Un contrat « responsable » est un contrat d’assurance complémentaire santé qui respecte les minima
et interdictions de prise en charge, définis par la Sécurité sociale dans le but de favoriser le parcours de
soins coordonné par le médecin traitant et de responsabiliser les patients.
La loi a durci le cahier des charges du contrat responsable en prévoyant la mise en place de nouveaux
plafonds de remboursement pour les frais d’optique et pour les honoraires des médecins.
Pour les entreprises, il s’agit de mener les négociations, pour adapter leurs bases de remboursement et
ainsi continuer à bénéficier des exonérations de charges sociales sur le financement employeur.
Le maintien d’une option non-responsable doit être contractuellement distingué du régime de base, pour
ne pas entâcher son caractère responsable. Fidal précise que l’Administration va garder un œil attentif
sur cette pratique pour qu’elle n’aboutisse pas à un évitement du contrat responsable.
Plafonds de prise en charge des verres selon
le niveau de correction et de la monture à 150
euros.
Limitation de l’équipement optique adulte
(verres + montures) tous les 2 ans sauf
évolution de la vue.
Les enjeux pour les entreprises
FOCUS SUR LE CONTRAT RESPONSABLE
Réduction de la prise en charge des
honoraires pour les praticiens n’ayant
pas adhéré au Contrat d’Accès aux
Soins (engagement de modération des
dépassements), qui concerne à la fois la
médecine de ville et le secteur hospitalier.
LA LETTRE
QUELLE OBLIGATION DE FINANCEMENT POUR
L’EMPLOYEUR?
Selon vous, les clauses
d’ancienneté gurant dans
les régimes d’entreprise sont-
elles à supprimer dès le 1er
janvier 2016 ?
Non, aujourd’hui les textes sont
contradictoires. Le risque porterait
sur un contentieux prud’homal avec
un salarié et non sur un redressement
URSSAF/MSA. Il est urgent
d’attendre.
En quoi le projet de loi de
nancement de la Sécurité
sociale pour 2016 modie-t-il
le nancement minimum
patronal ?
Cette obligation de nancement de
50% de la cotisation, ne se réfère
plus au panier de soins national
(ou conventionnel) mais au régime
de l’entreprise. Des dispositifs plus
favorables aux salariés risquent d’être
réaménagés an de maîtriser le budget
patronal.
Une nouvelle dispense
d’adhésion au prot des
contrats courts serait bientôt
autorisée, pouvez-vous nous
en dire plus ?
Un « chèque santé » serait payé par
l’employeur aux salariés précaires, d’un
montant équivalent à la part patronale
frais de santé, pour les aider à nancer
leur couverture individuelle. Un décret
doit encore déterminer les salariés
concernés (durée du CDD ou quotité
d’heures). Ce nouveau mécanisme
allégerait la gestion administrative du
contrat collectif d’entreprise tout en
préservant la couverture de ses salariés.
LA LETTRE
RENCONTRE
Rémi Bottin
Directeur du
Pôle Bessé
Santé Retraite
questions à
3
LES DISPENSES D’ADHÉSION : SORT DES
CONTRATS COURTS ET DES SAISONNIERS
LE NIVEAU DES GARANTIES
Si les garanties minimales des conventions collectives sont souvent légèrement supérieures au panier de soins voulu par le
législateur, les entreprises équipées ont déjà mis en œuvre des garanties bien plus élevées.
* Autres : regroupe les couvertures Prothèse auditive, Appareillage, Orthopédie, Cure thermale, Allocation naissance, Ostéopathie …
L’attente des salariés porte sur des remboursements Sécurité sociale et complémentaires qui couvrent 90 % à 95 % de leurs
dépenses de santé.
LA LETTRE DE BESSÉ ASSURAGRI LA LETTRE DE BESSÉ ASSURAGRI
Les garanties minimales obligatoires s’appliquent aux salariés ayant six mois
d’ancienneté ce qui exclut de fait les contrats courts.
La généralisation de la complémentaire santé au 1er janvier 2016 pose la question
de la validité de la condition d’ancienneté. Les conséquences seraient alors
l’adhésion obligatoire des contrats courts et saisonniers et le coût correspondant
pour les employeurs, surtout si l’on ajoute les droits à portabilité après cessation des
contrats de travail. Néanmoins, les cas de dispenses prévus par la réglementation
autorisent les contrats courts à refuser l’adhésion. Concrètement, la pratique de ces
dispenses oblige l’employeur à une gestion administrative rigoureuse des demandes
de dispenses et des justicatifs. Ces documents pourront être réclamés par la MSA
ou les URSSAF en cas de contrôle.
On est dans
un choc de
complexification
Michel Hallopeau
“
“
Compara'fparniveausur
uneéchellede1à5:
1=niveaufaible
5=niveautrèsélevé
Panierdesoins
na'onal
Panierdesoins
conven'onnel
BenchmarkAgro/
Agri
Hospitalisa)on
Soinscourants
Dentaire
Op)que
Autres*
Part Salariale
PS
PS
PS
PPPPPP Part Patronale
Panier de soins
national
Panier de soins
convention
collective
Régime de
l’entreprise
Loi de Généralisation 50% du panier de soins national
Convention collective 50% des garanties minimales de la branche
Régime d’entreprise 50% des garanties minimales de la branche
ou du régime d’entreprise ?