
1. Les fondements keynésiens de la politique économique
Durant les « 30 glorieuses », l’ensemble des pays industrialisés adoptent des politiques
keynésiennes à partir d’un certain nombre de fondements théoriques qui justifie l’intervention
de l’état.
Le 1er élément mis en évidence par Keynes c’est la limite du marché
Les mécanismes économiques ne s'expliquent pas par les comportements individuels mais par
des grandeurs globales interdépendantes telles que la production, le revenu, l'investissement,
la consommation, l'épargne. Les prix ne sont pas flexibles mais rigides à court terme. Les
déséquilibres entre l'offre et la demande sont donc possibles car les ajustements se réalisent
par les quantités et non par les prix.
Si les mécanismes du marché ne permettent pas l'équilibre entre l'offre et la demande, les
entreprises ne sont jamais sûres de pouvoir écouler la totalité de leur production. Elles
décident du volume de leur production en fonction d'anticipations sur la demande. Tant que la
demande anticipée par les entreprises est supérieure à l'offre, les entreprises sont incitées à
augmenter leur production. Cette « demande effective » détermine le volume de la production
et de l'emploi. Le niveau de l'emploi dépend donc de la demande anticipée et ne correspond
pas nécessairement à la population active. Le chômage involontaire est possible et s'explique
par l'insuffisance de la demande.
Pour réduire le chômage, il faut augmenter la production et par conséquent la demande.
Quand le marché des biens et services est en équilibre, les entreprises n'ont aucune raison
d'augmenter leur production et d'investir.
L'État doit se substituer à l'initiative privée défaillante et intervenir dans l’économie par une
politique active.
L’Etat dispose pour cela de plusieurs outils à sa disposition
La politique budgétaire est un instrument efficace pour stimuler la demande par les dépenses
et les recettes publiques (fiscalité). L'augmentation des dépenses publiques permet de
distribuer des revenus supplémentaires. La hausse de la consommation qui en résulte accroît
la production et l'emploi. Grâce au mécanisme du multiplicateur, l'impact sur la production est
supérieur à la hausse initiale des dépenses publiques. L'État peut aussi agir sur le revenu
disponible des ménages en baissant les impôts ou en augmentant les revenus de transfert et
sur l'investissement des entreprises par des subventions ou des allègements fiscaux. Il peut
également par une politique fiscale appropriée alléger les impôts sur les titulaires de bas
revenus dont la propension marginale à consommer est supérieure à celle des titulaires de
hauts revenus.
Les effets de la politique monétaire surtout pour l’école de la synthèse (Hicks, Hansen) avec
le modèle IS/LM, confirmé par la courbe de Phillips, fait du taux d’intérêt la variable
d’équilibre principale. A la différence des classiques, la demande de monnaie n’est pas slt
dépendante du niveau de revenu et du niveau de production ( c à dire un simple rôle
d’intermédiaire), mais elle est dépendante aussi du taux d’intérêt : les agents constituent des
encaisses liquides d’autant plus importante que les taux d’intérêt sont faibles. Le taux
d’intérêt est le prix de la renonciation à la liquidité ; il est donc à la jonction de la sphère
réelle et de la sphère monétaire. La monnaie et la politique monétaire ont donc des effets
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