LE KUNG-GU ET LE WUSHU
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Le terme Kung-Fu a été introduit en Europe dans
les années 1970 pour qualier les productions
cinématographiques asiatiques, les lms de
Bruce Lee ou le feuilleton télévisé américain, «
Kung Fu » de David Carradine, un disciple de
Shaolin réfugié aux Etats-Unis et utilisant les arts
martiaux pour faire le bien autour de lui. C’est à
cette époque qu’est fait l’amalgame entre les arts
martiaux chinois teintée d’une sagesse assez
romanesque et le terme « Kung Fu ».
En réalité, le terme Kung-Fu signie le temps
nécessaire pour s’accomplir ou le niveau que
l’on atteint dans un domaine et s’étend à bien
d’autres domaines que les arts martiaux. Ainsi,
toute personne pratique le Kung-Fu dans son
domaine de prédilection : un cuisinier, un artiste,
un sportif, un chef d’entreprise, un médecin etc.
En chine, les arts martiaux nationaux sont appel-
lés «Wushu» ou «Zhongguo Wushu», «Zhong-
guo» signiant «la Chine» ou «chinois», et «Wus-
hu» équivalent d’ «arts martiaux», «arts militaires»
ou encore «arts guerriers». Le Wushu désigne
collectivement tous les arts martiaux chinois
sans distinction particulière de style ou de forme
et inclut l’entraînement self-défense, méditation,
philosophie, pharmacopée, acupuncture, mas-
sages, compétition pour une petite minorité, et
les exercices pour cultiver le corps.
Ainsi, l’expression «Wushu gong fu» désigne «la
maîtrise de l’art martial chinois».
La version plus récente du Wushu, appelée cou-
ramment Wushu moderne, a été crée par la Ré-
publique populaire de Chine après 1949.
Dans le lm, Luc Bendza se rend au temple
Shaolin pour se former au Wushu. Ce lieu est
extrêmement important pour le Wushu puisque
d’après la légende, c’est dans ces lieux que
se serait développé l’enseignement du boudd-
hisme Chan couplé à celui d’une pratique mar-
tiale. L’origine des arts martiaux (Wushu) est attri-
buée à des nécessités d’auto-défense contre les
animaux sauvages et les brigands qui rodaient
autour du monastère. Le Kung-Fu Shaolin inclut
708 séquences de routines armées et à mains
nues, ainsi que 156 séquences d’exercices de
respiration qigong – gymnastique traditionnelle
chinoise et science de la respiration, générale-
ment considérée comme le premier art martial
institutionnalisé.