REVUE DE PRESSE LE P’TIT MONDE DE RENAUD LA TROUPE DU PHENIX AU THEATRE DU PALAIS ROYAL Theothea.com 20 février 2017 « Le p’tit monde de Renaud » Enchantement indicible au Palais-Royal Depuis l’avènement de « Mamma Mia » sur la scène de la Comédie musicale construite, de fait, autour d’une fiction romancée, elle-même induite par une sélection thématique appropriée de quelques-uns des tubes patrimoniaux des Bee Gees, le succès international de ce cocktail magique a essaimé sur la planète en suscitant multiples créativités à partir d’un concept associant une belle histoire à des chansons ayant acquis notoriété au hit-parade. Notons, par exemple, la réussite francophone récente de « Résiste » bâtie sur ce même agencement artistique, intégrant, de plus, une part d'expérimentation vécue, en l’occurrence celle témoignant de l’union musicale et privée de France Gall & Michel Berger, tout en s’appuyant sur une interprétation délibérément subjective voire transgressive des chansons choisies. Si donc à l’été 2014, l’univers de Renaud, lui, débarquait au Festival d’Avignon off, c’est que la Troupe du Phénix, à la suite du triomphe emporté par son spectacle sur Brassens, souhaitait rééditer semblable engouement en se lançant corps et âme dans une nouvelle exhibition scénographique réunissant certaines des chansons fort populaires de l’artiste soixantenaire tout en les théâtralisant au point d’en faire autant de sketchs à part entière qui viendraient reconstituer une époque ou plus exactement trois à savoir les années 70, 80 et 2000. Ainsi, en structurant ce canevas sociétal, les auteurs se donnaient-ils la chance d’approcher au plus près de la substantifique mœlle argotique qui fait la spécificité, le charme, la poésie uniques du fameux troubadour postmoderne. Par la suite, lors de l’été 2015, tout ce « petit monde » prenait résidence parisienne à l’Alhambra où le show gagnait ses lettres de noblesse « tatatanesque » en même temps que sa dimension nationale de « biopic » décalé. Si donc à l’été 2014, l’univers de Renaud, lui, débarquait au Festival d’Avignon off, c’est que la Troupe du Phénix, à la suite du triomphe emporté par son spectacle sur Brassens, souhaitait rééditer semblable engouement en se lançant corps et âme dans une nouvelle exhibition scénographique réunissant certaines des chansons fort populaires de l’artiste soixantenaire tout en les théâtralisant au point d’en faire autant de sketchs à part entière qui viendraient reconstituer une époque ou plus exactement trois à savoir les années 70, 80 et 2000. Ainsi, en structurant ce canevas sociétal, les auteurs se donnaient-ils la chance d’approcher au plus près de la substantifique mœlle argotique qui fait la spécificité, le charme, la poésie uniques du fameux troubadour postmoderne. Par la suite, lors de l’été 2015, tout ce « petit monde » prenait résidence parisienne à l’Alhambra où le show gagnait ses lettres de noblesse « tatatanesque » en même temps que sa dimension nationale de « biopic » décalé. Il faut dire que les deux comédiennes (Diane Dassigny & Gaëlle Voukissa) et leurs quatre partenaires masculins (Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan) adoptent avec une aisance et un parlé tellement confondants les dégaines et sabirs transcendés par le médium d’une mobylette ou d’une autotamponneuse indéfectibles que leurs multiples rôles labellisés aux appellations de Gérard Lambert, La Teigne, La Doudou, Pépette, Manu et autre Lucien semblent transformer la citrouille argotique en carrosse d’or académique sous la baguette féérique d’Elise Roche. Évoquées, initiées, entonnées, plutôt que chantées in extenso, les rengaines rénaldiennes se sont prêtées à une réorchestration swing bon enfant où accordéon & claviers (Rodrigue Fernandes), batterie & percussions (Franck Camerlynck), guitare (Guillaume Aknine ou Mathilda Haynes) se font la part belle des guinguettes de sortie dans le grand monde du Musical. Attention Mesdames et Messieurs ! Moments d’anthologie où Gaëlle Voukissa se la joue Tina Turner emportée par la fougue sensuelle de son interprétation de « Mistral Gagnant » !… Qu’on se le dise ! Le moment serait donc venu désormais en 2017 de faire la fête au Palais-Royal à jauge complète car la Troupe du Phénix y est à son apothéose de talents dédiés au point que celle-ci souhaite, pleine de ferveur, la présence prochaine de l’enchanteur à leur hommage… autrement dit Renaud lui-même que tous attendent en « personne », aux premiers rangs de l’orchestre, avec une hâte non feinte. LE P'TIT MONDE DE RENAUD - **** Theothea.com - de Jean-François Fontanel, Elise Roche & Guillaume Cramoisan - mise en scène Elise Roche - avec Diane Dassigny, Gaëlle Voukissa, Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan - Théâtre du Palais-Royal 18 février 2017 Vérone Le p’tit monde de Renaud au théâtre du Palais Royal Une comédie musicale qui fait…. Tatatain !!! C’est au théâtre du palais royal, endroit sublime, que la troupe du phénix nous embarque pour un périple nostalgique, en mettant en scène les personnages des chansons de Renaud : Gérard Lambert, Lucien, Manu, La Doudou, La Pépette, Michel et Le Beauf ; c’est un véritable plaisir de les voir s’animer, tout droit sortis de nos souvenirs ! L’univers de Renaud à porter de main, interprété par des comédiens de talent. L’histoire nous fait voyager des années 80 pour terminer à notre époque. L’univers de Renaud Une vingtaine de titres de Renaud, revisitée par la troupe, sont mis en scène en « réel » et chantée par les acteurs qui sont accompagnés de 3 musiciens : « la teigne », « les charognards », « en cloque », « Mistral Gagnant »… Élise Roche, Guillaune Cramoisan et Jean François Fontanel ont réussi le pari de mettre en scène un spectacle drôle qui retrace l’histoire d’une génération qui croyait encore aux lendemains qui chantent ! Les décors changent à toute vitesse, sur la scène, une auto-tamponneuse, une mob, et un HLM contribue à nous promener dans nos souvenirs. Un vrai moment de rire J’ai apprécié le jeu des acteurs que j’ai trouvé excellent, leur énergie et leur présence sur scène. Les dialogues sont ciselés et reprennent l’argot des HLM, l’humour est au rendez-vous du début jusque la fin du spectacle dont on aimerait bien qu’il continue encore un peu, juste pour rire encore… Nul besoin d’être un inconditionnel de Renaud pour apprécier ce spectacle, les acteurs prennent toute leur place en retraçant l’histoire d’une époque tout en interprétant les meilleures chansons du chanteur. Artistes : Guillaume Cramoisan, Bruno Gare, Diane Dassigny ou elise Roche, Gaëlle Voukissa, Patrice Rivet, Jean-Luc Muscat, Rodrique Fernandes, Franck Camerlynck, Guillaume Aknine ou Mathilda Haynes A l’affiche : Jusqu’au 31 mars 2017 Lieu : Théâtre du Palais Royal 38, rue de Montpensier 75001 PARIS LA PARISIENNE LIFE 21 Février 2017 Steph Musicnation « LE P’TIT MONDE DE RENAUD » AU THÉÂTRE DU PALAIS-ROYAL, NOUS Y ÉTIONS ! Quelle bonne idée que ce spectacle musical autour de l’œuvre de Renaud, Guillaume Cramoisan et La Troupe Du Phénix rendent hommage à l’artiste et c’est très réussi. Sur scène, Six artistes qui chantent et jouent la comédie mais également trois musiciens qui jouent en live. Guillaume Cramoisan, Bruno Gare, Diane Dassigny, Gaëlle Voukissa, Patrice Rivet et Jean-Luc Muscat se donnent à 100% sur les planches du Théâtre Du Palais-Royal dans une mise en scène dynamique signée Elise Roche et dans des décors qui recréent parfaitement l’époque. On retrouve des personnages hauts en couleur qui peuplent la discographie de Monsieur Séchan, Gérard Lambert, La Pepette, Manu, Marry, La Teigne et Lucien. Tout ce petit monde est heureux d’être sur scène et il s’éclate vraiment ; on a l’impression de voir une vraie bande de potes comme celle que devait être celle de Renaud dans les années 70. Il y a une vraie histoire à suivre et les chansons s’imbriquent parfaitement dedans. Ici, on est dans la réinterprétation et non dans la reprise pour la reprise. L’une des grandes forces de ce spectacle est d’éviter la copie et « Le P’Tit Monde De Renaud » est bien meilleur et original que les albums « La Bande à Renaud ». On retrouve quelques unes des chansons les plus populaires de Renaud et on saluera plus spécialement Diane Dassigny et Gaëlle Voukissa qui prouvent que le répertoire du chanteur peut très bien être chanté par des femmes. A ne pas oublier qu’il y a également de l’humour dans ce spectacle, Gaëlle est excellente en Doudou et elle livre une sacrée interprétation totalement inédite de « Mistral Gagnant ». Théâtre du Palais-Royal | Le P'tit Monde de Renaud Livret de Jean-François Fontanel, Elise Roche, Guillaume Cramoisan Chansons de Renaud Séchan Mise en scène Elise Roche Direction Musicale Fred Pallem Chorégraphie Valérie Masset Une aventure ... http://theatrepalaisroyal.com/le-ptit-monde-de-renaud/ 19 février 2017 Alfredo Allegra Le p'tit monde de Renaud « Le p'tit monde de Renaud », théâtre musical de Jean-François Fontanel, Élise Roche et Guillaume Cramoisan. Chansons de Renaud Séchan dit Renaud. Mise en scène par Élise Roche. Avec la Troupe du Phénix : Bruno Gare (Gérard Lambert/ l'évadé polonais/ le producteur), Gaëlle Voukissa (Mary/ la Doudou/ Maggie), Jean Luc Muscat (le Beauf/ Michel/ la Teigne), Diane Dassigny (Pépette/ présentatrice TV), Guillaume Cramoisan (Lucien) et Patrice Rivet (Manu/ présentateur TV). Au théâtre du Palais-Royal1. Jusqu'au 29 avril 2017. 90'. Bel hommage de la Troupe du Phénix que ce P’tit Monde de Renaud à l’artiste atypique qui fête cette année son soixante-cinquième anniversaire et dont le répertoire n’a pas pris une seule ride. Dans ce spectacle musical, original et déjanté, tout le p’tit monde ou presque de Renaud y est, tous les personnages mythiques de ses chansons se côtoient en effet pendant 90 minutes de pur bonheur : Gérard Lambert, Lucien, Manu, la Pépette, la Doudou, la Teigne, Michel et le Beauf. On passe ainsi des années 70 où le style est poétique dans un décor minimaliste avec sa bande de loubards et de semi-délinquants, aux années 80 où triomphe l’individualisme et l’on voit Lucien s’installer avec Pépette en cloque et Manu débarquer avec un Polonais après un passage par la case prison, pour terminer dans les années 2000, en apothéose, avec une désopilante satire d’un jeu-concours télévisé qui n’est pas aussi loin de la réalité que l’on pourrait le croire de prime abord. Photo Nathalie Robin 19 février 2017 "Une LE P'TIT MONDE DE RENAUD aventure musicale Tatanesque" Un spectacle qui va plaire à tous. D'abord ceux qui aiment RENAUD, et aussi les autres - comme moi - qui suis peu friand de l'artiste. Guillaume CRAMOISAN, (Lucien), est à l'origine de cette affiche, via la Troupe du Phénix, avec laquelle il avait déjà eu un long succès pour "Le Petit Monde de Georges Brassens" Cet artiste très complet, je l'avais remarqué dans "LE PLAISIR" de Crébillon Fils, à la Pépinière Théâtre, en 2012. Dans ce Show, celui qui joue Gérard Lambert- (Bruno GARE), fait un mimétisme réussi avec Coluche. Tous les comédiens interprètent plusieurs personnages, "Pépette", "Le Beauf", "Michel la Teigne", etc... Une distribution talentueuse, avec aussi : Jean-Luc MUSCAT Gaëlle VOUKISSA Patrice RIVET Diane DASSIGNY. Ils sont accompagnés de musiciens qui nous donnent l'aubade, le temps que chacun prenne place. Accordéon - Claviers: Rodrigue FERNANDES Batterie - Percussions: Franck CAMERLYNCK Guitare: Guillaume AKNINE ou Mathilde HAYNES; Un livret qui réunit : Jean-François FONTANEL, Elise ROCHE et Guillaume CRAMOISAN ; Chansons: Renaud SECHAN Mise en Scène: Elise ROCHE, qui co-signe aussi la Scénographie avec Juliette AZZOPARDI. Chorégraphie : Valérie MASSET et Stefanie BRANETTI. Une représentation joyeuse, dynamique, que je conseille vraiment !!! Et comme le dit si bien Virginie LEMOINE: "Ne boudez pas votre plaisir !!!" Durée: 1H30 Le Lundi à 20H30 Jeudi, Vendredi, Samedi à 19H00 THEÂTRE DU PALAIS-ROYAL 01 42 97 40 00 Spectatif 12 février 2017 Frédéric Pérez LE P’TIT MONDE DE RENAUD au Théâtre du Palais Royal Quel joyeux et agréable spectacle que ce patchwork composé de chansons de Renaud et théâtralisé très adroitement par un livret qui raconte une histoire inspirée des thèmes et de l’univers de ce poète à la tendresse cachée derrière sa permanente colère des « trop » de ce monde. L’atmosphère et les messages de ce chanteur populaire sont particulièrement bien rendus dans ce récital conté ou cette histoire chantée. Les fêtes foraines et les mobylettes ; les copains d’abord et les dragueurs lourdauds ; les jolies mômes et les premiers amours ; les coups de gueule et les coups de griffe… Mémoire oubliée des années « blousons de cuir » ? Patrimoine caché de notre répertoire musical ? Qui sait ? Il n’empêche que tout revient, reprend forme et retrouve sa place dans nos plaisirs. Sans compter que celles et ceux qui découvrent ne semblent pas insensibles à ce qu’ils entendent… Retrouver les chansons de Renaud, c’est comme retrouver un ami qu’on n’a pas oublié, qu’on voit peu mais qui est là, toujours présent et qui réapparait au son d’une musique échappée d’un souvenir ressurgi par hasard, sorti d’un autoradio ou de la playlist qu’on réécoute comme ça, un jour avec ou un jour sans. Car Renaud est sans doute un de nos chanteurs populaires les plus emblématiques et représentatifs de la poésie de la chanson française, à l’instar de Piaf, Barbara et Brassens. Il traverse les générations, les modes et les médias sans rompre le plaisir de se blottir ou de se confronter à nouveau ou pour une première fois à la tendresse des phrases de ses affections partagées comme aux valeurs humanistes de son inconsolable révolte contre les abus, les mensonges et les injustices. Le spectacle le fait bien ressortir : Y a de l'émotion dans l’air, y a de l’air dans ces chansons ! La mise en scène d'Élise Roche et l'enthousiasme de la troupe apportent un dynamisme parsemé d'humour et de tendresse qui nous emporte dans un voyage truculent et sympathique. Plaisir des retrouvailles ou belles découvertes, les sensations sont au rendez-vous de ce P’TIT MONDE DE RENAUD particulièrement réussi. À voir sans hésiter. Chansons de Renaud Séchan. Livret de Guillaume Cramoisan Jean-François Fontanel et Élise Roche. Mise en scène d’Élise Roche. Direction Musicale de Fred Pallem. Scénographie d’Élise Roche et Juliette Azzopardi. Chorégraphie Valérie Masset et Stéphania Branetti. Musiciens : Guilllaume Aknine ou Mathilda Haynes (guitare), Franck Camerlynck (batterie et percussions) et Rodrigue Fernandes (accordéon et claviers). Avec Guillaume Cramoisan, Diane Dassigny, Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet et Gaëlle Voukissa. Le lundi à 20h30, du jeudi au samedi à 19h00 – 38 rue de Montpensier, Paris 1er – 01.42.97.40.00 – www.theatrepalaisroyal.com 15 février 2017 Jean-­‐Philippe Le P’tit Monde de Renaud : sensible, drôle & toujours anticonformiste Que vous soyez une jeune femme écoutant Renaud tous les matins en fumant dans votre cuisine ou un jeune homme pour qui Renaud c’est uniquement Mistral Gagnant, le spectacle Le P’tit Monde de Renaud au Théâtre du Palais Royal est fait pour vous. Explication ! La genèse de ce spectacle c’est déjà une troupe, la Troupe du Phénix, une bande de potes rencontrés il y a longtemps désirant fuir les conditions habituelles de création afin de se retrouver dans une aventure humaine avec un réel échange entre le spectateur et l’artiste. Et ça se sent, la troupe s’éclate à jouer cette « pièce-concert hommage » à Renaud. Du coup, le spectateur se sent pris dans le jeu de ces comédiens motivés et se laisse porter. Nous plongeons dans l’univers de Renaud en retraçant de façon chronologique les rencontres et les chansons qui ont pu forger sa personnalité artistique. On retrouve les personnages cultes de ses chansons, Manu, Gérard Lambert, Pépette, la Doudou, Lucien, le Beauf, la Teigne qui se donnent la réplique avec un humour vraiment fou. Les scènes s’enchaînent avec des décors invraisemblables, une auto-tamponneuse, une HLM, un terrain vague… Les dialogues sont justes, subtils et fins. Le spectateur lambda n’y fait pas attention mais le Renaldien averti saura reconnaître ici et là les textes de Renaud non chantés. Ainsi, même votre chanson préférée est présente comme un clin d’œil ! En somme, cette bande de potes, c’est le portrait d’une génération qui rêve de changer la société. Des années 70 à aujourd’hui avec ses désillusions, ses convictions, ses révoltes et son optimisme sans nostalgie. Le but ici est de nous montrer qu’il existe encore et toujours l’espoir. C’est un spectacle solaire avec tout ce qui est cher à Renaud et qu’il nous offre dans ses chansons : l’amitié, la révolte, les sentiments, la subversion, la tendresse, l’engagement et la sensibilité. Son arme est la poésie et nous sommes touchés. Allez-y vite si vous voulez prendre une bouffée d’air frais, vous amuser et surtout rire car, après tout, comme le disait Herzen, «Le rire porte en lui quelque chose de révolutionnaire». Merci Renaud ! 1ère photo : Nathalie Robin 2e photo : Anthony Klein VU LU ENTENDU 14 février 2017 Elem Danon Le p'tit monde de Renaud De qui ? la troupe du Phénix, d'après les chansons de Renaud Séchan. De quoi ça parle ? Lucien et ses deux copains, Gérard et Manu, occupent leurs journées en jouant les petits bandits et draguant les gonzesses à la fête foraine locale. Leur destin va basculer : une rencontre, un ami qui disparaît, une décision qui change tout... Et alors ? Quand j'ai entendu parler du P'tit monde de Renaud, j'ai eu envie d'abord, puis peur. On se souvient encore trop bien qu'il est facile d'utiliser de superbes chansons pour créer un spectacle décevant... Et pourtant, hier soir au Théâtre du Palais Royal, il m'a à peine fallu une minute pour comprendre que j'allais adorer ce show ! L'introduction, c'est sans prendre de gants, un plongeon direct au cœur de l'univers de Renaud... un chanteur, mais surtout un auteur ô combien extraordinaire. Ses chansons sont ici finement utilisées, non pas absorbées dans une quelconque narration, mais ce sont elles qui génèrent l'histoire ! On retrouve avec tendresse des personnages qui pour l'instant n'ont vécu que dans nos têtes et nos lecteurs de cassettes audio... Gérard Lambert, Manu, la Pépette... Les titres se succèdent à grande vitesse, sans temps mort, avec la cocasserie de ces personnages, mais surtout un brillant respect dans les arrangements musicaux, même quand il s'agit de prendre à contre-emploi les "tubes" de M. Séchan. Et ces tubes, quel plaisir de les réentendre, de les (re)découvrir ! Spectacle jubilatoire, complet sur tous les plans, avec un soin apporté aux accessoires, décors, costumes... Sur scène, la troupe donne une énergie folle : une authenticité qui s'éloigne des grosses productions et qui, pour moi, fonctionne infiniment plus juste et plus fort. Les six comédiens interprètent à tour de rôle plusieurs protagonistes, chantant, dansant, touchants. Fruit du hasard ou travail d'acteur, même la voix parlée de Guillaume Cramoisan ("Lucien") n'est pas sans rappeler celle de Renaud, sans pour autant jamais chercher à tomber dans l'imitation... Cerise sur le gâteau : de talentueux musiciens en direct, qui viendront même installer une ambiance musicale pendant le placement du public en salle, quinze minutes avant le spectacle. Un spectacle (mistral) gagnant ! Pour qui ? - Les fans de Renaud, bien sûr... - Votre petit frère qui pense que Maître Gims est un grand parolier... REVUE DE PRESSE LE P’TIT MONDE DE RENAUD LA TROUPE DU PHENIX THEATRE DE L’ALHAMBRA 9 juin > 29 JUILLET 2015 Le p’tit monde de Renaud C’est l’histoire du gars Lucien avec ses rêves plein la caboche. Un tendre qui veut faire chanteur. Il a sa bande de potes, dont les piliers sont Gérard Lambert et Manu, sa fiancée, la belle pépète. De la fin des années 1970 à nos jours, le Lucien va se débattre avec la vie, avec cette société qui a failli l’avoir ! Sa bande s’est réduite à peau de chagrin, sa gonzesse l’a quitté, son Pierrot grandit comme tous les mômes… Les illusions se sont un peu perdues, mais le Lulu, il y croit encore à la liberté, au bonheur. En partant des chansons de Renaud, Jean-François Fontanel, Elise Roche et Guillaume Cramoisan ont concocté un réjouissant spectacle retraçant le portrait d’une génération, celle des années Mitterrand, celle qui a vraiment cru dans les lendemains qui chantent. Sur une mise en scène pêchue d’Elise Roche, on suit avec amusement, attachement, les pérégrinations de ces sympathiques personnages. Et au fil des chansons, nos propres souvenirs s’invitent… Accompagnés par des musiciens, Guillaume Cramoisan (Lucien), Clément Aubert, Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Diane Dassigny et Gaëlle Voukissa nous ont emballés. M-C.N. Alhambra Le monde de Renaud et nous! 28 JUIN 2015 | PAR ARTHUR PORTO Au mois de mai, la télé (FR3), la presse (Paris-Match) nous ont parlé et montré Renaud, celui des archives, avec des témoignages, des manifestations de sympathie voire d’amour, pour cette voix qui nous a emballé dans les années 70 et s’est poursuivi pour beaucoup d'entre nous. Il nous a marqué et a été un des premiers à nous parler des cités, que nous observons aujourd’hui avec distance et parfois sans musique… alors qu’elle vit et reste pour certains le terreau d'amitiés et de solidarités entre copains. Certes, ces manifestations récentes ont parfois une forme d'éloge «d'outre-tombe médiatique», mais j'y reviendrais. Évoquer aujourd’hui Renaud c’est pour moi, raviver le souvenir du bistrot « au rendez-vous des amis » de la rue de sainte croix de la Bretonnerie, dans le Marais (Paris IV). C’était là que Renaudet ses potes se retrouvaient au milieu des années 70. A côté, rue de Rambuteau, nous avions une adresse qui avait servi d’hébergement, d’imprimerie, de lieu de réunion des réfugiés et déserteurs portugais de la guerre coloniale. Après le 25 avril 1974, ce lieu restait notre repère et pas bien loin « au rendez-vous des amis » nous découvrions les jeunes artistes qui s’intéressaient aux mêmes questions que nous. Quelques « camarades » trouvaient Renaud pas très dans la ligne mais la musique et les paroles primaient et sa notoriété naissante aussi. C’est donc avec Renaud que j’ai appris en France un autre versant de la chanson dite « engagée ». Et si dans la mouvance de mai 68 j’avais beaucoup écouté Dominique Grange (« à bas l’état policier ») vers la fin des années 70, c’étaient les chansons de Renaud (entre autres) qui animaient nos soirées militanto-festives... Et quel plaisir en découvrant «le p’tit monde de Renaud» que la troupe du Phénix présente actuellement à l’Alhambra (*). «C’est une très belle comédie musicale » disait un fan de Renaudvenu à la présentation pour la presse. Il voulait saluer ainsi ce qu’il considérait comme une performance des acteurs-chanteurs et les musiciens sur la scène. Un fan un peu âgé mais toujours fidèle aux santiags et au blouson de cuir... on le reconnaissait bien comme un personnage anonyme de ce monde de Renaud. Ce spectacle musical se construit autour d’un très beau texte (d’après une histoire originale de Jean-François Fontanel) qui décrit avec finesse, et aussi joyeux et grave comme le sont les chansons qu’il relie l'amitié, la révolte, la subversion, la tendresse . Trois périodes, ou les trois âges comme le décrivent les co-auteurs du livret. Les années 70 c’est la chanson du loubard. On redécouvre Gérard Lambert (Xavier Martel), avec sa mob sur scène, on croise la Teigne, on se castagne, on se cherche et on se perd. Et cela s'affiche « SOCIETE TU NE M'EN AURAS PAS » ! C'est Lucien (Guillaume Cramoisan) qui tout le long nous amène et nous fait partager les mouvements exaltés, tristes, révoltés et toujours créatifs que ce petit monde nous suggère avec Laisse béton ou L'héxagone. L'amitié, l'impertinence, les coups de gueule, se donnent à nous rappelant toutes les histoires de ces années de transition de la vie politique et sociale. Dans mon HLM, deuxième « tableau » des années 80, nous accompagnons le retour de la camaraderie qui s'installe, cherche ses repères, parfois dans la loufoquerie mais bien dans une sorte de trampoline que l'alternance politique est venue à la fois bouleverser et ouvrir à de nouveaux travers du pouvoir. Et transition vers le troisième temps, celui des années « fric », des jeux télévisés qui glosent, en détournant à la sauce du producteur, « mistral gagnant » dans une étourdissante et pétulante interprétation de Gaëlle Voukissa, qui reste encore aujourd'hui la chanson préféré des Français. C'est donc un retour en mémoire, une mise en perspective, une invitation au souvenir, que chacun de nous situe et apprécie de là où il se trouvait dans les années Renaud, si on peut les appeler ainsi. Surpris, on a par moments envie d' y aller, de se mettre à swinguer, et souvent de fredonner -plus ou moins juste- des chansons qu'on a beaucoup écouté. On est pris -je l'ai été en tout cas- souvent dans l'émotion de ses chansons, de leur jeu scénique dans une mise en scène ( bien à la hauteur de cette balade) couvrant des années charnière pour beaucoup et d'un répertoire qui n'est pas démodé et souvent vise juste! La troupe du Phénix porte tout ce monde, avec une créative mise-en scène d’Élise Roche, dans un radieux spectacle, populaire, qui communique, sans nostalgie, cet univers auquelRenaud a su donner un contenu et a trouvé un écho rassemblant des milieux bien divers ! Manu (Patrice Rivet) nous disait avoir découvert Renaud pour le spectacle et appris à reconnaître la richesse de ses textes. Et Lucien (Guillaume Cramoisan, un des créateurs de la troupe), on sentait bien qu'il avait dû y tomber en étant petit, tant il apporte à son rôle l'atmosphère de Renaud C'est jusqu'au 29 juillet qu'ils "se réunissent" tous les soirs (ou presque) à l'Alhambra et méritent bien qu'on s'y arrête! *** Un controverse est née sur les récents articles de presse qui « chercherait à ressusciter » la carrière de Renaud. Je ne suis pas sûr que ce soit de son fait et en effet, on découvre des dithyrambiques propos sur le « retour », peut-être souhaité, dont la "presse-amie" se montre si pressée ! Que ces quelques « papiers » d'opportunité ne vous empêchent pas d'aller faire un tour à L'Alhambra. C'est qu'en réalité beaucoup des choses qu'il a dites et chanté sont toujours d'actualité… et on les entend pas beaucoup sur les ondes ! (*) Alhambra* 21 rue Yves Toudic – 75010 Paris / métro République * tél: 01 40 20 40 25 Quand les loubards avaient de la noblesse Musique Par Bruno Stéphane-Chambon 24 juin 2015 Pour jeunes et moins jeunes, ce spectacle relate les thèmes des chansons de Renaud Séchan, dit Renaud. Nous plongeons dans cet univers populaire et généreux, parfois anar, mais sans vulgarité ni apostrophes politiques outrancières. En revisitant les chansons originales de l’artiste, s’élève une sorte de mélopée du temps perdu où les enfants d’Audiard rêvaient de justice, il est vrai bien aléatoire. Il n’est pas vain, de sortir d’un cocon pour aller à l’encontre de ceux qui se prenaient pour des chevaliers de banlieues. Ce spectacle musical nous entraîne dans un univers où les maîtres mots sont : terrain vague, fête foraine, auto-tamponneuses, mobylette, blouson et HLM. Mais il y en a d’autres qui se nomment, fraternité, émotion devant la femme en ceinte et amour pour son enfant et la famille. Traité avec dérision et très grand humour, la chanson phare Mistral gagnant, est un moment jubilatoire. Elle est interprété par Gaëlle Voukissa, révélation de cette soirée, omniprésente sur scène avec une caricature sans méchanceté de l’antillaise, une nature comique liée à un sens de l’émotion, une aisance dans le déplacement du corps, qui révèlent une prédisposition à interpréter les grands rôles de notre répertoire ainsi qu’elle le prouva avec Phèdre suite à sa formation classique. Incontestablement, la partie la plus forte dans laquelle nous nous retrouvons, est la satire des jeux télévisés, du zapping permanent et des concours « bidons » de chanteurs sans talents et manipulés par les escrocs de la Télévision-Réalité, au détriment de la poésie, de la création de nouveaux mots, de l’esprit de Brassens… En cela Renaud nous rappelle que le romantisme se nourrit du verbe, de la musicalité sur guitare sèche et que la jeunesse préfère encore entonner les chansons d’Hugues Aufray plutôt que se soumettre aux lois et diktats de l’audimat. Ce spectacle réalisé au cours des vacances d’été, met surtout l’accent sur la désillusion actuelle du chanteur après avoir tant espéré des années 80 et des suivantes… Que l’on nous permette de ne point nous encanailler, mais en toute poésie de reprendre en véritable cœur et chœur un chant d’espoir quelque soit nos contradictions, Dès que le vent soufflera… Le P’tit Monde de Renaud Avec la Troupe du Phénix. Elle est connue pour privilégier les coups de cœur et les engouements pour des artistes et auteurs tels Marivaux, Shakespeare, Neruda, Feydeau, et bien évidemment Georges Brassens qui fut un succès à Bobino, aux Bouffes Parisiens et en tournée. Livret de Jean-François Fontanel, Elise Roche et Guillaume Cramoisan, Chansons de Renaud Séchan, Mise en scène d’Elise Roche, Direction musicale de Fred Pallem, Simon Harel aux Lumières et Clément Janvier pour le Son. Avec : Patrice Rivet Manu, Présentateur Télé, Guillaume Cramoisan Lucien Xavier Martel Gérard Lambert, Evadé Polonais, Producteur, Jean-Luc Muscat Le Beauf, Michel Claire Dassigny Pépette, Présentatrice Télé, Gaëlle Voukissa la Doudou, Maggy, Marie Accompagnement musical par les musiciens, Fred Pallem ou Guillaume Magne ou Julien Omé, Franck Camerlynck ALHAMBRA 21, rue Yves Toudic – Paris 10ème Du mardi au samedi à 21h, Relâches les 27, 30 juin et le 14 juillet Réservations : 01 40 20 40 25 http://www.alhambra-paris.fr Places : 28/32€ Durée du spectacle : 1h45 Jusqu’au 29 juillet « Le p’tit monde de Renaud », mise en scène par Elise Roche, à Paris de Amaury Jacquet - juin 13, 2015 > Alhambra à partir du 9 juin 2015 Ce spectacle diablement mené par la Troupe du Phénix nous fait redécouvrir l’inspiration contestataire et engagée de Renaud à travers les personnages de ses chansons (Pépette, Manu, le Beauf, Lucien, Gérard Lambert, la Doudou…) et leur univers truculent que les comédiens/chanteurs incarnent sur trois périodes-clé. La Troupe du Phénix trouve le ton juste entre un regard décalé et la fidélité au monde et à l’esprit de dénonciation de Renaud où sa sensibilité poétique se dispute à une identité urbaine. A l’abri d’une réalité sociale et d’une prise de parole revendiquée des laissés-pour-compte mais aussi intimiste, les textes du poète à la fibre sensible résonnent d’un écho politique et humaniste. Tout commence dans les années 70 où l’on suit Lucien et sa petite bande de loubards qui nous livrent leur urgence de vivre et leurs petites guerres de banlieue. Puis vient les années 80 confrontées à la vie de couple en HLM qui se délite sur fond d’illusions perdues et de société de consommation. Enfin, les années 2000 qui voient Lucien en finale d’un télé crochet et sur le point d’être escroqué par une production peu scrupuleuse qui cherche avant tout à s’emparer de ses compositions pour en faire un album commercial avec ses protégés du moment. Propice à une critique bien sentie et caustique sur ce concept d’émission avec ces animateurs standardisés sur le modèle de l’industrie musicale, la pièce offre un moment d’anthologie avec une reprise de Mistral Gagnant dans un style chanson à voix, un pur délire !. La Troupe du Phénix trouve le ton juste entre un regard décalé et la fidélité au monde et à l’esprit de dénonciation de Renaud où sa sensibilité poétique se dispute à une identité urbaine. C’est drôle et rock’n roll à la fois où les chansons réorchestrées et les arrangements épurés apportent un nouvel éclairage aux textes : en soulignant le côté BD de certaines chansons (Gérard Lambert), en prenant à contre-pied l’emblématique Mistral Gagnant, ou en mettant simplement en avant l’aspect introspectif d’autres chansons (l’Aquarium). Quant à l’interprétation des six comédiens accompagnés de trois musiciens multiinstrumentistes en live, elle est au diapason emmenée par le charismatique Guillaume Cramoisan et l’impétueuse Elise Roche dans une osmose aussi collective qu’homogène. Un spectacle généreux et essentiel, bravo Partager Par Philippe DELHUMEAU Le P'tit monde de Renaud Alhambra (PARIS) de Troupe du Phénix Mise en scène de Elise Roche Avec Patrice Rivet, Guillaume Cramoisan, Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Diane Dassigny, Gaëlle Voussika, Fred Pallem, Guillaume Magne, Julien Omé, Franck Camerlynck, Jérémie Pontier, Rodrigue Fernandes Hé les poteaux, y'a Le P'tit monde de Renaud à L'Alhambra. Faut qu'vous venez, j'les ai vus l'autre soir, ces gars-là y chantent trop bien les tubes et les pas tubes de Renaud. Dès que le vent soufflera, c'est à Alhambra que tu t'engouffreras ! Nous, on est p'être de la Deuxième génération, mais nous, on va pas à La Pêche à la ligne. On chante La Chanson du loubard dès qu'on croise des bourges. Si y'en a qui nous cherchent les pognes, on leur met un pain ou une patate sur leur belle gueule et on s'casse Dans mon HLM pour pas s'faire choper par la flicaille. Eh les frangins, z'avez vu Gérard Lambert sur scène. Y'a même sa mob qui avance à la pédale ! En tout cas, lui, la société ne l'aura pas. Y fait c'qui veut et faut pas le chercher, sinon sous son cuir, ses muscles se déchainent et y cogne dur le Gégé. Tiens, y'a Lucien aussi avec sa gratte. Lui, c'est le bon gars, une bonne p'tite gueule et y cause si bien la France que même les piafs s'arrêtent de voler pour l'écouter. L'est chouette le Lucien quand y chante et joue de la guitare. La Teigne, c'est le pov' gars qui parle pas beaucoup, y dit qu'des gros mots et faut voir, même qu'y pisse dans la rue. Et y a Manu, y suit Gérard Lambert comme un frère, surtout pour faire des conneries. Les aminches du P'tit monde de Renaud, c'est la banlieue rouge des années 70, le Don't beyond this aera pour les tocards qui franchissent le périf et veulent s'la jouer gros bras parce qu'y viennent de la Chapelle, des Lilas ou de Montreuil. C'est la France des nouveaux grands ensembles immobiliers, les HLM, les cités quoi ! Les loubards traînent les rues, mettent les gonzesses En cloque en réfléchissant aussi vite que leur bite. C'est l'époque du tout permis et même de gueuler Société tu m'auras pas à l'Hexagone. INFOS PRATIQUES © X,dr Du 09/06/2015 au 29/07/2015 Alhambra 21 rue Yves Toudic 75010 PARIS Site Internet La bande à Lucien passe les années comme elle irait squatter ses illusions. Années 80, Lucien s'est installé avec Pépette dans son HLM. Sa gonzesse est belle comme un Putain de camion bien roulé et Lucien l'a mis En cloque. Les meubles de cuisine en formica, le canapé en faux cuir, le vide-ordures avec ses foutues odeurs qui remontent, la sonnette sur le pallier qui fait bondir dès qu'elle sonne, le beauf avec sa belle bagnole et le tintouin pour la frime. Y a pas à dire la bande à Lucien, c'est plus c'que c'était. Manu a pris dix ans de purge, Gérard Lambert s'est fait buter comme un lapin dans un braquage. La Teigne s'est mis la corde au cou pour aller dire des gros mots au Paradis. La mise en scène d'Elise Roche, une BD dont les pages tournent des Pieds Nickelés de René Pellos en 70 au Vive les femmes de Reiser dans les années 80. Un mot, c'est Mistral gagnant plein les mirettes ! Chouette ! Lucien a vieilli, Pépette est restée jolie, bébé a grandi. Sur les chaines de télé, la réalité est tronquée par des jeux aussi cons que les animateurs qui les présentent. Lucien participe à l'une de ces émissions, gagne la finale et pour finir chante un texte improvisé. Le P'tit monde de Renaud, le tourne-disques est branché, les 45 tours de Renaud s'enchainent et d'autres vinyls moins connus se découvrent. De belles mélodies criantes de vérité et tendres comme les fesses d'une jolie gonzesse. Dans la salle, les gens sont Morgane de toi, Renaud, et même les artistes de ton p'tit monde. Ceux qui t'aiment pas, ils ont intérêt à marcher à l'ombre ! Ces poteaux sur scène redonnent vie à des chansons qui ont bercées des adolescences à flirter avec des nanas bourrées d'acné ou à piquer des mobs pour les impressionner. Patrice Rivet, Guillaume Cramoisan, Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Diane Dassigny, Gaëlle Voussika, z'êtes vraiment chouettes les frangins et frangines. Y'a pas dire, z'avez le Renaud dans le sang et dans le cœur. Merci. Hé attendez les copains, fait pas oublier les musiciens Fred Pallem ou Guillaume Magne ou Julien Omé, Franck Camerlynck, Jérémie Pontier ou Rodrigue Fernandes. Y sont drôlement sympas eux z'aussi. Dès que le vent soufflera, tu repartiras, Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons... Spectacles musicaux LE P’TIT MONDE DE RENAUD L'Alhambra 21 rue Yves Toudic 75010 Paris 01 40 20 40 25 Jusqu’au 29 juillet Du mardi au samedi à 21h00 Relâche les 13, 27, 30 juin et 14 juillet Photo Vincent Capraro Voilà un spectacle auquel je ne m’attendais pas, à dire vrai d’ailleurs je ne sais pas exactement ce que j’attendais. Et puis la salle s’est éteinte, la scène s’est allumée sur une sorte de terrain vague aux murs gribouillés et ils étaient là tout à coup les personnages qui avaient accompagné mon adolescence puis mes débuts d’adulte. Ils étaient là Lucien, Gérard Lambert, Manu et les autres. On est dans les années 70, avec les mobylettes , les autos tamponneuses, les bals. Et la rage de vivre. Et on partage les rêves et la vie de Lucien. Avec Laisse béton, La Teigne, Ma gonzesse ou It Is Not Because You Are. Changement de décor, un appartement HLM, meubles en formica, tapisserie à fleurs orangées, vide ordures. Lucien est marié et va avoir un enfant. On se croirait au café de la gare, avec des personnages hauts en couleur, Doudou et un émigré polonais. Et bien sûr le Beauf. Et les chansons qui correspondent. Dernier tableau, un plateau télé et une charge corrosive contre notre monde actuel, la dictature de l’audimat et de l’argent, avec une incroyable version de Mistral gagnant transformé en caricaturale chanson à voix grâce à une interprétation époustouflante de Gaëlle Voukissa. Même si j’ai eu un petit pincement au cœur de perdre du coup toute la poésie de l’œuvre. Lucien perdra-t-il son âme pour un succès éphémère ? Il faut saluer cette bande de joyeux et talentueux drilles à qui on doit déjà un superbe Le petit monde de Georges Brassens qui m’avait enchanté il y a bien des années et qui ne tombe jamais dans le piège d’une caricature de Renaud. Ils ont suffisamment d’imagination, d’inventivité et de génie pour faire œuvre personnelle, avec un humour décalé tout en respectant infiniment le créateur de l’œuvre, son univers à la fois violent, contestataire, rebelle , d’une infinie tendresse, baigné d’une immense poésie. Et nous donner le regret de l’absence d’un homme ravagé par ses démons alors qu’il aurait encore tant à nous dire. Mais « le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants ». Et les rêves adolescents. Nicole Bourbon MUSICAL : LE P’TIT MONDE DE RENAUD Publié le 16 juin 2015 | Par Laurent Schteiner Quel plaisir de redécouvrir les chansons de Renaud au théâtre de l’Alhambra sous la houlette de la Compagnie du Phénix. Pendant près de quatre-vingt-dix minutes, six comédiens et musiciens vont feuilleter, pour notre plus grand plaisir, les chansons qui ont habité la jeunesse de ce chanteur apprécié par plusieurs générations pour sa sensibilité et sa générosité. Plus que jamais, les paroles des chansons de Renaud nous touchent allant à l’essentiel de notre âme. Égrenant l’album des chansons qui ont marqué ses débuts, les années soixantedix, Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Gaëlle Voukissa, Diane Dassigny, Patrick Rivet et Guillaume Cramoisan nous proposent des tranches de vie « tatanesques » de Renaud. Recréant l’univers intimiste de Renaud, cette troupe s’est emparée de ces textes en les chantant avec humour et folie. Le public ne s’y est pas trompé en plébiscitant ces artistes sur scène. Les thèmes de l’artiste reprennent vie au gré de ce rpertoire. Cet artiste génial et à fleur de peau nous manque tant qu’on ne peut être surpris par ce spectacle qui lui rend un vibrant hommage. Laurent Schteiner Le P ‘tit monde de Renaud Mise en scène d’Elise Roche Avec Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Gaëlle Voukissa, Diane Dassigny, Patrice Rivet et Guillaume Cramoisan Direction musicale de Fred Pallem Les musiciens : Guillaume Magne/ Fred Pallem, Franck Camerlynck et Julien Omé, Rodrigue Fernandes Création Lumières : Simon Harel Livret : Jean-François Fontanel, Elise Roche et Guillaume Cramoisan © Vincent Capraro Alhambra 21 rue Yves Toudic 75010 Paris Réservations : 01 40 20 40 25 www.alhambra-paris.com Jusqu’au 29 juillet à 21h00 Le p’tit monde de Renaud (jusqu'au 29 juillet) le 17/06/2015 au théâtre de l’Alhambra, 21 rue Yves Toudic 75010 Paris (du mardi au samedi à 21h sauf les 27 et 30/06 et le 14/07) Mise en scène de Elise Roche avec Patrice Rivet, Guillaume Cramoisan, Xavier Martel, Jean-Luc Muscat, Diane Dassigny, Gaëlle Voukissa, accompagnés par Fred Pallem, Guillaume Magne ou Julien Omé (en alternance), Franck Clermerlyck, Rodrigue Fernandes, écrit par Jean-François Fontanel, Elise Roche et Guillaume Cramoisan - chansons de Renaud Séchan - Puisque le chanteur Renaud a décidé pour l’instant d’arrêter d’enregistrer et de se produire sur scène pour des raisons qui lui sont personnelles, bref, de faire un break dans sa déjà très longue carrière, qu’importe, d’autres artistes le font à sa place ! Si certains interprètes de la nouvelle génération reprennent ses chansons sous forme de CD, il y en a qui le font au théâtre à la manière d’un spectacle musical des plus divertissants et émouvants qui soit. Avec tous les titres qu’a composé Renaud le depuis ses débuts, il y avait vraiment de quoi trouver une trame qui se tienne afin de raconter une histoire originale qui puisse relier un certain nombre entre eux et présenter ainsi en live quelques-uns des personnages de banlieue qu’il a brossé dans plusieurs de ses morceaux. Autour d’une bonne vingtaine de titres pour la majorité (re)connus, une jeune troupe inspirée, issue du festival Off d’Avignon - 6 comédiens/chanteurs plus 3 musiciens multi-instrumentistes – a réussi à nous conter en paroles et musique les (més)aventures de Gérard Lambert, Manu, La teigne, Lucien, Pépette, etc... à travers une épopée sociale déguisée en récital nouvelle formule (notamment, la version pour le moins décoiffante du tube Mistral gagnant) qui couvre les années 70 jusqu’à celles du début de l’an 2000. Ne cherchez pas de mise en scène nuancée ni de dialogues subtiles et encore moins de décors grandiloquents, nous sommes plus proche de l’esprit café-théâtre à la fois décalé et épuré où seuls quelques divers accessoires (un panneau de chantier tagué, une mobylette d’époque, une autotamponneuse) servent à installer l’ambiance, certes prolétaire à souhait – et pour cause ! - mais au demeurant fort décontractée, l’air goguenard toujours affiché et pleine de bonne humeur communicative. D’ailleurs, le public, convaincu et conquis d’autant que le nom du Titi parisien rebelle va attirer du monde, c’est certain (tain, tain, tain !), en redemande au final ! En résumé, Renaud n’a pas besoin de revenir de sitôt, la relève semble bel et bien assurée.... C.LB Radio : Olivier Daudé / France Bleu http://www.francebleu.fr/infos/le-coup-de-projo/coupdeprojo-le-p-tit-monde-de-renaud-lalhambra-jusqu-au-29-juillet L’interview de Billie / France Bleu Laurent Valière / France Info Hélène-Marie Kerkeni / Radio IDFM Hélène Kuttner / Radio J Olivier Fredj / Judaïque FM Vincent Geoffroy / Vivre FM http://www.vivrefm.com/podcasts/fiche/10301/spectacle-musical-le-p-tit-monde-derenaud Télé : Jean-Laurent Serra / France 3 Ile de France