Theothea.com"
20"février"2017"
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« Le p’tit monde de Renaud »
Enchantement indicible au Palais-Royal
Depuis l’avènement de « Mamma Mia » sur la scène de la Comédie musicale construite, de fait, autour d’une
fiction romancée, elle-même induite par une sélection thématique appropriée de quelques-uns des tubes
patrimoniaux des Bee Gees, le succès international de ce cocktail magique a essaimé sur la planète en
suscitant multiples créativités à partir d’un concept associant une belle histoire à des chansons ayant acquis
notoriété au hit-parade.
Notons, par exemple, la réussite francophone récente de « Résiste » bâtie sur ce même agencement artistique,
intégrant, de plus, une part d'expérimentation vécue, en l’occurrence celle témoignant de l’union musicale et
privée de France Gall & Michel Berger, tout en s’appuyant sur une interprétation délibérément subjective voire
transgressive des chansons choisies.
Si donc à l’été 2014, l’univers de Renaud, lui, débarquait au Festival d’Avignon off, c’est que la Troupe du
Phénix, à la suite du triomphe emporté par son spectacle sur Brassens, souhaitait rééditer semblable engouement
en se lançant corps et âme dans une nouvelle exhibition scénographique réunissant certaines des chansons fort
populaires de l’artiste soixantenaire tout en les théâtralisant au point d’en faire autant de sketchs à part entière
qui viendraient reconstituer une époque ou plus exactement trois à savoir les années 70, 80 et 2000.
Ainsi, en structurant ce canevas sociétal, les auteurs se donnaient-ils la chance d’approcher au plus près de la
substantifique mœlle argotique qui fait la spécificité, le charme, la poésie uniques du fameux troubadour post-
moderne.
Par la suite, lors de l’été 2015, tout ce « petit monde » prenait résidence parisienne à l’Alhambra où le show
gagnait ses lettres de noblesse « tatatanesque » en même temps que sa dimension nationale de « biopic » décalé.
Si donc à l’été 2014, l’univers de Renaud, lui, débarquait au Festival d’Avignon off, c’est que la Troupe du
Phénix, à la suite du triomphe emporté par son spectacle sur Brassens, souhaitait rééditer semblable engouement
en se lançant corps et âme dans une nouvelle exhibition scénographique réunissant certaines des chansons fort
populaires de l’artiste soixantenaire tout en les théâtralisant au point d’en faire autant de sketchs à part entière
qui viendraient reconstituer une époque ou plus exactement trois à savoir les années 70, 80 et 2000.
Ainsi, en structurant ce canevas sociétal, les auteurs se donnaient-ils la chance d’approcher au plus près de la
substantifique mœlle argotique qui fait la spécificité, le charme, la poésie uniques du fameux troubadour post-
moderne.
Par la suite, lors de l’été 2015, tout ce « petit monde » prenait résidence parisienne à l’Alhambra où le show
gagnait ses lettres de noblesse « tatatanesque » en même temps que sa dimension nationale de « biopic » décalé.
Il faut dire que les deux comédiennes (Diane Dassigny & Gaëlle Voukissa) et leurs quatre partenaires masculins
(Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan) adoptent avec une aisance et un parlé
tellement confondants les dégaines et sabirs transcendés par le médium d’une mobylette ou d’une auto-
tamponneuse indéfectibles que leurs multiples rôles labellisés aux appellations de Gérard Lambert, La Teigne,
La Doudou, Pépette, Manu et autre Lucien semblent transformer la citrouille argotique en carrosse d’or
académique sous la baguette féérique d’Elise Roche.
Évoquées, initiées, entonnées, plutôt que chantées in extenso, les rengaines rénaldiennes se sont prêtées à une
réorchestration swing bon enfant où accordéon & claviers (Rodrigue Fernandes), batterie & percussions (Franck
Camerlynck), guitare (Guillaume Aknine ou Mathilda Haynes) se font la part belle des guinguettes de sortie dans
le grand monde du Musical.
Attention Mesdames et Messieurs ! Moments d’anthologie où Gaëlle Voukissa se la joue Tina Turner emportée
par la fougue sensuelle de son interprétation de « Mistral Gagnant » !…
Qu’on se le dise ! Le moment serait donc venu désormais en 2017 de faire la fête au Palais-Royal à jauge
complète car la Troupe du Phénix y est à son apothéose de talents dédiés au point que celle-ci souhaite, pleine de
ferveur, la présence prochaine de l’enchanteur à leur hommage… autrement dit Renaud lui-même que tous
attendent en « personne », aux premiers rangs de l’orchestre, avec une hâte non feinte.
LE P'TIT MONDE DE RENAUD - **** Theothea.com - de Jean-François Fontanel, Elise Roche & Guillaume
Cramoisan - mise en scène Elise Roche - avec Diane Dassigny, Gaëlle Voukissa, Bruno Gare, Jean-Luc Muscat,
Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan - Théâtre du Palais-Royal
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