0 Donner, recevoir, rendre…
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Donner, recevoir, rendre…
Il y a, dans la recherche, les ingrédients du pari et surtout de l’aventure, de la « découverte passionnée de
l’inconnu », pour reprendre la belle formule de Milan Kundera. Il va sans dire que celle dont témoigne
modestement ce manuscrit ne pouvait être que collective ; il va encore mieux en le disant, car la page de
couverture est austère, et bien des noms sont manquants. Je voudrais donc rendre hommage à celles et ceux qui,
au cours de ces quatre années, transformèrent le possible en concret.
Parmi ces alchimistes, je tiens tout d’abord à remercier vivement Nadia Maïzi, directrice du Centre de
Mathématiques Appliquées (CMA) à Sophia-Antipolis, qui m’y a accueilli dans les meilleures conditions, et a pris le
« risque » d’encadrer cette thèse. J’ai bénéficié de ses conseils pragmatiques et avisés, de ses intuitions et de son
expérience, et j’ai apprécié sa franchise et son intégrité. Je lui suis profondément reconnaissant pour sa
disponibilité dans les moments clés – littéralement jusqu’à la dernière minute –, pour sa patience et sa
compréhension vis-à-vis de l’avancement de mes recherches, et surtout pour la confiance et la grande autonomie
qu’elle m’a accordées dans l’orientation de ce projet, et qui m’ont été essentielles. L’expression parfois
passionnée de mon enthousiasme ou de mon indignation, qui, les premières années, a pu accompagner ma
découverte de certains champs disciplinaires, ont pourtant dû l’inquiéter ; faire confiance requiert parfois du
courage, je voudrais saluer le sien.
Je remercie chaleureusement Fabrice Flipo et Thierry Bréchet, qui ont accepté de rapporter cette thèse, ainsi que
tous les invités et membres du jury qui m’ont fait l’honneur d’assister à la soutenance : Pierre Matarasso, Jean-
Michel Cayla, Michel Armatte, et Mathieu Arnoux qui en a assuré la présidence avec bienveillance. Je leur suis
d’autant plus reconnaissant du temps qu’ils ont généreusement consacré à l’examen attentif de ce document et à
sa discussion, qu’un manuscrit fraichement soumis a ceci de commun avec une boite de chocolats (pour reprendre
une analogie populaire) qu’ « on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Aussi, je les remercie sincèrement pour
l’intérêt qu’ils ont porté à ce travail, pour leurs commentaires et leurs questions pertinentes, et pour l’atmosphère
agréable dans laquelle se sont déroulés nos échanges, auxquels j’ai pris grand plaisir. Au-delà de leur participation
à ce jury, je voudrais également saluer leurs contributions scientifiques précieuses, qui ont nourri notre recherche.
Mais cette dernière n’aurait eu ni substance, ni relief, ni ancrage, sans le généreux concours de volontaires
géniaux et modestes, qui se sont prêtés à nos entretiens sans qu’il ne fut nécessaire de recourir à la torture ni au
chantage, ni même aux pots-de-vin. L’expérience nous semblait intéressante ; leur enthousiasme, leur motivation
constante, et la richesse de leurs réflexions l’ont rendue passionnante. Parler simplement de « participation » me
semble ici bien insuffisant pour décrire leur engagement. L’intérêt qu’ils ont porté à ce projet, la confiance qu’ils
m’ont accordée, ainsi que leurs encouragements m’ont apportés, dans les moments de fatigue qu’impliquaient les
échéances serrées de cette fin de thèse, le surplus d’énergie nécessaire pour faire ma part du travail. Leurs noms
n’apparaissent pas dans le manuscrit, et pourtant, de cette belle aventure ce sont bien eux les protagonistes :
Anthony, Dominique, Vincent, Vincent, David, les joyeux campeurs de Combloux ─ notamment Marie-Christine qui
est partie trop tôt ─, et enfin le trio de choc nantais : Marie, Adrien, et Cyrielle dont je salue le leadership et
l’excellent sens de l’organisation. A chacune et à chacun, à vous tous et à vous toutes – qui, je l’espère, ne me
tiendrez pas rigueur d’avoir écorné ici votre anonymat – : merci infiniment ! J’en profite pour décerner une
mention spéciale à David et Cyrielle, qui ont traversé le pays pour assister à la brève présentation de cette thèse:
le soutien et l’amitié qu’ils m’ont témoignés me touchent profondément.
Parmi les personnes exceptionnelles qui ont rendu cette aventure non seulement possible mais encore joyeuse, je
souhaite bien sûr remercier aussi tous les membres du CMA, permanents, doctorants, stagiaires et élèves du
mastère OSE, qui, chacune et chacun à sa façon, ont contribué à l’atmosphère originale – c’est rien de le dire – et
« bon enfant » du centre. Celle-ci doit énormément à Super-Catherine (Auguet Chadaj), qui veille sur ses ouailles
de l’aube au crépuscule (et vice versa), endure l’espièglerie des plus jeunes – pour notre défense, c’est sûrement
elle qui a commencé –, et dont l’étendue du domaine de compétences et d’intervention nous laisse penser que