Certaines activités du GFE 19 bénéficient de subventions publiques. Bien que leurs effets soient très limités
en termes d'emplois régionaux, ces soutiens financiers permettent à la filière image (audiovisuel, cinéma,
multimédia) de développer ou de maintenir des activités sur le territoire.
Autour de la Vallée des Images, un plan de soutien des actions en faveur du cinéma, de l'audiovisuel et du
multimédia est mené sur le territoire régional. Il porte notamment sur l'amélioration de l'emploi, le
développement du secteur cinématographique et audiovisuel et la garantie de la lisibilité et de la traçabilité
des financements.
•Les métiers de la communication et de la publicité peuvent s'exercer dans les agences de
communication, dans les services d'annonceurs privés ou publics, dans les régies publicitaires... Ils
se développent rapidement au sein des entreprises et des collectivités territoriales.
Dans ce secteur, les investissements sont directement liés à la conjoncture économique. Par
ailleurs, les agences de communication se trouvent en concurrence avec des indépendants installés
en free lance.
•Les métiers de l'information sont confrontés à de profondes mutations d'ordre :
- économique (mouvement de concentration dans la presse écrite, apparition de journaux
gratuits...),
- technologique (émergence du multimédia, développement d'internet...),
- sociétal (diversification de l'accès à la culture, évolution des attentes des lecteurs...).
Parallèlement, le secteur de la presse écrite perdrait de son attractivité auprès des jeunes.
•Les métiers de l'audiovisuel et des techniques du spectacle vivant ont connu un
développement très rapide avec appel à des technologies lourdes et coûteuses.
•La photographie a été très touchée par le développement de la technologie numérique. C'est le
secteur qui a perdu le plus d'emplois. De nouveaux métiers ont vu le jour tel que les retoucheurs
photos numériques. Toutefois, les emplois de laboratoire se font de plus en plus rares.
Un Accord Cadre régional de coopération pour l’emploi et la formation dans les métiers du spectacle vivant
et de l’audiovisuel a été signé en janvier 2010 par l'Etat, la Région Poitou-Charentes, les organisations
syndicales d’employeurs et de salariés et l'AFDAS (organisme paritaire collecteur agréé du secteur). Ce
document contractuel unique regroupe deux dispositifs, un Contrat d’Objectifs Territorial (COT) et un
Engagement de l’Emploi et des Compétences (EDEC). Il vise à observer l'évolution de l'emploi, à optimiser
les dispositifs afin d'améliorer la qualité de l'emploi mais aussi à structurer l'offre de formation
professionnelle et à améliorer la politique de prévention et de santé.
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Le GFE 19 est perçu comme un domaine d'activités attractif et dynamique, qui correspond à des
métiers-passion mais qui s'inscrit dans un contexte où la concurrence est rude et où l'adaptation au
marché doit être continuelle pour rester compétitif. Le recours aux CDD d'usage (intermittents du
spectacle) est très fréquent et le turn-over est important, ce qui participe à la précarisation des
professionnels de ce GFE qui doivent également être mobiles. L'enjeu essentiel porte donc sur la
sécurisation des parcours dans un GFE qui souffre d'un manque de structuration d'un réseau de
professionnels.
Concernant les intermittents du spectacle, la renégociation prévue en 2011, annexe 8 et 11 de la convention
assurance chômage risque de modifier les conditions d'accès à l'allocation chômage.
Les impacts de la révolution numérique sur les métiers et sur les compétences sont très importantes et
touchent le coeur de métier : on parle désormais de « compétences intégrées » pour désigner le fait que la
segmentation des compétences développées par plusieurs métiers tend à disparaître. Dans le GFE 19, cela
se traduit par l'effacement entre la phase de création et la phase de réalisation, avec moins de spécialisation
et plus de polyvalence. Par exemple, on attend d'un professionnel du jeu vidéo qu'il soit à la fois créatif et
technicien.
Les évolutions technologiques ont d'autres effets sur les métiers et les compétences :
l'élévation des compétences demandées : un employeur attend de ses salariés qu'ils soient en
capacité de s'adapter en permanence à ces évolutions, ce qui implique pour eux une capacité à
apprendre et à renouveler leurs compétences,
le développement de compétences relationnelles : cela concerne aujourd'hui des postes auparavant
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