Son nom est Jésus-Emmanuel
Dans les jours qui précèdent Noël, la liturgie nous offre des extraits d’évangiles
qui préparent la venue du Messie tant attendu par le peuple d’Israël – naissance
de Jean Baptiste, Annonciation, Visitation…
L’un de ces textes – le songe de Joseph (Mt 1) – nous fait découvrir le « nom
de Dieu ».
Pour l’homme de l’Ancien Testament, le nom de Dieu est imprononçable… On
écrit le tétragramme « YHVW » et on le nomme par un synonyme –
« Adonaï » – jamais par son nom propre.
L’ange révèle à Joseph que celui qui va naitre de Marie sera appelé « Jésus » –
c'est à dire « le Seigneur sauve ». Ce Jésus vient accomplir la prophétie
annoncée par Isaïe « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui
donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
A travers ces deux noms – Jésus Emmanuel – se dévoile tout le mystère de
Noël : celui qui était le « tout autre », « inaccessible » et dont le nom était
imprononçable, se fait chair en notre humanité. Il devient « Dieu avec nous » et
nous sauve.
Qu’est-ce que cela signifie en ce Noël 2014 que Jésus, le vivant, ressuscité, est
avec nous et nous sauve ? D’autres noms du Messie donnés par le prophète
Isaïe (lecture de la nuit de Noël) nous éclairent…
Jésus est le « merveilleux conseiller ». Celui qui par son Esprit Saint guide
nos choix. Celui qui nous montre ce qu’il faut dire – ou ne pas dire. Ce qu’il
faut faire – ou ne pas faire. La condition ? Etre attentifs à ce mystère…
Jésus est le « Dieu fort ». Celui qui par son Esprit Saint nous encourage dans
nos œuvres bonnes et nous permet de tenir dans l’adversité. La condition ?
Désirer être saisis par ce mystère…
Il est le « Père à jamais ». Celui qui par son Esprit Saint demeure toujours
auprès de nous. Il ne nous abandonne jamais. Il est le consolateur. La
condition ? Désirer demeurer en ce mystère…
Jésus est le « Prince de la paix ». Celui qui par son Esprit Saint vient unifier
nos vies –mettre notre cœur en paix. Celui qui rend possible la communion
entre les hommes en transformant les cœurs. La condition ? S’unir à ce
mystère d’abaissement et d’humilité…
En ces jours ouvrons grand notre cœur pour nous rendre disponible au
mystère de Noël. Quelle que soit les circonstances – joyeuses ou douloureuses
– dans lesquelles nous vivrons Noël, que le Seigneur soit « le rocher qui nous
sauve ».
P. Sébastien de Groulard, curé+