Je ne pourrai pas continuer, déclara-t-elle, car mes ailes me font trop souffrir.
Viens donc sous une des miennes, dit le Coq avant de reprendre sa route.
Il marcha sans s’accorder le moindre repos et arriva bientôt près d’une Rivière qui lui
demanda où il se rendait.
-Au palais royal pour récupérer l’or que m’a pris le roi ; expliqua-t-il.
-Je vais t’accompagner! dit la Rivière.
-La route sera longue, répondit le Coq. Mets-toi sous mon aile.
La Rivière accepta et le Coq repartit.
Arrivé au plais royal, il demanda audience au Roi qui le reçut.
-Bonjour sire, dit-il. Je viens pour récupérer la bourse que vos laquais m’ont arrachée.
-Je te rendrai ton bien dès demain, répondit le roi avant d’ordonner à ses gardes de mettre
le Coq dans la basse-cour.
Le souverain pensait que ses poules assommeraient le Coq. Dès la nuit tombée, elles profitèrent
de l’obscurité pour se jeter sur lui et le becquetèrent cruellement. Le malheureux croyant venue
sa dernière heure, se mit à hurler.
Renard, défends-moi !
Le Renard toujours sous l’aile du coq, sortit de sa cachette. Il dévora la moitié des poules et
étrangla les autres.
Le lendemain, le roi se rendit à la basse-cour et constata les dégâts.
-Bonjour Sire, dit le Coq. Quand me rendez-vous mon or ?
-Demain, dit encore le souverain. Puis il ordonna à ses gens d’installer le coq dans la salle du
trône.
« Je me débarrasserai moi-même de lui.
Le Coq prit place sur le coussin du trône où il finit par s’endormir. Le roi s’approcha en
silence, s’assit sur lui et tenta de l’étouffer.
-A l’aide, dame guêpe, hurla le coq.
La guêpe piqua les fesses du souverain qui se releva brusquement quitta les lieux.
Le lendemain le coq réclama à nouveau sa bourse.
-Plus tard, répondit le roi, avant de dire à une servante de mener le Coq aux cuisines.
Les cuisiniers attisèrent le feu et le four commença à chauffer .Le Coq réalisant qu’on allait
le faire rôtir, demanda à la Rivière de le sauver.
Celle -ci se mit à couler vers le four qu’elle éteignit.
Puis elle se répandit dans les cuisines et inonda tout le palais.
Le souverain fut ainsi contraint de se réfugier avec les siens sur les toits