les carences en grandes cultures - Chambre d`Agriculture des Deux

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LES CARENCES EN GRANDES CULTURES
ACIDITE
CUIVRE
LES CARENCES
MAGNESIE
MANGANESE
SYMPTOMES
Les plantes sont chétives avec un port dressé. Les feuilles
s'enroulent sur elles-mêmes et restent bien droites. Les
racines sont épaisses et peu ramifiées.
L'observation doit se faire en comparant une zone saine.
Sur feuilles, un symptôme de carence en phosphore
apparait (rougissement des feuilles/gaines), voire en
magnésium (ponctuation, jaunissement) sur vieilles
feuilles.
Les foyers apparaissent courant montaison. Il y a un
étranglement de l’extrémité de la dernière feuille, voir un
enroulement de celle-ci . Une décoloration blanche et un
desséchement du bout de la feuille. « Symptôme des
bouts blancs ».
A l’épiaison, l’épi est déformé, une difficulté des épis à
sortir, à maturité, les plantes restent vertes. Les plantes
stériles repartent du pied après moisson en émettant des
talles.
Les carences en Mg sont rares.
Observation : grandes tâches irrégulières, d’un vert plus
clair. A partir d’un certain stade de la culture, les
symptômes peuvent s’estomper, corrélés au
développement de la masse racinaire dans un horizon plus
profond.
Sur feuille, ponctuation claire(en chapelet), entre les
nervures des vieilles feuilles donnant un aspect strié.
Le jaunissement depuis la pointe et les bords (proche de
la carence en azote).
Dans les cas graves, l'apparition s'observe dès 3 feuilles.
Le stade le plus fréquent est le début montaison.
Les symptômes peuvent être localisés en bandes liés au
travail du sol ou au passage de roue. La végétation est
plus verte dans les zones tassées.
Les plantes ont un port affaisé, flétri.
Sur les feuilles jeunes et intermédiaires, des
dessèchements blancs à beige alignés entre les nervures
jusqu'à des nécroses internervaires. Les veilles feuilles
sont les plus touchées
Les symptômes se manifestent par foyer, courant tallage.
Un rougissement ou un jaunissement de la pointe des
vieilles feuilles, un rougissement des gaines, et une
diminution du tallage.
CAUSES
La répartition la plus fréquente
s'observe sur de grands foyers
pouvant être corrélés à des
historiques parcellaires.
CONSEQUENCES
L'apparition se manifeste fin tallage, début montaison
Les zones atteintes se répartissent en foyer et
éventuellement par bandes, correspondant aux passages
pour l'épandage d'azote, ces zones-là extériorisent en
premier la carence
Réduction de la montée des talles à partir de 1 cm,
Aspect vert pale des jeunes feuilles, parfois plus marqué à
la base du limbe.
Stries jaunes ou vert clair le long des nervures
La carence en soufre est plus
Les pertes vont de 2 à 10 qx/ha.
fréquente sur sols sensibles au
Les pertes sont d'autant plus élevées que
lessivages et à faible minéralisation. l'attaque est précoce
Les hivers pluvieux et les printemps
froids renforcent le risque
Le risque carentiel rare existe en sol En zone viticole, on retrouve à l’inverse des
à ph élevé, en sol riche en P, et en
symptômes liés à l’excès de Cuivre provoquant
sol très sableux.
de la mortalité des plantes.
Le Cu est très peu mobile dans le
sol, soit un apport au sol ou en
végétation.
Le risque est plus important dans
les sols de limon plus ou moins
sableux.
La réponse vient d’un apport
préventif au sol avec un
amendement calco-magnésien par
exemple.
Encore une fois, l’analyse est
révélatrice.
Plus à rique dans un sol soufflé,
riche en MO (supérieur à 4 %), sol
acide ou dont le ph a été trop
augmenté.
Un ph compris entre 5,2 et 5,5
libère cet élément pouvant devenir
toxique.
Dans les cas les plus graves, la culture peut être Les apports au sol sont peu
remise en cause
efficaces, la préparation du sol
fin doit se limiter au lit de
semence. Le roulage atténue le
risque sans le supprimer.
Une intervention foliaire est le
remède afin de mettre 500 g/ha
de manganèse métal sur 1 voire
2 passages.
Les parcelles sans historique
d’apport, ainsi que les sols froids et
engorgés d’eau sont à risque.
L’analyse de sol est un bon
indicateur ; le blé tendre et le
triticale sont peu exigeants,
l’orge et le blé dur sont
moyennement exigeants.
La solution curative consiste à
mettre du phosphore sous forme
de super ou de phosphate
d’ammoniaque.
Apport de soufre en sortie hiver
PHOSPHORE
SOUFRE
SOLUTIONS
La mesure du ph est un bon
indicateur, un ph eau inférieur à
5,5 confirme le diagnostic
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REMARQUES
carence en P : racine
d’apparence saine
Acidité : port dressé de
la plante, racine épaisse
et peu ramifié.
Ne pas confondre avec la
carence en azote, dans
ce cas, les vieilles
feuilles jaunissent à
partir de la pointe
Janvier 2016
LES CARENCES EN GRANDES CULTURES
LES CARENCES
LES MOSAÏQUES
LES VIROSES
SYMPTOMES
JAUNISSE
NANISANTE
DE L'ORGE
CAUSES
CONSEQUENCES
SOLUTIONS
Les pucerons présents à l’automne peuvent transmettre un Les semis précoces, les repousses
virus responsable de la Jaunise Nanisante de l’Orge.
de céréales apte à héberger des
La sensibilité est forte de la levée jusqu’à 3 feuilles.
pucerons (réservoir), les friches et
L’orge et l’avoine sont très sensibles.
pour terminer les automnes doux et
Le blé est plus sensible que le triticale et le seigle.
prolongés.
Toutes les régions sont concernées.
Au printemps, en cours de montaison, un aspect
moutonné de la parcelle.
En blé, jaunissement et rougissement de la pointe des
jeunes feuilles visibles courant montaison.
En orge, début montaison, jaunissement pouvant aller
jusqu’au dessèchement de la plante en cas de forte
attaque.
Les plantes atteintes sont nanifiées.
L’analyse virologique confirme le diagnostic. La
perte de rendement est capable d’atteindre 40
qx.
Le seuil d’intervention est de
10% de plantes avec au moins
un puceron ou présence de
puceron plus de 10 j dans la
parcelle.
Il s’agit d’un virus de mode
persistant. La lutte consiste à
éradiquer le vecteur du virus.
Le 1er virus appelé VMC (virus mosaïque des céréales),
plus fréquent en zone nord de la France voit sa zone
géographique s’agrandir. Des variétes de blé tendre et dur
ont fait l’objet d’une sélection visant à rendre résistante
des variétés.
LE 2ème VSFB (virus mosaïque des stries en fuseau du blé)
affecte plus le blé dur et ce quel que soit le type de sol.
La totalité de la parcelle peut être atteinte, les
foyers apparaissent en Février, Mars. Les zones
atteintes peuvent croitre ou se stabiliser d’une
année sur l’autre.
Les plantes sont chétives, la pousse et le tallage
sont réduits. Les plantes peuvent disparaitre, le
jaunissement de la pointe des vieilles feuilles
Des tirets chlorotiques apparaissent
irrégulièrement et parallèles aux nervures des
feuilles. Un nanisme de la culture, ainsi qu’un
retard à la montaison caractérisent la
symptomatologie.
La lutte directe n’existe pas, les
semis tardifs sont ou seraient
moins touchés, et surtout
recourir à des variétes
résistantes.
Les mosaïques sont des maladies
virales transmises par un
champignon du sol, Polymixa Betae
affectant blé tendre et blé dur.
Un retour trop fréquent de blé dur
semble une explication à ce
phénomène. Malgré tout, les deux
virus peuvent exister sur la même
parcelle.
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REMARQUES
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