chapitre 3
RAPPORT ANNUEL 2002
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l’évolution des marchés financiers la transparence du marché la protection des investisseurs la gestion de l’épargne l’intégrité du marché l’action internationale
L’opération comportait en outre une offre publique d’échange des obligations convertibles Simco contre des obli-
gations convertibles Gécina à émettre à raison d’une pour une et, une offre publique d’achat des certificats de
valeur garantie Simco, à 4 euros par certificat.
Gécina offrait aux actionnaires de Simco la possibilité d’apporter leurs actions à chacune des trois offres selon la
proportion qu’ils désiraient. Néanmoins, si l’offre principale était réalisée pour la totalité des demandes exprimées
pour les deux offres subsidiaires, un mécanisme de réduction était en revanche organisé pour respecter la limite des
deux tiers en espèces et d’un tiers en actions Gécina à émettre. Ainsi l’initiateur ne s’engageait pas sur l’exécution
des deux offres subsidiaires et il était précisé dans la note d’information que les actionnaires, dont le nombre d’ac-
tions apportées à l’OPA ou à l’OPE se trouverait réduit, étaient réputés avoir apporté à l’offre mixte les actions
venant en excédent des proportions mentionnées ci-dessus.
4La radiation des actions et OCEANE Usinor par voie d’offre publique d’échange2
A l'issue de l'offre publique d'échange lancée par Arcelor sur les actions et les OCEANE Usinor, le public détenait
encore 2,46 % du capital d'Usinor, 1,28 % de la première ligne d'OCEANE et 2,99 % de la deuxième ligne d'OCEANE.
Ces pourcentages correspondaient à un flottant encore important (approximativement 110 millions d'euros pour
les seules actions), c'est pourquoi Arcelor souhaitait mettre en œuvre une offre publique de retrait sur les actions
et les OCEANE Usinor par voie d'échange contre des actions et OCEANE Arcelor avant de demander la radiation de
ces instruments financiers.
Or, l’article L. 433-4 du code monétaire et financier prévoit, lorsque les actionnaires minoritaires détiennent moins
de 5 % du capital ou des droits de vote de la société, la possibilité pour l’actionnaire majoritaire de mettre en œuvre
une procédure d'offre publique de retrait obligatoire. Les actionnaires minoritaires reçoivent une indemnisation en
numéraire dont le montant est attesté par un expert indépendant, les espèces restant consignées pendant 30 ans.
Au cas présent, la Commission a accepté qu'Arcelor procède à une offre publique de retrait par voie d’échange et
maintienne pour les actionnaires qui n’avaient pas présenté leurs actions à l’offre précédente un mécanisme
d’échange sur la base d'une parité inchangée pendant une période de dix années à compter du premier jour de
l'inscription des titres Usinor sur le compartiment des valeurs radiées. Les porteurs d'OCEANE ont, pour leur part, la
possibilité d'échanger ou de convertir leurs obligations à tout moment jusqu'à l'échéance normale des OCEANE
conformément aux contrats d'émission. Il a été considéré que les actionnaires minoritaires étaient suffisamment
protégés en raison de cet engagement contractuel de 10 ans et au vu de la liquidité satisfaisante du marché des
titres Arcelor.
5Les offres publiques de rachat, les rachats d’obligations convertibles ou échangeables en
actions, les modifications de contrat d’obligations convertibles ou échangeables
Avec la chute des cours enregistrée depuis la deuxième partie de l’année 2001, la conversion ou l’échange de cer-
taines obligations convertibles ou échangeables en actions est devenue très souvent improbable. Or, si elles ne sont
pas converties ou échangées, ces obligations doivent être remboursées alors même que, dans certains cas, les socié-
tés émettrices n’ont pas nécessairement la trésorerie suffisante pour faire face à leurs échéances.
Face à ces difficultés, certaines sociétés ont eu recours à plusieurs techniques pour rembourser leurs dettes: propo-
ser aux obligataires plus d’actions que prévues par la parité initiale en échange de l’apport de leurs obligations, ou
bien racheter une partie des obligations par voie de rachats en bourse ou d’offre publique, ou encore proposer à
l’assemblée générale des obligataires de modifier une ou plusieurs conditions du contrat d’émission.
(2) Bulletin mensuel COB, n° 372 d’octobre 2002.