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disposition de Marine Industrie et qui ne veulent
pas être pris par les armateurs grecs.
Est-ce que le problème de financement de la
Société générale de financement a été réglé à cet
égard? Si oui, de quelle façon?
M. Tremblay: M. le Président, en réponse à la
question du député de Jean-Talon, je suis heureux
de dire que les problèmes de construction, les
problèmes financiers de Marine ont été effective-
ment réglés. La direction de l'entreprise Marine a
d'ailleurs convoqué une conférence de presse,
pour aujourd'hui à quatre heures, où elle annon-
cera l'opération de refinancement d'une partie des
contrats qu'elle a présentement dans ses carnets.
L'entreprise Marine est, parmi les chantiers
maritimes du Canada, celle qui a le carnet de
commandes le mieux rempli et, au plan internatio-
nal, elle tient une position très favorable. Au-deià
de six bateaux de type marindhus doivent être
construits. Elle a des commandes pour trois pétro-
liers, en provenance de Cuba, et quatre comman-
des de bateaux additionnels en provenance de la
Pologne.
Mais je laisserai la direction de l'entreprise
faire de plus amples commentaires lors de la
conférence de presse qu'elle a convoquée pour
cet après-midi.
M. Garneau: M. le Président, sur le même su-
jet, je trouve difficilement acceptable que le minis-
tre responsable de la Société générale de finan-
cement ne veuille pas informer en priorité cette
Chambre, de ces décisions, alors que nous sié-
geons. Ma question additionnelle est la suivante:
Est-ce que le ministre de l'Industrie et du
Commerce pourrait nous dire si les bateaux en
question seront effectivement achetés par les
Grecs ou s'ils devront être financés et conservés
par la SGF en attendant de trouver un nouveau
preneur?
M. Tremblay: M. le Président, il s'agit d'une
question très complexe. Dans le cas de ces
commandes de bateaux de la part d'un grossiste
grec, lesquelles commandes ont été faites en
1973, pour un nombre de 18 bateaux, un certain
nombre a été livré à l'armateur grec, un certain
nombre a été vendu à la France, un certain nom-
bre a été vendu à l'Algérie, et il restait six bateaux
en commande. Il y a eu une renégociation de ces
contrats, étant donné que ces contrats internatio-
naux sont relativement souples et que la baisse du
marché international a forcé à la fois ('armateur et
l'entreprise à renégocier ces contrats.
Tout ceci se fait dans un effort de vente qui
est patronné par la société fédérale d'expansion
des exportations, en collaboration avec quelques
grandes banques canadiennes, de sorte qu'il y a
un programme de vente de ces bateaux, par le
truchement de l'armateur principal.
Mais il ne s'ensuit pas nécessairement que
l'armateur principal soit l'acheteur définitif de ces
bateaux. Ce sont toutes ces questions techniques
qui vont être expliquées par la direction de Ma-
rine.
M. Garneau: Dernière question, M. le Prési-
dent. Est-ce que le ministre pourrait nous confir-
mer de façon plus précise si c'est effectivement la
société pour l'aide à l'exportation du fédéral qui
assumera la grande partie du financement de ces
bateaux en attendant qu'ils soient revendus?
M. Tremblay: M. le Président, sur cette ques-
tion de financement il faut faire une distinction en-
tre le financement de la construction et le finan-
cement des ventes. Le financement de la cons-
truction se fait en collaboration entre Marine, la
SGF et le gouvernement du Québec en collabora-
tion avec la société d'expansion fédérale.
En ce qui concerne, par contre, les ventes, el-
les sont financées uniquement par la société d'ex-
pansion des exportations fédérales parce que la
société fédérale d'expansion des exportations ne
finance pas habituellement la production comme
telle. Elle finance les ventes. Ajoutons à cela une
contribution du ministère fédéral de l'Industrie et
du Commerce qui accorde une subvention de 17%
à la construction pourvu que ce soient des ventes
faites à l'étranger, de sorte qu'il y a un ensemble
d'intervenants dans ce dossier. Ceci se fait en très
grande collaboration, je dois le dire, M. le Prési-
dent.
M. Garneau: Après la réponse qu'a donnée le
ministre, j'aurais une question additionnelle. Est-
ce que le gouvernement a dû donner sa garantie
pour le financement auprès des banques ou si le
prêt dont parle le ministre a été simplement ga-
ranti par l'inventaire des bateaux?
M. Tremblay: Dans le cas de la construction
comme telle, compte tenu de l'importance du
montant — il s'agit d'un montant d'environ $110
millions en dollars américains — qui crée environ
2000 emplois au chantier maritime de Marine,
étant donné cette importance, la SDI, avec l'auto-
risation du gouvernement, participe à la garantie
du prêt auprès de la société d'expansion fédérale
et des grandes banques canadiennes.
Le Président: M. le député de Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, question addi-
tionnelle à celle du député de Jean-Talon. J'écou-
tais tantôt le ministre des Transports qui disait sa
volonté d'aider les caboteurs québécois à moder-
niser leur flotte. Il a dit dans le même souffle qu'il
ne croyait pas à une marine marchande. Je pense
que c'est assez sensé en raison des salaires qui
sont payés dans le Québec en comparaison des
salaires versés aux marins qui viennent de Hong
Kong, du Japon ou d'ailleurs. Ma question est la
suivante: Est-ce que devant le marasme que
connaissent les chantiers maritimes du Québec, il
ne serait pas logique que le gouvernement...
Quel que soit le ministre à qui je m'adresse,
devant le développement éventuel des mines de
sel des Iles-de-la-Madeleine, que nous aurons à
transporter des Iles-de-la-Madeleine vers l'inté-
rieur du Saint-Laurent et possiblement vers le
marché d'exportation de la Nouvelle-Angleterre et