il est éternellement l’Amen véritable.
Verbe, il est le parfait reflet du Père.
Fils, il est le tout-obéissant à l’amour paternel.
En lui, tout est consentement.
Son être même est de se recevoir du Père
dans un éclat de Joie.
Et son allégresse ne cesse de croître
quand l’amour du Père se répand dans l’acte créateur
dont il est le principe vivifiant,
lui sans qui rien ne fut (Jn 1,3).
De toute éternité, il s’offre au Père
pour conduire l’homme
à l’accomplissement de sa vocation,
afin que par une multitude
le Père soit aimé et chanté.
Lui, de condition divine,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
Il s’anéantit lui-même,
prenant condition d’esclave,
devenant semblable aux hommes (Ph 2,6-7).
Il consent à devenir homme sans cesser d’être Dieu.
Il se confie au sein de Marie
pour y recevoir un corps.
Et par lui le corps devient – enfin – le lieu du oui à Dieu !
Quelle merveille !
Frères et sœurs, ce «oui»
le Fils l’a donné par amour du Père
et inséparablement,
par amour pour chacun et chacune d’entre nous,
afin que nous puissions entrer dans une vie nouvelle,
dans une vie de service et de louange.
C’est un oui sans commencement ni fin
qui apparaît à nos yeux émerveillés
quand nous contemplons
celui qui n’est pas venu pour faire sa volonté,
mais pour accomplir le dessein du Père,
jusque dans sa mort où il est éternellement glorifié,
jusque dans l’Eucharistie où il est éternellement donné !
*
Il y a ensuite un autre oui
qu’il ne faut pas omettre en cette fête :
le oui de l’ange Gabriel.
Il y a la révolte de Lucifer…
et le consentement de Gabriel.
Il y a le mensonge du serpent qui falsifie la Parole,
et la vérité de Gabriel, fidèle à la Parole.
Son oui est un oui éternel,