Hekima Review, No. 49, December 2013
Batuhola Munkanu Alexandre, SJ
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émetteur identifié en tant que tel16. Dans ce même ordre d’idée, SALACROU définit la
publicité comme une technique facilitant soit la propagation de certaines idées, soit
les rapports d’ordre économique entre certains hommes qui ont une marchandise ou
un service à offrir et d’autres hommes susceptibles d’utiliser cette marchandise ou ce
service17.
De par son étymologie, le concept « publicité » provient du terme ‘‘publier’’ qui
signifie : rendre public. Ainsi, celui qui parle de la publicité, fait allusion à une com-
munication, un message lancé à un public très large en vue d’informer le public de
l’existence d’un produit susceptible de répondre aux besoins des nécessiteux. A ce ti-
tre, la publicité a pour devoir d’informer mais aussi créer le besoin à l’achat du produit.
Aussi, la publicité est-elle une communication payante, impersonnelle (de masse)
et unilatérale, par l’intermédiaire des médias et supports émanant d’une entreprise ou
d’une firme identifiée dans le message18. Elle use de la persuasion pour convaincre
son public. La persuasion consiste à influencer les décisions des individus pour qu’ils
agissent dans le sens où nous l’entendons. Pour pouvoir séduire son public la publicité
présente des images qui renvoient l’homme à lui-même. Elle est conforme au temps et
à la société, c’est-à-dire que la publicité tient toujours compte du cadre socio-culturel,
du milieu dans lequel elle est produite, elle se réfère toujours aux mœurs et aux us de
la société pour se faire accepter par le public.
Dans cette optique, nous remarquons qu’excepté ses fonctions, la publicité nous
présente plusieurs problèmes dans la société moderne par le fait que son pouvoir ne
fait que la promotion de vente qui pousse les consommateurs à l’achat du produit.
Chez certaines personnes, la publicité crée de nouveaux besoins. C’est dans cet ordre
d’idée que la publicité est comme notre époque, volatile, hédoniste, pleine d’image,
influencée par la mode, elle glorifie l’individu, présente la consommation comme un
facteur d’épanouissement personnel et fait des progrès techniques le moteur du destin.
A cause du tapage publicitaire, notre société se lance dans une lutte incessante de
possession des biens de plus en plus précieux, coûteux, luxueux. Et, par là même elle
s’identifie à l’avoir et crée une « civilisation de consommation »19. La question que nous
-nous posons ici, est celle de savoir si les biens matériels contribuent à la maturation et
à l’enrichissement de l’être humain. Par son attachement aux biens matériels l’homme
devient esclave et oublie la transcendance.
En effet, la publicité actuelle privilégie plus le mensonge dans la diffusion de son
message publicitaire, c’est-à-dire le message diffusé aux consommateurs ou au public
ne corresponde pas souvent au produit vanté. Ce fait laisse les consommateurs non
avertis dans l’ignorance, car ceux-ci ne savent pas distinguer le vrai et le faux produit.
Dans le cadre des églises de réveil, il y a la foi fanatique, intégriste. Il est vrai que la
soif de Dieu n’a jamais été étanchée mais, il nous semble que l’Eglise devra trouver une
nouvelle manière d’annoncer et de promouvoir la foi. Avec le concile Vatican II, plus
particulièrement avec le décret sur l’œcuménisme, ‘’unitatis redintegratio’’, on n’avait
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