2 2009 Swiss Executive Report
Ce cinquième rapport national suisse du projet Global
Entrepreneurship Monitor (GEM) décortique l’activité
entrepreneuriale en Suisse, et traite de sujets particuliers
comme l’entrepreneuriat social, l’entrepreneuriat féminin et
le financement des activités entrepreneuriales.
Le projet GEM est un projet de recherche international lancé
conjointement dans les années 1990 par la London Business
School en Angleterre et le Babson College aux Etats-Unis.
Le rapport global du GEM compare les résultats obtenus
dans 54 pays, alors que le rapport suisse se concentre sur les
résultats dans notre pays, et les compare essentiellement avec
ceux des pays dont l’économie est aussi basée sur l’innova-
tion. En outre, ce rapport met l’accent sur certains thèmes
particuliers, comme l’esprit d’entreprise, les activités et les
ambitions, ainsi que les conditions cadres pour entreprendre.
Enfin l’impact de la récession économique sur les activités
des entreprises sera développé.
Attitudes entrepreneuriales et perceptions de l’entrepre-
neuriat: en règle générale, les attitudes et les perceptions de
la population adulte à l’égard de l’entrepreneuriat sont supé-
rieures à la moyenne des pays dont l’économie est basée sur
l’innovation. Par contre, l’attention portée en Suisse à l’entre-
preneuriat et aux entrepreneurs par les médias pourrait être
améliorée.
Activités entrepreneuriales: au moment de l’enquête, à
peine 7,7 % des adultes en Suisse étaient en phase de créa-
tion d’entreprise (entrepreneurs potentiels) ou à la tête d’une
entreprise de moins de 3 ans (jeunes entrepreneurs). Ce taux
d’activité entrepreneuriale (TEA) est en constante augmen-
tation depuis 2005, et permet à la Suisse d’occuper le 6e rang
parmi les pays comparables.
Management Summary
Ambitions entrepreneuriales: les ambitions entrepre-
neuriales pour les entreprises à fort potentiel de croissance
(HEA) obtiennent un score de 0.6 %, plaçant ainsi la Suisse
en 13e position parmi les 20 pays dont l’économie est ba-
sée sur l’innovation. La composante innovante considérée
comme un indicateur supplémentaire de la volonté d’entre-
prendre n’est en Suisse pas supérieure à la moyenne. Cette
image de l’ambition entrepreneuriale peut être complétée par
une orientation internationale relativement modérée des ac-
tivités entrepreneuriales.
Conditions cadres pour entreprendre: les conditions cadres
en Suisse ont été évaluées par les experts comme étant sensi-
blement meilleures que dans les autres pays dont l’économie
est basée sur l’innovation. Les points forts de la Suisse sont
les infrastructures matérielles, la protection de la propriété
intellectuelle, les finances, les connaissances et la techno-
logie ainsi qu’une stabilité du marché intérieur. Par contre,
les règles administratives, la fiscalité, l’engagement politique
ainsi que les normes et valeurs sociétales ont été moins bien
notés.
L’entrepreneuriat et la récession 2008-2009: la crise écono-
mique a laissé des traces visibles dans l’activité entrepreneu-
riale en Suisse. Bien que l’indépendance en tant que choix
de carrière continue à être perçue favorablement (plus d’en-
treprises ont été créées que durant la même période l’an der-
nier), les jeunes entrepreneurs ont été plus nombreux à cesser
leur activité et les ambitions internationales des entreprises
ont été nettement redimensionnées. Un sentiment de pessi-
misme est clairement perceptible à propos des opportunités
d’affaires, de la création ou du développement des entreprises.
La situation est encore plus grave puisque nous constatons
qu’elle touche les entrepreneurs de tous âges, toutes branches
et tous types de formation.