MALADIES INFECTIEUSES – HÉPATITE C
Page 210 Novembre 2008
Réceptivité
Tout le monde est susceptible de contracter l’hépatite C.
Immunité
Les anticorps contre le VHC apparaissent entre 2 et 15 semaines, en moyenne 8 semaines, après
l’exposition. Chez la majorité des personnes infectées, la réponse immunitaire est insuffisante pour
combattre l’infection et ne procure pas d’immunité protectrice.
Il existe plusieurs génotypes du VHC. Les réinfections sont possibles avec les mêmes génotypes ou avec
des génotypes différents.
Il n’existe aucun vaccin.
Méthodes diagnostiques
Habituelles
Sérologie anti-VHC.
Note : Ce test n’est pas valide chez les enfants de moins de 12 mois en raison de la présence possible des
anticorps maternels.
Exceptionnelles
Détection de l’ARN du VHC par des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN).
Traitement
Spécifique
Des médicaments tels que l’interféron-alfa et la ribavirine permettent de traiter certains cas d'infection
chronique.
Prophylactique
Les gammaglobulines ne sont pas utiles après une exposition au virus de l’hépatite C.
Particularités associées au service de garde
Aucun cas de transmission d’hépatite C n’a été rapporté dans les services de garde. Un enfant infecté par
le VHC ne représente pas un risque de transmission du virus aux autres enfants par les contacts de la vie
courante (boire dans le même verre, donner une accolade, partager des jeux, utiliser le même siège de
toilettes, etc.). Le risque de transmission du VHC en service de garde, en présence d’un enfant ou d’un
adulte infecté, est jugé minime en l’absence de plaie fraîche, de dermatite généralisée, de condition
médicale favorisant le saignement ou de comportement agressif.
Même si la prévalence de l’hépatite C n’est pas connue pour les enfants d’âge préscolaire, on peut croire
qu’elle est très faible au Québec.
Cependant, certaines situations, tels les morsures avec bris de peau, les expositions accidentelles au
sang, le partage fortuit de brosses à dents et les contacts quotidiens, peuvent susciter des inquiétudes en
service de garde.
– Les morsures
Aucune transmission à la suite d’une morsure n’a été rapportée en service de garde. Un seul cas
anecdotique de transmission du VHC à la suite d’une morsure par une personne infectée a été
rapporté. Toutefois, malgré ce rapport anecdotique, on ne devrait pas considérer une morsure avec
bris cutané comme comportant un risque potentiel d’infection par le VHC, sauf si l’enfant qui a mordu
avait du sang dans la bouche.
– Les expositions accidentelles au sang
Une peau saine constitue une barrière efficace à l’entrée du virus. Pour être transmis, le VHC doit être
en contact avec une muqueuse (nez, bouche, œil) ou une plaie fraîche, soit une plaie qui a saigné au
cours des dernières 24 heures, ou avec le sang par un contact percutané.