Le développement de paquets minimum et complémentaires d’activités ;
L’élaboration de documents de politiques, normes et protocoles ;
La démarche « Client-Orientation-Prestataire-Efficience » (COPE) ;
La démarche qualité en matière de gestion des médicaments et produits pharmaceutiques ;
Des initiatives d’accréditation des structures de santé ;
La mise en place d’un programme chargé de la lutte contre les infections nosocomiales
(PRONALIN) ;
La mise en place du Programme National Qualité (PNQ) en 2005 suite des recommandations de
la 45ème session de l’OMS.
Cependant, il faut noter que ces initiatives d’amélioration de l’offre de services de santé sont plus
centrées sur la disponibilité et l’accessibilité des soins. De plus, ces interventions visant à améliorer la
qualité des services sont des expériences ponctuelles, non intégrées et centrées souvent dans les
hôpitaux et centres de santé. Le développement des normes n’est souvent pas coordonné et des
difficultés de vulgarisation se posent.
A cela, s’ajoutent d’autres problèmes tels que : le mauvais accueil des clients, l’insuffisante offre continue
de soins, certaines pratiques corruptives et frauduleuses rapportées par les populations à travers les
médias, les erreurs dans l’application des protocoles thérapeutiques.
Le PNQ, structure en charge de la mise en œuvre de la politique d’amélioration de la qualité des services
de santé, est caractérisé depuis sa mise en place par sa faiblesse en moyens humains, financiers et
matériels. Cette situation entraine des difficultés à assurer une meilleure intégration des différentes
initiatives d’amélioration de la qualité des soins voire de mise en œuvre du Plan stratégique qualité.
Le code de Déontologie et le code de Santé Publique définissent la qualité des soins comme un principe
fondamental. Or, l’évolution rapide des conditions d’exercice (nouveaux défis sanitaires, évolutions des
connaissances, complexité grandissante de la prise en charge du patient, émergence du secteur privé,
contraintes socio-économiques…) n’a pas toujours été accompagnée d’une adaptation du processus de
suivi et de contrôle de la qualité des soins. Après avoir longtemps été présumée, la qualité des soins doit
désormais être prouvée.
C’est fort de ces constats que l’amélioration de la qualité des soins a été déclinée comme priorité dans
certains projets d’appui au MSAS tel que le PAODES.
Le programme global d’appui au secteur de la santé, mis en œuvre conjointement par la Coopération
belge et le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a été lancé mi 2011 dans ce contexte et se déploie
dans les 5 régions du bassin arachidier (Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack et Thiès) où il ambitionne
d’améliorer durablement l’état de santé de cette population. Il s’articule autour de trois axes stratégiques
essentiels à l’amélioration de la santé des populations de ces régions :
- la bonne gestion des services à tous les niveaux du système de santé (« gouvernance »),
- un meilleur accès aux soins (la « demande »)
- des soins de qualité (l’ « offre »).
Le programme global comprend deux composante : le Programme d’Appui à la Gouvernance en Santé
(PAGOSAN) et le Programme d’Appui à l’Offre et à la Demande de Soins (PAODES) qui lui-même inclut
un volet Offre de soins et un volet Demande.
Dans le Document technique et financier du PAODES l’amélioration de la qualité des services est
déclinée comme résultat attendu n° 1. Il est prévu le développement d’une démarche qualité fonctionnelle
dans les districts de santé au niveau des différents établissements sanitaires (hôpitaux, centres de santé,
postes de santé) et leurs organes de gestion et coordination.