
ACTUALITĂS 13
EN BREFĂTANCHĂITĂ.INFO #35 SEPTEMBRE 2012
ANALYSE
La construction
pourrait ĂȘtre
en difficulté dans
les années à venir
Baisse des aides publiques, attentisme, dimi-
nution des investissements de capacité dans
lâindustrie, obligation de rĂ©duction de la
dette publique, nĂ©cessitĂ© dâĂ©couler les stocks
de bureaux vacants⊠Autant de raisons
qui poussent le BIPE (bureau dâinformation
pour les entreprises), sociĂ©tĂ© dâĂ©tudes Ă©co-
nomiques et de conseil, à prévoir un avenir
plutĂŽt sombre au secteur de la construction.
Toutes les typologies de bĂątiments seraient
touchées. Un exemple : le nombre de loge-
ments neufs livrés chaque année ne devrait
pas ĂȘtre supĂ©rieur Ă 350 000 dâici Ă 2017.
Or, les besoins en la matiĂšre sâĂ©valuent Ă
500 000 unitĂ©s. Seul lâentretien-amĂ©liora-
tion des bĂątiments devrait voir son niveau
dâactivitĂ© progresser. l
QUALIFICATION
Du nouveau
chez Qualibat
Le Syndicat des
énergies renou-
velables (SER),
le Syndicat
national du
bois lamellé
(SNBL), lâUnion
nationale des
économistes de
la construction (UNTEC) et lâAssociation
nationale pour lâinformation sur le logement
(ANIL) ont intégré récemment le conseil
dâadministration de lâorganisme de quali-
ïŹcation des entreprises de construction. Ce
dernier élargit ainsi sa représentativité au
sein du secteur. Ces nouveaux adhérents
participent dĂ©sormais aux travaux de lâun
des trois collÚges « entreprises », « utilisa-
teurs » et « intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux ».
Cette arrivée anticipe les évolutions de
Qualibat dans le domaine des métiers du
bĂątiment liĂ©s Ă lâĂ©nergie. Lâintroduction de
cette derniÚre thématique dans le volet
social de lâassociation lors dâune assem-
blĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire le conïŹrme.
LâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a Ă©galement instaurĂ©
des droits de vote égaux entre les différents
collĂšges, de mĂȘme quâune double vice-prĂ©-
sidence au groupe « entreprises ». l
CERTIFICATION
La HQE prend son envol
Ă lâinternational
LancĂ©e Ă lâoccasion dâune rencontre
ofïŹcielle Ă Bruxelles le 7 juin, la certiïŹcation
française HQE pour les bùtiments
non résidentiels prend son envol
Ă lâinternational.
D
Ă©jĂ annoncĂ©e ïŹn 2011 lors de la derniĂšre
édition du Simi et expérimentée entre-
temps sur une demi-douzaine dâopĂ©ra-
tions pilotes, lâexportation de la certiïŹcation
Haute qualité environnementale est désormais
effective. Présentée par le président de Certivéa
Patrick Nossent lors de son lancement ofïŹciel
le 7 juin à Bruxelles, HQE « internationale »
conserve lâapproche globale multicritĂšre de la
certiïŹcation dâorigine (Ă©nergie, environnement,
santé et confort) basée sur des indicateurs
de performances, lâintĂ©gration dâexigences de
management environnemental ainsi que le
principe de certiïŹcation par « tierce-partie intĂ©-
grale ». Mais à la différence de sa version hexa-
gonale, « le dispositif se présente sous la forme
dâun rĂ©fĂ©rentiel gĂ©nĂ©rique selon une mĂ©thode de
nouvelle génération compatible avec les indica-
teurs internationaux de la Sustainable Building
Alliance et du comité technique CEN TC 350 »,
dĂ©taille le prĂ©sident de CertivĂ©a. Le mĂȘme rĂ©fĂ©-
rentiel est applicable tant pour les ouvrages en
construction que ceux en phase dâexploitation
ou faisant lâobjet dâune rĂ©novation.
UN DISPOSITIF SIMPLIFIĂ
Cette simpliïŹcation de la certiïŹcation natio-
nale entend promouvoir le plus aisément
possible son adoption aux quatre coins de
la planĂšte en sâadaptant aux
spĂ©ciïŹcitĂ©s (climatiques, Ă©co-
nomiques, architecturales et
réglementaires) de chaque
pays et en ce sens, les maĂźtres
dâouvrage restent libres dans le
choix des process, des matériaux
ainsi que des solutions architec-
turales et techniques du projet.
Autre souplesse du dispositif :
contrairement à la HQE « natio-
nale » qui impose trois cibles
au niveau « trÚs performant »
et quatre « performantes », la
certiïŹcation internationale nâexige que des
seuils minimums. Le systĂšme lui-mĂȘme peut
en outre ĂȘtre adaptĂ© localement, les deman-
deurs de la certiïŹcation ayant la possibilitĂ©
de proposer des « principes dâĂ©quivalence »
pour attester des performances de façon dif-
férente du référentiel original dans leur pays.
Dans le mĂȘme esprit, un important travail
de « reconnaissance des modes de preuves »
est en cours pour permettre Ă des ouvrages
disposant dĂ©jĂ de certiïŹcations internatio-
nales comme LEED ou BREEAM dâobtenir
également des « équivalences » sur certaines
cibles. Reprenant le modÚle du « passeport
bùtiment durable » de la HQE française mis en
place il y a quelques mois, le niveau global de
performance et celui des quatre thĂšmes de la
HQE Internationale sera lui aussi indiqué dans
un « certiïŹcat ». AnnoncĂ© par CertivĂ©a, le coĂ»t
moyen dâune opĂ©ration de certiïŹcation â hors
frais de mission de lâauditeur â tourne autour
de 15 000 euros. à ce jour, neuf opérations
sont certiïŹĂ©es Ă lâĂ©tranger, au Royaume-Uni,
en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne
et en Italie, mais également au Maroc pour
un ensemble dâouvrages en construction de
la BMCE Bank de 17 800 m
2
, comprenant
un centre de formation, un data-center et
des bureaux. l
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