chapitre 2 aux sources de l’occident : le monde grec
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Dès le début de leur histoire, les Grecs bénéficient de
l’influence de ces civilisations. Ils s’inspirent de leurs
techniques, de leurs croyances et de leurs structures
politiques et économiques qu’ils adaptent et trans-
forment. La civilisation grecque de Mycènes adopte,
par exemple, la monarchie, le seul régime politique
existant à l’époque, dans lequel les populations sont
entièrement soumises aux souverains, qu’ils soient
rois, empereurs ou pharaons. Dans ce système, le palais
royal est le centre politique, religieux et économique.
La propriété privée n’existe pas : le souverain est pro-
priétaire de la terre, au nom de la collectivité. Toutes les
récoltes sont envoyées vers le palais, qui aménage des
réserves royales et en fait la gestion.
Les civilisations sédentaires de la Méditerranée maî-
trisent également l’écriture, qui est à cette époque
un outil de pouvoir aux mains des dirigeants et des
religieux (voir le chapitre 1). Les Égyptiens inventent
les hiéroglyphes alors qu’en Mésopotamie on utilise
l’écriture cunéiforme. Chez les Mycéniens, l’écriture est
le linéaire B. Parmi les premiers textes écrits par ces
peuples figurent leurs mythes fondateurs. La mytho-
logie, qui explique le fonctionnement du monde avant
l’invention de la science, est aussi une des bases sur
lesquelles les souverains s’appuient pour gouverner. En
Égypte, par exemple, le pharaon est considéré comme
un être habité par la force divine. Toutes ces civilisa-
tions sont polythéistes, à l’exception des Hébreux qui
croient en l’existence d’un dieu unique.
Les mythes fondateurs des différents peuples ont
certains points communs, ce qui est une preuve des
relations qu’ils entretiennent. Par exemple, on trouve
dans la Bible des Hébreux le récit d’un immense déluge
qui est également présent dans les mythes méso-
potamiens. On note aussi des ressemblances entre
Gilgamesh, roi mythique de Mésopotamie, et le dieu
grec Héraclès. Les principaux mythes grecs remontent
à l’époque mycénienne et s’inspirent entre autres du
panthéon égyptien. Transmis oralement pendant des
siècles, ces mythes racontent la création du monde et la
naissance des dieux. Ces derniers ont forme humaine,
agissent comme des humains et gouvernent l’univers.
Zeus est le maître de l’Olympe et dirige les autres divi-
nités, notamment Athéna, Héphaïstos ou Arès. Il n’y a
pas de frontière entre le monde des humains et celui des
dieux. Ainsi, avant de prendre des décisions importantes,
les Grecs peuvent consulter les divinités dans des sanc-
tuaires où ils reçoivent des réponses appelées « oracles ».
Les contacts entre les peuples de la Méditerranée se
font entre autres par l’intermédiaire du commerce. Les
gens achètent des produits et des ressources qu’ils n’ont
pas chez eux et vendent des objets d’artisanat et des
produits locaux. La Méditerranée est la principale voie
de communication et le bateau, le principal moyen de
transport. Les routes sont rares à cette époque, ce qui
rend difficiles, voire impossibles, les déplacements terres-
tres. Dès l’époque mycénienne, les Grecs sont actifs dans
le commerce. Les archéologues ont retrouvé des objets de
leur fabrication jusque dans la péninsule italienne.
Les commerçants par excellence sont les Phéniciens.
Habitant de riches cités autonomes, ils sont d’habiles
navigateurs et fondent des comptoirs commerciaux
autour du bassin méditerranéen. Le plus important,
Carthage, sur les côtes de l’actuelle Tunisie, devient
une puissante ville commerciale. Les Phéniciens
Construite sur une colline d’où elle domine les vallées environnantes,
Mycènes devient la plus puissante cité de la première civilisation
grecque de l’histoire. Selon les légendes du poète Homère, elle fut
gouvernée par le roi Agamemnon qui mena ses armées à la conquête
de la ville de Troie.
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