Le guide Éco-habitat de la construction neuve

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EDITO
En Bourgogne, le mouvement HLM est résolument engagé
sur le chemin du développement durable.
Partenaire des grandes et petites collectivités territoriales
de la région, du Conseil Régional de Bourgogne, le mouvement
HLM fait ainsi sienne l’une de leur préoccupation essentielle.
Ce qui longtemps était resté un slogan, un vœu concrétisé
à doses homéopathiques, se traduit aujourd’hui par des centaines
de logements neufs ou réhabilités, par des projets d’éco quartiers,
toujours plus innovants et performants.
Ce guide conçu et rédigé avec l’appui de TEKHNE
Architectes, le soutien de l’ADEME et du Conseil Régional, est un
outil à l’usage des équipes techniques des maîtres d’ouvrage.
Avec plus de 108000 logements locatifs répartis sur les
quatre départements et plus de 1800 logements construits chaque
année en locatif et en accession à la propriété, l’enjeu est de
taille !
Il leur permettra de s’assurer de la bonne prise en compte
de la qualité environnementale, tout au long du déroulement d’un
projet, de manière à offrir aux habitants un habitat s’inscrivant
harmonieusement dans son environnement.
Développement durable rime avec architecture raisonnée,
nouveaux modes constructifs, matériaux respectueux de
l’environnement, etc. mais aussi, impérieusement, avec maîtrise
des charges : maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, tri
des déchets. Ce qui nécessite de travailler en bonne intelligence
avec l’habitant usager.
Pour accélérer cette dynamique de progrès, l’USH de
Bourgogne a engagé en 2007 une démarche qui vise à dépasser
le
stade
des
opérations
emblématiques,
quelquefois
exceptionnelles, pour intégrer des objectifs ciblés en terme
d’habitat durable dans tous les programmes de construction ou de
réhabilitation.
André QUINCY
Président de l’USH de BOURGOGNE
Depuis 2004, le conseil régional de Bourgogne a fait du
développement durable l’une de ses priorités majeures. Que ce
soit dans son fonctionnement, où nous avons souhaité être
exemplaires en intégrant systématiquement dans le cahier des
charges de toute commande publique des critères sociauxenvironnementaux,
ou dans nos nombreuses politiques
d’intervention, j’ai souhaité que notre collectivité s’engage
résolument.
Nous avons ainsi multiplié par 5 le budget à
l’environnement et au développement durable (plus de 15 M€ en
2008), celui dédié aux énergies renouvelables par 10. Et la
Bourgogne fut l’une des premières régions françaises à adopter un
plan Energie-Climat d’envergure pour les 7 années à venir : un
plan de 140 M€, auxquels il convient d’ajouter 20 M€ de l’ADEME
et 30 M€ de l’Union européenne.
Les bâtiments consommant 45% de l’énergie finale et
rejetant 21% des gaz à effet de serre en Bourgogne, le
développement durable de l’habitat est au cœur de nos
préoccupations. C’est pourquoi nous avons voulu également être
pionniers dans les appels à projets de bâtiments basse énergie,
pour les particuliers, comme pour les collectivités, les bailleurs
sociaux, les entreprises. Des initiatives qui séduisent bien au-delà
de nos frontières, une délégation de journalistes autrichiens étant
venue dernièrement se faire l’écho de ce qui se fait d’exemplaire
dans ce domaine en Bourgogne…
Dans le cadre de la rénovation urbaine, pour laquelle plus
de 9000 logements sociaux seront réhabilités sur la période 2007-
2011, nous avons priorisé, au sein même de la convention avec
l’ANRU, la maîtrise de l’énergie. Dans notre nouveau dispositif
Villages d’Avenir, complétant à Cœur de Village +, la même
cohérence sur la qualité environnementale nous est également
apparue essentielle.
Sur l’ensemble de notre territoire, qu’il soit urbain ou rural,
nous agissons, avec nos partenaires, pour que l’habitat
d’aujourd’hui mais aussi celui de demain soient durables. Il en va
du développement socio-environnemental de notre cadre de vie !
Ce guide, établi avec les bailleurs sociaux bourguignons,
qui permettra à chaque maître d’ouvrage d’intégrer la qualité
environnementale dans son projet, représente une pierre
supplémentaire apportée à cet édifice. Ensemble, bâtissons une
Bourgogne durable !
François Patriat,
Président du Conseil régional
L’ADEME a inscrit la qualité environnementale du bâti au
cœur de son action en Bourgogne. Avec 45% des consommations
énergétiques finales de la région, 21% des émissions de gaz à
effet de serre, 600 000 tonnes de déchets produits, mais aussi 7%
de la valeur ajoutée régionale et premier poste de dépenses des
ménages, le « bâtiment » constitue un enjeu majeur de
développement durable.
climatique menace notre planète, il est temps de généraliser un
nouveau confort, plus sobre et nettement moins émetteur de gaz à
effet de serre, plus soucieux de limiter la vulnérabilité économique
des ménages les plus fragiles.
Merci à tous les partenaires de cet ouvrage pour leur
contribution présente, et plus encore à venir, à ce défi.
Ce guide, établi avec les bailleurs sociaux bourguignons,
témoigne de l’implication d’acteurs du logement conscients que
leurs décisions engagent l’avenir : l’avenir des individus d’une part,
en terme de sécurité, de santé et de confort, et celui de notre
environnement qu’il est indispensable de préserver et de mettre en
valeur.
Cet outil a été conçu de façon à permettre à chaque maître
d’ouvrage d’intégrer la qualité environnementale tout au long de
son projet et de l’évaluer grâce à un système de notation.
Résolument positif et progressif, il constitue un véritable outil
d’aide à la création et à la décision et servira, j’en suis convaincu,
bien au-delà des projets des logeurs sociaux.
A l’heure où la rareté de l’énergie et des matières
premières s’inscrit dans la durée, où le réchauffement
Le Délégué régional de l’ADEME
Bourgogne,
Didier CHATEAU
La philosophie générale du guide de l’USH de
Bourgogne
Enjeux
Les enjeux environnementaux tels que le changement climatique,
l’épuisement des ressources énergétiques bon marché, la pollution de
l’air, de l’eau, des sols et sous-sols, la perte de biodiversité, deviennent
chaque jour un peu plus pressants. Les limites du supportable par la
biosphère sont atteintes et même dépassées. A l’horizon du siècle, ce
sont les conditions d’accueil de la vie humaine par la planète qui sont
mises en jeu.
atteindre particulièrement ambitieux 1 est notable, même si les moyens de
financement envisagés pour les atteindre sont encore à confirmer à ce
jour. Pour le logement social, une déclinaison concrète des mesures à
prendre a été élaborée par le Comité Opérationnel (COMOP) n°2, et
retranscrite dans le projet de loi de programme d’avril 2008, relatif à la
mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement. Une rénovation
énergétique de l’ensemble des logements sociaux, en commençant par
les 800 000 logements dont la consommation est supérieure à 230
kWh/m2/an, est ainsi prévue avec comme objectif une consommation
finale comprise entre 90 et 15 kWh/m2/an.
C’est donc dans ce cadre général, que l’idée de définir pour le logement
social de Bourgogne, une manière d’analyser et d’évaluer la qualité
environnementale des bâtiments (QEB) prend tout son sens.
Or l’acte de construire est loin d’être neutre sur le plan environnemental :
le secteur du bâtiment est même le plus gros consommateur d’énergie
avec 46% des consommations énergétiques finales du pays. Il
consomme à lui seul 50% des ressources naturelles et 16% de l’eau. Il
produit et génère 50% des déchets (plus que les ordures ménagères) et
25% des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi il se trouve - avec le
transport, autre gourmand d’énergie fossile et grand émetteur de CO2 au centre des dispositifs d’amélioration de l’empreinte écologique de
l’humanité, laquelle a cru de 80% depuis 1960, et dépasse désormais de
20% la capacité de la planète à nous livrer ce dont nous avons besoin et
absorber ce que nous rejetons.
Pour réaliser cet outil, l’USH de Bourgogne a mis en place avec la
délégation régionale de l’ADEME et le Conseil Régional, un groupe de
travail ouvert à l’ensemble des organismes de l’Union, qui ont désigné un
ou plusieurs représentants pour y participer. 16 réunions de travail ont
ainsi été organisées entre 2007 et 2008 pour enrichir, amender, valider
les différentes options prises. Les lignes qui suivent s’attachent à montrer
comment.
Ainsi, construire ou réhabiliter aujourd’hui un bâtiment de logement,
suppose de prendre conscience de ces grands enjeux qui vont interagir
fortement sur les coûts en fonctionnement du bâtiment (raréfaction et
renchérissement des énergies, de l’eau), sur le confort (thermique d’été
par exemple) et finalement sur la trace laissée par notre mode d’habiter
sur la planète, dont nous devons nous rappeler que « nous l’empruntons
à nos enfants ».
Le guide d’analyse de la QEB de l’USH de Bourgogne s’inscrit
résolument dans une approche positive, simple et concrète, globale et
partagée, pédagogique et progressive, de la résolution des questions
soulevées par la construction ou la réhabilitation d’un bâtiment de
logement dans la perspective du durable.
Toutes les solutions techniques existent aujourd’hui pour diviser par 4
cette trace ; Encore faut-il les connaître, avoir les moyens de les mettre
en œuvre et surtout en avoir la volonté. A cet égard, la contribution du
Grenelle de l’Environnement, en fixant des objectifs de performance à
Rendre le plus léger possible le pas que laisse notre manière
d’habiter cette terre
Positif, le guide veut l’être en mettant en avant les solutions possibles
plutôt que les problèmes. Il est beaucoup plus efficace de donner aux
1
Norme Bâtiment Basse Consommation (BBC) pour tous les bâtiments neufs à partir de
2012 et par anticipation, à partir de 2010, pour les bâtiments publics et tertiaires.
Norme bâtiment à Energie Positive (BEPOS) pour tous les bâtiments neufs à partir de 2020.
acteurs du projet de construction ou de réhabilitation l’envie d’avancer
vers un monde plus responsable et plus durable, en leur montrant le
champ des possibles plutôt que de dénoncer leurs mauvaises pratiques,
voire les sanctionner.
Simple et concret, car l’outil élaboré remplira véritablement son rôle si
toutes les parties intéressées par le projet de construction ou de
réhabilitation se l’approprient, autrement dit le comprennent : du chargé
d’opération, au monteur de projet ou aux directeurs de service. Ce qui
parle à tout le monde, ce sont les actions engagées et les résultats
obtenus. En conséquence, l’évaluation porte sur les solutions concrètes
mises en œuvre, qui sont valorisées chacune par un certain nombre de
points, dont le total théorique maximal est 1000. Le bâtiment « idéal » est
un bâtiment à 1000 points ! Pourquoi 1000 ? Pour faire simple, parce qu’il
est possible alors de situer simplement chaque effort entrepris sur
l’échelle des possibles, 30 points représentant par exemple directement
3% du total idéal.
Global et partagé, car le dispositif proposé est complet en ce qu’il
conserve l’idée maîtresse que la qualité écologique d’un bâtiment est un
système, où tous les facteurs interagissent entre eux. Le risque de
certaines approches de type label, qui isolent un thème comme l’énergie,
ou les matériaux par exemple, est de réduire la compréhension et la
résolution des enjeux. Qui peut dire si l’eau, ou la biodiversité ne seront
pas demain les priorités absolues ? Complet et partagé également, car le
durable en matière de logement dépend non seulement de la conception
et de la réalisation ou de la réhabilitation du bâtiment par les différents
acteurs, mais aussi de son utilisation par l’habitant. Aussi, le guide
prévoit-il des actions de sensibilisation et d’information des usagers à
différentes thématiques sensibles liées à l’eau, l’énergie ou les déchets.
Pédagogique, car on aura d’autant plus de plaisir à mettre en œuvre une
recommandation si on en comprend le sens, et si on la voit mise en
œuvre. Cette approche est d’autant plus nécessaire que les
préoccupations environnementales dans l’habitat sont nouvelles, et que
la culture en ce domaine est à constituer. Or c’est bien cette dernière qui
permettra de progresser rapidement, en changeant nos réflexes. Aussi le
guide d’analyse de l’USH de Bourgogne formule des préconisations, puis
les explicite dans la rubrique « Pourquoi » et les précise par des
dispositions concrètes dans une rubrique « Comment ». Au paragraphe
« le Saviez-vous », il propose des éléments de connaissance qui
élargissent notre compréhension de la thématique traitée. Enfin pour
ceux désireux d’approfondir le sujet, des adresses Internet ou une
bibliographie sont données dans le champ « Pour aller plus loin ». Le
texte, les nombreux schémas ou photographies qui illustrent l’outil, ont
été conçus pour que le lecteur le parcoure comme il le ferait d’un guide
pratique fourmillant de conseils.
Progressif, le guide d’analyse et de programmation de l’USH de
Bourgogne a pour ambition d’établir une échelle d’appréciation graduelle
et transparente, centrée sur les résultats obtenus par la construction ou la
réhabilitation. Par cet outil à points, on enregistre chaque progrès réalisé,
marche après marche : on sait ainsi précisément où l’on se trouve dans
son avancée vers l’habitat durable, sans attendre le grand soir, où l’on
viserait un impossible bâtiment idéalement environnemental. Cette
cotation permet de sortir des évaluations binaires, qui stigmatisent ceux
qui font pourtant de nombreux efforts dans la direction du durable sans
parvenir à passer une barre, dont on ne sait trop par qui, comment et
pourquoi elle a été placée là, ni même si elle est garante d’une avancée
significative. La gradation de l’évaluation permet à chacun de se
positionner en fonction de ses moyens, et tout le monde est valorisé : on
crée ainsi une dynamique pour entraîner vers le haut l’ensemble des
acteurs du projet.
Le comment du guide
Ce guide est constitué de deux parties distinctes : l’une concerne la
construction neuve, l’autre la réhabilitation de bâtiment. Chacune décline
3 familles d’objectifs.
En CONSTRUCTION NEUVE :
Les 3 grands objectifs environnementaux visés en construction neuve
sont :
A4. Biodiversité locale et entretien des espaces extérieurs
A5. Gestion des eaux pluviales à la parcelle
La deuxième série d’objectifs, pour « Concevoir des bâtiments qui
prennent en considération l’architecture bioclimatique et offrent de bons
niveaux de confort », concentre l’attention sur l’ensemble des dispositions
architecturales et constructives qui permettent au bâtiment de répondre
de manière intrinsèque au confort de ses habitants, en recourant le moins
possible aux systèmes actifs consommateurs de fluides (électricité, eau,
…) et coûteux à l’usage. Tout ce qui concerne l’enveloppe du bâtiment
doit faire l’objet de la plus grande attention et des priorités budgétaires,
car il est très difficile de revenir ultérieurement sur ces ouvrages. 5
thèmes sont traités correspondant aux fiches suivantes:
A. Etre en harmonie avec le milieu d’accueil en considérant ses
atouts et contraintes,
B1. Orientation et morphologie des bâtiments sur la parcelle
B. Concevoir des bâtiments qui prennent en considération
l’architecture bioclimatique et offrent de bons niveaux de confort,
B3. Systèmes constructifs, isolation thermique et inertie
C. Concevoir des bâtiments à faible empreinte écologique qui
limitent les charges de fonctionnement et ne nuisent pas à la
santé des occupants.
La première série d’objectifs « Etre en harmonie avec le milieu d’accueil
en considérant ses atouts et contraintes » est tournée d’abord vers la
programmation et les déplacements puis vers la connaissance du site, la
biodiversité locale et la gestion des eaux pluviales à la parcelle. Il s’agit
ici de vérifier que le programme a bien les moyens de ses ambitions
environnementales et n’est pas en contradiction avec les atouts et
contraintes relevées autour et sur le site. 5 thèmes sont traités
correspondant aux fiches suivantes:
A1. Analyse économique et programmatique
A2. Déplacements
A3. Analyse de site
B2. Morphologie et organisation intérieure des bâtiments
B4. Fenêtres et baies
B5. Végétalisation
La troisième série d’objectifs , visant à « Concevoir des bâtiments à faible
empreinte écologique qui limitent les charges de fonctionnement et ne
nuisent pas à la santé des occupants » concerne l’ensemble des
dispositifs techniques et mesures que l’on peut mettre en œuvre pour que
les entrées et sorties de matières nécessaires au fonctionnement des
bâtiments soient les plus faibles possibles : cela concerne bien sûr
l’énergie sous toutes ses formes (y compris les renouvelables), mais
aussi l’eau, les déchets ménagers, et même le flux généré par le
chantier. 13 thèmes concernant l’énergie, l’eau, les déchets et les
comportements sont traités, correspondant aux fiches suivantes :
Eau :
C1. Maîtrise des consommations d’eau et récupération des eaux
pluviales
Energie :
C2. Maîtrise des consommations d’énergie pour le chauffage et la
production d’eau chaude sanitaire
Les dispositions prévues pour répondre aux préconisations des diverses
thématiques au nombre de 175 en construction neuve (141 dispositions
en réhabilitation), chacune se voyant attribuer un certain nombre de
points. Le poids relatif donné à chacune d’elles a tout d’abord été établi
par un arbitrage entre les 3 familles d’objectifs selon la répartition
suivante :
C3. Choix d’énergie et des moyens de production et de distribution
de chaleur Système de chauffage
477,5 Pts
C4. Maîtrise des consommations d’électricité spécifique
C5. VMC, ventilation double-flux et puits canadien
312,5 Pts
Pts
C6. Bois Energie
C7. Solaire thermique
210 Pts
C8. Solaire photovoltaïque
Matériaux
C9. Performance environnementale des matériaux
C10. Performance sanitaire des matériaux
Déchets
C11. Chantier propre
C12. Déchets ménagers
Usagers :
C13. Comportement des usagers et information
Au total, ce sont ainsi 23 fiches qui composent le guide en construction
neuve. Un synoptique, placé en tête des fiches thématiques, permet de
retrouver d’un seul coup d’œil les préconisations correspondantes.
Cet arbitrage et les suivants ont tous été validés au cours des différentes
réunions du groupe de travail, ouvertes à tous les organismes de l’USH
de Bourgogne.
Une seconde pondération a permis ensuite de donner à chaque thème
une pesée relative. Le graphe ci-après montre l’ensemble des 23 thèmes
étudiés en neuf et le nombre de points maximum atteignable pour
chacun.
Enfin, dans un thème, chaque réponse a reçu un nombre de points au
regard de l’importance stratégique qu’elle revêt dans l’avancée vers une
autre manière de concevoir le bâtiment, en tenant compte de la difficulté
à la mettre en œuvre.
Le nombre de points par réponse varie de 1,5 au minimum à 40 au
maximum. Ainsi, il est clair qu’aucune réponse n’est susceptible de
réaliser seule une avancée notable : ceci était recherché pour éviter les
stratégies de conception qui ne miseraient que sur un nombre limité de
disposition. C’est un ensemble d’actions, tout azimut qui permettra de
réaliser un score significatif, favorisant ainsi la prise en compte d’un
maximum de thématiques, avec une grande diversité dans les
approches. Cependant pour les plus énergéticiens de nos observateurs,
on notera que l’énergie représente 250 des 1000 points, et qu’associée
aux qualités de l’enveloppe, elle agrège près de 480 points.
Certaines réponses, qui ne sont pas encore de pratique courante, mais
qui méritent d’être encouragées, sont appréciées au travers de bonus,
qui totalisent près de 200 points en neuf, soit 1/5 du maximum théorique
de base (280 points en réhabilitation, plus d’ 1/4 du maximum). Ces
points supplémentaires viennent abonder ceux de base, dans la limite du
maximum de points attribuables à chaque famille d’objectifs, sans
changement du score final qui reste à 1000 points. Ils agissent donc
comme des points de rattrapage.
En REHABILITATION :
Les 3 grands objectifs environnementaux visés en réhabilitation de
bâtiment sont :
D. Etablir un diagnostic du patrimoine à réhabiliter,
E. Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires des
logements neufs et améliorer leur confort,
F. Limiter les impacts
l’environnement.
des
bâtiments
et des
usages
sur
Les répartitions de points entre les 3 familles d’objectifs et entre les
différentes thématiques sont les suivantes :
570 Pts
290 Pts
Pts
140 Pts
Le mode d’emploi du guide
Les fiches qui composent le guide sont présentées au format paysage,
sur 2 pages en regard autour de la reliure horizontale. Les fiches de la
première famille d’objectifs sont identifiables par la couleur verte de leurs
bandeaux ; la seconde famille par la couleur bleu ; la troisième famille par
une déclinaison des couleurs rouge, orange et jaune.
En outre, le tableur prévoit une partie Programmation, permettant au
maître d’ouvrage de préciser ses attentes en matière de qualité
environnementale :
-
une colonne concerne les dispositions qu’il souhaite voir
réalisées ; le maître d’œuvre est incité à répondre à ce souhait
mais le choix final de mettre en œuvre ou non la disposition lui
incombe, en fonction de l’économie du projet et de divers
paramètres (réponse des entreprises, délai de mise en oeuvre,
etc…)
-
L’autre concerne les dispositions pour lesquelles le maître
d’ouvrage exige une réponse de son maître d’œuvre et restera
intransigeant quant à sa réalisation effective.
Chaque fiche est numérotée ainsi (ex : A.2) :
-
la lettre renvoie à la famille d’objectifs,
-
le chiffre renvoie au thème traité et évalué.
Toutes les fiches commencent par l’énoncé de la ou des préconisation(s) ,
qui permettra de traité le thème. Vient ensuite le Pourquoi ? de cette
préconisation, où l’on trouvera ici les justifications de l’action à
entreprendre.
Puis le Comment ? qui dresse la liste des solutions et moyens mis en
œuvre pour répondre à la préconisation. Chaque action conduite pour
avancer dans la résolution de la problématique du thème est cotée par
des points indiqués en face de chacune d’elle.
Deux rubriques complètent l’information du lecteur, toujours dans un
souci pédagogique :
-
Le saviez-vous ? permet d’élargir l’horizon des connaissances
par des éléments du contexte local, national ou international,
-
Pour aller plus loin… où sont recensés quelques publications,
sites, etc. qui constituent des ressources inévitables lorsqu’on
souhaite approfondir le thème traité.
Un tableur sous format Excel, qui reprend la partie Comment ? des
fiches thématiques, est proposé avec le guide pour permettre une saisie
rapide des éléments évalués. En cochant la case correspondant à
l’action
réalisée,
les
points
correspondants
sont
cumulés
automatiquement dans une synthèse.
La synthèse met en évidence pour l’ensemble des thèmes, les points de
base maximum théoriques, les points obtenus, les bonus obtenus et le
cumul points de base + bonus. La note totale de l’évaluation s’affiche en
bas de page. Un graphique de type radar, permet de donner une image
globale de cette cotation, en montrant le niveau de réponse apporté par
thème et par objectif : il illustre le profil écologique du bâtiment.
En fonction du score total obtenu, on trouvera dans cette synthèse, la
visualisation de la performance atteinte par le bâtiment sur une échelle
qui va de 200 à 1000 points.
Résolument conçu dans une perspective d’ouverture qui favorise
l’innovation, le guide a prévu la possibilité de valoriser toutes les
initiatives qu’il n’a pas énoncées. Pour cela, il suffit de décrire dans la
fiche en fin de volume Autres Initiatives la mesure mise en œuvre, et
d’indiquer celle la plus approchante proposée par l’outil : la valorisation
sera celle de la mesure approchante.
Enfin, un addendum d’aide à l’évaluation a été réalisé pour cadrer le
travail de l’évaluateur, en précisant lorsque cela est nécessaire, ce qui
est attendu au travers des actions à entreprendre énoncées dans la
rubrique Comment des fiches.
La conception/réalisation de ce guide a été réalisée par l’agence
TEKHNÊ Architectes (Philippe VAUFREY, ingénieur QEB assisté de
Alexandra LEBERT, ingénieure et Cristèle SANCHEZ, architecte sous la
direction de Christian CHARIGNON, architecte urbaniste).
Les groupes de travail réunis par l’Union Sociale pour l’Habitat de
Bourgogne avec la Délégation régionale de l’ADEME et le Conseil
Régional, pour participer à la réalisation de cet outil, ont rassemblé des
représentants des différents organismes suivants : SCIC Habitat
Bourgogne Champagne, Opac de Dijon, Oph 21, Le Foyer Dijonnais, ICF
Sud Est Méditerranée, Néolia, Opac Saône-et-Loire, Logivie, Nièvre
Habitat, Office Auxerrois de l'Habitat, Domanys, Simad. Ils ont su
apporter toute leur expérience de maîtres d’ouvrage et du suivi
d’opération ; qu’ils en soient remerciés.
Nous remercions également toutes celles et ceux qui s’engagent, en
France comme à l’Etranger, dans la recherche du développement
durable appliqué au bâti, sans lesquelles la capitalisation de leur
expérience et de leur initiative que reflète cet outil n’aurait pas été
possible.
Lyon, juin 2008
Le guide ECO HABITAT
en Bourgogne
pour la construction neuve
Synoptique du guide ECO HABITAT en Bourgogne
pour la construction neuve
A – Etre en harmonie avec le milieu d’accueil en considérant ses atouts et contraintes
Milieu d’accueil
Domaine Thématiques
Points
associés
Préconisations
A1
Analyse
économique et
programmatique
- Réaliser une approche de faisabilité sommaire permettant de vérifier, pour le site pressenti, l’adéquation entre
le programme de construction, la qualité environnementale attendue et le budget alloué.
40
A2
Déplacements
- Analyser l’intérêt du site au regard des transports (services de proximité, transports en commun, équipements).
- Favoriser les modes doux en installant les équipements nécessaires et attribuer une juste place à la voiture.
40
A3
Analyse de site
- Réaliser une analyse de site sommaire permettant de révéler les atouts et contraintes du site en fonction
desquels le plan masse devra être optimisé et des mesures compensatoires évaluées.
55
A4
Biodiversité locale
et entretien des
espaces extérieurs
- Aménager la parcelle de manière à respecter et renforcer la biodiversité locale et à limiter les impacts
environnementaux et sanitaires liés à son entretien (consommations d’eau, d’énergie, de produits
phytosanitaires, nuisances sonores).
- Créer des lieux de vie communs agréables, confortables (vent, pluie, ombres, bruit…) et conviviaux permettant
de renforcer les liens sociaux entre les habitants.
40
A5
Gestion des eaux
pluviales à la
parcelle
- Limiter l’imperméabilisation de la parcelle.
- Définir une stratégie de gestion des eaux pluviales qui favorise leur infiltration dans le sol.
35
Total :
210
B- Concevoir des bâtiments qui prennent en considération l’architecture bioclimatique et offrent de bons niveaux de
confort
Bâtiment
Domaine Thématiques
Points
associés
Préconisations
B1
Implantation et
orientation des
bâtiments sur la
parcelle
- Opter pour une implantation et une orientation qui prennent en compte les éléments révélés par l’analyse de
site (cf. Fiche A3. Analyse de site).
55
B2
Morphologie et
organisation
intérieure des
bâtiments
- Définir des morphologies qui minimisent le rapport surface enveloppe/surface utile.
- Organiser les espaces intérieurs pour profiter des atouts du site, garantir un confort d’été et un bon éclairage
naturel, tout en minimisant les pertes d’énergie et les nuisances acoustiques.
65
B3
Systèmes
constructifs,
isolation thermique
et inertie
- Choisir un procédé constructif performant qui concilie faible consommation énergétique et inertie.
- Renforcer les niveaux réglementaires d’isolation.
92
B4
Fenêtres et baies
- Favoriser le captage solaire passif et l’éclairage naturel tout en systématisant les protections solaires externes
des baies du Nord-Est au Nord-Ouest et en faisant le choix de baies peu déperditives thermiquement.
B5
Végétalisation
- Végétaliser les toitures, les pieds de façades et les façades afin de faciliter le cycle de l’eau et favoriser des
atmosphères fraîches en été.
Total :
70,5
30
312,5
Synoptique du guide ECO HABITAT en Bourgogne
pour la construction neuve
Concevoir des bâtiments à faible empreinte écologique qui limitent les charges de fonctionnement et ne nuisent pas
à la santé des occupants
Domaine Thématiques
Préconisations
Points
associés
Maîtrise des
consommations
d’eau et
récupération des
eaux pluviales
- Limiter les consommations d’eau en mettant en oeuvre des moyens techniques adaptés.
- Favoriser les systèmes de récupération des eaux pluviales pour couvrir les besoins en eau extérieurs aux
logements.
C2
Maîtrise des
consommations
d’énergie pour le
chauffage et la
production d’ECS
- Cibler pour les logements un objectif de consommation d’énergie (tout usage) de 50 kWh d’énergie finale par
m² Shon par an.
- Maîtriser les consommations de chauffage par une régulation adaptée et une bonne gestion des
intermittences.
- Maîtriser les consommations d’ECS par la mise en place de moyens techniques adaptés.
55
C3
Choix d’énergie et
des moyens de
production et de
distribution de
chaleur
-
40
C4
Maîtrise des
consommations
d’électricité
spécifique
- Cibler pour les bâtiments un objectif de consommation d’électricité des communs inférieur à 10
kWh/m²habitable/an.
- Favoriser une limitation des consommations d’élec tricité dans les logements par des dispositions adaptées.
35
C5
VMC, ventilation
double-flux et
- Veiller à concevoir un bâtiment qui présente une bonne étanchéité à l’air.
- Mettre en oeuvre une ventilation efficace qui garantit un bon renouvellement d’air dans les logements.
40
Energie
Eau
C1
Prendre en considération la pollution associée au choix d’énergie.
Antic iper l’évolution du contexte énergétique à venir.
Mettre en oeuvre des moyens de production centralisés à haut rendement.
Privilégier les émetteurs de chaleur à basse température et à eau chaude.
57,5
Matériaux
Déchets
Usagers
puits canadien
- Favoriser la ventilation double flux en veillant au préalable à obtenir une bonne étanchéité à l’air du
bâtiment.
- Favoriser le rafraîchissement de l’air neuf par puits canadien.
C6
Bois Energie
- Privilégier l’usage du bois-énergie pour le chauffage des bâtiments.
30
C7
Solaire thermique
- Mettre en oeuvre, pour les bâtiments dont la toiture est exploitable, une installation d’eau chaude solaire
collective correctement dimensionnée, permettant de couvrir une part significative des besoins.
30
C8
Solaire
photovoltaïque
- Étudier l’opportunité d’installer une centrale photovoltaïque raccordée au réseau, lorsque le site est favorable,
20
C9
Performance
environnementale
des matériaux
- Recueillir une information environnementale large et fi able pour prescrire en conscience les matériaux.
- Privilégier des procédés constructifs et matériaux qui limitent les impacts sur l’environnement.
45
C10
Performance
sanitaire des
matériaux
- Recueillir une information sanitaire large et fiable pour prescrire en conscience les produits et matériaux.
- Opter pour des produits et matériaux qui ne nuisent pas à la qualité de l’air intérieur.
35
C11
Chantier propre
- Mettre en place les mécanismes de gestion qui permettront de limiter l’impact du chantier sur l’environnement
30
pour couvrir une part significative des besoins d’électricité du bâtiment.
immédiat.
C12
Déchets ménagers
- Prévoir des dispositifs qui permettent le tri des déchets ménagers et anticipent les évolutions futures.
20
C13
Comportement
des usagers et
information
- Mettre en oeuvre les moyens de communication adaptés pour faire évoluer le comportement de l’usager vers
40
une meilleure prise en compte de la pression qu’il exerce sur l’environnement.
Total :
477,5
MILIEU D’ACCUEIL
A.
A1. Analyse économique et programmatique
A2. Déplacements
A3. Analyse de site
A4. Biodiversité locale et entretien des espaces extérieurs
A5. Gestion des eaux pluviales à la parcelle
ETRE EN HARMONIE AVEC LE MILIEU D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
ETRE
EN HARMONIE AVEC LE MILIEU
D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
A.
P
réconisations
•
Réaliser une approche de faisabilité
sommaire permettant de vérifier, pour le site
pressenti, l’adéquation entre le programme
de construction, la qualité environnementale
attendue et le budget alloué.
MILIEU D’ACCUEIL
A1.
ANALYSE ECONOMIQUE ET
PROGRAMMATIQUE
P
ourquoi?
• Le programme de construction est élaboré par le bailleur social pour répondre
à un besoin de logement (nombre, type) dans un secteur donné, suivant une
stratégie de développement définie par l’organisme.
Les préoccupations environnementales, lorsqu’elles sont traduites dans les axes de développement stratégique de l’organisme ou
spécifiquement pour l’opération, sous forme d’un profil environnemental, permettent de mettre en avant un certain nombre de priorités qui doivent s’intégrer dans le programme de construction. Le budget alloué pour ce programme, qui dépend principalement de
la mécanique de financement du logement social hors fonds propres, ne prend pas forcément en compte les investissements spécifiques des dispositions environnementales envisagées.
La qualité environnementale d’une construction ne peut pas être justifiée uniquement par la recherche d’une maîtrise de coût global,
qui consiste à évaluer sur une certaine durée (généralement 20 à 30 ans), les coûts d’investissement et de remboursements d’emprunt, les coûts d’exploitation, les coûts d’entretien et de maintenance et les coûts d’amortissement (remplacement des équipements
techniques).
En effet, les coûts dits externes tels que le confort d’usage, la santé des occupants ou l’impact environnemental global de la construction (sur le réchauffement climatique, l’imperméabilisation des sols, la raréfaction des ressources naturelles, les pollutions, la
biodiversité, ...), n’entrent pas dans le calcul de coût global.
Aussi, celui-ci n’est-il qu’un indicateur, qui permet notamment pour l’énergie de mesurer l’intérêt des mesures proposées, mais qui
ne permet pas de mesurer tous les bénéfices d’une opération de bonne qualité environnementale.
A.
A.
Un site peut induire des coûts de construction très différents pour répondre à un même programme et un même niveau de qualité
environnementale, suivant l’adaptation au sol de la construction, la présence ou non de pollution, une bonne exposition ou non à
l’ensoleillement, l’exposition aux vents ou la présence de nuisances particulières qu’il faudra traiter (nuisances acoustiques, qualité
de l’air, ...).
Phase opérationnelle
C
omment ?
Programme
Choix donnant lieu à l’attribution de points
• Engagement environnemental du maître d’ouvrage :
Une politique environnementale a été définie par le maître d’ouvrage au niveau de sa stratégie de développement ou plus spécifiquement, pour l’opération à réaliser,
afin de décrire concrètement les préoccupations environnementales sur lesquelles il compte s’engager, et le programme de construction intègre ces préoccupations :
• Adéquation programmatique :
Les potentialités et les contraintes du site ont été analysées (cf fiche A3 Analyse de site) et celles-ci ne sont pas contradictoires avec les objectifs principaux du programme :
Cotation
15
7,5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Un programme ambitieux en termes de qualité environnementale qui prend mal en compte les coûts induits, risque d’amener les
équipes candidates à la maîtrise d’œuvre à proposer un projet qui sera ensuite « déshabillé » en cours d’étude, faute de moyen.
Pourtant rien n’est plus préjudiciable à la crédibilité d’une démarche environnementale qu’un affichage « vert » et des déclarations
d’intention qui ne peuvent être réalisées.
Le maître d’ouvrage a vérifié pour le site pressenti, l’adéquation entre les ambitions environnementales du programme et le budget de l’opération. Si nécessaire, il a fait
appel à un économiste de la construction compétent en QEB (Qualité Environnementale du Bâtiment) ou un AMO afin de l’aider dans ses estimations :
Consultation
• Consultation : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
Le budget d’études et le planning de l’opération tiennent compte du fait qu’une opération conduite selon une démarche environnementale est plus complexe et plus longue à mener qu’une opération classique ; pour le concours notamment, les indemnités réservées aux équipes ont été calculées en conséquence et le délai de réponse
est d’au moins 10 semaines :
La compétence en Qualité Environnementale du Bâtiment (QEB) de l’équipe de maîtrise d’œuvre facilite toujours le dialogue avec le maître d’ouvrage pour tenir les
engagements environnementaux du programme ; des compétences en QEB sont demandées à l’équipe de maîtrise d’œuvre lors de la consultation (CV, formation en
QEB, expérience) :
La maîtrise d’oeuvre de l’opération de construction est engagée dans la bonne tenue des objectifs ; le marché signé avec le maître d’ouvrage inclu un suivi/évaluation
du bâtiment pendant 2 ans pour vérifier le bon fonctionnement de celui-ci, le réglage des différents systèmes techniques et le niveau de performance atteint (à minima,
analyse des consommations d’eau et d’énergie) et un suivi de la manière dont le bâtiment est utilisé (avec une communication prévue vers l’usager) :
L
e saviez-vous?
Cycle de vie immobilier - durées relatives des phases
7,5
10
Total
Engagement du coût global
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Programme
40
• La recherche de qualité environnementale peut
limiter la capacité bâtie d’un site : un immeuble
traversant par exemple, qui favorise le confort d’été
dans les logements par circulation d’air en offrant des
logements ayant accès à deux façades opposées,
propose généralement moins de capacité de SHON
qu’un immeuble non-traversant. La rentabilité financière de l’opération peut donc en être compromise.
• La qualité environnementale d’une construction
est toujours perçue par les locataires comme un
témoignage de respect de la part du bailleur. Elle
engendre souvent en retour, au bénéfice de tous,
une baisse de la dégradation des aménagements et
des parties communes.
• La politique environnementale d’un bailleur a une
influence sur le taux de vacances de son parc de
logements.
Centre-ville
courant
Centre-ville
recherché
Périphérie
courant
Périphérie
recherché
380
550
320
480
Charges foncières de référence marché privé 2006
pour collectif (en €/m2 habitable) pour des terrains équipés hors fiscalité - Source : Crédit Foncier de France
C’est au cours des phases «amont» de la réalisation
(lesquelles au regard de la durée de vie d’un bâtiment
représentent une brève parenthèse) que se détermine la
quasi-totalité du coût global de l’immeuble.
P
our aller plus loin ...
• Guide de l’achat public durable: la qualité
environnementale dans la construction et la
réhabilitation des bâtiments publics- Groupe
d’étude des marchés- Développement durable
environnement GEM-DDEN, février 2008,téléchargeable sur: www.ecologie.gouv.fr
A1.
• Constructions publiques – Architectures et HQE – Mission interministérielle pour la qualité des constructions
publiques – Avril 2003
ANALYSE ECONOMIQUE ET
PROGRAMMATIQUE
ETRE
EN HARMONIE AVEC LE MILIEU
D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
A.
P
réconisations
• Analyser l’intérêt du site au regard des
transports (services de proximité, transports
en commun, équipements).
• Favoriser les modes doux en installant les
équipements nécessaires et attribuer une
juste place à la voiture.
P
MILIEU D’ACCUEIL
ourquoi?
A2.
DÉPLACEMENTS
• L’éloignement des logements par rapport aux services et commerces de proximité
contraindra les habitants à effectuer des déplacements qui pèseront fortement sur
le budget familial, et de plus en plus dans la décennie à venir, compte tenu de la
raréfaction de la ressource énergétique bon marché.
• Si ces déplacements contraints sont effectués en voiture ou en véhicule deux-roues motorisé, ils génèreront des émissions de
gaz à effet de serre (GES), principale cause du réchauffement climatique (En 2004, 35% des émissions de CO2 étaient dues aux
transports, essentiellement routiers. Source : CITEPA).
• Dans un logement à basse consommation énergétique, la part du transport de ses occupants peut atteindre 3 fois celle du
chauffage ! Ainsi les efforts consentis pour maîtriser les besoins de chauffage, d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) ou d’électricité d’un
bâtiment peuvent être anéantis par une situation excentrée.
• Les déplacements sont déterminants dans l’occupation de l’espace et le cadre de vie. L’importance de la voiture au sein de
l’espace public et semi-public est source de nombreuses nuisances : risques d’accidents, détérioration de la qualité de vie, pollution
visuelle, pollution atmosphérique, bruit, congestion de la circulation.
• Pour limiter nos émissions des GES et anticiper la hausse des coûts de l’énergie, il est nécessaire de proposer des solutions
permettant aux ménages de supprimer leur deuxième voiture.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
Programme
• Les transports en commun :
La parcelle est desservie par des transports en commun : bus, tram, trolley (dans un rayon de 400 m ou 5 minutes à pied) :
5
Programme
• Offre de service :
L’offre de services du secteur (commerces, services et équipements publics) est correcte ou le cas échéant, des locaux permettant l’installation de services et commerces
de proximité sont prévus dans le projet :
5
APS
• Vélos :
Un espace couvert et sécurisé est dédié spécifiquement, à l’entrée du bâtiment ou à proximité, au stockage des vélos des habitants afin de faciliter leur usage quotidien :
10
APS
• Autres modes doux :
Une offre d’aménagement diversifiée favorisant notamment l’usage des modes doux a été mise en oeuvre : allées piétonnes, allées cyclables (raccordement aux pistes
existantes), accessibilité pensée pour les personnes à mobilité réduite ...
10
• Une juste place pour la voiture : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
Le stationnement est limité au minimum réglementaire :
Si le stationnement est souterrain, les box sont non clos et une surface annexe de rangement, type cave, est prévue :
En collectif, seules les places réservées aux handicapés et dépose-minute sont à proximité immédiate des logements :
10
APS
Total
40
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
L
P
our aller plus loin ...
• Agence de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie : www.ademe.fr
• Centre d’études et de recherches sur les transports
urbains : www.certu.fr
• Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org
• Cartographie des transports en commun:
www.itransports.fr
• Les projets du Grand Dijon pour les vélos:
www.grand-dijon.fr rubrique déplacement
• Les Voies Vertes et les Voies bleues aménagées par
le Conseil Général de Saône-et-Loire :
http://www.saoneetloire.eu/voie-verte/indexPV.htm
Source: GART
Source: ADEME
• La surconsommation d’un moteur froid peut
atteindre 45% sur le premier kilomètre et 25% sur le
second. La pollution augmente aussi sensiblement
car les pots catalytiques ne fonctionnent pas à froid
et les émissions de certains polluants sont multipliées
par 4. Pourtant dans les grandes agglomérations, 1
trajet sur 2 effectué en voiture fait moins de 3 km ! En
deçà de 3 km, il est facile de laisser sa voiture pour
un autre moyen de transport !
• En France, la voiture particulière représente 60%
des déplacements en ville, la marche à pied 27%, les
transports en commun 9%, le vélo 2% et les deuxroues motorisés 2%. (Source : ADEME)
• Les actifs de l’aire urbaine de Dijon parcourent en
moyenne 5,94 km pour se rendre à leur travail. S’ils
habitent en zone périurbaine, ils sont 87% à utiliser
la voiture pour s’y rendre, alors que s’ils résident à
Dijon, ils ne sont que 58%. (Source : INSEE)
• Une densification raisonnée de l’habitat et des
services, le long des axes de transport, permet de
rendre les transports en commun plus attractifs
et joue un rôle modérateur face à la motorisation
croissante des ménages. (Source : INSEE)
• Un Hollandais parcourt en moyenne 1019 km par
an en vélo. Alors que les Français sont loin derrière
avec une moyenne de seulement 87 km chaque
année. (Source : Observatoire Thalys)
Source: Grand Dijon
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
e saviez-vous?
Consommation d’espace par différents modes de déplacement pour un même
nombre de personnes. Une voiture = 10m² d’espace à l’arrêt. La mixité des
déplacements est la seule solution viable pour le transport de personnes et la
fluidité du trafic.
L’auto-partage
est un principe
de véhicules
partagés,
pour un durée limitée, avec un système
d’abonnement. Une voiture partagée se
subsititue à six voitures particulières, réduisant
ainsi l’encombrement de l’espace urbain.Ce
système existe déjà dans de nombreuses villes:
Lyon, Paris, Strasbourg, Marseille, Toulouse,
Rennes, Lille ...
Source: Pignon sur Rue
Le pédibus est un mode de ramassage scolaire : les enfants se déplacent à pied et
sont encadrés par des parents portants des chasubles jaunes. Le pédibus fonctionne
avec des horaires et des trajets précis; c’est un moyen sécurisé et non polluant pour
emmener les enfants à l’école. Il existe des vélobus fonctionant sur le même principe
pour des trajets un peu plus longs.
A2.
DÉPLACEMENTS
ETRE
EN HARMONIE AVEC LE MILIEU
D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
A.
P
réconisations
• Réaliser une analyse de site sommaire
permettant de révéler les atouts et contraintes
du site en fonction desquels le planmasse devra être optimisé et des mesures
compensatoires évaluées.
MILIEU D’ACCUEIL
P
ourquoi?
A3.
ANALYSE DE SITE
Le choix du site détermine la majeure partie des impacts environnementaux que
produira le bâtiment.
Le milieu physique :
• La topographie du site, lorsqu’elle est mal gérée, peut conduire à augmenter l’impact de la construction sur son environnement
: mise à nu des couches superficielles du sol, érosion, ruissellement accéléré des eaux pluviales (EP), …
• La nature du sol et du sous-sol, ainsi que la proximité des nappes phréatiques et alluviales, ont une incidence sur le budget de
construction et conditionnent la possibilité ou non de prévoir un parking souterrain, des caves, une infiltration des eaux pluviales,
des échanges thermiques avec le sol (pompe à chaleur géothermale), ...
• La réhabilitation d’un site pollué peut avoir un impact considérable sur le budget de construction.
• Une prise en compte de l’ensoleillement et des masques suivant les saisons et pour chaque orientation est nécessaire si l’on
veut concevoir des bâtiments qui profitent des apports solaires l’hiver (agrément pour le locataire, réduction des consommations
d’énergie) et s’en protégent l’été (confort d’été).
• La connaissance du régime de vent (vitesse et direction) d’un site est fondamentale pour favoriser la ventilation naturelle dans les
logements et éviter les effets aggravants (tels que les effets de tourbillon, de sillage, de canalisation ou les effets venturi), sources
d’inconfort dans les espaces extérieurs (vitesse de vent > à 5 m/s = source de gêne, 8 m/s = source d’inconfort).
• Une organisation judicieuse des ouvertures permettant de profiter des vues offertes par le site valorise les logements sans
nécessairement augmenter le coût de la construction.
Les écosystèmes présents :
• Les formations végétales, les boisements, les arbres et les haies présents sur site constituent une richesse naturelle qui
contribue à la valorisation de la parcelle. Leur considération lors de la composition du plan-masse permet de mieux intégrer le
bâtiment dans le site et de maintenir un lien avec l’environnement initial.
L’anthroposystème existant :
Architecte : Tekhnê Architectes
Exemple de schéma mettant en évidence les
atouts et les contraintes d’un site.
• Le bruit vient en tête des nuisances perçues par les Français dans leur domicile. La recherche d’un environnement sonore de
qualité est donc un critère significatif dans le choix d’un logement. L’obligation de résultat, fixée par la réglementation et concernant
les niveaux de bruit admissibles dans les logements, obligera à mettre en oeuvre des techniques de correction acoustique beaucoup
plus coûteuses dans un aménagement qui prend mal en compte les sources de nuisances acoustiques extérieures.
• En application du principe de précaution, il est préférable de limiter l’exposition aux sources de pollution électromagnétique
(lignes HT, transformateurs de quartier, antenne-relais) dont les effets sur la santé, des enfants notamment, sont aujourd’hui
avérés. On distingue principalement deux types de pollution électromagnétique : les champs électriques et magnétiques d’une
fréquence de 50 Hertz (Hz), émis par les lignes et autres équipements électriques et les ondes électromagnétiques émises par les
équipements de télécommunication (antennes de radio et de télévision, téléphonie mobile, équipements civils et militaires...).
• L’impact du bâtiment sur le voisinage peut conduire à des situations difficiles à gérer en termes de voisinage : droit à la vue et au
soleil (une distance de 2,5 fois la hauteur du masque sud et 1,5 la hauteur du masque est ou ouest est recommandée).
Programme
et Esquisse
Cotation
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Une analyse de site a été réalisée dans les différentes thématiques suivantes et des préconisations ont été formulées pour les constructions et les aménagements :
Le milieu physique :
• Topographie :
Un relevé topographique a été effectué et a mis en évidence l’écoulement naturel des EP et les secteurs de la parcelle qui nécessitent le moins de décaissement
et remblaiement, ou bien le site est plat :
• Nature sol et sous-sol :
Une étude de faisabilité géotechnique a été réalisée et a révélé le caractère du site (formations géologiques présentes, risques de glissement, caractère drainant). La
qualité et la vulnérabilité des aquifères ont été révélées ainsi que les risques hydrologiques éventuels :
• Site pollué :
Une recherche de pollution éventuelle liée à des activités antérieures sur la parcelle a été faite, ou le site est vierge. Une mesure d’émission du radon a été effectuée ou
une recherche documentaire permet d’assurer le caractère négligeable des émissions :
• Ensoleillement :
Un relevé de masque ou un héliodon (simulation en 3D de la course du soleil avec prise en compte des masques) a été effectué pour mettre en évidence les ombres
portées sur la parcelle par le relief et les masques proches (bâtiment voisin, arbre de haute tige,…), ou le site est exempt de masques :
• Vents dominants :
Le régime de vent du site a été révélé en fonction de la saison, d’après les données locales disponibles et des préconisations ont été faites pour les aménagements et
les constructions :
• Vues :
Les paysages et vues remarquables depuis la parcelle, ainsi que les éléments indésirables (pylône, usine) ont été identifiés et seront pris en compte dans le choix des
ouvertures :
2,5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
5
5
10
5
2,5
Les écosystèmes présents :
• Biodiversité :
L’examen du site a permis l’identification des biotopes ou zones humides à préserver. Une recherche floristique et faunistique a permis de déterminer les espèces présentes et les arbres ou haies à conserver ont été identifiés :
2,5
L’anthroposystème existant :
• Sources de nuisances sonores :
Les sources de nuisances sonores ont été identifiées (nature et localisation) et ont conduit à des prescriptions sur le plan-masse (retrait, interposition de bâtiments écran,
autre protection à la source) et l’organisation intérieure du futur bâtiment (chaque logement a accès à une façade calme), ou il n’y a pas de nuisance :
• Pollution électromagnétique :
Les sources de pollution éventuelles (transformateurs, lignes électriques, y compris enterrées, antennes de téléphonie mobile) ont été repérées et reportées sur le planmasse, ou il n’y a pas de source de pollution :
• Impact du bâtiment sur le voisinage :
Les impacts potentiels en termes de limitation de l’ensoleillement du voisinage, de vis-à-vis ou de vues ont été identifiés :
10
5
5
Total
A3.
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS
ANALYSE DE SITE
D’ÉLECTRICITÉ SPÉCIFIQUE
55
A3.
L
Fréquence
Champ
électrique
V/m
Champ
magnétique µT
Densité de
puissance
W/m²
900 MHz
41,2
0,138
4,50
1800 MHz
58,1
0,196
9
2000 MHz
61,2
0,20
10
Environnement électromagnétique autour d’une station de
base de 900 Mhz de 20 W, 43dBm, inclinaison -5°C : le
champ est concentré dans l’axe de l’émetteur. Il est moins
fort à proximité et en dessous de sa base, qu’éloigné de
l’axe.
Champ électrique en kV/m
Champ magnétique en µTesla
Exposition résidentielle 24h/24
5
100
Exposition professionnelle 8h/j
10
500
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Source: Enertech
Course du soleil au fil des mois et repport des masques.
Source: France Nature Envronnement
Cartographie des nuisances sonores en ville.
Limites d’exposition aux rayonnements
électromagnétiques Haute fréquence
(décret n° 2002-775 du 3 mai 2002)
Limites d’exposition aux CEM 50 Hz liés aux
installations électriques
(décret n° 2002-775 du 3 mai 2002)
Source: www.environnement.paris.fr
À l’échelle du quartier, une étude dénommée Analyse
Environnementale de l’Urbanisme (AEU) permet
d’identifier les enjeux environnementaux d’un site
(diagnostic environnemental) et de proposer des
préconisations d’aménagement hiérarchisées. Cette
étude traite généralement des différents thèmes
suivants :
- l’environnement climatique,
- la gestion du paysage et de la biodiversité,
- la stratégie énergétique,
- la gestion du cycle de l’eau,
- la gestion des déchets,
- l’environnement sonore,
- la qualité de l’air,
- la gestion des déplacements,
- les sols pollués,
- la pollution électromagnétique.
Elle peut inclure un volet de prescriptions
environnementales pour les aménagements et les
bâtiments. Il sera introduit dans le cahier des charges
de cession de terrain des constructeurs.
Source : ANFR
e saviez-vous?
ANALYSE DE SITE
Source: DRIRE Picardie
• Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat.
• Météo France - Atlas climatique de la France.
www.meteofrance.com
• Portail de l’eau: site ayant pour but de faciliter
l’accès à l’information publique dans le domaine de
l’eau en France : www.eaufrance.fr
• Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement en Bourgogne :
www.bourgogne.drire.gouv.fr
• Bureau de Recherches Géologiques et Minières :
www.brgm.fr
• Informations et bases de données concernant les
sites pollués (BASIAS qui présente un historique
des sites à caractère industriel et BASOL qui présente l’état d’avancement des travaux actuels des
sites répertoriés). http://www.ecologie.gouv.fr/-Sites-et-sol-pollues-.html
• Site d’information consacré au radon en France :
www.radon-france.com
• Centre d’Information et de Documentation sur le
Bruit (CIDB) : www.infobruit.org
• Aide-mémoire n°299, mars 2006 sur les Champs
magnétiques et la santé publique. Disponible sur le
site de l’OMS :
http://www.who.int/topics/electromagnetic_fields/fr/
• Agence nationale des fréquences ; présente des
listes de sociétés de mesure, une cartographie des
antennes-relais : www.anfr.fr
• CRIIREM - Centre de Recherche et d’Information
Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques : www.criirem.org
La rose des vents exprime
pour chaque orientation
le pourcentage des vents
ayant une certaine vitesse.
Elle permet d’identifier la
direction des vents dominants et de détecter l’occurence de vents source de
gêne (>5m/s) et d’inconfort
(>8m/s).
Source: PNR d’Ardèche / CAUE d’Ardèche
Source: www.eaufrance.fr
Excavation sur un site pollué. Un site est pollué du
fait d’anciens dépôts de déchets ou d’infiltration de
substances polluantes. Il présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque
pérenne pour les personnes ou l’environnement.
Précipitations depuis le debut de année hydrologique, avril
2007. Réalisé par la Direction de l’eau.
A3.
ANALYSE DE SITE
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
P
our aller plus loin ...
ETRE
EN HARMONIE AVEC LE MILIEU
D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
A.
P
réconisations
• Aménager la parcelle de manière à respecter et renforcer la biodiversité locale et à
limiter les impacts environnementaux et sanitaires liés à son entretien (consommations
d’eau, d’énergie, de produits phytosanitaires,
nuisances sonores).
• Créer des lieux de vie communs agréables,
confortables (vent, pluie, ombres, bruit…) et
conviviaux permettant de renforcer les liens
sociaux entre les habitants.
C
omment ?
MILIEU D’ACCUEIL
A4.
BIODIVERSITÉ LOCALE ET ENTRETIEN
DES ESPACES EXTÉRIEURS
P
ourquoi?
• Une parcelle, surtout lorsqu’elle est à proximité d’une zone humide, d’une ZNIEFF
(Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique) ou d’un ENS
(Espace Naturel Sensible), peut présenter des espèces protégées. Un inventaire
floristique sur le site permettra d’identifier les espèces locales à préserver.
• Favoriser la plantation d’espèces adaptées au contexte local (sol, climat, ...) augmente les chances de développement de celles-ci
et limite les coûts liés à l’entretien (arrosage, emploi d’engrais, pesticides, etc. ).
• Les haies composées d’espèces végétales diversifiées favorisent le développement d’insectes auxiliaires, d’oiseaux et de rongeurs
qui participent à la lutte contre les ravageurs ; leur diversité les protège de l’attaque d’un seul parasite. Ces haies diversifiées sont
également garantes d’un changement d’apparence au fil des mois.
• Les produits phytosanitaires sont coûteux et peuvent être dangereux pour la santé et l’environnement. Ils déséquilibrent la qualité
du sol et peuvent nuire à la faune locale qui est un allié dans la lutte contre les nuisibles.
• La densification des espaces verts, associée à la présence de l’eau dans les aménagements, favorise l’abaissement des
températures en périodes estivales, grâce à l’évapotranspiration. Elle permet également une captation des poussières et du CO2.
• L’installation d’arbres de haute tiges limite les vis-à-vis et celle de strates arborées et arbustives permettent de diminuer l’impact
des véhicules en stationnement.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
Phase opérationnelle
Respect de la biodiversité existante :
• Les éléments naturels à préserver, identifiés par l’analyse de site, ont été conservés :
Encourager la continuité et la diversité des milieux :
• Les continuités écologiques existantes ou potentielles, permettant à la faune et à la flore de coloniser ou reconquérir le territoire, ont été conservées :
• Différentes espèces végétales ont été plantées. Elles ont été choisies dans la palette végétale locale et dans les différentes strates végétales (bulbeuses, vivaces,
arbustives, grimpantes et arborées) :
• Différentes espèces végétales ont été plantées (elles totalisent au moins 10 espèces différentes) et les évolutions d’aspect, de couleur et de parfum au fil des saisons
ont été prises en compte :
• Les essences allergisantes classe 4 et 5 ne représentent pas plus de 20% des plantations :
PRO/DCE
Favoriser une gestion des espaces extérieurs à faible emprunte écologique :
• Les espèces plantées ont été choisies dans un soucis d’entretien et d’arrosage minimal (gazon à croissance lente, arbustes libres non taillés) :
• Une gestion différenciée des espaces avec façon culturale économe en énergie a été privilégiée : espaces non tondus avec mise en valeur de la biodiversité, espaces
avec tonte par recyclage sans ramassage du gazon, priorité donnée aux haies libres taillées manuellement, mulching... :
• Le recours aux pesticides et desherbants chimiques a été prohibé et des moyens de lutte doux mis en oeuvre (lutte biologique, associations d’essences
complémentaires, desherbage manuel ou thermique ...) :
BONUS :
• Une surface spécifique est dédiée aux jardins potagers, jardins familiaux, jardins partagés. Ces jardins seront confiés aux habitants par l’entremise du syndicat
gestionnaire ou à une association spécialement créée, et un dispositif de compostage est prévu pour l’entretien des jardins :
• Des arbres fruitiers ont été plantés dans les espaces communs :
• Une réflexion paysagère et d’usage des espaces a été menée par l’architecte et un paysagiste :
5
2,5
7,5
5
2,5
5
7,5
5
10
10
15
Total 40
• « La biodiversité est une dimension essentielle
du vivant. Elle est porteuse du potentiel évolutif qui
garantit la capacité d’adaptation des espèces et des
écosystèmes face au changement global ».
(Source : Ministère de l’Écologie et du Développement
Durable)
• Avec le réchauffement climatique, le rapport
du GIEC d’avril 2007 annonce que 20 à 30% des
epèces végétales et animales connues pourraient
disparaître selon l’augmentation des températures.
Source: www.air.gatinais.free.fr
Jardins partagés ou jardin ouvriers, ils sont une bouffée
d’oxygène et un endroit de calme et de verdure insoupçonné au
milieu de l’animation citadine...
• L’introduction d’espèces étrangères dites allogènes
est aujourd’hui considérée au niveau national comme
seconde cause directe de perte de biodiversité, après
la destruction des habitats écologiques. Des espèces
introduites peuvent donner lieu à une prolifération, aux
impacts massifs sur les écosystèmes autochtones.
• La Bourgogne, dont 31 % du territoire est boisé,
comporte : 3 réserves naturelles, le parc naturel
régional du Morvan, 5 réserves biologiques et enfin
15 zones protégées par des arrêtés de biotopes. Ces
arrêtés prefectoraux, ont pour objectif la préservation
des milieux naturels nécessaires à l’alimentation, à
la reproduction, au repos ou à la survie des espèces
protégées par la loi. (Sources : INSEE et Ministère
de l’Ecologie et du Développement durable)
• Une prairie nécessite moins d’entretien qu’un gazon
(faible besoin en eau, tontes plus espacées et moins
productrices de déchets de biomasse).
Photoi: Tekhnê Architectes
• En France métropolitaine, 486 espèces ou sousespèces végétales sont en sursis ; 19% des vertébrés
ont disparu ou sont gravement menacés, 50% des
zones humides ont été détruites dans les dernières
décennies.
• Les espèces allergisantes sont généralement celles
dont le pollen est transporté par le vent (et non par les
insectes). Elles sont classées de 1 à 5 selon le degré
allergisant par le Réseau National de Surveillance
Aérobiologique (RNSA).
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
L
e saviez-vous?
Source: INRA
Les cartes ci-dessus montrent la migration vers le Nord des
essences d’arbres adaptées aux climats les plus chauds.
Certaines espèces étant amenées à disparaître de Bourgogne
(groupe 4), il sera inutile d’y poursuivre leur culture.
P
our aller plus loin ...
• Ministère de l’Écologie et du Développement
Durable : www.ecologie.gouv.fr
• Institut National de Recherche Agronomique :
www.inra.fr
• Paysages en villes - Les Annales de la
recherche urbaine n°85 – Editeur : PUCA.
• Centre Terre Vivante - l’écologie pratique www.terrevivante.org
• Procédés de compostage :
www.compost.org
• Réseau National de Surveillance
Aérobiologique : www.rnsa.asso.fr
A4.
Les arbres en ville ont d’autres
qualités reconnues : épuration
de l’air (un arbre fixe jusqu’à
200kg de poussières par an),
abri et nourriture pour animaux
et plantes, rafraîchissement de
l’air (un hectare de châtaigneraie « transpire » 40 m3 d’eau
par jour avec des pointes à
150 m3), protection contre les
rigueurs du climat (vent, soleil,
pluie). Enfin, ils représentent
une plus-value économique
pour le site et l’habitat.
(Source : A.Liébard – Guide de
l’architecture bioclimatique)
• Fédération Nationale des Jardins Familiaux :
www.jardins-familiaux.asso.fr
• Le jardin dans tous ses états :
www.jardinons.com
• Biodiversité et Botanique :
www.botanique.org
• Coalition pour les Alternatives aux Pesticides
www.cap-quebec.com
BIODIVERSITÉ LOCALE ET ENTRETIEN
DES ESPACES EXTÉRIEURS
ETRE
EN HARMONIE AVEC LE MILIEU
D’ACCUEIL EN CONSIDERANT SES ATOUTS
ET CONTRAINTES
A.
P
réconisations
• Limiter l’imperméabilisation de la parcelle.
• Définir une stratégie de gestion des eaux pluviales qui favorise leur infiltration dans le sol.
MILIEU D’ACCUEIL
P
ourquoi?
A5.
GESTION DES EAUX PLUVIALES
À LA PARCELLE
• L’importance des surfaces imperméables engendre des risques d’inondation en
aval du bassin versant.
• Une gestion « alternative » des eaux pluviales, qui évite le recours au « tout tuyau », permet :
- la limitation des volumes d’eaux pluviales vers l’aval (dimensionnement des réseaux et des stations d’épuration),
- la réalimentation de la nappe phréatique
- l’évaporation de surface,
- l’abaissement local des températures estivales.
• La gestion des eaux pluviales (EP) en surface participe à l’élaboration du projet d’aménagement de la parcelle.
• Après un orage, la station d’épuration connaît un pic de pollution qui est dû au lessivage des sols par les EP. La station étant
saturée, une partie des eaux est rejetée dans la nature sans traitement. La gestion des EP sur la parcelle soulage le réseau et
permet l’élimination d’une partie de la pollution (essentiellement particulaire) par décantation et filtration.
Phase opérationnelle
C
omment ?
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
ESQ
• Le pourcentage des surfaces perméables est au moins égal à 80% de la surface non-construite ou respecte les recommandations du PLU si celui-ci est plus exigeant :
10
PRO/APD
• Des essais d’infiltration ont été effectués sur la parcelle et l’un de ces systèmes suivants, correctement dimensionné, est mis en œuvre pour infiltrer les eaux pluviales :
bassins de rétention et/ou d’infiltration, chaussée à structure réservoir, tranchée drainante, fossé enherbé, noues :
10
APD
• Un revêtement de surface poreux est mis en œuvre pour :
les allées d’accès :
les surfaces de stationnement :
5
10
Note : la question de la végétalisation des toitures, qui joue aussi un rôle dans la gestion des eaux pluviales, est développée fiche B5.
Total
35
Source: Région Rhône-Alpes
Une noue s’apparente à un fossé peu profond. Elle permet de recueillir les eaux de ruissellement
et constitue un aménagement paysager.
Le fossé traditionnel permet de récupérer les
eaux de pluie et de faciliter leur infiltration
P
Zone de stationnement composée de
dalles engazonnées.
Source: Ville de Rennes
Photo : Tekhnê Architectes
Structure de stockage (puits ou
tranchée)
Photo : Tekhnê Architectes
• Des revêtements poreux pour les allées et le
stationnement des véhicules facilitent l’infiltration
des eaux pluviales. Différents types de revêtements
existent : dalles alvéolées, dalles à gazon, dalles en
pierre poreuse, graviers, copeaux de bois (mulch),
sols en stabilisé, pavés, etc.
• Les techniques alternatives au réseau
d’assainissement pluvial enterré permettent soit de
favoriser l’infiltration des eaux dans le sol, soit de
stocker localement puis restituer progressivement
l’eau à débit limité.
• L’utilisation de techniques alternatives aux
réseaux d’assainissement pluvial limite les coûts de
viabilisation à l’échelle du site et contribue à diminuer
les coûts de la collectivité en matière d’équipements
structurants d’assainissement.
• Les noues sont mieux adaptées pour gérer les eaux
de parking souillées par des hydrocarbures, que les
pièges à hydrocarbures, plutôt conçus pour une
pollution massive (fuite de citerne par exemple).
Plusieurs techniques sont considérées comme
des alternatives au raccordement au réseau
d’assainissement traditionnel :
• Les bassins (rétention et/ou infiltration) sont
placés à l’exutoire d’un réseau d’assainissement
(traditionnel ou collecte de surface), ils permettent le
stockage temporaire des eaux de ruissellement ainsi
qu’un prétraitement par décantation avant leur rejet
dans le sol ou les eaux superficielles.
• La chaussée à structure réservoir permet un
stockage temporaire de la pluie dans le corps de
la chaussée mais uniquement sur les bandes de
roulement. L’eau stockée peut soit s’infiltrer (après
traitement dans le cas d’une voirie à forte circulation)
soit être renvoyée au réseau avec un débit limité.
• La tranchée drainante permet le stockage et
l’infiltration des eaux de ruissellement par percolation
à travers un milieu poreux ou planté.
• Le fossé enherbé et la noue permettent de
diminuer et de réguler les volumes d’eau par
infiltration. Ils rabattent d’une manière importante
les charges de polluant. Le stockage est effectué à
l’air libre et l’évacuation se fait, le plus souvent, par
infiltration dans le sol ou vers un exutoire mais aussi
par évaporation.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
L
e saviez-vous?
Exemple de zonage limitant l’imperméabilisation
sur le territoire de la ville de Rennes.
(en rouge: 90%, en vert 40%)
our aller plus loin ...
• Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les
Infrastructures et l’Eau : www.graie.org
• Association Douaisienne pour la Promotion
de Techniques Alternatives :
http://adopta.free.fr
• Mémento de l’eau en Bourgogne (DIREN
Bourgogne) :
A5.
http://www.bourgogne.ecologie.gouv.fr/
• Centre d’information sur l’eau :
www.cieau.com
• Office international de l’eau :
www.oieau.fr
GESTION DES EAUX PLUVIALES
À LA PARCELLE
BATIMENT
B.
B1. Implantation et orientation des bâtiments sur la parcelle
B2. Morphologie et organisation intérieure des bâtiments
B3. Systèmes constructifs, Isolation thermique et Inertie
B4. Fenêtres et baies
B5. Végétalisation
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN
B.
CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
P
réconisations
• Opter pour une implantation et une orientation
qui prennent en compte les éléments révélés
par l’analyse de site (cf. Fiche A3. Analyse
de site)
Phase opérationnelle
C
omment ?
BATIMENT
B1.
IMPLANTATION ET ORIENTATION DES
BÂTIMENTS SUR LA PARCELLE
P
ourquoi?
• L’implantation et l’orientation des bâtiments déterminent non seulement les coûts
de construction, les performances thermiques et énergétiques (apports solaires,
déperditions, possibilités de ventilation naturelle) et les possibilités d’éclairage
naturel, mais elles conditionnent également les vues, les nuisances sonores et les pollutions électromagnétiques.
• Le soleil est recherché l’hiver alors qu’on essaye de s’en protéger l’été. (Cf. Fiche B4. Fenêtres et baies).
• Les bâtiments avoisinants peuvent générer des masques locaux importants qui seront à prendre en compte dans l’implantation et
l’orientation du bâtiment sur la parcelle.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
À partir des particularités relevées du site (cf. Fiche A3. Analyse de site), trouver le juste compromis pour optimiser :
L’implantation des bâtiments :
2,5
5
10
5
2,5
10
5
L’orientation des bâtiments:
5
• L’orientation préférentielle Nord/Sud, a été choisie :
• La direction des vents dominants a été prise en compte dans le choix de l’orientation, de manière à favoriser la ventilation naturelle nocturne l’été, source de
rafraîchissement :
• L’orientation des bâtiments a été pensée de façon à profiter des vues sur le grand paysage, quand il existe :
5
5
Total
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
APS
• Topographie : La construction limite les excavations et remblaiements du terrain par des solutions adaptées (implantation suivant les courbes de niveau, pilotis, murs,
murets, terrasses...) ou le terrain est plat :
• Les caractères révélés par l’étude de sol ont été pris en compte par la construction : perméabilité, qualité et vulnérabilité des aquifères, risques hydrogéologiques,
pollution des sols, radon, etc. :
• Les effets de masque ont été pris en compte dans la conception du bâti et des espaces verts (rapprochement des masques d’été, éloignement des masques d’hiver,
respect des règles de distance entre les bâtiments, pour assurer l’accès au soleil des niveaux inférieurs et des espaces extérieurs) :
• Vents : Dans le cas d’un espace venté (vents supérieurs à 5m/s) les effets de canalisation entre bâtis et les effets venturi ont été pris en considération dans
l’organisation de la parcelle :
• Les vues présentant un intérêt particulier (grands paysages, arbres remarquables, patrimoine...) ainsi que les gênes visuelles (pylônes électriques, bâtiments
industriels...) précédemment repérées sur le site ont été considérées pour l’implantation du bâtiment :
• Les nuisances sonores existantes ont été prises en compte au travers de l’implantation des bâtiments et de l’insertion d’obstacles au bruit, ou il n’y a pas de nuisance
acoustique :
• Les distances minimales d’éloignement des sources de pollutions électromagnétiques ont été respectées (cf. Aide à l’évaluation), ou il n’y a pas de source de
pollution :
55
La végétation peut
constituer un excellent
pare-soleil qui ombre
en été et laisse passer
le rayonnement solaire
en hiver
L
Source: PNR Bauges
L’étagement dans la pente de bâtiment
en bande permet de ménager des vues
depuis chaque logement.
e saviez-vous?
Source: Cahiers de l’aménagement, ADEME
• Sous nos latitudes, à 7h en été, le soleil est aussi
haut plein Est, qu’à 12h en hiver, plein Sud.
• Un bâtiment de 10 mètres de haut (R+4) exerce une
ombre portée minimale (à midi) variant de 4 mètres
(solstice d’été) à 26 mètres (solstice d’hiver). Pour
ne pas être gêné par un bâtiment situé au sud d’une
construction à venir, il est préconisé un éloignement
de 2 à 2,5 fois la hauteur du masque.
• Par rapport à une orientation Sud, l’exposition des
façades au Sud-Est et Sud-Ouest fait perdre 15%
des apports solaires.
P
our aller plus loin ...
• L’architecture écologique. 29 exemples européens,
Dominique Gauzin-Müller, Éditions Le Moniteur.
• Systèmes solaires - Guide de l’architecture
bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat,
Comité d’action pour le solaire, 1996.
• Logements à faibles besoins en énergie.
Enertech O. Sidler, 2002.
• La conception bioclimatique - des maisons
économes et confortables en neuf et en réhabilitation,
Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, Editions Terre
Vivante, 2006.
Selon la course du soleil, l’exposition des façades
sera différente, necessitant de mettre en oeuvre
des protections solaires adaptées.
Source :
Tekhnê Architectes.
Source: Tekhnê Architectes
Un héliodon permet de produire une image animée
montrant les ombres portées à différentes heures.
B1.
IMPLANTATION ET ORIENTATION DES
BÂTIMENTS SUR LA PARCELLE
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Une orientation privilégiée des bâtiments selon
un axe Nord / Sud permet de profiter au mieux
des apports solaires passifs
B.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN
CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
P
réconisations
• Définir des morphologies qui minimisent le
rapport surface enveloppe/surface utile.
• Organiser les espaces intérieurs pour profiter des atouts du site, garantir un confort d’été
et un bon éclairage naturel, tout en minimisant
les pertes d’énergie et les nuisances acoustiques.
P
ourquoi?
BATIMENT
B2.
MORPHOLOGIE ET ORGANISATION
INTÉRIEURE DES BÂTIMENTS
• La forme du bâti (compacité) a un impact direct sur les déperditions thermiques,
qui sont proportionnelles à la surface d’échange avec l’extérieur.
• Les préoccupations énergétiques, aussi importantes soient-elles, doivent
cependant être appréciées au regard d’autres préoccupations telles que le confort d’été et l’éclairage naturel.
• La morphologie du bâtiment et en particulier sa profondeur, conditionne l’organisation interne du bâtiment et l’accès à l’éclairage
naturel.
• Un bâtiment morphologiquement inadapté au site devra compenser ses handicaps par des moyens artificiels toujours coûteux
financièrement ou énergétiquement.
• Une organisation intérieur des bâtiments bien conçue limite intrinsèquement les consommations d’énergie et l’exposition aux
nuisances acoustiques intérieures (ascenseur, éloignement des chambres des espaces bruyants) et extérieures.
Comparaison des déperditions thermiques de deux
bâtiments de même surface et de même isolation,
mais de forme différente.
ESQ et APS
+ 50 % de déperditions
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
La morphologie des bâtiments a été étudiée de manière à concilier économie de ressource-terrain, compacité et typologie variée d’habitat
• La compacité a été recherchée
- en privilégiant la mitoyenneté, même partielle :
- en recherchant des formes simples pour le bâti ; sont ainsi évitées les décrochements de façade et les volumes creusés :
• Les coursives et les circulations verticales sont extérieures (ou les accès sont privatifs) :
10
10
10
ESQ
ESQ
ESQ
L’organisation intérieure du bâtiment prend en compte son environnement immédiat
• L’organisation intérieure du bâtiment favorise le confort et place majoritairement
- les lieux de vie diurne entre SE et SO :
- les lieux de service et les chambres entre NE et NO :
• Les nuisances sonores extérieures et intérieures ont été prises en compte dans l’organisation spatiale des logements et chaque logement a accès à une façade
calme :
• La ventilation et l’éclairage naturel sont favorisés
- les logements sont tous traversants :
- les logements sont bi-orientés :
10
10
5
10
5
Total
65
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
• Au-delà d’une profondeur de bâtiment de 12
mètres, il est difficile de garantir des performances
d’éclairage naturel au centre du logement mais la
ventilation traversante est très efficace en raison des
différences de pression entre les deux façades.
• Le manque d’ensoleillement dans une pièce est un
facteur de prolifération de spores de moisissures et
d’acariens.
P
our aller plus loin ...
• Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat, Comité
d’action pour le solaire, 1996.
• JP Oliva/S Courgey - La conception bioclimatique
des maisons confortables et économes. En neuf et
en réhabilitation. Ed. Terre Vivante, Mens. 2006.
• Dr Déoux. Le guide de l’habitat sain. Ed. Medieco.
Andorre, 2004. 537p.
• Association Envirobat Méditerranée/Ville et Aménagement Durable : www.envirobat-med.net
La ventilation naturelle est provoquée par la
différence de pression de l’air due au vent,
entre deux faces opposées d’un logement.
Source : Tekhnê Architectes
• Dans les pays chauds, l’été, les terrasses sont
souvent préférées aux chambres à coucher. C’est un
bel exemple de nomadisme saisonnier.
Source : Guide de l’architecture bioclimatique. Systèmes
solaires
Source : Quirot-Vichard
L
e saviez-vous?
Comparaison des
surfaces au sol et
surface d’échanges
pour différentes formes.
Un bâtiment compact permet de limiter les
déperditions thermiques. L’igloo, conçu
pour les conditions extrêmes, représente
le meilleur compromis entre volume utile et
surface en contact avec l’extérieur. En outre,
son entrée est située à l’opposé des vents
dominants, ce qui lui permet de tourner le
dos aux intempéries.
Un logement en duplex dans un bâtiment
en bande consomme 40% de moins qu’une
maison individuelle (à surface et isolation
égales).
B2.
MORPHOLOGIE ET ORGANISATION
INTÉRIEURE DES BÂTIMENTS
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Une organisation intérieure adaptée permet de
préserver les ambiances des pièces sensibles des
rigueurs climatiques.
Architectes : Metron
SUD
Source : Solarbüro, Dr Goretzki
EST
Architectes : R.Marlin
OUEST
Source : CAUE Arcèche
NORD
B.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN
CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
P
réconisations
• Choisir un procédé constructif performant
qui concilie faible consommation énergétique
et inertie.
• Renforcer les niveaux réglementaires
d’isolation .
BATIMENT
B3.
SYSTÈMES CONSTRUCTIFS, ISOLATION
THERMIQUE ET INERTIE
P
ourquoi?
• Le choix du système constructif (bâtiment maçonné ou à ossature bois, isolation
par l’intérieur ou par l’extérieur, isolation répartie...) détermine les performances
futures de l’édifice, en matière d’isolation et d’inertie.
• Le niveau d’isolation caractérise les besoins d’énergie du bâtiment tout au long de sa vie. Lorsque l’investissement est amorti, les
économies de chauffage générées peuvent être comparées au gain d’un placement financier, d’autant plus rentable car l’énergie,
quelle que soit son origine, va voir son cours s’élever dans les décennies à venir.
• L’inertie est la capacité d’un matériau à « stocker » la chaleur ou la fraîcheur pour la restituer progressivement. Elle améliore
nettement le confort d’été, en jouant sur le déphasage entre les températures diurnes et nocturnes. Ce confort d’été deviendra une
préoccupation prédominante compte tenu du changement climatique en cours.
• En hiver, l’isolation par l’extérieur contribue à réduire les consommations de chauffage en limitant notamment les ponts thermiques.
En été, elle permet de conserver l’inertie des parois lourdes. Associée à une bonne ventilation traversante la nuit, le bâtiment peut
rester frais le jour et s’affranchit du besoin de rafraîchissement. L’isolation par l’intérieur, qui coupe de l’inertie des structures,
accentue l’effet « bouteille thermos » en été.
C
• Une mauvaise étanchéité à l’air, courante pour certains modes constructifs, conduit à des surconsommations de chauffage sans
pour autant garantir un renouvellement d’air suffisant dans le logement. Cette question est développée Fiche C5 VMC, Ventilation
double flux et puits canadien.
omment ?
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
ESQ ou APS
• Une simulation thermique dynamique a été réalisée dès l’esquisse ou l’APS afin d’optimiser la conception du bâtiment au regard des consommations de chauffage et
du confort d’été :
6
ESQ et APS
• Une isolation par l’extérieur a été choisie :
16
ESQ et APS
• Une isolation repartie (brique alvéolée ou Monomur, béton cellulaire,...) a été choisie :
16
ESQ et APS
La brique Monomur est une brique creuse en terre cuite contenant des alvéoles verticales séparées par de fines parois décalées les unes par rapport aux autres, de manière à ralentir le flux
thermique. Ses performances d’isolation permettent de se dispenser d’isolation complémentaire intérieure ou extérieure. Elle procure en outre une bonne inertie et régule le degré d’humidité
intérieure. Toutefois, la brique Monomur est une alternative qui vaut au maximum pour les bâtiments de hauteur R+3 et qui doit intégrer les questions de risque sismique.
Le monomur de béton cellulaire est un bloc de construction maçonnée composé de chaux, ciment, sable et d’un agent d’expansion : la poudre d’aluminium qui, au contact de la chaux,
produit des petites bulles d’hydrogène. C’est un système constructif de mur porteur à isolation répartie et à forte inertie thermique. Ses performances d’isolation permettent de se dispenser
de toute isolation complémentaire.
• Une ossature bois a été choisie pour la structure ; une inertie suffisante est assurée par des moyens adaptés (parois lourdes, sols, plafonds) et l’acoustique intérieure
a été traitée :
16
Le bois présente de nombreux atouts dont celui d’être renouvelable et de constituer une réserve de CO2. Il peut être employé en structure, en enveloppe et en épiderme de finition. Outre
ses caractéristiques thermiques et hygroscopiques (il absorbe et rejette une partie de l’humidité de l’air), le bois possède des qualités souvent oubliées telle que sa résistance structurelle
au feu (il se consume mais ne plie pas, contrairement à l’acier), et une durée réduite du chantier de construction, grâce aux possibilités de préfabrication et de montage rapide. A qualités
mécaniques et thermiques égales, les murs d’un bâtiment à ossature bois sont beaucoup moins épais que des parois en maçonnerie traditionnelle (gain de surface par rapport à une même
SHOB).
ESQ et APS
• Une vêture bois, pour la façade, sur structure lourde est mise en œuvre :
5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
Système constructif :
ESQ et APS
ESQ et APS
ESQ et APS
• Les niveaux d’isolation ont été définis par rapport à la pratique habituelle en habitat passif, en habitat BBC ou en habitat THPE :
- Planchers hauts :
U Plancher haut ≤ 0,10 W/m2K (soit environ 30 cm de polyuréthane) :
U Plancher haut ≤ 0,13 W/m2K (soit environ 23 cm de polyuréthane) :
U Plancher haut ≤ 0,15 W/m2K (soit environ 20 cm de polyuréthane) :
- Parois extérieures :
U Paroi extérieure ≤ 0,15 W/m2K (soit environ 26 cm de polystyrène) :
U Paroi extérieure ≤ 0,20 W/m2K (soit environ 19 cm de polystyrène) :
U Paroi extérieure ≤ 0,30 W/m2K (soit environ 13 cm de polystyrène) :
- Planchers bas :
U Plancher bas ≤ 0,13 W/m2K (soit environ 30 cm de polystyrène) :
U Plancher bas ≤ 0,15 W/m2K (soit environ 25 cm de polystyrène) :
U Plancher bas ≤ 0,20 W/m2K (soit environ 19 cm de polystyrène) :
15
10
5
15
10
5
15
10
5
• Les procédés constructifs du bâtiment (murs, couverture, plancher, cloisons) développent une inertie :
- Très lourde au sens de la RT 2005 :
- Lourde au sens de la RT 2005 :
• Les balcons et terrasses, s’ils existent, sont désolidarisés de la structure afin de supprimer les ponts thermiques ou ils disposent de rupteurs de ponts thermiques :
• La brique alvéolaire épaisse et le béton cellulaire
sont des éléments constructifs et des isolants : c’est
l’isolation répartie. Ils contiennent beaucoup d’air
immobile et confèrent de l’inertie à l’habitation.
• L’eau a une conductivité 25 fois supérieure à
celle de l’air : si elle vient à remplacer les cellules
d’air contenues dans un isolant, lors d’un effet
de condensation par exemple, les performances
thermiques
peuvent
être
considérablement
détériorées. La mise en œuvre de pares-vapeur doit
être extrêmement soigneuse.
• Aux USA, au Canada et en Australie, 90% des
maisons sont en bois. En Europe, 35 % des
habitations de Grande-Bretagne et d’Allemagne sont
en bois, alors que la France (qui est le pays le plus
boisé d’Europe) n’en compte que 4%.
Les balcons de cet immeuble sont
désolidarisés de la structure afin d’éviter
les ponts thermiques.
Le bois est renouvelable
et constitue une réserve
de CO2. Il a de
nombreuses qualités
structurelles et permet
des chantier rapides.
P
our aller plus loin ...
• Association Effinergie : www.effinergie.fr
• Site spécialisé dans l’isolation par l’extérieur :
www.groupement-mur-manteau.com
• Association NégaWatt (sobriété énergétique) :
92
Source :IGBGE
Architecte : Hermann Kaufman
• Isolants : Le vide est le meilleur isolant et l’air
immobile reste un excellent isolant. Un bon isolant
est un matériau de faible densité contenant beaucoup
d’air. Mais la masse de l’isolant participe aussi à
l’inertie. Un isolant lourd ( tels les panneaux en bois
feutré, six fois plus denses que la laine de verre)
permet à la fois de jouer sur l’isolation et l’inertie.
Total
Architectes : Tekhnê Architectes
La brique monomur
assure la double
fonction d’élément
porteur et d’isolant.
5
Source : Aktis
L
e saviez-vous?
15
10
Les ponts thermiques sont des défauts
de l’enveloppe isolante qui provoquent
des déperditions thermiques . Celles-ci
sont responsables de nombreux désagréments : condensations localisées,
qui peuvent être à l’origine du développement de champignons, inconfort,
surconsommation de chauffage, etc.
www.negawatt.org
• Association Envirobat Méditerranée/VAD :
www.envirobat-med.net
• Cabinet Enertech (efficacité énergétique)
http://perso.club-internet.fr/sidler
• L’isolation écologique, conception, matériaux,
mise en oeuvre, Jean-Pierre OLIVA, éditions
Terre vivante, 2001.
• La conception bioclimatique, Samuel Cour-
B3.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Performance thermique du bâtiment :
gey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
• Fraîcheur sans clim’, Thierry SALOMON et
Claude AUBERT, éditions Terre Vivante, 2004.
• La maison des NégaWatts, Thierry Salomon
et Stéphane Bedel, Editions Terre Vivante
• Guide de l’achat public éco-responsable. Le
bois, matériau de construction publié par le
GPEM/DDEN.
SYSTÈMES CONSTRUCTIFS, ISOLATION
THERMIQUE ET INERTIE
CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
P
réconisations
• Favoriser le captage solaire passif et
l’éclairage naturel tout en systématisant les
protections solaires externes des baies du
Nord-Est au Nord-Ouest et en faisant le choix
de baies peu déperditives thermiquement.
Phase opérationnelle
C
omment ?
APS
APD-DCE
ESQ-APS
ESQ/APS
APS
DCE
BATIMENT
B4.
FENÊTRES ET BAIES
P
ourquoi?
• Les fenêtres et baies répondent à des exigences contradictoires. Pour apporter de
la lumière et de la chaleur, pour permettre la vue sur l’extérieur, on recherchera de
grandes surfaces vitrées. Mais elles peuvent générer des déperditions thermiques
importantes et des surchauffes en été, ainsi qu’un éblouissement si l’éclairage est trop fort. La difficulté consiste donc à trouver un
équilibre des conforts satisfaisant pour les usagers, tout en offrant un bilan énergétique acceptable.
• Une baie peu performante thermiquement (les déperditions suivant la nature du vitrage et de l’orientation peuvent être jusqu’à 5
ou 6 fois supérieures à une partie pleine) peut être source d’inconfort du fait du phénomène de paroi froide.
• Les fenêtres et baies permettent l’éclairage naturel et la vue sur l’extérieur. La lumière naturelle nous est nécessaire, elle répond à
des besoins physiologiques et psychologiques. Un éclairage naturel suffisant évite de recourir à la lumière artificielle la journée.
• Le soleil est recherché l’hiver alors qu’on essaye de s’en protéger l’été :
- En hiver, la course du soleil est limitée et seules les façades orientées au Sud apportent un complément solaire significatif
par rapport aux besoins de chauffage.
- L’été, la course du soleil est beaucoup plus longue et plus haute. Les façades Est et Ouest font l’objet de surchauffe et
devront être équipées de dispositifs de protection.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Éclairage naturel :
(les points sont comptés si 3 des 4 propositions sont validées)
• L’indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture sur la surface de la pièce) est d’au moins :
- 20 % dans les pièces de vie (séjour et cuisine) :
- 15 % dans les chambres :
dans la limite de la surface de référence RT2005 correspondant à Surface habitable/6.
• Un éclairage naturel est prévu dans les pièces d’eau :
• Un éclairage naturel est prévu dans les parties communes (ou il n’y a pas de partie commune) :
Cotation
15
Captage passif :
• Le facteur solaire (FS) recherché sera, dans la mesure du possible :
- Pour une inertie légère ou moyenne : 0,25 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,45 pour une orientation Nord :
- Pour une inertie lourde : 0,45 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,65 pour une orientation Nord :
2,5
2,5
Orientation des baies :
• Les baies sont orientées plutôt au Sud (au minimum 40%) :
• Celles qui sont orientées au nord (de nord-est à nord-ouest) représentent au plus 20% des surfaces de baies :
7,5
7,5
Protections solaires :
• Les baies orientées plein Sud, ont été protégées du soleil (haut en été) par l’addition d’un simple débord horizontal (balcon, débord de toiture, brise-soleil, pergola audessus de l’ouverture) ou sont munies de stores à lames (jalousie lyonnaise, …) :
• Les ouvertures Est et Ouest sont munies de protections solaires externes telles que stores, volets, pare-soleil verticaux ou de vitrages à contrôle solaire :
7,5
7,5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
B.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN
• Le soleil en été apporte autant de chaleur à l’Est à
9 h et à l’Ouest à 19h que l’hiver au Sud à 13h.
• Le bilan thermique (apports/déperditions) d’une
baie vitrée plein Sud est toujours positif sauf dans le
cas de simples vitrages. Il est d’autant plus favorable
que la fenêtre est plus isolante. Celui d’une baie
orientée plein Nord est, lui, toujours négatif quel que
soit le type de vitrage.
Total 70,5
Source : Saint Gobain
Architectes : Tekhnê - Architectes
Source : Tekhnê
• L’absence de lumière naturelle perturbe la sécrétion
de la mélatonine, une hormone fixant le rythme
rythme jour/nuit : sans lumière du jour, le rythme est
perturbé et la qualité du sommeil aussi. Les cas de
dépression augmentent toujours à l’arrivée de l’hiver.
La mélatonine aide à lutter contre le cancer, agit sur
les fonctions digestives, rénales, etc.
L’apport de lumière naturelle a été optimisée
pour ce lycée grâce à
l’installation de stores
extérieurs mobiles fixés
en retrait sur un cadre
dépassant pour laisser
en périphérie une solarisation résiduelle et
d’une tôle de protection
perforée orientée nord
sur les sources zénithales.
Source : Tekhnê
L
e saviez-vous?
20
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
18
10
5
5
Isolation thermique :
• Les baies sont isolantes et possèdent toutes un marquage CEKAL sur le champ interne du vitrage
- Ufenêtre ≤ 0,8 W/m2.K (triple vitrage à isolation renforcée VIR) :
- Ufenêtre ≤ 1,4 W/m2.K (double VIR Ug ≤ 1,1 W/m2.K, menuiserie bois ou PVC et volets isolants) :
- Ufenêtre ≤ 1,7 W/m2.K (double VIR Ug ≤ 1,1 W/m2.K, menuiserie bois ou PVC) :
• Les volets sont isolants U ≤ 4W/m2.K :
BONUS
• Le bâtiment est muni de serres encastrées ou semi-encastrées/appui d’angle (et toutes les précautions sont prises afin que ces volumes ne puissent être considérés
comme des espaces habitables) :
Source : Enertech
PRO/DCE
• Le taux de transmission d’un vitrage est fonction
de l’angle d’incidence du rayonnement : de 0°
(rayonnement perpendiculaire au vitrage) à 45° la
quasi-totalité du rayonnement traverse le vitrage.
Au-delà, ce taux chute pour devenir nul à 90°
(rayonnement parallèle au vitrage). Cette propriété
crée en façade Sud une régulation naturelle des
apports solaires. Une «casquette» suffit à empêcher
le soleil d’été de pénétrer dans l’habitat, comme le
montre le dessin dans le tableau ci-contre.
• Une serre bien conçue permet de capter, stocker,
distribuer le rayonnement solaire et de s’en protéger
l’été. Elle peut diminuer le chauffage de 15 à 30%.
Source : ARENE
• La protection solaire (store, volet, lames...) doit
toujours être placée à l’extérieur pour éviter un effet
de serre incompatible avec le confort d’été.
Les protections solaires et la nature
des menuiseries (double ou triple
vitrage) doivent être adaptées à
l’orientation des ouvertures.
P
our aller plus loin ...
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et
Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.
• Qualité environnementale des bâtiments, Guide
ADEME, 2002.
• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre
Déoux, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
• CSTB : www.cstb.fr
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon
et Stéphane Bedel, Éditions Terre Vivante.
• Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des
B4.
Architectes : Mecanoo
Exemple de vérandas et de serre dans les
logements.
acteurs du bâtiment, Guide ADEME, 2002.
• Logements à faibles besoins en énergie, Cabinet Olivier Sidler, mars 2000, http://perso.
club-internet.fr/sidler
• Eco-conception des bâtiments, Bruno Peuportier, Presses de l’Ecole des Mines de Paris,
2003.
FENÊTRES ET BAIES
B.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS QUI PRENNENT EN
CONSIDÉRATION L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
ET OFFRENT DE BONS NIVEAUX DE CONFORT
P
réconisations
• Végétaliser les toitures, les pieds de façades
et les façades afin de faciliter le cycle de l’eau
et favoriser des atmosphères fraîches en été.
BATIMENT
B5.
VÉGÉTALISATION
P
ourquoi?
• La végétalisation, d’une manière générale permet de :
- Réguler l’écoulement des eaux pluviales et soulager les réseaux en développant
un effet retard sur l’écoulement des eaux d’orage et une diminution des volumes
d’eau par évapotranspiration.
- Favoriser l’évaporation et contribuer au rafraîchissement local.
- Améliorer la qualité de l’air ambiant par fixation des poussières en suspension.
- Favoriser la biodiversité et la création de corridors écologiques en offrant des points de passage pour la faune.
• Sur la toiture, la végétalisation protège du rayonnement solaire direct et augmente l’inertie du toit, pour favoriser le confort d’été. En
outre, la présence de végétalisation permet d’accroître la durée de vie du complexe d’étanchéité du bâtiment, en réduisant les chocs
thermiques. Enfin, elle habille les toitures ( la «cinquième façade») lorsqu’elles sont plates ou de faible pente, pour offrir une qualité
visuelle aux voisinages.
• La végétalisation des pieds de façades, qui consiste à réserver une bande de pleine terre sur une largeur d’au moins 3 m autour du
bâtiment, participe à la réduction des surfaces imperméables et permet d’éviter l’accumulation de chaleur des sols minéraux (enrobé,
asphalte, béton, ...) ainsi que la réverbération du rayonnement solaire dans les logements en pied d’immeuble. Enfin, la porosité du
sol à l’approche du bâti contribue à l’atténuation des réflexions phoniques. En outre, elle peut constituer une protection des abords
immédiats des logements en rez-de-chaussée.
omment ?
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
APD
• Une toiture végétalisée est mise en œuvre :
APD
La toiture végétalisée extensive : elle associe des plantes qui se régénèrent et s’entretiennent d’elles-mêmes (mousses, sedums) sans nutriment ajouté. L’épaisseur du substrat minéralo-organique est faible (5 à 15 cm) et la surcharge est comprise entre 70 et 170 kg/m2 (le chiffre exclut le poids de l’eau). L’entretien est restreint : il se limite à un désherbage annuel et ne nécessite
pas d’arrosage (sauf en cas de sécheresse prolongée). Ce système de végétalisation est adapté aux grandes superficies et est compatible avec tout type de toiture, terrasses plates ou en
pente. Ce genre de végétalisation est rapidement installé, moins onéreuse que la terrasse-jardin classique.
La toiture végétalisée intensive : elle est composée d’herbes à croissance lente, de plantes vivaces et d’arbustes ornementaux. L’épaisseur du substrat est plus importante, ce qui optimise la
croissance des plantes, mais rend nécessaires un entretien et un arrosage réguliers. La surcharge peut être comprise entre 290 et 970 kg/m2 (le chiffre exclut le poids de l’eau).
20
5
• Une végétalisation des façades est prévue :
APD
La végétalisation des façades est basée sur l’utilisation de plantes grimpantes ou guidées le long de structures (treillage en bois, treillage métallique, câble et fil de fer...) Les plantes grimpantes, auxquelles il est reproché d’entretenir une atmosphère humide sur les murs, empêchent en réalité les eaux de pluie d’atteindre les façades.
5
• Les pieds de façade sont végétalisés sur une largeur d’au moins 3 m :
APD
Total
30
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
• Sur les façades, la végétalisation permet de limiter les températures des surfaces les plus exposées (notamment Ouest). Par
ailleurs, la végétalisation par les plantes grimpantes caduques des parois ensoleillées permet de bénéficier, en été, d’une occultation
qui protège du rayonnement solaire et de profiter, en hiver, de ces apports. La végétalisation des parois non ensoleillées par des
plantes persistantes contribue à les isoler et à les abriter du vent.
L
• Certains rosiers appelés « Rambler » peuvent
grimper à 12mètres : Wedding day , Kew Rambler,
Toby Tristam, Bobbie James... Laisser les rosiers
escalader la façade permettrait-il d’échanger des
roses avec ses voisins ?
• Sur une façade ombragée ou au nord, on peut
planter l’hortensia grimpant : hydrangea pétiolaris
résistant au froid, grimpant à 15 mètres et qui fleuri
de mai à juillet.
P
our aller plus loin ...
• Toits et murs végétaux, Nigel Dunnett, Noël Kingsbury, Editions du Rouergue.
• Association pour le développement et l’innovation
en végétalisation extensive de toiture (ADIVET) :
www.adivet.net
Terrasse accessible végétalisée
Photo: Internet
Quand l’habitat vernaculaire est végétalisé ...
Photo: Tekhnê Architectes
• Une glycine peut habiller une façade jusqu’au
4ème étage. Bien conduite, elle procure un ombrage
à l’emplacement désiré. La glycine de chine fleuri
plusieurs fois par an, au contraire de la glycine du
japon qui ne fleuri qu’une seule fois.
Végétalisation grimpante
Végétalisation intensive.
Végétalisation totale d’un bâtiment.
Photo: Tekhnê Architectes
• De nombreuses villes allemandes appliquent un
principe de compensation, prévoyant de végétaliser
en toiture l’équivalent de l’emprise au sol qui ne peut
pas être planté. Au Japon, la ville de Tokyo exige que
toute construction occupant plus de 930 m2 de terrain
soit couverte de végétaux sur 20% de sa surface.
Photo: Tekhnê Architectes
• Les températures de surface des murs végétalisés
sont inférieures de plusieurs dizaines de degrés
à celles de murs sans protection qui peuvent
atteindre plus de 60°C selon la couleur des façades,
protégeant ainsi le bâtiment des surchauffes. Une
étude d’Environnement Canada estime que la
végétalisation de 6% de toutes les surfaces de toits
disponibles pourrait faire baisser la température de
Toronto de 1 à 2°C.
Photo: Tekhnê Architectes
• Une épaisseur de 20 à 40 cm d’herbe poussant
sur une épaisseur de 20 cm de substrat a le pouvoir
isolant d’une couche de 15 cm de laine de verre.
Photo: Manfred Köhler
• En France, à peine 1% des toitures terrasses sont
végétalisées.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
e saviez-vous?
Végétalisation en pied de façade.
B5.
VÉGÉTALISATION
C.
EAU
C1. Maîtrise des consommations d’eau et récupération des eaux
pluviales
ENERGIE
C2. Maîtrise des consommations d’énergie pour le chauffage et
la production d’ECS
C3. Choix d’énergie et des moyens de production et de distribution
de chaleur
C4. Maîtrise des consommations d’électricité spécifique
C5. VMC, ventilation double flux et puits canadien
C6. Bois énergie
C7. Solaire thermique pour l’ECS
C8. Photovoltaïque raccordé au réseau
MATERIAUX
C9. Performance environnementale des matériaux
C10. Qualité sanitaire des produits et des matériaux
DECHETS
C11. Chantier propre
C12. Déchets ménagers
USAGERS
C13. Comportement des usagers et information
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT LES CHARGES DE
FONCTIONNEMENT ET NE NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE EMPREINTE
ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT LES CHARGES DE
FONCTIONNEMENT ET NE NUISENT PAS À LA SANTÉ
DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Limiter les consommations d’eau en mettant
en oeuvre des moyens techniques adaptés.
• Favoriser les systèmes de récupération des
eaux pluviales pour couvrir les besoins en
eau, extérieurs aux logements.
Phase opérationnelle
C
P
C1.
EAU
ourquoi?
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS D’EAU ET
RÉCUPÉRATION DES EAUX PLUVIALES
• Économiser l’eau, c’est la préserver pour l’avenir et protéger l’environnement.
L’eau est une ressource précieuse qui se raréfie : la moitié des départements
français connaît depuis 5 années des périodes de sécheresse en été et des
restrictions pour l’usage de l’eau.
• La gestion de l’eau potable a un coût environnemental et un coût financier pour la collectivité tant pour le captage et le traitement
amont que pour la distribution ou le traitement aval des eaux usées. La mise en oeuvre conjuguée de tous les dispositifs de réduction
des consommations et de récupération conduit à une économie appréciable pour l’usager et la collectivité.
• Les eaux pluviales peuvent remplacer l’eau potable pour des usages extérieurs (arrosage et lavage) et limiter les charges d’entretien
du bâtiment.
• Selon le décret 2005-1174 du 16 septembre 2005, un des cinq critères de qualité environnementale exigés pour bénéficier, en
logement social, de la prolongation de cinq ans de l’exonération de taxe foncière, est lié à la maîtrise des fluides : les logements
doivent être équipés de matériels économes en eau et le cas échéant de réducteurs de pression 3 bars et des moyens d’information
sur les économies d’eau doivent être mis en place.
omment ?
Choix donnant lieu à l’attribution de points
A.
A.
Cotation
APS
Réduire les gaspillages
• Des réducteurs de pression, calibrés à 3 bars, ont été installés à l’entrée des logements (sous réserve qu’aucun dysfonctionnement ne puisse être engendré pour les
chauffe-eau instantanés ou autres équipements), ou la pression du réseau eau froide est inférieure à 2,5 bars :
• Les chasses d’eau installées sont à double-commande :
• Les réseaux de distribution sont les plus courts possibles : la distance entre le point de puisage et la chaudière (cas d’une chaudière individuelle) ou la colonne
montante est limitée à 5m (dans le cas d’une chaudière collective sans colonne montante, cette distance est limitée à 15m) :
• L’ensemble des points de puisage (douches, lavabos, éviers) sont munis de réducteurs de débit de type aérateurs ou « stop-douche » :
• Les robinets sont à doucle-débit et un cran (ou point dur) sépare les deux plages d’utilisation :
• Le compteur d’eau de chaque logement est placé en évidence (à la cuisine, par exemple), de manière à inciter au suivi des consommations et non disposé au fond
d’un placard ou dans une gaine. Ce compteur possède un système de télé-relève afin de répondre aux exigences du décret du 10 mai 2007 en application de l’article 59
de la loi sur l’eau (30/12/2006) :
• Tous les logements disposent d’une douche :
DCE
BONUS :
• Le réseau d’alimentation en eau du bâtiment est équipé d’un système de détection de fuite, avec alarme, par mesure de débit :
DCE
DCE
APS
DCE
DCE
DCE
APD
5
2,5
15
15
5
5
10
5
Récupérer les eaux pluviales (EP)
• Des dispositifs de récupération des EP ont été installés pour couvrir les besoins d’arrosage des espaces verts et des jardins, de lavage des locaux, etc.
Système complet avec cuve enterrée, système de filtration et de pompage et réseau extérieur au bâtiment :
Simple réservoir sur descente d’EP :
15
5
Total
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
C.
57,5
• En moyenne, un Français utilise 150 L d’eau
potable par jour (consommations personnelles et
collectives). Un couple avec deux enfants consomme
environ 360 L/jour.
• Un robinet ordinaire a un débit de l’ordre de 12
L/min. Un robinet mitigeur économise 10% d’eau par
rapport à un robinet mélangeur classique, un robinet
thermostatique jusqu’à 30%, certains aérateurs
jusqu’ à 50%. L’utilisation d’une chasse d’eau doublecommande (3 ou 6 L contre 10 L habituellement)
permet, pour une famille de 4 personnes, une
économie de 35 000 L d’eau par an.
• La redevance assainissement est exigible dès
lors que l’usage des eaux pluviales récupérées
génère le rejet d’eaux usées dans le réseau public
de collecte (article R.2333-125 du Code Général
des Collectivités Territoriales). C’est le cas, par
exemple, lorsque les toilettes sont alimentées par
le réservoir de stockage des eaux récupérées. Le
service d’assainissement peut alors réclamer la
mise en place d’un compteur, au frais de l’usager,
et la transmission des relevés. Si l’usager refuse,
le service d’assainissement est habilité à appliquer
une tarification forfaitaire basée sur des critères
permettant d’évaluer la consommation (notamment
la surface de l’habitation, le nombre d’habitants, la
durée du séjour...).
Source : Aquacycle
• La hauteur totale de précipitation annuelle, varie
de 600 mm en plaine de Saône ou dans le Sénonais
à plus de 1600 mm dans le Morvan. La récupération
des EP se justifie donc partout.
Douchette à effet Venturi. Le mélange air-eau permet
d’obtenir pour une sensation identique de confort une économie d’eau pouvant aller jusqu’à 40%.
Il existe des systèmes de
recyclage des eaux grises
qui permettent d’alimenter
les toilettes, sous réserve
d’acceptation du dossier
par la DASS.
Le système ci-contre effectue un préfiltrage, deux
nettoyages biologiques et
un traitement ultra-violet.
Les mousseurs traditionnels doivent être
remplacés par des mousseurs économiques, auto-régulés ou auto-limités.
Source : GRAF
Source : www.lavitrinedeleau.fr
• En France, 60% de l’eau potable provient des eaux
souterraines et 40% est produite à partir de l’eau des
fleuves, des rivières et des lacs.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
L
e saviez-vous?
Les cuves en polyéthylène peuvent être placées en extérieur
ou entérrées. Les cuves en béton sont enterrées et présentent l’avantage de neutraliser l’acidité de l’eau de pluie et de
la charger en sels minéraux.
Il est possible d’alimenter les toilettes avec cette eau.
Néanmoins, en logement collectif, le linéaire de réseau à tirer
est généralement trop important pour être acceptable
économiquement. D’autre part, un accord de la DASS est
toujours nécessaire.
Dans tous les cas, les circuits de distribution des EP doivent être totalement indépendants et ne doivent permettre
aucune confusion avec le réseau d’eau potable (marquage,
couleur...).
P
our aller plus loin ...
• Inventaire de matériels hydro-économes, disponible
sur : www.smegreg.org
• Ensemble de techniques pour la gestion durable de
l’eau dans l’habitation :
www.eautarcie.com
• L’eau à la maison, mode d’emploi écologique, Sandrine Cabrit-Leclerc. éditions Terre Vivante, www.terrevivante.org
• Mémento sur l’eau en Bourgogne, disponible sur :
www.bourgogne.ecologie.gouv.fr
• Maîtrise des consommations d’eau, Guide pratique
ADEME.
C1.
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS D’EAU ET
RÉCUPÉRATION DES EAUX PLUVIALES
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Cibler pour les logements un objectif de consommation d’énergie (tout usage) de 50 kWh
d’énergie finale par m² Shon par an.
• Maîtriser les consommations de chauffage
par une régulation adaptée et une bonne gestion des intermittences.
• Maîtriser les consommations d’ECS par la
mise en place de moyens techniques adaptés.
ENERGIE
P
ourquoi?
C2.
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS
D’ÉNERGIE POUR LE CHAUFFAGE ET
LA PRODUCTION D’ECS
• L’énergie la moins chère est celle qui n’est pas consommée. Évidemment il ne
s’agit pas de réduire le confort mais d’améliorer le service rendu en ajustant la
production de chaleur au plus près des besoins.
• Le chauffage des locaux et l’eau chaude sanitaire représentent 89% de la consommation d’énergie des ménages. La facture
énergétique annuelle représente en moyenne environ 7% du budget familial, mais cette part est beaucoup plus élevée pour les
familles aux revenus modestes. La maîtrise des consommations permet ainsi de réduire les charges qui incombent aux usagers et
limite les impayés.
• Les consommations d’énergie des bâtiments représentent 25% de nos émissions de gaz à effet de serre et 46% de nos
consommations d’énergie finale.
• Selon le décret 2005-1174 du 16 septembre 2005, un des critères de qualité environnementale exigés pour bénéficier de l’exonération
de taxe foncière sur les propriétés bâties est relatif aux performances énergétiques. «La consommation conventionnelle d’énergie
pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire doit être inférieure de 8% au moins à la consommation de référence fixée à l’article R11120 du code de la construction et de l’habitation».
• L’étiquette énergie pour les logements neufs, mise en place en 2006, donne les moyens de comparer la performance des logements
en matière de consommation d’énergie. Elle doit inciter les concepteurs à être plus attentif à cette question.
APD
A.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
A.
Objectifs de consommation :
• La consommation conventionnelle d’énergie primaire du bâtiment C ( chauffage, refroidissement, ventilation, production dECS et éclairage des locaux) correspond :
- au label BBC :
- au label THPE EnR = C ≤ C RefRT2005 - 30 % :
- au label THPE = C ≤ C RefRT2005 - 20 % :
- au label HPE EnR = C ≤ C RefRT2005 - 10 % :
- au label HPE = C ≤ C RefRT2005 - 10 % :
Ajuster les températures au plus près des besoins : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• Une gestion technique centralisée performante a été mise en place à l’échelle du bâtiment :
• La gestion de l’intermittence a permis d’adopter une température de consigne de 19°C en journée et de 16°C la nuit ; dans le cas d’une production de chaleur
individuelle, la gestion de l’intermittence permet en plus de fixer une température de 16°C lorsque le logement est inoccupé et de 8°C pour les absences prolongées :
• Les systèmes de régulation sont performants : l a régulation de température intègre une mesure de température extérieure et adapte la consigne de la chaudière :
DCE
Réduire les consommations d’eau chaude sanitaire : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• Les tuyauteries d’eau chaude sont calorifugées sur toute leur longueur hors plancher :
• Les robinets des douches et des lavabos des logements sont équipés de mitigeurs avec butée de chaud et position de repos du côté froid, ou de mitigeurs
thermostatiques à double débit :
• La température de stockage de l’ECS est reglée à 55°C :
Cotation
30
20
15
2,5
1,5
10
7,5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
5
Informer et sensibiliser les usagers :
• Une sensibilisation est faite dans le bâtiment afin d’inciter les locataires à ne pas gaspiller l’énergie :
2,5
BONUS :
• Les consommations conventionnelles d’énergie du bâtiment correspondent au label BBC+ (30kWh/m2/an) :
• Si le chauffage est collectif, des compteurs de chaleur sont prévus, dans chaque logement :
• Des sondes de température pilotant des robinets électrothermiques sur les émetteurs de chaleur remplacent les habituelles vannes thermostatiques :
L
Total
e saviez-vous?
• Le label suisse Minergie qualifie les logements dont
la consommation d’énergie pour le chauffage est inférieure à 42 kWhep.m2/an. Le label allemand Passivhaus qualifie les logements dont la consommation
d’énergie pour le chauffage est inférieure ou égale à
15 kWh(énergie finale).m2/an et la consommation totale d’énergie primaire ne dépasse pas 120 kWhep.
m2/an. Le label Effinergie limite les consommations
conventionnelles d’énergie à 50 kWhep/m2/an
• Le confort thermique ressenti par les occupants
dépend de la température des parois et de celle de
l’air ambiant. Cependant la composante la plus importante est la température des parois, ressentie à
cause des phénomènes de rayonnement. Ainsi, une
pièce dont les parois sont à 20°C et l’air à 16°C est
bien plus confortable que l’inverse.
Source: Delta Dore
Le robinet thermostatique est un appareil
doté de deux poignées, une poignée servant
à régler la température de l’eau (avec une
butée fixée à 38°C limitant les risques de
brûlures), l’autre sert au réglage du débit.
Source: DISPLAY
• Une température d’ECS à 55°C est suffisante pour
limiter le développement des bactéries pathogènes et
permet d’éviter l’entartrage du chauffe-eau. L’arrêté
du 30 novembre 2005 fixe pour les pièces destinées
à la toilette, la température des points de puisage à
50°C ; il est inutile de surchauffer l’ECS.
55
Source: CEDEO
• Au-delà de 19°C, chaque degré supplémentaire
dans les locaux entraîne une surconsommation de
7%. Les fonctions de programmation et régulation
permettent d’économiser jusqu’à 25% de la
consommation d’énergie.
• L’entretien annuel de la chaudière prolonge sa
durée de vie et réduit sa consommation de 8 à 12%.
20
15
10
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Assurer une maintenance efficace :
• Les options du contrat d’exploitation de chauffage ont été étudiées et seront révisées régulièrement par un bureau d’études spécialisé et un contrat d’intéressement
avec le chauffagiste a été établi afin de garantir la maîtrise des consommations :
Une étiquette telle que celle proposée par le programme européen DISPLAY permet de comparer
les performances des bâtiements en matière de
chauffage, d’émission de CO2 et de consommation deau.
P
our aller plus loin ...
• Association Effinergie : www.effinergie.org
• Association Envirobat-Méditerranée/VAD :
www.envirobat-med.net
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon
et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante,
2005.
• L’entretien des chaudières, guide pratique
C2.
Exemple de programmateur d’ambiance simple permettant de limiter
les consommations de chauffage
par une bonne gestion des intermittences.
ADEME, www.ademe.fr
• Logements à faibles besoins en énergie, guide de recommandation et d’aide à la conception, Cabinet Olivier Sidler, mars 2000.
• Les économies d’énergie dans le bâtiment :
www.rt-batiment.fr
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS
D’ÉNERGIE POUR LE CHAUFFAGE ET LA
PRODUCTION D’ECS
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
C.
P
réconisations
• Prendre en considération la pollution associée au choix d’énergie.
• Anticiper l’évolution du contexte énergétique
à venir.
• Mettre en oeuvre des moyens de production
centralisés à haut rendement.
• Privilégier les émetteurs de chaleur à basse
température et à eau chaude.
ENERGIE
P
ourquoi?
C3.
CHOIX D’ÉNERGIE ET DES MOYENS
DE PRODUCTION ET DE DISTRIBUTION
DE CHALEUR
• Les choix énergétiques conditionnent les impacts du bâtiment sur l’environnement
en termes d’émission de polluants, de toxicité des déchets, d’épuisement des
ressources naturelles (voir tableaux ci-dessous et illustrations).
• Les émissions de CO2 (gaz carbonique) participent au changement climatique du fait de leur impact sur l’effet de serre. Les
émissions de SO2 (dioxyde de soufre) et de NOx (dioxyde d’azote) sont responsables des pluies acides qui transforment la chimie
des sols et entraînent un ralentissement des taux de croissance et une mortalité accrue des arbres. Les déchets radioactifs,
générés par les centrales nucléaires, nécessitent une gestion et un confinement pour lesquels aucune solution satisfaisante à long
terme n’a jusqu’à présent été trouvée.
• Le coût de l’énergie augmente et augmentera inéluctablement, compte tenu de la raréfaction des ressources fossiles et fissiles
et de l’accroissement de la demande mondiale. Il est donc prudent de se laisser la possibilité de changer d’énergie pour adopter
la source et la technologie les plus adaptées aux conditions du moment. Cette mutation sera plus aisée dans le cas de chaufferies
collectives puisque le nombre d’appareils à remplacer sera restreint.
• Les installations de chauffage collectives offrent un meilleur rendement énergétique que les chaudières individuelles car elles
fonctionnent généralement près de leur régime nominal et bénéficient de contrats d’entretien rigoureux.
APD
APD
ChoixA.donnant lieu à l’attribution de points
A.
Cotation
Choix d’énergie (le tableur d’évaluation Excel fourni avec cet outil vous permettra de calculer automatiquement les émissions en fonction des consommations annoncées
de chauffage et d’ECS) :
Une approche globale de réduction des impacts liés au choix d’énergie a été effectuée. Les émissions théoriques par m² de SHON et par an pour l’énergie choisie sont :
• Les émissions de CO2 kg/m2 SHON par an sont :
inférieures ou égales à 2,2 kg/m2 SHON par an :
comprises entre 2,2 et 5 kg/m2 SHON par an :
• Les émissions de SO2 g/m2 SHON par an sont :
inférieures ou égales à 15,6 g/m2 SHON par an :
comprises entre 15,6 et 26 g/m2 SHON par an :
• Les émissions de NOx g/m2 SHON par an sont :
inférieures ou égales à 8,5 g/m2 SHON par an :
comprises entre 8,5 et 16 g/m2 SHON par an :
• La production induite de déchets radioactifs (tous déchets) g/m2 SHON par an est :
inférieures ou égale à 1,2 g/m2 SHON par an :
comprises entre 1,2 et 1,8 g/m2 SHON par an :
Mettre en oeuvre des appareils de production et de distribution à haut rendement :
• Le bâtiment est raccordé au réseau de chaleur existant ou un mini réseau de chaleur a été créé pour raccorder plusieurs bâtiments :
• Le bâtiment est équipé d’une chaudière collective à condensation :
• Le bâtiment est équipé d’une pompe à chaleur (PAC) avec capteurs enterrés ou sur nappe, d’un COP annuel (coefficient de performance) annoncé supérieur ou
égal à 3,5. De plus, le fluide frigorigène utilisé est une alternative au R22, qui sera interdit à partir de 2014 :
• Les émetteurs choisis sont à eau basse température (plancher chauffant ou radiateurs basse température) :
5
2,5
5
2,5
5
2,5
7,5
5
30
7,5
7,5
5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
• Les émetteurs de chaleur à basse température (planchers chauffants à eau, radiateurs à basse température) réduisent la
consommation énergétique tout en offrant un meilleur confort.
CO2 (g/kWh)
SO2 (g/kWh)
Nox (g/kWh)
Charbon
384
2.58
0.95
Fioul
300
0.52
0.52
Gaz
234
0
0.17
Propane/GPL
274
0
0,17
Bois
13
0
0.32
Elec chauffage
180
2.2
0.92
20
10
Combustible
Déchets radioactifs
faibles et moyens
(g/kWh électrique)
Déchets radioactifs
forts et très forts
(g/kWh électrique)
Uranium
0.05
0.01
Total
40
Source : ADEME / Citepa, Qualité environnementale des bâtiments
et le contenu CO2 : annexe 4 de l’arrêté du 15 sept. 2006 relatif aux DPE
Source: AIE/BP stat review
• L’énergie finale est l’énergie au compteur utilisée
effectivement par le consommateur. On l’obtient à
partir d’énergie primaire, disponible dans la nature
à laquelle on soustrait toutes les pertes dues aux
rendements de production, transport, conversion...
Il faut ainsi consommer 2,58 kWh dans une centrale
électrique pour disposer d’ 1 kWh d’électricité dans le
logement.
• La directive européenne «habitat 2006» rend
obligatoire une étiquette énergie classant les
bâtiments sur une échelle de A à G en fonction de leur
consommation énergétique en kWh/m2.an.
• La loi n° 96-1236 du 30/12/1996 sur l’air et
l’utilisation rationnelle de l’énergie impose l’affichage
des consommations dans les bâtiments ainsi que
l’équipement pour les bâtiments d’habitation et de
tertiaire neufs, de dispositifs permettant le choix et le
remplacement à tout moment de la vie du bâtiment de
tout type d’énergie.
• Le décret du 19/03/2007 impose une étude de
faisabilité technique et économique des diverses
solutions d’approvisionnement en énergie, pour
le chauffage, la ventilation, le refroidissement, la
production d’ECS et l’éclairage. Ce décret s’applique
aux bâtiments neufs dont la SHON est supérieure à
1000 m². Cette étude doit examiner notamment le
recours au solaire, le raccordement aux réseaux de
chauffage, l’utilisation de PAC ...
• La «géothermie» pour le chauffage de bâtiment
désigne en général une pompe à chaleur à capteur
enterré qui permet, à partir d’une consommation
d’électricité, de prélever la chaleur superficielle du sol.
Ce système est donc très différent de la géothermie
profonde, qui exploite la chaleur de l’écorce terrestre
(énergie renouvelable) et qui n’existe qu’à grande
échelle.
• Les chaudières à condensation ont un rendement
supérieur de 10 à 15% à celui des chaudières
standards. Désormais, des chaudières à condensation
utilisant des granulés de bois existent sur le marché.
Combustible
Le scénario le plus
pessimiste pour le
réchauffement climatique (soit une croissance
énergétique
non contrôlée) prévoit
une augmentation de
la température à la
surface de la terre de
6°C en 2100.
Source: ADEME
L
e saviez-vous?
5
Pompe à chaleur sur nappe assurant le chauffage et le
rafraichissement de locaux.
P
our aller plus loin ...
• L’énergie en France, chiffres clefs. Ministère de
l’Economie des Finances et de l’Industrie. Collection Repères (une nouvelle édition chaque année)
• Petit mémento énergétique, les cahiers de
Global Chance. Pour une information alternative sur l’énergie : (disponible sur) http://www.
vrai-debat.org/rubrique.php3?id_rubrique=3
• Qualité environnementale des bâtiments,
manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et
C3.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Anticiper les changements d’énergie à venir
• Si l’installation de chauffage est collective, elle doit permettre un changement de source d’énergie (un emplacement pour le stockage de combustible est prévu) :
BONUS :
• Un système de cogénération (production de chauffage couplée à une production d’électricité) a été mis en place :
• Aucun système de chauffage électrique direct n’a été installé :
Production
annuelle de déchets
nucléaires
en
France en fonction
de leur radioactivité et de leur durée
de vie.
des acteurs du bâtiment, ADEME, 2002.
• Chauffage et eau chaude, Guides ADEME,
www.ademe.fr
• Association AMORCE : www.amorce.asso.fr
• Site JM Jancovici (expert climat) : www.
manicore.com
CHOIX D’ÉNERGIE ET DES MOYENS
DE PRODUCTION ET DE DISTRIBUTION
DE CHALEUR
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Cibler pour les bâtiments un objectif de
consommation d’électricité des communs
inférieur à 10 kWh/m²habitable/an.
• Favoriser une limitation des consommations
d’électricité dans les logements par des
dispositions adaptées.
Phase opérationnelle
C
omment ?
DCE
DCE
DCE
ENERGIE
C4.
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS
D’ÉLECTRICITÉ SPÉCIFIQUE
P
ourquoi?
• La maîtrise des consommations d’électricité spécifique (c’est-à-dire hors
chauffage et eau chaude) permet de réduire la facture énergétique des locataires.
Et même si le prix de l’électricité, énergie aujourd’hui la plus chère, ne varie pas
directement avec le cours du pétrole, il suit inéluctablement une variation à la hausse comme toutes les énergies.
• Les consommations d’électricité spécifique génèrent des surchauffes dans les logements. Celles-ci sont sources d’inconfort l’été
et induisent souvent des consommations supplémentaires pour les évacuer (ventilation, rafraîchissement). Leur impact sur la
température intérieure des logements sera d’autant plus grand que le bâtiment sera bien isolé.
• Grâce à des appareils performants et des dispositifs judicieux, réduire les consommations électriques ne signifie pas diminuer le
niveau de confort et de service.
Cotation
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Réduire la consommation d’éclairage des parties communes (en cas d’absence de partie commune, on se limitera à la question de l’éclairage extérieur) :
• Les halls d’entrée, les circulations et l’éclairage extérieur sont équipés de sources lumineuses performantes supportant des cycles d’allumage/extinction
fréquents et justifiant de l’écolabel européen : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• Les halls d’entrée, les circulations et l’éclairage extérieur sont commandés par des détections de présence avec en outre une détection crépusculaire :
• Les BAEH (Bloc Autonome d’Eclairage pour les bâtiments d’Habitation) sont équipés de LED :
A.
A.
DCE
Réduire les consommations d’électricité des équipements techniques : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• Les ascenseurs, s’ils sont nécessaires, sont de type à contrepoids, avec variation de vitesse, sans réducteur et avec extinction de la cabine à vide (ou il n’y a pas d’ascenseur) :
• Dans le cas de circuits secondaires de chauffage équipés d’une régulation du débit, la régulation est faite au moyen d’un circulateur à vitesse variable
et non d’une soupape de pression différentielle :
• La ventilation mécanique est assurée par des ventilateurs à vitesse variable, asservis aux besoins et avec des réseaux à faible perte de charge :
Livraison
Programme
APS
Favoriser une limitation des consommations d’électricité dans les logements 40
(les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• Les logements ont été pré-équipés de lampes fluocompactes répondant à l’écolabel européen, excepté pour les pièces occupées de manière temporaire (toilettes,...) :
• Un espace chauffé et ventilé (cellier), pour le séchage naturel du linge, a été prévu dans chaque logement :
• La conception du logement permet l’installation du congélateur dans un local faiblement chauffé (cellier) :
DCE
DCE
DCE
APD
Réception
ESQ
DCE
5
10
10
10
• Dans les logements, à l’entrée du séjour et des chambres, un interrupteur commandant l’ensemble des appareils audio-visuels et informatiques a été placé, à côté de
l’interrupteur destiné à l’éclairage, de manière à couper les veilles en quittant la pièce : (les points sont comptés si au moins 2 des 3 propositions sont validées)
• La cuisine a été conçue de manière à éviter la juxtaposition chaud/froid du poste de cuisson et du réfrigérateur (arrivée des fluides, organisation de la cuisine, etc.) :
• Les compteurs d’électricité, avec télé-relevage, sont à vue dans les logements pour inciter les locataires à suivre l’évolution de leur consommation :
BONUS :
• Le bâtiment est équipé d’une laverie commune, réservée aux locataires :
• Des LED sont prévues pour l’éclairage extérieur :
• Un contrat de fourniture d’électricité « verte » a été souscrit pour les consommations des communs, auprès d’un fournisseur garantissant que cette électricité est issue
d’une production d’énergie renouvelable (hors grande hydraulique) et s’engage à mettre en œuvre de nouvelles installations de production d’énergies renouvelables :
15
10
15
Total
35
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
C.
• Lorsqu’on double le débit d’un circulateur de
chauffage ou d’un ventilateur, sa consommation
d’électricité est multipliée par 8.
Source: ADEME
• Un ascenseur à câbles et contrepoids a une
consommation de 2 à 3 fois inférieure à celle d’un
ascenseur hydraulique à vérin et son courant
d’appel est 5 fois inférieur. D’autre part, réduire les
valeurs d’accélération génératrices d’appels de
courant permet de réduire les surconsommations
d’électricité.
Source: Greenpeace
• Une famille de 4 personnes, attentive aux
économies d’énergie, consomme moins de 2000
kWh d’électricité par an (hors chauffage).
• La suppression des veilles de tous les appareils du
site audio-visuel peut générer une économie allant
jusqu’à 500 kWh/an pour un ménage. L’ensemble des
veilles en France représente la production annuelle
d’une tranche nucléaire.
• La production de froid ménager représente
le premier poste de consommation d’électricité
spécifique d’un logement. Elle représente le tiers
de la consommation, c’est-à-dire entre 400 et 1000
kWh/an.
• Une lampe fluocompacte de 20W consomme 4
fois moins que les lampes à incandescence pour le
même niveau d’éclairement. Les appareils de froid
ménagers performants consomment jusqu’à 2 fois
moins que leurs homologues « standard ».
• Les lampes fluocompactes contiennent du mercure
et doivent être récupérées en fin de vie par des
organismes de collecte spécialisés. Favoriser l’achat
de lampe à faible teneur en mercure minimise les
risques pour l’environnement.
Le comparatif Écolo Watt de
Greenpeace révèle de fortes
disparités entre les fournisseurs d’électricité. Enercoop
apparaît de très loin comme
le seul à proposer aux consommateurs une offre écologique sérieuse. Hormis
GEG Sources d’énergies,
qui atteint un niveau moyen,
tous les autres fournisseurs
réalisent des performances
globales mauvaises, voire
catastrophiques.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
L
e saviez-vous?
Répartition de la consommation
d’électricité spécifique par usage
dans l’habitat.
Source: ADEME
L’étiquette énergie permet de situer un
appareil au regard de sa consommation
énergétique.
Les lampes à LED (diodes
électroluminescentes) ont
une puissance de l’ordre
de 0.1W par diode, ce qui
représente 3.6W pour une
lampe de bureau de 36 LED
ou 25.6 W pour un éclairage extérieur de 256 LED.
Cependant, elles sont pénalisées par un éclairement
focalisé, un mauvais indice
de rendu des couleurs et un
prix encore élevé.
P
our aller plus loin ...
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre
Vivante.
• Logements à faibles besoins en énergie, guide de recommandation et d’aide
à la conception, Cabinet Olivier Sidler,
mars 2000.
• Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise
d’ouvrage et des acteurs du bâtiment,
ADEME, 2002.
• Équipements électriques, Guide ADEME, septembre 2005.
C4.
• Site grand public consacré à l’ouverture à la concurrence des marché
du gaz et de l’électricité : www.energie2007.fr
• Site commercial consacré aux LEDs :
www.ampoule-leds.fr
• Fournisseur d’électricité verte : Enercoop, seul fournisseur sous forme de
coopérative et reconnu d’utilité sociale
et d’intérêt collectif. Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) : www.
enercoop.fr
MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS
D’ÉLECTRICITÉ SPÉCIFIQUE
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Veiller à concevoir un bâtiment qui présente
une bonne étanchéité à l’air.
• Mettre en œuvre une ventilation efficace qui
garantit un bon renouvellement d’air dans les
logements.
• Favoriser la ventilation double flux en veillant
au préalable à obtenir une bonne étanchéité à
l’air du bâtiment.
• Favoriser le rafraîchissement de l’air neuf
par puits canadien.
ENERGIE
C5.
VMC, VENTILATION DOUBLE FLUX
ET PUITS CANADIEN
P
ourquoi?
• Lorsque le bâtiment est correctement isolé, une ventilation est nécessaire
pour renouveler l’air intérieur, évacuer les polluants et l’humidité produite par les
occupants.
• Une mauvaise étanchéité à l’air du bâtiment paradoxalement, nuit à la qualité de l’air intérieur en perturbant la bonne répartition
des flux de renouvellement d’air de la ventilation mécanique. Elle altère le confort thermique et conduit à des surconsommations de
chauffage de l’ordre de 10% en ventilation simple flux et de 20 à 25% en ventilation double-flux. En outre, elle risque de dégrader
les performances de l’isolation par augmentation du taux d’humidité en des points particuliers de l’enveloppe présentant les plus
grosses fuites d’air et même être à l’origine de phénomènes de dégradation de l’isolant (condensation, moisissures, et oxydation).
Enfin, une mauvaise étanchéité favorise la propagation des nuisances acoustiques extérieures en milieu perturbé.
• Une ventilation classique (simple flux) assure un bon renouvellement d’air en extrayant l’air vicié des logements et en introduisant
de l’air frais. Durant la saison de chauffe, l’introduction d’air frais doit être compensée par un surcroît de chauffage. Une ventilation
hygroréglable ou commandée par une sonde de CO2 limite les consommations d’électricité en faisant varier le débit en fonction du
taux d’humidité ou de CO2.
• La ventilation double flux permet de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf grâce à un échangeur de chaleur,
dont le rendement peut être supérieur à 80%. Pour être efficace, il est cependant impératif que les logements aient une bonne
étanchéité sans quoi, l’échangeur de chaleur est court-circuité.
APD jusqu’à
la réception
Réception
DCE
APD/livraison
APS/livraison
APD
DCE
PRO/DCE
APS
A.
A.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Améliorer l’étanchéité à l’air du bâtiment :
• Un travail en amont de sensibilisation auprès des concepteurs et des entreprises, suivi de la mise en œuvre d’une démarche qualité tout au long du processus de
construction, ont permis d’atteindre un bon niveau d’étanchéité pour le bâtiment :
• Un test d’étanchéité, réalisé selon les règles (1-quand la couche d’étanchéité est encore visible, 2-à la réception du bâtiment), indique un débit de fuite :
≤ 0,6 m3/h/m2 de façade sous 4 Pa :
≤ 0,8 m3/h/m2 de façade sous 4 Pa :
Mettre en œuvre une ventilation mécanique performante :
• L’étanchéité du réseau de ventilation a été améliorée : les conduits de ventilation à joints ont été préférés aux conduits dont l’étanchéité est assurée par un simple
adhésif :
• Les logements disposent d’une VMC hygroréglable et une sensibilisation des locataires est prévue sur l’importance de la qualité de l’air dans les logements et l’intérêt
d’une bonne gestion des ouvrants :
• Les logements disposent d’une VMC hygroréglable avec sonde de CO2 et une sensibilisation des locataires est prévue sur l’importance de la qualité de l’air dans les
logements et l’intérêt d’une bonne gestion des ouvrants :
• Les logements sont équipés d’une ventilation double-flux avec un rendement minimal de l’échangeur de 80% ; cette option ne sera comptabilisable que si un test
d’étanchéité des logements a été effectué montrant un débit de fuite inférieur à 0,8 m3/h/m2 de façade sous 4 Pa :
• Les filtres sont disposés à des endroits facilement accessibles et un contrat de maintenance prévoit un entretien régulier :
Mettre en oeuvre dans les logements un système de rafraîchissement « passif » :
• Des débits variables d’extraction, d’au moins 3 vol/h, permettant une surventilation nocturne pour évacuer la chaleur excédentaire et rafraîchir les logements en été
sont prévus, sinon les logements sont traversants.
Cotation
5
10
7,5
5
5
10
12,5
2,5
5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
• Le puits canadien permet de rafraîchir par le sol l’air entrant (et dans une moindre mesure de le préchauffer en hiver) en le faisant
circuler dans un tuyau enterré dont la température est constante à – au minimum - 1,50 mètres de profondeur.
BONUS :
• Un puit canadien, combiné avec la ventilation double-flux et conçu pour un amortissement journalier des températures (profondeur mini des tubes 40 cm, 20 cm
de sol à minima autour des tubes, 1 m2 de tube pour 5 à 12 m3/h d’air), a été mis en oeuvre selon les règles de l’art :
• Une réservation d’espace est faite dans les plafonds pour permettre dans le futur, la mise en oeuvre d’une ventilation double flux :
15
5
Total 40
L
e saviez-vous?
• Les filtres d’une ventilation doivent être régulièrement
entretenus afin de ne pas renvoyer des agents
pathogènes dans les locaux et limiter la consommation
d’électricité de la motorisation.
• Le radon est un gaz radioactif naturel présent dans
les sols granitiques ou volcaniques. Par infiltration, il
peut migrer dans l’air des locaux en sous-sol (caves,
garages, vides sanitaires...). La ventilation doit être
conçue de manière à l’évacuer. La directive européenne
90/143 recommande une concentration de radon à
l’intérieur des locaux inférieure ou égale à 200 Bq/m3
pour les constructions neuves et 400 Bq/m3 pour les
constructions existantes.
Les citadins passent plus de
75% de leur temps à l’intérieur.
Or, l’air intérieur est souvent
plus pollué que l’air extérieur.
Un puit canadien permet de profiter de l’inertie thermique de la terre pour préchauffer /
rafraîchir l’air hygiénique.
Source: CETE Lyon
• L’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur recense
trois catégories de polluants : les polluants chimiques
(tels que les COV), les polluants physiques (fibres et
particules) et les polluants microbiologiques (bactéries
et moisissures). La pollution atmosphérique dans un
logement provient:
- de l’environnement extérieur (pollution automobile,
CO2, dioxyde d’azote, particules, ozone...),
- des appareils de combustion (production de CO)
et autres équipements (vapeur d’eau, monoxyde
de carbone, poussières, particules, ozone, microorganismes...),
- des activités des occupants (vapeur d’eau, CO2,
fumée de cigarette, odeurs...),
- du sous-sol (radon)
- et enfin des constituants même du bâtiment (COV,
formaldéhyde).
Ainsi, l’air est souvent plus pollué dans la maison qu’à
l’extérieur... d’où la nécessité de le renouveler.
Source: Réhau
• Dans les constructions courantes en France, un quart
à un tiers de l’air neuf provient des défauts d’étanchéité. On estime que les défauts de mise en oeuvre des
divers calfeutrements représentent l’équivalent d’une
fenêtre de taille moyenne laissée en permanence
ouverte.
La réglementation thermique actuelle est 4 à 5 fois moins exigente que celle nécessaire
pour obtenir des bâtiments passifs.
C5.
P
Source: ALDES /ADEME
our aller plus loin ...
• Perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments
CETE de Lyon octobre 2006 www.cete-lyon.
equipement.gouv.fr (rubrique : Aménagement
Urbanisme Habitat Construction)
• Ressources en ligne sur le site du Conseil
régional de Bourgogne : www.cr-bourgogne.fr
(rubrique développement durable)
• Qualité de l’air des logements – Observatoire
de la Qualité de l’Air Intérieur Novembre 2006
[disponible sur] www.air-interieur.org
• Guides pratiques du CETIAT : www.cetiat.fr.
• Fraîcheur sans clim, le guide des alternatives
écologiques, Thierry Salomon, Claude Aubert,
éditions Terre Vivante, 2004.
• VMC et la maison respire. ALDES.
[disponible sur] www.aldes.fr
• Utilisation des échangeurs air/sol pour le
chauffage et le rafraîchissement des bâtiments
- Thèse de Pierre Hollmuller, Université de
Genève, 2002. [disponible sur] www.unige.ch
(rubrique cyberdocuments)
VMC, VENTILATION DOUBLE FLUX
ET PUITS CANADIEN
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
APS
Source: Base de données IFN _2006; AFOCEL _2006
• Privilégier l’usage du bois-énergie pour le
chauffage des bâtiments.
ESQ / APS
BOIS ÉNERGIE
P
P
C
C6.
ourquoi?
réconisations
omment ?
ENERGIE
Aspects environnementaux
• Le bois est une ressource locale, naturelle et renouvelable issue du rayonnement
solaire qui engendre le cycle végétal. Sa consommation raisonnée n’entame pas
le patrimoine des générations futures et permet d’économiser les ressources
fossiles et fissibles dont les stocks sont limités. Le bois-énergie s’inscrit donc dans une filière bois cohérente et durable.
• Utiliser le bois-énergie revient à valoriser des déchets produits par l’entretien des forêts, des haies, des espaces verts, l’industrie
du bois (branches, écorces...). D’un bout à l’autre de la chaîne, 20% seulement du volume d’un arbre sur pied est utilisable comme
bois d’oeuvre. Le reste, auquel il faut ajouter le bois de rebut (palettes), peut être valorisé sous forme d’énergie.
• Grâce au cycle du carbone, les rejets de CO2 du bois sont considérés comme nuls dans la mesure où le carbone libéré lors de la
combustion est celui qui a été capté tout au long de la vie de l’arbre. Si le bois était resté en forêt, sa décomposition aurait généré
du méthane, un gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement global 20 fois supérieur à celui du CO2.
• L’exploitation du bois-énergie participe à l’entretien des forêts qui sans cela se dégradent.
Aspects économiques et législatifs
• L’article 4 de la loi fixant les orientations de la politique énergétique du 13/07/05 vise « à satisfaire, à l’horizon 2010, 10% de nos
besoins énergétiques à partir de sources d’énergies renouvelables » et « une augmentation de 50% de notre production de chaleur
renouvelable ».
• Le surcoût de l’investissement initial pour une chaufferie au bois est compensé par un prix du combustible très compétitif et peu
dépendant des fluctuations du marché des énergies fossiles. Malgré un investissement et des coûts de maintenance supérieurs, à
long terme le choix du bois-énergie s’avère moins onéreux que celui des énergies conventionnelles.
• Encourager le développement du bois-énergie contribue à créer ou maintenir des emplois locaux dans la filière forestière.
• Un des critères de qualité environnementale exigés pour bénéficier de la prolongation de 5 ans de l’exonération de taxe foncière
sur les propriétés bâties en logement social (décret 2005-1174 du 16 septembre 2005) est l’utilisation d’énergies renouvelables
comme le bois-énergie, qui doit réaliser une part de consommation conventionnelle d’énergie supérieure à 15% de la consommation
conventionnelle correspondant au chauffage des parties communes et des parties privatives, à l’éclairage des parties communes
et au chauffage de l’eau chaude sanitaire.
• Avec le label BBC, le bois-énergie permet d’avoir un coefficient de conversion energie primaire/ energie finale de 0,6.
A.
A.
Aspects techniques
• Les systèmes modernes offrent le même degré de confort et de fiabilité que les énergies conventionnelles. Ils n’utilisent pas de
bûches, trop contraignantes, mais du bois sous une forme fluide permettant l’alimentation automatique de la chaudière.
• Aujourd’hui, le bois-énergie peut chauffer un immeuble de logements ou plusieurs bâtiments grâce à un micro-réseau de chaleur.
Il est également exploité à échelle industrielle dans les réseaux de chaleur urbains.
• Les chaudières bois sont toujours à l’origine de rejets dans l’atmosphère, aussi minimes soient-ils. Il convient donc d’être vigilant
concernant notamment les rejets de poussières, surtout en milieu urbain, en tâchant d’avoir un pas d’avance sur les exigences
réglementaires.
Actions donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
• Le bâtiment est équipé d’une chaudière bois répondant au label flamme verte. Elle assurera tout ou partie des besoins de la chaudière existante (généralement dimensionnée pour couvrir 50% de la puissance de chauffage nécessaire et plus de 80% des besoins):
Les granulés proviennent de sciure compressée et moulée sous forme de petits cylindres calibrés. Ils sont adaptés aux chaudières de petite et moyenne puissance, jusqu’à 150 kW, soit la
puissance requise pour le chauffage d’une vingtaine de logements collectifs. Le granulé nécessite moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté. Il est livré par soufflage depuis le
15
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
• Les émissions de poussières sont respectivement inférieures à 60 mg/Nm3 ou à 90 mg/Nm3 si la chaudière est une chaudières à granulés ou à bois déchiqueté.
(recommandations de Energie-Bois Suisse) :
DCE
Réception
5
10
• La source d’approvisionnement est située à moins de 100 km :
Total
L
e saviez-vous?
P
our aller plus loin ...
Combustible
Conversion en kWh
Plaquette d’industrie
2200 kWh PCI par tonne
Plaquettes forestière
2760 kWh PCI par tonne
Granulés, briquettes
4600 kWh PCI par tonne
Bûches
1680 kWh PCI par stère
• ITEBE - Association des professionnels et usagers des bioénergies, www.itebe.org
• Biomasse Normandie, association ,
www.biomasse-normandie.org
• Energie-Bois Suisse, association pour la promotion du bois-énergie en Suisse,
www.holzenergie.ch
• Agence de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie, www.ademe.fr
• CLER - Comité de liaison des énergies renouvelables : www.cler.org
• AMORCE – Association spécialisée dans les
réseaux de chaleur au bois www.amorce.asso.fr
Selon arrêté du 15/09/06 relatif au DPE
Source : AJENA
• La forêt couvre 28% du territoire national, soient
15,3 millions d’hectares. Elle s’accroît naturellement
de 85 millions de m3 par an, pour une consommation
nationale de 35 millions de m3. La surface forestière,
en France, a doublé depuis le début du XIXe
siècle.
• En 2005, la part des énergies renouvelables dans
le bouquet énergétique français représentait près de
6% de la consommation totale d’énergie primaire.
Dans ce bouquet, le bois-énergie représente 3,4%
des consommations (ADEME, 2006).
• A consommation égale, le bois-énergie développe
une activité locale 4 fois supérieure aux énergies
fossiles.
• Les performances des chaudières bois se
dégradent lors d’un fonctionnement au ralenti. De
ce fait, une chaufferie collective au bois comprend
généralement une chaudière principale au bois
fonctionnant en base et une chaudière auxiliaire
habituellement au gaz ou au fioul, pour assurer
les pointes ou les régimes à basse puissance. Des
mises en cascade de plusieurs chaudières bois sont
cependant possibles, notamment sous la forme bois
déchiqueté + bois granulé.
• Les exigences concernant les émissions de
polluants sont plus sévères pour les grosses
chaudières que pour les petites et les performances
environnementales sont encore plus sévères pour
les chaudières de puissance supérieure à 4 MW ou
lorsqu’elles sont situées dans des agglomérations
de plus de 250 000 habitants.
30
Deux formes de combustibles
bois : granulés et plaquettes forestières.
Cycle du Carbone
C6.
Pour plus d’informations concernant les prestataires spécialisés dans le bois énergie, contactez
les Espaces Info-Energie de Bourgogne (dont la
liste est disponible sur : http://www.ademe.fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html) :
• Côte d’Or : Bourgogne Energies Renouvelables, Dijon ;Tél. : 03 80 59 12 80
• Saône et Loire : CAUE 71, Montceau les Mines
Cédex ; Tél. : 03 85 69 05 26 ; Mél : [email protected]
• Nièvre :
- Habitat & Développement 58, Nevers ; Tél. : 03
86 23 00 37 ; Mél : [email protected]
- Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional du
Morvan, Saint Brisson Tél. : 03 86 78 79 00 Mél :
[email protected]
BOIS ÉNERGIE
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
camion livreur comme une livraison de fioul. Son emplacement peut être non-contigu à la chaufferie si un système de transfert pneumatique est utilisé.
Le bois déchiqueté est adapté aux installations de moyenne et grosse puissance (à partir de 50 kW). En raison de son faible coût, il est particulièrement préconisé pour les gros bâtiments dont la consommation de chauffage est importante. Le bois déchiqueté doit respecter un cahier des charges très strict, fixant notamment l’origine du bois, son degré d’humidité
et sa granulométrie.
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
P
ourquoi?
Cotation
Choix donnant lieu à l’attribution de points
A.
A.
• Une étude de faisabilité a été réalisée pour évaluer la pertinence d’une installation d’eau chaude solaire collective ou de chauffage solaire conçue de manière à offrir une
bonne productivité (analyse des masques solaires, évaluation des besoins d’eau chaude ou de chauffage, surfaces exploitables du bâtiment, …) :
10
Compte tenu de la régularité du gisement solaire d’une année sur l’autre, on peut facilement calculer la production théorique d’une installation solaire, avec une incertitude raisonnable. Le seul
paramètre non-maîtrisé est la consommation d’eau chaude. Or lorsque celle-ci diminue, elle entraîne aussi une baisse de la production solaire. La productivité d’une installation solaire est donc
aussi directement proportionnelle à la consommation d’eau chaude.
• L’installation a été dimensionnée pour viser un bon compromis entre productivité des capteurs (environ 450 kWh/m²/an) et une couverture des besoins d’au moins 50 % :
15
La surface de capteur mise en œuvre pour une installation d’eau chaude collective est en général d’au moins 1,5 m² par logement.
Capteurs sous vide
Capteurs plan vitrés
Source : Schüco
Total
30
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
2,5
2,5
• L’installation d’eau chaude solaire collective bénéficie d’un suivi de performance sur 3 ans réalisé par l’entreprise qui l’a installée :
• L’installation bénéficie d’un contrat d’entretien :
Photo: Franhofer
DCE
Exploitation
Architectes: Arrak architectst
Phase opérationnelle
• L’énergie solaire est gratuite, non polluante, abondante et durable, disponible en
tout lieu de Bourgogne.
• La loi sur les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 fixe un objectif d’installation de 200 000 chauffe-eau solaires
par an en 2010 (plan « face-sud », article 12). L’article 4 de cette loi vise « à satisfaire, à l’horizon 2010, 10% de nos besoins énergétiques à partir de sources d’énergies renouvelables » et « une augmentation de 50% de notre production de chaleur renouvelable ».
omment ?
ESQ
SOLAIRE THERMIQUE POUR L’ECS
• Une installation solaire thermique peut produire jusqu’à 70 % des besoins d’eau chaude d’un bâtiment, et jusqu’à 40% de ses
besoins de chauffage. Elle permet donc d’éviter une consommation d’énergie fossile ou fissile et sa production de polluants ou de
déchets associés.
• Mettre en œuvre, pour les bâtiments dont
la toiture est exploitable, une installation d’eau
chaude solaire collective correctement dimensionnée, permettant de couvrir une part significative des besoins.
C
C7.
ENERGIE
Schéma de fonctionnement d’un chauffe-eau solaire
collectif.
Source : Le Moniteur
• L’orientation optimale des capteurs est plein Sud,
mais une orientation sud-ouest ou sud-est est encore satisfaisante. Concernant l’inclinaison, l’optimum
est de 60° pour le chauffage solaire et de 30 à 60°
pour l’eau chaude sanitaire.
• A Barcelone, un arrêté municipal rend obligatoire
l’utilisation de l’énergie solaire dans tout bâtiment
neuf ou en réhabilitation dont la consommation
d’eau chaude dépasse les 2000 litres par jour. L’installation solaire doit couvrir au minimum 60% des
besoins.
• Si l’on ramène, pour chaque pays de l’Union Européenne, la surface solaire thermique en m2 au nombre d’habitants, Chypre détient la 1ère place avec
582,4 m2/1000 habitants, devant l’Autriche dont le
ratio est de 297 m2 pour 1000 habitants. La France, quant à elle se classe, en 11ème position avec
13,2 m2/1000 habitants.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Les capteurs à tubes sous vide,
exemples d’installations en pare-soleil.
Lotissement «Les Solaires» à Auboué
(Opac de Meurthe et Moselle)
P
our aller plus loin ...
• Institut National de l’Energie Solaire (pour
notamment son logiciel de dimensionnement en
Source : ASDER
• Une énergie d’appoint reste toujours nécessaire
pour assurer en toute saison, une production d’eau
chaude ou de chauffage conforme aux besoins.
Pour autant, le dimensionnement de l’installation
solaire ne doit pas être surévalué pour ne pas conduire à une surproduction d’énergie lorsque les besoins sont réduits et limiter ainsi la productibilité des
capteurs.
Source: ADEME
• Différents types de capteurs existent :
- Les capteurs plan vitrés, les plus courants, ont un rendement moyen et sont bien adaptés à la production de chaleur basse température
(40 à 50°C).
- Les capteurs à tubes sous vide ont un
rendement supérieur. Ils permettent d’augmenter la
production solaire pour une même surface, lorsque
la surface disponible est réduite ou lorsque un ciel
sans nuage est rare (un capteur sous-vide continu
de produire de l’énergie sous un ciel couvert, au
contraire du capteur plan).
Conception et photo : Louis Voto Architecte
L
e saviez-vous?
Bilan énergétique (kWh)
Consommationi totale
2500 à 2600
2400 à 2500
2300 à 2400
2200 à 2300
Répartition
Economie dues au solaire
Consommation d’appoint
Performances d’un même chauffe-eau solaire, utilisé dans les
mêmes conditions, en fonction du climat : l’économie due à
l’énergie solaire est la même quelle que soit la région.
ligne CALSOL) : www.ines-solaire.fr
• Espaces Info-Energie : http://www.ademe.
fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html
• Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie, www.ademe.fr
C7.
• Enerplan - Association professionnelle de
l’énergie solaire, www.enerplan.asso.fr
• Annuaire de l’énergie solaire en France :
www.portail-solaire.com
SOLAIRE THERMIQUE POUR L’ECS
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Étudier l’opportunité d’installer une centrale
photovoltaïque raccordée au réseau, lorsque
le site est favorable, pour couvrir une part
significative des besoins d’électricité du bâtiment.
ENERGIE
P
ourquoi?
C8.
PHOTOVOLTAÏQUE RACCORDÉ
AU RÉSEAU
• Une centrale photovoltaïque permet de produire de l’électricité au plus près des
besoins, sans pollution locale et à partir d’une énergie abondante et illimitée, la
lumière du soleil.
• En tant qu’énergie renouvelable, l’électricité photovoltaïque bénéficie d’un tarif d’achat fixé par le gouvernement supérieur au tarif
de vente de l’électricité « ordinaire ». En 2007, le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque est de 0,30 €/kWh pour une installation
classique et 0,55 €/kWh si les capteurs sont intégrés à l’architecture, garanti par un contrat sur 20 ans.
• De conception modulaire et d’un coût proportionnel au nombre de module installé, une centrale photovoltaïque peut facilement
s’adapter aux moyens financiers du maître d’ouvrage ou évoluer avec le temps au fil des besoins.
• Une installation photovoltaïque est un bon support pédagogique et de communication pour une utilisation rationnelle de l’énergie.
ESQ et
APS
DCE
ChoixA.donnant lieu à l’attribution de points
A.
Cotation
20
• Une centrale photovoltaïque a été installée :
Une centrale photovoltaïque est constituée d’un ensemble panneaux de solaires et d’un ou plusieurs onduleurs. Les panneaux solaires assurent la conversion de l’énergie lumineuse en énergie
électrique et sont réalisés à partir de cellules semi-conductrices en silicium. Sans pièce mécanique en mouvement, les panneaux photovoltaïques sont extrêmement fiables et ont une durée de
vie supérieure à 30 ans.
Il existe 2 grandes familles de capteurs photovoltaïques :
- Les capteurs de silicium polycristallin (le procédé le plus répandu) à l’aspect bleuté et d’un rendement de l’ordre de 12 à 14% ou monocristallin à l’aspect gris-bleu d’un rendement de l’ordre de
16 à 18%.
- Les capteurs de silicium amorphe (le plus souvent sous forme de rouleau assurant à la fois le rôle de capteur et de produit d’étanchéité) d’aspect gris foncé ou noir d’un rendement plus faible
de l’ordre de 6%.
Cependant le Wc a un coût relativement similaire quelle que soit la filière, de l’ordre de 6 à 8 €/Wc HT installé.
L’onduleur est l’élément qui transforme le courant photovoltaïque en courant conforme au réseau. Il peut être considéré comme le maillon faible du système ; les fabricants assurent cependant
statistiquement que la première panne ne surviendra pas avant 10 années de fonctionnement.
BONUS :
• Un dispositif, permettant d’afficher la production photovoltaïque (production instantanée, production du jour, production cumulée) ainsi que la consommation du bâtiment,
a été installé de manière à sensibiliser les usagers à la maîtrise des consommations :
10
Total
20
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
• La puissance nominale d’une installation photovoltaïque s’exprime en Wc (Watt crête) ou kWc. 1 kWc
représente environ 10 m² de panneaux en silicium
polycristallin et permet de produire de l’ordre de 1000
kWh d’électricité par an. Cela représente environ
50% des besoins d’électricité d’une famille moyenne
attentive à ses consommations d’électricité (pas de
chauffage électrique, électroménager performant,
éclairage basse consommation, …)..
• L’orientation optimale des capteurs est plein Sud,
l’inclinaison optimale étant à environ 30°. Cependant, une orientation de Sud-Est à Sud-Ouest et une
inclinaison entre 10 et 50° ne réduit que de quelques
pourcents la production d’électricité par rapport à
une situation optimale.
• L’électricité d’origine photovoltaïque ne doit pas être
utilisée pour le chauffage des logements. La surface
nécessaire de capteur serait beaucoup trop grande.
Pour la production de chaleur, les systèmes solaires
thermiques sont bien plus efficaces.
• Le temps de retour énergétique d’un capteur photovoltaïque (le temps qu’il met pour restituer l’énergie
consommée pour sa production) est d’un an et demi
à 3 ans.
Source: ASDER
Source: ASDER
Application en verrière. Tenesol à la Tourde-Salvagny.
Installations en façade : inclinés ou
horizontaux, sur logements collectifs.
Installation double fonction en toiture et
brise-soleil à Fribourg.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Photo : Solarsiedlung
Source: EDF
• Avant d’envisager une installation photovoltaïque,
il convient de réduire fortement les consommations
électriques du bâtiment en choisissant des matériels
économes en énergie. L’investissement consacré
pour réduire d’un kWh la consommation d’électricité
sera en effet toujours inférieur à celui nécessaire
pour produire ce même kWh.
Source: Réseau REG
L
e saviez-vous?
Source: ScommeSolaire
Panneaux photovoltaïques en garde-corps.
Source: ASDER
Tuiles photovoltaïques intégrées sur
toiture ardoises.
Source: Tekhnik
Panneaux photovoltaïques sur toiture.
Il existe des
membranes
souples
qui
possèdent une
double fonction :
ces membranes
d’étanchéité intégrent des capteurs
photovoltaïques en silicium amorphe. Ces
membranes sont adaptées au grandes
surfaces planes.
Ci-contre: Schéma d’une centrale photovoltaïque raccordée au réseau.
P
our aller plus loin ...
• Association Hespul, initiateur du concept de
PV raccordé réseau en France, www.hespul.org
• Espaces Info-Energie : http://www.ademe.
fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html
• Institut national de l’énergie solaire (pour
notamment son logiciel de dimensionnement
en ligne CALSOL) : www.ines-solaire.fr
C8.
Source: ASDER
• Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie, www.ademe.fr
• Systèmes photovoltaïques raccordés au
réseau – Guide de rédaction du cahier des
charges techniques de consultation à destination du maître d’ouvrage, ADEME 2004.
PHOTOVOLTAÏQUE RACCORDÉ
AU RÉSEAU
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
C9.
MATERIAUX
PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
DES MATÉRIAUX
P
P
ourquoi?
réconisations
• Le matériau idéal n’existe pas. La bonne approche concernant le choix d’un
matériau consiste donc à trouver le bon compromis entre des critères environnementaux, économiques, techniques, architecturaux et patrimoniaux (durabilité,
entretien, ...) souvent opposés en n’oubliant pas que la phase d’utilisation (plusieurs dizaines d’années) pèse encore lourdement
sur le bilan global.
• Recueillir une information environnementale
large et fiable pour prescrire en conscience
les matériaux.
• Privilégier des procédés constructifs et matériaux qui limitent les impacts sur l’environnement.
• Le choix d’un matériau est généralement fondé sur des critères extra-environnementaux (fonctionnalité, performance technique,
esthétique, coût, ...) mais prend rarement en compte les impacts sur l’environnement et la santé au moment :
- de la fabrication du matériau (disponibilité/raréfaction des ressources, consommation d’eau et d’énergie, utilisation de
matières premières secondaires issues de déchets, déchets générés, écoconception)
- de son transport (pollution liée au moyen de transport utilisé et aux distances parcourues)
- de sa mise en oeuvre (déchets et effluents générés, nuisances occasionnées)
- de sa vie en œuvre (pollution liée à l’entretien, durée de vie)
- ou de la déconstruction (matériau valorisable ou non, classe du déchet, nuisances occasionnées)
Exemple de fiche de déclaration de matériaux.
Energie grise moyenne pour des isolants utilsés en
construction (en kWh/m3).
Exemple de graphique radar présentant les différents
impacts d’un matériau sur l’environnement.
Source : Tekhnê Architectes
Source : ADEME-TRIBU
Source : ASDER
• Selon le décret 2005-1174 du 16 septembre 2005, un des critères de qualité environnementale exigés pour bénéficier, en logement
social, de la prolongation de cinq ans de l’exonération de taxe foncière, est la quantité de matériaux renouvelables utilisés pour la
construction. Elle doit représenter au moins 20 décimètres cubes par mètre carré de surface hors oeuvre nette pour les bâtiments
composés d’au plus quatre étages, et au moins 10 décimètres cubes par mètre carré pour ceux comportant plus de quatre étages.
C
omment ?
Cotation
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Phase opérationnelle
Élargir le champ des connaissances des matériaux.
• Concernant les principaux matériaux, une Analyse de Cycle de Vie (ACV), une Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) ou des données issues de
bases de données étrangères, indiquant les impacts sur l’environnement aux différentes étapes du cycle de vie, ont été remises par les fournisseurs et sont jointes à la
(les points sont comptés si au moins 3 propositions sur 5 sont validées)
présente évaluation pour
- La structure :
- L’enveloppe :
- L’isolation :
- Les cloisonnements :
- Les revêtements intérieurs des sols et des murs :
8
L’ ACV du matériau, conformément à la norme ISO 14040, détermine l’impact du matériau à toutes les étapes de sa vie, du berceau à la tombe. L’analyse de cycle de vie se déroule en 4
phases : la définition des objectifs, l’inventaire, l’évaluation des impacts sur l’environnement (norme NF P01-010) et l’interprétation. Pour avoir du sens, l’ACV de deux produits différents doit «
comparer le comparable » : comparer 1 litre de peinture A et 1 litre de peinture B n’a de sens que si dans les deux cas la surface à peindre est protégée de la même manière ; si la peinture A
est 2 fois moins polluante que la peinture B mais nécessite deux couches au lieu d’une pour obtenir la même protection, aucune des deux peintures ne se démarque.
PRO/DCE
Choisir en connaissance et en conscience selon une analyse multicritère
• Si la ressource régionale est disponible, les matériaux sont d’origine locale :
• Le bois mis en œuvre dans le bâtiment est d’origine locale ou, à défaut, écocertifié PEFC (Certification Forestière gestion durable des forêts) ou FSC (Forest
(les points sont comptés si les 4 propositions sont validées)
Stewardship Council), pour ce qui concerne
- La structure et/ou charpente :
- Les sols, les parois intérieures, les portes et les escaliers :
- Les fenêtres et les volets :
- Les bardages :
8
14
• L’ensemble du bois mis en oeuvre est naturellement durable (cf classement du bois suivant son usage) ou a été traité avec des produits à faible impact sur l’environnement (produits naturels ou bénéficiant d’un écolabel européen ou équivalent) ou selon des techniques alternatives au traitement classique du bois : séchage ou chauffage du bois à haute température, oléothermie, ASAM, ... :
• Les fenêtres « tout alu », en raison de l’importance de l’énergie grise de l’aluminium, ont été évitées :
5
2
L’énergie grise d’un matériau représente la quantité d’énergie nécessaire à son extraction ou à sa récolte, sa transformation, son transport et sa mise en œuvre sur le chantier, sans toutefois
oublier que cette énergie grise sera toujours d’un ordre de grandeur très inférieur à l’énergie consommée par le bâtiment au cours de sa vie.
• Le PVC a été évité pour
(les points sont comptés si au moins 3 des 4 propositions sont validées)
- Les menuiseries extérieures et intérieures :
- Les descentes d’EP (Eaux Pluviales), d’EU (Eaux Usées), d’EV (Eaux Vannes) :
- Les dépassées ou sous-faces de toiture :
- Les clôtures et portillons extérieurs :
8
Le PVC est un polymère synthétisé à partir du chlore et de l’éthylène composés d’additifs plus ou moins nocifs pour la santé et l’environnement (stabilisants à base de plomb et de cadmium,
plastifiants comme les phtalates qui sont des composés organiques semi-volatils...).
BONUS :
• Des isolants d’origine végétale certifiés (chanvre, laine de bois, ouate de cellulose, lin...) remplacent les isolants minéraux (laine de verre ou laine de roche) :
15
Total
C9.
45
PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
DES MATÉRIAUX
C9.
L
e saviez-vous?
• La norme NF P01-010 décrit les impacts
environnementaux et sanitaires selon dix indicateurs :
consommation de ressources énergétiques, épuisement
des ressources, consommation d’eau, déchets solides,
changement climatique, acidification atmosphérique,
pollution de l’air, pollution de l’eau, destruction de la
couche d’ozone stratosphérique, formation d’ozone
photochimique.
• Les Fiches de Déclarations Environnementales
et Sanitaires (FDES), qui résultent d’une démarche
volontaire du fabricant, sont établies selon la norme
NF P01-010. Elles comportent trois volets :
une partie environnement (réalisée à partir
de l’ACV), une partie santé (permettant
l’évaluation du risque sanitaire) et une partie
confort (qui correspond aux performances
techniques). Ces FDES, fournies par les
fabricants ou les syndicats professionnels
sont disponibles sur la base INIES du
CSTB.
• Les logiciels de simulation tels qu’EQUER,
développé par l’Ecole des Mines de Paris et
l’INERIS (INstitut d’Evaluation des Risques
Industriels), permettent d’effectuer l’ACV
à l’échelle de l’ouvrage en modélisant la
construction, l’utilisation, le renouvellement
PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
DES MATÉRIAUX
des composants et la déconstruction d’un
bâtiment en tenant compte de la réutilisation
et du recyclage éventuels. Le CSTB
vient de créer son propre outil, ELODIE
(Evaluation à L’échelle de l’Ouvrage Des
Impacts Environnementaux) qui base ses
calculs, pour chaque solution choisie, sur
les FDES.
gouvernement français.
• La mise en place d’un marquage CE
des produits de construction, se basant
sur les FDES et une démarche volontaire,
devrait permettre l’étiquetage de 50% des
produits de construction d’ici 2010. Cet
étiquetage est inclus dans les priorités du
Plan Santé Environnement 2004-2008 du
• L’ASAM, dérivé de l’huile de colza,
constitue une alternative intéressante au
traitement du bois, 100% végétal et non
toxique. Il agit en privant les insectes de
leur nourriture favorite qui est la cellulose
et permet de réduire les risques de
moisissure.
• Un bâtiment classique comporte moins
de 1% en masse de matériaux recyclables
ou recyclés alors que le béton à lui seul
peut représenter 50 à 75% de la masse
totale de tous les matériaux qui composent
le bâtiment.
A droite : Une ACV simplifiée de bâtiment (toutes les autres prestations sont
considérées comme identiques), a été effectuée par la société Ecobilan pour
des bâtiments construits en Monomur et d’autres en maçonnnerie traditionnelle.
L’absence de ponts thermiques lors de l’utilisation du Monomur permet de diminuer l’énergie primaire utilisée lors de la fabrication puis au cours de la vie du
bâtiment.
Source : Prosign
Ci-dessous : Les éco-certifications du bois sont la garantie d’une forêt gérée
durablement.
P
our aller plus loin ...
• Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre
Déoux, Medieco Editions, 2004.
• Base données INIES (fiches FDES ) : www.inies.fr
• Plateforme de ressources en ligne de l’office
Suisse de la Construction : www.bbl.admin.ch
(voir Publications) ainsi que ECO-BAU, Construction Durable en suisse (inclu un tableur Excel
d’écobilan) : www.eco-bau.ch
• Base de données DEAM : www.ecobilan.com
• Base de données Ecoinvent : www.ecoinvent.ch
• Comité National pour le Développement du
Bois (CNDB) : www.cndb.org
• Exposition permanente de la mise en oeuvre de
matériaux écologiques. Centre Terre Vivante :
www.terrevivante.org
• L’isolation écologique, Jean-Pierre Oliva, Éditions Terre Vivante, 2001.
Source : FDES Monomur, Briques de France
A gauche : Les Analyses de Cycle de Vie permettent de comparer le bilan environnemental de deux produits remplissant la même fonction.
• Calculateur de CO2 dédié au transport de
marchandises.
www.carboneimpact.com
• Produits de construction issus des filières de
recyclage :
www.produitrecycle.info
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
C.
P
réconisations
• Recueillir une information sanitaire large et
fiable pour prescrire en conscience les produits et matériaux.
• Opter pour des produits et matériaux qui ne
nuisent pas à la qualité de l’air intérieur.
Phase opérationnelle
C
omment ?
MATERIAUX
P
ourquoi?
QUALITÉ SANITAIRE
C10. DES PRODUITS ET DES MATÉRIAUX
QUALITÉS SANITAIRES
C10.
DES MATÉRIAUX
• Un matériau naturel, un matériau écologique ou un matériau recyclant les
déchets ne sont pas toujours synonymes de matériau sain.
• Nous passons de 70 à 90 % de notre temps (voire plus pour certaines populations sensibles, comme les jeunes enfants et les
personnes âgées) à l’intérieur de locaux divers (locaux d’habitation, de travail ou destinés à recevoir du public) et de moyens de
transport, où nous sommes exposés à divers polluants, principalement par inhalation.
• Les matériaux ou les produits mis en oeuvre dans les bâtiments peuvent dégrader notablement la qualité de l’air intérieur par
les émissions qu’ils génèrent parfois durant de nombreuses années. En outre, les matériaux peuvent avoir un impact direct sur
la santé, à court terme mais aussi à long terme ; les risques sont principalement de nature cancérogènes (amiante, benzène),
toxiques (COV, produits toxiques), ou allergènes (micro-organismes, COV). L’hypothèse est donc aujourd’hui avancée du rôle
possible de la pollution atmosphérique «domestique» pour expliquer le nombre croissant de cancers, notamment chez les enfants.
Une évaluation scientifique du risque est toujours indispensable même si les résultats sont souvent difficiles à obtenir.
Cotation
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Élargir le champ des connaissances des produits et matériaux.
• Les indications sur la toxicité humaine des matériaux et des produits ont été compilées et rassemblées dans un rapport. Au minimum, les données ont été recueillies
pour les matériaux qui seront en contact direct avec l’air intérieur, les isolants, les peintures et vernis :
DCE/
Réception
5
Choisir les produits et matériaux en connaissance et en conscience selon une analyse multicritère
• Les émissions de COV (composés organiques volatils) dans les logements ont été limités :
• le PVC a été exclu :
- Des revêtements de sol :
- Des papiers peints :
• Les peintures intérieures utilisées ont l’écolabel européen (qui garantit des émissions de COV inférieures à 30 g/l) ou un écolabel équivalent (Ange Bleu
ou Cygne Blanc) :
• Les moquettes et autres matériaux favorisant la prolifération d’acariens, de bactéries et de moisissures ont été évités :
• Les isolants minéraux fibreux (laine de verre ou laine de roche) ne sont pas mis en œuvre dans le logement ou des précautions sont prises afin de limiter la diffusion
de fibres dans l’air (isolants ensachés, pare vapeur scotché avec soin) :
(au moins une des deux propositions doit être validée)
• Les bois agglomérés, lamellés, stratifiés, lattés collés qui contiennent du formaldéhyde, ont été écartés au profit de produits contenant des substituts tels que des
bioadhésifs à base de plantes ou des biocolles à base d’amidon :
5
5
10
5
5
Total
C10.
QUALITÉ SANITAIRE
DES PRODUITS ET MATÉRIAUX
35
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
L
e saviez-vous?
• Le risque, dû à un matériau, est la combinaison du danger (toxicité) intrinsèque du
matériau, de l’exposition des individus et
de la sensibilité individuelle de chacun.
• Un matériau de construction sain est un
matériau dont les risques sur la santé ont
été déterminés par des études scientifiques (renouvelées au fur et à mesure de
l’évolution des connaissances) comme acceptables et contrôlables. Ces risques sont
connus non seulement à moyen terme mais
aussi à long terme. Ils ont été identifiés tout
au long du cycle de vie du matériau et leur
évaluation, durant sa durée de vie, intègre
son mode d’utilisation.
• Un matériau naturel n’est pas toujours
synonyme de matériau sain. Par exemple,
l’amiante, qui est un matériau d’origine naturelle, est reconnu comme cancérigène.
Il existe deux classifications du caractère
cancérogènes des matériaux : une établie par le CIRC (Centre International de
Recherche sur le Cancer), qui comprend
5 groupes, et une de l’Union Européenne
de 3 catégories. Quant aux isolants d’origine animale comme la laine de mouton,
ils reçoivent un traitement antimite qui peut
avoir des effets sur la santé.
MATERIAUX
• L’Observatoire de la qualité de
l’air intérieur a effectué une hiérarchisation des polluants ; les
substances sont classées comme:
«hautement prioritaires» (formaldéhydes,
benzène, particules, radon,…), «très prioritaires» (dioxyde d’azote, acariens, plomb,
monoxyde de carbone, … ), « prioritaires
» (biocides, champs électromagnétiques
très basse fréquence, COV, fibres minérales artificielles, … ), « non prioritaires » ou
« inclassables ».
C10.
• Les peintures alkydes en émulsions, utilisées au Danemark depuis plus de 10 ans
et à présent commercialisées en France,
contiennent seulement 0,01 à 0,03% de
solvant. Les peintures naturelles peuvent
présenter globalement moins de risques
pour l’environnement et la santé, mais il est
prudent de connaître leur composition. Les
peintures minérales, à la chaux ou au silicate de potassium, n’émettent pas de COV
pendant et après application.
• Les COV (composés organiques volatils)
possèdent de multiples effets sur la santé,
pouvant occasionner de simples gênes
olfactives, jusqu’à, pour certains composés, présenter des risques cancérogènes
et mutagènes. Les COV sont largement
utilisés dans la fabrication de nombreux
produits, matériaux d’aménagement et
de décoration : peinture, vernis, colles,
nettoyants, bois agglomérés, moquette,
tissus neufs,... Ils sont également émis
par le tabagisme et par les activités d’entretien et de bricolage. Le formaldéhyde,
présent dans de très nombreux produits
d’usage courant, appartient à la famille
des COV. Depuis 2004, il est considéré
par l’OMS comme cancérogène certain du
nasopharynx et des fosses nasales.
• Les fibres (d’origine naturelle ou artificielle
et de nature minérale ou organique) sont, à
cause de leur structure, susceptibles d’être
pathogènes. Le danger est fonction des
caractéristiques physico-chimiques des
fibres, de leur persistance dans les tissus
biologiques et des liants et additifs utilisés.
Le G2SAT (Groupe Scientifique pour la
Surveillance des Atmosphères de Travail)
a établi un classement du danger - par ordre décroissant – présenté par les fibres
minérales : Amiante > Fibres céramiques
QUALITÉ SANITAIRE
DES PRODUITS ET DES MATÉRIAUX
réfractaires > Laine de roche > Laine de
verre et Laines de laitier
• L’air intérieur est souvent riche en vapeur
d’eau qui se condense sur les surfaces
froides. L’excès d’humidité favorise le développement des moisissures et des acariens. Les acariens sont des êtres vivants
microscopiques qui se développent dans la
poussière de maison en se nourrissant des
squames de peau humaine. Les substances allergéniques se trouvent essentiellement dans les déjections des acariens et
les débris de carapace, microparticules de
5 µm qui pénètrent en profondeur dans les
poumons.
• La directive REACH (enRegistrement,
l’Evaluation et l’Autorisation des substances CHimiques) oblige désormais l’industrie chimique à analyser l’impact sur la
santé des molécules qu’elle fabrique, si
celles-ci sont produites ou importées à plus
d’une tonne par an et commercialisées
depuis plus de 20 ans. Ce sont environ
30 000 molécules qui sont concernées par
cet enregistrement. Cette information sera
évaluée, et les substances les plus dangereuses dîtes « extrêmement préoccupantes » seront sujettes à une procédure
d’autorisation.
• La Directive Européenne « Produits de
construction » DPC 89/106 (transposée
en droit français par le décret d’application
N°92-647 du 8 juillet 1992) exprime deux
exigences concernant la santé « hygiène,
santé et environnement » et la « protection
contre le bruit ». Cette directive concerne
les émissions (COV, fibres, humidité, radiations), les performances acoustiques et la
prolifération de micro-organismes pendant
la phase d’utilisation des produits.
• La préservation du bois contre les altérations biologiques du matériau doit éviter
des désordres biologiques humains et environnementaux. C’est pourquoi aux USA,
l’Agence de Protection de l’environnement
n’autorise plus, depuis le 1er janvier 2004,
l’utilisation de produits traités aux CCA
(Chrome Cuivre Arsenic) dans les habita-
tions. Les Pays-Bas, l’Indonésie, la Suisse
et la Nouvelle-Zélande interdisent totalement l’utilisation du lindane et du PCP.
• En Allemagne, les laines minérales ont
été exclues de l’attribution des marchés
publics et les autorités recommandent
l’abandon du PVC souple, qui libère en
Les matériaux sont classés par le CESAT selon leurs performances sanitaires.
P
our aller plus loin ...
Les relations entre santé et environnement.
Les tuyaux en PVC peuvent
être remplacés, selon l’usage, par des tuyaux en grès,
en polyéthylène,
en polypropène ...
• Le guide de l’habitat sain, Dr. Suzanne et
Pierre Déoux, Medieco Editions, 2004.
permanence des plastifiants comme les
phtalates, dans les applications pour lesquelles il existe des alternatives plus sûres.
En Suède, une liste de substances interdites, comme le PVC, est diffusée par l’Inspection suédoise de chimie. En Espagne,
Barcelone et une cinquantaine d’autres
communes ont directement banni le PVC.
Type de polluant
Effets possibles
composés organiques
volatils (hydrocarbures, alcools, formaldéhyde,…)
irritations (peau, muqueuse,
appareil respiratoire), réactions
allergiques, atteintes du système nerveux ou reproducteur,
cancers …
oxydes d’azote
irritation des bronches, asthme
fibres minérales artificielles
mal connus à faible dose (irritations, cancers …)
poussières et particules
allergies, irritations, empoisonnements …
Les sources de pollution interieure sont multiples et
d’origine diverses : activités humaines, équipements
installés, matériaux utilisés...
• Alliance de groupes environnementaux et
d’organisations diverses. Reach, pour un
avenir sain : www.chemicalreaction.org
• Agence française de sécurité sanitaire de
l’environnement et du travail :
www.afsset.fr
• Site grand public mis en ligne par
l’Afsset dans le cadre du Plan National
Santé-Environnement :
www.sante-environnement-travail.fr
• Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse, travaux scientifiques
sur les causes environnementales de la mala• Le site de l’Observatoire de la qualité de l’air die : www.artac.info
intérieur propose des fiches de polluants avec
une hiérarchisation de ceux-ci :
• Oïkos. Les clés de la maison écologique.
www.air-interieur.org
Edition Terre Vivante. Mens, France. 2002.
157 p.
C10.
• Mémorandum de l’Appel de Paris,
Environnement et santé durable.
QUALITÉ SANITAIRE
DES PRODUITS ET DES MATÉRIAUX
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
C.
DECHETS
C11.
CHANTIER PROPRE
P
ourquoi?
P
réconisations
• Mettre en place les mécanismes de gestion
qui permettront de limiter l’impact du chantier
sur l’environnement immédiat.
• Un chantier de construction génère tout type de nuisances auprès des ouvriers,
des riverains et induit des effets sur l’environnement. L’objectif d’un chantier
propre est la limitation de ces nuisances : bruits, pollutions visuelles, de l’air, des
sols et des nappes phréatiques, circulations de véhicules et encombrements...
• Avant de parler de chantier propre, on se remémorera l’ensemble des dispositions réglementaires qui concernent les déchets de
chantier. Une démarche chantier propre ou chantier vert correspond en grande partie à des mesures qui sont réglementaires avant
tout.
• Le tri des déchets est plus facile à réaliser à la source, sur le chantier, que s’il est effectué en aval, et il évite d’appliquer le traitement
le plus coûteux à tous les déchets. En moyenne, l’élimination des déchets représente un surcoût de construction de l’ordre de 3
à 4 % du montant des projets. Le tri peut permettre d’en diviser le coût d’un tiers. De plus, les déchets de bâtiment font l’objet d’un
renforcement de la réglementation en matière d’élimination, qui insiste sur leur valorisation. Depuis le 1er juillet 2002, seuls les
déchets ultimes peuvent être stockés en décharges.
• La charte « chantier vert » signée par tous les intervenants du chantier, représente un engagement contractuel efficace pour limiter
les nuisances occasionnées.
• Selon le décret 2005-1174 du 16 septembre 2005, un des critères de qualité environnementale exigés pour bénéficier d’une
prolongation de 5 ans de l’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties, est relatif aux modalités de réalisation de la
construction. « Le maître d’ouvrage définit les objectifs visant à réduire les nuisances du chantier telles que les rejets d’eau,
l’émission de poussières... et à améliorer la gestion des déchets du chantier afin d’en réduire le volume, d’en promouvoir le tri et
d’en assurer la traçabilité».
Phase opérationnelle
C
omment ?
Chantier
Chantier
DCE
DCE/
Chantier
DCE
A.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
Plan de réduction des nuisances.
• Les nuisances du chantier ont été identifiées et hiérarchisées. Un plan de réduction des nuisances a été établi :
2
Mettre en place un plan de communication
(les points sont comptés si les 2 propositions sont validées)
• Une charte «chantier à faibles nuisances» a été établie et a été signée par l’ensemble des intervenants du chantier :
• Les riverains ont été informés sur les nuisances occasionnées par le chantier et leur durée. Le dialogue a été instauré en mettant en place des dispositifs
comme des boîtes aux lettres permettant d’échanger et de fournir des réponses aux éventuelles plaintes :
5
(les points sont comptés si les 3 propositions sont validées)
Connaître et réduire la production de déchets
• Dès la phase de conception du bâtiment, le choix des systèmes constructifs a été réfléchi de manière à limiter les gaspillages et les pollutions :
• Le tonnage et les catégories de déchets produits par le chantier ont été évalués au préalable :
• Les produits dont les emballages sont réduits et faciles à valoriser ont été préférés aux autres. La reprise ou la consigne des emballages ayant été
négociée avec le fournisseur :
Organiser le stockage et le tri des déchets sur le site
• Concernant le rôle des entreprises : celles-ci ont été responsabilisées financièrement à la gestion et à l’élimination des déchets de chantier. Et la répartition du coût
des déchets de chantier entre les entreprises se fait selon une répartition en fonction du volume et du type des déchets estimés par chaque entreprise. Une entreprise
gestionnaire a également été désignée pour assurer la qualité du tri, de façon à limiter le nombre de bennes refusées/déclassées :
• Concernant la gestion des déchets : les filières locales d’élimination et de valorisation des déchets ont été identifiées et le Plan départemental de gestion des déchets
du BTP a été consulté. Des aires de stockage des matériaux et déchets ainsi que des aires de circulation et de stationnement des véhicules chargés de l’évacuation des
5
5
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
A.
déchets ont été prévus. Un espace a également été réservé au déballage des flux entrants de produits afin de ne pas souiller sur le site les plastiques, cartons, palettes
et polystyrène. Des systèmes d’évacuation affectés à chacun des types de déchets ont été installés. Une signalétique lisible a également été mise en place pour optimiser l’utilisation des bennes. Le taux de collecte des bordereaux de suivi doit être de 100% pour les déchets dangereux. Enfin, le nombre, la taille et la fréquence de
rotation des bennes ont été optimisés en fonction de l’avancement du chantier :
Chantier
Chantier
5
Limiter les pollutions et les nuisances
(les points sont comptés si au moins 3 des 4 propositions sont validées)
• Des dispositifs ont été mis en oeuvre pour limiter la pollution des sols :
• Des précautions ont été prises pour limiter les nuisances sonores auprès du personnel et des riverains et le chantier et ses abords sont nettoyés quotidiennement :
• Une clôture a été préférée aux palissades en bac-acier (ou celles-ci sont entretenues) et des ouvertures d’observation à destination du public sont prévues. En revanche, l’aire de stockage des déchets est convenablement protégée de la vue depuis la voie publique :
• Une zone de lavage des roues en sortie de chantier a été mise en place afin de limiter la dispersion des boues et poussières sur la voie publique :
6
Limiter les consommations de ressources
•Mettre en place un suivi mensuel des consommations d’eau et d’énergie avec mesures correctives :
2
Système de lavage des roues en sortie de chantier
pour limiter la dispersion des boues et poussières
par les camions sur la voie publique.
L
e saviez-vous?
• Dans le secteur du bâtiment, chaque année, sont
produits 31 millions de tonnes de déchets soit plus
que les déchets ménagers (26 millions de tonnes).
• Les coûts liés à la collecte par tonne HT sont
environ de 10 à 25 € pour les déchets inertes (DI),
50 euros pour les déchets industriels banals (DIB)
valorisables, 120 euros pour les DIB non valorisables
et 150 à 230 euros pour les déchets dangereux.
Un tri efficace à la source est donc nécessaire afin
d’éviter le déclassement d’une benne DIB en déchets
dangereux, jusqu’à 20 fois plus chère !
• La responsabilité concernant l’élimination des
déchets est partagée entre le maître d’ouvrage et les
entreprises.
Bac de rétention prévu pour
recueillir les huiles de décoffrage
afin d’éviter une pollution des
sols.
P
30
Photo : Tekhnê Architectes
Photo : Tekhnê Architectes
Photo : Soberco
Total
Détail d’une benne de tri. Afin de faciliter
la pratique du tri aux usagers du chantier,
une signalétique doit être prévue pour
chaque type de déchet.
our aller plus loin ...
• Chantiers respectueux de l’environnement
(source I-MAGE - Institut de Management et de
Gestion de l’Environnement), méthodologie :
www.chantiervert.fr
• CSTB : www.cstb.fr
• ADEME : www.ademe.fr
• Guide de bonnes pratiques des Déchets de
GIRAUD, Programme LIFE Environnement,
Commission Européenne (retours d’expérience) : www.giraudbtp.com
• Dossier sur les chantiers verts : La passerelle
entre BTP et environnement :
www.greenaffair.com
• Hors série consacré aux chantiers à faibles
C11.
nuisances. Carnet de chantiers. Hors série février 2005.
• Les centres de traitement des déchets de
chantier.
http://www.dechets-chantier.ffbatiment.fr/
•Prise en compte de l’environnement et de
sa réglementation dans les chantiers de bâtiments, DGUHC, novembre 20006
CHANTIER PROPRE
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
DECHETS
P
ourquoi?
P
réconisations
• Prévoir des dispositifs qui permettent le tri
des déchets ménagers et anticipent les évolutions futures.
C12.
DÉCHETS MÉNAGERS
• La production annuelle de déchets ménagers a doublé en 40 ans et peut être
réduite à la source par la mise en place d’un tri sélectif qui présente le double intérêt de permettre une valorisation-matière et une prise de conscience des volumes
de déchets rejetés.
• La valorisation-matière des emballages permet de limiter les prélèvements sur les ressources de matières premières. De plus, le
fait de mélanger les déchets impose d’appliquer le traitement le plus coûteux à tous les déchets. Le tri représente donc un moyen de
réduire le coût global de traitement.
Beau coup d’emballages, peu de recyclage
La France est le pays Européen produisant le plus de
déchets d’emballage.
D’une part, cette croissance est en augmentation forte,
tandis que dans d’autres pays elles est progressivement
ralentie.
D’autre part, en France, moins de la moitié de ces déchets
est recyclée.
Phase opérationnelle
C
omment ?
Livraison
APD
APD
A.
Choix donnant lieu à l’attribution de points
Cotation
Actions de sensibilisation
• Une sensibilisation efficace sur le tri des déchets a été mise en œuvre auprès des locataires par le bailleur social, le syndic, le gardien ou le personnel de nettoyage :
5
Prévoir des locaux adaptés au tri des déchets.
• Un espace dédié au tri sélectif est prévu dans la cuisine (un espace suffisant sous l’évier, par exemple) ou dans le cellier, de l’ordre de 1 m2 :
• Le nombre de bacs des aires de tri a été déterminé en fonction du nombre de logements, du type d’habitat, des caractéristiques du bâtiment et de la
fréquence de ramassage :
(les points sont comptés si les 3 propositions sont validées)
• L’aire de stockage ou le local a été dimensionné en fonction du nombre de bacs utiles, en prévoyant une zone libre permettant la manipulation des bacs.
La surface prévue est suffisamment grande pour anticiper les évolutions futures en matière de valorisation de déchets :
• Le local déchets non-recyclables est dissocié du local recyclable, ou leurs accès sont différenciés, afin de limiter les erreurs de tri :
5
10
BONUS
• Lorsque que la commune organise des collectes des encombrants, un local de stockage – distinct du local à vélos - est accessible aux locataires :
5
Total
20
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
A.
L
La composition de nos poubelles.
Source: Le Grand Dijon
• La collaboration entre Eco-Emballages et l’Union
Sociale pour l’Habitat (USH) est en place depuis
1997. Dans ce cadre, les deux organismes ont
signé un accord pour promouvoir 500 emplois
d’ambassadeurs du tri au sein des logements sociaux
le 24 mai 2007.
P
our aller plus loin ...
Ci-dessus: Point de collecte des déchets en centre-ville
de Dijon. Les bacs enterrés permettent de limiter les
nuisances visuelles et de diminuer l’espace utilisé.
Source: La Metro
• Consulter le service propreté de la collectivité
d’implantation du bâtiment afin de connaître leur
guide du tri, les services de ramassage des ordures
ménagères et la déchetterie la plus proche.
• ADEME: www.ademe.fr , campagne réduisons nos
déchets : www.reduisonsnosdechets.org
• Mieux consommer, trier et le recyclage :
www.ecoemballages.fr
• Portail Internet pour l’environnement, l’écologie et
les changements climatiques.
www.notre-planete.info/ecologie/dechets/
• Quartier durable-Guide d’expériences européennes, ARENE Ile-de-France : www.areneidf.com
Source: Eco-emballage
Un espace suffisant dans la cuisine permet d’utiliser des bacs à
compartiments pour le tri. .
Affiche à installer
dans les locaux poubelle rappelant les
consignes de tri.
Une limitation volontaire de nos déchets
doit accompagner
l’amélioration
de
l’efficacité du tri.
C12.
DÉCHETS MÉNAGERS
Source: Véolia
• Plus d’un tiers des déchets se trouvant dans la
poubelle peut être composté : épluchures hors
agrumes, coquilles d’oeuf, fanes de légumes mais
aussi les mouchoirs en papier, les essuie-tout, le
papier journal. Les déchets fermentescibles de
jardin (tontes de gazon, feuilles mortes, ...) peuvent
aussi participer au compost mais des volumes trop
importants devront être mis en déchetterie.
Source: Camif
• En 2004, chaque Français a produit 353 kg de
déchets. Sur ces 353 kg, 86 kg sont des déchets
d’emballages, soient 25 % environ. En une année,
2,2 millions de tonnes de déchets d’emballages ont
été recyclées, soit une économie de 8 906 000 MWh
d’énergie et de 7 890 000 m3 d’eau ! Le recyclage
a également évité l’émission de 1 014 936 tonnes
équivalent C02.
Source: Eco-emballage
e saviez-vous?
C.
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS À FAIBLE
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI LIMITENT
LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT ET NE
NUISENT PAS À LA SANTÉ DES OCCUPANTS
P
réconisations
• Mettre en œuvre les moyens de communication adaptés pour faire évoluer le comportement de l’usager vers une meilleure prise en
compte de la pression qu’il exerce sur l’environnement.
USAGERS
C13.
COMPORTEMENT DES
USAGERS ET INFORMATION
P
ourquoi?
• Le coût de l’énergie augmente et continuera probablement d’augmenter. Il est
inutile d’attendre d’être au pied du mur pour réagir, nous pouvons et devons
nous y préparer dès maintenant en apprenant à minimiser nos consommations.
La sensibilisation permet de rendre accessible au plus grand nombre les problématiques du développement durable et enseigne à
chacun les comportements à adopter au quotidien pour préserver notre environnement.
• Les résultats d’un bâtiment, aussi performant soit-il, seront toujours inférieurs à ceux escomptés si les efforts nécessaires pour
informer et sensibiliser les usagers ne sont pas consentis.
• Un livret fixant les caractéristiques du bâtiment et préconisant des conseils d’usages est un moyen efficace de rendre l’utilisation
du bâtiment optimale. Il doit informer sur les propriétés du bâtiment (techniques, matériaux de construction, principes d’architecture
bioclimatique mis en oeuvre...) et sur le fonctionnement des divers équipements. Ce livret doit également faire réagir sur des problématiques qui ne sont pas propres à l’utilisation du bâtiment comme par exemple, la question des déplacements et les impacts
liés à l’usage de la voiture.
ChoixA.donnant lieu à l’attribution de points
A.
Cotation
Livraison et
au cours de
la vie du bâtiment selon
une fréquence adaptée
• Des réunions d’information, réunissant l’ensemble des usagers (les habitants, le gérant et le bailleur) et permettant de les informer du fonctionnement du bâtiment
ou de l’aménagement, sont organisées. Lors de ces réunions, les enjeux énergétiques et environnementaux et le potentiel d’économies annuelles que les usagers peuvent escompter de l’utilisation sobre d’équipements efficaces sont rappelés. Les espaces Info-Energie peuvent être associés à ces réunions :
Livraison
• Des moyens de sensibilisation (panneaux d’affichage, mailing, …) ont été mis en place : ils donnent des indications concernant les évolutions des consommations
(eau, électricité et gaz), sur les moyens mis en oeuvre pour réduire ces consommations et sur le comportement attendu des usagers (concernant la qualité de l’air dans
les logements, le confort d’été…) :
10
• Un livret d’accueil est remis au locataire pour sensibiliser celui-ci à l’environnement et le renseigner sur les spécificités du bâtiment et les règles d’usage pour les
(les points sont comptés si 3 des 5 propositions sont validées)
logements et espaces communs.
Celui-ci pourra mettre en perspective :
- les grands enjeux environnementaux (changement climatique, effet de serre, épuisement des ressources naturelles, eau,...) :
- la réponse apportée par le constructeur concernant ces grands enjeux, lors de l’élaboration du bâtiment :
- le comportement attendu des locataires pour atteindre effectivement les objectifs fixés par rapport au confort d’été, aux consommations d’énergie
et d’eau, aux productions de déchets :
- l’importance des choix de consommations (électroménager très performant, absence d’appareils énergétivores), de vie (choix des transports en
communs ou modes doux) et les avantages de pratiques comme le compostage individuel par exemple :
- un calcul simplifié de l’empreinte écologique :
20
A l’arrivée
de chaque
nouveau
locataire
10
Total
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Phase opérationnelle
C
omment ?
40
Source: Casseurs de pub
Source: WWF
• L’empreinte écologique évalue la pression exercée
par l’homme sur son environnement. C’est la
surface nécessaire à une personne pour produire
les ressources naturelles qu’elle consomme et pour
éliminer les déchets qu’elle produit. L’empreinte
écologique de la France est proche de 2, c’est-à-dire
que le rythme actuel de consommation nécessite une
deuxième France pour subvenir à nos besoins.
Empreinte écologique mondiale en nombre de planètes.
• Les habitants de l’archipel de Tuvalu, situé dans
l’océan Pacifique, constituent les premiers réfugiés
climatiques de la planète. La montée des eaux
salées, qui menace de disparition l’archipel d’ici 50
ans, a poussé les habitants à conclure officiellement
un accord avec la Nouvelle-Zélande pour l’accueil
des réfugiés.
• Une famille française moyenne, composée de 4 à
5 personnes consomme 4 000 kWh/an d’électricité
spécifique (hors chauffage et eau chaude). Une
famille économe en énergie n’en consomme que la
moitié, sans diminuer son confort.
P
our aller plus loin ...
• ADEME - Agence de l’Environnement et de la
Maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr
• Liste des Espaces Info-Energie : http://www.
ademe.fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html
• Gestes au quotidien : www.defipourlaterre.org
• Association Amis de la Terre :
www.amisdelaterre.org
• Mission interministérielle de l’effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr
• Réseau action climat France: www.rac-f.org
• Le top des appareils (WWF France) :
http://www.wwf.fr/topten/
• Calcul de l’empreinte écologique : www.agir21.org
Exemple de documents d’information
et de sensibilisation créé par Bruxelles
Environnement.
C13.
COMPORTEMENT DES
USAGERS ET INFORMATION
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
L
e saviez-vous?
Autres initiatives
AUTRES INITIATIVES
P
réconisations
Encourager des initiatives qui n’ont pas pu
être détaillées dans ce guide mais qui permettent cependant de répondre aux grands
enjeux environnementaux mentionnés précédemment, avec une efficacité identique,
voire supérieure.
• Le parti pris de cet outil de prescription et d’évaluation environnementale est de proposer des dispositions adaptées à la majorité des logements collectifs. Pour autant, toutes
les dispositions qui conduisent à améliorer la performance d’un bâtiment ne peuvent pas
être listées ici : si certaines dispositions non mentionnées ici sont adaptées à un projet particulier, elles ne le seront pas forcément pour tous
les projets et ne justifient donc pas d’une place dans ce guide.
• Permettre à chacun de proposer des mesures adaptées à la particularité d’un projet pour renforcer sa performance environnementale est
nécessaire pour faire progresser la connaissance collective et favoriser la diffusion des leçons d’expériences. Il parait donc important que de
cet outil d’évaluation reste ouvert, incite à l’initiative et puisse proposer dans l’évaluation finale du nombre de points, des mesures équivalentes
(ou encore plus efficaces) à celles proposées dans l’outil.
Actions donnant lieu à l’attribution de points
• L’outil d’évaluation permet de proposer des mesures spécifiques (on parlera de « mesures proposées ») équivalentes en matière d’objectif et de pondération, à
celles décrites dans le guide (que l’on appellera « mesures approchantes »).
Les mesures proposées par le maître d’ouvrage, qui n’ont donc pas été prévues par l’outil d’évaluation, sont à développer dans la première colonne de la fiche cicontre.
Lorsqu’une mesure est proposée par le maître d’ouvrage, celui-ci doit indiquer dans la deuxième colonne de la fiche la mesure approchante équivalente (par exemple le captage d’eau dans un canal en remplacement d’une récupération d’eau pluviale).
La comptabilisation du nombre de points correspondant ne se fait pas sur la fiche « Autres initiatives » du tableur mais dans l’onglet de la mesure approchante
correspondante.
• Exemples :
Dans l’exemple du captage d’eau dans un canal, on cochera donc la mesure approchante de la fiche C1- Maîtrise des consommations d’eau et récupération d’eau
pluviale correspondant au « Système complet de récupération d’EP avec cuve enterrée » (15 pts bonus).
Autre exemple : une éolienne intégrée au bâti qui servira à produire de l’électricité aura pour équivalence de cocher dans la fiche C8 – Photovoltaïque raccordé au
réseau, l’installation d’une centrale photovoltaïque qui permet de produire de l’électricité.
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
C
omment ?
P
ourquoi?
Total pour ce thème
* Nombre de points correspondant au nombre de points de la mesure la plus approchante prévue dans le guide.
P
our aller plus loin ...
• Liste des Espaces Info-Energie au 1er avril 2008
(cette liste est actualisée à l’adresse suivante :
http://www.ademe.fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html) :
- Cote d’Or / Dijon :
BOURGOGNE ENERGIES RENOUVELABLES
102 Rue d’Auxonne
21000 Dijon
Tél. : 03 80 59 12 80
Mél : [email protected]
- Saône et Loire / Montceau les Mines :
CAUE 71
6 Quai Jules Chagot - BP 225
71308 Montceau les Mines Cédex
Tél. : 03 85 69 05 26
Mél : [email protected]
- Nièvre / Nevers :
HABITAT & DEVELOPPEMENT 58
5 Boulevard Saint Exupéry
58000 Nevers
Tél. : 03 86 23 00 37
Mél : [email protected]
Conception/réalisation: Tekhnê Architectes
Indiquer la réference de la fiche et l’action
Nombre
de points
correspondants*
Une éolienne horizontale sur le toit d’un immeuble d’habitation à Equihen-Plage (OPAC
du Pas-de-Calais) permet de couvrir les besoins en éléctricité des parties communes des
40 logements d’une résidence
Source: Gual industrie
Description
Mesure approchante proposée dans le guide
Source: H2 Développement
Mesure proposée par le maître d’ouvrage
- Nièvre / Saint Brisson :
SYNDICAT MIXTE DU PARC NATUREL REGIONAL DU MORVAN
Maison du Parc
58230 Saint Brisson
Tél. : 03 86 78 79 00
Mél : [email protected]
AUTRES INITIATIVES
EXEMPLE de BILAN de SYNTHESE
pour la CONSTRUCTION NEUVE
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