MACRO NETWORK CONSENSUS
4ÈME TRIMESTRE 2015
Ce nouveau consensus se distingue par la prudence dont font
preuve les économistes interrogés. Ainsi, sur 15 questions posées,
seulement 4 problématiques ont une probabilité de réalisation
supérieure à 50 %. Le consensus ayant été réalisée début
octobre, le ralentissement et les doutes sur les chiffres de l'activité
en Chine sont sources de pressions baissières sur les débouchés
extérieures des pays émergents, sur le commerce mondiale et
susceptibles de remettre en cause une hausse des taux FED en
décembre 2015, qui ne convainc "que" 58 % des économistes.
Cela traduit une interprétation forte : le ralentissement chinois
pèserait plus durablement et plus fortement sur les pays
émergents qu'une hausse des taux de la FED.
Deux questions ont cependant fait l'unanimité : l'absence d'une
inflation à 2 % avant juin 2016 et une sortie définitive du plan
d'aide de la Grèce. Dans le premier cas, l'appel "dovish" de la
politique monétaire européenne, la faible reprise du marché du
crédit et la reprise poussive de l'activité en zone euro concourent
à ne pas anticiper une inflation à 2 % en dépit d'effet de base
mécanique liée à la remontée du prix du baril de brent, en
glissement annuel. Dans le second cas, le plan d'aide accordé à
la Grèce ne serait pas efficace et alimenterait la dépression de
son économie.
Des inquiétudes sur les
émergents suite au
ralentissement chinois
Economie mondiale autant
impactée par les décisions
de politiques monétaires
que les marchés financiers
Scénario général macro-financier
Un pessimisme et un effet redouté sur les
prix des actifs financiers
A défaut d'être dans l'affirmatif, les économistes ont des
anticipations fortement ancrées sur l'impact potentiel des
différents enjeux sur l'économie mondiale et les marchés
financiers. L'inflation à 2 % en zone euro, à 3 % aux Etats-Unis d'ici
fin 2016, le ralentissement chinois, une dévaluation du yuan, la
remontée du taux Fed Fund et la parité euro dollar affecteraient
autant l'économie mondiale que les marchés financiers. Pour la
première fois depuis l'élaboration du premier consensus fin 2014,
les économistes se rejoignent sur la conviction que les enjeux
économiques actuels auraient un effet simultané sur la sphère
réelle, monétaire et financière.
Il est pertinent de relever que 58 % des économistes anticipaient
une hausse du taux FED Fund en décembre 2015 et que 50 %
d'entre eux n'anticipaient pas un taux de chômage sous 5 % d'ici
la fin d'année. Quand bien même celui-ci se produirait, il serait
sans impact sur l'économie et les marchés financiers.
Implicitement, cela remet en cause l'effet d'une nouvelle baisse
du taux de chômage aux Etats-Unis pour favoriser une remontée
du taux FED Fund.
Une inflation toujours
inférieure à 2 % en zone
euro avant mi 2016