!
Ce quatrième consensus des professionnels européens de
l'analyse macroéconomique et financière nous révèle des
éléments inédits sur les 4 points suivants :
Les principales problématiques suivies par les spécialistes
européens ;
le scénario macroéconomique et financier dominant ;
les évènements clés affectant la croissance économique
et les prix des actifs sur les trois prochaines années ;
les convictions les plus répandues et les points faisant
l'objet des plus vifs débats.
Les problématiques suivies par les économistes et stratégistes
entre Paris, Luxembourg, Bruxelles se portent sur deux points
consensuels: (1) l'effet d'une remontée des taux de la FED sur les
marches financiers et les pays émergentes, et (2) l'effet du
ralentissement chinois sur le commerce mondiale.
Un sondage macro-européen
4 enjeux clés suivis par les spécialistes
Les stratégistes, économistes, conjoncturistes, et autres
universitaires interrogés sur les problématiques susceptibles
d'avoir un impact majeur économique financier recensent
quatre préoccupations :
Aux Etats-Unis : la hausse du taux de la FED en décembre
2015 et une inflation supérieure à 3 % fin 2016 ;
En zone euro : le retour de l'inflation à 2 % en zone euro
susceptible de freiner la politique monétaire
d'assouplissement quantitatif ;
Dans les pays émergents : la remise en cause de la
transition de l'économie chinoise de l'investissement vers
la consommation privée ;
Dans le commerce mondiale: une contraction de
l'activité suite au ralentissement chinois et à la faiblesse
du prix du brent.
Dans ce numéro
1
Un sondage macro-
européen
4 enjeux clés suivis par les
spécialistes
2
Scénario général macro-
financier
2 - 3
Un pessimisme et un effet
redouté sur les prix des actifs
financiers
4
Appendix
Le Macro Network Consensus consulte les économistes de la place de Paris, Luxembourg,
Bruxelles et Genève pour établir un consensus macroéconomique sur les risques économiques et
financiers.
Macro Network
Consensus
4ème trimestre 2015 NUMERO 4
PAGE 2
Ce nouveau consensus se distingue par la prudence dont font
preuve les économistes interrogés. Ainsi, sur 15 questions posées,
seulement 4 problématiques ont une probabilité de réalisation
supérieure à 50 %. Le consensus ayant été réalisée début
octobre, le ralentissement et les doutes sur les chiffres de l'activi
en Chine sont sources de pressions baissières sur les débouchés
extérieures des pays émergents, sur le commerce mondiale et
susceptibles de remettre en cause une hausse des taux FED en
décembre 2015, qui ne convainc "que" 58 % des économistes.
Cela traduit une interprétation forte : le ralentissement chinois
pèserait plus durablement et plus fortement sur les pays
émergents qu'une hausse des taux de la FED.
Deux questions ont cependant fait l'unanimité : l'absence d'une
inflation à 2 % avant juin 2016 et une sortie définitive du plan
d'aide de la Grèce. Dans le premier cas, l'appel "dovish" de la
politique monétaire européenne, la faible reprise du marché du
crédit et la reprise poussive de l'activité en zone euro concourent
à ne pas anticiper une inflation à 2 % en dépit d'effet de base
mécanique liée à la remontée du prix du baril de brent, en
glissement annuel. Dans le second cas, le plan d'aide accordé à
la Grèce ne serait pas efficace et alimenterait la dépression de
son économie.
Des inquiétudes sur les
émergents suite au
ralentissement chinois
Economie mondiale autant
impactée par les cisions
de politiques monétaires
que les marchés financiers
Scénario général macro-financier
Un pessimisme et un effet redouté sur les
prix des actifs financiers
A défaut d'être dans l'affirmatif, les économistes ont des
anticipations fortement ancrées sur l'impact potentiel des
différents enjeux sur l'économie mondiale et les marchés
financiers. L'inflation à 2 % en zone euro, à 3 % aux Etats-Unis d'ici
fin 2016, le ralentissement chinois, une dévaluation du yuan, la
remontée du taux Fed Fund et la parité euro dollar affecteraient
autant l'économie mondiale que les marchés financiers. Pour la
première fois depuis l'élaboration du premier consensus fin 2014,
les économistes se rejoignent sur la conviction que les enjeux
économiques actuels auraient un effet simultané sur la sphère
réelle, monétaire et financière.
Il est pertinent de relever que 58 % des économistes anticipaient
une hausse du taux FED Fund en décembre 2015 et que 50 %
d'entre eux n'anticipaient pas un taux de chômage sous 5 % d'ici
la fin d'année. Quand bien même celui-ci se produirait, il serait
sans impact sur l'économie et les marchés financiers.
Implicitement, cela remet en cause l'effet d'une nouvelle baisse
du taux de chômage aux Etats-Unis pour favoriser une remontée
du taux FED Fund.
Une inflation toujours
inférieure à 2 % en zone
euro avant mi 2016
PAGE 3
Inflation)2%)zone)
euro
Impact)revenu)
mini mum)
allemand)sur)
consommation
PIB)France)>)1%
Reprise)
investissement)
France
Sortie)de)crise)en)
Grèce
Inflation)US)>)3%
Brent)60$ Commerce)
mondi al
Chômage)US)<)5%
Parité)euro)dollar
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B2.C34
Enfin, les économistes se sont de nouveau montrés très
partagés sur l'évolution du Brent et un niveau de 60 USD fin
2016. Plus largement, l'incertitude sur le commerce mondiale, la
contraction du prix des matières premières et les divergences
des politiques monétaire (assouplissement en zone euro, hausse
des taux aux Etats-Unis) conduisent à une neutralisation au sujet
de la persistance de la corrélation positive entre actions et
obligations en 2016.
Des doutes sur une remontée
du prix du Brent en 2016
!Faible!!!!!!!!!!!!!!Elevé!
Impact!financier! !
PAGE 4
Appendix Tableau et détails des réponses du consensus
PAGE 5
Pour ce quatrième consensus, les économistes de la place de Genève, Paris,
Bruxelles et Luxembourg ont été interrogés entre le 1er et le 10 octobre 2015.
Les économistes interrogés sont des professionnels (60%) ou des académiques
(40%). Parmi les professionnels, 57% évoluent dans le secteur privé financier, 14%
évoluent dans le secteur privé non-financier et 29% dans le secteur public ou
institutionnel.
NotesMacro Network
bsi-economics.org
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