La culture Humaniste : le Moyen Age
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Moyen Age
Architecture : Architecture : Architecture : Architecture : Brunelleschi Filippo (1377-1446)
La basilique Ste Sophie de Constantinople Abbaye de Vezelay Les grandes cathédrales L'église Saint Laurent à Florence
St Vital de Ravenne Saint Gilles du Gard La croisée d'ogives
Saint Marc de Venise N.D. du port (Clermont-Ferrand) Les arcs-boutants Alberti Léon Batiste (1404-1472)
Eléments de construction : Eléments de construction : La Sculpture Sculpture :
- Les trompes d'angle -L'arc en plein-cintre Peinture Donatello (1386-1466)
-Les pendentifs - Les arcs-doubleaux -Les vitraux :
Les mosaïques : -Les contreforts ( des églises et cathédrales Gothiques) Peinture :
-scènes religieuses -Les absidioles -Les peintures murales Italie :
-purement déco-ratives La voûte d'arêtes -Les enluminures Fra Angelico (1387-1455)
-La voûte en arc de cloître Italie : Sandro Botticelli
-La voûte en cul-de-four Ambrogio Lorenzetti (1444-1510)
Coupole sur trompes coniques Flandres : Masaccio (1401-1428)
Jan Van Eyck
Mobilier Piero della Francesca (1416-1492)
-Civil Paolo Uccello
-Religieux (1397-1475)
Léonard de Vinci(1452-1519)
Mantegna Andrea (1431-1506)
Giotto
Fra Angelico
Cimabue
Ducio
Paolo Uccello (1397-1475)
Giovanni Bellini (1430-1516)
France :
Jean Fouquet
(1402-1477)
Moyen Age
Art Byzantin Art Roman
IVème siècle après JC Xème siècle XIIème siècle Le XVème
Art Gothique
Renaissance
(
début des temps modernes
)
Sommaire
Moyen Age......................................................................................................................................................... 1
1. Repères historiques .................................................................................................................................. 2
1.1. Organisation de l'Église catholique .................................................................................................. 2
1.2. Christianisation de l'Europe occidentale.......................................................................................... 3
1.3. Diffusion du christianisme pendant le haut Moyen Âge................................................................. 3
1.4. Réformes, lutte contre la violence et les hérésies........................................................................... 4
1.5. Manifestations de la foi catholique ................................................................................................. 4
1.6. Importance de l'Église catholique .................................................................................................... 4
1.7. Royauté médiévale en Occident....................................................................................................... 5
1.8. Vassalité ............................................................................................................................................ 6
1.9. Féodalité............................................................................................................................................ 6
2. Histoire de l’art ......................................................................................................................................... 6
2.1. L’art Paléochrétien................................................................................................................................ 6
2.2. L’art Carolingien.................................................................................................................................... 8
2.3. L’art Roman........................................................................................................................................... 9
2.4. L’art Gothique ..................................................................................................................................... 11
2.5. La naissance de l’école Italienne ........................................................................................................ 14
2.6. Vers la renaissance.............................................................................................................................. 15
2.7. Primitifs italiens ou pré Renaissance : ............................................................................................... 18
La culture Humaniste : le Moyen Age
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1. Repères historiques
Le Moyen-âge commence lorsque disparaît l‘unité de la civilisation antique méditerranéenne,
devenue chrétienne au IV
e
siècle, pour laisser la place à trois civilisations différentes.
En Occident, l'Empire romain s'effondre sous le coup des Grandes Invasions germaniques du V
e
siècle, qui marquent l'avènement du Moyen-âge. Celui-ci s'achève mille ans plus tard, lorsque lui
succède en Italie, au cours du XV
e
siècle, la Renaissance qui s'impose bientôt à toute l'Europe du
XVI
e
siècle. En revanche, l'Empire romain d'Orient, que l'Histoire appelle désormais l'Empire
byzantin, épargné par les Grandes invasions du V
e
siècle, subsiste et survit pendant un millénaire
jusqu'à la chute de Constantinople, sa capitale, aux mains des Turcs en 1453. Enfin, I’ islam, religion
nouvelle apportée par les Arabes, conquiert définitivement, au VII
e
siècle, l'ensemble des pays du
sud de la Méditerranée, désormais indépendants des civilisations chrétiennes byzantine et
occidentale.
Le christianisme est au ur de l'histoire médiévale : il modèle la pensée de la période,
principalement en raison de son universalisme et à cause de la montée en puissance, en Occident,
de l'Église catholique organisée autour de la papauté de Rome. Les frontières de l'Occident
médiéval qui échappe à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de l'Église catholique.
1.1. Organisation de l'Église catholique
Devenu religion d'État dans l'Empire romain pendant l'Antiquité tardive (l'édit de Milan, en 313,
accorde aux chrétiens la liberté de culte ; en 381, le christianisme devient religion d'État), le
christianisme, en effet, se diffuse au haut Moyen Âge à partir de plusieurs foyers : l'Irlande, les
royaumes francs, les royaumes anglo-saxons et Rome.
La dilatation de la chrétienté s'accompagne de la mise en place de la hiérarchie ecclésiastique
l'Église en venant à désigner cette dernière et la papauté, qui se hisse à la tête de celle-ci,
devient un des principaux pouvoirs en Occident : l'évêque de Rome, dont l'autorité spirituelle
s'appuie sur la primauté du siège de l'apôtre Pierre, devient le souverain pontife.
Cette évolution est lente (Ve – XIIIe siècle) et se heurte à de nombreux obstacles :
en premier lieu, à des résistances internes : les dogmes de l'Église, formulés lors des conciles, se
définissent progressivement et se confrontent aux "hérésies" (l'arianisme des Wisigoths demeure la
foi des rois de la péninsule ibérique jusqu'au VIIe siècle ; celui des Lombards menace un temps
jusqu'au milieu du VIIIe siècle — Rome de disparition).
Bientôt, l'église romaine doit s'imposer face à Byzance, notamment pendant la crise iconoclaste
(726 843). Au XIe siècle, la rupture avec le christianisme oriental est consommée avec le Schisme
de 1054, mettant ainsi fin à l'unité de l'église.
Presqu'aussi importante est la question de l'adoption d'une liturgie unique : les Églises nationales
possèdent leurs propres traditions qui ne se fondent que progressivement : la liturgie irlandaise, qui
fixe la fête de Pâques à une date différente, l'emporte dans les îles britanniques jusqu'au synode de
Whitby (664). En développant la mission chrétienne partir de 610) et en tissant des relations
privilégiées avec les souverains « barbares » (notamment, en s'appuyant sur les rois anglo-saxons et
sur l'expansion des Francs en Germanie), Rome parvient partout à unifier les traditions de l'Église et
dans le même temps, à affirmer son rôle à la tête de celle-ci, sauf chez les slaves orientaux qui
demeurent dans la sphère d'influence byzantine.
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Des résistances externes s'opposent à l'influence de la papauté, parce que les pouvoirs laïcs
entendent s'immiscer dans les affaires de l'Église et diriger celle-ci dans leur aire d'influence : les
rois lombards, tout d'abord, veulent soumettre l'Église romaine. Aussi, le pape fait appel aux
Carolingiens (milieu du VIIIe siècle), mais ces derniers, comme leurs prédécesseurs, ne se privent
pas pour distribuer les terres de l'Église à des laïcs. Lorsque l'Empire chrétien renaît en Occident
(800), le rapport entre les pouvoirs de l'Empereur et du pape ne sont pas définis autrement qu'en
termes de rapport d'influences. Il tourne dans un premier temps au détriment de la papauté, alors
que l'Église, mais aussi le pouvoir impérial traverse à tous points de vue une crise grave, au
Xe siècle, et il faut attendre la réforme grégorienne (seconde moitié du XIe siècle – premier tiers du
XIIe siècle) pour que le pape n'affronte l'Empereur germanique, lors de la querelle des Investitures.
Cette dernière, qui s'achève sur un compromis, est déterminante pour assurer l'indépendance du
siège apostolique. Au XIIIe siècle, enfin, la papauté triomphe, grâce à son arme principale :
l'excommunication, à son rôle dans l'essor de la chrétienté, à travers la croisade, mais aussi grâce à
son pouvoir temporel et grâce à ses richesses. Le pape Innocent III applique lors de son « règne »
(1198 1216) les principes de la théocratie pontificale, qu'avaient formulés pour la première fois
les Dictatus Papæ du pape Grégoire VII en 1075).
1.2. Christianisation de l'Europe occidentale
L'essor de l'Église ne peut être dissocié de l'effort de christianisation de la société et des
consciences : cette dernière demeure un combat constant durant tout le Moyen Âge.
Selon le modèle des apôtres dans les Évangiles, l'Église conçue comme l'assemblée des fidèles unis
dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le
soutien de ses membres influents — comme en Germanie, où elle accompagne le conquérant
franc mais surtout, elle doit reposer en principe sur un acte d'adhésion volontaire : en cela, elle
ne peut compter que sur les effets de la prédication. Saint Augustin justifie cependant l'usage légal
de la violence pour contraindre les hérétiques et les schismatiques à revenir au sein de l'Église,
interprétant notamment l'ordre du Christ, « Force-les à entrer! » (Luc, XIV, 23) comme un appel à la
conversion forcée. Le prosélytisme qui accompagne l'expansion du christianisme durant le haut
Moyen Âge ne se résume « ni à une évangélisation pacifique ni à un brutal rapport de forces » (B.
Dumézil, 2007 15): si les persécutions massives sont rares, certains cas de persécution des Juifs
étant cependant recensés, de même que plusieurs conversions de force, l'Église s'appuie largement
sur les propriétaires fonciers (le possessor) pour encourager la conversion de ses serfs ou esclaves
au christianisme, à travers des contraintes économiques (un tel baissant le loyer des terres des
paysans chrétiens, l'autre congédiant les paysans païens de son domaine, ou un autre proposant
l'affranchissement à ses 250 esclaves à condition qu'ils acceptent le baptême).
1.3. Diffusion du christianisme pendant le haut Moyen Âge
Durant le haut Moyen Âge, les missions chrétiennes de prédicateurs isolés, appuyés par Rome
lorsqu'elle le peut, repoussent avec succès les limites politiques de la chrétienté en amenant à la
conversion des rois barbares et en s'appuyant sur l'influence des rois chrétiens comme les rois
francs, dont l'adhésion au christianisme remonte à Clovis (496 ou 498) mais leur préoccupation
dernière, qui est de faire entendre le message du Christ aux peuples des derniers, demeure un
objectif des plus difficiles à quantifier. Elles sont le plus souvent l'œuvre de moines, comme saint
Colomban en Gaule, saint Augustin de Canterbury dans le Kent ou saint Boniface en Frise.
À cette fin, l'Église se heurte également à des résistances à l'intérieur même de la chrétienté, où le
clergé séculier est à la tête de l'encadrement des fidèles, surtout dans les campagnes :
symptomatique, le mot « païen » paganus , celui qui habite la campagne désigne celui qui
pratique l'ancienne religion polythéiste avant de désigner tout ce qui n'est pas chrétien. Le respect
de la morale chrétienne, en particulier, fait l'objet d'injonctions des conciles, des synodes
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mérovingiens, puis carolingiens. Ces derniers ne cessent de rappeler les interdits, notamment
l'esclavage, de condamner les coutumes païennes et de tenter de limiter la violence privée.
1.4. Réformes, lutte contre la violence et les hérésies
Pendant la période féodale, les synodes s'attachent à lutter contre les violences seigneuriales (Paix
de Dieu, Trêve de Dieu), la vente des sacrements et des fonctions ecclésiastiques (simonie), les
clercs indignes (nicolaïsme), et enfin contre les hérésies. Ces dernières se veloppent
sporadiquement (autour de l'an Mil) et, très rarement, s'installent durablement comme en
Languedoc, avec le catharisme ou en Bohême, avec Jean Hus (1369 – 1415), etc. À partir du
XIIIe siècle, la papau peut s'appuyer pour cette tâche sur les ordres mendiants, franciscains et
surtout, dominicains.
Mais la tentation du recours à la force est grande et la violence caractérise souvent, en dernier
recours, le combat pour l'unité de l'Église, qu'implique sa première définition : elle marque la
« christianisation » forcée de la Saxe par Charlemagne (seconde moitié du VIIIe siècle), donne lieu à
la croisade des Albigeois, à la naissance du tribunal de l'Inquisition sous le pape Grégoire IX (1227 –
1241), aux guerres hussites, etc.
1.5. Manifestations de la foi catholique
Les fidèles manifestent leur foi de façon ostensible et la religion est omniprésente : des milliers de
personnes répondent aux appels à la croisade ou se lancent sur les chemins de pèlerinage. Des
sommes considérables sont engagées pour ériger des églises par dizaines. On vient toucher les
reliques et on les sort pendant les processions. La frontière entre le sacré et le profane est toujours
ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements. Le Moyen Âge est aussi
l'époque de l'épanouissement de la mystique chrétienne.
1.6. Importance de l'Église catholique
L'Église catholique perçoit des impôts tels que la dîme dans le royaume de France. Elle reçoit des
dons en terres, en meubles ou en argent de la part des puissants qui attendent en retour son aide
spirituelle (prières) et politique. Les grandes abbayes disposent de biens fonciers parfois très
étendus sur lesquels elles prélèvent des redevances et imposent des tonlieux. Dans le Saint-Empire
romain germanique, les évêques deviennent de véritables seigneurs à la tête de riches principautés.
Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les sacrements nécessaires au salut de
l'âme. Le curé qui baptise les enfants, marie les couples, bénit les moissons et entend les
confessions est un personnage incontournable de la vie quotidienne. L'église et le cimetière sont au
cœur du village et sont des lieux d'asile et de réunion. Les cloches rythment le temps et le
calendrier célèbre les temps forts de la vie de Jésus. Le clergé exerce des fonctions sociales telles
que la charité, l'éducation (écoles monastiques puis épiscopales), les soins (hôtel-Dieu, hospice).
Peu d'études ont été faites sur le statut de la femme au Moyen Âge en France. L'image de la femme
confinée à la sphère domestique et à l'éducation des enfants relève plus d'une idée préconçue
qu'une réalité vraiment connue ou étudiée sérieusement. Ce que nous savons des femmes vient de
celles qui ont exercé un artisanat ou travaillé en collaboration avec leur homme. Des lettres de
famille font un rapport des mariages qui étaient des partenariats affectueux. Selon l'historienne
Régine Pernoud, il semble important de sortir des caricatures qui caractériseraient la condition des
femmes au Moyen Âge comme la pire. En effet, il s'avère, par exemple, qu'elles possédaient le
"droit de vote" (dans les assemblées). Leur domaine s'est peu à peu confiné et réduit à la sphère
domestique avec l'avènement de la culture classique antique. Auparavant, elles avaient un réel rôle
social et une vie professionnelle. N'oublions pas que les reines aussi étaient couronnées par
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l'archevêque de Reims et qu'elles avaient leur autorité reconnue dans la sphère politique. Marie de
Médicis fut la dernière reine couronnée. C'est plus tard que les reines seront complètement exclues
de la sphère politique, à l'époque classique. Rappelons-nous que les femmes n'ont pas toujours été
écartées du trône au Moyen Âge. La première disposition en ce sens est faite par Philippe le Bel.
Progressivement, les religieuses aussi se sont vues cloîtrées, mais cela n'a pas toujours été le cas au
Moyen Âge. Certaines abbesses avaient au Moyen Âge autant de pouvoir que certains seigneurs. Le
rôle des femmes semble diminuer avec la montée de l'influence du droit romain qui ne leur est pas
favorable et cette tendance se poursuivra avec la Renaissance. L'étude des actes notariés est une
grande source pour comprendre et décrypter le statut des femmes; ceux-ci montrent qu'elles ont
possédé une plus grande autonomie qu'on ne l'imagine. Ainsi le statut de la femme autant dans la
société civile qu'ecclésiastique semble se modifier au XIIIe siècle. C'est seulement au XVIe siècle
qu'un arrêt du Parlement de 1593 écarte explicitement les femmes de toute fonction de l'État. Voir
thèmes connexes aussi, mais on distingue les suivants : l'Amour courtois - les nonnes - les veuves -
le mariage - la maternité - le travail - l'érudition.
Un aspect majeur de la religion au Moyen Âge est son rôle dans les arts et la culture : dès
l'Antiquité tardive, en effet, la culture latine classique se réfugie dans les monastères, où l'on
continue à enseigner le trivium et le quadrivium. Face à l'illettrisme du peuple et des aristocrates
barbares, demeurent le cadre par excellence survit l'Écrit: les lettrés, théologiens, hagiographes
et chroniqueurs qui témoignent de leur temps, sont des moines ou des évêques. Certaines idées
héritées de la Rome antique, comme celle de l'État, qui disparaît au VIIe siècle, y sont conservées et
pénétrées par le christianisme.
À travers la renaissance carolingienne, portée par Alcuin, la réforme clunisienne, la réforme
grégorienne, puis avec la création des ordres mendiants et l'essor des Universités, au XIIIe siècle, les
renouveaux culturels et spirituels émanent des gens de religion.
L'art roman qui se diffuse avec Cluny et l'art gothique, qui naît à Saint-Denis avant de gagner
l'Europe entière sont des arts religieux. Il faut en fait attendre la fin du Moyen Âge (XIVe
XVe siècle) pour qu'une culture profane se développe à nouveau en France, dans l'entourage royal
des légistes et en raison des démêlés du roi avec la papauté.
Enfin, en toute logique dans ce contexte, les textes à partir desquels se forme l'idéologie en
particulier de la société et du pouvoir au Moyen Âge sont les sources chrétiennes : l'Ancien
Testament donne son cadre à la royauté médiévale (Charlemagne est comparé au roi David), les
œuvres des Pères de l'Église (notamment, saint Jérôme et, surtout, saint Augustin avec La cité de
Dieu) encadrent les rapports sociaux et enfin, le Nouveau Testament, dont les Évangiles fournissent
à la fois l'exemple de vie apostolique qui anime les ordres mendiants et le terreau de l'humanisme
à travers l'Incarnation, se trouve à l'origine du renouveau idéologique qui marque la fin de la
période. Aussi, dans une large mesure, la religion chrétienne inspire et modèle la société
médiévale en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi,
intermédiaire avec le Christ qui règne sur la hiérarchie céleste) et la première de ses institutions :
l'Église, qui supplée à la disparition de l'État.
1.7. Royauté médiévale en Occident
L'Occident médiéval est gouverné par des souverains, mais qui n'ont pas tous les pouvoirs. La
royauté est contractuelle et non absolue. La monarchie est le régime politique le plus répandu en
Europe, même si certaines républiques apparaissent (République de Venise). Le roi doit tenir
compte d'autres acteurs politiques tels que les princes, les seigneurs et l'Église. Au Moyen Âge
classique, mais plus sûrement à la fin du Moyen Âge, les rois d'Europe occidentale (Angleterre,
France, Espagne) tentent d'unifier leurs Etats en s'appuyant sur la féodalité et la légitimité définie
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