UNIVERSITE DE LA REUNION FACULTE DES SCIENCES DE L’HOMME ET DE L’ENVIRONNEMENT DEPARTEMENT DE DIDACTIQUE DU FRANÇAIS LANGUE ETRANGERE ET SECONDE Projet interculturel à l’école primaire de Mayotte et apprentissage de l’argumentation orale ANNEXES Sous la direction de Mme FIOUX Paule Maître de Conférences HDR Mémoire de Master Recherche En didactique du français langue étrangère ou seconde Présenté par Emmanuelle TRENDEL 2007/2008 1 ANNEXE 1 La répartition linguistique de l’île1. 1 INSEE, 1997. 2 ANNEXE 2 Affiche de l’Ecomusée 3 ANNEXE 3 Plan du sentier ethnobotanique 4 ANNEXE 4 Listing des principales plantes médicinales 5 NATURALISTES DE MAYOTTE SENTIER ETHNOBOTANIQUE DE JIMAWENI Plantes Médicinales Numéro Nom scientifique PM1 Famille Nom shimaore (shm) Nom shibushi (shb) Nom français (fra) ICACINACEAE Barabahi malandi (shb) Usages Hypertension. Ecorce + feuilles : bain, fumigation Grisollea myrianthea PM2 Dodonea viscosa SAPINDACEAE Dinga dinga (shb) Shioja (shm) PM3 Senna alata CAESALPINACEAE PM4 Ocimum sp LABIACEAE PM5 Ocimum sp LABIACEAE Galiume (shm) Hassa drume (shm) Andra bailahi (shb) Hanga matsaha (shm) Hanga malandi (shb) Rule masilifi (shm) Rule vavi (shb) PM6 Ocimum sp LABIACEAE Rule manga (shm) PM7 Ocimum sp LABIACEAE Hanga sadzani (shm) Karanzani (shb) PM8 Cardiospermum halicacabum SAPINDACEAE Kanoussa (shm) Moutsohokatsou (shb) PM9 Kalanchoë pinnata CRASSULACEAE Miawani (shm) PM10 Aphloia theiformis FLACOURTIACEAE M’fandrabo (shm) Kirandriaviani (shb) En infusion contre la toux (kohala),les maux de tête (shitsvwa isunihodza) Mélangé avec menthe, Paraovi (PM48): fortifiant. Floraison juillet -août. Le jus des feuilles pilées est efficace dans les dermatoses, les plaques roses sur la peau. Appliquer dans l’obscurité . Floraison en juin. En tisane, efficace dans le traitement des douleurs abdominales. En cuisine, parfume les plats en sauce Thé à boire après l’accouchement pour nettoyer le ventre, calmer les contractions. Contre le rhume, le nez qui coule : on écrase les feuilles et on utilise en cataplasme sur la tête. Contre les diarrhées enfant : on fait du thé avec les feuilles et on compte les plantes ;2 pour les petits et 7 pour les grands enfants. Contre les aphtes : on frotte les feuilles sur les plaies. Thé mimba (ventre) Permet de précipiter l’accouchement. Traitement des douleurs abdominales avec Paraovi (PM48) et Rule (PM 5-6). En tisane contre les coliques abdominales chez l’homme et la femme. Petites feuilles utilisées dans les tampa :bouquets cheveux et corsage. Efficace contre les deuils, les chagrins d’amour. Rituel : feuilles bouillies dans l’eau avec pierre noire ; récupère les feuilles et la personne triste est tapée par surprise dans le dos pour faire sortir le chagrin. Fièvre : baigner avec l’eau dans laquelle on a frotté les feuilles. Jus de la feuille contre les maux d’oreille (kio li sunihodza). Feuilles pilées avec coco + safran :cataplasme entorse (ubiviruha) Floraison en saison sèche. Les feuilles sont utilisées en infusion pour soigner le mal de ventre (mimba ya uendra), l’hypertension, les hémorroïdes. Thé local avec les feuilles. 6 PM11 OCHNACEAE Mrinsi (shm) SOLANACEAE M’ruguja (shm) Plante grigri. Ochna ciliata PM12 Solanum torvum PM13 Non déterminé PM14 Leea guineensis LEEACEAE Sadakidaki (shb) Les commerçants conservent un morceau de racine dans leur poche pour attirer les clients. Racines, tiges râpées pour soigner les fractures (uvundziha). Floraison en février. PM15 Polyscias mayottensis ARALIACEAE Saripapaye (shm) PM16 Phyllartron comorense BIGNONIACEAE PM18 Non déterminé Chivonze shm) Tahila (shb) Tufuli bahari (shb) Racines ou bois utilisés en poudre contre les fractures (uvundziha). Bois utilisé pour la fabrication des jouets. Feuilles en tisane contre la toux (kohola), les maux d’estomac. PM19 Zingiber zerumbet ZINGIBERACEAE Singuiziu yagini (shm) Singuiziu masera (shm) Sakayevirulambu (shb) Rhizome écrasé avec sel (shingo) : en cataplasme pour les maux de tête (shitsva isunihodza). Fracture uvundziha : bandage avec rhizome écrasé. Disparaît en saison sèche. PM20 Dracena reflexa LILIACEAE Hasini (shbb) PM21 Lawsonia inermis LYTHRACEAE Hinna (shm) Plante grigri pour éloigner les djinns chez une personne ou un lieu par aspersion eau + feuilles Hasini. Teinture des ongles, dessin dans les mains. Bain pour bébé avec feuilles mélangées bouyou (fruit du baobab), safran : rite, coutume religieuse. Floraison en juin. Rohaka (shb) Vahecoupcou (shb) Maux de dents (dzinyo li sunihodza) : gargarismes, thé avec feuilles et fruits. Tisane dans le cas de stérilité. Plante utilisée contre les djinns. Bois utilisé contre la folie. AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées. Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU SENTIER. © Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201. 7 PM22 Woodfortia fructicosa LYTHRACEAE M’lazi (shm) Lambouhanza (shb) PM23 Ficus sycomorus MORACEAE PM24 Allophyllus cobbe SAPINDACEAE PM25 Jatropha curcas EUPHORBIACEAE M’humabe (shm) Adabou (shb) Gniatiaru (shm) Telouravigne ‘shb) M’rimagi Msumu (shm) Valavelumu (shb) PM27 Rinorea spinosa VIOLACEAE M’shari (shm) PM28 Vangueria madagascariensis RUBIACEAE PM29 Crotalaria retusa FABACEAE M’sihui (shm) Mouanzioua (shb) Tsakuhu (shm) Feuilles et racines sont utilisées en tisane contre l’impuissance, la constipation, la chaude pisse. Floraison août-octobre. Latex sur les boutons soigne les réactions cutanées Tsungu. Ecorce bouillie contre l’indigestion. Latex hémostatique. Feuilles fraîches écrasées avec du lait de coco : traitement externe des abcès. PM26 PM30 MELASTOMACACEAE M’fobo ‘shm) Voatotoukou (shb) Clidemia hirta PM31 Mimosa pudica MIMOSACEAE Balabalamatso (shm) M’zungutsuo (shb) PM32 Sanseveria canaliculata AGAVACEAE PM33 Ipomea obscura CONVOLVULACEAE Mkokobwa (shm) Vitposha (shb) M’hoveni ( shb) Plante grigri: feuilles et racines en infusion et inhalation pour retirer les pouvoirs d’un grigri. Feuilles en emplâtre sur la tête favorise la fermeture des fontanelles. Mange les fruits. Les graines sont un poison pour les poules. Les feuilles sont antispasmodiques et contre les diarrhées Mimba huroi. Plante annuelle, floraison juillet-août. Racines + feuilles en tisane pour calmer les règles douloureuses, contre les maux d’estomac. Traitement des allergies Miko : piler avec de l’eau et passer sur les zones atteintes en massant un peu. Floraison saison sèche. Feuilles charnues chauffées dans la braise : on récupère le jus contre les maux d’oreille kio li sunihodza. Ecrase les feuilles, récupère le jus et la femme enceinte boit à partir du 8ième mois de grossesse pour faciliter la naissance. Contre la toux : on écrase les feuilles et n boit le jus. Contre les pellicules : d’abord lait de coco puis M’hoveni, on masse plusieurs fois . Dans le tressage des cheveux. AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées. Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU SENTIER. © Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201. 8 PM34 Sanseveria metallica AGAVACEAE Kitany panda (shm) PM35 Psidium guayava MYRTACEAE M’pwera (shm) Goyave (fr) PM36 Non déterminé PM37 Desmodium PM38 Non déterminé PM39 Indigofera tinctoria PM40 Non déterminé PM41 Non déterminé ASTERACEAE PM42 Senna obtusifolia CAESALPINACEAE M’gali (shm) Anrabay (shb) PM43 Elephantus mollis ASTERACEAE Mukambui (shm) Lelanaumbi (shb) PM44 Lantana camara VERBENACEAE M’bwasera (shm) M’rimba SHM° Corbeille d’or (fr) Shirango miba (shb) PAPILLONACEAE Tsilavourivoutou (shb) Audibe (shb) PAPILLONACEAE M’kamba ugnon ‘shm) Hengetri (shb) Kumtsanzi (shm) Antkamena (shb= M’doudou (shm) Tyalamba (shb) Le jus de la tige lentement chauffée dans la cendre chaude est instillé dans l’oreille contre la surdité. Floraison septembre. On mâche les jeunes feuilles fraîches en cas de coliques. Décoction de feuilles contre les diarrhées Mimba huroi. Frotte les feuilles sur les douleurs Plante grigri, racine mélangée avec d’autres plantes : on se frotte les dents et on garde des petits bouts dans la bouche en cas de problème avec la police, la justice. Traitement des Auditsiku (quand on a un djinn, on tousse on a mal à la tête, le ventre gonflé, les lèvres blanches et sèches). Tisane en association avec d’autres plantes ‘Sandauri et Muhonomale. Traitement des hémorroïdes internes Muamasi ya moni en tisane matin et soir avec Karanzani et Mshipapu. Traitement des abcès pour les faire mûrir avec sel + pétrole. Traitement de la stérilité en association avec Famulakantsi. En tisane avec Kabossi ya trovi (fleurs stériles de bananiers) et Mfalala : traitement du diabète et de l’hypertension artérielle. En cuisine : jeunes pousses felikis. En bain pour les enfants nerveux qui ne dorment pas . En cuisine : felikis. En cas de douleurs abdominales avec diarrhées aqueuses : on écrase les feuilles avec de l’eau et on boit. On presse la feuille dans de l’eau et on boit pour faire partir les hernies (Mchipa) Faire macérer 7 feuilles avec eau et sel shingo puis presser les feuilles dans l’eau et boire : calme le mal de ventre Mimba Décoction feuilles, tiges, fleurs contre la fièvre, la toux, la grippe.. AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées. Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU SENTIER. © Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201. 9 PM45 SOLANACEAE Angatsindra buaniungo (shb) Solanum nigrum PM46 Euphorbia hirta EUPHORBIACEAE Dziadiki (shb) PM47 Aerva lanata AMARANTHACEAE Shivahara PM48 Plectrantus ambonicus LABIACEAE Paraovi PM49 Non déterminé PM50 Tacca leontopataloides TACCACEAE Trindri(shm) Papaye songe PM51 Tragia furialis EUPHORBIACEAE Shileni (shm) Ampissi (shb) PM52 Senna singuenea CAESALPNINACEAE M’rimbuzi (shm) PM53 Merremia peltata CONVOLVULACEAE Vahibe (shm) PM54 Moringa oleifera MORINGACEAE M’vongue (shm) PM55 Non déterminé M’dangusi (shm) Uvigi m’trumama (shm) En association avec fleurs femelles de Papayer + feuilles Dziadiki + lait de coco : piler tout ensemble et faire trois fois massages cou, trois fois massages sous bras et trois fois massages poitrine pendant quatre jours pour favoriser la lactation. Cuisine: felikis. Plante utilisée contre la chaude pisse. En association avec Angatsindra pour la lactation. En tisane contre les Muamusi installés ; traitement de la stérilité. Traitement de l’énurésie nocturne avec d’autres plantes Mdangusi, Marundra, Mutsu : l’enfant boit de l’eau de riz puis cette tisane, matin et soir pendant 7 jours. Thé à boire pendant trois jours pour nettoyer le ventre pour l’enfant qui va arriver. Contre la grippe, on mâche les feuilles. Contre la toux : thé avec les feuilles ; fortifiant avec menthe et Dinga dinga. Thé avec les feuilles dans le traitement des Muamusi, des intestins qui bougent. En cas d’énurésie chez l’enfant de 6 à 7 ans : laver avec. Fabrication de farine avec le tubercule : confiserie. Mélangé avec de l’eau + petit citron N’drimumonye : traite les diarrhées. Disparaît en saison sèche . Traitement abortif en association avec d’autres plantes. Traitement des lombalgies : on frotte à même la peau. Idem pour les maux de tête. Staphylococcie: feuilles appliquées sur la peau. Traitement des hernies Mshipa : on écrase les feuilles et on boit. Après l’accouchement Udasasi chauffer et boire en tisane et baigner avec ce qui reste pendant 40 jours après la naissance. En cas de Mshipa, on écrase les feuilles dans l’eau et on boit. Après l’accouchement : sel+ eau + feuilles, chauffer et manger avec du riz. En cuisine : Felikis. Médicament des Muamusi des femmes. Favorise l’accouchement qui tarde. 10 Article sur les plantes médicinales à Mayotte MAYOTTE Les Plantes Médicinales au quotidien Article écrit par Valérie Guiot paru dans « Naturalistes, Historiens et Géographes de Mayotte » n°6 de juillet 2002. INTRODUCTION Mayotte, au cœur des traditions rayonne avec sa culture qui valorise le monde rural. Si l’usage alimentaire est primordial, la plante comme médicament « dalao » a aussi son importance. Bien sûr, l’influence de la médecine occidentale entraîne parfois un renversement des traditions, cependant, sur l’île de Mayotte, subsiste une utilisation en parallèle et beaucoup d’initiés ou « fundis »connaissent bien les plantes locales et leurs vertus. LE SENTIER ETHNOBOTANIQUE DE JIMAWENI A Jimaweni, au sein d’une nature généreuse et prospère, les Naturalistes de Mayotte ont réalisé l’aménagement d’un sentier ethnobotanique dont une des zones reconstitue la flore médicinale de Mayotte et met en valeur ses ressources. Le sujet présenté ici porte son attention sur cette flore et sur les liens que l’homme entretient avec elle. L’objectif est de reconstituer une réserve naturelle qui permet d’identifier et de favoriser l’étude de ces espèces végétales. La signalisation et l’identification des plantes que l’on trouve sur le sentier s’est faite par l’intermédiaire des « fundis » (homme ou femme) : rencontre en forêt, cueillette des végétaux et transplantation sur le site sans souci de modification. Le but est d’établir un dialogue avec eux (pas toujours facile avec la barrière de la langue donc nécessité d’un interprète) afin de recueillir le maximum de témoignages sur les éléments curatifs de ces plantes. Ensuite, tout un système de classification et d’ordre est mis en route avec un travail de recherche sur la dénomination : dans un premier temps c’est les noms locaux qui sont retenus shimahorais et shibushi puis selon la règle internationale la classification se fait en latin (intervention et aide de la DAF). L’ensemble des plantes médicinales que l’on retrouve sur le sentier de Jimaweni témoignent de leurs effets et de leurs vertus thérapeutiques sur l’homme et sont basés sur l’observation et l’expérience. LE SAVOIR POPULAIRE DES SIMPLES A MAYOTTE A Mayotte, la nature met à disposition différentes plantes sauvages que l’on va chercher en forêt ou cultivées localement dans les jardins ; certaines permettent de traiter des affections le plus souvent banales ( rhumes, maux de tête, de ventre etc…) : ce sont les plantes « dalao ». D’autres mettent en valeur l’influence de l’Afrique ,invoquant tout un monde magique dans lequel les esprits influent sur la maladie « possession par un djinn » : ce sont les plantes grigri. C’est le « fundi » lui même qui va récolter les plantes nécessaires en fonction de la maladie : la cueillette se fait suivant des périodes (lune) et jours particuliers. Pour chaque maux, il connaît les parties des végétaux à utiliser : écorce, bois, racines, feuilles, qu’il va râper, couper en morceaux, délayer dans un liquide ou cuire dans la braise avant d’administrer en thé, bain, vapeur, fumigation, cataplasme , huile pour massage. Il connaît bien aussi les associations de végétaux et les dosages . Les végétaux ne sont pas toujours consommés de suite et peuvent être séchés et conservés. Bien sûr , ces différents types de méthodes et de préparations ne sont pas uniques à Mayotte mais traditionnellement utilisés dans le monde entier. A Mayotte chez les « fundis », il n’y a pas la connaissance de la composition des plantes et des principaux éléments actifs contenus. Il n’y a pas non plus de recherches scientifiques dans ce domaine (à vérifier). L’héritage de cette tradition se transmet oralement et pour être « fundi » le savoir est acquis auprès d’un autre « fundi » en échange d’offrandes, d’argent ou de services. L’utilisation des plantes médicinales s’appuie donc encore une fois sur l’observation et l’expérience. CONCLUSION C’est essentiellement par un travail de prospection et un recueil d’informations que l’on a pu constituer sur le sentier de Jimaweni une base de données sur la flore médicinale de l’île. Il y a aussi une envie de préserver cette flore sauvage car comme partout dans le monde certaines espèces végétales sont en régression ou menacées de disparition suite à de nombreuses récoltes sans souci de replantation. Notre démarche permet donc de connaître, comprendre la nature à Mayotte et de respecter son utilisation qui reste très populaire. 11 ANNEXE 5 Exemples de pages web de « l’herbier virtuel ». 12 13 ANNEXE 6 Livret d’accompagnement de l’herbier virtuel 14 ANNEXE 7 La classification des plantes et leur nom latin. 1. Généralités Les classifications des plantes peuvent se baser sur des critères très différents selon l’approche envisagée : • par leurs caractéristiques écologiques et agronomiques : besoins en eau, en lumière température, durée de vie… • par leur valeur d’utilisation : les relations fonctionnelles entre les sociétés humaines et les plantes ou étude, recherche sur les différents végétaux qui jouent un rôle dans la vie des sociétés humaines. • par leurs caractères botaniques : morphologiques souvent liés à la reproduction (fleurs, fruits) mais aussi au port, au système racinaire… 2. Informations sur l’étiquetage du sentier ethnobotanique de Jimawéni Ce sont les caractères botaniques qui sont retenus dans cette classification. Le nom de chaque plante étiquetée correspond à un binôme latin composé du nom de Genre (avec une majuscule) suivi d’un adjectif pour désigner l’espèce (sans majuscule). L’unité de base est l’espèce : appartiennent à la même espèce les individus morphologiquement, physiologiquement et chromosomiquement semblables. (en théorie, la définition est beaucoup plus compliquée) Espèces : environ 350 000 espèces végétales vivant sur le globe. Ces espèces sont des unités que l’on distingue d’après des critères de ressemblance. Chaque espèce a une aire géographique naturelle et définie. Tous les individus d’une même espèce sont susceptibles de se croiser. Les espèces les plus proches les unes des autres seront réunies dans un genre. Le genre regroupe des espèces qui ont en commun un grand nombre de caractères, qui se ressemblent de façon évidente. Le concept du genre est souvent immédiatement perceptible à l’observation, mais il est subjectif est lié aux conception du botaniste qui a révisé le groupe. . La famille réunit les genres proches les uns des autres. L’analyse florale (la fleur est disséquée et observée) aboutit au nom de la famille à laquelle appartient la fleur examinée. Le nom dérive de celui du genre qui lui sert généralement de type à l’exception de quelques familles qui ont des noms alternatif (Umbellifères=Apiaceae, Compositae=Asteraceae). Une famille fait exception : Cactaceae, est basée sur le genre Cactus qui n’existe pas ! Elle se termine toujours en acae. 3. Intérêt de cet étiquetage Une même plante reçoit selon les langues, les cultures et les traditions des noms différents : l’utilisation des noms communs rendrait donc impossible la pratique des échanges internationaux d’où l’emploi d’une langue unique : le latin. Nous sommes ainsi certains de parler de la même plante. Les barrières linguistiques disparaissent. L’utilisation des noms scientifiques permet de : • communiquer des informations partout dans le monde • échanger des plantes et graines • parfaire les connaissances L’enjeu essentiel est donc d ‘établir des systèmes d’identification pratique des végétaux de la planète. Les premiers noms de plantes encore pris en compte datent de 1753. Mais le premier Code international de Nomenclature botanique fut publié en 1867. Depuis, une prise en compte de l’évolution des connaissances permet de mettre à jour régulièrement (environ tous les 6 ans) le Code de Nomenclature. 21 ANNEXE 8 Questionnaire du public-élève Questionnaire pour mieux te connaître Qui es-tu ? Nom :………………………………………… Quel âge as-tu ? o Moins de 9 ans o 9 ans o 10 ans o 11 ans Prénom :……………………………………… Es-tu allé(e) à l’école maternelle ? o Oui As-tu déjà redoublé ? o Oui. Quelle(s) classe(s) : ………………… o Quelles sont les langues que tu parles : o Français ; o Shimaoré ; o o o 12 ans 13 ans Plus de 13 ans o Non Non o o Shibushi ; Autres :……………… Ta famille : Combien as-tu de frères ?.................................. Combien as-tu de sœurs ?................................. Tu vis avec : o o o Ton père et ta mère ; Ta mère ; Ton père ; o Un autre membre de ta famille (tante/oncle, grands-parents, cousine/cousin, sœur/frère…) : ……… Combien de personnes vivent avec toi ? ………………………………………………………………… Quelles sont les langues que tu parles à la maison : o Français ; o Shibushi ; o Shimaoré ; o Autres :…………………… Ta maison : Où habites-tu ? ……………………………………………………………………………………………… Comment viens-tu à l’école ? o A pied ; o A vélo ; o En taxi ; o Autre :………………….. o En voiture ; Combien y a-t-il de pièces dans ta maison ? ……………………………………………………………… As-tu l’eau courante ? o Oui ; o Non. As-tu l’électricité ? o Oui ; o Non. As-tu la télévision ? o Oui ; o Non. As-tu une table pour travailler ? o Oui ; o Non. 22 Tes habitudes : A quelle heure te lèves-tu ? o Avant 5 heures ; o Vers 5 heures ; Participes-tu aux tâches familiales ? o Oui. Lesquelles ? o La vaisselle ; o La cuisine ; o La lessive ; o Le ménage ; o o o o La culture des champs ; Garde des petits frères et petites sœurs ; Autres : ………………………... o o arabe ; Autres : ………………………... o o A la BCD ; Autre : ………………. Non. Empruntes-tu des livres ? o Oui. Où ? o A la bibliothèque ; o Au CDI ; o Vers 6 heures ; Après 6 heures. Non. As-tu des livres/revues/magasines chez toi ? o Oui. En quelles langues sont-ils ? o français ; o shimaoré ; o shibushi ; o o o Non. Toi et le français : Avec qui parles-tu français ? : o Les M’zumgus ; o Ta famille ; o Ton maître ; o Tes camarades ; o Les commerçants ; o Autres : ……………….. Pour toi, parler français c’est : o Très facile ; o Facile ; o Moyennement difficile ; o Difficile ; o Très difficile Pour toi, parler français, c’est : o Utile. Pourquoi ? o Pour réussir à l’école ; o Pour ta vie future ; o Autres : …………… o Inutile. Pourquoi ? o Tu n’en as pas besoin ; o Tu n’aimes pas cette langue ; o Autres : …………… Merci beaucoup pour ta participation à ce questionnaire. 23 ANNEXE 9 Questionnaire du public-maître Age :……….Ancienneté :………………….Niveau d’étude :……………….Sexe :…………………….. Rqs : Quand plusieurs réponses sont possibles, numérotez de 1 à … en fonction de l’importance. Pratiques langagières et contact avec le français - 1- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec les membres de votre famille ? (numérotez de 1 à 4) français ; - shibushi ; shimaoré ; - autres………………………….. - 2- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos voisins ? (numérotez de 1 à 4) français ; - shibushi ; shimaoré ; - autres………………………….. - 3- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos élèves ? (numérotez de 1 à 4) français ; - shibushi ; shimaoré ; - autres………………………….. - 4- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos collègues ? (numérotez de 1 à 4) français ; - shibushi ; shimaoré ; - autres………………………….. - 5- Avec qui d’autre parlez-vous le français ? (inscrivez une croix à chaque ligne vous concernant) commerçants ; - m’zumgus ; personnels administratifs ; - autres…...…….. personnels de banques ; 6- Avez-vous d’autres contacts avec le français par le biais de : (inscrivez une croix par ligne) souvent parfois rarement jamais la télévision la radio la presse locale la presse nationale livres autres que d’école autres:………………………………. Rapport au français - 7- Vous associez le français à la langue de : (numérotez de 1 à 9) la culture ; la civilisation ; la modernité ; l’école ; la mode ; - 8- Pour vous le français est une langue : (1 seule réponse est possible) première ; seconde ; étrangère. la colonisation ; la communication ; l’avenir ; autres…………………………… 9- Donnez trois raisons qui vous incitent à parler français : ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………. ………………………………………………………………………………………………………………. 24 10- Donnez trois raisons qui vous empêchent à parler français : ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………. ………………………………………………………………………………………………………………. - 11- Pouvez-vous dire que vous vous sentez : (1 seule réponse est possible) très à l’aise en français ; - moyennement à l’aise en français ; à l’aise en français ; - peu à l’aise en français. - 12- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’oral en français ? (numérotez de 1 à 4) manque de vocabulaire ; - difficultés d’ordre phonétique ; syntaxe pas toujours bien maîtrisée ; - autres…………………………. - 13- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’écrit en français ? (numérotez de 1 à 4) manque de vocabulaire ; - difficultés d’ordre orthographique ; syntaxe pas toujours bien maîtrisée ; - autres…………………………. - 14- Pour être un bon maître d’école à Mayotte, qu’est-ce qui vous paraît le plus important : (numérotez de 1 à 5) bien préparer son travail ; - bien connaître les notions à enseigner ; bien gérer le groupe classe ; - bien analyser sa pratique de classe. bien maîtriser le français ; 25 ANNEXE 10 Résultats des réponses aux questionnaires des élèves et les questionnaires Résultats L’ensemble du public-élève de cette expérimentation est inscrit depuis le début de l’année scolaire dans chacune de leur classe de cycle III niveau 3. Nous présenterons les deux groupes élèves : o «la classe témoin » notée par la suite CT que nous avons filmée à deux reprises, lors du D1 et lors du D3, o «la classe pilote »notée par la suite CP avec qui nous avons travaillé durant 2mois à la mise en place de mon expérimentation. Nous consignerons ces données sous forme de tableau les classant en trois grands types : Les données « état civil » • leur identité ; • leur âge ; • leur sexe ; Les données sur leur vie familiale • leur composition familiale (fratrie, personnes référentes adultes) ; • leur lieu d’habitation ; • leurs habitudes de vie (heure de levé, tâches réalisées au foyer ; Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées • leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) ; • la ou les langues maternelles ; • les langues parlées ; • leur fréquentation de l’écrit ; • leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ; • leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas). Ainsi, nous pourrons comparer ces données pour caractériser au mieux le profil de ces deux groupes et nous assurer de la validité de notre comparaison. 1. La classe témoin Cette classe est constituée de 26 élèves, dont 10 filles et 16 garçons qui ont entre 10 et 14 ans habitants tous Sada et étant scolarisés tous depuis le début de l’année dans cette classe. Voilà leurs prénoms classés par ordre alphabétique. CT : prénoms sexe Age Abou-Houraïra M 11 Ankidi M 12 Asna F 11 Charlidine M 12 Djazwati F 11 Faissoil M 14 Faïzani M 12 Halima F 11 Ibrahim M 12 Kader M 13 Kamal M 11 Mihssoine M 11 Mohamed M 12 Moumaya F 12 Nasra F 11 Nawaldine M 11 Nourdine M 10 Sabikia F 12 Saïd M 10 L1 M M M M M F/M/G M M/F M M M M M M M M M M M 26 Salimat A. Salima 2 Sandati Soïhir Teharddine Younoussa F F F M M F 11 10 14 12 10 10 M M M M M M 1.1 Etat civil Sexe F 10 élèves 40% Age 10 ans F 1 G 4 G 15 élèves 60% 11 ans F 5 G 4 Age 10 ans 5 élèves 20% 12 ans F 3 11 ans 9 élèves 36% G 5 13 ans F 0 12 ans 8 élèves 32% G 1 13 ans 1 élève 4% 14 ans F 1 14 ans 2 élèves 8% Age moyen 11,4 G 1 1.2 La vie familiale Proximité du lieu d’habitation/école Lieu d’habitation Sada : 25 élèves 1OO% Composition de la famille La fratrie : nombre total de frères et sœurs 2 : 2 élèves 3 : 7 élèves 4 : 5 élèves 5 : 1 élève 6 : 3 élèves 7 : 1 élève 8 : 3 élèves 9 : 2 élèves 10 et plus : 2 élèves Commodité et confort Nombre de pièces/ Eau courante nombre de personnes habitant au foyer = N < 1 : 13 oui non =1:3 25 0 >1:4 NR : 5 Les habitudes de vie Heure de levé Avant 5 heures : 4 Vers 5 heures : 15 Vers 6 heures : 6 Apres 6 heures : Moyen de transport maison-école A pied : 14 élèves 56% A pied/en taxi : 1 élève 4% En voiture : 3 élèves 12% A pied/en voiture : 6 élèves En taxi : 1 élève 4% 24% Personnes adultes référentes Nombre de personnes habitant au foyer Père et mère : 16 élèves Mère : 2 élèves Père : 0 Membre de la famille : 5 élèves Mère + autre membre de la famille : 1 élève Père + autre membre de la famille : 0 Parents +autre membre de la famille : 1 élève 2 : 1 élève 3 : 5 élèves 4: 5 : 3 élèves 6 : 7 élèves 7: 8 : 1 élève 9 : 1 élève 10 et plus : 2 élèves Pas de réponse : 4 élèves Electricité TV bureau oui non oui non oui Non 24 1 23 2 20 5 Tâches réalisées La vaisselle : 11 La cuisine : 11 La lessive : 3 Le ménage : 14 La culture des champs : 5 Garde de la fratrie : 7 1.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées 27 Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) Fréquentation de l’école maternelle Redoublement Non : 5 Oui : 20 Non : 16 Oui : 9 GS : CP : CE1 : 2 CE2 : 3 CM1 : 3 CM2 : 1 Quelle classe ? Les langues parlées ; la ou les langues maternelles ; leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ; leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas). Les langues Langues parlées Avec qui ? Rapport à la langue parlées à la maison Shimaoré : 25 Shimaoré : 25 M’zumgus : 17 Facilité/difficulté Utilité/inutilité En quoi ? Famille : 2 Français : 6 Maître : 24 Très facile : 8 Utile : 23 Ecole : 17 Camarades : 17 Facile : 7 Français : 24 Moyenne difficile : Vie future : 11 Autres : Commerçants : 3 9 shigazidja 1 Difficile : 0 Autre : parler avec Très difficile : 0 certains membres de la famille 1 Autres : Inutile : 3 Inutile : shigazidja 1 N’aime pas : 2 Arabe :1 Autre : Préfère le shimaoré 1 Leur fréquentation de l’écrit Possession de livres Non : 5 Emprunt de livres Oui : 20 Français : 14 Shimaoré : 2 Shibushi : 0 Arabe :10 Non : 13 Oui : 12 Bibliothèque : 12 CDI : 0 BCD : 0 2. La classe pilote Cette classe est constituée de 27 élèves, dont 14 filles et 13 garçons qui ont entre 10 et 14 ans habitants tous Sada et étant scolarisés tous depuis le début de l’année dans cette classe. Ils ont comme langue maternelle le shimaoré pour 25 d’entre eux et le français pour d’eux d’entre eux. Voilà leurs prénoms classés par ordre alphabétique. CP : prénoms Sexe âge L1 Abdoul Chahida Chaouki Dardaï Daroussi El-Yasard Fahmy Fatima Habiba Jullia Kamaria Lidane Mariame M F M M M M M F F F F M F 11 12 12 12 11 11 14 10 12 11 12 11 12 M M M M M M M/F M/F M/F M M M M 28 Matina Mohumedine Moihéja Mouchamadi Naïla Nasra Nazra Nourdine Nouroulioïra Omar Rémy Saandathy Youssouf Zalia F M F M F F F M F M M F M F 10 10 14 12 11 10 12 10 10 12 11 11 11 13 M/F M M/F M M/F F M M M/F M F M/F M M 2.1 Etat civil Sexe F 14 élèves 52% Age 10 ans F 4 G 2 Age 10 ans 6 élèves 22,3% G 13 élèves 48% 11 ans F 3 12 ans F 5 G 6 11 ans 9 élèves 33,3% 13 ans F 1 G 4 12 ans 9 élèves 33,3% 13 ans 1 élève 3,7% 14 ans F 1 G 0 14 ans 2 élèves 7,4% Age moyen 11,4 G 1 2.2 La vie familiale Proximité du lieu d’habitation/école Lieu d’habitation Sada : 27 élèves 1OO% Moyen de transport maison-école A pied : 11 élèves 41% A pied/en voiture : 6 élèves En voiture : 10 élèves 37% 22% Composition de la famille La fratrie : nombre total de frères et sœurs 2 : 2 élèves 3 : 4 élèves 4 : 5 élèves 5 : 5 élève 6 : 5 élèves 7 : 2 élève 8 : 2 élèves 9 : 0 élèves 10 et plus : 2 élèves Commodité et confort Nombre de Eau courante pièces/ nombre de personnes habitant au foyer = N < 1 : 11 oui =1:3 26 >1:9 NR : 4 Personnes adultes référentes Nombre de personnes habitant au foyer Père et mère : 20 élèves Mère : 1 élève Père : 0 Membre de la famille : 4 élèves Mère + autre membre de la famille : 0 élève Père + autre membre de la famille : 1 élève Parents +autre membre de la famille : 0 élève NR : 1 2 : 0 élève 3 : 2 élèves 4 : 1 élève 5 : 4 élèves 6 : 3 élèves 7 : 5 élèves 8 : 8 élèves 9 : 1 élève 10 et plus : 0 élève Pas de réponse : 3 élèves Electricité TV bureau non oui non oui non oui non 1 27 0 27 O 25 1 NR : 1 29 Les habitudes de vie Heure de levé Avant 5 heures : 7 Vers 5 heures : 18 Vers 6 heures : 2 Apres 6 heures : Tâches réalisées La vaisselle : 11 La cuisine : 9 La lessive : 5 Le ménage : 9 La culture des champs : 8 Garde de la fratrie : 7 2.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) ; Fréquentation de l’école maternelle Redoublement Non : 1 Oui : 26 Non : 10 Oui : 17 Quelle classe ? GS : CP : 1 CE1 : 3 CE2 : 4 CM1 : 8 CM2 : 2 NR : 1 2 élèves ont redoublé 2 fois Les langues parlées ; la ou les langues maternelles ; leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ; leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas). Les langues Langues parlées Avec qui ? Rapport à la langue parlées à la maison M’zumgus : 24 Shimaoré : 26 Shimaoré : 25 Facilité/difficulté Utilité/inutilité En quoi ? Famille : 10 Français : 12 Maître : 24 Très facile : 17 Utile : 27 Ecole : 18 Camarades : 8 Facile : 10 Vie future : 17 Français : 16 Moyenne difficile : Commerçants : 1 0 Difficile : 0 Inutile : 4 Inutile : Très difficile : 0 N’aime pas : 4 Ils n’ont pas coché cette case mais ont eu envie de dire Leur fréquentation de l’écrit Possession de livres Non : 3 Emprunt de livres Oui : 24 Français : 19 Shimaoré : 3 Shibushi : 0 Arabe : 6 Non : 15 Oui : 12 Bibliothèque : 12 CDI : 0 BCD : 1 30 3. Résultats des deux classes 3.1 Etat civil Répartition selon l'âge 10 8 6 4 CT 2 CP 0 10 11 12 13 ans ans ans ans 14 ans La répartition selon l’âge de ces deux classes est comparable. 3.2 La vie familiale Proximité du lieu d’habitation/école Comment viens-tu à l'école? 16 14 12 10 8 6 4 2 0 14 11 10 CT 6 6 CP 3 1 à pied en voiture 0 en taxi à pied/en voiture Tous les enfants de ces deux classes habitent à Sada. Les élèves de la CP utilisent plus la voiture comme moyen de locomotion que les élèves de la CT. Composition de la famille Avec qui habites-tu? 20 20 16 15 10 5 5 2 0 110 4 10 001 0 CT parents mère père membre de la famille parent+ mère + père + CP o Parmi les élèves de la CP, 20 habitent avec leurs parents, 4 avec un membre de sa famille, 1 avec sa mère, 1 avec son père. o Parmi les élèves de la CT, 16 habitent avec leurs parents, 5 avec un membre de sa famille, 2 avec leur mère, 1 avec son père et 1élève vit avec sa mère et d’autres membres de sa famille. 31 Nombre de frères et soeurs 8 7 6 5 4 3 2 1 0 CT CP 2 3 4 5 6 7 8 9 10 et + Les familles des élèves de la CP ont plus d’enfants que les familles de la CT. o Les habitudes de vie A quelle heure te réveilles-tu? 18 20 15 15 CT 10 7 6 CP 4 5 2 0 0 0 avant 5h vers 5h vers 6h après 6h Les élèves de la CP se lèvent plus tôt que les élèves de la CT. o Quelles tâches fais-tu chez toi? 14 9 9 o o 8 77 CT rd e CP ga cu ltu re 5 ge iv e 5 m le ss is in e 3 cu va is 11 én a 1111 se lle 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Les élèves de la CT font plus le message et la cuisine que les élèves de la CP. Les élèves de la CP travaillent plus aux champs et font plus la lessive que les élèves de la CT. Est -ce pour cela qu’ils se lèvent plus tôt ? 32 3.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) fréquentation de l'école maternelle 26 30 20 20 CT CP 5 10 1 0 oui non redoublement 20 17 16 15 10 10 9 CT CP 5 0 oui non o Les élèves de la CP ont quasiment tous fréquenté l’école maternelle. Néanmoins, ils ont plus redoublés que les élèves de la CT qui ont moins fréquenté l’école maternelle. La ou les langues maternelles Langue(s) parlée(s) à la maison 25 23 20 17 15 CT CP 8 10 5 2 2 0 1 0 0 shimaoré o o shimaoré/français français autre Les élèves de la CP utilisent plus le français en dehors de l’école. Deux utilisent exclusivement le français comme langue de communication chez eux. Seulement deux élèves de la CT disent utilisé conjointement le français à la maison contre huit pour la CP. 33 Leurs rapports à la langue française : Parler français, c'est? 20 17 15 10 8 10 CT 9 7 CP 5 0 0 0 0 très facile facile m oyennem ent facile Parler français c'est utile pour? 20 17 18 Parler français c'est inutile et je... 17 15 11 CT 10 CP 5 1 0 0 l'école la vie future difficile 4 5 4 3 2 1 0 CT 2 1 0 n'aime pas cette langue autres CP préfère le shimaoré Certainement que cette différence d’utilisation de la langue française explique pourquoi les élèves de la CP trouvent plus facile de parler français que les élève de CT. De plus, ils s’y voient plus une langue utile pour leur vie future que les élèves de la CT. o o Leur fréquentation de l’écrit : Fréquentation de l'écrit 30 25 20 15 10 5 0 27 25 24 20 12 12 CT CP nbre total d'élèves o possession de livres emprunt de livres Les élèves de la CP possèdent plus de livres que les élèves de la CT, mais proportionnellement, ils en empruntent moins à la Bibliothèque que l’autre classe. Conclusion : La vie familiale : si les familles de la CP sont plus nombreuses que la CT, elles regroupent le plus souvent le couple et les enfants. Leurs conditions de vie semble meilleures (un seul enfant de la CP n’a pas de bureau contre 5 dans la CT). La scolarité : les élèves de la CT ont moins fréquenté l’école maternelle que leurs camarades de la CP mais ils ont moins redoublé. 34 Le rapport au français et son utilisation : le CP semble regrouper plus d’enfants bilingues avec une utilisation plus fréquente du français. Ils sont aussi plus nombreux à associer cette langue à leur vie future et trouvent très facile ou facile de la parler. Néanmoins, ils disent moins l’utiliser avec leurs camarades (9 contre 17 dans la CT) et moins avec les commerçants (1 contre 3 dans la CT). 35 QUESTIONNAIRES DE LA CLASSE PILOTE 36 QUESTIONNAIRES DE LA CLASSE TEMOIN 64 ANNEXE 11 Tableaux récapitulatifs des réponses au questionnaire des enseignants et les questionnaires Pratiques langagières et contact avec le français 1- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec les membres de votre famille ? Rang 1 Rang 2 Français 2 5 Shimaoré 6 1 Shibushi Autres 1 pas précisée 2- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos voisins ? Rang 1 Français 1 Shimaoré 7 Shibushi Autres 3- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos élèves ? Rang 1 Français 9 Shimaoré Shibushi Autres 4- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos collègues ? Rang 1 Français 3 Shimaoré 4 Shibushi Autres Rang 3 2 Rang 2 4 1 Rang 3 3 1 pas précisée Rang 2 4 1 pas précisée Rang 2 3 2 Rang 3 2 5- Avec qui d’autre parlez-vous le français ? Résultats commerçants 4 personnels administratifs 8 personnels de banques 3 m’zumgus 9 autres 2 6- Avez-vous d’autres contacts avec le français par le biais de : Souvent la télévision 9 la radio 5 la presse locale 4 la presse nationale 3 livres autres que d’école 5 parfois rarement 1 3 2 1 2 2 2 3 jamais 1 Rapport au français 7- Vous associez le français à la langue de : Rang 1 Rang 2 la culture 2 1 la civilisation 1 la modernité l’école 1 2 la mode la colonisation 1 la communication 2 2 l’avenir Rang 3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 1 1 1 1 1 Rang 8 1 1 1 3 1 Rang 7 1 1 1 1 1 1 2 2 90 8- Pour vous le français est une langue : Première Seconde 7 Etrangère 2 9- Donnez trois raisons qui vous incitent à parler français : 10- Donnez trois raisons qui vous empêchent à parler français : Réponses qu. n°9 Thèmes invoqués Cadre professionnel Relation communicationnelle avec un locuteur ne parlant que français Amélioration de la maîtrise du français Usage administratif Pour le plaisir Culture / étude Nbre de réponses (20) 5 5 3 1 1 5 Réponses qu. n°10 Thèmes invoqués Nbre de réponses (11) 5 2 Locuteurs qui ne le comprennent pas Mauvaise maîtrise du français, langue compliquée, difficile Rapport de honte Habitude 1 2 Survie de la langue locale 1 11- Pouvez-vous dire que vous vous sentez : Très à l’aise 2 à l’aise 5 moyennement à l’aise 2 peu à l’aise 12- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’oral en français ? manque de vocabulaire syntaxe pas toujours bien maîtrisée difficultés d’ordre phonétique Rang 1 4 2 1 Rang 2 1 2 Rang 3 2 13- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’écrit en français ? (numérotez de 1 à 4) manque de vocabulaire syntaxe pas toujours bien maîtrisée difficultés d’ordre orthographique Rang 1 3 1 4 Rang 2 2 1 Rang 3 1 1 14- Pour être un bon maître d’école à Mayotte, qu’est-ce qui vous paraît le plus important : bien préparer son travail bien gérer le groupe classe bien maîtriser le français bien connaître les notions à enseigner bien analyser sa pratique de classe Rang 1 4 Rang 2 1 3 3 1 1 Rang 3 Rang 4 Rang 5 1 3 3 1 2 1 2 3 3 1 2 3 2 2 91 Autres données : 1 non-réponse masculine Niveau 2nde Femmes Hommes Age Ancienneté Moins d’1 an Entre 5 et 10 ans Entre 10 et 14 ans + de 15 ans 3 Niveau BAC 1 1 Entre 25 et 29 ans F H 1 Niveau BAC+2 Niveau BAC+3 1 2 Entre 30 et 35 ans F H 1 1 1 + de 35 ans F H 1 3 92 ANNEXE 12 Questionnaire sur l’ylang-ylang et la vanille Entoure la (ou les) bonne(s) réponse(s). La plante et sa vie 1. L’allure de la plante : La vanille est : - un arbre ; - un arbuste ; - une liane. L’ylang-ylang est : - un arbre ; - un arbuste ; - une liane. 2. L’origine de la plante : La vanille est originaire : - de l’Asie ; - d’Europe ; - d’Amérique du Sud. L’ylang-ylang est originaire : - de l’Asie ; - d’Europe ; - d’Amérique du Sud. 3. Elles ont été introduites pour remplacer les cultures de : - manioc ; - de cannes à sucre ; - de bananes. 4. On dit qu’elles sont : - endémiques (plantes arrivées naturellement sur l’île et qui se sont modifiées pour s’adapter.) ; - indigènes (plantes arrivées naturellement sur l’île.) ; - exotiques (introduites par l’Homme.). 5. Leur multiplication : La multiplication de la vanille se fait par : - bouturage ; - semis ; - greffe. La multiplication de l’ylang-ylang se fait par : - bouturage ; - semis ; - greff La culture 6. La partie récoltée : Quelle partie de la vanille récolte-t-on ? - la fleur ; - la feuille ; - le fruit ; - la racine. 102 Quelle partie de l’ylang-ylang récolte-t-on ? - la fleur ; - la feuille ; - le fruit ; - la racine. 7. L’intervention de l’Homme : Dans la culture de la vanille, l’Homme intervient lors : - de la pollinisation de la fleur de vanille ; - de l’étêtage de l’arbre ; - de la pose de tuteur pour soutenir la plante ; - du rabattage des branches latérales vers le sol. Dans la culture de l’ylang-ylang, l’Homme intervient lors : - de la pollinisation de la fleur d’ylang-ylang ; - de l’étêtage de l’arbre ; - de la pose de tuteur pour soutenir la plante ; - du rabattage des branches latérales vers le sol. La récolte 8. On récolte la fleur d’ylang-ylang quand : - ses pétales s’ouvrent ; - elle est encore en bouton ; - ses pétales sont jaunes vif et qu’apparaît une tache rougeâtre à l’intérieur de la fleur. On récolte la gousse de vanille au bout de : - huit jours ; - huit semaines ; - huit mois. Préparation de la partie récoltée 9. La fleur d’ylang-ylang est-elle : - distillée ; - séchée ; - échaudée. La gousse de vanille est-elle : - distillée ; - séchée ; - échaudée. 10. L’appareil qui sert à distiller s’appelle : - l’alambic ; - la vase ; - la chaudière. 11. La distillation des fleurs d’ylang-ylang sert à : - faire bouillir les fleurs ; - récupérer des essences aromatiques ; - à parfumer12. L’échaudage de la vanille sert à : - stopper la vie végétative ; - développer l’odeur ; - donner la couleur noir. Réponds aux questions suivantes. 13. A quoi sert la vanille naturelle ?................................................................................................. ………………………………………………………………………………………………………………. 14. A quelle industrie est destinée l’huile essentielle d’ylang-ylang ?............................................. 103 ANNEXE 13 Herbier de Jimawéni 104 105 106 107