Projet interculturel à l`école primaire de Mayotte et apprentissage de

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UNIVERSITE DE LA REUNION
FACULTE DES SCIENCES DE L’HOMME ET DE L’ENVIRONNEMENT
DEPARTEMENT DE DIDACTIQUE DU FRANÇAIS
LANGUE ETRANGERE ET SECONDE
Projet interculturel à l’école primaire de Mayotte et
apprentissage de l’argumentation orale
ANNEXES
Sous la direction de Mme FIOUX Paule
Maître de Conférences HDR
Mémoire de Master Recherche
En didactique du français langue étrangère ou seconde
Présenté par Emmanuelle TRENDEL
2007/2008
1
ANNEXE 1
La répartition linguistique de l’île1.
1
INSEE, 1997.
2
ANNEXE 2
Affiche de l’Ecomusée
3
ANNEXE 3
Plan du sentier ethnobotanique
4
ANNEXE 4
Listing des principales plantes médicinales
5
NATURALISTES DE MAYOTTE
SENTIER ETHNOBOTANIQUE DE JIMAWENI
Plantes Médicinales
Numéro
Nom scientifique
PM1
Famille
Nom shimaore (shm)
Nom shibushi (shb)
Nom français (fra)
ICACINACEAE
Barabahi malandi (shb)
Usages
Hypertension. Ecorce + feuilles : bain, fumigation
Grisollea myrianthea
PM2
Dodonea viscosa
SAPINDACEAE
Dinga dinga (shb)
Shioja (shm)
PM3
Senna alata
CAESALPINACEAE
PM4
Ocimum sp
LABIACEAE
PM5
Ocimum sp
LABIACEAE
Galiume (shm)
Hassa drume (shm)
Andra bailahi (shb)
Hanga matsaha (shm)
Hanga malandi (shb)
Rule masilifi (shm)
Rule vavi (shb)
PM6
Ocimum sp
LABIACEAE
Rule manga (shm)
PM7
Ocimum sp
LABIACEAE
Hanga sadzani (shm)
Karanzani (shb)
PM8
Cardiospermum halicacabum
SAPINDACEAE
Kanoussa (shm)
Moutsohokatsou (shb)
PM9
Kalanchoë pinnata
CRASSULACEAE
Miawani (shm)
PM10
Aphloia theiformis
FLACOURTIACEAE
M’fandrabo (shm)
Kirandriaviani (shb)
En infusion contre la toux (kohala),les maux de tête (shitsvwa isunihodza)
Mélangé avec menthe, Paraovi (PM48): fortifiant.
Floraison juillet -août.
Le jus des feuilles pilées est efficace dans les dermatoses, les plaques roses
sur la peau. Appliquer dans l’obscurité .
Floraison en juin.
En tisane, efficace dans le traitement des douleurs abdominales. En cuisine,
parfume les plats en sauce
Thé à boire après l’accouchement pour nettoyer le ventre, calmer les
contractions.
Contre le rhume, le nez qui coule : on écrase les feuilles et on utilise en
cataplasme sur la tête.
Contre les diarrhées enfant : on fait du thé avec les feuilles et on compte les
plantes ;2 pour les petits et 7 pour les grands enfants.
Contre les aphtes : on frotte les feuilles sur les plaies.
Thé mimba (ventre)
Permet de précipiter l’accouchement. Traitement des douleurs abdominales
avec Paraovi (PM48) et Rule (PM 5-6). En tisane contre les coliques
abdominales chez l’homme et la femme.
Petites feuilles utilisées dans les tampa :bouquets cheveux et corsage.
Efficace contre les deuils, les chagrins d’amour. Rituel : feuilles bouillies
dans l’eau avec pierre noire ; récupère les feuilles et la personne triste est
tapée par surprise dans le dos pour faire sortir le chagrin.
Fièvre : baigner avec l’eau dans laquelle on a frotté les feuilles.
Jus de la feuille contre les maux d’oreille (kio li sunihodza).
Feuilles pilées avec coco + safran :cataplasme entorse (ubiviruha)
Floraison en saison sèche.
Les feuilles sont utilisées en infusion pour soigner le mal de ventre (mimba ya
uendra), l’hypertension, les hémorroïdes.
Thé local avec les feuilles.
6
PM11
OCHNACEAE
Mrinsi (shm)
SOLANACEAE
M’ruguja (shm)
Plante grigri.
Ochna ciliata
PM12
Solanum torvum
PM13
Non déterminé
PM14
Leea guineensis
LEEACEAE
Sadakidaki (shb)
Les commerçants conservent un morceau de racine dans leur poche pour
attirer les clients. Racines, tiges râpées pour soigner les fractures (uvundziha).
Floraison en février.
PM15
Polyscias mayottensis
ARALIACEAE
Saripapaye (shm)
PM16
Phyllartron comorense
BIGNONIACEAE
PM18
Non déterminé
Chivonze shm)
Tahila (shb)
Tufuli bahari (shb)
Racines ou bois utilisés en poudre contre les fractures (uvundziha).
Bois utilisé pour la fabrication des jouets.
Feuilles en tisane contre la toux (kohola), les maux d’estomac.
PM19
Zingiber zerumbet
ZINGIBERACEAE
Singuiziu yagini (shm)
Singuiziu masera (shm)
Sakayevirulambu (shb)
Rhizome écrasé avec sel (shingo) : en cataplasme pour les maux de tête
(shitsva isunihodza).
Fracture uvundziha : bandage avec rhizome écrasé.
Disparaît en saison sèche.
PM20
Dracena reflexa
LILIACEAE
Hasini (shbb)
PM21
Lawsonia inermis
LYTHRACEAE
Hinna (shm)
Plante grigri pour éloigner les djinns chez une personne ou un lieu par
aspersion eau + feuilles Hasini.
Teinture des ongles, dessin dans les mains. Bain pour bébé avec feuilles
mélangées bouyou (fruit du baobab), safran : rite, coutume religieuse.
Floraison en juin.
Rohaka (shb)
Vahecoupcou (shb)
Maux de dents (dzinyo li sunihodza) : gargarismes, thé avec feuilles et fruits.
Tisane dans le cas de stérilité.
Plante utilisée contre les djinns.
Bois utilisé contre la folie.
AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les
remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées.
Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU
SENTIER.
© Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201.
7
PM22
Woodfortia fructicosa
LYTHRACEAE
M’lazi (shm)
Lambouhanza (shb)
PM23
Ficus sycomorus
MORACEAE
PM24
Allophyllus cobbe
SAPINDACEAE
PM25
Jatropha curcas
EUPHORBIACEAE
M’humabe (shm)
Adabou (shb)
Gniatiaru (shm)
Telouravigne ‘shb)
M’rimagi Msumu (shm)
Valavelumu (shb)
PM27
Rinorea spinosa
VIOLACEAE
M’shari (shm)
PM28
Vangueria madagascariensis
RUBIACEAE
PM29
Crotalaria retusa
FABACEAE
M’sihui (shm)
Mouanzioua (shb)
Tsakuhu (shm)
Feuilles et racines sont utilisées en tisane contre l’impuissance, la
constipation, la chaude pisse.
Floraison août-octobre.
Latex sur les boutons soigne les réactions cutanées Tsungu.
Ecorce bouillie contre l’indigestion.
Latex hémostatique. Feuilles fraîches écrasées avec du lait de coco :
traitement externe des abcès.
PM26
PM30
MELASTOMACACEAE
M’fobo ‘shm)
Voatotoukou (shb)
Clidemia hirta
PM31
Mimosa pudica
MIMOSACEAE
Balabalamatso (shm)
M’zungutsuo (shb)
PM32
Sanseveria canaliculata
AGAVACEAE
PM33
Ipomea obscura
CONVOLVULACEAE
Mkokobwa (shm)
Vitposha (shb)
M’hoveni ( shb)
Plante grigri: feuilles et racines en infusion et inhalation pour retirer les
pouvoirs d’un grigri. Feuilles en emplâtre sur la tête favorise la fermeture des
fontanelles.
Mange les fruits.
Les graines sont un poison pour les poules. Les feuilles sont
antispasmodiques et contre les diarrhées Mimba huroi.
Plante annuelle, floraison juillet-août.
Racines + feuilles en tisane pour calmer les règles douloureuses, contre les
maux d’estomac.
Traitement des allergies Miko : piler avec de l’eau et passer sur les zones
atteintes en massant un peu.
Floraison saison sèche.
Feuilles charnues chauffées dans la braise : on récupère le jus contre les
maux d’oreille kio li sunihodza.
Ecrase les feuilles, récupère le jus et la femme enceinte boit à partir du 8ième
mois de grossesse pour faciliter la naissance.
Contre la toux : on écrase les feuilles et n boit le jus.
Contre les pellicules : d’abord lait de coco puis M’hoveni, on masse plusieurs
fois . Dans le tressage des cheveux.
AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les
remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées.
Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU
SENTIER.
© Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201.
8
PM34
Sanseveria metallica
AGAVACEAE
Kitany panda (shm)
PM35
Psidium guayava
MYRTACEAE
M’pwera (shm)
Goyave (fr)
PM36
Non déterminé
PM37
Desmodium
PM38
Non déterminé
PM39
Indigofera tinctoria
PM40
Non déterminé
PM41
Non déterminé
ASTERACEAE
PM42
Senna obtusifolia
CAESALPINACEAE
M’gali (shm)
Anrabay (shb)
PM43
Elephantus mollis
ASTERACEAE
Mukambui (shm)
Lelanaumbi (shb)
PM44
Lantana camara
VERBENACEAE
M’bwasera (shm)
M’rimba SHM°
Corbeille d’or (fr)
Shirango miba (shb)
PAPILLONACEAE
Tsilavourivoutou (shb)
Audibe (shb)
PAPILLONACEAE
M’kamba ugnon ‘shm)
Hengetri (shb)
Kumtsanzi (shm)
Antkamena (shb=
M’doudou (shm)
Tyalamba (shb)
Le jus de la tige lentement chauffée dans la cendre chaude est instillé dans l’oreille
contre la surdité.
Floraison septembre.
On mâche les jeunes feuilles fraîches en cas de coliques. Décoction de feuilles
contre les diarrhées Mimba huroi.
Frotte les feuilles sur les douleurs
Plante grigri, racine mélangée avec d’autres plantes : on se frotte les dents et on
garde des petits bouts dans la bouche en cas de problème avec la police, la justice.
Traitement des Auditsiku (quand on a un djinn, on tousse on a mal à la tête, le
ventre gonflé, les lèvres blanches et sèches). Tisane en association avec d’autres
plantes ‘Sandauri et Muhonomale.
Traitement des hémorroïdes internes Muamasi ya moni en tisane matin et soir avec
Karanzani et Mshipapu.
Traitement des abcès pour les faire mûrir avec sel + pétrole.
Traitement de la stérilité en association avec Famulakantsi.
En tisane avec Kabossi ya trovi (fleurs stériles de bananiers) et Mfalala : traitement
du diabète et de l’hypertension artérielle.
En cuisine : jeunes pousses felikis.
En bain pour les enfants nerveux qui ne dorment pas .
En cuisine : felikis.
En cas de douleurs abdominales avec diarrhées aqueuses : on écrase les feuilles
avec de l’eau et on boit.
On presse la feuille dans de l’eau et on boit pour faire partir les hernies (Mchipa)
Faire macérer 7 feuilles avec eau et sel shingo puis presser les feuilles dans l’eau et
boire : calme le mal de ventre Mimba
Décoction feuilles, tiges, fleurs contre la fièvre, la toux, la grippe..
AVIS IMPORTANT : les usages qui sont données ici ont été recueillis auprès des « fundis » mais n’ont pas été scientifiquement vérifiés. S’agissant de « médecine traditionnelle », les
remèdes sont grossièrement indiqués. Aucune quantité n’est précisée . Ne pratiquant pas la médecine, l’association ne saurait encourager une utilisation par des personnes non qualifiées.
Elle décline toute responsabilité pour l’usage qui pourrait être fait des plantes sans l’accord et la surveillance d’un médecin. IL EST INTERDIT DE CUEUILLIR LES PLANTES DU
SENTIER.
© Valérie GUIOT pour Association NATURALISTES DE MAYOTTE. Reproduction interdite. Mai 2201.
9
PM45
SOLANACEAE
Angatsindra buaniungo (shb)
Solanum nigrum
PM46
Euphorbia hirta
EUPHORBIACEAE
Dziadiki (shb)
PM47
Aerva lanata
AMARANTHACEAE
Shivahara
PM48
Plectrantus ambonicus
LABIACEAE
Paraovi
PM49
Non déterminé
PM50
Tacca leontopataloides
TACCACEAE
Trindri(shm)
Papaye songe
PM51
Tragia furialis
EUPHORBIACEAE
Shileni (shm)
Ampissi (shb)
PM52
Senna singuenea
CAESALPNINACEAE
M’rimbuzi (shm)
PM53
Merremia peltata
CONVOLVULACEAE
Vahibe (shm)
PM54
Moringa oleifera
MORINGACEAE
M’vongue (shm)
PM55
Non déterminé
M’dangusi (shm)
Uvigi m’trumama (shm)
En association avec fleurs femelles de Papayer + feuilles Dziadiki + lait de
coco : piler tout ensemble et faire trois fois massages cou, trois fois
massages sous bras et trois fois massages poitrine pendant quatre jours pour
favoriser la lactation.
Cuisine: felikis.
Plante utilisée contre la chaude pisse. En association avec Angatsindra pour
la lactation.
En tisane contre les Muamusi installés ; traitement de la stérilité.
Traitement de l’énurésie nocturne avec d’autres plantes Mdangusi,
Marundra, Mutsu : l’enfant boit de l’eau de riz puis cette tisane, matin et
soir pendant 7 jours.
Thé à boire pendant trois jours pour nettoyer le ventre pour l’enfant qui va
arriver.
Contre la grippe, on mâche les feuilles. Contre la toux : thé avec les
feuilles ; fortifiant avec menthe et Dinga dinga.
Thé avec les feuilles dans le traitement des Muamusi, des intestins qui
bougent.
En cas d’énurésie chez l’enfant de 6 à 7 ans : laver avec.
Fabrication de farine avec le tubercule : confiserie.
Mélangé avec de l’eau + petit citron N’drimumonye : traite les diarrhées.
Disparaît en saison sèche .
Traitement abortif en association avec d’autres plantes.
Traitement des lombalgies : on frotte à même la peau. Idem pour les maux
de tête.
Staphylococcie: feuilles appliquées sur la peau.
Traitement des hernies Mshipa : on écrase les feuilles et on boit.
Après l’accouchement Udasasi chauffer et boire en tisane et baigner avec ce
qui reste pendant 40 jours après la naissance.
En cas de Mshipa, on écrase les feuilles dans l’eau et on boit.
Après l’accouchement : sel+ eau + feuilles, chauffer et manger avec du riz.
En cuisine : Felikis.
Médicament des Muamusi des femmes.
Favorise l’accouchement qui tarde.
10
Article sur les plantes médicinales à Mayotte
MAYOTTE
Les Plantes Médicinales au quotidien
Article écrit par Valérie Guiot paru dans « Naturalistes, Historiens et Géographes de Mayotte » n°6 de juillet 2002.
INTRODUCTION
Mayotte, au cœur des traditions rayonne avec sa culture qui valorise le monde rural. Si l’usage alimentaire est
primordial, la plante comme médicament « dalao » a aussi son importance.
Bien sûr, l’influence de la médecine occidentale entraîne parfois un renversement des traditions, cependant, sur l’île de
Mayotte, subsiste une utilisation en parallèle et beaucoup d’initiés ou « fundis »connaissent bien les plantes locales et leurs
vertus.
LE SENTIER ETHNOBOTANIQUE DE JIMAWENI
A Jimaweni, au sein d’une nature généreuse et prospère, les Naturalistes de Mayotte ont réalisé l’aménagement d’un
sentier ethnobotanique dont une des zones reconstitue la flore médicinale de Mayotte et met en valeur ses ressources.
Le sujet présenté ici porte son attention sur cette flore et sur les liens que l’homme entretient avec elle. L’objectif est de
reconstituer une réserve naturelle qui permet d’identifier et de favoriser l’étude de ces espèces végétales.
La signalisation et l’identification des plantes que l’on trouve sur le sentier s’est faite par l’intermédiaire des
« fundis » (homme ou femme) : rencontre en forêt, cueillette des végétaux et transplantation sur le site sans souci de
modification.
Le but est d’établir un dialogue avec eux (pas toujours facile avec la barrière de la langue donc nécessité d’un interprète) afin
de recueillir le maximum de témoignages sur les éléments curatifs de ces plantes.
Ensuite, tout un système de classification et d’ordre est mis en route avec un travail de recherche sur la dénomination : dans
un premier temps c’est les noms locaux qui sont retenus shimahorais et shibushi puis selon la règle internationale la
classification se fait en latin (intervention et aide de la DAF).
L’ensemble des plantes médicinales que l’on retrouve sur le sentier de Jimaweni témoignent de leurs effets et de leurs vertus
thérapeutiques sur l’homme et sont basés sur l’observation et l’expérience.
LE SAVOIR POPULAIRE DES SIMPLES A MAYOTTE
A Mayotte, la nature met à disposition différentes plantes sauvages que l’on va chercher en forêt ou cultivées localement
dans les jardins ; certaines permettent de traiter des affections le plus souvent banales ( rhumes, maux de tête, de ventre etc…) :
ce sont les plantes « dalao ». D’autres mettent en valeur l’influence de l’Afrique ,invoquant tout un monde magique dans
lequel les esprits influent sur la maladie « possession par un djinn » : ce sont les plantes grigri.
C’est le « fundi » lui même qui va récolter les plantes nécessaires en fonction de la maladie : la cueillette se fait suivant des
périodes (lune) et jours particuliers.
Pour chaque maux, il connaît les parties des végétaux à utiliser : écorce, bois, racines, feuilles, qu’il va râper, couper en
morceaux, délayer dans un liquide ou cuire dans la braise avant d’administrer en thé, bain, vapeur, fumigation, cataplasme ,
huile pour massage. Il connaît bien aussi les associations de végétaux et les dosages .
Les végétaux ne sont pas toujours consommés de suite et peuvent être séchés et conservés.
Bien sûr , ces différents types de méthodes et de préparations ne sont pas uniques à Mayotte mais traditionnellement utilisés
dans le monde entier.
A Mayotte chez les « fundis », il n’y a pas la connaissance de la composition des plantes et des principaux éléments actifs
contenus. Il n’y a pas non plus de recherches scientifiques dans ce domaine (à vérifier).
L’héritage de cette tradition se transmet oralement et pour être « fundi » le savoir est acquis auprès d’un autre « fundi » en
échange d’offrandes, d’argent ou de services.
L’utilisation des plantes médicinales s’appuie donc encore une fois sur l’observation et l’expérience.
CONCLUSION
C’est essentiellement par un travail de prospection et un recueil d’informations que l’on a pu constituer sur le sentier de
Jimaweni une base de données sur la flore médicinale de l’île.
Il y a aussi une envie de préserver cette flore sauvage car comme partout dans le monde certaines espèces végétales sont en
régression ou menacées de disparition suite à de nombreuses récoltes sans souci de replantation.
Notre démarche permet donc de connaître, comprendre la nature à Mayotte et de respecter son utilisation qui reste très
populaire.
11
ANNEXE 5
Exemples de pages web de « l’herbier virtuel ».
12
13
ANNEXE 6
Livret d’accompagnement de l’herbier virtuel
14
ANNEXE 7
La classification des plantes et leur nom latin.
1. Généralités
Les classifications des plantes peuvent se baser sur des critères très différents selon l’approche envisagée :
• par leurs caractéristiques écologiques et agronomiques : besoins en eau, en lumière température, durée de vie…
• par leur valeur d’utilisation : les relations fonctionnelles entre les sociétés humaines et les plantes ou étude, recherche
sur les différents végétaux qui jouent un rôle dans la vie des sociétés humaines.
• par leurs caractères botaniques : morphologiques souvent liés à la reproduction (fleurs, fruits) mais aussi au port, au
système racinaire…
2. Informations sur l’étiquetage du sentier ethnobotanique de Jimawéni
Ce sont les caractères botaniques qui sont retenus dans cette classification. Le nom de chaque plante étiquetée
correspond à un binôme latin composé du nom de Genre (avec une majuscule) suivi d’un adjectif pour désigner l’espèce (sans
majuscule).
L’unité de base est l’espèce : appartiennent à la même espèce les individus morphologiquement, physiologiquement et
chromosomiquement semblables. (en théorie, la définition est beaucoup plus compliquée)
Espèces : environ 350 000 espèces végétales vivant sur le globe.
Ces espèces sont des unités que l’on distingue d’après des critères de ressemblance. Chaque espèce a une aire géographique
naturelle et définie. Tous les individus d’une même espèce sont susceptibles de se croiser.
Les espèces les plus proches les unes des autres seront réunies dans un genre.
Le genre regroupe des espèces qui ont en commun un grand nombre de caractères, qui se ressemblent de façon évidente. Le
concept du genre est souvent immédiatement perceptible à l’observation, mais il est subjectif est lié aux conception du
botaniste qui a révisé le groupe. .
La famille réunit les genres proches les uns des autres. L’analyse florale (la fleur est disséquée et observée) aboutit au
nom de la famille à laquelle appartient la fleur examinée. Le nom dérive de celui du genre qui lui sert généralement de type à
l’exception de quelques familles qui ont des noms alternatif (Umbellifères=Apiaceae, Compositae=Asteraceae). Une famille
fait exception : Cactaceae, est basée sur le genre Cactus qui n’existe pas ! Elle se termine toujours en acae.
3. Intérêt de cet étiquetage
Une même plante reçoit selon les langues, les cultures et les traditions des noms différents : l’utilisation des noms
communs rendrait donc impossible la pratique des échanges internationaux d’où l’emploi d’une langue unique : le latin. Nous
sommes ainsi certains de parler de la même plante. Les barrières linguistiques disparaissent.
L’utilisation des noms scientifiques permet de :
• communiquer des informations partout dans le monde
• échanger des plantes et graines
• parfaire les connaissances
L’enjeu essentiel est donc d ‘établir des systèmes d’identification pratique des végétaux de la planète. Les premiers
noms de plantes encore pris en compte datent de 1753. Mais le premier Code international de Nomenclature botanique fut
publié en 1867. Depuis, une prise en compte de l’évolution des connaissances permet de mettre à jour régulièrement (environ
tous les 6 ans) le Code de Nomenclature.
21
ANNEXE 8
Questionnaire du public-élève
Questionnaire pour mieux te connaître
Qui es-tu ?
Nom :…………………………………………
Quel âge as-tu ?
o Moins de 9 ans
o 9 ans
o 10 ans
o 11 ans
Prénom :………………………………………
Es-tu allé(e) à l’école maternelle ?
o Oui
As-tu déjà redoublé ?
o Oui.
Quelle(s) classe(s) : …………………
o
Quelles sont les langues que tu parles :
o Français ;
o Shimaoré ;
o
o
o
12 ans
13 ans
Plus de 13 ans
o
Non
Non
o
o
Shibushi ;
Autres :………………
Ta famille :
Combien as-tu de frères ?..................................
Combien as-tu de sœurs ?.................................
Tu vis avec :
o
o
o
Ton père et ta mère ;
Ta mère ;
Ton père ;
o
Un autre membre de ta famille
(tante/oncle, grands-parents,
cousine/cousin, sœur/frère…) : ………
Combien de personnes vivent avec toi ? …………………………………………………………………
Quelles sont les langues que tu parles à la maison :
o Français ;
o Shibushi ;
o Shimaoré ;
o Autres :……………………
Ta maison :
Où habites-tu ? ………………………………………………………………………………………………
Comment viens-tu à l’école ?
o A pied ;
o A vélo ;
o En taxi ;
o Autre :…………………..
o En voiture ;
Combien y a-t-il de pièces dans ta maison ? ………………………………………………………………
As-tu l’eau courante ?
o Oui ;
o Non.
As-tu l’électricité ?
o Oui ;
o Non.
As-tu la télévision ?
o Oui ;
o Non.
As-tu une table pour travailler ?
o Oui ;
o Non.
22
Tes habitudes :
A quelle heure te lèves-tu ?
o Avant 5 heures ;
o Vers 5 heures ;
Participes-tu aux tâches familiales ?
o
Oui. Lesquelles ?
o La vaisselle ;
o La cuisine ;
o La lessive ;
o Le ménage ;
o
o
o
o
La culture des champs ;
Garde des petits frères et petites sœurs ;
Autres : ………………………...
o
o
arabe ;
Autres : ………………………...
o
o
A la BCD ;
Autre : ……………….
Non.
Empruntes-tu des livres ?
o
Oui. Où ?
o A la bibliothèque ;
o Au CDI ;
o
Vers 6 heures ;
Après 6 heures.
Non.
As-tu des livres/revues/magasines chez toi ?
o
Oui. En quelles langues sont-ils ?
o français ;
o shimaoré ;
o shibushi ;
o
o
o
Non.
Toi et le français :
Avec qui parles-tu français ? :
o
Les M’zumgus ;
o
Ta famille ;
o
Ton maître ;
o
Tes camarades ;
o
Les commerçants ;
o
Autres : ………………..
Pour toi, parler français c’est :
o
Très facile ;
o
Facile ;
o
Moyennement difficile ;
o
Difficile ;
o
Très difficile
Pour toi, parler français, c’est :
o
Utile. Pourquoi ?
o Pour réussir à l’école ;
o Pour ta vie future ;
o Autres : ……………
o
Inutile. Pourquoi ?
o Tu n’en as pas besoin ;
o Tu n’aimes pas cette langue ;
o Autres : ……………
Merci beaucoup pour ta participation à ce questionnaire.
23
ANNEXE 9
Questionnaire du public-maître
Age :……….Ancienneté :………………….Niveau d’étude :……………….Sexe :……………………..
Rqs : Quand plusieurs réponses sont possibles, numérotez de 1 à … en fonction de l’importance.
Pratiques langagières et contact avec le français
-
1- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec les membres de votre famille ? (numérotez de 1 à 4)
français ;
- shibushi ;
shimaoré ;
- autres…………………………..
-
2- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos voisins ? (numérotez de 1 à 4)
français ;
- shibushi ;
shimaoré ;
- autres…………………………..
-
3- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos élèves ? (numérotez de 1 à 4)
français ;
- shibushi ;
shimaoré ;
- autres…………………………..
-
4- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos collègues ? (numérotez de 1 à 4)
français ;
- shibushi ;
shimaoré ;
- autres…………………………..
-
5- Avec qui d’autre parlez-vous le français ? (inscrivez une croix à chaque ligne vous concernant)
commerçants ;
- m’zumgus ;
personnels administratifs ;
- autres…...……..
personnels de banques ;
6- Avez-vous d’autres contacts avec le français par le biais de : (inscrivez une croix par ligne)
souvent
parfois
rarement
jamais
la télévision
la radio
la presse locale
la presse nationale
livres autres que d’école
autres:……………………………….
Rapport au français
-
7- Vous associez le français à la langue de : (numérotez de 1 à 9)
la culture ;
la civilisation ;
la modernité ;
l’école ;
la mode ;
-
8- Pour vous le français est une langue : (1 seule réponse est possible)
première ;
seconde ;
étrangère.
la colonisation ;
la communication ;
l’avenir ;
autres……………………………
9- Donnez trois raisons qui vous incitent à parler français :
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………. ……………………………………………………………………………………………………………….
24
10- Donnez trois raisons qui vous empêchent à parler français :
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………. ……………………………………………………………………………………………………………….
-
11- Pouvez-vous dire que vous vous sentez : (1 seule réponse est possible)
très à l’aise en français ;
- moyennement à l’aise en français ;
à l’aise en français ;
- peu à l’aise en français.
-
12- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’oral en français ? (numérotez de 1 à 4)
manque de vocabulaire ;
- difficultés d’ordre phonétique ;
syntaxe pas toujours bien maîtrisée ;
- autres………………………….
-
13- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’écrit en français ? (numérotez de 1 à 4)
manque de vocabulaire ;
- difficultés d’ordre orthographique ;
syntaxe pas toujours bien maîtrisée ;
- autres………………………….
-
14- Pour être un bon maître d’école à Mayotte, qu’est-ce qui vous paraît le plus important : (numérotez de 1 à 5)
bien préparer son travail ;
- bien connaître les notions à enseigner ;
bien gérer le groupe classe ;
- bien analyser sa pratique de classe.
bien maîtriser le français ;
25
ANNEXE 10
Résultats des réponses aux questionnaires des élèves et les questionnaires
Résultats
L’ensemble du public-élève de cette expérimentation est inscrit depuis le début de l’année scolaire dans chacune de leur classe
de cycle III niveau 3.
Nous présenterons les deux groupes élèves :
o «la classe témoin » notée par la suite CT que nous avons filmée à deux reprises, lors du D1 et lors du
D3,
o «la classe pilote »notée par la suite CP avec qui nous avons travaillé durant 2mois à la mise en place de
mon expérimentation.
Nous consignerons ces données sous forme de tableau les classant en trois grands types :
Les données « état civil »
• leur identité ;
• leur âge ;
• leur sexe ;
Les données sur leur vie familiale
• leur composition familiale (fratrie, personnes référentes adultes) ;
• leur lieu d’habitation ;
• leurs habitudes de vie (heure de levé, tâches réalisées au foyer ;
Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées
• leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) ;
• la ou les langues maternelles ;
• les langues parlées ;
• leur fréquentation de l’écrit ;
• leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ;
• leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas).
Ainsi, nous pourrons comparer ces données pour caractériser au mieux le profil de ces deux groupes et nous assurer de la
validité de notre comparaison.
1. La classe témoin
Cette classe est constituée de 26 élèves, dont 10 filles et 16 garçons qui ont entre 10 et 14 ans habitants tous Sada et
étant scolarisés tous depuis le début de l’année dans cette classe.
Voilà leurs prénoms classés par ordre alphabétique.
CT : prénoms
sexe
Age
Abou-Houraïra
M
11
Ankidi
M
12
Asna
F
11
Charlidine
M
12
Djazwati
F
11
Faissoil
M
14
Faïzani
M
12
Halima
F
11
Ibrahim
M
12
Kader
M
13
Kamal
M
11
Mihssoine
M
11
Mohamed
M
12
Moumaya
F
12
Nasra
F
11
Nawaldine
M
11
Nourdine
M
10
Sabikia
F
12
Saïd
M
10
L1
M
M
M
M
M
F/M/G
M
M/F
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
26
Salimat A.
Salima 2
Sandati
Soïhir
Teharddine
Younoussa
F
F
F
M
M
F
11
10
14
12
10
10
M
M
M
M
M
M
1.1 Etat civil
Sexe
F
10 élèves
40%
Age
10 ans
F
1
G
4
G
15 élèves
60%
11 ans
F
5
G
4
Age
10 ans
5 élèves
20%
12 ans
F
3
11 ans
9 élèves
36%
G
5
13 ans
F
0
12 ans
8 élèves
32%
G
1
13 ans
1 élève
4%
14 ans
F
1
14 ans
2 élèves
8%
Age
moyen
11,4
G
1
1.2 La vie familiale
Proximité du lieu d’habitation/école
Lieu d’habitation
Sada : 25 élèves
1OO%
Composition de la famille
La fratrie : nombre total de frères et
sœurs
2 : 2 élèves
3 : 7 élèves
4 : 5 élèves
5 : 1 élève
6 : 3 élèves
7 : 1 élève
8 : 3 élèves
9 : 2 élèves
10 et plus : 2 élèves
Commodité et confort
Nombre de pièces/ Eau courante
nombre de
personnes habitant
au foyer = N
< 1 : 13
oui
non
=1:3
25
0
>1:4
NR : 5
Les habitudes de vie
Heure de levé
Avant 5 heures : 4
Vers 5 heures : 15
Vers 6 heures : 6
Apres 6 heures :
Moyen de transport maison-école
A pied : 14 élèves 56%
A pied/en taxi : 1 élève 4%
En voiture : 3 élèves 12%
A pied/en voiture : 6 élèves
En taxi : 1 élève 4%
24%
Personnes adultes référentes
Nombre de personnes habitant au foyer
Père et mère : 16 élèves
Mère : 2 élèves
Père : 0
Membre de la famille : 5 élèves
Mère + autre membre de la famille : 1
élève
Père + autre membre de la famille : 0
Parents +autre membre de la famille : 1
élève
2 : 1 élève
3 : 5 élèves
4:
5 : 3 élèves
6 : 7 élèves
7:
8 : 1 élève
9 : 1 élève
10 et plus : 2 élèves
Pas de réponse : 4 élèves
Electricité
TV
bureau
oui
non
oui
non
oui
Non
24
1
23
2
20
5
Tâches réalisées
La vaisselle : 11
La cuisine : 11
La lessive : 3
Le ménage : 14
La culture des champs : 5
Garde de la fratrie : 7
1.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées
27
Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement)
Fréquentation de l’école maternelle
Redoublement
Non : 5
Oui : 20
Non : 16
Oui : 9
GS :
CP :
CE1 : 2
CE2 : 3
CM1 : 3
CM2 : 1
Quelle classe ?
Les langues parlées ;
la ou les langues maternelles ;
leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ;
leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas).
Les langues
Langues parlées Avec qui ?
Rapport à la langue
parlées
à la maison
Shimaoré : 25
Shimaoré : 25
M’zumgus : 17
Facilité/difficulté
Utilité/inutilité
En quoi ?
Famille : 2
Français : 6
Maître : 24
Très facile : 8
Utile : 23
Ecole : 17
Camarades : 17
Facile : 7
Français : 24
Moyenne difficile :
Vie future : 11
Autres :
Commerçants : 3
9
shigazidja 1
Difficile : 0
Autre : parler avec
Très difficile : 0
certains membres de
la famille 1
Autres :
Inutile : 3
Inutile :
shigazidja 1
N’aime pas : 2
Arabe :1
Autre :
Préfère le shimaoré
1
Leur fréquentation de l’écrit
Possession de livres
Non : 5
Emprunt de livres
Oui : 20
Français : 14
Shimaoré : 2
Shibushi : 0
Arabe :10
Non : 13
Oui : 12
Bibliothèque : 12
CDI : 0
BCD : 0
2. La classe pilote
Cette classe est constituée de 27 élèves, dont 14 filles et 13 garçons qui ont entre 10 et 14 ans habitants tous Sada et
étant scolarisés tous depuis le début de l’année dans cette classe. Ils ont comme langue maternelle le shimaoré pour 25 d’entre
eux et le français pour d’eux d’entre eux.
Voilà leurs prénoms classés par ordre alphabétique.
CP : prénoms
Sexe
âge
L1
Abdoul
Chahida
Chaouki
Dardaï
Daroussi
El-Yasard
Fahmy
Fatima
Habiba
Jullia
Kamaria
Lidane
Mariame
M
F
M
M
M
M
M
F
F
F
F
M
F
11
12
12
12
11
11
14
10
12
11
12
11
12
M
M
M
M
M
M
M/F
M/F
M/F
M
M
M
M
28
Matina
Mohumedine
Moihéja
Mouchamadi
Naïla
Nasra
Nazra
Nourdine
Nouroulioïra
Omar
Rémy
Saandathy
Youssouf
Zalia
F
M
F
M
F
F
F
M
F
M
M
F
M
F
10
10
14
12
11
10
12
10
10
12
11
11
11
13
M/F
M
M/F
M
M/F
F
M
M
M/F
M
F
M/F
M
M
2.1 Etat civil
Sexe
F
14 élèves
52%
Age
10 ans
F
4
G
2
Age
10 ans
6 élèves
22,3%
G
13 élèves
48%
11 ans
F
3
12 ans
F
5
G
6
11 ans
9 élèves
33,3%
13 ans
F
1
G
4
12 ans
9 élèves
33,3%
13 ans
1 élève
3,7%
14 ans
F
1
G
0
14 ans
2 élèves
7,4%
Age
moyen
11,4
G
1
2.2 La vie familiale
Proximité du lieu d’habitation/école
Lieu d’habitation
Sada : 27 élèves
1OO%
Moyen de transport maison-école
A pied : 11 élèves 41%
A pied/en voiture : 6 élèves
En voiture : 10 élèves 37%
22%
Composition de la famille
La fratrie : nombre total de frères et
sœurs
2 : 2 élèves
3 : 4 élèves
4 : 5 élèves
5 : 5 élève
6 : 5 élèves
7 : 2 élève
8 : 2 élèves
9 : 0 élèves
10 et plus : 2 élèves
Commodité et confort
Nombre de Eau courante
pièces/
nombre de
personnes
habitant au
foyer = N
< 1 : 11
oui
=1:3
26
>1:9
NR : 4
Personnes adultes référentes
Nombre de personnes habitant au foyer
Père et mère : 20 élèves
Mère : 1 élève
Père : 0
Membre de la famille : 4 élèves
Mère + autre membre de la famille : 0
élève
Père + autre membre de la famille : 1
élève
Parents +autre membre de la famille : 0
élève
NR : 1
2 : 0 élève
3 : 2 élèves
4 : 1 élève
5 : 4 élèves
6 : 3 élèves
7 : 5 élèves
8 : 8 élèves
9 : 1 élève
10 et plus : 0 élève
Pas de réponse : 3 élèves
Electricité
TV
bureau
non
oui
non
oui
non
oui
non
1
27
0
27
O
25
1
NR : 1
29
Les habitudes de vie
Heure de levé
Avant 5 heures : 7
Vers 5 heures : 18
Vers 6 heures : 2
Apres 6 heures :
Tâches réalisées
La vaisselle : 11
La cuisine : 9
La lessive : 5
Le ménage : 9
La culture des champs : 8
Garde de la fratrie : 7
2.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées
Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement) ;
Fréquentation de l’école maternelle
Redoublement
Non : 1
Oui : 26
Non : 10
Oui : 17
Quelle classe ?
GS :
CP : 1
CE1 : 3
CE2 : 4
CM1 : 8
CM2 : 2
NR : 1 2 élèves ont redoublé 2 fois
Les langues parlées ;
la ou les langues maternelles ;
leurs emplois du français (avec qui ils parlent français) ;
leurs rapports à la langue française (s’ils trouvent facile ou pas de parler français ; si le français leur est utile ou pas).
Les langues
Langues parlées Avec qui ?
Rapport à la langue
parlées
à la maison
M’zumgus : 24
Shimaoré : 26
Shimaoré : 25
Facilité/difficulté
Utilité/inutilité
En quoi ?
Famille : 10
Français : 12
Maître : 24
Très facile : 17
Utile : 27
Ecole : 18
Camarades : 8
Facile : 10
Vie future : 17
Français : 16
Moyenne difficile :
Commerçants : 1
0
Difficile : 0
Inutile : 4
Inutile :
Très difficile : 0
N’aime pas : 4
Ils n’ont pas
coché cette case
mais ont eu envie
de dire
Leur fréquentation de l’écrit
Possession de livres
Non : 3
Emprunt de livres
Oui : 24
Français : 19
Shimaoré : 3
Shibushi : 0
Arabe : 6
Non : 15
Oui : 12
Bibliothèque : 12
CDI : 0
BCD : 1
30
3. Résultats des deux classes
3.1 Etat civil
Répartition selon l'âge
10
8
6
4
CT
2
CP
0
10
11
12
13
ans ans ans ans
14
ans
La répartition selon l’âge de ces deux classes est comparable.
3.2 La vie familiale
Proximité du lieu d’habitation/école
Comment viens-tu à l'école?
16
14
12
10
8
6
4
2
0
14
11
10
CT
6 6
CP
3
1
à pied
en
voiture
0
en taxi
à pied/en
voiture
Tous les enfants de ces deux classes habitent à Sada.
Les élèves de la CP utilisent plus la voiture comme moyen de locomotion que les élèves de la CT.
Composition de la famille
Avec qui habites-tu?
20
20
16
15
10
5
5
2
0 110
4
10 001
0
CT
parents
mère
père
membre de la famille
parent+
mère +
père +
CP
o
Parmi les élèves de la CP, 20 habitent avec leurs parents, 4 avec un membre de sa famille, 1 avec sa
mère, 1 avec son père.
o
Parmi les élèves de la CT, 16 habitent avec leurs parents, 5 avec un membre de sa famille, 2 avec
leur mère, 1 avec son père et 1élève vit avec sa mère et d’autres membres de sa famille.
31
Nombre de frères et soeurs
8
7
6
5
4
3
2
1
0
CT
CP
2
3
4
5
6
7
8
9
10
et +
Les familles des élèves de la CP ont plus d’enfants que les familles de la CT.
o
Les habitudes de vie
A quelle heure te réveilles-tu?
18
20
15
15
CT
10
7
6
CP
4
5
2
0 0
0
avant 5h
vers 5h
vers 6h
après 6h
Les élèves de la CP se lèvent plus tôt que les élèves de la CT.
o
Quelles tâches fais-tu chez toi?
14
9
9
o
o
8
77
CT
rd
e
CP
ga
cu
ltu
re
5
ge
iv
e
5
m
le
ss
is
in
e
3
cu
va
is
11
én
a
1111
se
lle
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Les élèves de la CT font plus le message et la cuisine que les élèves de la CP.
Les élèves de la CP travaillent plus aux champs et font plus la lessive que les élèves de la CT. Est -ce
pour cela qu’ils se lèvent plus tôt ?
32
3.3 Les données sur leurs utilisations et leurs rapports aux langues pratiquées
Leur cursus scolaire (fréquentation de l’école maternelle, redoublement)
fréquentation de l'école
maternelle
26
30
20
20
CT
CP
5
10
1
0
oui
non
redoublement
20
17
16
15
10
10
9
CT
CP
5
0
oui
non
o
Les élèves de la CP ont quasiment tous fréquenté l’école maternelle. Néanmoins, ils ont plus redoublés
que les élèves de la CT qui ont moins fréquenté l’école maternelle.
La ou les langues maternelles
Langue(s) parlée(s) à la maison
25
23
20
17
15
CT
CP
8
10
5
2
2
0
1
0
0
shimaoré
o
o
shimaoré/français
français
autre
Les élèves de la CP utilisent plus le français en dehors de l’école. Deux utilisent exclusivement le
français comme langue de communication chez eux.
Seulement deux élèves de la CT disent utilisé conjointement le français à la maison contre huit pour la
CP.
33
Leurs rapports à la langue française :
Parler français, c'est?
20
17
15
10
8
10
CT
9
7
CP
5
0
0
0
0
très facile
facile
m oyennem ent
facile
Parler français c'est utile
pour?
20
17 18
Parler français c'est inutile
et je...
17
15
11
CT
10
CP
5
1
0
0
l'école
la vie future
difficile
4
5
4
3
2
1
0
CT
2
1
0
n'aime pas cette
langue
autres
CP
préfère le
shimaoré
Certainement que cette différence d’utilisation de la langue française explique pourquoi les élèves de la CP
trouvent plus facile de parler français que les élève de CT.
De plus, ils s’y voient plus une langue utile pour leur vie future que les élèves de la CT.
o
o
Leur fréquentation de l’écrit :
Fréquentation de l'écrit
30
25
20
15
10
5
0
27
25
24
20
12
12
CT
CP
nbre total d'élèves
o
possession de livres
emprunt de livres
Les élèves de la CP possèdent plus de livres que les élèves de la CT, mais proportionnellement, ils en
empruntent moins à la Bibliothèque que l’autre classe.
Conclusion :
La vie familiale : si les familles de la CP sont plus nombreuses que la CT, elles regroupent le plus souvent le couple et les
enfants. Leurs conditions de vie semble meilleures (un seul enfant de la CP n’a pas de bureau contre 5 dans la CT).
La scolarité : les élèves de la CT ont moins fréquenté l’école maternelle que leurs camarades de la CP mais ils ont moins
redoublé.
34
Le rapport au français et son utilisation : le CP semble regrouper plus d’enfants bilingues avec une utilisation plus
fréquente du français. Ils sont aussi plus nombreux à associer cette langue à leur vie future et trouvent très facile ou facile de la
parler. Néanmoins, ils disent moins l’utiliser avec leurs camarades (9 contre 17 dans la CT) et moins avec les commerçants (1
contre 3 dans la CT).
35
QUESTIONNAIRES DE LA CLASSE PILOTE
36
QUESTIONNAIRES DE LA CLASSE TEMOIN
64
ANNEXE 11
Tableaux récapitulatifs des réponses au questionnaire des enseignants et les questionnaires
Pratiques langagières et contact avec le français
1- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec les membres de votre famille ?
Rang 1
Rang 2
Français
2
5
Shimaoré
6
1
Shibushi
Autres
1 pas précisée
2- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos voisins ?
Rang 1
Français
1
Shimaoré
7
Shibushi
Autres
3- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos élèves ?
Rang 1
Français
9
Shimaoré
Shibushi
Autres
4- Quelle(s) langue(s) parlez-vous avec vos collègues ?
Rang 1
Français
3
Shimaoré
4
Shibushi
Autres
Rang 3
2
Rang 2
4
1
Rang 3
3
1 pas précisée
Rang 2
4
1 pas précisée
Rang 2
3
2
Rang 3
2
5- Avec qui d’autre parlez-vous le français ?
Résultats
commerçants
4
personnels administratifs
8
personnels de banques
3
m’zumgus
9
autres
2
6- Avez-vous d’autres contacts avec le français par le biais de :
Souvent
la télévision
9
la radio
5
la presse locale
4
la presse nationale
3
livres autres que d’école
5
parfois
rarement
1
3
2
1
2
2
2
3
jamais
1
Rapport au français
7- Vous associez le français à la langue de :
Rang 1
Rang 2
la culture
2
1
la civilisation
1
la modernité
l’école
1
2
la mode
la colonisation
1
la communication
2
2
l’avenir
Rang 3
Rang 4
Rang 5
Rang 6
1
1
1
1
1
Rang 8
1
1
1
3
1
Rang 7
1
1
1
1
1
1
2
2
90
8- Pour vous le français est une langue :
Première
Seconde
7
Etrangère
2
9- Donnez trois raisons qui vous incitent à parler français :
10- Donnez trois raisons qui vous empêchent à parler français :
Réponses qu. n°9
Thèmes invoqués
Cadre professionnel
Relation communicationnelle avec un
locuteur ne parlant que français
Amélioration de la maîtrise du français
Usage administratif
Pour le plaisir
Culture / étude
Nbre de
réponses (20)
5
5
3
1
1
5
Réponses qu. n°10
Thèmes invoqués
Nbre de
réponses (11)
5
2
Locuteurs qui ne le comprennent pas
Mauvaise maîtrise du français, langue
compliquée, difficile
Rapport de honte
Habitude
1
2
Survie de la langue locale
1
11- Pouvez-vous dire que vous vous sentez :
Très à l’aise
2
à l’aise
5
moyennement à l’aise
2
peu à l’aise
12- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’oral en français ?
manque de vocabulaire
syntaxe pas toujours bien maîtrisée
difficultés d’ordre phonétique
Rang 1
4
2
1
Rang 2
1
2
Rang 3
2
13- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez à l’écrit en français ? (numérotez de 1 à 4)
manque de vocabulaire
syntaxe pas toujours bien maîtrisée
difficultés d’ordre orthographique
Rang 1
3
1
4
Rang 2
2
1
Rang 3
1
1
14- Pour être un bon maître d’école à Mayotte, qu’est-ce qui vous paraît le plus important :
bien préparer son
travail
bien gérer le
groupe classe
bien maîtriser le
français
bien connaître les
notions à
enseigner
bien analyser sa
pratique de classe
Rang 1
4
Rang 2
1
3
3
1
1
Rang 3
Rang 4
Rang 5
1
3
3
1
2
1
2
3
3
1
2
3
2
2
91
Autres données :
1 non-réponse masculine
Niveau 2nde
Femmes
Hommes
Age
Ancienneté
Moins d’1 an
Entre 5 et 10 ans
Entre 10 et 14 ans
+ de 15 ans
3
Niveau BAC
1
1
Entre 25 et 29 ans
F
H
1
Niveau BAC+2
Niveau BAC+3
1
2
Entre 30 et 35 ans
F
H
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ANNEXE 12
Questionnaire sur l’ylang-ylang et la vanille
Entoure la (ou les) bonne(s) réponse(s).
La plante et sa vie
1. L’allure de la plante :
La vanille est :
- un arbre ;
- un arbuste ;
- une liane.
L’ylang-ylang est :
- un arbre ;
- un arbuste ;
- une liane.
2. L’origine de la plante :
La vanille est originaire :
- de l’Asie ;
- d’Europe ;
- d’Amérique du Sud.
L’ylang-ylang est originaire :
- de l’Asie ;
- d’Europe ;
- d’Amérique du Sud.
3. Elles ont été introduites pour remplacer les cultures de :
- manioc ;
- de cannes à sucre ;
- de bananes.
4. On dit qu’elles sont :
- endémiques (plantes arrivées naturellement sur l’île et qui se sont modifiées pour s’adapter.) ;
- indigènes (plantes arrivées naturellement sur l’île.) ;
- exotiques (introduites par l’Homme.).
5. Leur multiplication :
La multiplication de la vanille se fait par :
- bouturage ;
- semis ;
- greffe.
La multiplication de l’ylang-ylang se fait par :
- bouturage ;
- semis ;
- greff
La culture
6. La partie récoltée :
Quelle partie de la vanille récolte-t-on ?
- la fleur ;
- la feuille ;
- le fruit ;
- la racine.
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Quelle partie de l’ylang-ylang récolte-t-on ?
- la fleur ;
- la feuille ;
- le fruit ;
- la racine.
7. L’intervention de l’Homme :
Dans la culture de la vanille, l’Homme intervient lors :
- de la pollinisation de la fleur de vanille ;
- de l’étêtage de l’arbre ;
- de la pose de tuteur pour soutenir la plante ;
- du rabattage des branches latérales vers le sol.
Dans la culture de l’ylang-ylang, l’Homme intervient lors :
- de la pollinisation de la fleur d’ylang-ylang ;
- de l’étêtage de l’arbre ;
- de la pose de tuteur pour soutenir la plante ;
- du rabattage des branches latérales vers le sol.
La récolte
8. On récolte la fleur d’ylang-ylang quand :
- ses pétales s’ouvrent ;
- elle est encore en bouton ;
- ses pétales sont jaunes vif et qu’apparaît une tache rougeâtre à l’intérieur de la fleur.
On récolte la gousse de vanille au bout de :
- huit jours ;
- huit semaines ;
- huit mois.
Préparation de la partie récoltée
9. La fleur d’ylang-ylang est-elle :
- distillée ;
- séchée ;
- échaudée.
La gousse de vanille est-elle :
- distillée ;
- séchée ;
- échaudée.
10. L’appareil qui sert à distiller s’appelle :
- l’alambic ;
- la vase ;
- la chaudière.
11. La distillation des fleurs d’ylang-ylang sert à :
- faire bouillir les fleurs ;
- récupérer des essences aromatiques ;
- à parfumer12. L’échaudage de la vanille sert à :
- stopper la vie végétative ;
- développer l’odeur ;
- donner la couleur noir.
Réponds aux questions suivantes.
13. A quoi sert la vanille naturelle ?.................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………………….
14. A quelle industrie est destinée l’huile essentielle d’ylang-ylang ?.............................................
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ANNEXE 13
Herbier de Jimawéni
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