25 août 2016. Le Boungoundranavi

25 août 2016. Le Boungoundranavi
On accède à la via ferrata du Boungoundranavi (de Bouéni) par une piste appelée "Rue des Sultans
Batailleurs".
Moringa oleifera, appelé mouroungue à la Réunion. Les jeunes feuilles sont comestibles. Le fruit aussi mais
il y a peu à manger autour des graines.
Urena lobata, MALVACEAE. Remarquez la feuille lobée (qui justifie le qualificatif "lobata")
Barleria lupulina, ACANTHACEAE. Le qualificatif "lupulina" signifie "qui imite un mors garni de
pointes", en raison de ses épines.
Clitoria ternatea, FABACEAE. Le qualificatif "ternatea" se rèfère à l'île de Ternate des Moluques.
Ipomoea aquatica, CONVOLVULACEAE. On peut l'appeler "ipomée aquatique".
Plectranthus amboinicus, LAMIACEAE, appelée paraovi en shimaoré (prononcer paraouvi). Le qualificatif
"amboinicus" se rèfère à l'île d'Amboine, de l'archipel des Moluques.
Spondias dulcis, ANACARDIACEAE (qui est aussi la famille du manguier et du cajou), appelée sakoa
(prononcer sakoua) en shimaoré, prune de Cythère en français. Il est exceptionnel de voir des fruits en ce
moment.
Mangifera indica, ANACARDIACEAE, manguier. C'est le début de la saison des mangues, on peut en
manger en ce moment, mais vertes, avec du sel et/ou du piment (c'est ce que j'ai fait).
Abri de campagne.
Cajanus cajan, FABACEAE, tsuzi en shimaoré, pois d'Angol en français, ambrevade à la Réunion (du
malgache ambarivatry). La feuille a trois folioles pointues (on dit une foliole)
Artocarpus heterophyllus, MORACEAE, fenesy en shimaoré, jaquier en français. Le fruit (le jaque) est
comestible, les graines aussi, bouillies.
La via ferrata du petit sommet du Boungoundranavi.
Adansonia digitata, mbuyu en shimaoré, baobab africain en français. Sa fleur est blanche et pendante. Il
existe à Mayotte un baobab plus rare, le baobab malgache à fleur orangée, dressée.
Rhipsalis baccifera, CACTACEAE (la seule cactacée indigène de Mayotte ; baccifera signifie "qui porte des
baies", et on voit les petits fruits, des baies).
Vue sur le village de Bambo et la baie de Mzouazia.
Vue sur la double barrière (le récif frangeant se voit le long de la côte, puis il y a 2 barrières de corail. La
plus lointaine est la barrière sud où des vagues déferlent.
L'équipement de la via ferrata et mon équipement : sac à dos de 4 kilogrammes (dont 1,5 litres d'eau), GPS,
machette, appareil photo, et bonnes chaussures de randonnée.
Paysage centré sur le mont Choungui, vu du petit Boungoundranavi (219 m) comme un bonnet phrygien. A
gauche, la baie de Bouéni, à droite la baie de Mzouazia et au premier plan un Euphorbia tirucalli.
Paysage centré sur la baie de Bouéni (à gauche), le Boungoundranavi (266 m, à droite), le Choungui Kely au
loin et au premier plan un Euphorbia tirucalli et un agave.
Le village de Bambo ouest.
La campagne (malavuni en shimaoré, prononcer malavouni), vue d'en haut.
Le Boungoundranavi, site d'escalade. Toute la falaise est équipée pour recevoir les mousquetons.
Le Choungui Kely, accessible par un sentier, mais on atteint le sommet en se frayant un chemin hors sentier.
Feuille d'avocat marron (Litsea glutinosa, muzavokamaro en shimaoré), à froisser pour sentir une bonne
odeur. L'espèce est envahissante, mais elle sert de nourriture aux zébus et chèvres. On voit très souvent sur
les routes de Mayotte des scooters portant un gros bouquet de jeunes arbrisseaux d'avocat marron.
Le petit Boungoundranavi et la double barrière.
Trois orchidées dans un mouchoir de poche, sur le même arbre mort : Angraecum eburneum (longues
feuilles), Angraecum leonis (feuilles en forme de lame de couteau) et Vanilla humblotii (pas de feuille, la
photosynthèse étant faite par la tige).
Aloe mayottensis, aloès de Mayotte, shizia mlili en shimaoré, sakoankenkiny en kibushi (le malgache de
Mayotte), endémique de Mayotte, protégée.
Bateau sur le tombant de la première barrière de corail.
Commiphora arafy, mwiri obany en shimaoré, matiambelo en kibushi, indigène. L'écorce se desquame, ce
qui permet d'identifier à coup sûr l'espèce. Mais l'espèce est dioïque (cela veut dire qu'il existe un arbre mâle
et un arbre femelle comme pour le papayer) et il existe des Commiphora arafy à l'écorce grise qui ne se
desquame pas.
Adansonia digitata, mbuyu, baobab africain. Il a perdu toutes ses feuilles et va en avoir d'autres bientôt.
Phyllarthron comorense, shivundze en shimaoré, endémique des COMORES. Le nom Phyllarthron vient
du grec phyllon : feuille, et arthron : articulation, en raison des feuilles découpée en segments articulés.
Euphorbia tirucalli, EUPHORBIACEAE, indigène, protégée.
Abrus precatorius, FABACEAE, mbilimbitsi, mutsakuhu, oeil de crabe. Indigène. La graine est toxique,
mais très jolie ; elle servait à faire des chapelets, d'où son nom de graine l'église, qui s'est transformé en
graine réglisse.
Chaîne du Bénara. En arrière-plan, le mont Combani. Et de gauche à droite, le Pengoua Bolé (252 m, proche
du village de Sada), le Ngouni (510 m), le Maboungani (501 m), le Tchaourembo (580 m), le col d'Andilabé
(344 m), le mlima Bénara (660 m), le mlima Bépilipili (643 m ; le mot mahorais mlima signifie mont,
montagne). Au premier plan, le village d'Hanyoundrou (presqu'île de Bouéni).
Bénara et Bépilipili. Le village de Poroani au premier plan.
Dodonaea viscosa, SAPINDACEAE, dinga dingana. Le Boungoundranavi est le seul endroit de l'île où je
l'ai vue. Si vous l'avez vue ailleurs, contactez-moi.
Gliricidia sepium, FABACEAE.
Platycerium alcicorne, corne de cerf. C'est une fougère, épiphyte ("autour d'une plante").
Acacia auriculiformis, FABACEAE MIMOSACEAE. Espèce introduite d'Australie pour stabiliser les
padzas (collines nues), elle présente le même inconvénient que les Acacia mangium (même origine) : les
feuilles sèchent et ne pourrissent pas, aucun végétal ne pousse au-dessous.
Manihot esculenta, EUPHORBIACEAE, muhogo, manioc. Une des nourritures de base des Mahorais, avec
la banane à cuire, le riz, le taro, l'igname (nom féminin), l'ambrevade.
Crotalaria retusa, FABACEAE, mutsakuhu. Les graines font un bruit de crotale dans la gousse sèche, c'est
pour cela qu'elle est utilisée dans le kayamb (instrument de musique) à la Réunion.
Avez-vous vu l'araignée jaune ?
Lantana camara, VERBENACEAE, m'bwasera, mubasera, corbeille d'or, galabert à la Réunion. J'ai
trouvé dans mes recherches un nom qui lui convient très bien : "fléau de l'Inde" mais il me reste à vérifier
que l'espèce provient de l'Inde. La plante est épineuse, et dans la presqu'île d'Handréma, elle interdit certains
passages, avec deux autres espèces épineuses : Barleria lupulina et Flacourtia indica.
Il arrive qu'il y ait des trous dans les routes de Mayotte, mais moins gros que celui-ci.
25 août 2016. Le carrefour de Soulou
Paederia bojeriana, RUBIACEAE, indigène.
Elaeis guineensis, ARECACEAE (palmier), palmier à huile.
Pont de fortune pour rejoindre la baie proche du carrefour de Soulou, où passe le GR.
Heritiera littoralis, MALVACEAE, mukumafi. Espèce que l'on trouve en arrrière-mangrove.
Rhizophora mucronata, muhonko bole (qui se traduit par "palétuvier grand"). Remarquez ses racines
échassses qui permettent de le reconnaître à coup sûr.