Karine VIDAL, Jean-Paul CHABROL IUFM AIX, PE1 2005
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concurrence favorise le progrès. Le traditionalisme, hostile au
libéralisme, refuse certains aspects de la société industrielle et du
capitalisme : conservateur, il est attaché aux valeurs de l’ancien monde,
hostile aux principes libéraux de 1789 à qui il oppose : la morale
chrétienne, la hiérarchie, l’autorité, le paternalisme.
b) Du côté des ouvriers et des classes populaires : le socialisme, le
communisme, l’anarchisme et le syndicalisme. Le socialisme (plus ou moins
influencé par le marxisme) critique les injustices engendrées par le
capitalisme et s’oppose à la bourgeoisie. Le communisme de Marx et Engels
diffuse l’idée d’une nécessaire révolution prolétarienne débouchant sur une
« dictature du prolétariat ». Les anarchistes, plus radicaux, veulent
l’abolition de l’Etat. Certains prônent le terrorisme et l’usage de la violence ;
d’autres, plus nombreux, la grève générale dans le cadre du syndicalisme.
c) Le syndicalisme se développe. Le mouvement syndical se divise
entre deux grandes tendances : les réformistes et les révolutionnaires (la
CGT avant 1914) qui appellent à la grève générale (comme les anarchistes)
pour abattre le système capitaliste. Le déclenchement de la guerre en 1914
puis la Révolution russe en 1917 mettront fin au mythe de la grève générale.
8. Comment les ouvriers se sont-ils organisés pour améliorer leurs
conditions de vie et de travail au XIX
e
siècle ?
[Quels ont été les formes
et les résultats du mouvement ouvrier ?]
Voir la question 7. Développement des syndicats (réformistes ou
révolutionnaires) et des partis socialistes (réformistes ou révolutionnaires). En
France, le parti socialiste naît en 1905 de la fusion de plusieurs petits partis
socialistes. Son leader est Jean Jaurès. Mais les liens entre ces partis et les
syndicats sont complexes et compliqués car les ouvriers font davantage
confiance aux syndicats qu’aux partis dit « ouvriers ». Mais l’amélioration du
sort des ouvriers et de leurs conditions de vie n’est pas seulement due aux
luttes sociales, aux grèves et aux manifestations de rue. Les États ont aussi
multiplié les lois sociales pour améliorer le sort des ouvriers et des défavorisés.
9. Le monde ouvrier à l’Age industriel (XIX e siècle). [Les ouvriers
au XIX e siècle].
Introduction : Rappel du processus d’industrialisation qui touche l’Europe
au XIX e siècle, « phénomène de grande ampleur » qui bouleverse les
économies et les sociétés d’Europe. Le développement de l’industrie s’est
accompagné du développement du travail en usine et de l’essor du monde
ouvrier. Comment s’organise le travail en usine ? Quelles sont les
caractéristiques de la condition ouvrière à l’Age industriel ? Quelles ont été
les formes du mouvement ouvrier ? Comment les ouvriers se sont-ils organisés
pour améliorer leurs conditions de vie et de travail au XIX
e
siècle ? Quels ont
été les formes et les résultats du mouvement ouvrier ?
a) Le processus d’industrialisation s’accompagne de
changements des modes de production et d’organisation du travail : le
temps du travail en usine et l’essor du monde ouvrier.