ÉVÈNEMENT
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Santé-MAG
N°08 - Juillet 2012
Quelles sont les conséquences d’une
angine mal soignée ?
L’évolution d’une angine virale est toujours
simple; par contre celle d’une angine bacté-
rienne, liée à un SGA, peut entraîner des com-
plications de deux types:
- locales, liées à la diffusion de l’infection
(phlegmon amygdalien ou péri amygdalien);
- générales, due à une réaction inflammatoire
de l’organisme:
- syndrome post-streptococcique;
- neurologique (chorée de Sydenham; danse
de Saint-guy);
- rénale (glomérulonéphrite aigue GNA);
- articulaire (RAA).
Dans quelles situations faut-il avoir
recours à une amygdalectomie ?
L’amygdalectomie (ablation chirurgicale des
amygdales) est indiquée dans 4 situations:
- amygdales très hypertrophiées, gênant la
respiration (angines obstructives);
- angines fréquentes et graves, avec ralentis-
sement de la croissance de l’enfant, ou retard
scolaire;
- amygdalite chronique;
- angines compliquées (RAA ou atteinte
rénale).
Qui doit faire cette intervention
chirurgicale ?
Cette intervention est réalisée par un ORL,
sous anesthésie générale (AG).
Quels conseils donneriez-vous aux
mamans ?
- éviter l’automédication;
- éviter de fumer, en présence des enfants;
- préférer la garde à domicile;
- consulter, si la fièvre persiste ou s’il n’y a pas
de réponse au traitement institué.
Quel est votre dernier mot ?
Nous plaidons pour que tous les pédiatres, ORL
et médecins généralistes, qui traitent les en-
fants, utilisent ces TDR SGA et qu’ils soient mis
à leur disposition, gratuitement, par les caisses
d’assurances, afin de bien traiter et par consé-
quent, réduire la facture des médicaments,
qui pèse lourdement sur le budget de l’Etat et
enfin, bien traiter veut dire moins de résistances
bactériennes
(*) Larbi Mariche,
pédiatre à Baraki,
auteur de 4 ouvrages-référence:
- Asthme de l’enfant;
- Acné juvénile;
- Allaitement maternel;
- Fièvre et douleurs de l’enfant.
Parus aux éditions Dar El Houda - Aïn M’lila.
Bientôt un laboratoire de contrôle
et de maintenance de prothèses auditives
Un laboratoire de contrôle et de
maintenance de prothèses audi-
tives, destinées aux différents types
de surdités, sera inauguré, pro-
chainement, à Alger, a-t-on appris
auprès de l’Office national d’appa-
reillages et d’Accessoires pour les
personnes handicapées (ONAAPH).
«Un laboratoire de contrôle et de
maintenance de prothèses auditives
destinées aux différents types de
surdités et de fabrication d’embouts
oculaires», sera inauguré, à Alger,
durant le troisième trimestre de
l’année en cours, a déclaré à l’APS,
le directeur général de l’office,
M. Fatah Djellal.
M. Djellal a expliqué qu’une large
gamme de produits auditifs, des-
tinés au différents types de surdi-
tés est importée, contrôlée, puis
réglée par l’ONAAPH. Ce labora-
toire, a-t-il dit, permettra de pas-
ser d’un contrôle «traditionnel» a
un contrôle «moderne», conformé-
ment aux normes, pour vérifier «la
conformité et de l’adaptation des
produits auditifs importés» Il aura,
également, pour mission de sensi-
biliser et d’informer le patient, sur
la culture d’entretien de son appa-
reil, a-t-il ajouté. Evoquant la fabri-
cation des différents appareillages,
assurée par l’office, M. Djellal a in-
diqué que son organisme consacre,
annuellement, «une enveloppe
financière globale de 500 millions
DA, pour l’achat de la matière pre-
mière, d’Europe», dont 160 millions
DA uniquement pour la matière pre-
mière destinée à la fabrication de
l’appareillage orthopédique».
Toutefois, le DG de l’ONAAPH a dé-
ploré «la lenteur douanière et «les
contraintes administratives ban-
caires» durant les procédures de
l’importation de cette matière pre-
mière, particulièrement en ce qui
concerne les délais. D’autre part,
M. Djellal a estimé que la recette
de l’office est évaluée, annuelle-
ment, à 1 milliards DA, précisant
que la Sécurité sociale est le parte-
naire principal de l’ONAAPH, dans
le cadre de la prise en charge des
patients, en matière d’appareillage,
Pour sa part, le directeur central
de la distribution et du marketing
à l’office, M. Mohamed Khelfi a
indiqué que le prix d’une prothèse
provisoire, immédiatement après
amputation, est évalué entre 50.000
et 70.000 DA, alors que celui des
différentes prothèses, utilisées, dé-
finitivement, par les patients, peut
atteindre les 150.000 DA. «L’Office
prend en charge 250.000 patients
en appareillages orthopédiques et
les aides techniques à la marche,
30.000 patients en audiologie et
3.000 poches pour personnes sto-
misées», a-t-il fait savoir. Il s’agit
des personnes handicapées de
naissance, des malades atteints de
scoliose, des diabétiques, ainsi que
des victimes d’accidents de la circu-
lation et de travail parmi ceux ayant
subi des amputations de membres.
Le même responsable a expliqué
que les poches pour personnes
stomisées, sont destinées aux bé-
néficiaires, par trimestre, à raison
d’une poche par jour et dont le prix
varie entre 200 à 300 DA, la poche.
«L’enveloppe financière globale dé-
gagée par l’ONAAPH, en 2011, pour
l’importation des ces poches du
Danemark, était évaluée à 40 mil-
lions DA, alors qu’en 2012, elle est
passée à 80 millions DA», a-t-il dit.
L’ONAAPH est un organisme public
relevant du ministère du Travail, de
l’Emploi et de la Sécurité sociale. Il
comprend 14 centres de production
et 34 antennes de proximité de dis-
tribution