Technique - kiosque étanchéité et bardage

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P. 1 5 A c t u a l i t é
P. 2 0 d o s s i e r
Rouleaux de 25 kg : unique référence de la gamme béton
Technique
Conditions de travail
P. 3 6 R é a l i s at i o n
Autoroute A6
N UMÉRO 4 0
décem BRE 2 013
Enfin un DTU pour la montagne
Un dôme végétalisé appelle les automobilistes à la détente
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3
3
ÉD IT O
É TA N C H É I T É . I N F O
est une publication trimestrielle
de l’Association pour la promotion
des métiers de l’étanchéité
APME-PROMÉTHÉE, éditée
sous l’égide de la CSFE.
CSFE
6-14, rue La Pérouse,
75784 Paris cedex 16
Tél. : 01 56 62 13 20
Fax : 01 56 62 13 21
www.etancheite.com
Directeur de la publication
Philippe Driat
Comité de rédaction
Nathalie Albertelli, Hélène Alonso,
Caroline Baïna, Lise Boussert, Julien
Buisson, Henri Desgouilles, Philippe
Driat, Serge Grégoire, Elsa Hermandesse, Carole Peyre, Magali Pinar,
Sophie Rousset-Rouvière, Jean-Claude
Zemmour.
A B O N N E M E N T G R AT U I T
sur simple demande : 01 56 62 13 20
PYC ÉDITION
Étanchéité.info
est éditée par Pyc Édition
16-18, place de la Chapelle
75018 Paris
Tél. : 01 53 26 48 00
Fax : 01 53 26 48 01
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Actionnaire principal : Edith Sarl
Rédaction
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Rédacteurs graphistes
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Régis Legrand (88 86) [email protected]
Hind Lamzibri (48 03) [email protected]
Ingrid Destain (88 78)
(assistante commerciale)
Avancées collectives
J E A N PA S S I N I , P R É S I D E N T D E L A C S F E
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tanchéité.info a déjà dix ans ! Nous fêtons le 40e numéro de
ce merveilleux vecteur d’information professionnelle, diffusé
auprès de 12 000 lecteurs.
Nos prédécesseurs communiquaient déjà depuis… 1949 au rythme
trimestriel actuel avec la Revue générale de l’étanchéité et l’isolation.
C’est le numéro 206 qui mit fin en 2002 à cette publication. Notre
revue prit le relais en mars 2004. Depuis, nous n’avons pas cessé de
faire évoluer nos rubriques et notre maquette pour répondre aux
standards actuels des nouveaux médias.
Animer une revue, même avec d’excellents partenaires professionnels, représente un travail très important pour celles et ceux qui
s’extraient de leurs entreprises pour participer à son élaboration et
enrichir ses rubriques. C’est ce qui permet à notre métier de valoriser
ses nouveautés, ses avancées et ses réalisations pour mieux informer
nos lecteurs, partenaires de l’acte de construire.
À l’aube de 2014, je dois aussi évoquer les formidables progrès que
nous faisons dans le domaine des conditions de travail. En effet, la
marche vers l’allégement des rouleaux d’étanchéité franchira une
nouvelle étape au second trimestre 2014, puisqu’il n’y aura plus
qu’une seule gamme disponible pour les produits d’étanchéité sur
béton. Leur poids sera au maximum de 25 kg. Les entreprises doivent
mesurer le progrès que cela représente en matière de prévention
pour leurs salariés. C’est également l’opportunité de montrer que
notre métier innove et anticipe les évolutions inéluctables, plutôt que
d’attendre les directives qui nous sont déjà ou nous seront demain
imposées. Cette démarche volontaire est la preuve de notre capacité
à agir ensemble lorsqu’un objectif commun est fixé, aussi bien dans
un but social que technique.
En cette fin d’année, dans un contexte difficile, nous devrions éviter
de céder à ce paradoxe bien français : une confiance individuelle forte
et une défiance collective généralisée. Notre métier nous offre de
nombreuses chances d’espérer car sa place, et celle de la construction
en général, dans l’évolution de la société est toujours grandissante.
Nous vous souhaitons une bonne fin d’année 2013 et vous adressons
nos meilleurs vœux pour l’année 2014.
« La marche vers
l’allégement
des rouleaux
d’étanchéité
franchira une
nouvelle étape
au second
trimestre 2014. »
Impression et routage Chirat
Dépôt légal à parution
Design graphique
© Atelier Chévara etc.
Infographie Laurent Stefano
Photo : Elina Sirparanta
© Dominique Eskenazi
N°ISSN : 1958-3575
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Sommaire
#40 | Déc. 2013
P. 0 7 TA B L E A U D E B O R D
Construction : tous les
indicateurs sont à la baisse
5
SOM M A IRE
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BR E 2 01 3
36
P. 0 8 A C T U A L I T É S
En bref
P. 1 5 Rouleaux de 25 kg : unique
référence de la gamme béton
Paris offre une toiture
rénovée au Parc des Princes
P. 1 6
P. 1 9 Une école exploite ses
toitures-terrasses pour mieux
gérer l’espace
P. 2 0 D O S S I E R
Technique
Enfin un DTU pour
la montagne
© Studio Vu, V. Uettwiller
Le NF DTU 43.11 rassemblera les
techniques de mise en œuvre des
travaux d’étanchéité des toituresterrasses sur élément porteur en
béton sous climat de montagne
P. 2 2
DTU 43.11 : pourquoi
et comment ?
34
P. 2 6 T E C H N I Q U E
FAQ
L’étanchéité des toitures-terrasses
avec élément porteur en bois ou
en panneaux à base de bois
P. 2 9
Fiche pratique
Désenfumage des ERP : des
règles générales complétées par
des spécificités liées au type
d’exploitation
P. 4 0 T É M O I N
Marie-Christine
Huau
Directrice de Projets
Développement Commercial Véolia environnement
P. 3 4 R É A L I S AT I O N S
Roissy
Course contre la montre pour
la rénovation d’un hangar
P. 3 6
Autoroute A6
© Ecobat 77
Un dôme végétalisé appelle
les automobilistes à la détente
EI40_P03-05.indd 5
P. 3 8
Lille
La coupole étoilée d’un
auditorium reprend des couleurs
P. 4 2 b loc - notes
L’acoustique des bâtiments
Guide pour toitures étanchées
11/12/13 12:45
Solutions d’étanchéité photovoltaïque
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BRE 2 01 3
7
A CT UA LIT ÉS
TABL E AU D E BOR D
C hiffres de la c o n structi o n
Tous les indicateurs sont à la baisse
Les mauvais résultats dans la construction se poursuivent : sur les
trois derniers mois, le nombre de permis de construire, tout comme
celui des mises en chantier, chute encore.
1,5
L E C H I F F R E D U m o is
H a b itati o n s c o llecti v es / tertiaire / b ureau x
Marchés privés en m2 SHON
1 000 000
900 000
800 000
700 000
C’est, en milliards d’euros, le montant en
volume estimé, de la contrefaçon en 2011,
d’après la FFB.
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
T1
T2
T3
T4
T1
2010 2010 2010 2010 2011
T2
2011
T3
2011
T4
2011
T1
T2
T3
T4
T1
T2
T3
2012 2012 2012 2012 2013 2013 2013
Les chiffres
l o cau x i n dustriels / st o c k a g e / surfaces c o m m erciales
C o n structi o n n eu v e
Marchés privés en m2 SHON
21,4 %
Baisse du nombre de permis de
construire de logements neufs d’août
à octobre 2013 par rapport à la
même période il y a un an.
1,3 %
Baisse du nombre de mises en
chantier de logements neufs d’août à
octobre 2013 par rapport à la même
période il y a un an.
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
C o n structi o n sur b â ti m e n ts e x ista n ts
32,8 %
Baisse du nombre de permis de
construire sur bâtiments existants
d’août à octobre 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
13,4 %
Baisse du nombre de mises en
chantier sur bâtiments existants
d’août à octobre 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
T1
T2
T3
T4
T1
2010 2010 2010 2010 2011
T2
2011
T3
2011
T4
2011
T1
T2
2012 2012
T3
T4
T1
2012 2012 2013
T2
T3
2013 2013
a p p els d ’ o ffres éta n chéité et t o its - terrasses
Nombre de marchés
3 500
3 000
L o g e m e n ts c o llectifs
16,5 %
Baisse du nombre de permis de
construire de logements collectifs
d’août à octobre 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
2 500
4,9 %
Baisse du nombre de mises en
chantier de logements collectifs
d’août à octobre 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
2 000
1 500
1 000
500
T1
T2
T3
T4
T1
2010 2010 2010 2010 2011
T2
2011
T3
2011
T4
2011
T1
T2
T3
T4
2012 2012 2012 2012
T1
T2
2013 2013
T3
2013
Vecteur Plus, SOeS, ECLN
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A CTUA L I TÉS
EN BREF
É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013
C o p r o p riétés
Création d’une plate-forme web dédiée
à la rénovation énergétique
L’
© APC
Agence parisienne du climat (APC), en partenariat avec la Mairie de Paris, la
direction régionale Île-de-France de l’Ademe, Nexity et Ericsson, a lancé mioctobre une nouvelle plateforme web gratuite et indépendante destinée à aider
les copropriétaires dans leurs travaux d’économie d’énergie. Baptisé « CoachCopro »,
ce service propose aux copropriétés un accompagnement personnalisé pour conduire
pas à pas le projet de rénovation énergétique de leur immeuble à travers trois grandes
étapes : la préparation, l’audit et les travaux.
L’ouverture d’un compte sur le site www.coachcopro.com offre à la copropriété un accès
à la bibliothèque d’informations ainsi qu’à un espace de partage entre copropriétaires
et professionnels dont se sont entourés les conseils syndicaux. Tableau de bord commun, suivi et archivage des consommations, suggestions d’aides financières adaptées
et assistance d’un conseiller de l’APC sont ainsi disponibles.
Pour le moment, le service est ouvert aux copropriétés et syndics de Paris et de la petite
couronne. Il a vocation à s’étendre à d’autres territoires au plan national en 2014. l
R e m ise de p ri x
N o r m alisati o n
Le président de Soprema,
entrepreneur de l’année 2013
Soprema acquiert
Texsa
« Ce rapprochement de compétences avec Texsa
signe notre “modèle de croissance externe“.
Il permet de développer nos parts de marché,
consolider nos activités, intensifier notre présence
au niveau mondial », a déclaré Pierre-Étienne
Bindschedler, président de Soprema, lors de
l’acquisition en septembre 2013 du fabricant
espagnol de matériaux d’étanchéité, d’isolants
thermiques et acoustiques. Trois usines (deux en
Espagne et une au Portugal) ainsi que le siège
social barcelonais sont concernés. Cette acquisition
renforce le positionnement du groupe Soprema en
Europe du Sud, en Afrique et en Amérique du Sud.
En 2012, le chiffre d’affaires de Texsa était évalué
à 55 millions d’euros.
EI40_P07-19.indd 8
est toujours possible de progresser, d’innover, de
créer de la valeur
et des emplois »,
explique JeanPierre Letartre,
président d’Ernst
& Yo u n g e n
France. Le lauréat représentera
la France au « World entrepreneur of the year »
en juin prochain, rendez-vous annuel réunissant les gagnants des 58 pays dans lequel le
prix est organisé.
C’est en 1992 que Pierre-Étienne Bindschedler
prend les rênes de la société strasbourgeoise
fondée en 1908 par son arrière-grand-père.
L’entreprise possède alors quatre usines. Elle
en dispose aujourd’hui d’une trentaine ainsi
que sept centres de R&D. Soprema est devenu
en 20 ans le numéro un mondial de l’étanchéité, avec des implantations dans 90 pays.
Un développement à l’international qui s’est
récemment illustré par l’acquisition de trois
usines du fabricant espagnol de matériaux
d’étanchéité Texsa (voir encadré). l
© Soprema
P
our sa 21e édition, le prix de l’entrepreneur de l’année, remis par le groupe Ernst
& Young et le magazine l’Express, a été
décerné à Pierre-Étienne Bindschedler, président du groupe Soprema, leader mondial de
l’étanchéité. « Cette récompense met en lumière
des femmes et des hommes qui prouvent qu’il
Alain Blotière,
lauréat du « prix
de la normalisation
BNTEC 2013 »
L
e 4 décembre dernier, Alain Blotière,
directeur technique chez SiplastIcopal a reçu le « prix de la normalisation 2013 », décerné par le Bureau
de normalisation des techniques et équipements de la construction du bâtiment
(BNTEC). Cette récompense met à l’honneur les experts particulièrement impliqués dans les travaux de normalisation.
« Le comité directeur du bureau choisit les
candidats en fonction notamment de leur
assiduité, de leurs compétences techniques
et de leur intérêt au développement des
normes, explique Aude Siounath, responsable administrative et qualité du BNTEC.
C’est le cas d’Alain Blotière qui s’investit
depuis longtemps au sein de plusieurs commissions de normalisation. » Son engagement pour la réalisation du DTU 43.11
relatif à l’étanchéité des toitures-terrasses
avec élément porteur maçonné en climat
de montagne en est l’illustration la plus
récente (voir dossier p. 20). l
11/12/13 11:58
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3
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nécessite un entretien
minimum
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asphalte ne nécessite que très peu d’entretien, de nettoyage et
ses réparations sont aisées à réaliser. Philippe Chifflet, directeur
technique pour l’entreprise Roger Martin SA, s’est attaché à
démontrer cette affirmation lors de la journée technique organisée par
l’Office des asphaltes* qui s’est tenue le 24 octobre dernier. « Deux types
d’altérations peuvent affecter le matériau : esthétiques et structurelles. » Les
premières « ne diminuent en rien la très grande durabilité du produit »,
a-t-il souligné. Il peut s’agir, par exemple, de chewing gums incrustés
ou de perte de coloration sous l’action des UV et des eaux de pluie. Pour
redonner au revêtement son aspect d’origine, que l’asphalte soit noir,
coloré, poli ou grenaillé, il suffit d’un simple jet d’eau haute pression.
Le sablage (ou grenaillage) superficiel ou l’hydrogommage peut parfois
s’imposer sur asphalte coloré « si l’objectif est la modification de la teinte
et de l’adhérence ».
Les altérations structurelles sont généralement des conséquences de
défauts de mise en œuvre. Par exemple, « l’asphalte est souvent accusé
d’être trop sensible au poinçonnement alors que la plupart du temps, il
s’agit d’une mauvaise adaptation de la formulation du matériau par rapport à son utilisation (trottoir, chaussée…). » Même constat concernant
le cloquage : « Si le matériau est correctement mis en œuvre, c’est-à-dire
appliqué sur une surface parfaitement sèche et avec l’interposition d’une
feuille de papier kraft ou d’une grille de verre pour drainer les vapeurs ou
gaz résiduels, ce type de désagrément ne devrait pas apparaître. »
C’est pourquoi ces dommages ne « représentent qu’un faible pourcentage
des surfaces appliquées et nécessitent une mise en œuvre de techniques
de réparation simples, rapides et parfaitement maîtrisées », précise le
directeur technique. Ainsi, pour combler les fissurations, les interventions consistent à y couler un liant bitumineux modifié ou à réaliser
une thermo-soudure (ramollissement de l’asphalte et fermeture de la
fissure). Un pontage avec collage d’une feuille d’étanchéité en bitume
traite les effets de retrait. La réduction des cloques se fait grâce aux
utilisations successives d’un chalumeau, d’une lame et du saupoudrage
d’un sable de silice. l
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A CTUA L I TÉS
EN BREF
É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013
R é n o vati o n é n er g éti q ue
A rchitecture
Trois chartes
pour enrichir
le dispositif RGE
Une toiture végétalisée
dans l’enceinte d’un château fort
L
I
ors de sa visite sur le salon
Batimat le 4 novembre dernier,
Cécile Duflot, ministre de l’égalité
des territoires et du logement a signé
trois chartes « RGE » avec l’Ademe et
les filières du bâtiment. Le dispositif,
qui doit dorénavant être lu « Reconnu
garant de l’environnement », est désormais étendu aux professionnels de la
maîtrise d’œuvre (bureaux d’études,
économistes de la construction et
architectes) sous la mention « RGE
études ». La démarche « RGE travaux »
est quant à elle prolongée de deux ans
et étendue aux certifications portant
sur une offre globale de rénovation.
Enfin, les industriels produisant des
matériaux de construction et de rénovation se sont engagés à renforcer
l’aspect « économies d’énergie » dans la
formation des artisans et à promouvoir
la mention RGE. l
nsérer une maison moderne de verre et de
bois dans les ruines du château médiéval de
Beaufort. C’est le pari original qu’a relevé
l’architecte Jean-Jacques Julien à Goudet (43).
Pour ne pas toucher à l’intégrité du bâtiment du
XIIIe siècle, il a conçu « un projet réversible qui
peut être retiré aisément. L’architecture est légère,
la plus transparente possible ». Les façades ne sont
pas apparentes et la toiture est végétalisée pour
l’intégrer dans le paysage.
La situation géographique du site et sa structure architecturale ont fortement impacté les
conditions de mise en œuvre du complexe des
170 m² de végétalisation. L’acheminement des matériaux (étanchéité anti-racines de Soprema, substrat
et rouleaux pré-cultivés à base de sedums et de mousse Sopranature) s’est effectué par hélicoptère.
Le substrat a été livré en big bags vidés et épandu directement sur la toiture avant l’arrivée des
rouleaux pré-cultivés. l
CSFE
Une journée technique dédiée
aux toitures-terrasses végétalisées
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© Pyc
La FFB et l’Ademe
signent une
convention
de partenariat
Promouvoir et développer les
qualifications RGE, communiquer,
sensibiliser et accompagner les
entreprises du bâtiment pour leur
contribution au plan de rénovation
énergétique de l’habitat (PREH),
informer les entreprises sur la mise en
œuvre de solutions performantes et les
accompagner pour accroître la qualité
environnementale des chantiers sont
les grands axes de la convention de
partenariat signée par l’Ademe et la FFB
sur le salon Batimat début novembre.
« Cette signature marque notre volonté
d’accompagner la mise en œuvre
des orientations souhaitées par le
gouvernement », précisent les deux
organismes dans un communiqué de
presse commun.
© Studio Vu, Vincent Uettwiller
10
Le 31 janvier prochain, la Chambre syndicale
française de l’étanchéité organise pour les entreprises adhérentes une journée technique dédiée
aux toitures-terrasses végétalisées. Elle se tiendra
dans les locaux de la FFB Grand Paris dans le
17e arrondissement de la capitale. « Les étancheurs
doivent intégrer un grand nombre d’informations
tant d’un point de vue technique et de performances
des systèmes qu’au niveau des responsabilités et
des assurances. Sans oublier les motivations des
donneurs d’ordres qui peuvent considérablement
varier de l’un à l’autre. Elle est destinée à aider
nos adhérents à répondre au mieux aux demandes
de leurs clients», explique Philippe Driat, délégué
général de la CSFE.
Les thématiques abordées passeront donc en
revue l’ensemble des problématiques auxquelles
peuvent être confrontées les entreprises d’étanchéité. Les atouts des toitures-terrasses végétalisées, les aspects techniques mais aussi l’analyse
des demandes clients, la réglementation, l’engagement des responsabilités et l’angle assurantiel
feront l’objet de présentations et de décryptages.
L’ensemble sera illustré par des retours d’expériences. l
11/12/13 11:58
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3
É n er g ie
Le photovoltaïque
ne se redresse pas
La baisse continue des tarifs
d’achat de l’électricité
photovoltaïque impacte le marché
de l’installation de centrales.
C
omme prévu dans les précédentes éditions de l’observatoire, « l’activité reste très basse avec seulement 113 MW de centrales raccordées
sur le deuxième trimestre 2013. » Les indicateurs fournis par l’observatoire de l’énergie solaire* sur le secteur photovoltaïque en France au
deuxième trimestre 2013 sont sans appel. Les analystes évoquent même
une « cassure de l’activité et une lenteur de mise en œuvre des appels d’offres
deux ans après le moratoire » du 2 décembre 2010, qui suspendait pour
une période de trois mois, l’obligation d’achat de l’électricité produite
par les installations dont la puissance crête dépasse 3 kW. En cause : la
baisse continue des tarifs d’achat et l’instabilité réglementaire.
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Les installations en
toiture n’y échappent
pas, notamment celles
à la puissance raccordée cumulée comprise
entre 100 kW et
1 MW (grandes et
très grandes toitures).
Depuis janvier 2013,
pratiquement aucun aménagement de ce type n’a été mis en œuvre.
Les centrales issues des premiers appels d’offres annoncés en janvier
dernier par la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie pourraient faire remonter les chiffres des prochains trimestres.
Le volume de raccordement d’installations sur toitures moyennes (puissance raccordée cumulée inférieure à 100 kW) est au même niveau
qu’avant le moratoire. Cependant, « il existe un décalage manifeste entre
les demandes de raccordement et la puissance raccordée. La liste d’attente
(462 MW) correspond à 2,5 fois ce qui a été raccordé sur les douze derniers
mois (185 MW). Plus d’un dossier déposé en liste d’attente sur deux ne
voit pas le jour », souligne l’étude.
L o i n des o b j ectifs
Pourtant, d’après l’observatoire, les engagements pris par la France en
termes de développement des énergies renouvelables (27 % d’électricité
d’origine renouvelable d’ici à 2020) sont loin d’être atteints, « même en
multipliant par vingt le rôle tenu par l’électricité solaire photovoltaïque
qui atteint aujourd’hui 0,61 % de la production totale ». l
*septième édition de la publication trimestrielle du think tank France territoire solaire et le cabinet de
conseil en stratégie et management Kurt Salomon.
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12
A CTUA L I TÉS
EN BREF
É L E C T I ON
É valuati o n
Jean Passini : un nouveau mandat
à la présidence de la CSFE
© D. Eskenazi
É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013
Jean Passini, 51 ans, a été réélu à la présidence de
la Chambre syndicale française de l’Étanchéité lors
du conseil d’administration du 5 novembre dernier.
Après six années, il entamera son troisième mandat
le 1er janvier 2014. Diplômé de l’École nationale
des Arts et métiers (1987), il dirige depuis 1991
un groupe de PME spécialisé dans l’étanchéité des toitures-terrasses
(SNA, Ecobat 77 et Lutèce Etanchéité) présent sur tout le territoire
français. Il est également vice-président de l’Office des asphaltes. l
Partenariat entre Alsace Énergivie
et le CSTB
Accompagner les entreprises du Grand Est dans les démarches d’évaluation technique de leurs innovations (Avis technique, Atex…) dans
le secteur de la construction : la nouvelle mission du pôle de compétitivité Alsace Energivie, consacré aux bâtiments à énergie positive,
a été officialisée le 24 octobre dernier par la signature d’une charte
de partenariat avec le CSTB. Du point de départ du projet jusqu’à la
commercialisation du procédé, l’organisme conseillera PME et TPE sur
les possibilités qui leur sont offertes pour faire évaluer leur produit. Un
sésame souvent déterminant pour une mise sur le marché réussie. l
Gre n elle de l ’ e n v ir o n n e m e n t
Signature d’une charte pour l’efficacité
énergétique des bâtiments tertiaires
Les ministres de l’Égalité des territoires et de l’Écologie ainsi que
trente entreprises ont signé le 31 octobre dernier un engagement
volontaire et collectif de réduction de la consommation
énergétique des bâtiments tertiaires.
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République lors de la Conférence
environnementale du 20 septembre
dernier.
E n atte n da n t le décret
D’ici la publication du décret, les
signataires de la charte entendent
insuffler une dynamique à leurs
actions de réduction de la consommation énergétique de leurs bâtiments. Elles s’inscriront dans le
cadre des recommandations du
rapport déposé par le Président
directeur général du groupe spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprises CBRE, Maurice
Gauchot, (notamment en mobilisant les trois leviers principaux
que sont la mobilisation des utilisateurs, l’amélioration de l’exploitation et de la gestion technique, la
réalisation de travaux d’aménagement, de rénovation du bâti et/ou
des équipements techniques). Le
texte détaille les leviers et rappelle
les objectifs sans pour autant les
chiffrer.
©BNP Paribas Real Estate/Vincent Fillon
A
lors que l’écotaxe bat de
l’aile, le gouvernement a
souhaité envoyer un signal
fort en faveur des engagements du
Grenelle à l’occasion d’une visite
de ses deux ministres de l’Égalité
des territoires et de l’Écologie au
siège parisien de La Banque Postale
jeudi 31 octobre. Cécile Duflot et
Philippe Martin ont signé, aux
côtés d’une trentaine d’acteurs
publics et privés, une charte pour
l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires. Ouverte à tous les
acteurs publics et privés du secteur,
elle entend susciter « une mobilisation massive en faveur de l’amélioration de l’efficacité énergétique ».
Elle lie ses signataires « jusqu’à la
publication du décret d’application
de l’article 3 de la loi du 12 juillet 2010 », relatif à l’obligation de
travaux des bâtiments tertiaires.
Ce dernier, attendu depuis plus
de trois ans par la filière, devrait
voir le jour en 2014, si l’on en croit
l’engagement du Président de la
Pour leur part, les organismes
collectifs signataires (au rang
desquels l’Association des directeurs immobilier, l’Observatoire
de l’immobilier durable et l’Institut français pour la Performance
du bâtiment) s’engagent à la promotion et au soutien de la charte.
Le Plan Bâtiment Durable, chargé
de suivre l’exécution de cet
engagement collectif et de veiller
à « créer les conditions favorables
de réussite de ces démarches »,
devra établir dans les six mois
des partenariats avec des réseaux
professionnels et institutionnels, et mener une action pour
accompagner les « acteurs du
petit tertiaire et des collectivités
locales ». l
11/12/13 11:58
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multi perforation pour éliminer les rétentions d’eau
(contre la putréfaction et les moustiques).
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maintien au sol.
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A CTUA L I TÉS
EN BREF
É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013
É tude
Les lanterneaux, sources d’économie d’énergie
D
émontrer que l’installation de lanterneaux
d’éclairement zénithal en toiture de bâtiments de grand volume permet de réaliser
des économies d’énergie : c’est le but de l’étude
réalisée par le bureau d’études Tribu Energie pour
le GIF Lumière*, présentée début décembre.
Des bâtiments de 5 000 m² de hauteur variable (de
4 à 12 m) équipés de lanterneaux couvrant de 0 à
12 % de la surface des toitures (soit de 0 à 150 lanterneaux) ont été analysés afin d’évaluer l’incidence
des apports de lumière naturelle sur leurs coefficients
Bbio et Ced en utilisant les méthodes de calcul de
la RT 2012. Une simulation thermique dynamique
a également défini leurs bilans énergétiques. Dans
tous les cas, les conclusions sont positives : « les
consommations en éclairage et en chauffage de l’enveloppe diminuent de manière significative en même
temps qu’augmente la performance bioclimatique du
bâtiment. Le confort d’été n’est pas impacté, quelle que
soit la région concernée », explique Nathalie Tchang,
directrice du bureau d’études.
lanterneaux permet d’atteindre ce seuil. Dans le Sud,
7 % suffisent, précise Bernard Lepage, coordinateur
du GIF Lumière. Le tout pour un investissement amorti
dans les 5 ou 10 ans. » l
*GIF Lumière est une entité du Groupement des fabricants et fabricantsinstallateurs de matériel coupe-feu et d’évacuation des fumées (GIF) dont la
vocation est de promouvoir la lumière naturelle.
Les lanterneaux
éligibles aux
certificats
d’économie
d’énergie
L’arrêté du 24 octobre 2013 établit
officiellement l’éligibilité des dispositifs
d’éclairage naturel zénithal aux
demandes de certificats d’économies
d’énergie. Cette décision est saluée
par la profession comme une
reconnaissance du rôle positif des
fenêtres de toit en termes de confort
visuel comme de santé au travail et
de réduction des consommations en
éclairage artificiel, tout en assurant le
désenfumage en cas d’incendie.
En outre, l’installation de lanterneaux en toiture
permet de répondre aux recommandations du GIF
Lumière qui préconise une autonomie d’éclairage
naturel 50 % du temps avec un niveau de 300 Lux
pour des raisons d’économie d’énergie mais également de santé et de confort visuel. « Dans le Nord de
la France, 11 % de la surface de la toiture couverte de
© Skydôme
S a n té et c o n f o rt v isuel
Les apports de lumière naturelle dans
un bâtiment sont reconnus pour
leur impact sur les performances
énergétiques de l’ouvrage ainsi que
pour leurs bienfaits sur le confort et
la santé de ses occupants.
C ertificati o n
Forte hausse du nombre de labellisations
BBC-Effinergie en 2013
E
ntre la mise en place du label
BBC-Effinergie en 2007 et
le 30 septembre 2013,
234 024 logements ont été certifiés, d’après le bilan dévoilé
par Effinergie et l’observatoire
BBC. Un chiffre en forte croissance, particulièrement sur les
douze derniers mois, période
sur laquelle il a plus que doublé.
« Sur les trois premiers trimestres
de 2013, chaque mois, près de deux
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fois plus de maisons individuelles et
de logements collectifs ont été certifiés par rapport à 2012 », précisent
les auteurs du tableau de bord.
RT 2012
Un résultat qu’il faut néanmoins
replacer dans le contexte de la
généralisation de l’application
de la RT 2012 depuis le 1er janvier dernier qui impose à toutes
les constructions neuves dont
le permis de construire a été
déposé après cette date, des performances énergétiques équivalentes au BBC. L’anticipation de
cette échéance par les maîtres
d’ouvrage peut, en partie, expliquer cette hausse.
L’évolution du nombre de labellisations BBC-Effinergie rénovation connaît une croissance
moins forte. « Sur le premier
semestre 2013, le nombre de
projets certifiés par mois est en
retrait de 50 % par rapport à
2012, souligne le document. En
effet, 477 logements par mois ont
été labellisés en 2013 pour 821
logements par mois en 2012. »
Le nombre de demandes de certification repart en forte hausse
depuis janvier 2013 ce qui devrait
impacter dans quelques mois les
chiffres des labels effectivement
délivrés. l
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BRe 2 01 3
E N BR E F
A CT UA LIT ÉS
15
C o n D I T I o n S D E T R AvA I L
Les rouleaux de 25 kg deviennent l’unique
référence de la gamme béton
À partir du 1er mars 2014, les rouleaux de membranes d’étanchéité
bicouche bitumineuse pour éléments porteurs en béton de plus de
25 kg ne seront plus fabriqués. Une initiative commune des industriels
qui confirme la démarche engagée par la cSFe depuis 2011.
U
poSITIFS
« Le démarrage a été un peu difficile,
souligne Peter Fleischmann,
vice-président de la CSFE. Mais
les ventes ont augmenté petit à
petit. » Aujourd’hui, les fabricants
estiment que 50 % des activités
de cette gamme sont réalisés par
EI40_P07-19.indd 15
La posture idéale pour porter les rouleaux de 25 kg est
schématisée sur le logo.
les rouleaux de 25 kg.
Les premiers clients
sont les grandes
entreprises. Les
retours d’expérience
confirment la
satisfaction des
compagnons qui ne
conçoivent pas de revenir en arrière.
« Ce constat a permis aux fabricants
de conclure que le marché était prêt
pour la suppression des rouleaux
d’étanchéité de la gamme béton de
40 kg », ajoute Peter Fleischmann.
Les craintes relatives à une hausse
des dépenses liée à la réduction
du poids des produits (usage de
plus de rouleaux pour étancher
une même surface, contraintes
de transport et de stockage…)
n’ont pas résisté longtemps face
à l’amélioration des conditions
de travail des étancheurs, tant en
termes de santé que de maniabilité
des rouleaux. Autre avantage :
cette harmonisation permet
aux industriels de clarifier leurs
offres et de réduire leurs coûts de
fabrication.
Pour gagner en visibilité, la
signalétique spécifique existante
(pictogramme blanc sur fond
bleu présentant la posture idéale
d’un compagnon portant un
rouleau de 25 kg spécialement
conçu à cet effet) figurera sur le
conditionnement des produits
concernés. Sur les autres (gamme
acier, monocouche, membranes
synthétiques…) sera apposé le
même logo mais barré d’un trait
blanc signifiant que le rouleau ne
peut être porté par une personne
seule. l
dès le 1er janvier 2014, les fabricants
suivront la même procédure pour
faire passer progressivement à 25 kg
les rouleaux d’étanchéité bicouche
bitumineuse destinés aux éléments
porteurs en acier. Jusqu’au 1er mars
2015, il est prévu de faire cohabiter
les deux gammes. Après cette date,
seuls les produits de 25 kg seront
disponibles.
Les exceptions
certains produits de la gamme
béton ne sont pas concernés par
ce nouveau standard. Ainsi, les
monocouches, les membranes
auto-protégées cuivre ou inox et
les produits spécifiques aux parois
enterrées restent uniquement
disponibles en poids supérieur à 25 kg.
© Soprema
REToURS D’ExpÉRIEnCE
Une démarche
étendue à la
gamme acier
© Laurent Blossier
n pas de plus a été franchi
dans la politique de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) engagée par
la Chambre syndicale française de
l’étanchéité. L’ensemble des fabricants de membranes adhérents à
la CSFE (Axter, Derbigum France,
Meple, Siplast-Icopal et Soprema)
ont décidé, d’un commun accord,
de stopper définitivement la fabrication de rouleaux de feuilles
d’étanchéité bicouche bitumineuse pour éléments
porteurs en béton dont le
poids excède 25 kg.
Cette initiative conforte
les actions entreprises
depuis mai 2011 par la
CSFE (voir Etanchéité.Info
n°36). Depuis cette date,
les rouleaux de 25 kg ont
été progressivement mis
sur le marché pour figurer
dans les catalogues depuis le
1er janvier 2013, au même titre
que les produits traditionnels. À
partir du 1er mars 2014, l’offre ne
comportera plus que des produits
de 25 kg.
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16
A CTUA L I TÉS
EN BREF
É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc emb re 2 013
sta d e
Paris offre une toiture rénovée
au Parc des Princes
Propriétaire du stade de la Porte d’Auteuil, la Ville de Paris a engagé
d’importants travaux pour la réfection des 14 000 m2 de toiture
qui protègent les tribunes de l’enceinte. BC
C i n q ua n t e c e llul e s
Réalisés en site occupé, les
travaux étaient soumis à des
contraintes draconiennes de sécurité. Parmi elles : l’obligation pour
EI40_P07-19.indd 16
01
Le phasage du chantier de 14 000 m2
s’est calé sur le calendrier des matchs.
02
03
Le nouveau complexe d’étanchéité a
été soudé en plein sur des panneaux
en verre cellulaire.
les équipes de pose de débarrasser entièrement le chantier 24 ou
48 heures avant les matchs. Le
phasage de l’intervention s’est
également calé sur la configuration particulière de la toiture :
cinquante cellules d’une surface
de 200 à 400 m², séparées par
les fléaux en béton supportant la
charpente métallique.
Parallèlement à ces travaux, la
Ville de Paris a également pris en
charge le traitement de certains
ouvrages en béton endommagés,
notamment les voiles et les poteaux
de la structure.
Une deuxième phase de la rénovation devrait prochainement
démarrer. Celle-ci sera entièrement
financée par le PSG qui vient de
resigner un bail de 30 ans avec
la municipalité. D’ici à 2016, les
propriétaires qataris du club (Qatar
Sports Investments) vont investir
75 millions d’euros dans la modernisation du stade. l
01
02
03
© DR. Foamglas
© DR. Foamglas
L’ancien élément porteur en bois a été
remplacé par des bacs acier perforés
avec un remplissage en laine de roche
en fond de nervures.
© DR. Foamglas
C
’est la première phase d’un
vaste plan de modernisation du Parc des Princes :
de décembre 2012 à novembre
2013, la toiture du célèbre stade
parisien a été entièrement refaite
à neuf. Une première pour cet
ouvrage construit en 1972. À
l’approche de l’Euro 2016, la Ville
de Paris a opté pour une réfection
totale des 14 000 m² de couverture. L’intervention consistait non
seulement à rénover l’étanchéité
mais aussi à remplacer la totalité
du support d’origine en panneaux
de bois. Le nouveau système devait
répondre à des contraintes acoustiques mais aussi mécaniques, la
toiture étant régulièrement occupée par des équipes de télévision.
La configuration retenue comprend
un support en bacs acier perforés
(Harcierco 74 SPA, Arval) fixés sur
la charpente métallique existante
et intégrant, en fond de nervures,
un remplissage en laine de roche.
Il est associé à une isolation en
verre cellulaire (Foamglas Ready
Board T4 collé à froid) sélectionné
pour sa résistance à la compression.
Pour l’étanchéité, le choix a été
fait d’une solution robuste avec
un complexe bicouche en bitume
élastomère (Topfix FMP et Topaz
25, Axter) soudé en plein directement sur le verre cellulaire.
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E N BR E F
A CT UA LIT ÉS
17
Musée
Réfection historique sur l’aéroport du Bourget
A
près douze mois de travaux,
l’ancien hall d’honneur de
l’aérogare du Bourget a
retrouvé son aspect d’origine.
Joyau de l’Art déco, imaginée en
1937 par l’architecte George Labro,
la Salle des Huit Colonnes a vu
transiter les premiers passagers de
l’aviation commerciale avant d’être
intégrée en 1975 au Musée de l’air
et de l’espace. Lancés en avril 2012,
les travaux de restauration se sont
achevés en juin dernier avec la
réfection des trois voûtes et de la
coupole en pavés de verre qui forment la toiture de la salle. Soumis
aux intempéries, l’ouvrage était victime de nombreuses infiltrations.
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D’où la décision de l’étancher à
l’aide d’une résine liquide à base
de PMMA* (Triflex ProDetail).
Confiée à l’entreprise Sertec, l’opération comprenait un décapage de
l’ancienne protection par sablage
haute pression, l’application d’un
primaire suivie de celle de la résine
armée d’un voile de renfort. Les
joints de dilation ont nécessité
l’ajout d’une bande support fixée
au primaire par l’intermédiaire d’un
enduit. Aucune couche de finition
n’a été appliquée, la couleur du
système satisfaisant l’architecte en
charge du projet. Au total, 600 m²
ont ainsi été traités. l
* Polyméthacrylate de méthyle
La réfection du hall comprenait l’application en toiture d’une étanchéité
liquide à base de PMMA.
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A CT UA LIT ÉS
M o n t p ellier
Une école exploite ses toitures-terrasses pour
mieux gérer l’espace
Construite sur une étroite parcelle, les bâtiments à énergie positive du
groupe scolaire « Chendgu » à Montpellier utilisent les toits plats pour
accueillir la cour de l’école élémentaire et un jardin pédagogique.
© Julien Thomazo
L a c o ur sur le t o it
« La surface au sol ne nous permettait pas de créer deux
espaces extérieurs. » Résultat, la cour de récréation
en rez-de-chaussée est réservée aux plus petits. Les
primaires, quant à eux, montent un escalier pour
rejoindre les 750 m² de toiture-terrasse spécialement
conçus et aménagés au-dessus du R+2.
Cet usage spécifique de la toiture a influencé le
choix du complexe d’étanchéité. Il devait répondre
aux contraintes thermiques (R=10 m².K/W)
pour répondre aux exigences de performances
énergétiques, et acoustiques (ΔLw=22 dB) pour
réduire au maximum la transmission aux étages
inférieurs des bruits d’impact. Deux couches d’isolant
ont été nécessaires. Une première épaisseur de
160 mm de polyuréthane a été mise en œuvre sur
un pare-vapeur positionné sur la structure en béton.
Elle est complétée par une épaisseur de 180 mm
de polystyrène extrudé rapportée sur le système
d’étanchéité bicouche (Paradiene SR4 et Parafor
Solo de Siplast-Icopal) mis en oeuvre sur la première
isolation. Ce mode de pose inversée a également
protégé l’étanchéité du ferraillage stocké en toiture
pour la poursuite des travaux. Celui-ci étant destiné
à la dalle en béton coulée sur un système de nattes
embossées en polypropylène recouvertes d’un nontissé perméable (Draina G10 de Siplast-Icopal).
EI40_P07-19.indd 19
© Coste Architectures
C
omment insérer un établissement scolaire
de 2 900 m² à énergie positive dans une parcelle restreinte, originellement prévue pour
accueillir un immeuble de logements ? À Montpellier,
le défi a été relevé par l’agence Coste Architectures.
L’école « Chengdu » offre une capacité d’accueil de
cinq classes de maternelles et six d’élémentaires
et compte deux cours, une zone de restauration,
deux salles d’activités, deux salles multimedia, des
locaux administratifs et un jardin pédagogique.
« L’intégration dans de bonnes conditions de l’ensemble
de ces équipements dans un espace limité a été possible
grâce à l’exploitation des toitures-terrasses », explique
l’architecte André Ariotti.
Ce procédé a permis de respecter les contraintes
acoustiques tout en assurant le drainage sous la
protection dure.
É ta n chéité a n ti - raci n e
Au-dessus de la salle de psychomotricité, bâtiment
en béton de plain-pied donnant sur la cour de
l’école maternelle, les enfants ont accès à un
jardin pédagogique de 250 m². Sur cet espace de
découverte et de sensibilisation aux problématiques
environnementales est disposée une série de
jardinières en bois.
Pour respecter les exigences thermiques, un double
lit d’isolant en polyuréthane (deux fois 120 mm
d’épaisseur) est posé sur un pare-vapeur. Un
complexe d’étanchéité bitumineuse bicouche traité
antiracine (Preflex + Graviflex de Siplast-Icopal)
supporte une épaisseur de 20 mm de polystyrène
extrudé. L’isolant a ici pour but de désolidariser
l’étanchéité du revêtement en dalles béton sur
lesquelles sont posées les jardinières.
L’école, ouverte depuis la rentrée 2013, a été
réalisée en dix mois de travaux dont un mois et
demi pour l’étanchéité. Elle accueille pour le moment
170 élèves mais 300 la fréquenteront à terme. l
Grâce à l’exploitation de deux
toitures-terrasses, l’ensemble des
équipements du groupe scolaire
« Chengdu » a pu être intégré sur une
surface réduite.
Une école
jumelée
L’école « Chengdu » doit son nom à
la ville chinoise jumelée à Montpellier
depuis 1981. En 2014, une école
« Montpellier » à Chengdu verra le
jour. L’agence Coste Architectures,
également maître d’œuvre du projet,
a conçu un bâtiment très proche de
l’établissement français avec quelques
adaptations notamment en termes de
capacité d’accueil. Le groupe scolaire
comptera en effet 36 classes et une
cantine de 1 800 couverts.
11/12/13 11:59
20
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013
T E CH NI Q U E
© Béatrice Koumanov
DOSSIER
01
N or m e
Enfin un DTU pour la montagne
Le prochain NF DTU 43.11 rassemblera, pour la première fois dans
un même document, les techniques de mise en œuvre des travaux
d’étanchéité des toitures-terrasses sur élément porteur en béton
sous climat de montagne. Les référentiels existant jusqu’alors
ne seront plus d’actualité.
A de l ine D ionisi
U
n bâtiment est considéré
comme soumis à un climat
de montagne quand l’accès
au bâtiment est situé à une altitude
supérieure à 900 m. Écarts journaliers des températures de surface,
charges localisées ou réparties,
érosion et arrachements provoqués par la neige ou la glace,…
EI40_P20-25.indd 20
font partie des sollicitations auxquelles sont soumises ces toitures-terrasses. Des dispositions
constructives particulières doivent
impérativement être suivies pour
éviter tout désordre dû à un défaut
d’étanchéité. Jusqu’à présent, elles
étaient décrites dans deux textes
de référence : le chapitre IX du
DTU 43.1 de 1981 et le cahier
2267-2 du CSTB*. Au premier
semestre 2014, elles feront l’objet d’une norme dédiée attendue
depuis 10 ans : le NF DTU 43.11
(NF P 84-211). Il prendra le pas,
dès sa parution, sur les référentiels
actuels. « Leur contenu n’est pas
complètement remis en question,
précise Alain Blotière, directeur
technique de Siplast-Icopal et président de la commission de normalisation BNTEC P84T, en charge
de rédiger le nouveau NF DTU
(voir article p. 22). Nous les avons
utilisés comme base documentaire
sur le fond, tout comme le NF DTU
43.1 révisé en 2004. »
11/12/13 12:01
TRADITIONNAlITé
Cette étape de mise à jour est
capitale. Par définition, un NF
DTU vise à consacrer le caractère
traditionnel de méthodes mises en
œuvre couramment sur les chantiers (voir article p. 22). Or, les
textes n’étaient plus en adéquation
avec les pratiques de terrain. « Par
exemple, le chapitre IX du DTU 43.1
de 1981 prend en compte des matériaux qui ne sont plus utilisés tels que
les revêtements d’étanchéité multicouches en bitume oxydé. D’autres
beaucoup plus usuels aujourd’hui,
comme les systèmes bitumineux
élastomères, n’y sont pas évoqués »,
explique Alain Blotière. De même,
« au-delà de 2 000 m d’altitude,
l’étanchéité des toitures-terrasses
est difficile à pérenniser en raison
du climat extrême, poursuit Gilles
Roux. Par conséquent, contrairement aux référentiels précédents,
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02
© SAR Etanchéité
Principale préoccupation : réaliser un document exhaustif. « Il
n’existait pas à ce jour de texte
exclusivement dédié au climat de
montagne, explique Gilles Roux,
cadre technique chez Smac et
membre de la commission de normalisation. Identifier les bonnes
pratiques relevait du jeu de piste.
Pour les grands principes, il fallait
se référer au NF DTU 43.1 de 2004
et pour les éléments spécifiques à la
montagne, chercher dans la version
de 1981. »
La sous-commission DTU de la
CSFE, qui a rédigé l’avant-projet,
a pris le parti de conserver un
déroulé similaire au NF DTU 43.1
révisé. Les caractéristiques communes avec une mise en œuvre
en climat de plaine y sont donc
reprises à l’identique. Quant aux
recommandations spécifiques au
climat de montagne, elles sont
inspirées du chapitre IX du DTU
43.1 de 1981 et du guide du CSTB
en y intégrant les modifications
et compléments d’informations
définis en fonction des usages les
plus courants sur le terrain.
03
01
Si l’accès au bâtiment est situé
à une altitude supérieure à 900 m,
la mise en œuvre des complexes
d’étanchéité sur éléments porteurs
en béton doit respecter les
dispositions constructives spécifiques
au climat de montagne.
02
Au-delà de 2 000 m, le NF dTU 43.11
considère que les pratiques de mise
en œuvre de l’étanchéité sont non
courantes et ne les prend pas en
compte.
03
Les revêtements d’étanchéité en
bitume élastomère ont été intégrés
au NF dTU 43.11.
D OSSIER
T E C HN I QU E
© Siplast-Icopal
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3
le nouveau NF DTU considère qu’à
cette altitude, il s’agit de pratiques
non-courantes qu’il ne prend pas
en compte. »
P R AT I Q U E S S P é c I F I Q U E S
À l’image des NF DTU de la série
43, le nouveau référentiel décrit
ces règles de l’art (composition des
revêtements des parties courantes,
relevés d’étanchéité, protection ,…)
par destination de toiture. De nombreuses préconisations sont toutefois communes à l’ensemble de
21
ces ouvrages. C’est le cas de ceux
en béton dont l’emploi est limité
en raison de leur sensibilité au
gel et donc à la fissuration. Le cas
particulier du porte-neige, voué à
protéger le revêtement d’étanchéité
des contraintes mécaniques, a également été intégré bien qu’il ne
fasse pas partie du lot étanchéité.
« Les règles de rédaction des NF DTU
nous empêchent de décrire des prestations hors lot. Or, les porte-neige
sont généralement mis en œuvre
par les charpentiers, les couvreurs
ou les serruriers. Comme ils sont
obligatoires dans tous les cas pour les
revêtements autoprotégés dès que la
pente de la terrasse excède 3 %, nous
avons décidé de les intégrer dans la
troisième partie du DTU, informative
et non normative », explique Lise
Boussert, déléguée technique de
la CSFE et secrétaire de la commission de normalisation. Enfin, le
NF DTU 43.11 est le premier des
DTU de la série 43 à intégrer les
Eurocodes, « notamment concernant
la définition des charges de neige ».
« Les techniques et détails de mise
en œuvre sont désormais accessibles
à tous dans un document facile à
manier, souligne Gilles Roux. La
publication de cette nouvelle norme
constitue une avancée majeure pour
les acteurs de l’étanchéité, au même
titre que la parution en 2004 du
DTU 43.1 révisé. » ●
* « Guide des toitures-terrasses et
toitures avec revêtements d’étanchéité
en climat de montagne », publié en
septembre 1988
Adapter les calendriers
d’intervention
ce que le NF dTU 43.11 ne peut prendre en compte, ce sont les dates de
réalisation des chantiers d’étanchéité. « Les calendriers d’intervention
représentent l’une de nos principales problématiques, explique Patrick burillon,
directeur de l’agence Soprema entreprises de Grenoble. Les constructions sont
généralement lancées au printemps, ce qui signifie que les travaux d’étanchéité
ne peuvent se dérouler avant le mois de novembre. Les chutes de neige sont
courantes à cette époque de l’année et les conditions de mise en œuvre de
l’étanchéité sont très difficiles et non favorables aux interventions de qualité. »
Les maîtres d’ouvrage, alertés, ne modifient pourtant pas ces pratiques.
11/12/13 12:01
22
DOSSIER
T E CH NI Q U E
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013
P ro c é dure
DTU 43.11 : pourquoi et comment ?
Les réflexions sur l’élaboration d’un NF DTU dédié au climat de
montagne ont été lancées dans les années 1990. Le texte paraîtra
courant 2014. Retour sur un processus de réalisation mis en sommeil
quelques années pour cause de révision du NF DTU 43.1.
A de l ine D ionisi
© Clément Façy
É
01
01
Depuis 2004, les NF DTU relatifs aux travaux d’étanchéité sur élément porteur en béton sont fonction du climat et non
plus de la pente.
Les acteurs de la réalisation du DTU 43.11
- La sous-commission DTU de la CSFE : elle ne compte que des membres de l’organisation syndicale et élabore « le premier
jet » du texte.
- La commission de normalisation P84T : animée par le BNTEC, elle réunit entrepreneurs, industriels, bureaux d’études,
contrôleurs techniques, experts du CSTB, maîtres d’ouvrage… Elle est actuellement présidée par Alain Blotière, directeur
technique de Siplast-Icopal.
- Le BNTEC : le bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction des bâtiments est un organisme
sectoriel qui fonctionne par délégation d’Afnor. Il est, entre autres, chargé d’animer les commissions de normalisation
dans son champ d’intervention.
- L’Afnor : animateur central de la normalisation en France, l’Association française de normalisation (AFNOR) recense
les besoins, mobilise les parties intéressées et assure la promotion des normes.
EI40_P20-25.indd 22
tablir des NF DTU sur l’étanchéité des toitures-terrasses
avec éléments porteurs en
béton en fonction du climat et
non plus selon la pente : l’idée
remonte aux années 1990. Deux
normes cohabitent alors : le 43.1,
dédié aux pentes inférieures ou
égales à 5 % et le 43.2 pour celles
supérieures à 5 %. Les conditions
particulières applicables aux
systèmes d’étanchéité sous climat de montagne étaient alors
traitées au chapitre IX du DTU
43.1. « Nous avons constaté que
les compositions des revêtements
d’étanchéité étaient pratiquement
similaires pour tous les types de
pente. Nous avons donc décidé de
fusionner les deux textes dans un
même document numéroté 43.1,
spécifique au climat de plaine »,
explique Alain Blotière, directeur
technique de Siplast-Icopal et
président de la commission de
normalisation, en charge de rédiger les nouveaux DTU de la série
43. Les dispositions spécifiques
aux techniques d’étanchéité
mises en œuvre à des altitudes
supérieures à 900 m différant
sensiblement des prescriptions
décrites pour le climat de plaine,
la commission a préféré opter
pour l’élaboration d’un nouveau
DTU « montagne », le 43.11.
Mise en so m m ei l
Les deux normes devaient à
l’origine être rédigées simultanément. Ce fut le cas pendant
deux ans, entre 1995 et 1997.
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3
25
D OSSIER
T E C HN I QU E
Cependant, cette réalisation
conjointe entraînait un allongement des délais qui n’était pas
compatible avec la nécessité de
proposer une révision du NF DTU
43.1 le plus rapidement possible.
« Le NF DTU 43.11 a été mis en
suspens jusqu’en 2002 », poursuit
Alain Blotière. Par conséquent,
jusqu’à la parution officielle du
document, prévue pour début
2014, le chapitre IX du précédent
DTU 43.1 (1981 modifié) reste
d’actualité.
La première phase a consisté en
l’audit des pratiques sur le terrain. La sous-commission DTU
de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) a
ensuite rédigé un avant-projet,
soumis pour avis au Bureau de
normalisation des techniques et
équipements de la construction
des bâtiments (BNTEC). Les
remarques listées par l’organisme
y ont été intégrées. En juin 2011,
le texte a été pris en charge par
la commission de normalisation
BNTEC P84T qui a travaillé à
l’élaboration du projet final,
selon le principe du consensus.
« Des réunions régulières se sont
tenues pendant un an et demi
© SAR Etanchéité
Le projet de NF dTU 43.11 a été mis en ligne sur le site de l’AFNor
pour être soumis à l’enquête publique : toutes les personnes
intéressées avaient ainsi la possibilité de soumettre leurs remarques.
02
pour le finaliser », complète Lise
Boussert, déléguée technique de
la CSFE et secrétaire générale de
la commission de normalisation.
Ainsi finalisé, il a été transmis
pour validation au groupe de
coordination des normes du
bâtiment – DTU (GCNorbatDTU) puis à l’AFNOR qui a alors
02
Lancés en 1995, les travaux de
réalisation du NF dTU 43.11 ont dû
être interrompus avant de reprendre
en 2002.
Qu’est-ce qu’un NF DTU ?
Les documents techniques unifiés (dTU) sont des normes françaises d’application volontaire qui consacrent
les pratiques de terrain en les reconnaissant comme des techniques traditionnelles. en harmonisant les règles de
construction, « la norme simplifie la commande et définit un langage commun entre les différents acteurs », précise
le bNTec. elle est également considérée par les tribunaux comme l’expression écrite des règles de l’art. Tout acteur
économique peut proposer un projet de norme qui sera soumis à une commission de normalisation.
Un NF dTU comprend généralement trois parties. La première, le cahier des clauses techniques types (ccT) décrit
les principes de mise en œuvre types et les critères généraux de choix des matériaux (cGm). La seconde, le cahier des
clauses administratives spéciales types (ccS), définit les limites des obligations de l’entreprise envers les autres corps
d’état ou le maître d‘ouvrage. « La troisième peut comprendre un mémento, des règles de calcul, un guide à l’attention
du maître d’ouvrage, non normatifs sous forme de fascicule de documentation », précise Lise boussert, déléguée
technique de la cSFe et secrétaire de la commission de normalisation bNTec P84T.
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procédé à l’enquête publique
entre juillet et août 2013.
120 REmARQUES
Le document a ainsi été mis en
ligne sur le site dédié de l’AFNOR.
Toutes les personnes intéressées
avaient la possibilité d’effectuer
des remarques sur le projet. « Sur
les 120 que nous avons recensées,
les deux tiers concernaient le cahier
des clauses techniques », souligne
Lise Boussert. Tous les commentaires reçus ont fait l’objet de
décisions motivées de la part de
la commission de normalisation.
Cette phase de dépouillement
s’est achevée en novembre 2013.
Le NF DTU finalisé sera ensuite
soumis à l’accord du GCNorBâtDTU, puis transmis à l’AFNOR
qui en assurera la diffusion au
premier semestre 2014. ●
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26
TECHNI QUE
FA Q
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013
règles de l’art
L’étanchéité des toitures-terrasses avec
élément porteur en bois ou en panneaux
à base de bois
Avec l’expansion des maisons à ossature bois, la toiture-terrasse
avec élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois
connaît un engouement certain : attention à ne pas en oublier
les règles de l’art.
Li s e B o u s s e r t
01
i s o l aT I O N
L’isolation thermique peut être positionnée en sous-face de la
toiture sur l’élément porteur mais uniquement selon le principe
de la toiture froide ventilée.
L’isolation est mise en œuvre sous une lame d’air ventilée sur
l’extérieur, créée sous l’élément porteur. L’épaisseur de cette
lame d’air et la section totale de ventilation sont fonction de
la longueur du rampant, de la classe d’hygrométrie du local
sous-jacent et de la perméance du plafond. Elles sont définies
dans le NF DTU 43.4 « Toitures en éléments porteurs en bois et
panneaux dérivés du bois avec revêtements d’étanchéité-CCT ».
Cette solution est envisageable pour des ouvrages de petites
dimensions, de forte pente et de géométrie adaptée, afin de
permettre un tirage assurant une ventilation naturelle efficace
de la lame d’air.
03
p r é v en T I O N
Peut-on réaliser une
toiture-terrasse à pente
nulle ?
Non, il faut toujours respecter une pente minimale de 3 %, à réaliser sur
l’élément porteur quelle que soit la destination de la toiture. Cette exigence
permet de se prémunir des phénomènes d’accumulation d’eau qui peuvent
se produire lors de précipitations importantes sur les toitures légères à faible
pente. Ce phénomène entraîne la mise en charge des panneaux et des déformations progressives qui peuvent conduire à l’effondrement de la structure.
m i s e en œ u v r e
La réalisation d’une toiture-terrasse accessible aux piétons
dans une maison à ossature bois est-elle possible ?
La toiture-terrasse
accessible aux
piétons n’est pas visée par le NF DTU 43.4 mais
celui-ci l’envisage, sous condition d’une étude
particulière. Cette dernière doit définir, au cas par
cas, les conditions de pente minimale en fonction
des critères de dimensionnement, des dispositions
EI40_P26-27.indd 26
02
© Jean-Philippe Thomas Architectes
Dans le cadre
d’une extension
de bâtiment, où la
hauteur disponible
est limitée, peut-on
isoler la toiture en sous-face ?
spécifiques visant à renforcer la protection de
l’élément porteur contre les risques d’infiltration et
des dispositifs d’alerte (par exemple au droit des
évacuations d’eaux pluviales). Ces dispositions
permettent de détecter les fuites rapidement pour
éviter d’entraîner la ruine brutale d’un élément
porteur bois qui aurait pourri en s’imbibant
d’humidité sans qu’on s’en aperçoive. Des avis
techniques visent aujourd’hui des panneaux bois
comme éléments porteurs d’étanchéité pour une
application en toitures-terrasses accessibles
aux piétons avec dalles sur plots. Des travaux de
révision du NF DTU 43.4 sont en cours et pourraient
conduire à y introduire ce type de terrasses.
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FA Q
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3
T ECH N IQUE
27
Technicité & Proximité
04
pErFormaNCE éNErgéTIQUE
Avec l’application de la
rT 2012, peut-on placer
une partie de l’isolation
thermique en sous-face de la toiture ?
Les règles de l’art en la matière consistent à mettre en œuvre la totalité de l’isolation thermique au-dessus de l’élément porteur avec interposition d’un pare-vapeur. Ce sont celles définies par le NF DTU 43.4.
Si l’on veut placer une partie de l’isolation sous l’élément porteur, il
faut vérifier que, dans ces conditions, le point de rosée de la paroi
ainsi constituée se trouve toujours, comme dans le premier cas, audessus du pare-vapeur. Ceci afin d’éviter que des phénomènes de
condensation se produisent au droit ou au-dessous de l’élément porteur et endommagent les panneaux bois.
En première approximation, cela conduit à prévoir sous l’élément
porteur une isolation de résistance thermique au plus égale au tiers
de la résistance thermique totale de l’isolant (un tiers en dessous,
deux tiers au-dessus de l’élément porteur).
05
C
n
a
h g er
règlEs proFEssIoNNEllEs
Est-il possible de concevoir
une toiture-terrasse
végétalisée sur un élément porteur en
bois ou en panneaux à base de bois ?
Une toiture-terrasse végétalisée sur ce type d’élément porteur est tout
à fait réalisable, au même titre que sur un plancher béton ou des tôles
d’acier nervurées.
Les règles de conception et de réalisation sont rassemblées dans les
Règles professionnelles TTV - édition n° 2 de novembre 2007, rédigées
par la CSFE, en concertation avec l’Adivet et l’Unep.
Les principales dispositions de ces règles, sur lesquelles il faut être
vigilant avec un élément porteur en bois ou en panneaux à base de
bois, sont, au niveau de la conception :
- des pentes admissibles d’au moins 3 % et jusqu’à 20 % ;
- un calcul de charges nécessaire au dimensionnement qui doit prendre
en compte :
● Les charges permanentes qui sont la somme :
> du poids du complexe d’étanchéité, y compris le pare-vapeur et l’isolant thermique ;
> du poids du complexe de végétalisation (couche drainante, couche
filtrante, substrat, végétaux) à capacité maximale en eau (CME) ;
> d’une charge de sécurité fixée forfaitairement à 15 daN/m² + charge
complémentaire de 85 daN/m². Cette charge complémentaire étant
ajoutée uniquement pour le dimensionnement des panneaux bois ou
à base de bois, pour tenir compte du fluage, lorsque la pente est inférieure à 7 % sur plan.
● Les charges d’exploitation, y compris les charges climatiques, la
charge retenue étant la plus élevée de la charge d’entretien ou de la
charge climatique.
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ÉTANCHÉITÉ.INFO #40 décemBRE 2013
FI C HE P R AT I QU E
29
T ECH N IQUE
R é g l e m entati o n E R P
Désenfumage des ERP : des règles
générales complétées par des spécificités liées
au type d’exploitation
Selon la taille et la nature de l’exploitation d’un ERP, la
réglementation incendie, notamment en matière de désenfumage,
impose des dispositions différentes. Une multitude de classifications
qui peut rendre la lecture des textes compliquée.
Un classement selon l’effectif
Cette classification est précisée
dans l’article R 123-19. Les ERP
sont divisés en catégories, en
fonction de l’effectif du public
et du personnel fréquentant les
lieux :
- 1ère catégorie : au-dessus de
1 500 personnes
- 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes
- 3e catégorie : de 301 à 700 personnes
- 4e catégorie : 300 personnes et
au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e
catégorie
- 5e catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R 123-14
EI40_P29-33.indd 29
dans lesquels l’effectif du public
n’atteint pas le chiffre minimum
fixé par le règlement de sécurité
pour chaque type d’exploitation.
U n c l as s e m ent s el o n
l e t y pe d ’e x pl oitati on
Les dispositions générales du
règlement de sécurité contre
l’incendie, développées dans
l’arrêté du 25 juin 1980 modifié
(Livre 1, article GN1), répartissent les ERP en fonction de la
nature de leur exploitation. Ainsi, par exemple, le classement
type M correspond aux magasins
de vente et aux centres commerciaux, le type W se rapporte
aux administrations, banques et
bureaux et le type X aux établissements sportifs couverts. Les
établissements spéciaux sont
également recensés, comme les
gares (GA) ou les parcs de stationnement couverts (PS).
D é s en f u m a g e
« En outre, précise l’arrêté, pour
l’application du règlement de sécurité, les établissements recevant du
public sont classés en deux groupes.
Le premier groupe comprend les
établissements de 1ère, 2e, 3e et
4e catégories, le deuxième groupe
comprend les établissements de la
5e catégorie. » Le livre 2 de l’arrêté
du 25 juin 1980 définit les dispo-
© Ecodis
L
’article R 123-2 du Code de
la construction et de l’habitation (CCH) définit les établissements recevant du public
(ERP) comme « tous bâtiments,
locaux et enceintes dans lesquels
des personnes sont admises, soit
librement, soit moyennant une
rétribution ou une participation
quelconque, ou dans lesquels sont
tenues des réunions ouvertes à tout
venant ou sur invitation, payantes
ou non. Sont considérées comme
faisant partie du public toutes les
personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit
en plus du personnel ».
sitions applicables aux établissements du premier groupe installé
dans un bâtiment*, en fonction
du type d’exploitation. Parmi
elles, le désenfumage, visant à
« extraire, en début d’incendie, une
partie des fumées et des gaz de
combustion afin de maintenir praticables des cheminements destinés à l’évacuation du public », fait
l’objet d’un chapitre dédié (livre
II, articles DF). Pour chaque type
d’exploitation, des exigences
particulières (précisions, aggravations ou atténuations aux articles DF) sont définies dans des
arrêtés spécifiques. Les principes
d’exécution de ces exigences
réglementaires sont définis par
l’Instruction technique n°246
(IT 246). Quant aux principes et
obligations de désenfumage des
locaux accessibles au public du
2e groupe, ils sont définis dans
l’arrêté du 22 juin 1990 modifié.
Vous trouverez ci- après le tableau
récapitulatif des obligations de
désenfumage d’une sélection de
locaux accessibles au public du
premier groupe.
*on différencie les ERP installés
dans un bâtiment, des établissements
spéciaux pour lesquels les
dispositions générales du livre II
de l’arrêté du 25 juin 1980 modifié ne
s’appliquent pas.
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30
TECHNI QUE
F I CH E PR AT I QU E
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emB R E 2 013
Exigences réglementaires de désenfumage d’une sélection de locaux recevant du p
Type
d’établissement
LOCAUX CONCERNÉS
ARTICLES
Dispositions communes à tous les types
Établissement installé dans un bâtiment
DF7
Locaux de plus de 100 m2 en sous-sol, locaux de plus de 300 m2 en RDC et en étage, ainsi que locaux
de plus de 100 m2 sans ouverture sur l’extérieur (porte ou fenêtre)
Dispositions particulières
J (structures d'accueil pour personnes âgées et J25 et J12-§4 Petits locaux réservés aux résidents dans zones de locaux à sommeil ouverts sur les circulations
personnes handicapées)
horizontales communes
L (salles à usage d’audition, de conférences, de
réunions, de spectacles ou à usages multiples)
L30
L70
Bloc-scène, quelle que soit sa surface
M (magasins de vente, centres commerciaux)
M18-§2
Mails
M18-§3
Boutiques de moins de 300 m2, réserves d’approche comprises, et donnant sur un mail
M18-§4
M19
§1
P (salles de danse et salles de jeux)
§2
Locaux établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre eux
- réunion partielle du RDC avec 2 autres niveaux par des trémies pour former un hall, y compris
les mails des centres commerciaux ;
- autres cas.
M54
Réserves
P14-§2
Les salles de danse comportant des mezzanines ou des niveaux partiels ainsi que les salles
situées en sous-sol doivent être désenfumées
P14-§5
Locaux à risques particuliers
P14-§6
R (établissements d’éveil, d’enseignement, de
formation, centres de vacances, centres de
loisirs sans hébergement)
R19-§2
T (salles d’exposition)
T25-§2
X (établissements sportifs couverts)
Bâtiments de plus d’un étage sur RDC et sans locaux à sommeil : tous locaux accessibles au
public quelle que soit leur superficie, à l’exception des sanitaires
R19-§3
T25-§3
Locaux à risques particuliers visés à T13
X19-§2
Atténuation de DF7. Seules sont désenfumées :
- salles polyvalentes à dominante sportive visées à X 1-§1;
- salles à usage sportif :
de surface supérieure à 300 m2, en sous-sol ;
de surface supérieure à 300 m2, situées au RDC ou en étage, et avec la hauteur sous plafond
inférieure à 4 m ;
- zones de déshabillage ou de stockage de vêtements ainsi que locaux de matériels, de surface
supérieure à 100 m2, non ouverts sur une aire sportive.
X19-§3
Y (musées)
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Y14-Y5
Volume constitué par la réunion partielle de plusieurs niveaux
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ÉTANCHÉITÉ.INFO #40 décemBRE 2013
FI C HE P R AT I QU E
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31
vant du public
Type de désenfumage et/ou exigences particulières selon les types d’établissements
Naturel ou mécanique
Désenfumage mécanique
Possibilité de désenfumage naturel si le désenfumage naturel des circulations horizontales communes est autorisé
Commandes des dispositifs de désenfumage des locaux obligatoirement automatiques et asservies au système de détection incendie
Commandes des systèmes de désenfumage non obligatoirement automatiques ni asservies à la détection automatique d’incendie
Selon IT 246
En cas de désenfumage naturel, règle du § 7.1.4-1er alinéa de l’IT 246 applicable également aux scènes de surfaces supérieures à 1000 m2
En complément de l’IT 246 :
- le débouché des exutoires et des conduits d’évacuation doit être situé à une distance horizontale de 8 m au moins des baies voisines ;
- le nombre minimal d’exutoires doit être de 2. Les sections doivent être sensiblement de même valeur ;
- les ouvrants en façade peuvent exceptionnellement être admis sous réserve qu’ils soient répartis sur 3 faces au moins et que chaque ouvrant ait sensiblement
la même section ;
- les commandes de déclenchement du désenfumage naturel doivent être manuelles. Chaque commande doit agir sur la moitié de l’installation. Elles doivent
être situées sur le plancher de scène, à proximité d’une issue, et être doublées par des commandes situées à l’extérieur de la cage de scène. En cas de désenfumage mécanique, la commande de l’unité de commande manuelle centralisée doit être doublée d’une commande de déclenchement située à proximité de
la baie de scène. De plus, un déclencheur thermique doit assurer automatiquement l’ouverture des évacuations de fumée dès que la température atteint 93 °C
dans la partie haute de la cage de scène.
Selon IT 246-§7,
Dimensionnement comme pour des locaux de plus de 1000 m2
Pas de nécessité de désenfumage
Pas de nécessité d’écran de cantonnement entre les boutiques et le mail
Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques
À considérer comme un volume unique de plus de 1000 m2. Les mails sont divisés en cantons, tous les 60 m au maximum
Désenfumage mécanique de chaque niveau avec possibilité de désenfumage naturel pour le niveau supérieur
Désenfumées comme des locaux de moins de 1000 m2
Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques. De plus, ces commandes doivent s’intégrer dans le SSI de l’établissement
Le désenfumage peut être imposé après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important
Si l’établissement est équipé d’un SSI de catégorie A, le désenfumage doit être commandé automatiquement par la détection automatique d’incendie
Alternative à l’obligation de désenfumage des circulations
Le désenfumage des locaux de superficie inférieure à 300 m2 peut être réalisé à partir des fenêtres, dans les conditions prévues au paragraphe 3.9 de l’IT 246
Dans le cas d’un établissement équipé d’un SSI de catégorie A, visé à l’article T 49, le désenfumage doit être commandé par la détection automatique d’incendie
Peuvent être désenfumés, après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important
Le désenfumage des locaux de surface inférieure à 300 m2 peut être réalisé à partir des fenêtres, dans les conditions prévues au § 3.9 de l’IT 246.
Les commandes des systèmes de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques
Désenfumage selon IT 246 ou IT 263*, en considérant un volume unique
* IT 263 : Instruction technique n° 263 relative à la construction et au désenfumage des volumes libres intérieurs dans les établissements recevant du public
EI40_P29-33.indd 31
11/12/13 12:11
32
TECHNI QUE
F I CH E PR AT I QU E
R é g l E m E N TaT I o N E R p
Règles d’exécution du
désenfumage naturel
des locaux en ERp
Les exigences générales pour
la conception du désenfumage
naturel encadrent strictement
l’implantation des exutoires.
ces prescriptions sont décrites dans l’IT 246. Pour plus de précisions, se référer
aux articles spécifiques de cette instruction technique.
01 CaNToNs ET ECRaN dE CaNToNNEmENT (§ 7.1.2 dE l’IT 246)
> découpage en cantons de désenfumage des locaux de plus de 2000 m2 ou
de plus de 60 m de longueur
> canton : surface maximale = 1600 m2 (au moins égale à 1000 m2 autant que
possible), longueur maximale = 60 m
> cantons délimités par des écrans de cantonnement ou par la configuration
du local et de la toiture
Ecran de cantonnement
> constitué :
- soit par des éléments de structure (couverture, poutres, murs) ;
- soit par des écrans fixes ou mobiles (dAS*), rigides ou flexibles, stables au feu
de degré 1/4 heure ou dH 30 et en matériau de catégorie m1 ou B s3 d0 ;
> Hauteur minimale :
- 25 % de la hauteur de référence H*, lorsque celle-ci est inférieure ou égale à 8 m ;
- 2 m, lorsque H est supérieure à 8 m.
Peut être réduite afin de respecter Hl* minimale, ce qui entraîne une augmentation
de la surface utile des évacuations (SUe) et nécessite un calcul de taux α selon
l’annexe de l’IT 246.
- absence d’écran possible pour locaux avec H supérieure à 8 m et plus grande
dimension n’excédant pas 60 m, dans ce cas, calcul du taux α effectué avec
une épaisseur de fumée de 1 m.
02 ExUToIREs dE fUméE
Les spécifications de classes de fiabilité, de charge de neige et de température
ambiante et d’exposition à la chaleur sont disponibles au § 3.8 de l’IT 246.
0 3 I m p l a N TaT I o N d E s é Va C U aT I o N s d E f U m é E
- Implantation telle qu’aucun élément de construction ou aménagement ne
gêne l’écoulement des fumées.
- débouché des exutoires et des conduits d’évacuation en dehors des parties de
couverture pour lesquelles une protection particulière est demandée (cf. cO7) et
situé à une distance horizontale de 4 m au moins des baies des bâtiments tiers.
- distance du débouché des exutoires et conduits de désenfumage naturel par
rapport aux obstacles plus élevés qu’eux, au moins égale à la hauteur de ces
obstacles, mais limitée à 8 m.
EI40_P29-33.indd 32
02
Les exutoires de
fumées doivent être
conformes à la norme
NF S 61-937(dAS) et à la
norme NF eN 12101-2 sur
les deNFc* avec certaines
spécifications.
04
Ouvrants de façade, portes de
locaux à désenfumer donnant sur
l’extérieur ou sur des volumes aérés,
escaliers non encloisonnés ou bouches
peuvent constituer des amenées d’air.
Aucune de leurs dimensions ne peut
être inférieure à 0,20 m.
- distance horizontale entre tout point d’un canton dont la pente des toitures
ou plafonds est inférieure ou égale à 10 % et une évacuation de fumée,
supérieure à 4 x H sans être supérieure à 30 m.
- Au moins une évacuation de fumée pour 300 m2 de superficie
- evacuations implantées le plus haut possible, dans les cantons dont la pente
des toitures ou des plafonds est supérieure à 10 %, leur milieu ne devant pas
être situé en dessous de H.
- Lorsque la toiture présente deux versants opposés (à l’exception des toitures
en shed), exutoires implantés sur chaque versant de façon égale.
0 4 a m E N é E s d ’ a I R E T l E U R I m p l a N TaT I o N
elles sont implantées dans la hauteur libre de fumée (Hl) et dans une zone non
susceptible d’être enfumée.
exceptionnellement, des amenées d’air mécaniques peuvent être utilisées,
mais elles ne peuvent être associées qu’à des évacuations du type exutoires.
Les ventilateurs doivent répondre aux conditions du § 4.7 de l’IT 246 et la
vitesse de passage de l’air aux bouches est limitée à 5 m/s.
11/12/13 12:12
01
Règles de dimensionnement
- Pour les locaux de superficie ≤ 1 000 m2 : article 7.1.4 1° de l’IT246
- Pour les locaux de superficie > 1 000 m2 : article 7.1.4 2° de l’IT246
constitués d’un élément de
structure ou de panneaux rapportés,
les écrans de cantonnement
délimitent les cantons.
03
Les évacuations de
fumée sont réalisées soit par
des ouvrants en façade, des
exutoires, des bouches dont
aucune ouverture ne doit avoir
une de ses dimensions inférieure
à 0,20 m.
Commandes de désenfumage
elles sont soit manuelles, soit automatiques (asservies à la détection incendie).
La commande automatique doit être doublée par une commande manuelle.
dans le cas de d’évacuations de fumées réalisées par des dAS*, exutoires,
volets et ouvrants, leur ouverture par zone de désenfumage concernée, doit
être obtenue par un seul organe à manipuler. Les portes utilisées pour réaliser
les amenées d’air naturelles peuvent être actionnées directement. de même,
lorsque cela est prévu par les dispositions particulières (type R par exemple),
il est admis d’ouvrir les fenêtres en actionnant directement leur dispositif de
manœuvre. ces dispositifs ne constituent pas des dAS. L’emplacement des
EI40_P29-33.indd 33
* H : moyenne arithmétique des hauteurs du point le plus haut et du point le plus bas de la couverture,
du plancher haut ou du plafond suspendu, mesurée à partir de la face supérieure du plancher. Il n’est pas
tenu compte du plafond suspendu s’il comporte plus de 50 % de passage libre et si le volume compris
entre couverture et plafond suspendu n’est pas occupé à plus de 50 %. La plus petite dimension des
orifices du plafond suspendu est de 5 mm.
ef: différence entre la hauteur de référence et la hauteur libre de fumée.
Hl : hauteur de la zone située au-dessous des écrans de cantonnement ou, à défaut d’écran, au-dessous
de la couche de fumée et compatible avec l’utilisation du local. Hl est au moins égale à la moitié de H,
toujours plus haute que le linteau des portes et jamais inférieure à 1,80m.
dAS : dispositif actionné de sécurité
deNFc : dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur. Surface utile d’un deNFc : produit de
la surface géométrique par un coefficient aéraulique (ou de débit selon l’eN 12101-2).
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34
R É F E CT I O N
© Ecobat 77
RÉA L I SATI ON
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013
R oiss y
Course contre la montre pour la rén
d’un hangar Air France
© Recticel Insulation
01
La réfection de l’étanchéité d’un hangar
de maintenance pour avions Air France
intégrait deux contraintes : une structure
fragilisée et des délais très courts pour
une surface de 25 000 m2. Ad
01 & 02
Le complexe
d’étanchéité est
composé d’une
membrane en
EPDM et d’une
isolation en PIR.
03
© Ecobat 77
02
La surface et
la forme de
la toiture ont
impacté le travail
des intervenants.
03
5 400 m2 de bardage
en polycarbonate
Simultanément à la rénovation du complexe d’étanchéité, l’ensemble
des façades en polyester du hangar H2 a été remplacé par un bardage en
polycarbonate translucide. « La mise en œuvre de ces modules connectables
de 32 mm d’épaisseur, réalisée par l’entreprise EDA, a permis d’améliorer
les performances thermiques du bâtiment, explique Jérémie Butté, conducteur
de travaux pour le groupement. En outre, deux fois plus de lumière pénètre
dans les locaux depuis cette réhabilitation. »
EI40_P34-39.indd 34
200
m de long et
125 m de
large. Sur
l’aéroport de Roissy-Charles-deGaulle, la surface du hangar H2
d’Air France (également baptisé
n°4 200 par Aéroport de Paris,
propriétaire du terrain) est plus de
deux fois supérieure à celle d’un
terrain de football. Des dimensions qui permettent à ce bâtiment
construit en 1973 d’accueillir dix
avions moyen-courriers pour des
opérations de révision.
Depuis les années 1980,
la toiture-terrasse et ses
25 000 m² n’avait bénéficié
d’aucune rénovation. Le complexe d’étanchéité d’origine, mis
en œuvre sur bacs acier et composé de 3 cm de laine de roche
et de deux systèmes bitumineux
bicouches superposés, n’assurait
plus son rôle. Les travaux de réfection ont été réalisés par l’entreprise d’étanchéité Ecobat 77 en
groupement avec Avenir Métal,
entre juillet et novembre derniers.
PIR et EPDM
La phase de préparation a consisté
à identifier un procédé d’étanchéité adapté à la structure complexe de l’ouvrage, « composée de
poteaux en béton, d’une charpente
en bois lamellé-collé et de renforts
en acier positionnés en toiture. Ces
derniers ont été rajoutés ultérieurement à la construction pour renforcer la stabilité du bâti », explique
Jérémie Butté, conducteur de
travaux pour le groupement.
Afin de conserver la structure en
l’état, les apports de charges du
nouveau système d’étanchéité
devaient à la fois être inférieurs
au complexe d’origine et garantir
résistance et durabilité. Le choix
s’est porté sur une membrane synthétique monocouche vulcanisée
en caoutchouc éthylène-propylène-diène-monomère (EPDM)
associée à une épaisseur de
100 mm de mousse polyisocyanurate (PIR) rigide revêtue, sur deux
faces, d’un parement étanche en
aluminium gaufré. Les bacs en
acier ont été conservés.
poi d s d u compl e x e
Grâce à ce procédé, et notamment à la légèreté de l’isolant,
« nous avons divisé par quatre le
poids du complexe, passant de
20 kg/m² à 5 kg/m², tout en améliorant les performances thermiques
de l’ouvrage, souligne le conducteur de travaux. Quant à l’EPDM,
il présente une bonne résistance
aux UV et un niveau d’élasticité
adapté à la forme ondulante de la
toiture et à ses grandes dimensions
qui engendrent des mouvements
structurels importants. »
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3
R É FE C T I ON
RÉA LISAT ION
35
FRénéhaRd & michaux
box
GaRde-coRPS
étancheuRS
100 ml
la rénovation
Un délai de quatre mois était
imposé par le maître d’ouvrage
pour réaliser l’ensemble des travaux car « les activités du hangar
ont été maintenues 24h/24 et 7j/7
pendant toute la durée de notre
intervention », ajoute-t-il.
I M M O b I L I S AT I O N
Pour gérer cette co-activité, le
bâtiment a été divisé en six zones
de taille équivalente à un ou deux
emplacements d’avion. Chacune
d’elle était immobilisée le temps
de la dépose de l’ancienne étanchéité et de la mise en œuvre de
la nouvelle réalisées consécutivement. L’objectif : libérer l’espace
le plus vite possible pour la reprise
des opérations de maintenance.
« Nous arrachions des bandes de
60 m de long sur 6 m de large.
Immédiatement après, nous fixions
mécaniquement sur toute la surface
dégagée l’isolant et la membrane
EPDM. Le recouvrement des lés
était réalisé à l’aide d’une bande
d’EPDM semi-vulcanisée laminée en
usine sur une bande auto-adhésive
à base de butyle et d’EPDM. Nous
ne pouvions jamais laisser une parcelle non-étanchée à la fin de la
journée », souligne le conducteur
de travaux.
200 M de LONgueuR
La configuration de la toiture a
impacté les conditions de travail des compagnons. « Dans un
premier temps, l’acheminement et
l’évacuation des matériaux étaient
réalisés au monte-charges. Cette
étape a été très fastidieuse car il
nous fallait ensuite traverser tout
ou partie des 200 m de longueur de
la terrasse. Cette dernière comporte
des pentes qui ne facilitent pas les
déplacements. Nous avons ensuite
obtenu les autorisations pour
recourir à une grue et le gain de
temps a été considérable », ajoute
Jérémie Butté.
Pour respecter les délais du
maître d’ouvrage, jusqu’à quarante personnes ont travaillé sur
ce chantier qui comportait également la rénovation de 5 400 m²
de bardage. l
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La toiture-terrasse du hangar H2 compte peu de points singuliers si ce n’est
72 coffres métalliques. Ces derniers protègent les butons de maintien des
renforts en acier mis en œuvre pour consolider la structure. « Nous avons
étanché tous les coffrages dans leur intégralité. Une opération techniquement
simple mais qui s’est révélée chronophage », explique Jérémie Butté,
conducteur de travaux pour le groupement.
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RÉAL I SATI ON
VÉ GÉ TA LI SAT I ON
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02
© Studio Vu, V. Uettwiller
01
01
L’ensemble du site a été conçu pour créer un lieu d’accueil et de détente
pour les automobilistes.
02
Un système de lisses horizontales permet de maintenir le substrat installé
sur une pente pouvant dépasser les 45 %.
03
© Fabrice Dunou
La végétalisation de la toiture renforce l’intégration de l’aire d’autoroute
dans son environnement.
© Fabrice Dunou
03
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11/12/13 12:18
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3
RÉA LISAT ION
V É G É TAL I S AT I ON
37
A u toro u t e A 6
Un dôme végétalisé appelle les automobilistes
à la détente
Confort et services sont au centre de la nouvelle aire
de la Chaponne sur l’autoroute A6. Symbole de cette recherche de
bien-être : le dôme tout en courbes et entièrement végétalisé. Ad
D
epuis quelques mois, le kilomètre 213 de l’autoroute A6
en direction de Lyon ne ressemble à aucun autre. Les maîtres
d’ouvrage, Elior, opérateur de la
restauration sous contrat et Delek
(réseau de stations-services de BP)
ont donné carte blanche au designer Ora-ïto (voir encadré) pour
créer une aire de repos d’un genre
nouveau, plutôt que de rénover
l’ancienne. « Nous voulions changer
l’image de ces espaces et concevoir
un lieu de détente et d’accueil où
l’on s’arrête pour le plaisir et non
par contrainte », souligne Bertrand
Lozé, directeur général d’Elior
Concessions. Baptisé « Eden », le
bâtiment a été inauguré en juillet
2012 après douze mois de travaux.
Les prestations proposées vont
bien au-delà des traditionnels
self-services, machines à café et
autres zones de pique-nique. Les
espaces communs sont propices
à la détente.
« Pay sa g e h a b ité »
L’ensemble forme « un paysage
habité, selon l’expression de son
concepteur. Le bâti et ses abords
sont imaginés comme une seule et
même entité ». Les jeux de courbes
sont omniprésents, à l’image du
dôme et de sa toiture végétalisée
qui finalise l’intégration du bâtiment dans un site où les espaces
verts dominent. « Il constitue
un signal identitaire fort », souligne Ora-ïto. Les reliefs qui l’entourent, créés de toute pièce, lui
font écho.
EI40_P34-39.indd 37
Une quinzaine de compagnons a
travaillé pendant près de quatre
mois rien qu’à la mise en œuvre
des 1 900 m² de complexe installé en toiture. « La pente en pied de
dôme dépasse les 45 % », explique
Anthony Bonneau, conducteur
de travaux pour l’entreprise
Corona Étanchéité, en charge
du lot étanchéité. Le procédé
mis en œuvre devait garantir
un maintien fiable et durable de
l’ensemble de ces composants,
notamment du substrat support
des tapis pré-végétalisés.
3 0 0 omé g as
« Nous avons mis en place un système de retenue par lisses horizontales spécialement conçu pour ces
typologies de toiture végétalisée »,
poursuit le conducteur de travaux. Des omégas sont fixés tous
les 1,5 m à la charpente métallique à travers les bacs aciers.
« On en compte plus de 300 au
total ». Des pattes en inox rapportées sur les omégas servent
de support au réseau de lisses.
Ces dernières maintiennent les
130 mm de substrat et les rouleaux pré-cultivés de végétalisation à base de graminées et de
plantes vivaces. L’arrosage est réalisé par goutte-à-goutte. Quant
au complexe d’étanchéité, il est
composé de deux lits d’isolant de
laine de roche d’une épaisseur de
60 mm chacun, d’une étanchéité
bicouche bitumineuse traitée anti-racine soudée en plein et d’un
géotextile de drainage.
En raison de la forte pente, la
mise en œuvre du procédé a
imposé une sécurisation spécifique des intervenants. « La
fixation de l’étanchéité nécessitait
l’intervention de deux personnes.
L’une en tête de pente déroulait
lentement la membrane pendant
que la seconde la soudait au fur
et à mesure. Les rouleaux étaient
maintenus par un axe métallique
qui se retourne à angle droit pour
former un manche. Ce système,
spécialement développé pour cette
configuration de chantier, facilite
la manipulation », décrit Anthony Bonneau.
pos e d écalé e
L e s int e r v e nants
Maîtrise d’ouvrage
Elior et BP
Maîtrise d’œuvre Ora-Ïto
Entreprise d’étanchéité Corona Étanchéité
L e s pro d u its
Membranes d’étanchéité :
Sopralène Flam Jardin et Elastophène
Flam 70-25 (Soprema)
Végétalisation : Pampa
(Sopranature)
Drain : Sopratex-650 (Soprema)
Isolant : Rockacier C nu +
Rockacier C soudable (Rockwool)
d e la v é g étalisation
Les travaux d’étanchéité se sont
déroulés d’octobre 2011 à fin
janvier 2012. L’hiver étant peu
propice au développement de
la végétalisation, les tapis précultivés ont été posés en mars
afin de garantir une pousse suffisante pour la mise en service
de l’aire d’autoroute quelques
semaines plus tard. l
Ora-Ïto, designer touche-à-tout
De son vrai nom Ito Morabito, le designer français Ora-Ïto s’est fait connaître
à la fin des années 1990 en détournant en 3D les produits de grandes
marques. Quelques années plus tard, il se lance dans la création de produits
« réels » et conçoit ses premiers projets architecturaux. Parmi eux : le
showroom français Nike (2003), un point de vente « éclat d’étoile » pour
Mugler Parfums (2005) ou le flagship européen de Toyota sur les Champs
Elysées (2007). Il définit son approche par le concept de « simplexité »,
mélange de simplicité et de complexité pour des créations à la fois esthétiques
et fonctionnelles, dans un esprit pratique et tournées vers le futur.
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38
© Caner
RÉAL I SATI ON
R É NO VAT I O N
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013
L ill e
Le dôme étoilé
d’un auditorium
reprend des couleurs
L’étanchéité du dôme de la salle
de concert du Nouveau Siècle
à Lille, a été entièrement
rénovée. Le dessin d’origine,
une rose des vents, devait être
reproduit à l’identique. Ad
L e s int e r v e nants
Maître d’ouvrage
Soreli
Maître d’œuvre
Egis
Entreprise d’étanchéité Caner
L e s pro d u its
© Caner
01
Membranes d’étanchéité
Hyrène TS CPV, Alpal 3 000 S Gris,
Alpal Décor vert, Alpal Décor noir
(Axter)
Isolant
Rocterm Coberlan C soudable
D
ix ans que les musiciens
de l’Orchestre national de
Lille, le chef d’orchestre
Jean-Claude Casadesus en tête,
attendaient la rénovation de
l’auditorium du Nouveau Siècle.
Finalement, après quatorze mois
de chantier, ils ont investi en
janvier 2013 une salle flambant
neuve à l’acoustique étudiée
(voir encadré). Des travaux qui
ont également concerné le dôme
en béton de la salle de spectacle.
Les 2 200 m² d’étanchéité n’avaient
bénéficié d’aucune intervention importante depuis 17 ans.
Résultat : le lit d’isolant en liège
s’était considérablement dégradé
et les fixations ont fini par percer
l’étanchéité devenue défaillante.
01
L’ensemble des matériels et
matériaux déposés et mis en œuvre
a été déplacé et acheminé par grue.
02
Les logements du Nouveau Siècle
donnent directement sur le dôme.
03
02
EI40_P34-39.indd 38
La rosace dessinée par le complexe
d’étanchéité a été reproduite à
l’identique lors de la rénovation.
Gr u e mo b il e
Situé au centre d’un vaste complexe immobilier cylindrique de
près de 30 m de haut, le chantier
ne disposait d’aucun point d’accès direct pour l’acheminement
ou l’évacuation des matériels et
des matériaux. Seul moyen d’y
parvenir : le recours à une grue
mobile.
Sur l’élément porteur en béton,
l’entreprise Caner a mis en œuvre
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3
RÉA LISAT ION
R É N OVAT I ON
39
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© Caner
PASS’INNOVATION
03
un complexe d’étanchéité composé d’un pare-vapeur, d’une épaisseur de 120 mm de laine de roche
et d’une étanchéité bitumineuse
bicouche avec une couche supérieure autoprotégée. « Le choix
des matériaux a été dicté par la
configuration de la toiture dont les
pentes atteignent jusqu’à 60 % »,
souligne Jean Ghevart, dirigeant
de Caner. Ainsi, la laine de roche
est surfacée bitume pour pouvoir y souder en plein la membrane d’étanchéité et le procédé
bicouche intègre un liant fillérisé
participant à la prévention des
phénomènes de fluage.
ROSe deS veNTS
Autre contrainte : « Nous devions
reproduire à l’identique le dessin
architectural existant à l’origine :
une rose des vents bicolore sur
fond gris clair », explique l’entre-
preneur. Un choix du maître
d’ouvrage, la société d’économie mixte Soreli, qui souhaitait
conserver l’esthétique du dôme
dessiné par l’architecte Guillaume
Gillet. Pour l’obtenir, trois feuilles
différentes selon leur emplacement composent la couche supérieure du système d’étanchéité
soudée en plein. « Elles ont les
mêmes caractéristiques. Seule la
couleur des paillettes ardoisées de
l’autoprotection (vert, noir et gris
clair) diffère. » Un calepinage précis et une découpe minutieuse
des membranes ont ensuite permis de recréer les branches de
l’étoile. « Aux jonctions entre deux
couleurs, l’étanchéité est assurée
par le mode de pose à recouvrement
des lés », rappelle Jean Ghevart.
Ces travaux d’étanchéité ont été
réalisés entre février et novembre
2012. l
L’acoustique gérée de l’intérieur
Sous le dôme étoilé, l’auditorium a été entièrement restructuré car il ne
répondait pas aux critères acoustiques exigés pour une salle de concert
digne de ce nom. La construction de nouvelles parois a permis de créer un
effet « boîte à chaussures » recommandé pour une bonne qualité sonore.
Le plafond a été surélevé afin d’y intégrer des caissons de plâtre de 5 cm
d’épaisseur. L’ensemble permet d’accueillir 1 700 spectateurs.
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40
TÉM OIN
M a r i e -C h ri s tin e Hu a u
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emB R E 2 013
« Le changement climatique et
l’urbanisation dense aggravent
les impacts du ruissellement »
Entretien avec Marie-Christine Huau, directrice
de projets, Veolia Environnement.
B.C.
Restauration du grand cycle de
l’eau, préservation des milieux
naturels, gestion à la parcelle…
Marie-Christine Huau, directrice de
projets au sein de la direction du
développement commercial de Veolia Environnement revient sur les
enjeux posés par les eaux pluviales.
dans les rivières ou dans des nappes souterraines,
jusqu’à l’eau de pluie qui tombe sur le sol et n’est
pas canalisée. Le petit cycle de l’eau suit un modèle
technique et économique qui est éprouvé. Du fait
de l’efficacité de nos réseaux d’assainissement,
la gestion des eaux pluviales n’a pas toujours été
considérée comme une problématique à part entière
et fait en outre appel à des acteurs multiples du
développement urbain. Aujourd’hui le système s’est
complexifié avec des incidences réciproques entre
grand et petit cycle de l’eau.
Étanchéité.Info Pourquoi Veolia s’intéresse aujourd’hui
LE CONTEXTE
En septembre dernier, le ministère
de l’Ecologie publiait un guide
d’accompagnement des collectivités
qui souhaitent mettre en place
la taxe pour la gestion des eaux
pluviales urbaines. Deux ans après
son instauration, cet outil ne semble
pas convaincre les décideurs
territoriaux. Et pourtant, au-delà des
enjeux de financement, ce dispositif a
également été conçu pour inciter les
propriétaires à mettre en place des
solutions d’infiltration et de rétention
à la parcelle, y compris en toiture.
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à la question de la gestion des eaux pluviales à la parcelle ?
Marie-Christine Huau Veolia travaille sur la gestion
des eaux pluviales à travers son premier métier qui
est la gestion de l’assainissement et du petit cycle
de l’eau, celui des usages domestiques, industriels
et agricoles. L’enjeu est de préserver la ressource
en eau, de la traiter en garantissant l’efficacité des
réseaux et de collecter les eaux usées à traiter en station puis renvoyées aux milieux naturels sans les dégrader. Or, les épisodes pluvieux, selon le contexte
et leur intensité, peuvent altérer le fonctionnement
des ouvrages d’assainissement avec des risques de
saturation des stations d’épuration et de débordements des réseaux unitaires et donc de pollutions
des milieux naturels. Les gestions de l’assainissement et de l’eau pluviale sont liées.
E.I Ces problèmes ne sont pas nouveaux. Pourquoi arrivent-ils aujourd’hui sur le devant de la scène ?
MC.H Nous sommes confrontés à deux facteurs accélérateurs. D’abord le changement climatique avec la
multiplication d’événements extrêmes, qu’il s’agisse
de sécheresses prolongées ou de phénomènes
orageux violents. Ensuite, l’urbanisation dense se
traduit par une artificialisation croissante des sols.
Ces deux facteurs viennent aggraver les effets et les
impacts du ruissellement sur le petit cycle de l’eau.
D’où l’importance de travailler conjointement sur
le grand cycle de l’eau, de la ressource, qu’elle soit
E.I Quels sont les enjeux soulevés par la problématique
des eaux de ruissellement ?
MC.H On doit faire face à trois grands enjeux. Premièrement, un enjeu sociétal de protection des
personnes vis-à-vis notamment du risque d’inondations. Un enjeu environnemental ensuite : les
eaux de ruissellement chargées de divers polluants
contribuent à la dégradation des milieux naturels. Et
troisièmement, un enjeu économique : quel modèle
économique mettre en place pour gérer cette eau
qui n’est pas canalisée ? Compte tenu de la multiplicité et de l’interdépendance de ces questions, les
acteurs ont pris conscience de la nécessité d’agir à
toutes les échelles. D’abord à celle du bassin versant
avec des politiques cohérentes d’aménagement du
territoire. Ensuite, au niveau des quartiers avec des
espaces urbains publics multifonctions, parc inondable, bassins de rétention… Et enfin, à l’échelle de
la parcelle avec des solutions alternatives telles que
des toitures végétalisées ou à rétention temporaire...
E.I La loi sur l’eau et le décret de juillet 2011 ont
instauré une taxe facultative sur les eaux pluviales
rejetées à la parcelle. Pourquoi peu de collectivités ontelles opté pour cet outil de financement et de gestion ?
MC.H Le prix du service d’eau intègre une redevance
destinée au financement, par les agences de bassins
d’actions visant à la préservation de la ressource
en eau mais aussi à la lutte contre les pollutions
diffuses. Il s’agit en quelque sorte d’une écotaxe
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BR E 2 01 3
Ma r i e - Ch r i stin e Hu a u
T ÉM OIN
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Proximité & Réactivité
intégrée avant l’heure. Personne ne s’en plaint
aujourd’hui. Mais les contraintes se multiplient et
on ne peut pas tout faire payer sur la facture d’eau.
D’où l’idée de mettre en place un nouveau modèle
économique pour la gestion des eaux pluviales qui
offre à la fois une solution de financement aux collectivités tout en favorisant le recours à des solutions alternatives à la parcelle avec un mécanisme
d’abattement pour les propriétaires qui prennent
des mesures de limitation des rejets. Reste qu’à
l’arrivée, il s’agit d’une taxe. On peut comprendre
que, dans le contexte fiscal actuel, les collectivités
soient peu enclines à mettre en œuvre rapidement
ce nouveau dispositif… Il existe toutefois d’autres
moyens d’action comme le zonage pluvial qui permet de limiter les débits de rejet à la parcelle.
Sortir
du LOT
E.I La gestion de l’eau en France est-elle profondément
ancrée dans des logiques de réseaux où les techniques
alternatives semblent avoir du mal à trouver leur
place ?
MC.H La gestion de l’eau est un service public qui a
une histoire. L’eau a été canalisée pour réduire les
risques sanitaires. D’où l’importance de disposer
de réseaux efficaces et de les gérer collectivement,
solution la plus équitable à la fois pour les populations et pour répondre au mieux aux besoins de
la collectivité et de service. Avec la gestion à la
parcelle, on se place au niveau de solutions individuelles. C’est donc un changement d’approche qui
fait intervenir des acteurs très variés : entreprises
du bâtiment, bureaux d’études, maîtres d’ouvrage
publics ou privés, services territoriaux... Cela suppose de mettre en place des processus de gestion
intégrée où l’exploitant de l’eau va travailler au
contact du chef de projet d’aménagement urbain
et des bureaux d’études pour trouver la meilleure
solution durable à la parcelle qui serve le collectif.
Cette approche globale et transversale mettra sans
doute encore du temps avant de s’imposer.
E.I Installer des solutions d’infiltration ou de rétention
à la parcelle est une chose. S’assurer de leur bon fonctionnement dans le temps en est une autre…
MC.H C’est bien la question centrale : comment à partir de comportements et de choix individuels réussir
à organiser une gestion collective sans toutefois
tomber dans l’inquisition ou le contrôle ? L’accès et
le contrôle de ces dispositifs de rétention ou d’infiltration sont nécessaires. Cela implique un réel effort
de communication et d’information pour sensibiliser et expliquer l’utilité de la complémentarité de
solutions de gestions individuelles et collectives
ainsi que les enjeux d’une gestion durable des eaux
pluviales pour la collectivité et l’environnement. l
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B L OC-NOTES
À LI R E , À SAV OI R
Les parutions
Dicobat visuel
L’énergie 2.0
Cette édition du célèbre dictionnaire du bâtiment comporte plus de 3 000 définitions.
Elle présente les différents
éléments de l’ouvrage, systématiquement
accompagnés
d’illustrations vectorielles. Son
organisation thématique permet de replacer chaque terme
dans son contexte et de retrouver rapidement le vocabulaire
associé. Des notes et commentaires enrichissent les explications apportées.
Jean de Vigan, Dicobat
visuel, Arcature, octobre 2013,
238 pages.
Après une analyse des enjeux
géopolitiques, économiques et
environnementaux liés à l’énergie, l’auteur s’attache à démontrer
que l’efficacité énergétique et les
économies d’énergie sont incontournables pour aborder le virage
de la transition énergétique. Son
argumentaire s’adresse aussi bien
aux consommateurs qu’aux industriels, aux entreprises et aux collectivités. Des exemples de réalisations concrètes étayent ses propos.
Myriam Maestroni, Comprendre le nouveau monde de
l’énergie, Édition Maxima, septembre 2013, 294 pages.
É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013
Les salons
Les formations
LE 7 JANVIER 2014
LE 17 MARS 2014
Forum ETP
Rendez-vous des professionnels
et des étudiants du BTP
Paris - Porte de Versailles
www.forumetp.org
Enveloppe et performance
énergétique des bâtiments
CSTB - Paris
www.cstb.fr
Tél : 01 40 50 29 31
DU 6 AU 8 FÉVRIER 2014
L E 8 AV R I L 2 0 1 4
Sabine
Salon du bâtiment innovant
du Nord-Est
Reims - Parc des expositions
www.salondubatiment-sabine.fr
Intégrer le végétal au bâtiment
Le Moniteur - Paris
http://formations.lemoniteur.fr
Tél : 01 40 13 37 07
LE 15 MAI 2014
DU 19 AU 21 MARS 2014
Ecobat
Salon du bâtiment durable
Paris - Porte de Versailles
www.salon-ecobat.com
DU 19 AU 21 MARS 2014
NOTRE SÉLECTION
Aquibat
Salon du BTP du grand Sud-Ouest
Bordeaux - Parc des expositions
http://aquibat.fr
DU 26 AU 28 MARS 2014
Nordbat
Salon des professionnels
de la construction
Lille - Grand Palais
www.nordbat.com
L’acoustique des bâtiments
décryptée
L’objectif de ce livre est de fournir aux maîtres d’ouvrage, aux
maîtres d’œuvre, aux ingénieurs de bureaux d’études et de contrôle,
les moyens de répondre aux cahiers des charges acoustiques des
bâtiments. Les quatre parties (bruits aériens, bruits solidiens,
bruits d’équipements et corrections acoustiques) rappellent tout
d’abord la réglementation et les principes généraux pour ensuite
proposer plusieurs solutions, selon les types de bruit, de construction et d’ouvrage.
Loïc Hamayon, Réussir l’acoustique d’un bâtiment, Éditions
Le Moniteur, octobre 2013, 260 pages.
Guide pour toitures étanchées
Les problématiques liées à l’étanchéité des toitures-terrasses sont
rassemblées dans ce guide. Trois grands axes le composent : la description des différentes typologies de toitures et d’éléments porteurs,
associée aux questions de charges, l’analyse, entre autres, des points
singuliers, des systèmes de pare-vapeur et d’isolation et un retour sur
l’ensemble des procédés et des matériaux mis en œuvre.
Bureau Veritas, Toitures avec revêtement d’étanchéité, Éditions Le
Moniteur, octobre 2013, 256 pages.
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LE 27 MARS 2014
Forum Arts et Métiers
ParisTech
Rendez-vous des professionnels
et des étudiants de l’industrie
Paris - Parc Floral
www.forum-am.fr
D U 8 A U 1 0 AV R I L 2 0 1 4
Innovative Building
Salon professionnel du bâtiment
innovant, performant, intelligent
et durable
Paris - Porte de Versailles
www.innovative-building.fr
LES 5 ET 6 JUIN 2014
Architect@work
Le carré des innovations dans
l’architecture
Lyon - Halle Tony Garnier
www.architectatwork.fr
Chantiers verts et à faible
nuisance
Le Moniteur - Paris
http://formations.lemoniteur.fr
Tél : 01 40 13 37 07
LES 9 ET 10 JUIN 2014
Pathologies des bâtiments :
enveloppe
CSTB - Paris
www.cstb.fr
Tél : 01 40 50 29 31
Les conférences
LE 31 JANVIER 2014
Journée technique
toiture-terrasse végétalisée
CSFE - Paris
www.etancheite.com
Tél : 01 56 62 13 20
LE 11 FÉVRIER 2014
Bâtiments HQE : les vrais
retours d’expérience : quelles
performances ?
Les mardis des ingénieurs et des
scientifiques - Villeurbanne
www.enviscope.com
Tél : 06 16 36 18 39
LE 20 MARS 2014
Qualité et pathologies des
logements collectifs des années
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Centre de valorisation
des ressources humaines - Toulouse
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