L E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D E L ’ É TA N C H É I T É , D E L ’ I S O L AT I O N E T D U B A R D A G E P. 1 5 A c t u a l i t é P. 2 0 d o s s i e r Rouleaux de 25 kg : unique référence de la gamme béton Technique Conditions de travail P. 3 6 R é a l i s at i o n Autoroute A6 N UMÉRO 4 0 décem BRE 2 013 Enfin un DTU pour la montagne Un dôme végétalisé appelle les automobilistes à la détente EI40_couv.indd 1 11/12/13 11:57 EI40_couv.indd 2 11/12/13 11:57 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3 3 ÉD IT O É TA N C H É I T É . I N F O est une publication trimestrielle de l’Association pour la promotion des métiers de l’étanchéité APME-PROMÉTHÉE, éditée sous l’égide de la CSFE. CSFE 6-14, rue La Pérouse, 75784 Paris cedex 16 Tél. : 01 56 62 13 20 Fax : 01 56 62 13 21 www.etancheite.com Directeur de la publication Philippe Driat Comité de rédaction Nathalie Albertelli, Hélène Alonso, Caroline Baïna, Lise Boussert, Julien Buisson, Henri Desgouilles, Philippe Driat, Serge Grégoire, Elsa Hermandesse, Carole Peyre, Magali Pinar, Sophie Rousset-Rouvière, Jean-Claude Zemmour. A B O N N E M E N T G R AT U I T sur simple demande : 01 56 62 13 20 PYC ÉDITION Étanchéité.info est éditée par Pyc Édition 16-18, place de la Chapelle 75018 Paris Tél. : 01 53 26 48 00 Fax : 01 53 26 48 01 www.pyc.fr Actionnaire principal : Edith Sarl Rédaction Bastien Cany (47 85) [email protected] Adeline Dionisi (48 05) [email protected] Rédacteurs graphistes Régine Carré, François Bordrez Publicité Frédéric Escoffier (47 96) [email protected] Régis Legrand (88 86) [email protected] Hind Lamzibri (48 03) [email protected] Ingrid Destain (88 78) (assistante commerciale) Avancées collectives J E A N PA S S I N I , P R É S I D E N T D E L A C S F E É tanchéité.info a déjà dix ans ! Nous fêtons le 40e numéro de ce merveilleux vecteur d’information professionnelle, diffusé auprès de 12 000 lecteurs. Nos prédécesseurs communiquaient déjà depuis… 1949 au rythme trimestriel actuel avec la Revue générale de l’étanchéité et l’isolation. C’est le numéro 206 qui mit fin en 2002 à cette publication. Notre revue prit le relais en mars 2004. Depuis, nous n’avons pas cessé de faire évoluer nos rubriques et notre maquette pour répondre aux standards actuels des nouveaux médias. Animer une revue, même avec d’excellents partenaires professionnels, représente un travail très important pour celles et ceux qui s’extraient de leurs entreprises pour participer à son élaboration et enrichir ses rubriques. C’est ce qui permet à notre métier de valoriser ses nouveautés, ses avancées et ses réalisations pour mieux informer nos lecteurs, partenaires de l’acte de construire. À l’aube de 2014, je dois aussi évoquer les formidables progrès que nous faisons dans le domaine des conditions de travail. En effet, la marche vers l’allégement des rouleaux d’étanchéité franchira une nouvelle étape au second trimestre 2014, puisqu’il n’y aura plus qu’une seule gamme disponible pour les produits d’étanchéité sur béton. Leur poids sera au maximum de 25 kg. Les entreprises doivent mesurer le progrès que cela représente en matière de prévention pour leurs salariés. C’est également l’opportunité de montrer que notre métier innove et anticipe les évolutions inéluctables, plutôt que d’attendre les directives qui nous sont déjà ou nous seront demain imposées. Cette démarche volontaire est la preuve de notre capacité à agir ensemble lorsqu’un objectif commun est fixé, aussi bien dans un but social que technique. En cette fin d’année, dans un contexte difficile, nous devrions éviter de céder à ce paradoxe bien français : une confiance individuelle forte et une défiance collective généralisée. Notre métier nous offre de nombreuses chances d’espérer car sa place, et celle de la construction en général, dans l’évolution de la société est toujours grandissante. Nous vous souhaitons une bonne fin d’année 2013 et vous adressons nos meilleurs vœux pour l’année 2014. « La marche vers l’allégement des rouleaux d’étanchéité franchira une nouvelle étape au second trimestre 2014. » Impression et routage Chirat Dépôt légal à parution Design graphique © Atelier Chévara etc. Infographie Laurent Stefano Photo : Elina Sirparanta © Dominique Eskenazi N°ISSN : 1958-3575 EI40_P03-05.indd 3 12/12/13 12:18 Procédé Termotoit - Knauf Therm L’isolation légère et performante des toitures support d’étanchéité sur bac acier des ERP Termotoit - Knauf Therm ■ 14 kg/m2 pour une résistance thermique de 10 m2.K/W. ■ Manutention aisée sur chantier. ■ Allègement des structures du bâtiment. ■ Isolation et correction acoustique des locaux. ■ Conforme à la réglementation de sécurité incendie des établissements Recevant du Public. ■ Avis Technique n°5/12 - 2304. ■ L’association de deux isolants spécifiques : - Le panneau en laine minérale de roche grand format et feuilluré 4 côtés DDP LJ de Knauf Insulation. - Le panneau en polystyrène expansé KNAUF Therm TTI Th36 SE BA de Knauf Bâtiment. ■ Compatible avec les revêtements d’étanchéité bitumineux et synthétiques. www.knauf-batiment.fr annonce_termotoit_260813.indd 1 www.knaufinsulation.fr 11/09/13 11:22 Sommaire #40 | Déc. 2013 P. 0 7 TA B L E A U D E B O R D Construction : tous les indicateurs sont à la baisse 5 SOM M A IRE ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BR E 2 01 3 36 P. 0 8 A C T U A L I T É S En bref P. 1 5 Rouleaux de 25 kg : unique référence de la gamme béton Paris offre une toiture rénovée au Parc des Princes P. 1 6 P. 1 9 Une école exploite ses toitures-terrasses pour mieux gérer l’espace P. 2 0 D O S S I E R Technique Enfin un DTU pour la montagne © Studio Vu, V. Uettwiller Le NF DTU 43.11 rassemblera les techniques de mise en œuvre des travaux d’étanchéité des toituresterrasses sur élément porteur en béton sous climat de montagne P. 2 2 DTU 43.11 : pourquoi et comment ? 34 P. 2 6 T E C H N I Q U E FAQ L’étanchéité des toitures-terrasses avec élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois P. 2 9 Fiche pratique Désenfumage des ERP : des règles générales complétées par des spécificités liées au type d’exploitation P. 4 0 T É M O I N Marie-Christine Huau Directrice de Projets Développement Commercial Véolia environnement P. 3 4 R É A L I S AT I O N S Roissy Course contre la montre pour la rénovation d’un hangar P. 3 6 Autoroute A6 © Ecobat 77 Un dôme végétalisé appelle les automobilistes à la détente EI40_P03-05.indd 5 P. 3 8 Lille La coupole étoilée d’un auditorium reprend des couleurs P. 4 2 b loc - notes L’acoustique des bâtiments Guide pour toitures étanchées 11/12/13 12:45 Solutions d’étanchéité photovoltaïque t r e p L’ex Service Communication - A-13/052_FR du e r i a l o s Fort de plus de 1 000 000 de m2 de toitures-terrasses équipées en solutions Soprasolar®, SOLARDIS leader français de l’étanchéité solaire, vous propose : 4 la gamme la plus large du marché : des modules souples aux panneaux rigides, 4 un savoir-faire unique sur tout type de support, pour les toits plats neufs ou en rénovation, 4 des systèmes permettant d’atteindre les objectifs de performance énergétique du bâtiment (BBC / RT 2012 ; BePos / RT 2020). 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IN F O # 40 d écem BRE 2 01 3 7 A CT UA LIT ÉS TABL E AU D E BOR D C hiffres de la c o n structi o n Tous les indicateurs sont à la baisse Les mauvais résultats dans la construction se poursuivent : sur les trois derniers mois, le nombre de permis de construire, tout comme celui des mises en chantier, chute encore. 1,5 L E C H I F F R E D U m o is H a b itati o n s c o llecti v es / tertiaire / b ureau x Marchés privés en m2 SHON 1 000 000 900 000 800 000 700 000 C’est, en milliards d’euros, le montant en volume estimé, de la contrefaçon en 2011, d’après la FFB. 600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 T1 T2 T3 T4 T1 2010 2010 2010 2010 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 2012 2012 2012 2012 2013 2013 2013 Les chiffres l o cau x i n dustriels / st o c k a g e / surfaces c o m m erciales C o n structi o n n eu v e Marchés privés en m2 SHON 21,4 % Baisse du nombre de permis de construire de logements neufs d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. 1,3 % Baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. 700 000 600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 C o n structi o n sur b â ti m e n ts e x ista n ts 32,8 % Baisse du nombre de permis de construire sur bâtiments existants d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. 13,4 % Baisse du nombre de mises en chantier sur bâtiments existants d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. T1 T2 T3 T4 T1 2010 2010 2010 2010 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 T2 2012 2012 T3 T4 T1 2012 2012 2013 T2 T3 2013 2013 a p p els d ’ o ffres éta n chéité et t o its - terrasses Nombre de marchés 3 500 3 000 L o g e m e n ts c o llectifs 16,5 % Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. 2 500 4,9 % Baisse du nombre de mises en chantier de logements collectifs d’août à octobre 2013 par rapport à la même période il y a un an. 2 000 1 500 1 000 500 T1 T2 T3 T4 T1 2010 2010 2010 2010 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 T2 T3 T4 2012 2012 2012 2012 T1 T2 2013 2013 T3 2013 Vecteur Plus, SOeS, ECLN EI40_P07-19.indd 7 12/12/13 12:24 8 A CTUA L I TÉS EN BREF É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013 C o p r o p riétés Création d’une plate-forme web dédiée à la rénovation énergétique L’ © APC Agence parisienne du climat (APC), en partenariat avec la Mairie de Paris, la direction régionale Île-de-France de l’Ademe, Nexity et Ericsson, a lancé mioctobre une nouvelle plateforme web gratuite et indépendante destinée à aider les copropriétaires dans leurs travaux d’économie d’énergie. Baptisé « CoachCopro », ce service propose aux copropriétés un accompagnement personnalisé pour conduire pas à pas le projet de rénovation énergétique de leur immeuble à travers trois grandes étapes : la préparation, l’audit et les travaux. L’ouverture d’un compte sur le site www.coachcopro.com offre à la copropriété un accès à la bibliothèque d’informations ainsi qu’à un espace de partage entre copropriétaires et professionnels dont se sont entourés les conseils syndicaux. Tableau de bord commun, suivi et archivage des consommations, suggestions d’aides financières adaptées et assistance d’un conseiller de l’APC sont ainsi disponibles. Pour le moment, le service est ouvert aux copropriétés et syndics de Paris et de la petite couronne. Il a vocation à s’étendre à d’autres territoires au plan national en 2014. l R e m ise de p ri x N o r m alisati o n Le président de Soprema, entrepreneur de l’année 2013 Soprema acquiert Texsa « Ce rapprochement de compétences avec Texsa signe notre “modèle de croissance externe“. Il permet de développer nos parts de marché, consolider nos activités, intensifier notre présence au niveau mondial », a déclaré Pierre-Étienne Bindschedler, président de Soprema, lors de l’acquisition en septembre 2013 du fabricant espagnol de matériaux d’étanchéité, d’isolants thermiques et acoustiques. Trois usines (deux en Espagne et une au Portugal) ainsi que le siège social barcelonais sont concernés. Cette acquisition renforce le positionnement du groupe Soprema en Europe du Sud, en Afrique et en Amérique du Sud. En 2012, le chiffre d’affaires de Texsa était évalué à 55 millions d’euros. EI40_P07-19.indd 8 est toujours possible de progresser, d’innover, de créer de la valeur et des emplois », explique JeanPierre Letartre, président d’Ernst & Yo u n g e n France. Le lauréat représentera la France au « World entrepreneur of the year » en juin prochain, rendez-vous annuel réunissant les gagnants des 58 pays dans lequel le prix est organisé. C’est en 1992 que Pierre-Étienne Bindschedler prend les rênes de la société strasbourgeoise fondée en 1908 par son arrière-grand-père. L’entreprise possède alors quatre usines. Elle en dispose aujourd’hui d’une trentaine ainsi que sept centres de R&D. Soprema est devenu en 20 ans le numéro un mondial de l’étanchéité, avec des implantations dans 90 pays. Un développement à l’international qui s’est récemment illustré par l’acquisition de trois usines du fabricant espagnol de matériaux d’étanchéité Texsa (voir encadré). l © Soprema P our sa 21e édition, le prix de l’entrepreneur de l’année, remis par le groupe Ernst & Young et le magazine l’Express, a été décerné à Pierre-Étienne Bindschedler, président du groupe Soprema, leader mondial de l’étanchéité. « Cette récompense met en lumière des femmes et des hommes qui prouvent qu’il Alain Blotière, lauréat du « prix de la normalisation BNTEC 2013 » L e 4 décembre dernier, Alain Blotière, directeur technique chez SiplastIcopal a reçu le « prix de la normalisation 2013 », décerné par le Bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction du bâtiment (BNTEC). Cette récompense met à l’honneur les experts particulièrement impliqués dans les travaux de normalisation. « Le comité directeur du bureau choisit les candidats en fonction notamment de leur assiduité, de leurs compétences techniques et de leur intérêt au développement des normes, explique Aude Siounath, responsable administrative et qualité du BNTEC. C’est le cas d’Alain Blotière qui s’investit depuis longtemps au sein de plusieurs commissions de normalisation. » Son engagement pour la réalisation du DTU 43.11 relatif à l’étanchéité des toitures-terrasses avec élément porteur maçonné en climat de montagne en est l’illustration la plus récente (voir dossier p. 20). l 11/12/13 11:58 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 A CT UA LIT ÉS E N BR E F 9 Découvrez la boite pare-gravier ® p g ! compacte en aluminium Origal Matériau Bien utilisé, l’asphalte nécessite un entretien minimum L’ asphalte ne nécessite que très peu d’entretien, de nettoyage et ses réparations sont aisées à réaliser. Philippe Chifflet, directeur technique pour l’entreprise Roger Martin SA, s’est attaché à démontrer cette affirmation lors de la journée technique organisée par l’Office des asphaltes* qui s’est tenue le 24 octobre dernier. « Deux types d’altérations peuvent affecter le matériau : esthétiques et structurelles. » Les premières « ne diminuent en rien la très grande durabilité du produit », a-t-il souligné. Il peut s’agir, par exemple, de chewing gums incrustés ou de perte de coloration sous l’action des UV et des eaux de pluie. Pour redonner au revêtement son aspect d’origine, que l’asphalte soit noir, coloré, poli ou grenaillé, il suffit d’un simple jet d’eau haute pression. Le sablage (ou grenaillage) superficiel ou l’hydrogommage peut parfois s’imposer sur asphalte coloré « si l’objectif est la modification de la teinte et de l’adhérence ». Les altérations structurelles sont généralement des conséquences de défauts de mise en œuvre. Par exemple, « l’asphalte est souvent accusé d’être trop sensible au poinçonnement alors que la plupart du temps, il s’agit d’une mauvaise adaptation de la formulation du matériau par rapport à son utilisation (trottoir, chaussée…). » Même constat concernant le cloquage : « Si le matériau est correctement mis en œuvre, c’est-à-dire appliqué sur une surface parfaitement sèche et avec l’interposition d’une feuille de papier kraft ou d’une grille de verre pour drainer les vapeurs ou gaz résiduels, ce type de désagrément ne devrait pas apparaître. » C’est pourquoi ces dommages ne « représentent qu’un faible pourcentage des surfaces appliquées et nécessitent une mise en œuvre de techniques de réparation simples, rapides et parfaitement maîtrisées », précise le directeur technique. Ainsi, pour combler les fissurations, les interventions consistent à y couler un liant bitumineux modifié ou à réaliser une thermo-soudure (ramollissement de l’asphalte et fermeture de la fissure). Un pontage avec collage d’une feuille d’étanchéité en bitume traite les effets de retrait. La réduction des cloques se fait grâce aux utilisations successives d’un chalumeau, d’une lame et du saupoudrage d’un sable de silice. l 3 dimensions standards 150 x 150, 200 x 200, 290 x 290 • Livrée à plat pour gagner de la place • Montage facile et rapide • Toujours disponible dans votre véhicule Demandez votre échantillon gratuit sur : www.danialu.fr/echantillon 1 Pliage des talons 3 2 Pliage des retombées avec languettes 4 * L’Office des asphaltes est une organisation professionnelle réunissant les acteurs de l’asphalte coulé. Pliage des retombées sans languettes Pliage des languettes © Office des asphaltes Conforme au DTU 43.1 et 43.3 P1-1 Système breveté dani alu 69280 Sainte Consorce Téléphone : 04 78 87 12 48 Courriel : [email protected] 13-1554_Etancheite-Info_dez2013-6.indd 1 EI40_P07-19.indd 9 www.danialu.com 04.12.13 10:48 11/12/13 11:58 A CTUA L I TÉS EN BREF É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013 R é n o vati o n é n er g éti q ue A rchitecture Trois chartes pour enrichir le dispositif RGE Une toiture végétalisée dans l’enceinte d’un château fort L I ors de sa visite sur le salon Batimat le 4 novembre dernier, Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement a signé trois chartes « RGE » avec l’Ademe et les filières du bâtiment. Le dispositif, qui doit dorénavant être lu « Reconnu garant de l’environnement », est désormais étendu aux professionnels de la maîtrise d’œuvre (bureaux d’études, économistes de la construction et architectes) sous la mention « RGE études ». La démarche « RGE travaux » est quant à elle prolongée de deux ans et étendue aux certifications portant sur une offre globale de rénovation. Enfin, les industriels produisant des matériaux de construction et de rénovation se sont engagés à renforcer l’aspect « économies d’énergie » dans la formation des artisans et à promouvoir la mention RGE. l nsérer une maison moderne de verre et de bois dans les ruines du château médiéval de Beaufort. C’est le pari original qu’a relevé l’architecte Jean-Jacques Julien à Goudet (43). Pour ne pas toucher à l’intégrité du bâtiment du XIIIe siècle, il a conçu « un projet réversible qui peut être retiré aisément. L’architecture est légère, la plus transparente possible ». Les façades ne sont pas apparentes et la toiture est végétalisée pour l’intégrer dans le paysage. La situation géographique du site et sa structure architecturale ont fortement impacté les conditions de mise en œuvre du complexe des 170 m² de végétalisation. L’acheminement des matériaux (étanchéité anti-racines de Soprema, substrat et rouleaux pré-cultivés à base de sedums et de mousse Sopranature) s’est effectué par hélicoptère. Le substrat a été livré en big bags vidés et épandu directement sur la toiture avant l’arrivée des rouleaux pré-cultivés. l CSFE Une journée technique dédiée aux toitures-terrasses végétalisées EI40_P07-19.indd 10 © Pyc La FFB et l’Ademe signent une convention de partenariat Promouvoir et développer les qualifications RGE, communiquer, sensibiliser et accompagner les entreprises du bâtiment pour leur contribution au plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH), informer les entreprises sur la mise en œuvre de solutions performantes et les accompagner pour accroître la qualité environnementale des chantiers sont les grands axes de la convention de partenariat signée par l’Ademe et la FFB sur le salon Batimat début novembre. « Cette signature marque notre volonté d’accompagner la mise en œuvre des orientations souhaitées par le gouvernement », précisent les deux organismes dans un communiqué de presse commun. © Studio Vu, Vincent Uettwiller 10 Le 31 janvier prochain, la Chambre syndicale française de l’étanchéité organise pour les entreprises adhérentes une journée technique dédiée aux toitures-terrasses végétalisées. Elle se tiendra dans les locaux de la FFB Grand Paris dans le 17e arrondissement de la capitale. « Les étancheurs doivent intégrer un grand nombre d’informations tant d’un point de vue technique et de performances des systèmes qu’au niveau des responsabilités et des assurances. Sans oublier les motivations des donneurs d’ordres qui peuvent considérablement varier de l’un à l’autre. Elle est destinée à aider nos adhérents à répondre au mieux aux demandes de leurs clients», explique Philippe Driat, délégué général de la CSFE. Les thématiques abordées passeront donc en revue l’ensemble des problématiques auxquelles peuvent être confrontées les entreprises d’étanchéité. Les atouts des toitures-terrasses végétalisées, les aspects techniques mais aussi l’analyse des demandes clients, la réglementation, l’engagement des responsabilités et l’angle assurantiel feront l’objet de présentations et de décryptages. L’ensemble sera illustré par des retours d’expériences. l 11/12/13 11:58 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 É n er g ie Le photovoltaïque ne se redresse pas La baisse continue des tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque impacte le marché de l’installation de centrales. C omme prévu dans les précédentes éditions de l’observatoire, « l’activité reste très basse avec seulement 113 MW de centrales raccordées sur le deuxième trimestre 2013. » Les indicateurs fournis par l’observatoire de l’énergie solaire* sur le secteur photovoltaïque en France au deuxième trimestre 2013 sont sans appel. Les analystes évoquent même une « cassure de l’activité et une lenteur de mise en œuvre des appels d’offres deux ans après le moratoire » du 2 décembre 2010, qui suspendait pour une période de trois mois, l’obligation d’achat de l’électricité produite par les installations dont la puissance crête dépasse 3 kW. En cause : la baisse continue des tarifs d’achat et l’instabilité réglementaire. E N BR E F A CT UA LIT ÉS 11 Solutions de levage et manutention POUR VOS CHANTIERS D’ÉTANCHÉITÉ PARIS NORD Tél 01 34 50 13 31 PARIS OUEST Tél 01 30 05 33 44 PARIS EST Tél 01 43 00 14 03 ROUEN Tél 02 35 73 26 30 ORLÉANS Tél 02 38 69 09 11 www.chastagner.fr Gra n des et tr è s g ra n des t o itures © Soprema - Soprasolar Fix Les installations en toiture n’y échappent pas, notamment celles à la puissance raccordée cumulée comprise entre 100 kW et 1 MW (grandes et très grandes toitures). Depuis janvier 2013, pratiquement aucun aménagement de ce type n’a été mis en œuvre. Les centrales issues des premiers appels d’offres annoncés en janvier dernier par la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie pourraient faire remonter les chiffres des prochains trimestres. Le volume de raccordement d’installations sur toitures moyennes (puissance raccordée cumulée inférieure à 100 kW) est au même niveau qu’avant le moratoire. Cependant, « il existe un décalage manifeste entre les demandes de raccordement et la puissance raccordée. La liste d’attente (462 MW) correspond à 2,5 fois ce qui a été raccordé sur les douze derniers mois (185 MW). Plus d’un dossier déposé en liste d’attente sur deux ne voit pas le jour », souligne l’étude. L o i n des o b j ectifs Pourtant, d’après l’observatoire, les engagements pris par la France en termes de développement des énergies renouvelables (27 % d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2020) sont loin d’être atteints, « même en multipliant par vingt le rôle tenu par l’électricité solaire photovoltaïque qui atteint aujourd’hui 0,61 % de la production totale ». l *septième édition de la publication trimestrielle du think tank France territoire solaire et le cabinet de conseil en stratégie et management Kurt Salomon. EI40_P07-19.indd 11 11/12/13 11:58 12 A CTUA L I TÉS EN BREF É L E C T I ON É valuati o n Jean Passini : un nouveau mandat à la présidence de la CSFE © D. Eskenazi É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013 Jean Passini, 51 ans, a été réélu à la présidence de la Chambre syndicale française de l’Étanchéité lors du conseil d’administration du 5 novembre dernier. Après six années, il entamera son troisième mandat le 1er janvier 2014. Diplômé de l’École nationale des Arts et métiers (1987), il dirige depuis 1991 un groupe de PME spécialisé dans l’étanchéité des toitures-terrasses (SNA, Ecobat 77 et Lutèce Etanchéité) présent sur tout le territoire français. Il est également vice-président de l’Office des asphaltes. l Partenariat entre Alsace Énergivie et le CSTB Accompagner les entreprises du Grand Est dans les démarches d’évaluation technique de leurs innovations (Avis technique, Atex…) dans le secteur de la construction : la nouvelle mission du pôle de compétitivité Alsace Energivie, consacré aux bâtiments à énergie positive, a été officialisée le 24 octobre dernier par la signature d’une charte de partenariat avec le CSTB. Du point de départ du projet jusqu’à la commercialisation du procédé, l’organisme conseillera PME et TPE sur les possibilités qui leur sont offertes pour faire évaluer leur produit. Un sésame souvent déterminant pour une mise sur le marché réussie. l Gre n elle de l ’ e n v ir o n n e m e n t Signature d’une charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires Les ministres de l’Égalité des territoires et de l’Écologie ainsi que trente entreprises ont signé le 31 octobre dernier un engagement volontaire et collectif de réduction de la consommation énergétique des bâtiments tertiaires. EI40_P07-19.indd 12 République lors de la Conférence environnementale du 20 septembre dernier. E n atte n da n t le décret D’ici la publication du décret, les signataires de la charte entendent insuffler une dynamique à leurs actions de réduction de la consommation énergétique de leurs bâtiments. Elles s’inscriront dans le cadre des recommandations du rapport déposé par le Président directeur général du groupe spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprises CBRE, Maurice Gauchot, (notamment en mobilisant les trois leviers principaux que sont la mobilisation des utilisateurs, l’amélioration de l’exploitation et de la gestion technique, la réalisation de travaux d’aménagement, de rénovation du bâti et/ou des équipements techniques). Le texte détaille les leviers et rappelle les objectifs sans pour autant les chiffrer. ©BNP Paribas Real Estate/Vincent Fillon A lors que l’écotaxe bat de l’aile, le gouvernement a souhaité envoyer un signal fort en faveur des engagements du Grenelle à l’occasion d’une visite de ses deux ministres de l’Égalité des territoires et de l’Écologie au siège parisien de La Banque Postale jeudi 31 octobre. Cécile Duflot et Philippe Martin ont signé, aux côtés d’une trentaine d’acteurs publics et privés, une charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires. Ouverte à tous les acteurs publics et privés du secteur, elle entend susciter « une mobilisation massive en faveur de l’amélioration de l’efficacité énergétique ». Elle lie ses signataires « jusqu’à la publication du décret d’application de l’article 3 de la loi du 12 juillet 2010 », relatif à l’obligation de travaux des bâtiments tertiaires. Ce dernier, attendu depuis plus de trois ans par la filière, devrait voir le jour en 2014, si l’on en croit l’engagement du Président de la Pour leur part, les organismes collectifs signataires (au rang desquels l’Association des directeurs immobilier, l’Observatoire de l’immobilier durable et l’Institut français pour la Performance du bâtiment) s’engagent à la promotion et au soutien de la charte. Le Plan Bâtiment Durable, chargé de suivre l’exécution de cet engagement collectif et de veiller à « créer les conditions favorables de réussite de ces démarches », devra établir dans les six mois des partenariats avec des réseaux professionnels et institutionnels, et mener une action pour accompagner les « acteurs du petit tertiaire et des collectivités locales ». l 11/12/13 11:58 Plots Dalles Le Plot ! Posez, tournez c’est joué ! l Réglage millimétré grâce à son écrou unique à 8 ergots, manœuvrable «au doigt». l Systèmes exclusifs «Easy Screw®» et «Click Off®» permettant le réglage en charge et le maintien de la hauteur désirée. l Flasque de 200 mm de ø au bord chanfreiné pour éviter d’endommager l’étanchéité, dotée d’une multi perforation pour éliminer les rétentions d’eau (contre la putréfaction et les moustiques). l Rainures auto bloquantes pour renforcer le maintien au sol. l Surface d’appui de la tête optimisée de 100 cm² l Vis munie d’un repère de réglage haut www.jouplast.com l Ecarteurs de 3 mm d’épaisseur sécables pour faciliter la pose en bord de rive ou dans les angles Plots Lambourdes AP 90x135 - 22 nov.indd 1 EI40_P07-19.indd 13 25/11/13 16:37 11/12/13 11:59 14 A CTUA L I TÉS EN BREF É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc em bre 2 013 É tude Les lanterneaux, sources d’économie d’énergie D émontrer que l’installation de lanterneaux d’éclairement zénithal en toiture de bâtiments de grand volume permet de réaliser des économies d’énergie : c’est le but de l’étude réalisée par le bureau d’études Tribu Energie pour le GIF Lumière*, présentée début décembre. Des bâtiments de 5 000 m² de hauteur variable (de 4 à 12 m) équipés de lanterneaux couvrant de 0 à 12 % de la surface des toitures (soit de 0 à 150 lanterneaux) ont été analysés afin d’évaluer l’incidence des apports de lumière naturelle sur leurs coefficients Bbio et Ced en utilisant les méthodes de calcul de la RT 2012. Une simulation thermique dynamique a également défini leurs bilans énergétiques. Dans tous les cas, les conclusions sont positives : « les consommations en éclairage et en chauffage de l’enveloppe diminuent de manière significative en même temps qu’augmente la performance bioclimatique du bâtiment. Le confort d’été n’est pas impacté, quelle que soit la région concernée », explique Nathalie Tchang, directrice du bureau d’études. lanterneaux permet d’atteindre ce seuil. Dans le Sud, 7 % suffisent, précise Bernard Lepage, coordinateur du GIF Lumière. Le tout pour un investissement amorti dans les 5 ou 10 ans. » l *GIF Lumière est une entité du Groupement des fabricants et fabricantsinstallateurs de matériel coupe-feu et d’évacuation des fumées (GIF) dont la vocation est de promouvoir la lumière naturelle. Les lanterneaux éligibles aux certificats d’économie d’énergie L’arrêté du 24 octobre 2013 établit officiellement l’éligibilité des dispositifs d’éclairage naturel zénithal aux demandes de certificats d’économies d’énergie. Cette décision est saluée par la profession comme une reconnaissance du rôle positif des fenêtres de toit en termes de confort visuel comme de santé au travail et de réduction des consommations en éclairage artificiel, tout en assurant le désenfumage en cas d’incendie. En outre, l’installation de lanterneaux en toiture permet de répondre aux recommandations du GIF Lumière qui préconise une autonomie d’éclairage naturel 50 % du temps avec un niveau de 300 Lux pour des raisons d’économie d’énergie mais également de santé et de confort visuel. « Dans le Nord de la France, 11 % de la surface de la toiture couverte de © Skydôme S a n té et c o n f o rt v isuel Les apports de lumière naturelle dans un bâtiment sont reconnus pour leur impact sur les performances énergétiques de l’ouvrage ainsi que pour leurs bienfaits sur le confort et la santé de ses occupants. C ertificati o n Forte hausse du nombre de labellisations BBC-Effinergie en 2013 E ntre la mise en place du label BBC-Effinergie en 2007 et le 30 septembre 2013, 234 024 logements ont été certifiés, d’après le bilan dévoilé par Effinergie et l’observatoire BBC. Un chiffre en forte croissance, particulièrement sur les douze derniers mois, période sur laquelle il a plus que doublé. « Sur les trois premiers trimestres de 2013, chaque mois, près de deux EI40_P07-19.indd 14 fois plus de maisons individuelles et de logements collectifs ont été certifiés par rapport à 2012 », précisent les auteurs du tableau de bord. RT 2012 Un résultat qu’il faut néanmoins replacer dans le contexte de la généralisation de l’application de la RT 2012 depuis le 1er janvier dernier qui impose à toutes les constructions neuves dont le permis de construire a été déposé après cette date, des performances énergétiques équivalentes au BBC. L’anticipation de cette échéance par les maîtres d’ouvrage peut, en partie, expliquer cette hausse. L’évolution du nombre de labellisations BBC-Effinergie rénovation connaît une croissance moins forte. « Sur le premier semestre 2013, le nombre de projets certifiés par mois est en retrait de 50 % par rapport à 2012, souligne le document. En effet, 477 logements par mois ont été labellisés en 2013 pour 821 logements par mois en 2012. » Le nombre de demandes de certification repart en forte hausse depuis janvier 2013 ce qui devrait impacter dans quelques mois les chiffres des labels effectivement délivrés. l 11/12/13 11:59 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BRe 2 01 3 E N BR E F A CT UA LIT ÉS 15 C o n D I T I o n S D E T R AvA I L Les rouleaux de 25 kg deviennent l’unique référence de la gamme béton À partir du 1er mars 2014, les rouleaux de membranes d’étanchéité bicouche bitumineuse pour éléments porteurs en béton de plus de 25 kg ne seront plus fabriqués. Une initiative commune des industriels qui confirme la démarche engagée par la cSFe depuis 2011. U poSITIFS « Le démarrage a été un peu difficile, souligne Peter Fleischmann, vice-président de la CSFE. Mais les ventes ont augmenté petit à petit. » Aujourd’hui, les fabricants estiment que 50 % des activités de cette gamme sont réalisés par EI40_P07-19.indd 15 La posture idéale pour porter les rouleaux de 25 kg est schématisée sur le logo. les rouleaux de 25 kg. Les premiers clients sont les grandes entreprises. Les retours d’expérience confirment la satisfaction des compagnons qui ne conçoivent pas de revenir en arrière. « Ce constat a permis aux fabricants de conclure que le marché était prêt pour la suppression des rouleaux d’étanchéité de la gamme béton de 40 kg », ajoute Peter Fleischmann. Les craintes relatives à une hausse des dépenses liée à la réduction du poids des produits (usage de plus de rouleaux pour étancher une même surface, contraintes de transport et de stockage…) n’ont pas résisté longtemps face à l’amélioration des conditions de travail des étancheurs, tant en termes de santé que de maniabilité des rouleaux. Autre avantage : cette harmonisation permet aux industriels de clarifier leurs offres et de réduire leurs coûts de fabrication. Pour gagner en visibilité, la signalétique spécifique existante (pictogramme blanc sur fond bleu présentant la posture idéale d’un compagnon portant un rouleau de 25 kg spécialement conçu à cet effet) figurera sur le conditionnement des produits concernés. Sur les autres (gamme acier, monocouche, membranes synthétiques…) sera apposé le même logo mais barré d’un trait blanc signifiant que le rouleau ne peut être porté par une personne seule. l dès le 1er janvier 2014, les fabricants suivront la même procédure pour faire passer progressivement à 25 kg les rouleaux d’étanchéité bicouche bitumineuse destinés aux éléments porteurs en acier. Jusqu’au 1er mars 2015, il est prévu de faire cohabiter les deux gammes. Après cette date, seuls les produits de 25 kg seront disponibles. Les exceptions certains produits de la gamme béton ne sont pas concernés par ce nouveau standard. Ainsi, les monocouches, les membranes auto-protégées cuivre ou inox et les produits spécifiques aux parois enterrées restent uniquement disponibles en poids supérieur à 25 kg. © Soprema REToURS D’ExpÉRIEnCE Une démarche étendue à la gamme acier © Laurent Blossier n pas de plus a été franchi dans la politique de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) engagée par la Chambre syndicale française de l’étanchéité. L’ensemble des fabricants de membranes adhérents à la CSFE (Axter, Derbigum France, Meple, Siplast-Icopal et Soprema) ont décidé, d’un commun accord, de stopper définitivement la fabrication de rouleaux de feuilles d’étanchéité bicouche bitumineuse pour éléments porteurs en béton dont le poids excède 25 kg. Cette initiative conforte les actions entreprises depuis mai 2011 par la CSFE (voir Etanchéité.Info n°36). Depuis cette date, les rouleaux de 25 kg ont été progressivement mis sur le marché pour figurer dans les catalogues depuis le 1er janvier 2013, au même titre que les produits traditionnels. À partir du 1er mars 2014, l’offre ne comportera plus que des produits de 25 kg. 11/12/13 11:59 16 A CTUA L I TÉS EN BREF É TAN C HÉ I T É . I N FO # 4 0 déc emb re 2 013 sta d e Paris offre une toiture rénovée au Parc des Princes Propriétaire du stade de la Porte d’Auteuil, la Ville de Paris a engagé d’importants travaux pour la réfection des 14 000 m2 de toiture qui protègent les tribunes de l’enceinte. BC C i n q ua n t e c e llul e s Réalisés en site occupé, les travaux étaient soumis à des contraintes draconiennes de sécurité. Parmi elles : l’obligation pour EI40_P07-19.indd 16 01 Le phasage du chantier de 14 000 m2 s’est calé sur le calendrier des matchs. 02 03 Le nouveau complexe d’étanchéité a été soudé en plein sur des panneaux en verre cellulaire. les équipes de pose de débarrasser entièrement le chantier 24 ou 48 heures avant les matchs. Le phasage de l’intervention s’est également calé sur la configuration particulière de la toiture : cinquante cellules d’une surface de 200 à 400 m², séparées par les fléaux en béton supportant la charpente métallique. Parallèlement à ces travaux, la Ville de Paris a également pris en charge le traitement de certains ouvrages en béton endommagés, notamment les voiles et les poteaux de la structure. Une deuxième phase de la rénovation devrait prochainement démarrer. Celle-ci sera entièrement financée par le PSG qui vient de resigner un bail de 30 ans avec la municipalité. D’ici à 2016, les propriétaires qataris du club (Qatar Sports Investments) vont investir 75 millions d’euros dans la modernisation du stade. l 01 02 03 © DR. Foamglas © DR. Foamglas L’ancien élément porteur en bois a été remplacé par des bacs acier perforés avec un remplissage en laine de roche en fond de nervures. © DR. Foamglas C ’est la première phase d’un vaste plan de modernisation du Parc des Princes : de décembre 2012 à novembre 2013, la toiture du célèbre stade parisien a été entièrement refaite à neuf. Une première pour cet ouvrage construit en 1972. À l’approche de l’Euro 2016, la Ville de Paris a opté pour une réfection totale des 14 000 m² de couverture. L’intervention consistait non seulement à rénover l’étanchéité mais aussi à remplacer la totalité du support d’origine en panneaux de bois. Le nouveau système devait répondre à des contraintes acoustiques mais aussi mécaniques, la toiture étant régulièrement occupée par des équipes de télévision. La configuration retenue comprend un support en bacs acier perforés (Harcierco 74 SPA, Arval) fixés sur la charpente métallique existante et intégrant, en fond de nervures, un remplissage en laine de roche. Il est associé à une isolation en verre cellulaire (Foamglas Ready Board T4 collé à froid) sélectionné pour sa résistance à la compression. Pour l’étanchéité, le choix a été fait d’une solution robuste avec un complexe bicouche en bitume élastomère (Topfix FMP et Topaz 25, Axter) soudé en plein directement sur le verre cellulaire. 12/12/13 12:28 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 E N BR E F A CT UA LIT ÉS 17 Musée Réfection historique sur l’aéroport du Bourget A près douze mois de travaux, l’ancien hall d’honneur de l’aérogare du Bourget a retrouvé son aspect d’origine. Joyau de l’Art déco, imaginée en 1937 par l’architecte George Labro, la Salle des Huit Colonnes a vu transiter les premiers passagers de l’aviation commerciale avant d’être intégrée en 1975 au Musée de l’air et de l’espace. Lancés en avril 2012, les travaux de restauration se sont achevés en juin dernier avec la réfection des trois voûtes et de la coupole en pavés de verre qui forment la toiture de la salle. Soumis aux intempéries, l’ouvrage était victime de nombreuses infiltrations. EI40_P07-19.indd 17 D’où la décision de l’étancher à l’aide d’une résine liquide à base de PMMA* (Triflex ProDetail). Confiée à l’entreprise Sertec, l’opération comprenait un décapage de l’ancienne protection par sablage haute pression, l’application d’un primaire suivie de celle de la résine armée d’un voile de renfort. Les joints de dilation ont nécessité l’ajout d’une bande support fixée au primaire par l’intermédiaire d’un enduit. Aucune couche de finition n’a été appliquée, la couleur du système satisfaisant l’architecte en charge du projet. Au total, 600 m² ont ainsi été traités. l * Polyméthacrylate de méthyle La réfection du hall comprenait l’application en toiture d’une étanchéité liquide à base de PMMA. 11/12/13 11:59 Photos : John-Morgan, Rockwool, DR – Isoler les toitures-terrasses béton Écartez les risques de votre horizon Découvrez la nouvelle gamme béton de Rockwool, la solution plus sécurisante et plus adaptable. Une nouvelle gamme qui inclut Rock Up B+, Rockborder pour l’isolation des relevés d’acrotères et DOUBLE UP, une colle prête à l’emploi. Sécurité incendie maximale, performances mécaniques, thermiques et acoustiques : parce que l’étanchéité des toitures-terrasses ne souffre d’aucun désordre ! Pour encore plus d’informations sur nos produits : scannez ce QR code avec votre smartphone. www.rockwool.fr annonce_presse_v8_EXE.indd 1 11/12/12 16:12 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 E N BR E F 19 A CT UA LIT ÉS M o n t p ellier Une école exploite ses toitures-terrasses pour mieux gérer l’espace Construite sur une étroite parcelle, les bâtiments à énergie positive du groupe scolaire « Chendgu » à Montpellier utilisent les toits plats pour accueillir la cour de l’école élémentaire et un jardin pédagogique. © Julien Thomazo L a c o ur sur le t o it « La surface au sol ne nous permettait pas de créer deux espaces extérieurs. » Résultat, la cour de récréation en rez-de-chaussée est réservée aux plus petits. Les primaires, quant à eux, montent un escalier pour rejoindre les 750 m² de toiture-terrasse spécialement conçus et aménagés au-dessus du R+2. Cet usage spécifique de la toiture a influencé le choix du complexe d’étanchéité. Il devait répondre aux contraintes thermiques (R=10 m².K/W) pour répondre aux exigences de performances énergétiques, et acoustiques (ΔLw=22 dB) pour réduire au maximum la transmission aux étages inférieurs des bruits d’impact. Deux couches d’isolant ont été nécessaires. Une première épaisseur de 160 mm de polyuréthane a été mise en œuvre sur un pare-vapeur positionné sur la structure en béton. Elle est complétée par une épaisseur de 180 mm de polystyrène extrudé rapportée sur le système d’étanchéité bicouche (Paradiene SR4 et Parafor Solo de Siplast-Icopal) mis en oeuvre sur la première isolation. Ce mode de pose inversée a également protégé l’étanchéité du ferraillage stocké en toiture pour la poursuite des travaux. Celui-ci étant destiné à la dalle en béton coulée sur un système de nattes embossées en polypropylène recouvertes d’un nontissé perméable (Draina G10 de Siplast-Icopal). EI40_P07-19.indd 19 © Coste Architectures C omment insérer un établissement scolaire de 2 900 m² à énergie positive dans une parcelle restreinte, originellement prévue pour accueillir un immeuble de logements ? À Montpellier, le défi a été relevé par l’agence Coste Architectures. L’école « Chengdu » offre une capacité d’accueil de cinq classes de maternelles et six d’élémentaires et compte deux cours, une zone de restauration, deux salles d’activités, deux salles multimedia, des locaux administratifs et un jardin pédagogique. « L’intégration dans de bonnes conditions de l’ensemble de ces équipements dans un espace limité a été possible grâce à l’exploitation des toitures-terrasses », explique l’architecte André Ariotti. Ce procédé a permis de respecter les contraintes acoustiques tout en assurant le drainage sous la protection dure. É ta n chéité a n ti - raci n e Au-dessus de la salle de psychomotricité, bâtiment en béton de plain-pied donnant sur la cour de l’école maternelle, les enfants ont accès à un jardin pédagogique de 250 m². Sur cet espace de découverte et de sensibilisation aux problématiques environnementales est disposée une série de jardinières en bois. Pour respecter les exigences thermiques, un double lit d’isolant en polyuréthane (deux fois 120 mm d’épaisseur) est posé sur un pare-vapeur. Un complexe d’étanchéité bitumineuse bicouche traité antiracine (Preflex + Graviflex de Siplast-Icopal) supporte une épaisseur de 20 mm de polystyrène extrudé. L’isolant a ici pour but de désolidariser l’étanchéité du revêtement en dalles béton sur lesquelles sont posées les jardinières. L’école, ouverte depuis la rentrée 2013, a été réalisée en dix mois de travaux dont un mois et demi pour l’étanchéité. Elle accueille pour le moment 170 élèves mais 300 la fréquenteront à terme. l Grâce à l’exploitation de deux toitures-terrasses, l’ensemble des équipements du groupe scolaire « Chengdu » a pu être intégré sur une surface réduite. Une école jumelée L’école « Chengdu » doit son nom à la ville chinoise jumelée à Montpellier depuis 1981. En 2014, une école « Montpellier » à Chengdu verra le jour. L’agence Coste Architectures, également maître d’œuvre du projet, a conçu un bâtiment très proche de l’établissement français avec quelques adaptations notamment en termes de capacité d’accueil. Le groupe scolaire comptera en effet 36 classes et une cantine de 1 800 couverts. 11/12/13 11:59 20 É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013 T E CH NI Q U E © Béatrice Koumanov DOSSIER 01 N or m e Enfin un DTU pour la montagne Le prochain NF DTU 43.11 rassemblera, pour la première fois dans un même document, les techniques de mise en œuvre des travaux d’étanchéité des toitures-terrasses sur élément porteur en béton sous climat de montagne. Les référentiels existant jusqu’alors ne seront plus d’actualité. A de l ine D ionisi U n bâtiment est considéré comme soumis à un climat de montagne quand l’accès au bâtiment est situé à une altitude supérieure à 900 m. Écarts journaliers des températures de surface, charges localisées ou réparties, érosion et arrachements provoqués par la neige ou la glace,… EI40_P20-25.indd 20 font partie des sollicitations auxquelles sont soumises ces toitures-terrasses. Des dispositions constructives particulières doivent impérativement être suivies pour éviter tout désordre dû à un défaut d’étanchéité. Jusqu’à présent, elles étaient décrites dans deux textes de référence : le chapitre IX du DTU 43.1 de 1981 et le cahier 2267-2 du CSTB*. Au premier semestre 2014, elles feront l’objet d’une norme dédiée attendue depuis 10 ans : le NF DTU 43.11 (NF P 84-211). Il prendra le pas, dès sa parution, sur les référentiels actuels. « Leur contenu n’est pas complètement remis en question, précise Alain Blotière, directeur technique de Siplast-Icopal et président de la commission de normalisation BNTEC P84T, en charge de rédiger le nouveau NF DTU (voir article p. 22). Nous les avons utilisés comme base documentaire sur le fond, tout comme le NF DTU 43.1 révisé en 2004. » 11/12/13 12:01 TRADITIONNAlITé Cette étape de mise à jour est capitale. Par définition, un NF DTU vise à consacrer le caractère traditionnel de méthodes mises en œuvre couramment sur les chantiers (voir article p. 22). Or, les textes n’étaient plus en adéquation avec les pratiques de terrain. « Par exemple, le chapitre IX du DTU 43.1 de 1981 prend en compte des matériaux qui ne sont plus utilisés tels que les revêtements d’étanchéité multicouches en bitume oxydé. D’autres beaucoup plus usuels aujourd’hui, comme les systèmes bitumineux élastomères, n’y sont pas évoqués », explique Alain Blotière. De même, « au-delà de 2 000 m d’altitude, l’étanchéité des toitures-terrasses est difficile à pérenniser en raison du climat extrême, poursuit Gilles Roux. Par conséquent, contrairement aux référentiels précédents, EI40_P20-25.indd 21 02 © SAR Etanchéité Principale préoccupation : réaliser un document exhaustif. « Il n’existait pas à ce jour de texte exclusivement dédié au climat de montagne, explique Gilles Roux, cadre technique chez Smac et membre de la commission de normalisation. Identifier les bonnes pratiques relevait du jeu de piste. Pour les grands principes, il fallait se référer au NF DTU 43.1 de 2004 et pour les éléments spécifiques à la montagne, chercher dans la version de 1981. » La sous-commission DTU de la CSFE, qui a rédigé l’avant-projet, a pris le parti de conserver un déroulé similaire au NF DTU 43.1 révisé. Les caractéristiques communes avec une mise en œuvre en climat de plaine y sont donc reprises à l’identique. Quant aux recommandations spécifiques au climat de montagne, elles sont inspirées du chapitre IX du DTU 43.1 de 1981 et du guide du CSTB en y intégrant les modifications et compléments d’informations définis en fonction des usages les plus courants sur le terrain. 03 01 Si l’accès au bâtiment est situé à une altitude supérieure à 900 m, la mise en œuvre des complexes d’étanchéité sur éléments porteurs en béton doit respecter les dispositions constructives spécifiques au climat de montagne. 02 Au-delà de 2 000 m, le NF dTU 43.11 considère que les pratiques de mise en œuvre de l’étanchéité sont non courantes et ne les prend pas en compte. 03 Les revêtements d’étanchéité en bitume élastomère ont été intégrés au NF dTU 43.11. D OSSIER T E C HN I QU E © Siplast-Icopal ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 le nouveau NF DTU considère qu’à cette altitude, il s’agit de pratiques non-courantes qu’il ne prend pas en compte. » P R AT I Q U E S S P é c I F I Q U E S À l’image des NF DTU de la série 43, le nouveau référentiel décrit ces règles de l’art (composition des revêtements des parties courantes, relevés d’étanchéité, protection ,…) par destination de toiture. De nombreuses préconisations sont toutefois communes à l’ensemble de 21 ces ouvrages. C’est le cas de ceux en béton dont l’emploi est limité en raison de leur sensibilité au gel et donc à la fissuration. Le cas particulier du porte-neige, voué à protéger le revêtement d’étanchéité des contraintes mécaniques, a également été intégré bien qu’il ne fasse pas partie du lot étanchéité. « Les règles de rédaction des NF DTU nous empêchent de décrire des prestations hors lot. Or, les porte-neige sont généralement mis en œuvre par les charpentiers, les couvreurs ou les serruriers. Comme ils sont obligatoires dans tous les cas pour les revêtements autoprotégés dès que la pente de la terrasse excède 3 %, nous avons décidé de les intégrer dans la troisième partie du DTU, informative et non normative », explique Lise Boussert, déléguée technique de la CSFE et secrétaire de la commission de normalisation. Enfin, le NF DTU 43.11 est le premier des DTU de la série 43 à intégrer les Eurocodes, « notamment concernant la définition des charges de neige ». « Les techniques et détails de mise en œuvre sont désormais accessibles à tous dans un document facile à manier, souligne Gilles Roux. La publication de cette nouvelle norme constitue une avancée majeure pour les acteurs de l’étanchéité, au même titre que la parution en 2004 du DTU 43.1 révisé. » ● * « Guide des toitures-terrasses et toitures avec revêtements d’étanchéité en climat de montagne », publié en septembre 1988 Adapter les calendriers d’intervention ce que le NF dTU 43.11 ne peut prendre en compte, ce sont les dates de réalisation des chantiers d’étanchéité. « Les calendriers d’intervention représentent l’une de nos principales problématiques, explique Patrick burillon, directeur de l’agence Soprema entreprises de Grenoble. Les constructions sont généralement lancées au printemps, ce qui signifie que les travaux d’étanchéité ne peuvent se dérouler avant le mois de novembre. Les chutes de neige sont courantes à cette époque de l’année et les conditions de mise en œuvre de l’étanchéité sont très difficiles et non favorables aux interventions de qualité. » Les maîtres d’ouvrage, alertés, ne modifient pourtant pas ces pratiques. 11/12/13 12:01 22 DOSSIER T E CH NI Q U E É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013 P ro c é dure DTU 43.11 : pourquoi et comment ? Les réflexions sur l’élaboration d’un NF DTU dédié au climat de montagne ont été lancées dans les années 1990. Le texte paraîtra courant 2014. Retour sur un processus de réalisation mis en sommeil quelques années pour cause de révision du NF DTU 43.1. A de l ine D ionisi © Clément Façy É 01 01 Depuis 2004, les NF DTU relatifs aux travaux d’étanchéité sur élément porteur en béton sont fonction du climat et non plus de la pente. Les acteurs de la réalisation du DTU 43.11 - La sous-commission DTU de la CSFE : elle ne compte que des membres de l’organisation syndicale et élabore « le premier jet » du texte. - La commission de normalisation P84T : animée par le BNTEC, elle réunit entrepreneurs, industriels, bureaux d’études, contrôleurs techniques, experts du CSTB, maîtres d’ouvrage… Elle est actuellement présidée par Alain Blotière, directeur technique de Siplast-Icopal. - Le BNTEC : le bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction des bâtiments est un organisme sectoriel qui fonctionne par délégation d’Afnor. Il est, entre autres, chargé d’animer les commissions de normalisation dans son champ d’intervention. - L’Afnor : animateur central de la normalisation en France, l’Association française de normalisation (AFNOR) recense les besoins, mobilise les parties intéressées et assure la promotion des normes. EI40_P20-25.indd 22 tablir des NF DTU sur l’étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs en béton en fonction du climat et non plus selon la pente : l’idée remonte aux années 1990. Deux normes cohabitent alors : le 43.1, dédié aux pentes inférieures ou égales à 5 % et le 43.2 pour celles supérieures à 5 %. Les conditions particulières applicables aux systèmes d’étanchéité sous climat de montagne étaient alors traitées au chapitre IX du DTU 43.1. « Nous avons constaté que les compositions des revêtements d’étanchéité étaient pratiquement similaires pour tous les types de pente. Nous avons donc décidé de fusionner les deux textes dans un même document numéroté 43.1, spécifique au climat de plaine », explique Alain Blotière, directeur technique de Siplast-Icopal et président de la commission de normalisation, en charge de rédiger les nouveaux DTU de la série 43. Les dispositions spécifiques aux techniques d’étanchéité mises en œuvre à des altitudes supérieures à 900 m différant sensiblement des prescriptions décrites pour le climat de plaine, la commission a préféré opter pour l’élaboration d’un nouveau DTU « montagne », le 43.11. Mise en so m m ei l Les deux normes devaient à l’origine être rédigées simultanément. Ce fut le cas pendant deux ans, entre 1995 et 1997. 11/12/13 12:01 EI40_P20-25.indd 23 11/12/13 12:01 www.recticelinsulation.fr Le panneau premier isolant thermique en mousse PIR sans écran thermique en ERP* Conforme à la réglementation incendie en ERP, avis favorable de la CCS (septembre 2010) *avec dispositions constructives particulières. BROOFt3 : Complexe POWERDECK® avec membrane d’étanchéité PVC sur bac acier. Vous avez un projet sur ERP bac acier, Nous contacter : [email protected] EI40_P20-25.indd 24 11/12/13 12:01 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 25 D OSSIER T E C HN I QU E Cependant, cette réalisation conjointe entraînait un allongement des délais qui n’était pas compatible avec la nécessité de proposer une révision du NF DTU 43.1 le plus rapidement possible. « Le NF DTU 43.11 a été mis en suspens jusqu’en 2002 », poursuit Alain Blotière. Par conséquent, jusqu’à la parution officielle du document, prévue pour début 2014, le chapitre IX du précédent DTU 43.1 (1981 modifié) reste d’actualité. La première phase a consisté en l’audit des pratiques sur le terrain. La sous-commission DTU de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) a ensuite rédigé un avant-projet, soumis pour avis au Bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction des bâtiments (BNTEC). Les remarques listées par l’organisme y ont été intégrées. En juin 2011, le texte a été pris en charge par la commission de normalisation BNTEC P84T qui a travaillé à l’élaboration du projet final, selon le principe du consensus. « Des réunions régulières se sont tenues pendant un an et demi © SAR Etanchéité Le projet de NF dTU 43.11 a été mis en ligne sur le site de l’AFNor pour être soumis à l’enquête publique : toutes les personnes intéressées avaient ainsi la possibilité de soumettre leurs remarques. 02 pour le finaliser », complète Lise Boussert, déléguée technique de la CSFE et secrétaire générale de la commission de normalisation. Ainsi finalisé, il a été transmis pour validation au groupe de coordination des normes du bâtiment – DTU (GCNorbatDTU) puis à l’AFNOR qui a alors 02 Lancés en 1995, les travaux de réalisation du NF dTU 43.11 ont dû être interrompus avant de reprendre en 2002. Qu’est-ce qu’un NF DTU ? Les documents techniques unifiés (dTU) sont des normes françaises d’application volontaire qui consacrent les pratiques de terrain en les reconnaissant comme des techniques traditionnelles. en harmonisant les règles de construction, « la norme simplifie la commande et définit un langage commun entre les différents acteurs », précise le bNTec. elle est également considérée par les tribunaux comme l’expression écrite des règles de l’art. Tout acteur économique peut proposer un projet de norme qui sera soumis à une commission de normalisation. Un NF dTU comprend généralement trois parties. La première, le cahier des clauses techniques types (ccT) décrit les principes de mise en œuvre types et les critères généraux de choix des matériaux (cGm). La seconde, le cahier des clauses administratives spéciales types (ccS), définit les limites des obligations de l’entreprise envers les autres corps d’état ou le maître d‘ouvrage. « La troisième peut comprendre un mémento, des règles de calcul, un guide à l’attention du maître d’ouvrage, non normatifs sous forme de fascicule de documentation », précise Lise boussert, déléguée technique de la cSFe et secrétaire de la commission de normalisation bNTec P84T. EI40_P20-25.indd 25 procédé à l’enquête publique entre juillet et août 2013. 120 REmARQUES Le document a ainsi été mis en ligne sur le site dédié de l’AFNOR. Toutes les personnes intéressées avaient la possibilité d’effectuer des remarques sur le projet. « Sur les 120 que nous avons recensées, les deux tiers concernaient le cahier des clauses techniques », souligne Lise Boussert. Tous les commentaires reçus ont fait l’objet de décisions motivées de la part de la commission de normalisation. Cette phase de dépouillement s’est achevée en novembre 2013. Le NF DTU finalisé sera ensuite soumis à l’accord du GCNorBâtDTU, puis transmis à l’AFNOR qui en assurera la diffusion au premier semestre 2014. ● 11/12/13 12:01 26 TECHNI QUE FA Q É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emb re 2 013 règles de l’art L’étanchéité des toitures-terrasses avec élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois Avec l’expansion des maisons à ossature bois, la toiture-terrasse avec élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois connaît un engouement certain : attention à ne pas en oublier les règles de l’art. Li s e B o u s s e r t 01 i s o l aT I O N L’isolation thermique peut être positionnée en sous-face de la toiture sur l’élément porteur mais uniquement selon le principe de la toiture froide ventilée. L’isolation est mise en œuvre sous une lame d’air ventilée sur l’extérieur, créée sous l’élément porteur. L’épaisseur de cette lame d’air et la section totale de ventilation sont fonction de la longueur du rampant, de la classe d’hygrométrie du local sous-jacent et de la perméance du plafond. Elles sont définies dans le NF DTU 43.4 « Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtements d’étanchéité-CCT ». Cette solution est envisageable pour des ouvrages de petites dimensions, de forte pente et de géométrie adaptée, afin de permettre un tirage assurant une ventilation naturelle efficace de la lame d’air. 03 p r é v en T I O N Peut-on réaliser une toiture-terrasse à pente nulle ? Non, il faut toujours respecter une pente minimale de 3 %, à réaliser sur l’élément porteur quelle que soit la destination de la toiture. Cette exigence permet de se prémunir des phénomènes d’accumulation d’eau qui peuvent se produire lors de précipitations importantes sur les toitures légères à faible pente. Ce phénomène entraîne la mise en charge des panneaux et des déformations progressives qui peuvent conduire à l’effondrement de la structure. m i s e en œ u v r e La réalisation d’une toiture-terrasse accessible aux piétons dans une maison à ossature bois est-elle possible ? La toiture-terrasse accessible aux piétons n’est pas visée par le NF DTU 43.4 mais celui-ci l’envisage, sous condition d’une étude particulière. Cette dernière doit définir, au cas par cas, les conditions de pente minimale en fonction des critères de dimensionnement, des dispositions EI40_P26-27.indd 26 02 © Jean-Philippe Thomas Architectes Dans le cadre d’une extension de bâtiment, où la hauteur disponible est limitée, peut-on isoler la toiture en sous-face ? spécifiques visant à renforcer la protection de l’élément porteur contre les risques d’infiltration et des dispositifs d’alerte (par exemple au droit des évacuations d’eaux pluviales). Ces dispositions permettent de détecter les fuites rapidement pour éviter d’entraîner la ruine brutale d’un élément porteur bois qui aurait pourri en s’imbibant d’humidité sans qu’on s’en aperçoive. Des avis techniques visent aujourd’hui des panneaux bois comme éléments porteurs d’étanchéité pour une application en toitures-terrasses accessibles aux piétons avec dalles sur plots. Des travaux de révision du NF DTU 43.4 sont en cours et pourraient conduire à y introduire ce type de terrasses. 11/12/13 12:04 FA Q ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem bre 2 01 3 T ECH N IQUE 27 Technicité & Proximité 04 pErFormaNCE éNErgéTIQUE Avec l’application de la rT 2012, peut-on placer une partie de l’isolation thermique en sous-face de la toiture ? Les règles de l’art en la matière consistent à mettre en œuvre la totalité de l’isolation thermique au-dessus de l’élément porteur avec interposition d’un pare-vapeur. Ce sont celles définies par le NF DTU 43.4. Si l’on veut placer une partie de l’isolation sous l’élément porteur, il faut vérifier que, dans ces conditions, le point de rosée de la paroi ainsi constituée se trouve toujours, comme dans le premier cas, audessus du pare-vapeur. Ceci afin d’éviter que des phénomènes de condensation se produisent au droit ou au-dessous de l’élément porteur et endommagent les panneaux bois. En première approximation, cela conduit à prévoir sous l’élément porteur une isolation de résistance thermique au plus égale au tiers de la résistance thermique totale de l’isolant (un tiers en dessous, deux tiers au-dessus de l’élément porteur). 05 C n a h g er règlEs proFEssIoNNEllEs Est-il possible de concevoir une toiture-terrasse végétalisée sur un élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois ? Une toiture-terrasse végétalisée sur ce type d’élément porteur est tout à fait réalisable, au même titre que sur un plancher béton ou des tôles d’acier nervurées. Les règles de conception et de réalisation sont rassemblées dans les Règles professionnelles TTV - édition n° 2 de novembre 2007, rédigées par la CSFE, en concertation avec l’Adivet et l’Unep. Les principales dispositions de ces règles, sur lesquelles il faut être vigilant avec un élément porteur en bois ou en panneaux à base de bois, sont, au niveau de la conception : - des pentes admissibles d’au moins 3 % et jusqu’à 20 % ; - un calcul de charges nécessaire au dimensionnement qui doit prendre en compte : ● Les charges permanentes qui sont la somme : > du poids du complexe d’étanchéité, y compris le pare-vapeur et l’isolant thermique ; > du poids du complexe de végétalisation (couche drainante, couche filtrante, substrat, végétaux) à capacité maximale en eau (CME) ; > d’une charge de sécurité fixée forfaitairement à 15 daN/m² + charge complémentaire de 85 daN/m². Cette charge complémentaire étant ajoutée uniquement pour le dimensionnement des panneaux bois ou à base de bois, pour tenir compte du fluage, lorsque la pente est inférieure à 7 % sur plan. ● Les charges d’exploitation, y compris les charges climatiques, la charge retenue étant la plus élevée de la charge d’entretien ou de la charge climatique. EI40_P26-27.indd 27 DE POINT DE VUE MEPLE sa MEMBER OF IKO GROUP Tél : +33 (0)2 35 81 82 82 Fax : +33 (0)2 35 81 81 77 [email protected] www.meple.com 11/12/13 12:04 ROOFMATE LG-X LA SOLUTION pour limiter les ponts thermiques au niveau des acrotères Panneau isolant avec protection intégrée Par le pionnier de l’XPS, expert en isolation de toitures-terrasses depuis plus de 30 ans ››› ››› ››› ››› Mousse de polystyrène extrudé - XPS - ROOFMATE™ Des performances durables* renforcées par un parement de 10 mm de mortier adjuvanté coulé en usine Validé par Avis Technique depuis 2003 actuellement : 5/11-2214 § 4.33 et 7.4 Adapté à tous types de toitures-terrasses béton avec isolation inversée ou isolant sous étanchéité (cf Recommandations Professionnelles de la CSFE 04 – mai 2012) Rendez-vous sur notre site www.styrofoam.fr Contactez notre Centre d’Assistance Technique au 01 49 21 79 00 ou par e-mail [email protected] pour plus d’informations ®™ Marque de The Dow Chemical Company (“DOW”) ou d’une société affiliée à Dow FR-AD 190x135- ROOFMATE LG-X-ok.indd 1 EI40_P29-33.indd 28 * Tests disponibles sur demande 19/08/13 15:51 11/12/13 12:11 ÉTANCHÉITÉ.INFO #40 décemBRE 2013 FI C HE P R AT I QU E 29 T ECH N IQUE R é g l e m entati o n E R P Désenfumage des ERP : des règles générales complétées par des spécificités liées au type d’exploitation Selon la taille et la nature de l’exploitation d’un ERP, la réglementation incendie, notamment en matière de désenfumage, impose des dispositions différentes. Une multitude de classifications qui peut rendre la lecture des textes compliquée. Un classement selon l’effectif Cette classification est précisée dans l’article R 123-19. Les ERP sont divisés en catégories, en fonction de l’effectif du public et du personnel fréquentant les lieux : - 1ère catégorie : au-dessus de 1 500 personnes - 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes - 3e catégorie : de 301 à 700 personnes - 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie - 5e catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R 123-14 EI40_P29-33.indd 29 dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation. U n c l as s e m ent s el o n l e t y pe d ’e x pl oitati on Les dispositions générales du règlement de sécurité contre l’incendie, développées dans l’arrêté du 25 juin 1980 modifié (Livre 1, article GN1), répartissent les ERP en fonction de la nature de leur exploitation. Ainsi, par exemple, le classement type M correspond aux magasins de vente et aux centres commerciaux, le type W se rapporte aux administrations, banques et bureaux et le type X aux établissements sportifs couverts. Les établissements spéciaux sont également recensés, comme les gares (GA) ou les parcs de stationnement couverts (PS). D é s en f u m a g e « En outre, précise l’arrêté, pour l’application du règlement de sécurité, les établissements recevant du public sont classés en deux groupes. Le premier groupe comprend les établissements de 1ère, 2e, 3e et 4e catégories, le deuxième groupe comprend les établissements de la 5e catégorie. » Le livre 2 de l’arrêté du 25 juin 1980 définit les dispo- © Ecodis L ’article R 123-2 du Code de la construction et de l’habitation (CCH) définit les établissements recevant du public (ERP) comme « tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel ». sitions applicables aux établissements du premier groupe installé dans un bâtiment*, en fonction du type d’exploitation. Parmi elles, le désenfumage, visant à « extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion afin de maintenir praticables des cheminements destinés à l’évacuation du public », fait l’objet d’un chapitre dédié (livre II, articles DF). Pour chaque type d’exploitation, des exigences particulières (précisions, aggravations ou atténuations aux articles DF) sont définies dans des arrêtés spécifiques. Les principes d’exécution de ces exigences réglementaires sont définis par l’Instruction technique n°246 (IT 246). Quant aux principes et obligations de désenfumage des locaux accessibles au public du 2e groupe, ils sont définis dans l’arrêté du 22 juin 1990 modifié. Vous trouverez ci- après le tableau récapitulatif des obligations de désenfumage d’une sélection de locaux accessibles au public du premier groupe. *on différencie les ERP installés dans un bâtiment, des établissements spéciaux pour lesquels les dispositions générales du livre II de l’arrêté du 25 juin 1980 modifié ne s’appliquent pas. 11/12/13 12:11 30 TECHNI QUE F I CH E PR AT I QU E É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emB R E 2 013 Exigences réglementaires de désenfumage d’une sélection de locaux recevant du p Type d’établissement LOCAUX CONCERNÉS ARTICLES Dispositions communes à tous les types Établissement installé dans un bâtiment DF7 Locaux de plus de 100 m2 en sous-sol, locaux de plus de 300 m2 en RDC et en étage, ainsi que locaux de plus de 100 m2 sans ouverture sur l’extérieur (porte ou fenêtre) Dispositions particulières J (structures d'accueil pour personnes âgées et J25 et J12-§4 Petits locaux réservés aux résidents dans zones de locaux à sommeil ouverts sur les circulations personnes handicapées) horizontales communes L (salles à usage d’audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples) L30 L70 Bloc-scène, quelle que soit sa surface M (magasins de vente, centres commerciaux) M18-§2 Mails M18-§3 Boutiques de moins de 300 m2, réserves d’approche comprises, et donnant sur un mail M18-§4 M19 §1 P (salles de danse et salles de jeux) §2 Locaux établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre eux - réunion partielle du RDC avec 2 autres niveaux par des trémies pour former un hall, y compris les mails des centres commerciaux ; - autres cas. M54 Réserves P14-§2 Les salles de danse comportant des mezzanines ou des niveaux partiels ainsi que les salles situées en sous-sol doivent être désenfumées P14-§5 Locaux à risques particuliers P14-§6 R (établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances, centres de loisirs sans hébergement) R19-§2 T (salles d’exposition) T25-§2 X (établissements sportifs couverts) Bâtiments de plus d’un étage sur RDC et sans locaux à sommeil : tous locaux accessibles au public quelle que soit leur superficie, à l’exception des sanitaires R19-§3 T25-§3 Locaux à risques particuliers visés à T13 X19-§2 Atténuation de DF7. Seules sont désenfumées : - salles polyvalentes à dominante sportive visées à X 1-§1; - salles à usage sportif : de surface supérieure à 300 m2, en sous-sol ; de surface supérieure à 300 m2, situées au RDC ou en étage, et avec la hauteur sous plafond inférieure à 4 m ; - zones de déshabillage ou de stockage de vêtements ainsi que locaux de matériels, de surface supérieure à 100 m2, non ouverts sur une aire sportive. X19-§3 Y (musées) EI40_P29-33.indd 30 Y14-Y5 Volume constitué par la réunion partielle de plusieurs niveaux 11/12/13 12:11 ÉTANCHÉITÉ.INFO #40 décemBRE 2013 FI C HE P R AT I QU E T ECH N IQUE 31 vant du public Type de désenfumage et/ou exigences particulières selon les types d’établissements Naturel ou mécanique Désenfumage mécanique Possibilité de désenfumage naturel si le désenfumage naturel des circulations horizontales communes est autorisé Commandes des dispositifs de désenfumage des locaux obligatoirement automatiques et asservies au système de détection incendie Commandes des systèmes de désenfumage non obligatoirement automatiques ni asservies à la détection automatique d’incendie Selon IT 246 En cas de désenfumage naturel, règle du § 7.1.4-1er alinéa de l’IT 246 applicable également aux scènes de surfaces supérieures à 1000 m2 En complément de l’IT 246 : - le débouché des exutoires et des conduits d’évacuation doit être situé à une distance horizontale de 8 m au moins des baies voisines ; - le nombre minimal d’exutoires doit être de 2. Les sections doivent être sensiblement de même valeur ; - les ouvrants en façade peuvent exceptionnellement être admis sous réserve qu’ils soient répartis sur 3 faces au moins et que chaque ouvrant ait sensiblement la même section ; - les commandes de déclenchement du désenfumage naturel doivent être manuelles. Chaque commande doit agir sur la moitié de l’installation. Elles doivent être situées sur le plancher de scène, à proximité d’une issue, et être doublées par des commandes situées à l’extérieur de la cage de scène. En cas de désenfumage mécanique, la commande de l’unité de commande manuelle centralisée doit être doublée d’une commande de déclenchement située à proximité de la baie de scène. De plus, un déclencheur thermique doit assurer automatiquement l’ouverture des évacuations de fumée dès que la température atteint 93 °C dans la partie haute de la cage de scène. Selon IT 246-§7, Dimensionnement comme pour des locaux de plus de 1000 m2 Pas de nécessité de désenfumage Pas de nécessité d’écran de cantonnement entre les boutiques et le mail Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques À considérer comme un volume unique de plus de 1000 m2. Les mails sont divisés en cantons, tous les 60 m au maximum Désenfumage mécanique de chaque niveau avec possibilité de désenfumage naturel pour le niveau supérieur Désenfumées comme des locaux de moins de 1000 m2 Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques. De plus, ces commandes doivent s’intégrer dans le SSI de l’établissement Le désenfumage peut être imposé après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important Si l’établissement est équipé d’un SSI de catégorie A, le désenfumage doit être commandé automatiquement par la détection automatique d’incendie Alternative à l’obligation de désenfumage des circulations Le désenfumage des locaux de superficie inférieure à 300 m2 peut être réalisé à partir des fenêtres, dans les conditions prévues au paragraphe 3.9 de l’IT 246 Dans le cas d’un établissement équipé d’un SSI de catégorie A, visé à l’article T 49, le désenfumage doit être commandé par la détection automatique d’incendie Peuvent être désenfumés, après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important Le désenfumage des locaux de surface inférieure à 300 m2 peut être réalisé à partir des fenêtres, dans les conditions prévues au § 3.9 de l’IT 246. Les commandes des systèmes de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques Désenfumage selon IT 246 ou IT 263*, en considérant un volume unique * IT 263 : Instruction technique n° 263 relative à la construction et au désenfumage des volumes libres intérieurs dans les établissements recevant du public EI40_P29-33.indd 31 11/12/13 12:11 32 TECHNI QUE F I CH E PR AT I QU E R é g l E m E N TaT I o N E R p Règles d’exécution du désenfumage naturel des locaux en ERp Les exigences générales pour la conception du désenfumage naturel encadrent strictement l’implantation des exutoires. ces prescriptions sont décrites dans l’IT 246. Pour plus de précisions, se référer aux articles spécifiques de cette instruction technique. 01 CaNToNs ET ECRaN dE CaNToNNEmENT (§ 7.1.2 dE l’IT 246) > découpage en cantons de désenfumage des locaux de plus de 2000 m2 ou de plus de 60 m de longueur > canton : surface maximale = 1600 m2 (au moins égale à 1000 m2 autant que possible), longueur maximale = 60 m > cantons délimités par des écrans de cantonnement ou par la configuration du local et de la toiture Ecran de cantonnement > constitué : - soit par des éléments de structure (couverture, poutres, murs) ; - soit par des écrans fixes ou mobiles (dAS*), rigides ou flexibles, stables au feu de degré 1/4 heure ou dH 30 et en matériau de catégorie m1 ou B s3 d0 ; > Hauteur minimale : - 25 % de la hauteur de référence H*, lorsque celle-ci est inférieure ou égale à 8 m ; - 2 m, lorsque H est supérieure à 8 m. Peut être réduite afin de respecter Hl* minimale, ce qui entraîne une augmentation de la surface utile des évacuations (SUe) et nécessite un calcul de taux α selon l’annexe de l’IT 246. - absence d’écran possible pour locaux avec H supérieure à 8 m et plus grande dimension n’excédant pas 60 m, dans ce cas, calcul du taux α effectué avec une épaisseur de fumée de 1 m. 02 ExUToIREs dE fUméE Les spécifications de classes de fiabilité, de charge de neige et de température ambiante et d’exposition à la chaleur sont disponibles au § 3.8 de l’IT 246. 0 3 I m p l a N TaT I o N d E s é Va C U aT I o N s d E f U m é E - Implantation telle qu’aucun élément de construction ou aménagement ne gêne l’écoulement des fumées. - débouché des exutoires et des conduits d’évacuation en dehors des parties de couverture pour lesquelles une protection particulière est demandée (cf. cO7) et situé à une distance horizontale de 4 m au moins des baies des bâtiments tiers. - distance du débouché des exutoires et conduits de désenfumage naturel par rapport aux obstacles plus élevés qu’eux, au moins égale à la hauteur de ces obstacles, mais limitée à 8 m. EI40_P29-33.indd 32 02 Les exutoires de fumées doivent être conformes à la norme NF S 61-937(dAS) et à la norme NF eN 12101-2 sur les deNFc* avec certaines spécifications. 04 Ouvrants de façade, portes de locaux à désenfumer donnant sur l’extérieur ou sur des volumes aérés, escaliers non encloisonnés ou bouches peuvent constituer des amenées d’air. Aucune de leurs dimensions ne peut être inférieure à 0,20 m. - distance horizontale entre tout point d’un canton dont la pente des toitures ou plafonds est inférieure ou égale à 10 % et une évacuation de fumée, supérieure à 4 x H sans être supérieure à 30 m. - Au moins une évacuation de fumée pour 300 m2 de superficie - evacuations implantées le plus haut possible, dans les cantons dont la pente des toitures ou des plafonds est supérieure à 10 %, leur milieu ne devant pas être situé en dessous de H. - Lorsque la toiture présente deux versants opposés (à l’exception des toitures en shed), exutoires implantés sur chaque versant de façon égale. 0 4 a m E N é E s d ’ a I R E T l E U R I m p l a N TaT I o N elles sont implantées dans la hauteur libre de fumée (Hl) et dans une zone non susceptible d’être enfumée. exceptionnellement, des amenées d’air mécaniques peuvent être utilisées, mais elles ne peuvent être associées qu’à des évacuations du type exutoires. Les ventilateurs doivent répondre aux conditions du § 4.7 de l’IT 246 et la vitesse de passage de l’air aux bouches est limitée à 5 m/s. 11/12/13 12:12 01 Règles de dimensionnement - Pour les locaux de superficie ≤ 1 000 m2 : article 7.1.4 1° de l’IT246 - Pour les locaux de superficie > 1 000 m2 : article 7.1.4 2° de l’IT246 constitués d’un élément de structure ou de panneaux rapportés, les écrans de cantonnement délimitent les cantons. 03 Les évacuations de fumée sont réalisées soit par des ouvrants en façade, des exutoires, des bouches dont aucune ouverture ne doit avoir une de ses dimensions inférieure à 0,20 m. Commandes de désenfumage elles sont soit manuelles, soit automatiques (asservies à la détection incendie). La commande automatique doit être doublée par une commande manuelle. dans le cas de d’évacuations de fumées réalisées par des dAS*, exutoires, volets et ouvrants, leur ouverture par zone de désenfumage concernée, doit être obtenue par un seul organe à manipuler. Les portes utilisées pour réaliser les amenées d’air naturelles peuvent être actionnées directement. de même, lorsque cela est prévu par les dispositions particulières (type R par exemple), il est admis d’ouvrir les fenêtres en actionnant directement leur dispositif de manœuvre. ces dispositifs ne constituent pas des dAS. L’emplacement des EI40_P29-33.indd 33 * H : moyenne arithmétique des hauteurs du point le plus haut et du point le plus bas de la couverture, du plancher haut ou du plafond suspendu, mesurée à partir de la face supérieure du plancher. Il n’est pas tenu compte du plafond suspendu s’il comporte plus de 50 % de passage libre et si le volume compris entre couverture et plafond suspendu n’est pas occupé à plus de 50 %. La plus petite dimension des orifices du plafond suspendu est de 5 mm. ef: différence entre la hauteur de référence et la hauteur libre de fumée. Hl : hauteur de la zone située au-dessous des écrans de cantonnement ou, à défaut d’écran, au-dessous de la couche de fumée et compatible avec l’utilisation du local. Hl est au moins égale à la moitié de H, toujours plus haute que le linteau des portes et jamais inférieure à 1,80m. dAS : dispositif actionné de sécurité deNFc : dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur. Surface utile d’un deNFc : produit de la surface géométrique par un coefficient aéraulique (ou de débit selon l’eN 12101-2). 11/12/13 12:14 34 R É F E CT I O N © Ecobat 77 RÉA L I SATI ON É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013 R oiss y Course contre la montre pour la rén d’un hangar Air France © Recticel Insulation 01 La réfection de l’étanchéité d’un hangar de maintenance pour avions Air France intégrait deux contraintes : une structure fragilisée et des délais très courts pour une surface de 25 000 m2. Ad 01 & 02 Le complexe d’étanchéité est composé d’une membrane en EPDM et d’une isolation en PIR. 03 © Ecobat 77 02 La surface et la forme de la toiture ont impacté le travail des intervenants. 03 5 400 m2 de bardage en polycarbonate Simultanément à la rénovation du complexe d’étanchéité, l’ensemble des façades en polyester du hangar H2 a été remplacé par un bardage en polycarbonate translucide. « La mise en œuvre de ces modules connectables de 32 mm d’épaisseur, réalisée par l’entreprise EDA, a permis d’améliorer les performances thermiques du bâtiment, explique Jérémie Butté, conducteur de travaux pour le groupement. En outre, deux fois plus de lumière pénètre dans les locaux depuis cette réhabilitation. » EI40_P34-39.indd 34 200 m de long et 125 m de large. Sur l’aéroport de Roissy-Charles-deGaulle, la surface du hangar H2 d’Air France (également baptisé n°4 200 par Aéroport de Paris, propriétaire du terrain) est plus de deux fois supérieure à celle d’un terrain de football. Des dimensions qui permettent à ce bâtiment construit en 1973 d’accueillir dix avions moyen-courriers pour des opérations de révision. Depuis les années 1980, la toiture-terrasse et ses 25 000 m² n’avait bénéficié d’aucune rénovation. Le complexe d’étanchéité d’origine, mis en œuvre sur bacs acier et composé de 3 cm de laine de roche et de deux systèmes bitumineux bicouches superposés, n’assurait plus son rôle. Les travaux de réfection ont été réalisés par l’entreprise d’étanchéité Ecobat 77 en groupement avec Avenir Métal, entre juillet et novembre derniers. PIR et EPDM La phase de préparation a consisté à identifier un procédé d’étanchéité adapté à la structure complexe de l’ouvrage, « composée de poteaux en béton, d’une charpente en bois lamellé-collé et de renforts en acier positionnés en toiture. Ces derniers ont été rajoutés ultérieurement à la construction pour renforcer la stabilité du bâti », explique Jérémie Butté, conducteur de travaux pour le groupement. Afin de conserver la structure en l’état, les apports de charges du nouveau système d’étanchéité devaient à la fois être inférieurs au complexe d’origine et garantir résistance et durabilité. Le choix s’est porté sur une membrane synthétique monocouche vulcanisée en caoutchouc éthylène-propylène-diène-monomère (EPDM) associée à une épaisseur de 100 mm de mousse polyisocyanurate (PIR) rigide revêtue, sur deux faces, d’un parement étanche en aluminium gaufré. Les bacs en acier ont été conservés. poi d s d u compl e x e Grâce à ce procédé, et notamment à la légèreté de l’isolant, « nous avons divisé par quatre le poids du complexe, passant de 20 kg/m² à 5 kg/m², tout en améliorant les performances thermiques de l’ouvrage, souligne le conducteur de travaux. Quant à l’EPDM, il présente une bonne résistance aux UV et un niveau d’élasticité adapté à la forme ondulante de la toiture et à ses grandes dimensions qui engendrent des mouvements structurels importants. » 11/12/13 12:18 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3 R É FE C T I ON RÉA LISAT ION 35 FRénéhaRd & michaux box GaRde-coRPS étancheuRS 100 ml la rénovation Un délai de quatre mois était imposé par le maître d’ouvrage pour réaliser l’ensemble des travaux car « les activités du hangar ont été maintenues 24h/24 et 7j/7 pendant toute la durée de notre intervention », ajoute-t-il. I M M O b I L I S AT I O N Pour gérer cette co-activité, le bâtiment a été divisé en six zones de taille équivalente à un ou deux emplacements d’avion. Chacune d’elle était immobilisée le temps de la dépose de l’ancienne étanchéité et de la mise en œuvre de la nouvelle réalisées consécutivement. L’objectif : libérer l’espace le plus vite possible pour la reprise des opérations de maintenance. « Nous arrachions des bandes de 60 m de long sur 6 m de large. Immédiatement après, nous fixions mécaniquement sur toute la surface dégagée l’isolant et la membrane EPDM. Le recouvrement des lés était réalisé à l’aide d’une bande d’EPDM semi-vulcanisée laminée en usine sur une bande auto-adhésive à base de butyle et d’EPDM. Nous ne pouvions jamais laisser une parcelle non-étanchée à la fin de la journée », souligne le conducteur de travaux. 200 M de LONgueuR La configuration de la toiture a impacté les conditions de travail des compagnons. « Dans un premier temps, l’acheminement et l’évacuation des matériaux étaient réalisés au monte-charges. Cette étape a été très fastidieuse car il nous fallait ensuite traverser tout ou partie des 200 m de longueur de la terrasse. Cette dernière comporte des pentes qui ne facilitent pas les déplacements. Nous avons ensuite obtenu les autorisations pour recourir à une grue et le gain de temps a été considérable », ajoute Jérémie Butté. Pour respecter les délais du maître d’ouvrage, jusqu’à quarante personnes ont travaillé sur ce chantier qui comportait également la rénovation de 5 400 m² de bardage. l Le seul matériel conforme en tous points à la norme nF P 93-355 Box grutables et gerbables pour un chantier en toute simplicité, et un stockage optimisé. LeS INTeRveNANTS Maître d’ouvrage Air France Maître d’œuvre GEC Rhône-Alpes Contrôle technique Apave PRotéGez VoS équiPeS aujouRd’hui et Payez demain ! Entreprise d’étanchéité Ecobat 77 et Avenir Métal (groupement) LeS PROduITS inVeStiSSez danS noS équiPementS de PRotection coLLectiVe temPoRaiRe et PRéSeRVez VotRe tRéSoReRie GRâce à notRe oFFRe excLuSiVe de Financement. Membrane d’étanchéité EPDM Rubbergard (Firestone) Isolant Powerdeck (Recticel) exemple de financement : A partir de 355.95€ ht par mois. Valable pour un équipement d’un montant minimum de 7500 € ht sur 24 mois en location avec option d’achat valeur de rachat 15 €. Sous réserve d’acceptation de votre dossier par Locam. habillage de coffres métalliques La toiture-terrasse du hangar H2 compte peu de points singuliers si ce n’est 72 coffres métalliques. Ces derniers protègent les butons de maintien des renforts en acier mis en œuvre pour consolider la structure. « Nous avons étanché tous les coffrages dans leur intégralité. Une opération techniquement simple mais qui s’est révélée chronophage », explique Jérémie Butté, conducteur de travaux pour le groupement. LOCAM SAS - 29 rue Léon BLUM - 42048 ST ETIENNE Cedex 1 - Capital 11 520 000 Euros - RCS ST ETIENNE 310.880.315 Société financière de droit français agréée auprès de l’Autorité de Contrôle Prudentiel, soumise au Code Monétaire et Financier - Société de courtage en assurance immatriculée au registre des intermédiaires en assurance sous le numéro ORIAS 08046171- APE 6491Z - Code TVA Euro.FR 22 310 880 315 - http : //www.locam.fr - www.securigard.fr rubrique garde-corps temporaires Etancheité info 90x275 octobre 2013.indd 1 EI40_P34-39.indd 35 8/29/2013 11:45:17 AM 11/12/13 12:18 36 RÉAL I SATI ON VÉ GÉ TA LI SAT I ON É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013 02 © Studio Vu, V. Uettwiller 01 01 L’ensemble du site a été conçu pour créer un lieu d’accueil et de détente pour les automobilistes. 02 Un système de lisses horizontales permet de maintenir le substrat installé sur une pente pouvant dépasser les 45 %. 03 © Fabrice Dunou La végétalisation de la toiture renforce l’intégration de l’aire d’autoroute dans son environnement. © Fabrice Dunou 03 EI40_P34-39.indd 36 11/12/13 12:18 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3 RÉA LISAT ION V É G É TAL I S AT I ON 37 A u toro u t e A 6 Un dôme végétalisé appelle les automobilistes à la détente Confort et services sont au centre de la nouvelle aire de la Chaponne sur l’autoroute A6. Symbole de cette recherche de bien-être : le dôme tout en courbes et entièrement végétalisé. Ad D epuis quelques mois, le kilomètre 213 de l’autoroute A6 en direction de Lyon ne ressemble à aucun autre. Les maîtres d’ouvrage, Elior, opérateur de la restauration sous contrat et Delek (réseau de stations-services de BP) ont donné carte blanche au designer Ora-ïto (voir encadré) pour créer une aire de repos d’un genre nouveau, plutôt que de rénover l’ancienne. « Nous voulions changer l’image de ces espaces et concevoir un lieu de détente et d’accueil où l’on s’arrête pour le plaisir et non par contrainte », souligne Bertrand Lozé, directeur général d’Elior Concessions. Baptisé « Eden », le bâtiment a été inauguré en juillet 2012 après douze mois de travaux. Les prestations proposées vont bien au-delà des traditionnels self-services, machines à café et autres zones de pique-nique. Les espaces communs sont propices à la détente. « Pay sa g e h a b ité » L’ensemble forme « un paysage habité, selon l’expression de son concepteur. Le bâti et ses abords sont imaginés comme une seule et même entité ». Les jeux de courbes sont omniprésents, à l’image du dôme et de sa toiture végétalisée qui finalise l’intégration du bâtiment dans un site où les espaces verts dominent. « Il constitue un signal identitaire fort », souligne Ora-ïto. Les reliefs qui l’entourent, créés de toute pièce, lui font écho. EI40_P34-39.indd 37 Une quinzaine de compagnons a travaillé pendant près de quatre mois rien qu’à la mise en œuvre des 1 900 m² de complexe installé en toiture. « La pente en pied de dôme dépasse les 45 % », explique Anthony Bonneau, conducteur de travaux pour l’entreprise Corona Étanchéité, en charge du lot étanchéité. Le procédé mis en œuvre devait garantir un maintien fiable et durable de l’ensemble de ces composants, notamment du substrat support des tapis pré-végétalisés. 3 0 0 omé g as « Nous avons mis en place un système de retenue par lisses horizontales spécialement conçu pour ces typologies de toiture végétalisée », poursuit le conducteur de travaux. Des omégas sont fixés tous les 1,5 m à la charpente métallique à travers les bacs aciers. « On en compte plus de 300 au total ». Des pattes en inox rapportées sur les omégas servent de support au réseau de lisses. Ces dernières maintiennent les 130 mm de substrat et les rouleaux pré-cultivés de végétalisation à base de graminées et de plantes vivaces. L’arrosage est réalisé par goutte-à-goutte. Quant au complexe d’étanchéité, il est composé de deux lits d’isolant de laine de roche d’une épaisseur de 60 mm chacun, d’une étanchéité bicouche bitumineuse traitée anti-racine soudée en plein et d’un géotextile de drainage. En raison de la forte pente, la mise en œuvre du procédé a imposé une sécurisation spécifique des intervenants. « La fixation de l’étanchéité nécessitait l’intervention de deux personnes. L’une en tête de pente déroulait lentement la membrane pendant que la seconde la soudait au fur et à mesure. Les rouleaux étaient maintenus par un axe métallique qui se retourne à angle droit pour former un manche. Ce système, spécialement développé pour cette configuration de chantier, facilite la manipulation », décrit Anthony Bonneau. pos e d écalé e L e s int e r v e nants Maîtrise d’ouvrage Elior et BP Maîtrise d’œuvre Ora-Ïto Entreprise d’étanchéité Corona Étanchéité L e s pro d u its Membranes d’étanchéité : Sopralène Flam Jardin et Elastophène Flam 70-25 (Soprema) Végétalisation : Pampa (Sopranature) Drain : Sopratex-650 (Soprema) Isolant : Rockacier C nu + Rockacier C soudable (Rockwool) d e la v é g étalisation Les travaux d’étanchéité se sont déroulés d’octobre 2011 à fin janvier 2012. L’hiver étant peu propice au développement de la végétalisation, les tapis précultivés ont été posés en mars afin de garantir une pousse suffisante pour la mise en service de l’aire d’autoroute quelques semaines plus tard. l Ora-Ïto, designer touche-à-tout De son vrai nom Ito Morabito, le designer français Ora-Ïto s’est fait connaître à la fin des années 1990 en détournant en 3D les produits de grandes marques. Quelques années plus tard, il se lance dans la création de produits « réels » et conçoit ses premiers projets architecturaux. Parmi eux : le showroom français Nike (2003), un point de vente « éclat d’étoile » pour Mugler Parfums (2005) ou le flagship européen de Toyota sur les Champs Elysées (2007). Il définit son approche par le concept de « simplexité », mélange de simplicité et de complexité pour des créations à la fois esthétiques et fonctionnelles, dans un esprit pratique et tournées vers le futur. 11/12/13 12:18 38 © Caner RÉAL I SATI ON R É NO VAT I O N É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013 L ill e Le dôme étoilé d’un auditorium reprend des couleurs L’étanchéité du dôme de la salle de concert du Nouveau Siècle à Lille, a été entièrement rénovée. Le dessin d’origine, une rose des vents, devait être reproduit à l’identique. Ad L e s int e r v e nants Maître d’ouvrage Soreli Maître d’œuvre Egis Entreprise d’étanchéité Caner L e s pro d u its © Caner 01 Membranes d’étanchéité Hyrène TS CPV, Alpal 3 000 S Gris, Alpal Décor vert, Alpal Décor noir (Axter) Isolant Rocterm Coberlan C soudable D ix ans que les musiciens de l’Orchestre national de Lille, le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus en tête, attendaient la rénovation de l’auditorium du Nouveau Siècle. Finalement, après quatorze mois de chantier, ils ont investi en janvier 2013 une salle flambant neuve à l’acoustique étudiée (voir encadré). Des travaux qui ont également concerné le dôme en béton de la salle de spectacle. Les 2 200 m² d’étanchéité n’avaient bénéficié d’aucune intervention importante depuis 17 ans. Résultat : le lit d’isolant en liège s’était considérablement dégradé et les fixations ont fini par percer l’étanchéité devenue défaillante. 01 L’ensemble des matériels et matériaux déposés et mis en œuvre a été déplacé et acheminé par grue. 02 Les logements du Nouveau Siècle donnent directement sur le dôme. 03 02 EI40_P34-39.indd 38 La rosace dessinée par le complexe d’étanchéité a été reproduite à l’identique lors de la rénovation. Gr u e mo b il e Situé au centre d’un vaste complexe immobilier cylindrique de près de 30 m de haut, le chantier ne disposait d’aucun point d’accès direct pour l’acheminement ou l’évacuation des matériels et des matériaux. Seul moyen d’y parvenir : le recours à une grue mobile. Sur l’élément porteur en béton, l’entreprise Caner a mis en œuvre 11/12/13 12:18 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 D ÉCEM BRE 2 01 3 RÉA LISAT ION R É N OVAT I ON 39 L’alliance de deux savoir-faire www.meple.com www.dome-solar.com Donnez de l’énergie à vos toitures terrasses © Caner PASS’INNOVATION 03 un complexe d’étanchéité composé d’un pare-vapeur, d’une épaisseur de 120 mm de laine de roche et d’une étanchéité bitumineuse bicouche avec une couche supérieure autoprotégée. « Le choix des matériaux a été dicté par la configuration de la toiture dont les pentes atteignent jusqu’à 60 % », souligne Jean Ghevart, dirigeant de Caner. Ainsi, la laine de roche est surfacée bitume pour pouvoir y souder en plein la membrane d’étanchéité et le procédé bicouche intègre un liant fillérisé participant à la prévention des phénomènes de fluage. ROSe deS veNTS Autre contrainte : « Nous devions reproduire à l’identique le dessin architectural existant à l’origine : une rose des vents bicolore sur fond gris clair », explique l’entre- preneur. Un choix du maître d’ouvrage, la société d’économie mixte Soreli, qui souhaitait conserver l’esthétique du dôme dessiné par l’architecte Guillaume Gillet. Pour l’obtenir, trois feuilles différentes selon leur emplacement composent la couche supérieure du système d’étanchéité soudée en plein. « Elles ont les mêmes caractéristiques. Seule la couleur des paillettes ardoisées de l’autoprotection (vert, noir et gris clair) diffère. » Un calepinage précis et une découpe minutieuse des membranes ont ensuite permis de recréer les branches de l’étoile. « Aux jonctions entre deux couleurs, l’étanchéité est assurée par le mode de pose à recouvrement des lés », rappelle Jean Ghevart. Ces travaux d’étanchéité ont été réalisés entre février et novembre 2012. l L’acoustique gérée de l’intérieur Sous le dôme étoilé, l’auditorium a été entièrement restructuré car il ne répondait pas aux critères acoustiques exigés pour une salle de concert digne de ce nom. La construction de nouvelles parois a permis de créer un effet « boîte à chaussures » recommandé pour une bonne qualité sonore. Le plafond a été surélevé afin d’y intégrer des caissons de plâtre de 5 cm d’épaisseur. L’ensemble permet d’accueillir 1 700 spectateurs. EI40_P34-39.indd 39 Roof-Solar Bitume : système d’intégration photovoltaïque • PASS’INNOVATION n°2013-219 • Pose sans percement de la membrane • Facilité de mise en oeuvre Systèmes de fixations photovoltaïques 11/12/13 12:18 40 TÉM OIN M a r i e -C h ri s tin e Hu a u É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 déc emB R E 2 013 « Le changement climatique et l’urbanisation dense aggravent les impacts du ruissellement » Entretien avec Marie-Christine Huau, directrice de projets, Veolia Environnement. B.C. Restauration du grand cycle de l’eau, préservation des milieux naturels, gestion à la parcelle… Marie-Christine Huau, directrice de projets au sein de la direction du développement commercial de Veolia Environnement revient sur les enjeux posés par les eaux pluviales. dans les rivières ou dans des nappes souterraines, jusqu’à l’eau de pluie qui tombe sur le sol et n’est pas canalisée. Le petit cycle de l’eau suit un modèle technique et économique qui est éprouvé. Du fait de l’efficacité de nos réseaux d’assainissement, la gestion des eaux pluviales n’a pas toujours été considérée comme une problématique à part entière et fait en outre appel à des acteurs multiples du développement urbain. Aujourd’hui le système s’est complexifié avec des incidences réciproques entre grand et petit cycle de l’eau. Étanchéité.Info Pourquoi Veolia s’intéresse aujourd’hui LE CONTEXTE En septembre dernier, le ministère de l’Ecologie publiait un guide d’accompagnement des collectivités qui souhaitent mettre en place la taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines. Deux ans après son instauration, cet outil ne semble pas convaincre les décideurs territoriaux. Et pourtant, au-delà des enjeux de financement, ce dispositif a également été conçu pour inciter les propriétaires à mettre en place des solutions d’infiltration et de rétention à la parcelle, y compris en toiture. EI40_P40-41.indd 40 à la question de la gestion des eaux pluviales à la parcelle ? Marie-Christine Huau Veolia travaille sur la gestion des eaux pluviales à travers son premier métier qui est la gestion de l’assainissement et du petit cycle de l’eau, celui des usages domestiques, industriels et agricoles. L’enjeu est de préserver la ressource en eau, de la traiter en garantissant l’efficacité des réseaux et de collecter les eaux usées à traiter en station puis renvoyées aux milieux naturels sans les dégrader. Or, les épisodes pluvieux, selon le contexte et leur intensité, peuvent altérer le fonctionnement des ouvrages d’assainissement avec des risques de saturation des stations d’épuration et de débordements des réseaux unitaires et donc de pollutions des milieux naturels. Les gestions de l’assainissement et de l’eau pluviale sont liées. E.I Ces problèmes ne sont pas nouveaux. Pourquoi arrivent-ils aujourd’hui sur le devant de la scène ? MC.H Nous sommes confrontés à deux facteurs accélérateurs. D’abord le changement climatique avec la multiplication d’événements extrêmes, qu’il s’agisse de sécheresses prolongées ou de phénomènes orageux violents. Ensuite, l’urbanisation dense se traduit par une artificialisation croissante des sols. Ces deux facteurs viennent aggraver les effets et les impacts du ruissellement sur le petit cycle de l’eau. D’où l’importance de travailler conjointement sur le grand cycle de l’eau, de la ressource, qu’elle soit E.I Quels sont les enjeux soulevés par la problématique des eaux de ruissellement ? MC.H On doit faire face à trois grands enjeux. Premièrement, un enjeu sociétal de protection des personnes vis-à-vis notamment du risque d’inondations. Un enjeu environnemental ensuite : les eaux de ruissellement chargées de divers polluants contribuent à la dégradation des milieux naturels. Et troisièmement, un enjeu économique : quel modèle économique mettre en place pour gérer cette eau qui n’est pas canalisée ? Compte tenu de la multiplicité et de l’interdépendance de ces questions, les acteurs ont pris conscience de la nécessité d’agir à toutes les échelles. D’abord à celle du bassin versant avec des politiques cohérentes d’aménagement du territoire. Ensuite, au niveau des quartiers avec des espaces urbains publics multifonctions, parc inondable, bassins de rétention… Et enfin, à l’échelle de la parcelle avec des solutions alternatives telles que des toitures végétalisées ou à rétention temporaire... E.I La loi sur l’eau et le décret de juillet 2011 ont instauré une taxe facultative sur les eaux pluviales rejetées à la parcelle. Pourquoi peu de collectivités ontelles opté pour cet outil de financement et de gestion ? MC.H Le prix du service d’eau intègre une redevance destinée au financement, par les agences de bassins d’actions visant à la préservation de la ressource en eau mais aussi à la lutte contre les pollutions diffuses. Il s’agit en quelque sorte d’une écotaxe 11/12/13 12:19 ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 40 d écem BR E 2 01 3 Ma r i e - Ch r i stin e Hu a u T ÉM OIN 41 Proximité & Réactivité intégrée avant l’heure. Personne ne s’en plaint aujourd’hui. Mais les contraintes se multiplient et on ne peut pas tout faire payer sur la facture d’eau. D’où l’idée de mettre en place un nouveau modèle économique pour la gestion des eaux pluviales qui offre à la fois une solution de financement aux collectivités tout en favorisant le recours à des solutions alternatives à la parcelle avec un mécanisme d’abattement pour les propriétaires qui prennent des mesures de limitation des rejets. Reste qu’à l’arrivée, il s’agit d’une taxe. On peut comprendre que, dans le contexte fiscal actuel, les collectivités soient peu enclines à mettre en œuvre rapidement ce nouveau dispositif… Il existe toutefois d’autres moyens d’action comme le zonage pluvial qui permet de limiter les débits de rejet à la parcelle. Sortir du LOT E.I La gestion de l’eau en France est-elle profondément ancrée dans des logiques de réseaux où les techniques alternatives semblent avoir du mal à trouver leur place ? MC.H La gestion de l’eau est un service public qui a une histoire. L’eau a été canalisée pour réduire les risques sanitaires. D’où l’importance de disposer de réseaux efficaces et de les gérer collectivement, solution la plus équitable à la fois pour les populations et pour répondre au mieux aux besoins de la collectivité et de service. Avec la gestion à la parcelle, on se place au niveau de solutions individuelles. C’est donc un changement d’approche qui fait intervenir des acteurs très variés : entreprises du bâtiment, bureaux d’études, maîtres d’ouvrage publics ou privés, services territoriaux... Cela suppose de mettre en place des processus de gestion intégrée où l’exploitant de l’eau va travailler au contact du chef de projet d’aménagement urbain et des bureaux d’études pour trouver la meilleure solution durable à la parcelle qui serve le collectif. Cette approche globale et transversale mettra sans doute encore du temps avant de s’imposer. E.I Installer des solutions d’infiltration ou de rétention à la parcelle est une chose. S’assurer de leur bon fonctionnement dans le temps en est une autre… MC.H C’est bien la question centrale : comment à partir de comportements et de choix individuels réussir à organiser une gestion collective sans toutefois tomber dans l’inquisition ou le contrôle ? L’accès et le contrôle de ces dispositifs de rétention ou d’infiltration sont nécessaires. Cela implique un réel effort de communication et d’information pour sensibiliser et expliquer l’utilité de la complémentarité de solutions de gestions individuelles et collectives ainsi que les enjeux d’une gestion durable des eaux pluviales pour la collectivité et l’environnement. l EI40_P40-41.indd 41 Tél. : +33 (0)3 90 22 61 00 - Fax : +33 (0)3 88 20 05 58 www.roofmart.fr - [email protected] 11/12/13 12:19 42 B L OC-NOTES À LI R E , À SAV OI R Les parutions Dicobat visuel L’énergie 2.0 Cette édition du célèbre dictionnaire du bâtiment comporte plus de 3 000 définitions. Elle présente les différents éléments de l’ouvrage, systématiquement accompagnés d’illustrations vectorielles. Son organisation thématique permet de replacer chaque terme dans son contexte et de retrouver rapidement le vocabulaire associé. Des notes et commentaires enrichissent les explications apportées. Jean de Vigan, Dicobat visuel, Arcature, octobre 2013, 238 pages. Après une analyse des enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux liés à l’énergie, l’auteur s’attache à démontrer que l’efficacité énergétique et les économies d’énergie sont incontournables pour aborder le virage de la transition énergétique. Son argumentaire s’adresse aussi bien aux consommateurs qu’aux industriels, aux entreprises et aux collectivités. Des exemples de réalisations concrètes étayent ses propos. Myriam Maestroni, Comprendre le nouveau monde de l’énergie, Édition Maxima, septembre 2013, 294 pages. É TAN C HÉ I T É . I N FO #4 0 DÉC EMB RE 2 013 Les salons Les formations LE 7 JANVIER 2014 LE 17 MARS 2014 Forum ETP Rendez-vous des professionnels et des étudiants du BTP Paris - Porte de Versailles www.forumetp.org Enveloppe et performance énergétique des bâtiments CSTB - Paris www.cstb.fr Tél : 01 40 50 29 31 DU 6 AU 8 FÉVRIER 2014 L E 8 AV R I L 2 0 1 4 Sabine Salon du bâtiment innovant du Nord-Est Reims - Parc des expositions www.salondubatiment-sabine.fr Intégrer le végétal au bâtiment Le Moniteur - Paris http://formations.lemoniteur.fr Tél : 01 40 13 37 07 LE 15 MAI 2014 DU 19 AU 21 MARS 2014 Ecobat Salon du bâtiment durable Paris - Porte de Versailles www.salon-ecobat.com DU 19 AU 21 MARS 2014 NOTRE SÉLECTION Aquibat Salon du BTP du grand Sud-Ouest Bordeaux - Parc des expositions http://aquibat.fr DU 26 AU 28 MARS 2014 Nordbat Salon des professionnels de la construction Lille - Grand Palais www.nordbat.com L’acoustique des bâtiments décryptée L’objectif de ce livre est de fournir aux maîtres d’ouvrage, aux maîtres d’œuvre, aux ingénieurs de bureaux d’études et de contrôle, les moyens de répondre aux cahiers des charges acoustiques des bâtiments. Les quatre parties (bruits aériens, bruits solidiens, bruits d’équipements et corrections acoustiques) rappellent tout d’abord la réglementation et les principes généraux pour ensuite proposer plusieurs solutions, selon les types de bruit, de construction et d’ouvrage. Loïc Hamayon, Réussir l’acoustique d’un bâtiment, Éditions Le Moniteur, octobre 2013, 260 pages. Guide pour toitures étanchées Les problématiques liées à l’étanchéité des toitures-terrasses sont rassemblées dans ce guide. Trois grands axes le composent : la description des différentes typologies de toitures et d’éléments porteurs, associée aux questions de charges, l’analyse, entre autres, des points singuliers, des systèmes de pare-vapeur et d’isolation et un retour sur l’ensemble des procédés et des matériaux mis en œuvre. Bureau Veritas, Toitures avec revêtement d’étanchéité, Éditions Le Moniteur, octobre 2013, 256 pages. EI40_P42.indd 42 LE 27 MARS 2014 Forum Arts et Métiers ParisTech Rendez-vous des professionnels et des étudiants de l’industrie Paris - Parc Floral www.forum-am.fr D U 8 A U 1 0 AV R I L 2 0 1 4 Innovative Building Salon professionnel du bâtiment innovant, performant, intelligent et durable Paris - Porte de Versailles www.innovative-building.fr LES 5 ET 6 JUIN 2014 Architect@work Le carré des innovations dans l’architecture Lyon - Halle Tony Garnier www.architectatwork.fr Chantiers verts et à faible nuisance Le Moniteur - Paris http://formations.lemoniteur.fr Tél : 01 40 13 37 07 LES 9 ET 10 JUIN 2014 Pathologies des bâtiments : enveloppe CSTB - Paris www.cstb.fr Tél : 01 40 50 29 31 Les conférences LE 31 JANVIER 2014 Journée technique toiture-terrasse végétalisée CSFE - Paris www.etancheite.com Tél : 01 56 62 13 20 LE 11 FÉVRIER 2014 Bâtiments HQE : les vrais retours d’expérience : quelles performances ? Les mardis des ingénieurs et des scientifiques - Villeurbanne www.enviscope.com Tél : 06 16 36 18 39 LE 20 MARS 2014 Qualité et pathologies des logements collectifs des années 1950-1970 Centre de valorisation des ressources humaines - Toulouse Tel : 05 62 14 39 39 11/12/13 12:21 EI40_couv.indd 3 11/12/13 11:57 NOx-Activ : membranes d’étanchéité dépolluantes pour toitures inaccessibles L’éco-acteur de demain, c’est vous ! NOx-Activ, la première membrane d’étanchéité dépolluante ! Véritable innovation dans le domaine de la toiture et de la protection de l’environnement, NOx-Activ participe à toute démarche d’éco-construction, répondant à trois cibles HQE. NOx-Activ détruit les oxydes d’azote (NOx), importants polluants en zone urbaine, par photocatalyse. Procédé naturel et illimité dans le temps, la photocatalyse permet, pour une toiture de 10 000 m², de détruire les NOx générés par 8 véhicules diesel ou 35 voitures essence durant un an ! Destinées à des toitures-terrasses non accessibles, les membranes NOx-Activ sont auto-protégées, se posent de façon traditionnelle, en neuf comme en rénovation, pour des étanchéités mono ou bicouches. Pour plus d’informations : www.siplast.fr 12, rue de la Renaissance EI40_couv.indd 4 I 92184 Antony Cedex I Tél. +33 (0)1 40 96 35 00 I Fax. +33 (0)1 46 66 24 85 I www.siplast.fr 11/12/13 11:57