2.Connais-toi toi-même
Un krach boursier ou une sévère correction mettra votre répartition d'actif à l'épreuve. Peut-être votre portefeuille est-il mal
construit ou peut-être est-il trop risqué pour vous? Une étude de l'association américaine des petits investisseurs a
démontré que ceux qui ont fait faillite lors de l'éclatement de la bulle techno en 2002 et la crise financière de 2008 étaient
plus surexposés aux actions que ce qu'ils pouvaient tolérer. «Si on n'a pas les moyens de ses convictions, mieux vaut se
retirer», lance Michel Doucet, de Valeurs mobilières Desjardins.
3. Ajustez votre portefeuille à votre profil
La répartition d'actif est capitale. La majeure partie de votre rendement en dépend. Dans un premier temps, revoyez votre
répartition d'actif stratégique à l'égard de votre profil d'investisseur, conseille le gestionnaire de portefeuille Michel Doucet.
Un investisseur dont le portefeuille est composé à 70% d'actions et de 30% de revenus fixes aura intérêt à ajuster cette
composition de façon tactique, le temps que la crise passe. Comme les valeurs sont en baisse, vous devez trouver une
façon de générer du rendement. En misant sur les titres à revenus, vous recevrez des revenus réguliers tout en diminuant la
volatilité de votre portefeuille.
D'autres voudront passer en mode "comptant" en maximisant les liquidités.
4. Misez sur les gagnants
Il est avisé de toujours avoir en portefeuille des titres d'entreprises de consommation et même d'augmenter leur poids,
lorsque le climat économique devient incertain. Évitez cependant les produits de consommation coûteux et cycliques, tels
que l'automobile. Si les consommateurs doivent réduire leurs dépenses, c'est là qu'ils commencent. La pharmacie, les
entreprises de service et de télécommunications se tirent également bien d'affaire même en temps de crise. Par ailleurs,
les secteurs de la technologie et des matières premières sont les premiers à tomber, si l'on se rappelle bien l'expérience
de 2007.
5. Conserver ou vendre?
Ce n'est encore que la rentrée des classes, mais pour les investisseurs boursiers, l'heure est déjà à la révision avant
l'épreuve. Chaque titre en portefeuille doit être étudié. Selon Carl Simard, un choix de valeurs judicieux tiendra bien la route.
«Il est tout à fait normal que des sociétés bien dirigées qui augmentent constamment leur performance économique
s'apprécient à long terme», affirme le président de MEDICI. Il cite notamment la firme canadienne Constellation Software
qui a vu ses revenus de licences augmenter de 50% au dernier trimestre, et la société pharmaceutique Laboratoires
Paladin, de Laval, qui multiplie les acquisitions. «Ces entreprises s'apprécient plus rapidement parce qu'elles sont bien
nichées et croissent par gains de parts de marchés. Elles sont relativement peu corrélées avec l'état de l'économie en
général, mais suivent plutôt une dynamique particulière».
6.Réévaluez votre endettement
S'endetter est dangereux. L'a-t-on oublié en cette période d'argent facile? Si vous avez succombé à la tentation du crédit, il
serait préférable de réévaluer votre niveau d'endettement en imaginant divers scénarios pessimistes. Si votre marge
devient disproportionnée par rapport à la valeur de votre portefeuille, vous serez forcé de vendre des actions au mauvais
moment. En diminuant votre stress sur le plan financier, vous traverserez plus sereinement n'importe quelle crise.
7. Prenez vos pertes en capital
Les petites blessures ont tendance à empirer en période de crise. L'occasion est propice de prendre vos pertes en capital.
Les pertes en capital sur les placements enregistrés à l'extérieur du REER ou du FERR peuvent être déduites des gains en
capital aux fins fiscales. Dans un premier temps, vos pertes doivent être appliquées à l'encontre des gains accumulés sur
les titres revendus en 2013. Si vos pertes en capital dépassent largement vos gains en capital, vous pouvez ensuite
reporter l'excédent de ces pertes sur les trois années précédentes ou sur les années futures. Rappelez-vous que les
petites sociétés sont en première ligne lors d'un krach boursier, les investisseurs se réfugiant dans les grandes
capitalisations, jugées plus liquides et moins risquées. Pire, les titres de moins d'un dollar passent rapidement «au cash»
lors d'appels de marge.
8. Soyez patient
Le lundi 19 octobre 1987, le Dow Jones s'effondre de 23% sur une seule séance, la plus forte jamais enregistrée sur cette