La fièvre charbonneuse en France. épisodes de l`été 2009

su
Entre1999 et 2009,74foyersdefvrecharbonneuse,
bovins principalement, confirspar isolementde
Bacillus anthracis, onenregistrés en Francedans 14
départements (moyenne annuelle: 7foyers).Tous sont
survenusdans desdépartements desfoyersdefvre
charbonneuseavaienenregistrés auparavant.Sile
nombre de foyers annuelsest restélimitéetstable de 1999
à2007(0-6foyers),l’année 2008 aconnu 19 foyers (dontun
épisodede17foyersdans le Doubs) et 2009,22foyers(dont
un épisodede17foyersenSavoie). Cettedernièreannée a
étéaussimarquée parlasurvenuedecas chez la chèvre et
le cheval,espèces très rarementtouchéesdans le passé.Le
nombre relativementimportantdefoyersdans le Doubsen
2008 et en Savoie en 2009 n’estàcejourpas totalement
expliq,sans doute àmettreenrelationavecl’historiquede
fièvre charbonneusedans leszonestouchéesmaisaussiavec
lesconditions méorologiques sur la périodeconcernée.
Mots clés
Charbon bactéridien,fvrecharbonneuse,France, Savoie
Abstract
Animal anthraxinFrance.Aten year report(1999-2009)
with special emphasis on the2009summer outbreaks
Between 1999 and 2009,74outbreaks of animal anthrax,
primarily in cattle, were confirmedbyisolation of Bacillus
anthracisin14Frenchdistricts (annualmean:7outbreaks).
Allcasesoccurredinareaswhere outbreakshadbeenreported
previously.While theannualnumber of outbreaksremained
lowand stablefrom1999 to 2007 (0-6 outbreaks/year),
19 outbreakswererecordedin2008(of which17clustered
outbreaksinDoubs)and 22 in 2009 (ofwhich 17 clustered
outbreaksinSavoie).All casesoccurred in cattle, except for
onehorse case in 2001,while goat and horsecasesoccurred
in 2009.The relatively high number of outbreaksobservedin
SavoieandinDoubsisnotfully explained, butcertainlyrelated
in parttothe local anthraxhistoryand to weather conditions
during summer.
Keywords
Animal anthrax, France,Savoie
La fièvre charbonneuse en France.
Épisodes de l’été2009
et foyers enregistssur la dernre cennie (1999-2009)
Nora Madani(nora.madani@anses.fr), Christiane Mendy, François Moutou,Bruno Garin-Bastuji
Agencenationale de sécuritésanitaire, de l’alimentation,del’environnementetdutravail (Anses),
Laboratoire de santéanimaledeMaisons-Alfort,France
Introduction
La fièvre charbonneuse (FCoucharbon bacridien animal)est inscrite
sur la listedes maladies animales pues contagieuses[1].EnFrance,
elleappartdemanre sporadique [2-4]. L’agentresponsable, Bacillus
anthracis,est redevenu d’actualitédepuisles événements de 2001,
du fait de son utilisation potentiellecommearmebiologique. C’est
unebacrietellurique pouvant, sous sa formederésistancesporulée,
survivredetsnombreusesannées dans le sol.Laforme tative,
issuedelagerminationdesporeslorsdel’infectiond’unhôte, est
plus sensible auxfacteursphysiques ou chimiques.Horsdel’hôte, les
formes tativessontengénéral détruitesmais peuventenpartie
sporuler en présenced’oxyne libre[5].
La maladiesurvient, chez lesherbivoresparticulrement, suit
l’ingestiondespores, plus rarementpar inhalation, notammenten
riodedesécheresse lorsquel’herbe est rase.Laspore résisteplusieurs
dizaines d’annéesdans le sol et peut remonterouseretrouver àla
surface du fait de travauxdedrainage ou terrassement, d’inondations
provoquant uneremoneensurfacedes spores, ou de fortes pluies
provoquant un ravinementconcentrantles spores au niveau des
dépressions.Les animauxtouchés sontprincipalementceuxenpâture
surparcelles contaminées, lors d’alternancedepériodessèchesetde
fortes précipitations notamment. Lescarnivorespeuvent être touchés
suiteàlaconsommation de viande contaminée [5].
Àl’occasiondel’épisodeimportant et inhabituelsurvenu en Savoie en
2009,les auteursproposentunbilan desfoyers recensésetconfirmés
au Laboratoire nationalderéférence(LNR)sur la dernière décennie.
Synthèsedes épisodes et foyers(1)
de FC survenus entre1999 et 2009
Au coursdeladernière décennie, descas de FC ondéclarés
presquechaqueannéeenFrance, presqueexclusivementencheptel
bovin (tableau1)et seulementdans certainsdépartements (figure1).
De 1999 à2007(sauf en 2002), deux àsix foyers annuels de FC ont
étéconfirmés dans 11 départements.Les départements lesplus
fréquemmenttouchés sontleCantal, la Côte-d’OretlaSavoie, mais
aucun de cesdépartements ne déclare de cas de FC annuellement.
Pour lesneufautresdépartements,ils’agitdecas sporadiques, avec le
plus souventunseulfoyervoire un seul cas (tableau1).Deupisodes
importantsont eu lieu durant cettedécennie, le premierdans le Doubs
en 2008,etlesecondenSavoie en 2009 (cf. infra). Dans le département
du Doubs,22foyers avaiendéclas[2].
Hormis l’épisode du Doubs en 2008 et celui de Savoie en 2009,lenombre
de foyers confirsdeFCest restérelativementstableentre 1999 et
2009 par rapportàlapdente décennie.Certainsdépartements (Ain,
Aude,Cher,Hautes-Alpes, Eure-et-Loir,Nièvre, Pyes-Atlantiques,
Tarn,Territoire de Belfort,Vienne,Yonne,Haute-Saône,Haute-Savoie)
quiavaient pourtant connudans le passédes cas ou dessuspicions de
FC chez lesbovins, avec parfois descontaminations humainesassoces,
n’ontenregistréaucun cas entre1999 et 2009 [4].
Lesfoyersde2009
En 2009,24exploitations ontfaitl’objet d’unesuspiciondans
huit départements.Ces suspicions onconfirméesdans cinq
départements.
Lesfoyers sontsurvenusdans deszones touces parlaFCdans
le passé. Lesdeuxpremiersfoyers ontconcernédeuxcheptels bovins
en juin-juillet,respectivementdans le Puy-de-Dôme (unanimalmort)
et en Côte-d’Or(trois animauxmorts). Le troisme foyer, survenu
en juillet en Aveyron, dans uneexploitationmixte bovins-caprins,
adébupar la mort d’unegénisse sur uneparcelledisposant d’un
point d’eau. La nisseaéautopseenpâture, sans protection
particulière, pour uneexpertisedfoudroiemen.Lecadavre a
étédéplacéàl’aidedutracteur de l’exploitation. Unesemaineplus
tard,quatrenouveauxcadavretaient découverts en trois jours
surcette parcelle, dontdeuxconsomméspar descharognards.Une
(1)Dans cetarticle, sontconsidérés comme :
-foyer:exploitationdans laquelleaumoinsuncas de FC confirmé par isolementdeB.anthracis confirau LNR;
pisode:plusieursfoyersgroupés sur unecourtepériode (2 à4semaines) et surune zone ographique limitée (quelquescommunes proches, massif montagneux,etc.).
Bulletin épidémiologiqueN
o38/Scial zoonoses 17
secondeautopsie aeulieuaveccertaines précautions et apermis
la confirmation du foyer. Au total, 19 chèvresetcinqgénissessont
mortesdans celevage. Le tracteur ayantservi àdéplacerles cadavres
introduit dans le couloir d’alimentation de la chèvrerie, ce quia
sans doute contribuéàl’extensiondel’infectionaucheptelcaprin.Lors
de ce foyer,une chimiothérapie préventive miseenplace pour les
employésdel’exploitationetdel’équarrissage, la famille de l’éleveur
et lesvétérinairesayant pratiqlesautopsies. Unevaccination des
bovins de l’exploitationaéégalementrapidementmiseeuvre [3].
Lesfoyers suivants,qui ontconstituéunimportant épisode,sont
survenusenSavoie dans le canton de la Rochette (Vallée desHuiles).
En moinsd’unmois (26juillet-15at),17foyers onconfirs.
Quinze cheptels bovins et deux tenteursd’équidés ontoucs.
Lesfoyers,qui ontconduit àlamortde32bovinsetdeuxchevaux,
étaientsitsdans 11 communes proches (tableau1).Septautres
cheptels ontconnu desmortalisdebovinssur la période, brutales
maisnon confires comme dues àlaFC. Un troisme cheval ayant
présendessignesdeFCaétrai.Les trois chevauxavaient étéen
contactentre euxetenliepidémiologiqueavecaumoinsunfoyer
bovin. Lescas de FC chez leschevaux sontd’ordinaire raresenFrance.
Un seul foyeravait étéenregistréen2001enMayenne, un cheval
étaitmortdeFC.
Lespdents épisodes confirsdeFCenSavoie avaien
rapporsdans lesBaugesen2000 et dans le même secteurdela
Vallée desHuilesen1997.
Deux foyersont égalemenconfirsenIsèreenat. Ils
concernaientdeuxcheptels d’unemême commune, limitrophe de deux
communes de Savoie atteintes.
La vaccination descheptels,enSavoie et en Isère, miseenplace
dans 16 communes très rapidement. Aucun cas humainn’a étérappor
maisdes traitements préventifs onadministrés auxpersonnes
exposées[3].Des mesures de gestion, notammentdes produits laitiers
issusdes exploitations concernées,ont étéprisessuite àune évaluation
du risque par lesautorités compétentes(Institut de veillesanitaire,
Directiongénéraledelasan,Directiongénéraledel’alimentation,
Centre national de rence, Agence française de sécuritésanitaire
desaliments)[3].
Lessouches suspectesisolées, par lesLaboratoiresvétérinaires
départementaux (LVD)et/ou par le LNR, principalementdebovins(23),
maisaussi de caprins(1) et de chevaux(2),ont étéconfirméescomme
B. anthracispar PCRspécifique et étaientsensiblesàlapénicilline,
facilitant l’antibiothérapie préventive despersonnesexposées. Le
typagemoléculaire par MLVA [pour Multi-LocusVNTRAnalysis -
analysede10lociVNTR(pour Variable Number Tandem Repeat)] [6]),
réalisésur l’ensembledes souches. Lesprofils dessouches centes
et de celles isoléesdepuis1982dans lesmêmesdépartements ont
étécomparés.Unmême notype VNTR retrouvédans chaque
département, quelsque soient le lieu et la dated’isolement. Pour
l’ensembledes foyers de Savoie,les souchespsentaient le même
notype (10lociidentiques)laissant supposer uneoriginecommune
(foyers reliésauplapidémiologique, terrains contaminés par le
même notype parexemple).L’analyse en coursd’autreslociVNTR
permettravraisemblablementdevérifiercette hypothèse.
L’enfouissementdes cadavres d’animauxmorts de FC dans le passé
atscertainementcontriblargementàcontaminer lessolsde
certainesrégions en France, dans lesquels lessporessurvivent plus
ou moinslongtempsselon lesconditions ologiques. L’émergence
de cas,sous formedefoyers ou d’épisodes, estalors aléatoire et liée
àlapsencedeconditions favorables, orologiquesnotamment.
Lorsqu’unfoyerdeFCest identifié, lesmesures sanitairespvues parla
glementation doiventrerapidementmises en place. La surveillance
clinique desanimaux de l’exploitation, la limitationdes mouvements
Tableau 1:Distribution annuelle et ographiquedes caset
foyers confirsdefvrecharbonneuseenFrance(1999-2009)
Table1:Annualand geographical distributionofconfirmed
anthraxoutbreaksinFrance (1999-2009)
AnnéeDépartement Cas
confirmés
(N) (a)
Foyers confirs(a)
N/départementN/an
1999 Côte-d’Or445
Lozère 11
2000
Côte-d’Or215
Savoie 83
Cantal11
2001
Mayenne 1(b) 13
Aveyron11
Puy-de-Dôme 11
2002 ----
2003
Cantal226
Puy-de-Dôme 33
Côte-d’Or11
2004 Saône-et-Loire 333
2005 Savoie 112
Saône-et-Loire 11
2006 Cantal223
Savoie 11
2007
Savoie 116
Jura 11
Lozère 11
Cantal22
Meurthe-et-Moselle 11
2008
Cantal1119
Doubs 22 17
Moselle 11
2009
Côte-d’Or1122
Aveyron2(c)1
Puy-de-Dôme 11
Savoie 17 (d)17
Isère22
Total74
(a)Confirmation par isolementdeB. anthracis (sur le cas ou sur un animal
au moinsdans le foyer).
Espèces animales concernées:bovinsexclusivementsauf: (b)chevaux;
(c)bovinsetcaprins; (d)bovinsetchevaux.
Figure1.Distribution départementale desfoyersdefvre
charbonneuse en France(1999-2009) selonlenombred’années
au cours desquelles au moinsunfoyer confir
dans le département.
Figure 1. Administrative (“districts”)distributionofanthrax
outbreaksinFrance (1999-2009) based on thenumber of years
when at leastone outbreak was confirmedineach“district”.
Nombre
d'années
10
5
1
18 Bulletin épidémiologiqueN
o38/Scial zoonoses
d’animaux, l’antibiothérapie desanimaux brilesetlavaccination des
animauxsains contribuent, comme la sinfection, àlimiter le nombre
de cas et àpvenirl’apparitiondenouveauxfoyers de FC.
La questionqui resteposée,àlasuite depisodes successifs du Doubs
en 2008 et de Savoie en 2009,est celledes mécanismesqui conduisent
àl’émergenced’unnombre important de foyers àunendroit donet
surune courte riode dans certaines gions alorsque dans d’autres,
fort heureusementles plus nombreuses, seulsdes cas isolés, et en
tout cas sporadiques, surviennent. Dans leszones historiquement
contaminéesetlorsdeconditions hydro-ologiquesfavorables,le
retardaudiagnostic,les mouvements d’animaux, de personnes ou
de matériels comme lesconditions méorologiquescontribuent
certainement, chacun àleur niveau, àlasurvenued’épisodesimpliquant
plusieurlevages sur unecourtepériode.
Remerciements
Lesauteursremercientles Directions départementalesdes services
rinaires(désormaisDirections départementalesencharge
de la protection de la population), lesLaboratoiresvétérinaires
partementaux et lesvétérinairespraticiens quiont contribuéà
l’identification desfoyers de fièvre charbonneuse de 1999 à2009en
France;A. Fediaevsky (DGAl) quiacontribau recensementdes cas;
S. LarocheetC.Colaneri(Anses) pour leur assistancetechnique et
leur contribution àl’élaboration de cette synthèse,ainsi queB.Durand
(Anses) pour la cartographie.
rences bibliographiques
[1]Décret 2006-178 du 17 vrier 2006 portant création d’uneliste de
maladies pues contagieusesetmodifiant le code rural. JORF18
vrier 2006,Texte 27 sur 135.
[2]Calavas D, Sala C, Vaissaire J, CondéJ,Thien-Aubert H, Hessemann
M, et al. Retour d’expériencesur un épisodedefièvre charbonneuse
chez lesbovinsdans le Doubs au coursdel’é2008. Bull Epidemiol.
2009;(32):1-6.
[3]Recommandations pour la surveillanceetlalutte contre le charbon
animal et humain, Guideméthodologique. Saint-Maurice:Institutde
veillesanitaire,juin2005;35 p. Disponible à:http://www.invs.sante.fr/
publications/2005/guide_charbon
[4]VaissaireJ,MockM,LeDoujetC,LevyM.Lecharbon bacridien.
Épidémiologiedelamaladie en France. Méd MalInfect.2001;31 (Suppl.
2):257-71.
[5]WHO/OIE/FAO.Anthrax in humans andanimals.4th edition. Genève:
OMS, 2008 ;208 p.
[6]VergnaudG,Pourcel C. Multiple LocusVNTR(VariableNumberof
Tandem Repeat)Analysis(MLVA). In:Stackebrandt E, editor.Molecular
Identification, Systematicsand Population Structure of Prokaryotes.
Springer-Verlag,2006. pp.83-104.
Encadré. Le charbonchezl’Homme:bilan descas et despersonnes expoes prisesencharge
àl’occasiondes foyers animauxrécents en France
Box. Anthraxinman:review of cases andpersons exposed
andtreated duringrecentanimal outbreaksinFrance
AlexandraMailles (a.mailles@invs.sante.fr)–Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice,France
Surveillancedes casdecharbon humainsdepuis2002
La maladieducharbon, dueàl’infectionpar Bacillusanthracis,est unemaladie àdéclarationobligatoire depuis2002.
Depuiscette date, quatre cas d’infections humaineB. anthracis onidentifiés. En 2003,uncas de charbon cutané diagnostiqchez
un patientcontaminéenmanipulantdelalaine de moutondans un pays enzootique. En 2008,troiscas de charbon cutané onidentifiés chez
deshommes adultesayant manipulé, dépecéeviscéréune même vache charbonneuse [1]. Le diagnostic établipar amplificationgénique
positivesur desbiopsiesdepeauréaliséesenregarddes lésions [2]. Tous onteuune évolution clinique favorablesans complications.
Surveillancedes expositionshumainesaucharbon animal
Le charbon est unemaladie puecontagieuse chez lesanimaux,soumiseàdéclarationobligatoire.Une surveillanceactiveest effecteautour
desfoyers de charbon animal déclas.
Pour chaquefoyeropisode,laDirectiondépartementale desaffairessanitairesetsociales(Ddass)(1) et la Directiondépartementale en chargede
la protection de la population (DD(ec)PP) identifientles personnesayant pu être en contactavecles animauxcharbonneux,ouavecdes produits
issusdeces animaux. Dans un second temps, l’évaluation du risque de contaminationest réalisée individuellementpourchacuned’entre elles par
la DdassoulaCelluledel’Institut de veillesanitaire en région (Cire). Enfin,unmédecin décidedelanécessitédeprescrire ou nonuntraitement
prophylactique post-exposition. Pour cette décision, l’avis d’un infectiologue est le plus souventrequis.
Depuis 2002,1pisodesdecharbon animal confirsont étésignasdans 13 départements.
Desinformations concernant le nombredepersonnes considéréescommeexposéesetayant reçu un traitementpost-expositionsontdisponibles
pour 11 de cepisodes. Au total,150 personnesont reçu un traitementantibiotique, soit en moyenne 14 papisode [0 à108]. Celui ayantabouti
au traitementde108 personnesest survenu dans le Doubs en 2008 et concernait 21 troupeauxrépartis sur 10 communes.Les dones pour cet
épisode ne concernentque lestraitements livrés parleCHU de Besaon, celles concernant la médecine de villen’ayant parecueillies.
Lespersonnes exposéesàrisqutaient le plus souventles éleveursdes animauxcharbonneux et leurssalars, le vérinaire de l’élevageetles
personnelsdes entreprises d’équarrissage.Moinsfquemment,des personnelsdes Laboratoiresvétérinairesdépartementaux ayantmanipulé
sans précaution lechantillons animaux, desparents deleveursoudes prochesayant aiàdéplacer le cadavredes animauxcharbonneux
onpris en compte.
Dans lesentreprises d’équarrissage, l’expositionrépétée despersonnelsdans le cas d’épisodesextensifsest unedifficulpour la miseeuvre
destraitements.Enoutre,encas de suspiciontardive,unouplusieursanimaux peuventavoir étéprisenchargedans lesfilièresd’équarrissage
sans précaution avantlasuspicion.
Àcejour, il n’existe pasderecommandations formelles pour l’évaluation du risque et la priseenchargedes personnesexposéesaucharbon dans
desconditions naturelles.Les seules recommandations disponiblesconcernentune expositiond’originemalveillante,etpréconisentdes traitements
longsdestinés àpvenirles conséquences d’uneinhalationmassive de spores, inadaptés auxexpositions àdes foyers animaux.
rences bibliographiques
[1]Mailles A, AlauzetC,MockM,Garin-Bastuji B, VeranY.Cas grousdecharbon cutané humain en Moselle –Décembre2008. Saint-Maurice:
Institut de veillesanitaire,février 2010 ;4p.Disponible à:http://www.invs.sante.fr/publications/2010/charbon_cutane_moselle/index.html
[2]Cinquetti G, BanalF,Dupuy AL,Girault PY,CoudercA,Guyot P, et al. Threerelated cases of cutaneous anthrax in France: clinical and laboratory
aspects.Medicine(Baltimore).2009;88(6):371-5.
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