FICHE PAYS
République tchèque
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Données générales
Superficie : 78 864 k
Capitale : Prague (1 241 664 habitants)
Monnaie : Couronne tchèque (CZK - 1EUR = 25 CZK)
Langue : Tchèque
Population : 10,53 millions
Démographie :
L’âge moyen de la population s’élève à 41,1 ans (2012). L’indice de fécondité est de 1,27. 13.4% de la population a
moins de 15 ans ; 17% a plus de 64 ans. Le taux de croissance démographique est de 0.2%.
Infrastructures
La République tchèque, compte-tenu de sa situation géographique au cœur de l’Europe centrale, est une zone de
transit pour les flux transeuropéens. Grâce aux financements européens, la nécessaire modernisation de ses
infrastructures devrait être menée à bien dans les prochaines années.
Données politiques
Type de régime
Démocratie parlementaire.
Mandat de 5 ans pour le Président de la République, mandat de 4 ans pour les députés et de 6 ans (renouvelable
par tiers tous les deux ans) pour les sénateurs.
Les prochaines élections
Elections présidentielles : février 2018
Elections législatives : 2014
Les principaux dirigeants :
Titres et noms des principaux dirigeants
Milos Zeman, Président (élu en janvier 2013, prise de fonction officielle le 8 mars 2013, Premier ministre entre
1998 et 2002, succède à Vaclav Klaus)
Petr Necas, Premier ministre
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Données économiques en 2012
Principaux indicateurs économiques par pays (prévisions 2012)
Indicateurs
République Tchèque
France
PIB
150 Mds EUR
2 033,7 Mds EUR
Déficit public en % du PIB
-3,5%
-5,2%
Dette publique en % du PIB
45,1%
86%
PIB par habitant (en SPA)
80,1
107,3
Taux de croissance
-0,9%
0,1%
Taux d’inflation
3,3%
1,76%
Taux de chômage
9,4%
10,5%
Sources : Office des statistiques tchèque, Commission Européenne.
Situation économique et financière du pays
La République tchèque, après une récession marquée en 2009 (-4,7%), et un retour significatif de la croissance en 2010
(2,5%), a fait face à un ralentissement de cette croissance en 2011 (1,7%). Petite économie ouverte et tournée vers ses
partenaires de l’Union européenne, au premier rang desquels l’Allemagne, la République tchèque entre dans une période
d’incertitudes en raison de la situation difficile de la zone euro, alors même que la consommation domestique est
déclinante : l’année 2012 fait état d’une récession d’environ -0,9% après les résultats décevants des 1er et 2ème trimestres (-
0,7% et -1,2% respectivement en g.a.). La croissance tchèque devrait être encore largement portée par ses exportations. Les
autres indicateurs économiques du pays restent globalement positifs : un taux de chômage inférieur à celui de l’Union
Européenne, une relative santé du secteur bancaire, etc. Mais cette relative stabilité de l’économie tchèque masque des
disparités internes fortes. Dans un contexte politique instable, le gouvernement a néanmoins maintenu le cap budgétaire et
entrepris des réformes structurelles. Le budget 2013 est conforme au plan de consolidation, avec un déficit de 2,9% du PIB.
Toutefois, en l’absence de véritables mesures susceptibles de relancer la croissance, 2013 sera une année charnière, avec des
prévisions de croissance qui s’échelonnent entre -0,1% et +0,7%. La reprise pourrait n’intervenir qu’au second semestre, avec
une inflation maîtrisée mais une dégradation continue du marché de l’emploi.
La récession de 2012, les prévisions 2013
La récession apparue au dernier trimestre 2011 s’est confirmée avec un recul du PIB de -0,9% en glissement annuel sur les
trois premiers trimestres 2012, sous l’effet de développements négatifs dans les secteurs de la construction, de l’agriculture
et de l’industrie. Au niveau des composantes de la demande, la consommation finale a diminué de 2,4% en g.a, tandis que la
formation brute de capital fixe reculait de 2,3%. Le commerce extérieur devrait à nouveau atteindre un niveau record, avec
une croissance soutenue des exportations en raison notamment des augmentations non négligeables de parts de marché en
dehors de la zone européenne. La balance commerciale sera nettement excédentaire, autour de 12,5 Mds EUR, mais ne
pourra compenser la faiblesse de la demande interne.
Le taux d’inflation, qui avait atteint 1,9% en 2011, s’est accéléré pour passer la barre des 3% en raison de l’affaiblissement de
la couronne, du relèvement de la TVA en janvier 2012 et de la hausse des prix régulés, des aliments et de l’énergie.
Cependant et comme anticipé à l’époque, les effets n’ont été que temporaires et la hausse des prix à la consommation s’est
estompée pour redescendre à 2,5% en glissement annuel en fin d’année et vraisemblablement autour de 3,3% en moyenne
sur 2012. La Banque centrale tchèque (CNB) a laissé inchangé son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,05%
depuis le 1er novembre. Selon les analystes, ce taux devrait être maintenu sur 2013, sans exclure pour autant d’éventuelles
interventions de la CNB.
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En 2013, la dégradation du marché de l’emploi observée fin 2012 devrait se poursuivre et peser sur la consommation. Le taux
de chômage qui s’établissait à 8,6% en 2011 (méthodologie tchèque), a atteint 9,4% en décembre 2012 et pourrait passer
rapidement le cap des 10% courant 2013. Si une légère reprise de la consommation domestique est attendue en 2013, après
un repli accentué estimé à -2,6% en 2012, les incertitudes demeurent pour le consommateur final (emploi, poids des mesures
de consolidation budgétaire, etc.). La consommation publique et la FBCF devraient, quant à elles, à nouveau décliner. Enfin,
le commerce extérieur continuera de très bien se comporter en 2013, mais la dynamique des exportations devrait peu à peu
s’essouffler avec un ralentissement de la croissance des exportations nominales de marchandises.
La prudence est donc de mise pour estimer la croissance de l’économie tchèque cette année. La plupart des analystes
n’anticipent qu’une légère reprise à compter du second semestre 2013, qui pourrait mener à une stagnation du PIB pour
l’ensemble de l’exercice. Le ministère des Finances a construit quant à lui son budget sur une hypothèse de croissance de
+0,7%, alors que les prévisions des banques oscillent entre -0,1% et +0,3% et celles de la Commission européenne affichent
0,8%.
Un secteur bancaire qui reste solide
Cette solidité est notamment avérée par le ratio d’adéquation des fonds propres de 16,4% (fin septembre 2012), soit le
double du seuil réglementaire de 8%.
Les banques commerciales sont dans l’ensemble rentables et dégagent globalement un profit net supérieur à 50 Mds CZK sur
ces dernières années (plus de 2 Mds EUR), tiré essentiellement des activités financières. Elles s’autofinancent grâce à des
ratios prêts sur dépôts peu élevés, inférieurs à 80% sur les trois dernières années et ne devraient pas avoir de difficulté
particulière pour satisfaire aux futures normes de Bâle III et CRD4.
Les prêts non performants, qui avaient beaucoup augmenté à partir de 2004 en raison du rapide développement de leurs
portefeuilles de prêts, sont désormais davantage le fait de l’incapacité des clients à faire face à leurs obligations en raison de
la détérioration des conditions économiques et de la dégradation du marché du travail. Ils demeurent toutefois à des niveaux
raisonnables, à 5,8% en novembre 2012 pour l’ensemble des prêts (5,2% pour les prêts aux ménages et 7,5% pour ceux aux
sociétés non financières).
La résilience du système bancaire est aussi attestée par les résultats de stress tests réalisés régulièrement par la Banque
centrale. Suivant les résultats du dernier, le ratio de solvabilité agrégé du secteur bancaire ne descendrait pas sous les 9,5%
et seuls quelques petits établissements pourraient éprouver le besoin d’une recapitalisation partielle. Ce besoin serait
néanmoins limité, de l’ordre de 0,5% du PIB, niveau jugé acceptable par la Banque nationale tchèque.
Politiques fiscale et économique du pays
Volonté de maintenir la consolidation budgétaire à l’épreuve de la crise
La République tchèque a nettement amélioré son déficit des comptes publics en 2011 puisque celui-ci a été ramené de 4,8%
en 2010 à 3,1% du PIB en 2011. On notera qu’en dépit de nombreux ajustements décidés au plan fiscal, c’est surtout au
travers des dépenses que la consolidation des finances publiques s’est effectuée.
Toutefois, en raison d’une conjoncture morose et de rentrées budgétaires, notamment en termes de TVA et de droits
d’accise, décevantes, liées à une demande privée atone, les autorités ont adopté en juillet dernier une révision de la
trajectoire des finances publiques. Le déficit est désormais fixé à 3,5% pour 2012 et 3% en 2013, contre respectivement 3% et
2,9% dans le programme de convergence.
L’objectif semble avoir été atteint l’an passé avec un ficit budgétaire de 101 Mds CZK en 2012 (soit environ 4 Mds EUR),
contre les 105 Mds CZK anticipés, notamment grâce au dégel des fonds européens. Le déficit de l’Etat atteindrait donc 3,5%
du PIB en 2012, même si la consolidation du déficit public devrait finalement s’établir à 5% du PIB compte tenu de la mise en
œuvre de la loi sur la compensation des biens des Eglises approuvée le 8 novembre 2012. Cette hausse ponctuelle du déficit
de 1,5 point de PIB ne correspondra pas, in fine, à un déboursement réel sur 2012 (engagement long terme sur 30 ans), mais
sera néanmoins comptabilisée en totalité sur l’année écoulée.
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2013 sera consacrée à la mise en œuvre des réformes déjà adoptées, principalement sur les retraites, le système de santé et
les prestations sociales, alors que le gouvernement a reporté à 2014 celle de la fiscalité (guichet fiscal unique, suppression de
la base de calcul super-brut pour l’IRPP et augmentation du taux de 15 à 19%). Le retour sous la limite des 3% du PIB est
toujours prévu pour 2013, conformément aux engagements pris par la publique tchèque en 2009, l’objectif d’un budget
2016 à l’équilibre n’étant pas pour l’instant remis en cause.
Une stratégie économique axée sur la compétitivité
Le gouvernement tchèque a adopté, en octobre 2011, une stratégie pour l’amélioration de la compétitivité. Cette stratégie
repose sur trois axes principaux : la qualité des infrastructures, en particulier de transport, le fonctionnement des institutions
publiques et l’innovation. Elle est complétée d’une nouvelle stratégie export 2012-2020 qui vise à rééquilibrer les débouchés
de l’économie tchèque en direction des marchés émergents en forte croissance.
En effet, en République tchèque l’industrie représente encore 36% du PIB, dont 23% pour l’industrie manufacturière et le
secteur automobile demeure une composante essentielle de l’économie. Il a joué un rôle essentiel dans la sortie de crise,
bénéficiant des primes à la casse en Europe occidentale et chez le voisin slovaque. La production de matériels électroniques
et électriques est également très importante, tout comme les constructions mécaniques et les matériels de transports hors
automobiles (ferroviaire).
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Accords Multilatéraux :
Membre de l’OMC depuis le 1er janvier 1995, membre de la MIGA, signataire des accords ADPIC,
Membre de l’OCDE depuis le 21 décembre 1995,
Traité d’adhésion à l’UE, membre depuis le 1er mai 2004,
Membre de l’Office européen des Brevets et de l’OMPI
Membre du groupe de Visegrad (Pologne, Républiques tchèque et slovaque, Hongrie)
Accords bilatéraux :
Accord d’encouragement et de protection réciproques des investissements du 13 septembre 1990
Convention contre la double imposition, l’évasion et la fraude fiscales du 28 avril 2003
Accords juridiques (convention de non double imposition, reconnaissance des sentences arbitrales),
Accords sociaux (Convention de sécurité sociale du 12 octobre 1948)
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Commerce extérieur
Importations en 2012 (10 premiers mois):
91,8 Mds EUR
Exportations en 2012 (10 premiers mois):
102,7 Mds EUR
Poids de la France dans les importations du pays en
2012 (10 premiers mois):
3,2 %
Etat des lieux du commerce extérieur
La République tchèque a enregistré sur les 10 premiers mois de l’année 2012 un nouvel excédent commercial record de
10,82 Mds EUR, dans un contexte de croissance des échanges encore soutenue, malgré le ralentissement de l’activité
économique en zone euro. Les exportations tchèques sont encore majoritairement orientées vers le reste de l’UE et
essentiellement l’Allemagne (un tiers des échanges), s’inscrivant dans la structure de production des firmes allemandes. La
part des grands émergents tend cependant à progresser régulièrement depuis 2009, en particulier la Chine et la Russie.
Enfin, alors que la contribution positive du commerce extérieur expliquait à elle seule la croissance observée en 2011
(+1,7%), elle ne peut cette fois-ci compenser la faiblesse de la demande interne.
Les échanges tchèques augmentent modérément en 2012 et leur structure évolue pour faire une place plus importante
aux grands émergents
Le commerce extérieur tchèque atteint un nouvel excédent record sur les 10 premiers mois de l’année 2012 (271,6 Mds CZK,
10,82 Mds EUR), dépassant celui de 2011 (191 Mds CZK, 7,77 Mds EUR), dans un contexte de dynamisme modéré des
échanges tchèques (+5,1% pour les exportations et +1,0% pour les importations par rapport aux 10 premiers mois de 2011).
Ceci reflète fidèlement l’évolution de la conjoncture au cours de l’année, puisque sur le premier trimestre la progression des
exportations était encore de 8,2% et celle des importations de 2,8%.
Le cours de la couronne tchèque (CZK), en particulier par rapport à l’euro, connait d’importantes fluctuations à court terme.
La monnaie tend actuellement à se déprécier, ce qui favorise le dynamisme du commerce extérieur tchèque malgré le
ralentissement de l’économie nationale. Cependant, le cours de la couronne tchèque connaît une tendance de fonds à
l’appréciation liée aux excédents commerciaux et aux flux entrants d’IDE. Le taux de change réel de la CZK contre l’EUR a cru
de 16% entre 2005 et 2012, signe de dynamisme. Le coût unitaire de la main d’oeuvre, lui, a progressé sur la même période
de 13,6% (données OCDE).
La compétitivité hors-prix de la République tchèque progresse peu, en raison notamment d’un effort de R&D encore
insuffisant par rapport à la moyenne européenne. Le pays est pour l’instant spécialisé dans des productions allant de faible à
haute valeur technologique (informatique, médicament), mais avec un savoir-faire importé qui la cantonne souvent à un rôle
d’assembleur. L’essentiel des exportations tchèques se fait de facto dans le secteur de l’automobile et, dans une moindre
mesure, dans la mécanique et la métallurgie, le pays dispose d’un avantage comparatif certain. Les désavantages
comparatifs absolus de la République tchèque s’observent essentiellement dans les hydrocarbures, les produits
pharmaceutiques et les métaux non traités.
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