COURS DE TERMINALE OPTION SES
CHAPITRE 2 :
PROGRES TECHNIQUE ET EVOLUTION ECONOMIQUE (JOSEPH SCHUMPETER)
INTRODUCTION
Thème Auteur Concepts Actualité de la pensée
et prolongement
Progs technique et
évolution économique
(Capital, investissement
et progrès technique)
Joseph SCHUMPETER Innovation,
entrepreneur, cycle long,
destruction créatrice,
rente de monopole
R&D, taille des
entreprises, irrégularité
de la croissance
Ce thème et cet auteur sont associés à l’axe « Capital, investissement et progrès technique » du
programme du tronc commun.
On retiendra de Joseph SCHUMPETER l’idée que l’évolution consiste en deux types distincts mais
étroitement liés de phénomènes : la croissance et le développement, quand ce dernier est défini comme ce
changement qualitatif « sponta et discontinu » induit par le processus économique. On s’attachera à
mettre en valeur le rôle que SCHUPETER attribue à la figure de l’entrepreneur et aux formes imparfaites
de la concurrence. On montrera également le lien qu’il établit entre les innovations et le caractère cyclique
d’une évolution économique rythe par le processus de destruction créatrice, mais se soldant par un
accroissement de la richesse.
L’actualité des analyses de Joseph SCHUMPETER et ses prolongements contemporains seront étuds en
s’interrogeant sur l’importance de la R&D (recherche et développement), les effets de taille des
entreprises sur l’innovation et sur la persistance des cycles économiques liés aux changements
technologiques.
I- L'IMPULSION DU SYSTEME ECONOMIQUE : L’ENTREPRENEUR INNOVATEUR
Joseph Alois SCHUMPETER (1883-1950) est un économiste autrichien. Init à l'économie par les
néoclassiques Autrichiens, Joseph SCHUMPETER est très éclectique dans ses sources d'inspiration : il
est considéré comme un hétérodoxe. Sans rejeter l'analyse statique de la théorie de l'équilibre général, il a
consac une partie essentielle de son œuvre à l'analyse de l'évolution du capitalisme. Il met en avant le
rôle majeur des innovations dans l'impulsion, la mise en mouvement de l'économie sous l'action de
l'entrepreneur
I.1- L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique
L’économie stationnaire :
Joseph SCHUMPETER prend comme point de départ la modélisation d'une économie stationnaire nommé
circuit économique dont les différents éléments structurels se reproduisent à l'identique. Il s'agit d'une
représentation simplifiée de la vie économique et des relations qui se nouent entre les agents
économiques. La logique de ce circuit économique est celle de l'équilibre général chère à Léon
WALRAS : les mouvements adaptatifs des prix assurent l'adéquation entre les différentes variables
économiques et chaque facteur de production est rémunéré à son prix. Ce circuit économique est
caractérisée par la libre concurrence, la propriété privée et la division du travail entre les agents. Ces
derniers qui agissent en fonction de leur expérience passée n'introduisent aucune rupture fondamentale
dans leurs comportements et les relations économiques en place. Les méthodes de productions et les
pratiques de consommations restent stables et l'offre s'égalise à la demande par le jeu de prix de sorte que
l'allocation des ressources est efficiente. Les comportements routiniers et les mécanismes adaptatifs
conduisent à l'état stationnaire.
Joseph SCHUMPETER consire Léon WALRAS comme l'un des plus grands économistes, cependant il
commence son analysece dernier l'a arrêe.
L’évolution économique :
Cette routine de l’équilibre stationnaire est brisée, selon Joseph SCHUMPETER, par l'entrepreneur et ses
innovations. Ainsi l'évolution ne peut venir d'une modification quantitative (hausse de la production ou du
capital), la transformation du sysme ne peut être que de nature qualitative. Joseph SCHUMPETER
montre que le facteur terminant de cette évolution est l'innovation. Celle ci est au ur non seulement
du processus de croissance mais aussi de transformations structurelles plus importantes.
L’innovation :
L’innovation correspond à la mise en ouvre effective, opérationnelle, d’une découverte ou invention, dans
SES Terminale Option Chapitre 2 : Progrès technique et évolution économique (Joseph SCHUMPETER)
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le domaine économique ou commercial. On regroupe en général les innovations en deux catégories : les
innovations de produit et les innovations de procédé. Mais Joseph SCUMPETER
, étendant le concept,
distingue en fait cinq sortes d'innovations : (1) la fabrication d'un bien
nouveau (par exemple le
téléviseur), (2) l'introduction d’un processus de production nouveau (par exemple la machine à
tisser pour le textile), (3) l'ouverture d'un débouc nouveau (par exemple l’ouverture du marc
chinois), (4) la conquête d'une source nouvelle de matières premières (par exemple les matières
synthétiques pour l’habillement) et (5) la réalisation d'une nouvelle «organisation» ou d'une
nouvelle situation (par exemple l’organisation Fordiste des Trente Glorieuses).
Pour SCHUMPETER
, seule l'innovation est créatrice du profit par
l'apparition d'un monopole
provisoire.
Support pédagogique :
Document A : Document 4 page 15, « SES Spécialité TES », Magnard, 2003
L’innovation source de l’évolution :
Le rôle de l’innovation rend obsolète l'analyse des économistes, trop statiques : « Le problème
généralement pris en consiration par les théoriciens [...] est celui d'établir comment le capitalisme gère
les structures existantes, alors que le problème qui importe est celui de couvrir comment il crée puis
détruit les structure ». En effet, l'innovation détruit les produits, les techniques et les marchés obsolètes et
en créent de nouveaux : la « destruction créatrice » permet la croissance grâce à l'investissement qui en
résulte et surtout génère l'évolution du capitalisme (en opposition avec l'économie de circuit).
Les grappes d’innovation à l’origine du processus de croissance :
Une grappe d’innovation désigne un nombre important d’innovations qui surviennent durant une même
période car elles sont pendantes. Les innovations arrivent par grappes ou essaims et se généralisent par
diffusion entraînant le circuit économique dans une évolution cyclique. Il faut un effet de synergie pour
ces innovations cessitant deux conditions : une véritable rupture technologique avec le processus de
production précédent et il faut d'autre part que ce développement d'industries nouvelles puissent
déclencher une vague secondaire d'essor caractérisée par la diffusion de pouvoir d'achat dans l'économie
ce qui revient à une augmentation de la demande. Ainsi, une innovation dans un secteur crée des goulets
d’étranglement (déséquilibre aux différences de capacités productives de deux secteurs liés entre eux)
dans les secteurs complémentaires (une innovation dans le tissage nécessite par exemple une innovation
complémentaire dans le tissage) qui sont ainsi inciter à innover.
Suite à une innovation majeure, la grappe se constitue par apport d'innovations mineures par les imitateurs
(attirés par les profits potentiels). Mais la généralisation de l'innovation et l'accroissement de la production
dans ces branches entraînent une baisse du profit. Jusqu'au moment par le jeu de la concurrence entre
entrepreneurs les perspectives de profits apparaissent de plus en plus faibles et le risque de plus en plus
élevé. Dans ces conditions l’impulsion finit par s'épuiser : les entreprises les moins solides disparaissent,
c'est la dépression caractérie par SCHUMPETER de processus normal, de résorption et de liquidation
de l'économie. Ainsi par la crise va se mettre en place un nouveau processus productif qui nérera à son
tour de nouveaux profits. L'évolution économique est alors cyclique.
Les grappes d'innovation à l'origine du processus de croissance porte en elles les conditions de la
dépression : « La seule cause de la dépression c'est l'essor » : ainsi l'explication de la dépression trouve
l'explication dans les racines de l'essor. Joseph SCHUMPETER a une vision optimiste des crises : par
elles passe l'évolution et donc la croissance. Ainsi, il finit la croissance comme un « processus de
destruction créatrice qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique en détruisant
continuellement les éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs ».
L'acteur central de cette évolution est l'entrepreneur.
Illustration des formes d’innovations distinguées par SCHUMPETER :
- Nouveau produit : le téléphone portable face au fixe, ou four micro-onde face au four traditionnel
- Nouveau procé de production (innovation de procédé) : le -travail face au travail au bureau ou la
vente par correspondance est passée du minitel à internet
- Nouvelle organisation de la production (dans les unités de production) : passage du « domestic system »
au « factory system », ou passage de l’OST au toyotisme
- Nouveau marc ou débouché : les PC gagne la clientèle domestique, ou les producteurs automobiles
japonais gagnent le marché européen
- Nouvelle source de matière première ou énergie : le passage du pétrole au nucléaire pour produire de
l’énergie, ou le passage des fibres naturelles au synttique dans l’industrie de l’habillement
Exemples d’une innovation majeure ayant entraîné des innovations mineures.
- Exemple 1 : Innovation majeure liée aux entrepreneurs innovateurs pionniers : la machine à vapeur
(appliquée à la locomotive) ; Innovations secondaires, incrémentales ou mineures liées aux entrepreneurs
imitateurs : les bateaux à vapeur, les métiers à tisser…
- Exemple 2 : Innovation majeure liée aux entrepreneurs innovateurs pionniers : la puce électronique ;
Innovations secondaires, incrémentales ou mineures liées aux entrepreneurs imitateurs : la carte bancaire,
le passeport électronique, la puce électronique pour marquer les animaux…
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- La combinaison des deux donnent une grappe technologique.
Inventions, innovations de procédé et de produit :
Le manuel d’Oslo, élaboré par l’OCDE en 1997, propose de distinguer deux groupes : les innovations de
procédé (correspondant à l’adoption de méthode de production nouvelles ou sensiblement nouvelles) qui
permettent aux entreprises d’obtenir des avantages de coûts, et les innovations de produit (produits dont
les caractéristiques ou utilisations sont significativement nouvelles) qui vise à créer de nouveaux marchés
et à obtenir une situation de monopole.
Illustration des innovations de procédé et des innovations de produit.
Innovation de procédé : mise en place d’une nouvelle façon de produire (taylorisme, fordisme ou
toyotisme en sont des illustrations)
Innovation de produit : découverte permettant l’apparition d’un nouveau produit, ou possédant des
caractéristiques nouvelles par rapport aux produits précédemment existants (la télévision ou les micro-
ordinateurs en sont des illustrations)
Support pédagogique :
Document B : Dominique GUELLEC, « Innovation et compétitivi », INSEE méthode, n°37-38,
Economica, 1993
Pourquoi innover est-il essentiel pour les entreprises ?
Innover permet :
-de prendre des parts de marché face aux concurrents
-de renouveler les biens et services offerts face à une demande volatile
-de baisser les prix de production (compétitivi prix)
-de jouer sur la qualité et la différenciation des produits (compétitivité hors prix)
-de résister aux concurrents innovants (au niveau national et international) et donc de rester sur le
marché
Les entreprises les plus innovantes sont les plus dynamiques. Elles enregistrent la plus forte progression
de leur chiffre d’affaires et de l’emploi.
Les innovations de procédé leur permettent de réaliser des gains de productivi engendrant une
amélioration de la compétitivité-prix, condition indispensable au maintien ou à l’accroissement des parts
de marché.
Les innovations dans le domaine des produits permettent soit d’améliorer la qualité et donc de rester
compétitif par rapport aux concurrents moins innovateurs, soit de créer de nouveaux produits qui
assureront une demande forte et ouvriront de nouveaux marchés. Il s’agit donc d’une compétitivité hors-
prix.
Une nouvelle vague d’innovation : les NTIC ?
Les NTIC (Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication) constituent-elles dès lors
une nouvelle révolution industrielle ouvrant la voie à une société de l’information et du savoir ? Les NTIC
ont permis de définir dès 1996 la « nouvelle économie » : sa matière première est l’information ; son
énergie pour traiter, transformer et organiser l’information est l’électronique (par exemple avec les semi-
conducteurs) ; son moyen de transport de l’information est constitué de l’ensemble des seaux
numériques au centre desquels se trouve Internet.
Les NTIC concernent principalement les services. Mais la frontière entre innovation dans les services et
innovation industrielle devient floue : les innovations dans les services s’appliquent à l’industrie et
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l’industrie génère des innovations dans les services.
Support pédagogique :
Document C : Document 24 page 22, « SES Spécialité TES », Magnard, 2003
Synthèse :
L’innovation consiste en l’application dans le domaine économique ou commercial d’une invention ; elle
peut concerner les produits ou les procés.
Selon Joseph SCHUMPETER, elle est le fait d’entrepreneurs innovateurs. Il distingue ainsi cinq types
d’innovation. mais il invite à distinguer les innovations majeures (celles qui entraînent un changement
radical ou paradigmatique du système technique pour constituer une révolution industrielle) et les
innovations mineures (elles n’apparaissent pas isolées dans le temps, mais sous formes de grappes
d’innovations sous l’impulsion des entrepreneurs imitateurs).
Les NTIC pourrait aujourd’hui constituer une nouvelle grappe technologique (au cœur de laquelle se
trouve internet), soulignant ainsi l’importance actuelle de l’innovation dans les services.
I.2- L'entrepreneur : acteur fondamental de l'évolution économique
L’idéal-type de l’entrepreneur : il innove et crée de la valeur :
La définition donnée par Joseph SCHUMPETER est demeurée célèbre : l'entrepreneur est avant tout un
innovateur, c'est-à-dire celui qui réalise de nouveaux agencements, sans cesse changeants, des facteurs de
la production (produits nouveaux, technologies nouvelles, débouchés nouveaux, organisation renouvelée).
Il vainc constamment la résistance au changement. « Le rôle de l’entrepreneur consiste à réformer ou à
révolutionner la routine de la production ».
Dans la conception de Joseph SCHUMPETER l’entrepreneur incarne le pari de l'innovation, son
dynamisme assure la ussite de celle ci. L'entrepreneur est motivé par la réalisation de bénéfices nérés
par les risques pris et la réussite. La conception du profit défendue par Joseph SCHUMPETER est
originale. L'entrepreneur crée de la valeur comme le salarié. Il pense que le profit est la sanction de
l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur qui innove. Cette conception est contraires aux
économistes classiques qui font du profit la contrepartie des efforts productifs (capital et travail) de
l'entrepreneur. Elle est contraire à la conception marxiste qui place l'origine du profit dans la confiscation
de la plus value (appropriation d'une partie du fruit du travail des salariés).
Mais le profit n’est pas la seule motivation : l’entrepreneur est un créateur, un aventurier qui trouve de la
joie et du plaisir à découvrir de nouvelles combinaisons productives et à l’emporter sur ses concurrents.
Support pédagogique :
Document D : Document 1 page 14, « SES Spécialité TES », Magnard, 2003
Support pédagogique :
Document E : Document 3 page 15, « SES Spécialité TES », Magnard, 2003
Profit et situation de monopole :
Le profit est d'autant plus important et immédiat que l'entrepreneur est capable d'éliminer toute forme de
concurrence directe et immédiate. L'innovation revient le plus souvent à détenir une position favorable
dans sa branche et sa diffusion permet l'obtention de droits commerciaux qui techniquement lui
permettent de disposer d'un monopole et donc d’une rente de monopole ou sur-profit (profit d’innovation
temporairement supérieur au profit habituel des capitaux investis dans la branche considérée, en raison de
l’avantage concurrentiel apporté par l’innovation). Par exemple, une innovation de procé permet d’être
plus productif que les concurrents et donc soit de proposer un prix plus bas (ce qui attire la clientèle), soit
de maintenir le prix (et donc de disposer d’une marge plus importante que les concurrents) ; le tout
permettant de disposer d’une rente de monopole. Par exemple, une innovation de produit permet d’attirer
une clientèle captive que les concurrents ne peuvent pas satisfaire : il est donc possible de proposer un
prix plus élevé et ainsi de disposer d’une rente de monopole. Joseph SCHUMPETER consire les
monopoles nécessaires à la bonne marche du capitalisme. Avec le monopole, l'entrepreneur peut fixer un
prix de vente inférieur à son coût marginal (qui serait égal en situation de concurrence pure et parfaite)
grâce à la baisse des coûts de production (hausse de la productivi) ou aux économies d’échelle
(augmentation de la production et de la taille des entreprises) ou encore par le fait de rendre la demande
captive. Joseph SCHUMPETER montre qu'un univers non atomistique (grand nombre d'entreprises) n'est
pas forcément négatif pour le consommateur car le monopole ne conduit pas toujours à la hausse des prix
ou à la baisse de la production. L'entreprise monopolistique de grande taille percevant un sur-profit peut
effectuer des investissements importants. Par ailleurs les innovations engendrent des effets de synergie au
niveau de l’économie. Elles ont externalités positives en terme d'entraînement sur des secteurs
économiques et de créations de nouvelles activis. Elles apparaissent comme le fer de lance de la
croissance économique justifiant alors l'existence de ces nouveaux acteurs contribuant à l'essor du
capitalisme. Pourtant ces situations de monopole ne durent pas. C'est le jeu de la concurrence qui les
banalise en faisant de la bataille pour le sur-profit le moteur du progrès économique mais aussi le facteur
explicatif des mouvements cycliques de l'économie. SCHUMPETER pense donc que les pratiques
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monopolistiques doivent être acceptées : l’initiative capitaliste doit être concurrentielle, mais le
monopole, provisoire, est dans de nombreux cas un puissant moteur du progrès.
Entrepreneur innovateur et entrepreneur suiveur :
L'entrepreneur schumpeterien est un personnage hors du commun doué de qualités exceptionnelles et dont
l'action provoque la rupture du circuit et déclenche l'évolution. L'entrepreneur schumpeterien se distingue
de l'entrepreneur néoclassique : en effet dans l'univers néoclassique la société est composée d'individus
interchangeables prenant tous la même cision dans des conditions identiques. En conséquence, aucune
évolution n'est possible et le système économique se réduit à un simple circuit c'est à dire une
sempiternelle reproduction à l'identique des conditions depart.
Ainsi Joseph SCUMPETER est amené à distinguer deux types d'entrepreneurs : innovateur qui va prendre
le plus de risques en introduisant l'innovation mais est celui aussi qui fera le plus de profits,
SCHUMPETER employant dès lors la notion de profit monopolistique et les imitateurs lesquels attis
par le profit du premier vont suivre la voie de l'innovation.
Support pédagogique :
Document F : Document 5 page 15, « SES Spécialité TES », Magnard, 2003
I.3- La portée et les limites de l’analyse schumpeterienne de l’esprit d’entrepreneur
Support pédagogique :
Document G : Joseph A. SCHUMPETER, « La torie de l’évolution économique » (1912), Dalloz,
1999
SCHUMPETER distingue l’homme d’affaire capitaliste de l’entrepreneur.
-Le capitaliste, homme d’affaire gère son entreprise de façon routinière.
-L’entrepreneur brise cette routine avec de « nouvelles combinaisons » : il innove.
Quels sont les traits e caracre de l’entrepreneur schumpeterien ?
L’entrepreneur développe une grande énergie. Il manifeste une grande puissance de travail et une forte
résistance à la fatigue. Il est ambitieux. Il dispose de la faculté decider. Il cherche à anticiper. Il aime le
succès. C’est donc celui qui innove, poussé par la recherche du profit mais aussi par l’esprit d’aventure.
Dans quelle mesure peut-on considérer que la sélection des managers actuels favorise l’apparition
d’entrepreneurs au sens de SCHUMPETER ?
D’une part, deux types de managers correspondent à « l’idéal-type », de l’entrepreneur de
SCHUMPETER : les visionnaires et les leaders qui sont à la source de l’innovation, soit directement pour
les premiers, soit indirectement pour les seconds.
Mais d’autres part, les technocrates réinstallent une routine dans le management des entreprises car ils
sont coupés de la réali : formés dans les grandes écoles, ils introduisent une bureaucratisation, un
« management cérébral » . Ainsi, le passage de l’entrepreneur en « manager », conduit le système à sa
propre ruine car le seul premier innove.
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