Dossier pédagogique PDF — 3 MB

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chateau rouge
scène conventionnée
scène régionale
DOSSIER PEDAGOGIQUE
a2pas2laporte
Interprétation et manipulation :
Laurent Fraunié
Label Brut
Représentations scolaires :
Mardis 15 et 22, jeudi 17, vendredi 18, lundi 21
novembre à 9h30 et 14h30
mercredis 16 et 23 novembre à 9h30
représentations tout public
mercredis 16 et 23 nov. à 14H30
samedi 19 nov. à 17h
Château Rouge – Petite Salle
Durée : 1h
conseillé dès 5 ans
PT 12 € / TR 10 € / - 20 ans 7 €
Service des relations avec le public
+33 450 43 24 27
Secrétaire Générale,
Responsable relations avec le public et du jeune public
Edwige Nuellec _ [email protected]
Attachée aux relations avec le public
Violaine Séguy _ [email protected]
L’équipe
Un spectacle présenté par Label Brut
Interprétation et manipulation Laurent Fraunié
Scénographie Grégoire Faucheux
Lumières Sylvain Séchet
Son et recherche musicale Laurent Fraunié et Xavier Trouble
Chorégraphie Aurélien Desclozeaux (Djab)
Régie plateau et manipulation Xavier Trouble
Regard extérieur Harry Hotlzman et Babette Masson
Régie Julien Cocquet
Production : Label Brut
Coproduction : Le Carré, Scène nationale - Centre d’art contemporain du Pays de Château-Gontier / Réseau jeune public
Sarthe / Le Grand T, théâtre de Loire- Atlantique à Nantes / La saison culturelle du Pays de Loiron / Très Tôt Théâtre, Scène
conventionnée jeunes publics à Quimper
Spectacle accueilli avec le soutien du Sou des écoles d’Annemasse
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le spectacle
«Quand je suis allé à l’école ils m’ont demandé ce que je voulais être
quand je serai grand. J’ai répondu «Heureux». Ils m’ont dit que je n’avais
pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie.»
John Lennon.
Dans le mur il y a une porte. Je ne l’avais jamais vue !
Je suis orienté plein nord, et même si je ne le perds pas, le nord, la lumière qui entre ici est souvent faible et joue
avec les ombres et les illusions.
C’est sans doute pour ça que je n’avais jamais vu cette porte.
Je ne voyais que la fenêtre. Cette fenêtre par laquelle souvent je regarde pour imaginer mes vies rêvées.
Pour regarder aussi la pluie et ses cordes, les rayons de soleil avec les grains de poussière…
Et aussi les avions, les feux rouges, les pompiers, les chiens, les manifestations, la montagne, la mer, la campagne
- j’aime pas la campagne - les défilés, les voleurs, les gendarmes, les présidents qui passent…
Enfin pour regarder le réel et l’irréel.
Mais revenons à cette porte.
Maintenant il y a cette porte. Je ne peux pas faire comme si elle n’existait pas...
Je vais devoir l’ouvrir.
Mais quand ? Comment ? Pour aller où ? Pour devenir qui ?
…Et comment me préparer ?
Laurent Fraunié
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La génèse du spectacle
En commençant à préparer Mooooooooonstres le précédent spectacle, qui traitait de la peur au
moment de l’endormissement et du traité de paix à établir avec ses propres monstres pour trouver
le sommeil, Laurent Fraunié avait déjà en tête l’idée d’un diptyque voire d’un triptyque (même s’il est
trop tôt pour évoquer la troisième partie).
Le personnage de Mooooooooonstres ne quitte pas l’espace unique de sa chambre, plus précisément
il ne quitte pas le lit et son environnement très proche. Ses peurs ne lui permettent pas de poser son
regard plus loin. Son univers se limite à cette sorte d’île-lit. Sa construction se réalise dans
cette contrainte.
à2pas2laporte, la deuxième partie de ce triptyque, va se dérouler autour d’un autre élément central,
une porte dans un mur.
Ici le personnage va être confronté à l’idée du mouvement, de l’abandon d’un espace connu et rassurant
pour aller affronter un inconnu fantasmé.
L’autre côté du mur.
Il a beau y avoir aussi une fenêtre dans ce mur, ce que l’on voit au-delà de cette
fenêtre est très différent de ce qu’on ne voit pas au-delà de cette porte !L’idée du
passage par cette porte va être accompagné de tous ces corollaires :
Les projections, les au cas où, vaut mieux se préparer à et il serait plus sage de, je
fonce mais, et si je devenais…
Les préparatifs pour aborder un passage, les valises trop lourdes ou trop grosses
pour passer la porte…
Et les TOC troubles obsessionnels compulsifs, vérifier qu’on a bien perdu toutes
ses clefs ou qu’on a bien oublié d’éteindre l’électricité ou le feu sous la soupe… et
puis recommencer encore 20 fois à fermer la porte
derrière soi.
L’hésitation entre le destin et le hasard aussi.
De nouveau, comme dans Mooooooooonstres, le public sera face à un personnage
solitaire, mais ici en proie aux négociations, aux arrangements avec ses ambitions…
et à une colossale entreprise de tous les moyens sont bons pour retarder le
moment fatidique.
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Pêle mêle
du vent du papier du froissé du courant d’air des rideaux qui volent de l’horizontalité dans tous les sens
du noir et blanc de l’ambre des répétitions avant de des préparatifs du comment ne rien oublier du tout
laisser des peurs de la rage de l’espoir qui fait vivre des murs de papier mais du vide infranchissable des
tables qui se plient des murs qui bougent et se lézardent des ombres déportées des pommes dans des
sacs en papier brun et des crayons à papier pour dessiner qui je serai demain des paysages qui passent
dans la fenêtre des apparitions fugaces et intempestives derrière la porte du surréalisme et du très réel
des questions sans réponses la vie quoi du temps qui passe pendant ce temps
En préambule
Un questionnaire fut élaboré, et tout au long de la saison 14-15 Laurent Fraunié a mèné une enquête
auprès d’un public varié d’enfants, d’adultes et de « très adultes ».
Dans ce questionnaire, les différentes interrogations de la pièce ont été abordées.
Qu’est ce que vous voudriez devenir ?
Qu’est ce que vous auriez voulu devenir ?
Qu’est ce que vous êtes devenu ?
Qu’est ce qu’il y a derrière la porte ?
Que vérifiez-vous avant de quitter une pièce ?
C’est quoi l’essentiel avec lequel vous franchiriez cette porte ?
Avez-vous un choix de bagage ?...
En Janvier Laurent Fraunié a passé deux semaines à Annemasse : une semaine dans le groupe scolaire
Bois Livron, suivie d’une semaine à Château Rouge.
Il a installé son mur provisoire, élément essentiel de la scénographie et il a commencé ses premières
improvisations de «racontage» de l’histoire du spectacle auprés de plusieurs classes de maternelle.
La deuxième semaine, il a été rejoint au théâtre par son scénographe (Grégoire Faucheux) et son
régisseur/manipulateur (Xavier Trouble). A ce moment ils ont décidé que Xavier serait son double de
plateau, son ombre, son manipulateur secret.
« Pour résumer ces deux semaines : Cet «au-delà de la porte» stimule avec ravissement et inquiétude
l’imaginaire des enfants. Ils sont capables de s’approcher de la porte avec méfiance et curiosité, même
quand il ne reste plus qu’elle dans un espace vide, en se demandant ce qui se cache derrière alors qu’il
n’y a plus de place pour quoi que ce soit de réel susceptible de s’y cacher.
> Le polyane ne sera pas le seul matériau qui habillera le mur.
> Les choix esthétiques de supports d’images sont loin d’être résolus entre photos, dessins ou mélange
des deux. Il est encore aujourd’hui difficile de les déterminer. Nous continuons à creuser la question...»
Laurent Fraunié
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Un espace, des matières, une jauge
Le public sera composé de 150 personnes, pas une de plus, face à un mur
cinémascope percé d’une porte et d’une fenêtre. Un mur fait de tronçons
de matériaux différents pour permettre diverses utilisations.
Ce mur mouvant aura des bras, des bouches, des yeux et des oreilles.
Derrière ce mur il y aura un cyclo qui donnera une profondeur de champ à
cet au-delà de la porte.
Si dans Mooooooooonstres l’univers est plutôt vertical dans une fouille
permanente de ce qui se cache en dessous, ici, il sera plutôt horizontal
comme des accès de courant d’air entre une porte et une fenêtre ouverte,
oscillant entre la brise et la tempête. Dans cette circulation d’air jouant
avec les ombres, les rideaux, les sacs de papier vides et les particules de
poussière ou de fumée, des silhouettes se dessineront et entoureront le
personnage.
Le comédien sera faussement seul, un partenaire d’ombre plus ou moins
opaque l’accompagnera dans sa mission.
Encore une pièce sans mot
L’univers musical ou sonore sera quasiment permanent sur la durée de la pièce et se substituera à la
parole. Une fois de plus, Laurent Fraunié s’adressa au public en dehors des codes du langage, préférant
pour ce triptyque les codes de l’image. L’objet détourné sera comme toujours très présent.
Les techniques utilisées seront simples, avec toujours comme objectif :
chercher de la vie dans les objets les plus quotidiens. Osciller entre des éléments symboliques et un
traitement du quotidien parfois trivial. Faire du théâtre avec peu. Tenter de faire rêver avec trois fois
rien. Faire confiance à une magie majuscule dans des objets minuscules.
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les artistes
Laurent Fraunié - metteur en scène / comédien
Après une collaboration avec la Cie Philippe Genty, il rejoint le Nada Théâtre : Marie Stuart, Ubu, Peer
Gynt, Partir…
Il fonde en 2005 avec Babette Masson et Harry Holtzman le collectif Label Brut : Dieu, Sel et Sable,
Kouette Kabaret, La nuit du 21 juin, L’enfer de Marion Aubert, Hector ou comment faire un monstre de
Ronan Chéneau.
En avril 2012, il crée Mooooooooonstres et depuis l’interprète (en alternance avec Philippe Richard) en
France et à l’étranger.
Aujourd’hui, il prépare le second volet de son triptyque : à2pas2laporte, qui sera créé le 2 novembre
2016.
Parallèlement, il met en scène plusieurs spectacles musicaux d’Agnès Debord, il collabore avec la Cie
Au Cul du Loup, la Cie du Jarnisy, le Théâtre de la Tête Noire, la Cie Tamèrantong, et plus récemment la
Cie La Bande Passante pour le spectacle Cockpit Cuisine.
Grégoire Faucheux - scénographe
Après des études d’architecture, Grégoire Faucheux se forme à la scénographie à l’ENSATT à Lyon de
2003 à 2006.
Il collabore depuis 2006 aux créations d’Anne-Margrit Leclerc, Cie du Jarnisy (en 2015 Philoctète
de Pierre-Yves Chapalain avec Eric Petitjean). Il travaille notamment avec le chorégraphe Eric Minh
Cuong Castaing, Shonen (Feu glace, Kaiju, School of Moon, création janvier 2016 au Ballet National de
Marseille) avec Olivier Coulon Jablonka, Moukden théâtre (Paris nous appartient reprise mars 2016
au Monfort) Olivier Letellier (Me taire de Sylvain Levey, création février 2016 au Théâtre national
de Chaillot) et Jonathan Pontier (Dans ma chambre de Samuel Gallet, création mars 2016 au Nest à
Thionville). Il signe les scénographies des spectacles de Laurent Fraunié au sein de Label Brut, L’enfer,
Mooooooooonstres et à2pas2laporte.
Son essai intitulé Miroirs et reflets : le spectateur réfléchi est édité aux Editions universitaires
européennes.
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pour aller plus loin
Petit lexique non exaustif sur des peurs enfantines ...
Alex et le match du siècle de Gilles Tibo, ed Dominique et Compagnie, collection A pas de loup. A grand pas.
Alex adore le hockey, c’est sa passion. Dans la ruelle, au parc, dans la cour de récréation, c’est lui qui compte
le plus grand nombre de buts. Lorsque l’imposant Pelo lui lance un défi afin de déterminer qui est le meilleur
joueur de hockey au monde, Alex a peur. Il doit trouver des joueurs capables d’affronter Pelo et sa bande de
géants : il demande l’aide de tous ses amis, qui refusent. Découragé, la belle Sarah lui vient en aide et lui offre
de l’aider à gagner le match. Ce récit bref et rythmé montre comment la ruse et la confiance peuvent vaincre
la force et l’intimidation. Il présente des personnages typés et attachants. Des illustrations caricaturales et
expressives jalonnent l’album. Dès 6 ans
Chapitre thématique Participer aux sports et loisirs
Pistes d’exploration :
Mettre en scène Faire le portrait des personnages et les ajouter à une galerie de personnages.
Échanger Prendre conscience que la mise en commun des qualités et des ressources de chacun peut venir à bout
de la force et de l’intimidation.
Mots-clés Album, amitié, concours et compétitions, défis, intimidation, narration au « je », passions personnelles,
peurs, séries-héros (Alex), sports (hockey)
L’araignée Gipsy d’Hubert Ben Kemoun, ed. Casterman, collection Les albums Casterman
Une araignée invite une puce à venir la rejoindre dans la balançoire de sa toile. Prétextant une tâche urgente
à faire, la puce hésite, puis finit par accepter l’invitation. Tour à tour, pou, cigale, fourmi se joignent à la
joyeuse bande, mettant de côté leurs soucis et leurs engagements, le temps de s’amuser un peu. Suit alors la
coccinelle dont la présence sur la toile entraîne une catastrophe qui sera vite réparée grâce à la persévérance
de l’araignée et aux encouragements de ses amis. Dans cet album, la joie de vivre de l’araignée invite à
prendre le temps de s’amuser tout en insistant sur l’importance de persévérer face à une tâche à accomplir
quand il le faut. Les dialogues poétiques se mêlent aux dialogues plus familiers, assumés tour à tour par
différents personnages. Des rimes truffent le texte de l’album qui propose aussi différentes calligraphies.
Les illustrations mélangent collage et crayonnage sur un fond pastel contrastant. La toile de l’araignée,
multicolore, tourbillonnante et pleine de mouvement, contribue à l’énergie positive qui se dégage de l’album.
Dès 7 ans
Chapitre thématique Voir et faire autrement
Pistes d’exploration
Échanger Raconter une situation où on a suivi quelqu’un qui a du leadership ou on a été suivi par d’autres.
Découvrir les richesses du texte Isoler quelques passages qui semblent plus poétiques et les comparer à ceux
plus prosaïques.
Mots-clés Album, bonheur et joie de vivre, détermination, figures de style (rimes), illustrations (collage), influence
des autres, intérêt des dialogues, personnages-animaux (insectes), peurs, textes poétiques.
L’arbre sorcier de Marie-Sabnen Roger, Ed Casterman, collection Les Albums Duculot.
Un arbre magnifique trône dans une clairière. Le jour, il fait de l’ombre aux habitants de la forêt, le soir, il
les éclaire d’étoiles magiques. On l’appelle l’arbre sorcier, car il connaît les magies et les histoires oubliées.
Un jour, Flamme, une renarde courageuse, vient se blottir près de lui avec son renardeau, Petit roux. Elle
est blessée et poursuivie par un braconnier. Aidé par les esprits de la forêt, l’arbre se transforme en bateau
magique et s’envole vers une autre clairière, emportant avec lui Flamme et Petit roux. Ce récit fabuleux
présente des personnages imaginaires attachants et place l’homme dans la position du prédateur. Le texte
émouvant, au vocabulaire riche, est écrit au passé simple dans des phrases courtes. Il est entrecoupé de
paroles d’une berceuse que chante la renarde à son petit. Les illustrations originales sont composées de
différentes textures. Les personnages aux contours très fins revêtent des couleurs chaudes. Un jeu ingénieux
de profondeurs et de contrastes de couleurs produit des perspectives prenantes. Parsemée sur l’arbre sorcier,
sur les elfes et sur les fées, une poussière de brillants dorés confère poésie et esprit magique à ce conte
valorisant l’amour maternel. Dès 5 ans
Chapitre thématique Rencontrer des créatures fascinantes
Pistes d’exploration
Mettre en scène
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Imaginer une conversation avec un arbre qui aurait été témoin d’un événement extraordinaire et la mettre en
scène.
Découvrir et s’inspirer du visuel
En s’inspirant des illustrations du livre, réaliser une oeuvre en superposant plusieurs textures différentes.
Découvrir les richesses du texte
Commenter l’apport de la berceuse à la construction de l’émotion du récit.
Mots-clés Album, amour (famille), entraide, intérêt des illustrations, magie, personnages (arbres), personnages
(fées), personnages-animaux (renards), peurs
Au lit tout le monde d’Audrey Poussier, ed l’école des loisirs
Un jeune lapin annonce à ses amis qu’il est temps de se mettre au lit. Tour à tour, le mouton, la poule, le loup,
la souris, l’âne, les chats et l’éléphant viennent se coucher sous l’édredon. Ce faisant, chacun apporte avec lui
un objet significatif, comme une bouillotte, un casse-croute ou un livre. Mais une fois la lumière éteinte, voilà le
jeune lapin qui a peur de dormir dans le noir. Avec la scie de son coffre à outils, l’éléphant découpe alors dans le
mur une ouverture qui permet à la lumière de la lune d’éclairer la pièce et d’apaiser le lapin. Cet album
évoque de façon rassurante le pouvoir de l’amitié et de l’entraide permettant de surmonter ses peurs.
Marqué par une structure récurrente, le récit montre les personnages faire tour à tour leur arrivée,
alors que la physionomie du lapin se transforme peu à peu, passant de l’enthousiasme à la peur. Ce n’est
qu’une fois les personnages plongés dans le noir que le lecteur découvre la raison de ce changement
d’attitude. Rassurante, la dernière double page montre le lapin tranquillisé par la lumière que diffuse la
nouvelle fenêtre. Le texte est exclusivement composé de dialogues très courts. Un trait souple qui donne
vie à de sympathiques personnages d’animaux marque les illustrations, narratives à souhait. Dés 4 ans
Chapitre thématique Surmonter des difficultés
Pistes d’exploration
Échanger Échanger sur les moyens personnels trouvés pour mieux affronter sa peur du noir.
Écrire et créer à son tour Enrichir la structure récurrente de l’album en imaginant d’autres animaux qui pourraient
se joindre au lapin et à ses amis pour la nuit, accompagnés de leur objet significatif.
Découvrir et s’inspirer du visuel Au fil de la lecture, tenter d’expliquer pourquoi le jeune lapin change
progressivement d’attitude.
Mots-clés Album, entraide, énumération (procédés), heure du coucher, narration au présent, narration dialoguée,
nuit, objets transitionnels (doudous, toutous, etc.), personnages-animaux (divers), peurs, récits (points de chute),
récits (structure récurrente)
Au lit les affreux d’Isabelle Bonameau, ed. l’école des loisirs collection Lutin poche
La jeune Zélie a peur des monstres, mais sa mère lui affirme que son chat Sufi veille sur elle. Pendant son sommeil,
la fillette et son chat partent se promener dans les bois, où ils rencontrent une sorcière menaçante. À la demande
de Zélie, le chat effraie la sorcière. Celle-ci se met alors à la suite de Zélie pour chanter « Promenons-nous dans
les bois... ». Le groupe rencontre ensuite l’Ogre et le Grand Méchant Loup, eux aussi rendus inoffensifs
par Sufi. Après leur balade, Zélie invite les trois affreux à enfiler un pyjama et à aller au lit, avant qu’ellemême ne rentre chez elle pour dormir. Dans cet album, un enfant vient à bout de ses peurs nocturnes
grâce à son imagination et à la présence rassurante de son chat. De façon amusante, Sufi s’avère être
un animal protecteur encore plus féroce que les personnages qui jouent traditionnellement le rôle de
créatures malfaisantes dans les contes classiques. Le très court texte, constitué de phrases simples, prend
principalement la forme de dialogues au ton expressif. Les illustrations utilisent des aplats de couleur et
de larges traits noirs, au style naïf, pour représenter les personnages et quelques éléments de décors.
Les personnages, dont la taille varie selon leur caractère menaçant ou non, possèdent des physionomies
expressives, empreintes de joie de vivre. Dés 4 ans
Chapitre thématique Surmonter des difficultés
Pistes d’exploration
Mettre en scène Mettre en scène l’aventure de Zélie et de Sufi dans la forêt. Mettre en évidence le
caractère menaçant, puis inoffensif, des personnages rencontrés.
Échanger Échanger sur ses peurs nocturnes et sur différents moyens de mieux leur faire face.
Écrire et créer à son tour Trouver d’autres créatures malfaisantes que Zélie et son chat Sufi pourraient rencontrer
dans la forêt.
Regrouper livres et produits culturels Comparer l’album avec Le Petit Chaperon rouge de Charles Perrault ed
gallimard jeunesse, collection l’heure des histoires pour établir des liens entre les deux histoires.
Mots-clés Album, imagination, intertextes (Petit Chaperon rouge), nuit, personnages de contes, personnagesanimaux (chats), peurs, récits (structure récurrente), répétitions (procédés), sommeil
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Au Loup de Marie-Danielle Croteau, ed. La courte échelle
Pour la première fois, Jérémie reçoit son ami Vincent à la maison. Timide et un peu craintif, ce dernier s’inquiète
de la manière dont s’expriment les parents de son copain, qui l’appellent mon « petit loup » et l’invitent à «
reprendre du poil de la bête ». Quand Jérémie déclare que son ami n’est « pas dans son assiette », Vincent, de
plus en plus perplexe, affiche un « air de chien battu ». En effet, si Jérémie a appris que les mots ne veulent pas
toujours dire ce que l’on croit, Vincent, pour sa part, ne le sait pas encore. Aussi s’imagine-t-il le pire
lorsque son ami lui avoue avoir « une faim de loup ». Cet album propose une histoire construite sur
des jeux de mots et des expressions populaires et offre une suite de doubles sens et de malentendus
amusants. L’histoire est accompagnée d’illustrations dynamiques mettant en lumière les erreurs
d’interprétation et les extrapolations de Vincent. La représentation de Jérémie et de son père sous la
forme d’un loup s’avère un fait intéressant à interpréter. Dés 6 ans
Chapitre thématique Jouer avec les mots
Pistes d’exploration
Écrire et créer à son tour Composer une histoire en y intégrant des expressions imagées.
Découvrir et s’inspirer du visuel Illustrer au premier degré une des expressions animalières figurant dans
l’album.
Regrouper livres et produits culturels Lire d’autres ouvrages présentant des expressions populaires. Choisir ses
expressions favorites et justifier ses choix.
Découvrir les richesses du texte Comprendre l’aspect imagé des expressions populaires dans ce récit.
Mots-clés Album, animaux, expressions populaires, imagination, inquiétude, jeux de mots, personnages-animaux
(loups), peurs, timidité
L’autre de Zaza Pinson ed. Kaléidoscope collection Lutin poche
Le chien Raoul regrette ce temps où il partageait tout avec sa maîtresse. Depuis que celle-ci est amoureuse,
rien n’est plus pareil. Jaloux, Raoul proteste et fait les pires bêtises pour voir disparaître l’intrus, mais rien n’y
fait. Le chien est doublement mis à l’épreuve lorsqu’un nouveau-né arrive. Raoul a beau riposter, il ne réussit
qu’à s’attirer ce qui lui paraît pire que tout : l’amour de l’enfant qui grandit. Raoul décidera pourtant de faire de
l’enfant son complice à la venue d’un deuxième bébé. Cet album trace un portrait caricatural des
comportements jaloux que peut provoquer l’arrivée d’un nouveau membre dans une famille. Le
récit met à profit un retour en arrière pour souligner le contraste entre la vie du chien avant tous
ces changements et sa nouvelle réalité où s’accumulent les frustrations. L’emploi de déterminants
neutres ou d’objets (l’autre, machin, ça, il, lui, etc.) pour désigner les perturbateurs ainsi que le
ton vif et impertinent des réflexions du personnage donnent au texte succinct une note d’humour
irrévérencieuse. Les illustrations, proches de la bande dessinée, appuient le ton de l’album en
révélant les bêtises que le texte garde sous silence. L’album convie de façon amusante à échanger
sur un thème familier.Dés 6 ans
Chapitre thématique Surmonter des difficultés
Pistes d’exploration
Échanger Partager le récit d’événements et d’émotions similaires et proposer des moyens pour mieux les vivre.
Écrire et créer à son tour Remplacer le texte des phylactères par des réflexions inspirées des situations
humoristiques représentées.
Découvrir et s’inspirer du visuel Observer comment l’illustration renforce l’effet comique de l’album. Noter les
détails amusants et révélateurs qu’elle recèle.
Mots-clés Album, accumulation (procédés), complicité, impertinence (texte), intérêt du lien texte-images,
jalousie, naissance, narration au « je », personnages-animaux (chiens), peurs, récits (retours en arrière), relations
entre frères, relations humains-animaux
Billy se bile d’Anthony Brown, ed. L’école des loisirs, collection Lutin poche
Quand vient la nuit, Billy s’inquiète pour tout. Il craint que ses souliers se mettent à marcher seuls ou de voir sa
chambre inondée, de même qu’il est terrifié à l’idée de dormir chez les autres. Un soir, sa grand-mère lui offre
une série de minuscules poupées pour le réconforter. Elle l’invite à confier à chacune d’elles une inquiétude, puis
à les glisser sous son oreiller afin d’avoir l’esprit tranquille pendant la nuit. Le manège fonctionne à merveille,
jusqu’au moment où Billy s’inquiète du bien-être de ses poupées. Il bricole alors une infinité de poupées, afin que
toutes se partagent leurs inquiétudes. Cet album de petit format aborde un thème souvent présent dans l’oeuvre
d’Anthony Browne, celui des peurs et des moyens de les dépasser. Le récit s’inspire de la tradition guatémaltèque
des poupées-tracas pour apporter une solution aux inquiétudes de Billy. Les courtes phrases racontent l’histoire
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simplement et laissent les images enrichir son propos. Marquées par un style surréaliste, les illustrations
adoptent différentes teintes, motifs et jeux de perspective pour représenter les états de peur ou de
réconfort du personnage.Dés 4 ans
Chapitre thématique Surmonter des difficultés
Pistes d’exploration
Échanger Échanger sur différentes façons de déjouer ses peurs avant de s’endormir.
Écrire et créer à son tour Fabriquer une série de poupées-tracas et leur attribuer une fonction pour soimême ou pour un groupe d’amis.
Découvrir et s’inspirer du visuel
Découvrir les similitudes dans l’univers pictural d’Antony Browne en regroupant plusieurs de ses albums,
notamment Ma maman et Tout change.
Regrouper livres et produits culturels Découvrir d’autres albums traitant des peurs avec originalité, comme
Confiture de coléoptères ou Du bruit sous le lit.
Mots-clés Album, illustrations (textures et motifs), inquiétude, nuit, peurs, poupées, rêves et cauchemars,
sentiment de sécurité, traditions
La boite à cauchemars de Michel Piquemal ed. Milan collection Milan poche
Une maîtresse d’école demande à ses élèves d’illustrer leur pire cauchemar, de l’affreux vampire au monstre poilu,
en passant par l’énorme araignée et le gangster armé jusqu’aux dents. Robin, un gamin farceur, dessine pour sa
part la maîtresse elle-même. Au terme de l’atelier, celle-ci emprisonne les copies dans une « boîte à cauchemars
». Ainsi, les monstres ne pourront plus hanter les rêves des enfants! Pendant la récréation, un orage se prépare
et Robin monte fermer la fenêtre de sa classe. Trop tard, le vent a fait tomber la boîte à cauchemars, libérant du
même coup tous les monstres! Ce court roman à la fantaisie réjouissante invite de manière ludique à exorciser
ses peurs et ses cauchemars. Le texte, composé de phrases courtes et rythmées, souvent exclamatives, supporte
une histoire où l’imagination débordante des enfants est mise en avant. Le récit est accompagné d’illustrations
représentant une galerie de monstres ultra-expressifs et colorés. Le rabat présente les personnages ainsi que les
mots difficiles qui sont surlignés dans le texte. Dés 5 ans
Chapitre thématique Rencontrer des créatures fascinantes
Pistes d’exploration
Mettre en scène Lire le texte à voix haute afin de mettre en valeur le ton exclamatif, le suspense
théâtral et la fantaisie exhubérante, qui s’en dégagent.
Écrire et créer à son tour Dessiner la plus horrible créature puis l’enfermer à son tour dans une
enveloppe ou une boîte à cauchemars.
Découvrir et s’inspirer du visuel Relever dans les illustrations les éléments qui contribuent à rendre
l’atmosphère du livre expressive et humoristique.
Mots-clés Premier roman, cauchemars, dessin, écoles, enseignants et enseignantes, fantaisie,
humour, imagination, personnages (créatures imaginaires), personnages (monstres), peurs
Bonne nuit, toi ! De Geneviève Côté, ed. Scholastic
Heureux à l’idée de camper pour la première fois, un lapin attend l’arrivée de son ami le cochon.
Soudain, une ombre s’allonge derrière la tente et fait sursauter le lapin. Pourtant, il ne s’agit pas
d’un monstre, mais bien de son ami, tout fier de son effet. Devant l’attitude moqueuse et désinvolte du cochon,
le lapin avance divers scénarios en imaginant la venue d’un monstre horrible et affamé. Chaque fois, le cochon
désamorce la menace avec ruse et humour. Mais, quand le lapin parle d’éteindre la lumière, le cochon se montre
moins brave. Cet album, qui met en vedette deux amis différents mais complémentaires, traite avec tendresse
et doigté des peurs nocturnes et du courage nécessaire pour les affronter. Simple et partiellement rimé, le texte
dialogué met en valeur l’entraide et l’amitié. L’échange donne lieu à des jeux d’ombres chinoises tour à tour
inquiétants et amusants. Les aquarelles détourées d’un trait vif, proches de l’univers enfantin et empreintes de
joie de vivre, caractérisent cet album sympathique. Dés 4 ans
Chapitre thématique S’entraider
Pistes d’exploration
Mettre en scène Faire soi-même l’expérience des ombres chinoises à l’aide d’un écran (drap, feuille de papier,
etc.) et d’un éclairage adéquat.
Découvrir et s’inspirer du visuel Au fil de l’album, observer les ombres chinoises que créent les deux héros et
tisser des liens avec le récit.
Regrouper livres et produits culturels Lire d’autres albums de la même série, comme Entre toi et moi et Sans toi!.
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Brosser un portrait étoffé de la dynamique entre les deux amis.
Relier à sa réalité Partager des pistes de solution pour désamorcer certaines peurs associées à la
nuit.
Mots-clés Album, amitié, camping, courage, entraide, figures de style (rimes), heure du coucher,
imagination, intérêt de la typographie, narration dialoguée, nuit, personnages-animaux (cochons),
personnages-animaux (lapins et lièvres), peurs
Les choses qui font battre le coeur de Catherine grivet, ed. Albin Michel jeunesse
De « sentir qu’on est vivant » à « avoir peur d’être emporté par la mer », en passant par « une
dispute dans la voiture », cet album carré énumère des choses qui font battre le coeur. À partir de situations
quotidiennes ou d’idées abstraites, le livre dévoile des peurs, des inquiétudes ou des désirs qui font naître des
émotions. Chacune de ces courtes phrases est associée à une photographie à l’esthétique recherchée. Le texte
minimaliste et laconique invite naturellement à la réflexion, tandis que le lien avec l’illustration laisse place à la
poésie et à l’interprétation. D’une belle facture visuelle, la mise en pages du livre fait varier la disposition des
images. Des pages vides à la fin du livre invitent le lecteur à ajouter des photographies illustrant l’un des sujets
proposés. Original et bien pensé, l’album fait état de situations proches de la réalité des enfants et leur propose
des pistes de réflexion accessibles. Dés 6 ans
Chapitre thématique Exprimer ses émotions et ses sentiments
Pistes d’exploration
Échanger Échanger des anecdotes à partir d’une situation évoquée dans l’album. Décrire les
émotions alors ressenties.
Écrire et créer à son tour Réaliser son propre inventaire de choses qui font battre le coeur.
Découvrir et s’inspirer du visuel Imaginer la photographie qui pourrait accompagner un texte
avant de la choisir.
Découvrir les richesses du texte Interpréter les liens qui existent entre le texte et les
photographies.
Mots-clés Album, désirs, émotions, illustrations (photographies), inquiétude, intérêt du lien
texte-images, peurs, portée philosophique
Boris. A l’attaque ! De Mathis, ed. Thierry Magnier, collection Boris
Boris annonce à ses amis jouets qu’un monstre se trouve de l’autre côté de la porte. Il leur
propose de lancer une attaque pendant que la créature fait une sieste. Ses amis acceptent
de le suivre, malgré la peur qui les habite. Le monstre en question est le père de Boris qui, une fois réveillé,
grogne en décidant de jouer le jeu. Surpris, Boris éclate en sanglots et affirme que son père ne sait pas faire le
monstre. Le père de Boris le console avec ce qu’il dit faire très bien : un câlin. Mais voilà que les jouets de Boris
n’y comprennent plus rien! Dans cet album, le jeune Boris est pris au dépourvu par son père qui ne réagit pas
comme il s’y attendait. Le court récit se termine sur un point de chute amusant, où les jouets de Boris expriment
leur incompréhension face à ce retournement de situation. Des illustrations pleine page accompagnent le texte,
écrit simplement. À l’aide de couleurs en aplat et d’une ligne contournée bien lisible, les illustrations présentent
les personnages et les objets sommairement. Sympathique et espiègle, le personnage de Boris amuse par sa
physionomie souriante et enthousiaste. Dés 4 ans
Chapitre thématique S’offrir le plaisir de rire
Pistes d’exploration
Mettre en scène Imaginer une autre réaction du père de Boris, ou de Boris lui-même. S’en inspirer
pour poursuivre l’histoire.
Échanger Échanger sur les types de sentiments ou d’émotions qui peuvent naître d’une attente déçue.
Partager des exemples tirés de sa vie quotidienne.
Mots-clés Album, humour, imagination, narration au présent, narration dialoguée, personnages
(jouets), peurs, relations pères-fils, séries-héros (Boris), vie quotidienne
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guide du spectacle
à l’usage de l’enseignant
Vous allez bientôt emmener vos élèves découvrir un spectacle à Château Rouge. Pour certains d’entre eux, ce sera
peut-être la première fois qu’ils découvriront l’univers du spectacle vivant.
Et comme toutes les premières fois, ce moment particulier mérite qu’on lui porte toute son attention.
Dans tous les cas, il s’agit d’une démarche d’ouverture culturelle nécessitant d’être préparée.
Préparation au contenu de la représentation qu’ils vont voir, mais également sensibilisation au monde du spectacle, ses règles, ses codes. En effet, être spectateur n’est pas inné, c’est un apprentissage qui se fait aussi dans
le cadre de l’école.
Avant le spectacle...
En classe avec mes élèves
• Je leur explique ce qu’est le «spectacle vivant» si cela n’a jamais été fait auparavant :
les artistes sont présents physiquement sur scène, face au public. Bien que la salle soit plongée dans le noir, les
artistes «voient» les spectateurs dans le sens où ils ressentent leurs attitudes, leurs réactions, leurs émotions. Il
y a une véritable interaction entre les artistes et le public. En cela, le spectacle vivant diffère du cinéma ou de la
télévision, qui demandent notamment moins de concentration et d’attention.
• J’informe mes élèves sur le spectacle qu’ils vont voir :
* Le titre du spectacle
* Le genre : cirque, théâtre, marionnettes, danse, théâtre d’objets, concert, conte, etc.
* Le nombre d’artistes sur scène, le nom de la Compagnie
• Je collecte et étudie avec eux différents documents liés au spectacle afin de susciter leur curiosité sur le spectacle qu’ils verront bientôt.
Pour cela, plusieurs documents sont disponibles auprès de Château Rouge ou dans le dossier pédagogique (disponible en ligne sur le site internet de Château Rouge) :
* une affiche (sur demande) ou une photo du spectacle
* le résumé du spectacle (dans le dossier pédagogique)
* des extraits vidéos sur le site internet de Château Rouge
Ces éléments doivent permettre aux élèves de se faire une première idée du spectacle et laisser aller leur imaginaire sur ce qu’ils vont voir sans pour autant dévoiler la totalité du spectacle.
• Je leur explique les codes et rituels du spectacle :
* L’attente avant l’entrée en salle
* L’installation en silence
* Le «noir» avant et pendant le spectacle
* L’espace de l’artiste – la scène – et l’espace du public – le gradin
* Les applaudissements à la fin de la représentation
• Je leur présente les règles de comportement à avoir dès leur entrée dans la salle de spectacle et pendant
toute la durée du spectacle :
* Ne pas parler avec son voisin, ne pas commenter le spectacle : cela gêne les autres spectateurs et
surtout les artistes sur scène.
* Garder en tête ses commentaires, ses impressions pour en discuter à la fin du spectacle avec les autres
élèves (sur le chemin du retour par exemple), puis en classe avec l’enseignant(e).
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* Ne pas manger ou boire : expliquer par exemple la différence avec ce qui est permis au cinéma : un film
continuera à se dérouler quoi qu’il se passe dans la salle alors qu’au théâtre, tout se joue en direct, tout est donc
plus fragile.
Il est important d’expliquer ces interdits aux élèves afin qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas d’une punition,
mais bien d’une question de respect pour les artistes, pour les autres spectateurs et avant tout pour eux-mêmes.
Avec les parents-accompagnateurs
Je les informe de leur rôle pour cette sortie culturelle : ils encadrent le déplacement des élèves de l’école à Château Rouge, mais aussi sur place, pendant le spectacle.
Pendant le spectacle...
- Je laisse les enfants vivre et expérimenter différentes émotions : s’émerveiller, rire, sursauter, etc.
- J’ai le droit d’intervenir auprès des élèves pendant la représentation, par exemple si un élève est trop agité ou
parle pendant la représentation.
- Je n’hésite pas à sortir de la salle avec un élève si celui-ci pleure, a très peur ou ne se sent pas bien, et ce pour
ne pas déranger le bon déroulement du spectacle.
Après le spectacle...
Il est important qu’un retour sur le spectacle soit fait en classe avec vos élèves afin qu’ils puissent exprimer leur
point de vue et leurs sentiments sur l’expérience esthétique qu’ils viennent de vivre.
Cela peut prendre plusieurs formes, voici quelques pistes :
- rassembler et lister les différents éléments du spectacle :
les personnages : quel costume, quelle voix
les couleurs dominantes du spectacle
les éclairages, les lumières : leur rôle, fort/faible, qu’apportent-ils au spectacle
le décor, les accessoires
la musique, la bande-son
- exprimer son point de vue :
par la parole : cela peut prendre la forme d’un débat
par le dessin : demander aux élèves de dessiner leur moment préféré
par le jeu, par exemple à l’aide du portrait chinois (Si le spectacle était un animal/un parfum / etc.)
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