8h00-9h00 Inscription Mots d`introduction par : Ángel Gurría

8h00-9h00
Inscription
9h15-10h00
Remarques introductives
Mots d’introduction par : Ángel Gurría, Secrétaire général, Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE)
Discours d’ouverture :
Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente, Commission de l’Union Africaine (UA)
10h00-12h00
Session d’ouverture La transformation économique de l’Afrique : réalisations et défis à relever
Panélistes :
Modérateur :
Mo Ibrahim, Fondateur et Président, Fondation Mo Ibrahim
Carlos Lopes, Secrétaire exécutif, Commission Économique pour l’Afrique (CEA)
Mario Pezzini, Directeur, Centre de développement, OCDE
Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente, Commission de l’Union Africaine (UA)
Shada Islam, Directrice des politiques, Les Amis de l’Europe
12h00-13h30
Déjeuner
13h30-15h00
Session 1 Améliorer l’accès de l’Afrique aux chaînes de valeurs mondiales et aux marchés
régionaux
Panélistes :
Modérateur :
Amadou Bâ, Ministre des Finances, Sénégal
Moustapha Ben Barka, Ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Mali
Mohamed El-Kettani, Président-directeur général, Attijariwafa Bank
Nialé Kaba, Ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Économie et des Finances, Côte
d’Ivoire
Kako Nubukpo, Ministre chargé auprès du Président de la République de la Prospective et de
l’Évaluation des Politiques publiques, Togo
Ayodele Odusola, Chef de Stratégie et d’Analyse, Bureau régional pour l’Afrique, Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
Lanre Akinola, Éditeur, This is Africa, Financial Times
Questions et réponses
15h00-15h30
Pause-café
15h30-17h00
Session 2 Combler la fracture urbaine-rurale : le défi des politiques territoriales
Panélistes :
Modérateur :
Kordjé Bedoumra, Ministre des Finances et du Budget, Tchad
Noël Akossi Bendjo, Maire, Commune abidjanaise du Plateau
Bruno Losch, Directeur de recherches, Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (Cirad)
Anthony Mothae Maruping, Commissionnaire pour les Affaires économiques, Union Africaine
Abdoulaye ne, Président, Global Local Forum
Serge Michel, Grand reporter, Le Monde
Questions et réponses
17h00-17h30
Clôture
Moussa Mara, Premier ministre, Mali
Romano Prodi, Ancien envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel
Modérateur :
Mario Pezzini, Directeur, Centre de Développement, OCDE
« Par l’Afrique, pour l’Afrique ? »
Industrialisation et intégration pour une croissance inclusive
NOTES CONCEPTUELLES
SESSION DOUVERTURE : LA TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE : RÉALISATIONS ET DÉFIS À RELEVER
L'industrialisation est un pilier central de l'agenda de transformation structurelle de nombreux pays africains. La
promotion de la production de nouvelles activités plus productives y compris la manufacture et la transformation
des ressources naturelles vise à accélérer la création d'emplois et conduit à des améliorations de niveaux de vie.
S’appuyant sur une performance économique stable, les économies africaines semblent en meilleure position que
dans les décennies précédentes pour mettre en œuvre cette vision. Qu'avons-nous appris des politiques industrielles
passées ? Quels progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie ? sont les nouvelles stratégies
industrielles mises en œuvre ? Et quelles sont les prochaines actions essentielles pour réussir dans leur application ?
Vers une transformation économique et sociale de l'Afrique
Les institutions africaines ont tracé une ligne stratégique claire pour le développement du continent, un programme
de transformation structurelle
1
. Une croissance économique stable est nécessaire, sans être une fin en soi. Elle doit
être plus inclusive afin de bénéficier aux personnes et reposer sur la gestion rationnelle et durable des ressources
naturelles. L'accent est mis à nouveau sur l'industrialisation : l'émergence de nouvelles activités plus productives doit
créer les opportunités dont les Africains ont besoin pour se libérer de la pauvreté. Les politiques publiques doivent
mettre en place les conditions nécessaires et être un stimulus pour le développement de nouvelles entreprises.
Quels progrès de développement ont été réalisés jusqu'à présent ?
Pour mettre en œuvre ce programme, le continent est en meilleure forme aujourd'hui qu'il ne l'a été depuis des
décennies. L'Afrique a en effet réussi un redressement économique spectaculaire au cours des 20 dernières années.
La croissance moyenne du produit intérieur brut (PIB) a doublé, passant d'environ 2,5% en 1981-1995 à 5% au cours
des 15 dernières années. En dépit de la profonde récession économique mondiale de 2009, la faiblesse de l'économie
mondiale, les turbulences politiques en Afrique du Nord et les conflits militaires et problèmes économiques dans
d'autres pays africains, la croissance moyenne du PIB de l'Afrique s'élève encore à 4,5% entre 2008 et 2013. Ceci,
comparé à moins de 3% pour l'économie mondiale, souligne la résilience du continent aux chocs régionaux et
mondiaux.
La croissance africaine n’en est toutefois pas sortie indemne. La récession mondiale de 2009 a réduit la croissance de
l'Afrique à environ 3% (contre 6% en 2007-08), tandis que les soulèvements arabes en 2011 l’on faite rechuter à 3,5%
(contre 5% en 2010). En 2013, la faiblesse de l'économie mondiale et la crise de la zone euro ont également eu une
répercussion sur la croissance en Afrique ; mais avec 4%, elle demeurait plus élevée que la croissance mondiale, qui
n'était que de 3%. Aujourd'hui, cependant, les perspectives économiques pour l'Afrique sont excellentes : en 2015,
dans l’hypothèse d’un renforcement progressif de l'économie mondiale et d’une amélioration de la stabilité politique
1
Groupe de la Banque Africaine de Développement (2013) : Au centre de la transformation de l’Afrique. Stratégie pour la période
2013-2022. www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Policy-
Documents/Strat%C3%A9gie_de_la_BAD_pour_la_p%C3%A9riode_2013-2022_-
_Au_centre_de_la_transformation_de_l%E2%80%99Afrique.pdf ; voir aussi : Union Africaine: Agenda 2063 the Africa we
want. août 2014. http://ti.au.int/en/sites/default/files/agenda2063_popular_version_EN_13082014-2.pdf
et sociale dans les pays d'Afrique actuellement affectés par les conflits, la croissance de l'Afrique pourrait revenir à 5-
6%, soit son niveau d’avant le début de la récession mondiale de 2009.
Ce nouvel épisode de croissance économique a contribué à améliorer la vie des populations : en s'appuyant sur des
politiques monétaires et fiscales plus prudentes, des allégements de dette, de stables flux financiers externes, des
recettes fiscales plus élevées et des politiques sociales plus ambitieuses, de nombreux pays ont fait des progrès
considérables en terme de développement humain. Davantage de personnes sont sorties de la pauvreté, les revenus
ont augmenté et les performances en matière d'éducation et de santé se sont améliorées. La plupart des pays
africains font désormais partie des pays avançant le plus rapidement dans l'indice de développement humain (IDH).
Relever les défis à venir
En dépit de tous ces progrès, un certain nombre de demandes pressantes restent non satisfaites afin que l'Afrique
s'engage sur une trajectoire de croissance durable et inclusive. Le manque d'emplois décents, notamment pour les
jeunes, et les inégalités croissantes moignent de la difficulté de réaliser des progrès économiques et sociaux à un
rythme qui puisse correspondre à l’expansion démographique de l'Afrique. Alors que le nombre total de conflits
diminuent en nombre et en intensité, le continent continue d'être menacé par des conflits régionaux déstabilisateurs
(par exemple, la République centrafricaine, le Soudan du Sud) et des réseaux terroristes (par exemple, Boko Haram au
Nigeria). En outre, des institutions robustes représentent encore un défi majeur pour de nombreux pays de la région.
Le secteur privé en particulier a besoin d'une réglementation plus prévisible et plus équitable. L'accès à des services
publics essentiels de qualité, tels que l'éducation et la santé, reste insuffisamment étendu : les difficultés dans la lutte
contre l'épidémie actuelle contre le virus Ébola en Afrique de l'Ouest illustrent ainsi la nécessité de renforcer les
systèmes de santé résilients.
Questions clefs
Comment tirer profit de cette période de croissance vigoureuse afin d’approfondir la transformation structurelle ?
Quelles politiques publiques sont nécessaires pour aller plus loin dans la réduction de la pauvreté et la promotion
d’une croissance plus solidaire ? Quelles mesures permettraient à l’Afrique d’investir dans le capital physique et
humain et de créer davantage d’emplois formels ?
SESSION 1 AMÉLIORER LACCÈS DE L’AFRIQUE AUX CHAÎNES DE VALEURS MONDIALES ET AUX MARCHÉS RÉGIONAUX
Les économies africaines sont de plus en plus intégrées dans les chaînes de valeur mondiales, mais elles restent à la
périphérie des trois principaux pôles commerciaux : les Amériques, l'Asie et l'Europe. Quelles politiques peuvent
accroître leur compétitivité ? Les marchés régionaux et émergents sont-ils plus accessibles pour les producteurs
africains ? Les consommateurs africains peuvent-ils être un moteur d'innovation, de créativité, de compétences et
d'émergence d'une nouvelle politique industrielle régionale ?
La mondialisation a transformé la façon dont les biens et services sont produits. Les seaux de production sont
désormais internationalisés, dans la mesure les produits intermédiaires font l’objet d’un commerce entre pays et
la création de valeur ajoutée a lieu dans différents endroits. Les produits intermédiaires sont en majeure partie
responsables de l’explosion du commerce depuis les années 1990, représentant environ 65 % de l’ensemble des
importations en 2012. Ces chaînes de valeurs mondiales offrent de nouvelles opportunités de transformation
structurelle : les pays africains peuvent intégrer ces « liens » dans leurs chaînes de valeurs à un stade particulier,
généralement celui de l’assemblage dans la manufacture ou des produits de base dans l’agriculture, sans avoir à
développer des industries entières. Bien qu’avec 2.2 %, la valeur totale créée dans les chaînes de valeurs en Afrique
demeure faible, son taux de participation a été élevé.
Idéalement, la participation aux chaînes de valeur mondiales ouvre des opportunités pour progresser via les transferts
de connaissance, la différenciation de produits et l’adjonction de stades adjacents de la chaîne de valeur. Cependant,
le défi pour les pays africains est d’augmenter leur participation aux chaînes de valeur sans rester piégés dans des
activités à faible valeur ajoutée.
Quels sont les principales opportunités pour les économies africaines pour progresser dans les chaînes de
valeur mondiales ?
L’Afrique attire des investisseurs grâce à ces marchés domestiques émergents, ces ressources naturelles abondantes
et son riche bassin de main d’œuvre. Les marchés africains sont par ailleurs vus comme relativement ouverts
2
.
L’actuelle révolution dans la vente au détail présente des opportunités importantes pour développer des chaînes de
valeur régionales, qui pourraient offrir des avantages en termes de proximité dévolus au premier arrivant. De plus, les
marchés régionaux permettent souvent des standards normatifs plus souples and présentent donc de moindres
barrières à l’entrée.
Au sein des chaînes de production, les opportunités existent dans l’acquisition de capacités en amont tels que la
recherche, les services de fournisseurs ou la fabrication de composants ou dans l’extension vers des produits de plus
haute qualité (par exemple des cacaos ou cafés biologiques ou équitables). Les chaînes dominées par les acheteurs,
comme l’industrie du vêtement ou l’horticulture, permettent des liens plus directs entre producteurs et
consommateurs en éliminant les intermédiaires et en fournissant la valeur ajoutée unique demandée par les
consommateurs. Le nombre croissant de fournisseurs de fleurs au Kenya marchandant directement les détaillants,
contournant ainsi les traditionnelles salles de vente, est un bon exemple.
Indépendamment des scénarios et des spécificités des chaînes de valeurs, les entrepreneurs locaux sont cruciaux pour
identifier les opportunités offertes par les chaînes de valeurs mondiales et prendre le risque de transformer ces
opportunités en emplois et en croissance.
2
. Résultats d’une enquête d’experts pour les Perspectives Économiques en Afrique 2014.
Quelles raisons empêchent les firmes multinationales d’investir davantage dans les chaînes de valeurs
mondiales en relation à l’Afrique ?
L’incapacité de répondre aux standards de qualité des produits, ainsi que les coûts élevés du transport et de l’énergie,
et une main d’œuvre peu formée figurent parmi les principales raisons citées par les firmes. L’absence d’un solide
secteur des services constitue une autre entrave : alors qu’en moyenne 30 % de la valeur des produits manufacturés
exportés mondialement est ajoutée sous la forme de services tels que le design, le développement, le marketing, les
garanties et le service après-vente la part de l’Afrique dans les exportations mondiales de services a déclinée.
L’inadéquate offre de services publique ou privée, en particulier les services de vulgarisation, pénalise les petites
entreprises, exigeant une concentration plus poussée sur l’innovation et la valeur ajoutée dans leur secteur. La
diffusion accélérée des chaînes de valeurs mondiales amplifie ce défi, dans la mesure où elle désavantage les pays
africains dans la compétition pour les investissements dans les chaînes de valeur, spécialement dans la manufacture.
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