C U R R I C U LU M Forum Med Suisse No 21 23 mai 2001 545 Epidémiologie, diagnostic et prophylaxie de maladie coronarienne en présence de diabète sucré de type 2 M. Brändle, R. Lehmann, G. A. Spinas Introduction Le diabète sucré constitue en soi un facteur de risque principal indépendant du développement de maladies cardiovasculaires. La maladie coronarienne est la principale cause de mortalité chez les diabétiques. La prévalence du diabète de type 2 dans la population occidentale n’a pas cessé d’augmenter au cours des dernières décennies et continuera à augmenter dans les prochaines années. L’apparition de maladies cardiovasculaires chez les personnes souffrant de diabète deviendra par conséquent un problème toujours plus fréquent à l’avenir. A cela s’ajoute le fait que contrairement à la tendance générale, aucune diminution significative de la morbidité et de la mortalité de la maladie coronarienne et de ses conséquences telles que l’infarctus du myocarde et l’insuffisance cardiaque n’a pu être observée chez les diabétiques au cours de ces dernières années. Dans les développements qui suivent, nous nous concentrons sur l’épidémiologie de la maladie coronarienne dans le diabète, nous expliquons l’indication d’un diagnostic cardiaque et le choix correspondant de la méthode diagnostique appropriée chez les patients diabétiques, et discutons les mesures de prophylaxie d’une maladie coronarienne. Epidémiologie Abteilung für Endokrinologie/ Diabetologie, Departement für Innere Medizin, Universitätsspital Zürich Korrespondenz: Dr M. Brändle Abteilung für Endokrinologie/ Diabetologie Departement für Innere Medizin Universitätsspital CH-8091 Zürich Quatre à huit pour cents de la population du monde occidental souffre de Diabète sucré [1]. Plus de 90% de ces patients sont des diabétiques du type 2. Si un patient souffre de diabète, le risque de maladie coronarienne augmente dans une proportion double à quadruple [2], et entraîne, indépendamment de l’âge, du taux de cholestérol, de l’abus de nicotine et d’une hypertension artérielle, une mortalité cardiovasculaire trois fois plus importante chez les hommes. Le Diabète sucré est un facteur de risque de maladie coronarienne encore plus prononcé chez les femmes que chez les hommes. En comparaison avec les non-diabétiques, le risque relatif de mourir d’un événement coronarien augmente de six à sept fois. La probabilité d’être affecté d’un infarctus du myocarde aigu est elle aussi nettement plus élevée chez les diabétiques, en comparaison avec les non-diabétiques. Le risque est aussi élevé que chez les non-diabétiques qui ont déjà subi un infarctus du myocarde [3]. Parallèlement à l’incidence plus élevée de maladie coronarienne, le diabétique est également menacé par une affection plus étendue des artères coronariennes sous la forme d’une maladie diffuse touchant deux ou trois vaisseaux. En outre, une neuropathie cardiovasculaire autonome est souvent déjà présente très tôt, qui explique partiellement l’incidence augmentée d’ischémie indolore et d’infarctus du myocarde asymptomatiques chez le patient atteint de diabète. Chez le diabétique qui a déjà eu un infarctus du myocarde, la mortalité, en comparaison avec les non-diabétiques, est deux à trois fois plus élevée. La mortalité à un an s’élève à 44,2% chez les hommes et à 32,6% chez les femmes. La mortalité est plus élevée aussi bien avant que pendant l’hospitalisation. La mortalité plus élevée est expliquée par la présence plus fréquente d’insuffisance cardiaque gauche, de choc cardiogène et de troubles de la conduction du cœur. L’insuffisance cardiaque est la raison principale de la diminution de l’espérance de vie. La raison du risque cardiovasculaire plus élevé chez les diabétiques de type 2 réside d’une part dans une association avec différents autres facteurs de risque cardiovasculaire, telles que l’hypertension artérielle, une dyslipidémie (cholestérol global, LDL-cholestérol et triglycérides trop élevés, HDL-cholestérol abaissé) et C U R R I C U LU M adiposité centrale. La tension artérielle augmentée, la concentration augmentée de LDLcholestérol et abaissée de HDL-cholestérol sont en l’occurrence les facteurs de risque principaux. D’autre part, le risque accru est aussi provoqué par le Diabète sucré lui-même. L’hyperglycémie, mais aussi des facteurs liés au diabète tels que l’hyperinsulinémie, un système de coagulation troublé et une fonction thrombocytaire transformée jouent en l’occurrence un rôle. On a constaté dans différentes études une association entre le niveau des valeurs HbA1c et le risque d’une maladie coronarienne. En cas d’augmentation d’une valeur HbA1c pathologique d’un pour cent, le risque de maladie coronarienne augmente de 10 à 11%. Le taux de mortalité cardiovasculaire augmente en outre avec le nombre croissant d’autres facteurs de risque (fumer, hypertension artérielle ou dyslipidémie) de manière beaucoup plus rapide que chez les non-diabétiques. Diagnostic de la maladie coronarienne Etant données la prévalence élevée de la maladie coronarienne et la présence fréquente de plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire dans le diabète de type 2, le diagnostic cardiaque revêt une grande signification. Le diagnostic d’une maladie coronarienne asymptomatique chez un patient atteint de Diabète sucré de type 2 peut permettre d’obtenir les avantages suivants: 1. utilisation d’une prophylaxie médicamenteuse secondaire avec réduction des morbidité et mortalité coronarienne. Tableau 1. Indication pour le diagnostic cardiaque chez les patients souffrant de Diabète sucré. 1. Symptômes cardiaques typiques ou atypiques/Angina pectoris 2. ECG de repos avec présomption d‘ischémie ou d‘infarctus 3. Oblitération artérielle périphérique ou carotissténose 4. Vie assise, >35 ans et commencement d’un programme d’entraînement sportif intense 5. En outre, deux ou plus des facteurs de risque cardiovasculaire suivants: – Dyslipidémie: taux total de cholestérol >6,2, LDL-C >4,0, ou HDL-C <0,9 mmol/L – Hypertension artérielle: tension artérielle >140/90 mm Hg – Consommation de tabac – Anamnèse familiale positive de maladie coronarienne – Micro ou macro-albuminurie Forum Med Suisse No 21 23 mai 2001 546 2. Début d’un traitement antiischémique. 3. Identification précoce de patients susceptibles de profiter d’une revascularisation coronarienne. L’identification de diabétiques sans maladie coronarienne connue, chez lesquels de plus amples examens diagnostiques sont indiqués, est souvent difficile et constitue un challenge pour le médecin traitant. Les indications pour un diagnostic cardiaque plus approfondi chez le patient diabétique de type 2 sont réunies dans le tableau 1 [4, 5]. Un ECG de repos devrait être réalisé chez tous les diabétiques qui ont dépassé l’âge de 35 ans. Des événements cardiaques précédemment non connus (p.ex. état après infarctus du myocarde indolore) peut ainsi être diagnostiqué. Tous les diabétiques qui, à l’ECG d’effort, présentent des transformations suggestives d’une ischémie ou d’un infarctus, devraient faire l’objet d’examens plus approfondis. Si, chez un patient souffrant de diabète, il existe l’indication d’un examen cardiaque plus approfondi, la question se pose de savoir quelle méthode diagnostique choisir. En principe, la méthode diagnostique est la même que pour les non-diabétiques, à cette exception près que les ECG d’effort ne peuvent souvent pas être réalisés de manière aussi satisfaisante chez les diabétiques. Un ECG d’effort, une échocardiographie sous effort et une scintigraphie d’irrigation sous effort sont les principaux tests diagnostiques non-invasifs. Une condition préalable importante à la réalisation d’un ECG d’effort suffisamment explicite est la possibilité d’interpréter clairement le segment ET de l’ECG. Une grande partie des patients souffrant de maladie coronarienne significative dans le domaine du tronc principal de l’artère coronarienne gauche ou de maladie diffuse affectant plusieurs vaisseaux peut être saisie par un ECG d’effort. Pour un effort correctement dosé, une ergométrie tout à fait insignifiante est une indication d’un pronostic favorable, malgré la faible sensibilité lors du diagnostic d’une maladie d’un seul vaisseau. La scintigraphie d’irrigation au thallium-effort est un procédé diagnostique judicieux chez les diabétiques. La propriété clinique la plus importante de la scintigraphie myocardique au thallium est la quantification d’une irrigation anormale. Ceci permet une stratification de pronostic du patient. L’utilité de l’échocardiographie sous effort réside dans la saisie de l’état fonctionnel myocardique et dans la détection de troubles des mouvements pariétaux induits par ischémie. L’échocardiographie sous effort convient à peu près au même titre que la scintigraphie d’irrigation sous effort pour la détection de patients souffrant de maladie coronarienne affectant plusieurs vaisseaux. L’algorythme pour le diag- C U R R I C U LU M Figure 1. Algorithme pour le diagnostic cardiaque chez les patients atteints de Diabetes mellitus de type 2. Forum Med Suisse No 21 23 mai 2001 547 Patient asymptomatique infarctus du myocarde indolore ou signes d’ischémie dans l’ECG ou ECG pathologique, mais pas une ischémie claire artériosclérose cérébral ou periphérique ou commencement avec entraînement sportif ou ECG pathologique ou ≥ 2 facteurs de risque cardiovasculaire ≥ 1 facteurs de risque cardiovasculaire et ECG normale Scintigraphie d’irrigation sous effort ou échocardiographie sous effort ECG d’effort Examin clinique regulier Patient symptomatique Angine de poitrine NYHA III–IV ou angine de poitrine instable ou signes d’ischémie dans l’ECG ou angine de poitrine et insuffisance cardiaque Angine de poitrine NYHA I–II et ECG normal ou presque normal ou douleurs thoracique atypique et ECG pathologique douleurs thoracique atypique et ECG normal Attribuer à un centre cardiologique ou division intensive et angiographique coronarienne Scientigraphie d’irrigation sous effort ou échocardiographie sous effort ECG d’effort avec plusieurs facteurs de risque cardiaques scintigraphie d’irrigation ou échocardiographie sus effort 1) Si le ségment ET de l’ECG n’est pas conclusif ou si l’effort corporel n’est pas possible il faut mener une échocardiographie ou une scintigraphie d’irrigation sous effort. C U R R I C U LU M nostic cardiaque conformément aux recommandations de la société américaine du diabète (ADA) et de l’American College of Cardiology (ACC) chez les patients symptomatiques et asymptomatiques souffrant de Diabète sucré est représenté dans la figure 1. Si des résultats pathologiques sont décelés par la méthode diagnostique utilisée, on réalise généralement à titre d’étape diagnostique suivante une angiographie coronarienne. Mais l’indication d’une angiographie coronarienne doit toujours être évaluée dans le cadre de la situation globale du patient concerné. Prophylaxie Comment réduire les morbidité et mortalité coronariennes nettement augmentées chez les patients souffrant de Diabète sucré de type 2? Parce que dans le Diabète sucré de type 2, le risque de mortalité cardiovasculaire en pré- Tableau 2. Prophylaxie secondaire en présence de maladie coronarienne connue respectivement après un infarctus du myocarde. Inhibiteurs de l’agrégation thrombocytaire Inhibiteurs de l‘HMG-CoA-réductase (statines) β -bloquants Inhibiteurs ACE Quintessence Chez les patients souffrant de diabète sucré de type 2, le risque de maladie coronarienne est deux à quatre fois plus élevé. La maladie coronarienne est la cause principale de morbidité et de mortalité. La saisie des constellations de risque et d’autres facteurs de risques cardiovasculaires permet de déceler les diabétiques particulièrement menacés et l’indication d’un diagnostic cardiaque plus approfondi peut être posé. Un ECG d’effort, une échocardiographie sous effort et une scintigraphie d’irrigation sous effort sont les tests diagnostiques non-invasifs principaux. La prévention primaire de la maladie coronarienne chez le diabétique consiste en un traitement agressif de facteurs de risques cardiovasculaires supplémentaires. La prophylaxie secondaire de la maladie coronarienne comprend la thérapie médicamenteuse à l’aide d’un inhibiteur de l’agrégation thrombocytaire, d’un β -bloquant et d’un inhibiteur ACE. Les diabétiques avec infarctus du myocarde aigu profitent d’une thérapie intensifiée à l’insuline. Forum Med Suisse No 21 23 mai 2001 548 sence simultanée d’autres facteurs de risque augmente plus rapidement que chez les nondiabétiques, le traitement agressif de ces facteurs de risque est primordial dans un premier temps. Un abus chronique de nicotine augmente chez les diabétiques non seulement le risque cardiovasculaire de quatre fois, mais également le risque d’une maladie microvasculaire. Bien que l’action favorable d’un arrêt de la nicotine à titre de prévention primaire de la maladie coronarienne n’ait été explorée jusqu’à présent que chez les non-diabétiques, les conséquences chez le diabétique sont sans doute comparables, raison pour laquelle la consommation de tabac devrait impérativement être arrêtée. En présence d’une hypertension artérielle, l’abaissement de la tension artérielle au dessous de 135/85 mm Hg est recommandée. Un abaissement de la tension artérielle à 10/5 mm Hg permet déjà d’atteindre une nette réduction du risque cardiovasculaire dans l’étude UKPDS (UK Prospective Diabetes Study) [6]. Les inhibiteurs ACE semblent, selon différentes études, être particulièrement efficaces dans l’abaissement du risque cardiovasculaire et sont les antihypertenseurs du premier choix. Pour atteindre cependant une diminution de la tension artérielle en dessous de 135/85 mm Hg, plusieurs antihypertenseurs de classes d’action différentes doivent souvent être utilisés. Chez les diabétiques de type 2, la dyslipidémie est un facteur de risque indépendant pour le développement de maladies cardiovasculaires. Bien qu’on ne dispose pas à l’heure actuelle de données sur la prévention primaire de la maladie coronarienne par le traitement de la dyslipidémie dans le diabète de type 2, les mêmes recommandations sévères sont valables pour les diabétiques de type 2 en prévention primaire que pour les patients sans Diabète sucré dans la prévention secondaire. Un traitement médicamenteux à l’aide d’un inhibiteur de l’HMG-CoA-réductase devrait être commencé si les valeurs limites de deux des trois paramètres lipidiques suivants sont dépassées: LDL-Cholestérol >3,0 mmol/L, cholestérol total >5 mmol/L, Total-/HDL-Cholestérol >5,0 [7]. Bien qu’il existe une association linéaire entre un contrôle glycémique plus mauvais et un risque croissant de maladie coronarienne, on ne dispose pas jusqu’à présent de données claires, mais seulement de tendances d’une diminution du risque de maladie coronarienne lors de traitement du Diabète sucré à l’aide d’un médicament à base de sulfonylurée ou d’insuline [8]. Seule exception connue, on a pu atteindre une réduction significative de tous les événements cardiovasculaires et du taux d’infarctus du myocarde (p = 0,02 resp. p = 0,01) dans l’étude UKPDS chez un groupe de diabétiques adipeux, traités à la melformine [9]. L’at- C U R R I C U LU M Forum Med Suisse No 21 23 mai 2001 teinte d’un contrôle du sucre sanguin satisfaisant demeure cependant l’un des objectifs principaux dans le traitement du diabète de type 2, dans la mesure où il existe suffisamment de points de repère plaidant en faveur d’une réduction couronnée de succès des conséquences microvasculaires tardives [8]. En présence de maladie coronarienne connue respectivement d’infarctus du myocarde subi, différents médicaments sont utilisés dans le cadre de la prévention secondaire. Les inhibiteurs de l’agrégation thrombocytaire occupent une place établie dans le traitement de la maladie coronarienne [10]. La thérapie abaissant le taux de cholestérol à l’aide d’un inhibiteur de l’HMG-CoA-réductase (statines) en présence d’une maladie coronarienne connue a donné une réduction nette de la mortalité coronarienne et des infarctus du myocarde aigu respectivement des événements coronariens [11]. Les β -bloquants sont très efficaces dans la thérapie de longue durée de la maladie coronarienne respectivement après un infarctus du myocarde. Après infarctus du myocarde subi, ils réduisent de 33% la mortalité chez tous les patients et de 36% à 48% chez les personnes atteintes de Diabète sucré. Chez les personnes atteintes de Diabète sucré et de maladie coronarienne, la mortalité après trois ans dans le groupe des β -bloquants était nettement inférieure (7,8%) que dans le groupe placebo (14%) [12]. Pour ces raisons, les diabétiques avec ma- 549 ladie coronarienne connue devraient recevoir un traitement aux β -bloquants en l’absence de contre-indications. Une perception diminuée d’hypoglycémie ou une maladie occlusive périphérique constitue en l’occurrence une contreindication. La poursuite d’une thérapie avec un inhibiteur ACE après un infarctus du myocarde réduira aussi nettement la mortalité chez les diabétiques en comparaison avec les non-diabétiques (après six mois, 20% contre 0%). On trouve en outre moins de récidives d’infarctus sous traitement aux inhibiteurs ACE (tabl. 2). Dans l’étude DIGAMI, on a pu atteindre une réduction de la mortalité de 30% chez des patients diabétiques avec infarctus du myocarde aigu grâce à une thérapie à l’insuline intensifiée (perfusion d’insuline-glucose pour au minimum 24 heures et ensuite thérapie intensifiée à l’insuline s.c. pendant trois mois) [13]. Pour cette raison, tous les patients atteints de Diabète sucré qui subissent un infarctus aigu du myocarde, devraient être traités à l’insuline pendant au moins trois mois. Le grand nombre et la complexité des facteurs qui influencent la maladie coronarienne chez le diabétique exige d’une part un diagnostic précoce du diabète sucré et de la maladie coronarienne, et d’autre part un traitement large et agressif des facteurs de risque cardiovasculaires, afin d’influencer avec succès l’évolution naturelle de la maladie. Références 1 King H, Aubert RE, Herman WH. Global burden of diabetes, 19952025: prevalence, numerical estimates, and projections. 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BMJ 1998;317:703-13. 7 Battegay E, Bertel O, Darioli R, Gutzwiller F, Keller U, Mordasini R et al. Empfehlungen 1999 zur Behandlungsindikation des Risikofaktors Cholesterin. Schweiz Ärztezeitung 1999;80:549-52. 8 UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) Group. Intensive bloodglucose control with sulphonylureas or insulin compared with conventional treatment and risk of complications in patients with type 2 diabetes (UKPDS 33). Lancet 1998;352:837-53. 9 UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) Group. Effect of intensive blood-glucose control with metformin on complications in overweight patients with type 2 diabetes (UKPDS 34). Lancet 1998;352: 85465. 10 MacDonald TM, Butler R, Newton RW, Morris AD; for the DARTS/MEMO Collaboration. Which drugs benefit diabetic patients for secondary prevention of myocardial infarction? Diabet Med 1998;15:282-9. 11 Pyörälä K, Pedersen TR, Kjekshus J, Faergeman O, Olsson AG, Thorgeirsson G. Cholesterol lowering with simvastatin improves prognosis of diabetic patients with coronary heart disease. A subgroup analysis of the Scandinavian Simvastatin Survival Study (4S). Diabetes Care 1997;20:614-20. 12 Jonas M, Reicher-Reiss H, Boyko V, Shotan A, Mandelzweig L, Goldbourt U, et al. Usefulness of betablocker therapy in patients with non-insulin-dependent diabetes mellitus and coronary artery disease. Bezafibrate Infarction Prevention (BIP) Study Group. Am J Cardiol 1996;77:1273-7. 13 Malmberg K for the DIGAMI (Diabetes Mellitus, Insulin Glucose Infusion in Acute Myocardial Infarction) Study Group. Prospective randomised study of intensive insulin treatment on long term survival after acute myocardial infarction in patients with diabetes mellitus. BMJ 1997;314:1512-5.