Docteur François BAUR 10ème Congrès de l’Association Nationale pour la Promotion des Soins PARIS le 19 juin 1912 Docteur François BAUR CARDIOLOGUE Hôpital des CHARMETTES LYON L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt concernant les données de sa communication Paris, le 19 juin 2012 Mort inattendue, d’origine cardiaque 50000 par an en France 70 % à domicile Souffrance cérébrale PH, Tr électrolytiques, traitement Fréquence cardiaque Aucune étude statistique: Les certitudes: Surmortalité comparé à population générale Comorbidité cardiovasculaire augmentée Surmortalité par mort subite des malades mentaux sévères (schizophrènes ou bipolaires) hospitalisés sous neuroleptiques (population jeune) Incertitude: Importance statistique des lésions cardiaques préexistantes, connues ou non connues dans la survenue de l’arrêt cardiaque. DECES EXTRA-CARDIAQUES Arrêt respiratoire Noyade Intoxications Electrocutions Hémorragies graves Overdose Embolie pulmonaire 50000 morts subites par an, soit 130 par jour 500 par an sur les terrains de sport Mais au total 1200 lors de pratiques sportives TERRAIN du PATIENT PSYCHIATRIQUE •Facteurs de risque « classiques » Ex: malade mental sévère HTA 27 % Population générale 17 % Diabète 13 % +++ Population générale 3% Tabac Population générale 35 % 68 % Obésité , Syndrome métabolique • Le STRESS •Troubles hydro-électrolytiques •Associations médicamenteuses à risque Dysfonction endothéliale Rupture de plaque à tous les stades 21/07/2014 9 ARRET CARDIAQUE CORONARIEN SYNDROME CORONARIEN AIGU Problème mécanique majeur : rupture myocarde ou piliers, tamponnade, choc cardiogénique. Fibrillation ventriculaire, (mort subite imméritée) PATHOLOGIES CORONARIENNES CHRONIQUES : Ce sont les myocardiopathies ischémiques Nouvelle poussée évolutive, ou évènement intercurrent facilitateur Risque de fibrillation ventriculaire si F.E. < 30% DEPRESSION ET MALADIE CORONARIENNE Dépression, facteur de risque indépendant de la maladie coronarienne 5 à 15% maladies coronariennes population générale, 15 à 33% patients psychiatriques •Inflammation ( ↑ marqueurs de l’inflammation: CRP, IL1, IL6) •Dysrégulation du SNA •Fragilité aux agents pathogènes infectieux de la paroi vasculaire •Réactivité plaquettaire Maladie coronarienne cause de dépression •66% Syndrome dépressivo-anxieux post infarctus, dont 17% sévères •27% dépressions post-revascularisation Dépression facteur de gravité de maladie coronarienne •Effets de dépression sur événements cardiaques indépendants de la sévérité de l’atteinte coronarienne •Majoration de tous les événements: angor, récidives; mort subite Relation similaire de la dépression avec l’insuffisance cardiaque Dépression et anxiété prédictives de mortalité dans l’insuffisance coronarienne CORONAROPATHIE et MALADIES PSYCHIATRIQUES Difficultés de prise en charge •Ne pas méconnaitre l’insuffisance coronarienne silencieuse. •Assurer sa prise en charge •Evaluer les facteurs de risque en début de traitement psychotrope: suivi régulier du poids, T.A., paramètres glucido-lipidiques, ECG. •Problème du diabète et des maladies mentales sévères: publication commune: European Psychiatric Association European Association for study of Diabetes European Society of Cardiology •Choix et adaptation des traitements en fonction: des effets secondaires sur les facteurs de risque du bénéfice psychiatrique et vital (cf pb de la clozapine, la plus délétère au plan métabolique, mais apportant un meilleur pronostic vital •Bénéfice de l’activité physique CORONAROPATHIE et STRESS Stress reconnu Facteur de Risque ( 2004) :36% part risque global IDM EFFETS EXTRACARDIAQUES: HTA; Poids; Lipides; Syndrome métabolique; déséquilibre DNID EFFETS CARDIAQUES: AIGUS: Rupture plaque athérome Spasme artériel; volémie; élévation brutale coagulation MOYEN TERME: Hyperactivation axe hypothalamus-hypophyse-surrénales Syndrome d’épuisement Activation plaquettaire + Sd inflammatoire = Oblitération artérielle LONG TERME: Facteurs de risque Stimulation sympathique STRESS augmenté par la maladie coronarienne TAKO-TSUBO Indépendant de toute atteinte coronarienne ANGIOGRAPHIE VENTRICULE GAUCHE AUTRES PATHOLOGIES CARDIAQUES MYOCARDIOPATHIES NON ISCHEMIQUES Dilatées, hypertrophiques, valvulaires Myocardites aigues ou chroniques Dysplasie arythmogène du ventricule droit (++++) Signes d’appel: antécédents, clinique, ECG Diagnostic : Echocardio, IRM CARDIOPATHIES RYTHMIQUES Hantise des sujets jeunes sous fortes doses de psychotropes Canalopathies: QT long (ou court), Sd de Brugada Wolf-Parkinson- White Hyperexcitabilité ventriculaire Troubles de conduction Signes d’appel: Ant. Personnels et familiaux, syncopes, ECG Diagnostic : Enregistrement Holter INTERVALLE QT Valeur fréquence-dépendante 350 ms < QTc < 440 ms Calcul: Bazett ou Fridericia Fiabilité mesure automatique? Variabilité dans le temps Risque si augmentation> 60 ms Autres paramètres: Dispersion QT Morphologie T + U (cf Hypokaliémie) Antiarythmiques, digitaliques Antiémétiques Antibiotiques (macrolides, quinolones) Antifongiques++ Antirétroviraux Antihistaminiques Anti-estrogènes (Liste non exhaustive) ++ TORSADES de POINTES puis F.V. Fibrillation Auriculaire=Mort Subite (Amphétamines) BRUGADA sous AJMALINE BLOC AURICULO-VENTRICULAIRE COMPLET EXTRA SYSTOLIE VENTRICULAIRE BIGEMINISME VENTRICULAIRE BENIN ESV POLYMORPHES Intervalles couplages variables HYPOKALIEMIE: aberrations alimentaires, diurétiques, laxatifs Pseudo Allongement QT, Torsades de pointes, F.V. HYPOCALCEMIE HYPOMAGNESEMIE HYPERKALIEMIE: Insuff.rénale, association IEC, ARAII, antialdostérone Raccourcissement QT, Troubles de conduction, altération contraction+++ HYPERMAGNESEMIE HYPERCALCEMIE: HYPER et HYPONATREMIE: en pratique peu d’incidence ECG et clinique HYPOKALIEMIE HYPERKALIEMIE Angoisse, Stress Rythme cardiaque: Lent, risque avec QT long Rapide, mauvais pronostic des myocardiopathies T.A. : Hypotension ou labilité EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES: valeur pronostic péjorative: Cardiopathie sous-jacente +++ Morphologie Cumul des « ingrédients »: (F de risque, stress, tr. Ioniques, drogues ) ENREGISTREMENT HOLTER ECG de 24H ou longue durée Le Syndrome QT long n’a pas le monopole du risque pro- arythmogène. Ne pas exclure toutes les situations où le myocarde peut-être hyperexcitable Prendre en compte les facteurs de risque et gérer le stress représente un acte de prévention de l’arrêt cardiaque, le plus souvent d’origine coronarienne L’arrêt cardiaque précède la mort de 3 à 5 minutes. Tout n’est pas perdu , incitez votre personnel (et vous-mêmes) à se former aux gestes qui sauvent: ( MCE, défibrillateur)