16 / 17 J’espère qu’on se souviendra de moi Parole viscérale Cie Tabula Rasa - De Jean-Marie Piemme Mise en scène Sébastien Bournac © Pamela Au MAR 22 NOV / 21h - Dôme pôle national des arts du cirque, Auch CIRC . Allée des Arts . 32000 Auch (FR) I www.circa.auch.fr Billetterie : 05 62 61 65 00 - [email protected] Le spectacle A u Quartier des Muguets, ce jour-là, disons un jour de mai, le début de soirée était paisible, si tant est que puisse être paisible la fin d’une journée harassante : Charles a du travail, il n’économise pas sa peine. Ce jour-là, à 19 heures 12 exactement (c’est dans le rapport de police), alors qu’il fume sa cigarette sur un banc en attendant son bus, Charles voit un cycliste abimer la carrosserie d’une voiture en passant trop près de celle-ci. Altercation avec le propriétaire de la voiture, qui s’emporte contre le jeune cycliste. Ce jour-là, à 19 heures 15, soit trois minutes plus tard, Charles Z a frappé à mort le propriétaire de la voiture. Un passage à l’acte visiblement, dirait un psy que nous ne convoquerons pas. Pas plus que nous ne convoquerons le sociologue de service pour nous éclairer sur cet acting out. Encore moins, les moralistes honnêtes ou déshonnêtes qui défileraient à la barre. Pas de procès, pas de témoignage judiciaire, pas de focus sur un « cas », pas de reconstitution du drame. Alors, quoi ? Nous intéresse en priorité le meurtrier lui-même. Nom : Charles Z. (par discrétion nous ne citerons pas le nom de famille), mais nous pouvons préciser que Charles n’aime pas son prénom et qu’il préfère qu’on l’appelle Carlos. Profession : Officiellement, il est plombier, mais c’est un homme doué pour tout type de travaux manuels. Âge : 28 ans / Nationalité : Française. Et nous intéresse aussi la constellation de ses proches : père, mère, grand-mère maternelle, épouse, employeur. Ajoutons encore ce jeune garçon, étranger à l’affaire qui, sans l’avoir cherchée, la déclenche. Ils seront 7 sur scène. Ils prendront longuement la parole chacun à tour de rôle, sans dialogue direct. Ce sera pour chacun une traversée de lui-même, un voyage dans sa réalité, ses secrets, son monde intérieur. De la même façon que le meurtrier est plus que son meurtre, ceux qui sont convoqués à en parler (père, mère, grand-mère, épouse, employeur, jeune garçon) ne doivent pas être enfermés dans le cercle étroit de l’événement tragique. Ce dernier traverse chaque personnage, mais les éléments d’explication que chacun donne en racontent plus sur lui-même que sur ce qui s’est passé. L’acte de Carlos a valeur de révélateur pour chacun. Parler de Carlos, c’est faire remonter à la surface du non-dit, de l’implicite, de la prise de conscience, de la nostalgie, du regret, de la joie, c’est convoquer des vies réelles, des vies d’aujourd’hui, dans le monde d’aujourd’hui, dans les contradictions d’aujourd’hui, en n’oubliant pas qu’une existence est faite de ce qui arrive et à quoi on doit se plier, mais qu’elle est faite aussi d’imaginaire, d’illusions bienfaisantes, d’aspirations inouïes, de rêves, d’espérances, de croyances, qui arrachent chacun d’entre nous au terre à terre quotidien. Mille vies nous traversent, même si nous n’en vivons que quelques unes. Et il faudra que nos personnages nous parlent de façon que nous soyons avec eux, partageant leurs espérances, leurs désillusions, leur courage ou leur lâcheté autant que leurs lubies. Ils sont 7 personnages sur scène, mais le 8e, c’est nous dans la salle, nous qui par notre écoute chercherons à travers eux notre chemin personnel. En définitive, ce portrait de groupe avec meurtre sera un acte de langage où chacun d’entre nous pourra s’apercevoir dans le miroir de 7 singularités. Le spectacle En tant qu’auteur, ce projet m’intéresse à trois titres : 1) Il fait confiance au langage-au-théâtre dans un temps qui s’en écarte. La prise de parole ne se réduit pas à l’acte de communication d’une information. Le langage n’est pas, ne doit pas être fonctionnel, instrumentalisé. Le mimétisme ne m’intéresse pas. 2) Il rentre dans le droit fil de mes préoccupations : comment parler de notre quotidien sans pour autant s’y réduire, condamner le spectateur à un terre à terre qui ne serait que reconnaissance de ce que l’on sait déjà Comment dans le quotidien débusquer l’imaginaire. Comment déplacer le quotidien pour que le spectateur l’aperçoive autrement. 3) Il cherche à parler avec légèreté de réalités graves. Nous sommes au théâtre. Ne cherchons ni la leçon, ni la lourdeur, ni la fausse gravité. Une vivacité de style doit souffler adéquatement sur la vivacité naturelle du spectateur. Ainsi le théâtre sera un acte joyeux et réfléchi. Jean-Marie Piemme L e souvenir d’un téléfilm de R.-W. Fassbinder (et plus encore du récit qui l’a inspiré), l’envie de poursuivre une collaboration avec le dramaturge Jean-Marie Piemme (après la mise en scène de Dialogue d’un chien avec son maître…), la nécessité que j’éprouve, au moment de prendre la direction d’un théâtre, à travailler avec une équipe recomposée d’acteurs au jeu brûlant et intense, et surtout le désir d’assumer un acte de théâtre tout entier construit autour de la parole aujourd’hui, mais de cette parole qui remue en nous quelque chose de viscéral et de joyeusement furieux, nourrissent ce projet de création en son origine. Ce qui m’importe ici, c’est de multiplier les sujets, les histoires et les points de vue pour construire un théâtre-portrait de notre monde. Pour éclairer notre société d’une manière différente, nous plongerons avec ce projet dans un militantisme de l’intime. Il faut préciser ici que l’intime n’est pas un repli de soi sur soi mais une façon de lire le monde et le temps qui nous entourent. L’intime c’est aussi de l’Histoire subjectivisée. Il n’y aura plus de héros ni d’anti-héros. Simplement 7 comédiens, 7 corps et 7 voix en équilibre instable entre réalité et fiction, remplis d’un sentiment d’urgence, intimement connectés par une histoire ordinaire, qui prennent la parole (et les masques qui vont avec) pour venir nous raconter leur part du monde, quelque chose de leur vie, nous asséner leurs vérités et déballer leur cœur et leurs émotions. 7 prises de parole comme autant de portraits d’êtres humains en vie qui tentent de sortir de leur propre existence, de leurs propres pièges, mais aussi de ceux tendus par la société. Nous observerons sur la scène 7 comédiens / personnages se réapproprier leurs vies dans un exercice de parole lucide et joyeux sur euxmêmes et sur nous-mêmes. Car ici JE est un NOUS. Avec Jean-Marie Piemme, nous sommes dans le désir d’un théâtre qui soit un endroit possible du désespoir surmonté. Sébastien Bournac La compagnie Tabula Rasa Depuis sa création en 2003, Tabula Rasa bénéficie d’un solide soutien professionnel en Midi-Pyrénées. D’abord accueillie en résidence au Théâtre de Cahors (2003-2004), la compagnie a été ensuite associée au Théâtre de la Digue (2005-2011), puis dans le même temps en résidence à La Maison des Jeunes et de la Culture de Rodez (2008-2011). Spectacle Dialogue d’un chien - Cie Tabula Rasa © François Passerini Depuis septembre 2011, Sébastien Bournac et la compagnie Tabula Rasa sont en compagnonnage artistique avec la Scène Nationale d’Albi. Avec Tabula Rasa, Sébastien Bournac affirme son attachement aux auteurs contemporains, parmi lesquels figurent notamment Pier Paolo Pasolini, Rainer Werner Fassbinder, Heiner Müller, Jean-Luc Lagarce, Bernard-Marie Koltès, Christophe Huysman, Ximena Escalante, Stefano Massini… Il développe un travail de création résolument axé sur les nouvelles écritures dramatiques, à travers des compagnonnages avec des auteurs tels que Daniel Keene, Koffi Kwahulé, Ahmed Ghazali… auxquels il passe des commandes de pièces. De spectacle en spectacle s’affirme le désir d’un théâtre engagé et vivant, tout à la fois critique et poétique, profondément intempestif et ludique. Un regard sur le monde lucide, inquiet, traversé par des questionnements sur l’altérité, l’ailleurs, la fragilité des identités et des êtres dans notre société. Soucieuse de partager le théâtre avec les publics les plus larges et les plus variés, la compagnie alterne des créations dans les lieux théâtraux identifiés avec des formes scéniques nomades, plus souples et légères, propres à investir des lieux non théâtraux et à aller à la rencontre de nouveaux spectateurs. Parallèlement à ses créations et à ses chantiers artistiques, la transmission est au cœur du projet de la compagnie Tabula Rasa. Sébastien Bournac met en place de manière très militante auprès des publics de larges programmes d’actions culturelles, de sensibilisation et de formation au théâtre (résidences, ateliers, stages, rencontres, conférences, DVD...). En marge de ses activités propres, Tabula Rasa participe activement au projet « Mauvaises Herbes » : programme de découvertes des écritures contemporaines pour la scène et de rencontres d’auteurs du XXIe siècle conduit depuis 2005 en partenariat avec l’Espace Culturel Croix-Baragnon (Toulouse). Biographies - auteur et metteur en scène Né en Wallonie en 1944, Jean-Marie Piemme a suivi des études de littérature à l’université de Liège et de théâtre à l’Institut d’études théâtrales de Paris. Dramaturge à l’Ensemble théâtral mobile, il collabore ensuite avec le Théâtre Varia (Bruxelles). De 1983 à 1988, il rejoint l’équipe de Gérard Mortier à l’Opéra national de Belgique. Actuellement, il enseigne l’histoire des textes dramatiques à l’Institut national supérieur des arts du spectacle (Insas). En 1986, il écrit sa première pièce Neige en décembre qui sera mise en scène l’année suivante. Suivront une trentaine de textes joués en Belgique et à l’étranger. Ses textes sont principalement publiés aux éditions Actes-Sud papiers et aux éditions Lansman. Il a publié un roman Tribulations d’un homme mouillé aux éditions Labor à Bruxelles. La revue Alternatives théâtrales lui a consacré son numéro 75 (décembre 2002) ainsi qu’un hors-série Voyages dans ma cuisine (2008) constitué d’entretiens avec Antoine Laubin sur son théâtre. Les Éditions Aden ont publié Spoutnik, un récit autobiographique, et Rien d’officiel, cinq récits sur le monde d’aujourd’hui conçus à partir de grandes figures shakespeariennes. En 2010, il a donné une conférence sur ses textes à l’université d’Avignon intitulée Un théâtre de la disparition, publiée en 2011 aux presses universitaires d’Avignon. En 2011, il a été l’invité de la chaire de poétique de l’université de Louvain. Il y a donné quatre conférences sur le thème « L’écriture comme théâtre ». Jean-Marie Piemme a bénéficié d’une résidence d’écriture à la Rose des vents de Villeneuve d’Ascq en 1991 et à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon en 1996. Sébastien Bournac est né en 1972 dans le Lot-et-Garonne. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay / Saint-Cloud, en parallèle de ses études littéraires, il commence une formation théâtrale et découvre la mise en scène avec le théâtre universitaire. Après plusieurs collaborations littéraires et artistiques (au Théâtre National de la Colline, au Théâtre des Amandiers à Nanterre) et une expérience d’assistant à la mise en scène (notamment auprès de Jean-Pierre Vincent), il est engagé en 1999 au Théâtre National de Toulouse comme collaborateur de Jacques Nichet sur plusieurs spectacles. On lui confie ensuite la responsabilité pédagogique et artistique de l’Atelier volant du TNT (2001-2003) avec lequel il crée un diptyque à partir de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, Anvedi ! et Pylade. En 2003, il fonde alors sa compagnie, Tabula Rasa, avec laquelle il crée dès lors tous ses spectacles. Parallèlement à son activité au sein de la compagnie, de 2003 à 2013, il assure l’enseignement d’études théâtrales en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. En mars 2016, il prend la direction du Théâtre Sorano de Toulouse. Biographies - les comédiens Comédienne et metteur en scène, Séverine Astel a été formée au conservatoire de Toulouse et à l’Atelier de Recherche et de Formation du Théâtre National de Toulouse. Elle se dirige ensuite particulièrement vers les écritures et les formes contemporaines. Depuis 1994, elle joue entre autres sous la direction de Jacques Rosner, Solange Oswald (groupe Merci), Hervé Taminiaux, Michel Mathieu, Isabelle Luccioni, Jacques Nichet, Sébastien Bournac, Guillaume Barbot. Au sein de sa Compagnie La Catalyse elle met en scène 3 textes de Rodrigo Garcia et Jon Fosse - saison 1 à partir de textes de l'auteur. Elle est co-fondatrice du Collectif De Quark (avec Joke Demaître, Julien Lacroix et Sébastien Lange) et créé depuis dix ans dans des théâtres et musées (Glaces de Thomas Bernhard, Face au mur de Martin Crimp, Dors mon petit enfant de Jon Fosse, La fête de Spiro Scimone, La fête + Bar, 14/07/89, commande du musée des Abattoirs). Elle prépare actuellement avec De Quark la création de Barbecues, inspirée de 2666 de Roberto Bolano, avec la collaboration du romancier Alban Lefranc, et en tant que comédienne Le retireur des eaux, écriture et mise en scène de Catherine Froment. Formé à l'école Claude Mathieu, Alexis Ballesteros poursuit son apprentissage du théâtre de 2011 à 2013 dans plusieurs spectacles de la compagnie Les-Pieds-dans-l'eau, mis en scène par Violette Campo, (Le Songe d'une nuit d'été, Roméo et Juliette, de W. Shakespeare, Une ardente patience d'Antonio Skarmeta). En 2012, il participe à la création d'une lecture pupitre de Fragment M de Sylvie Chastain, mis en scène par Jean-Luc Paliès, au théâtre du Rond-Point à Paris. Il participe en 2013 aux créations collectives de La Révolte des Anges d'Enzo Cormann avec la Compagnie Jeux de Maux et de C'est tout pour cette nuit à partir des contes de Michel Ocelot avec la Compagnie 16 Francs. Depuis 2012, il travaille avec Blandine Laignel avec laquelle il se forme à la danse contemporaine, notamment pour la pièce Credo (en cours de création). Il intègre en 2014 l'Atelier au Théâtre National de Toulouse où il travaille avec Catherine Marnas, Franck Manzoni, Julien Gosselin, Daniel Jeanneteau, Sebastien Bournac, Aurélien Bory, Sylvain Maurice et Jean Bellorini. Il joue actuellement dans Masculin-Feminin Variations, de Laurent Pelly. Musicien, il pratique la guitare et le piano. Il joue également dans plusieurs courts métrages et fait de nombreux doublages pour le cinéma et la télévision. Biographies - les comédiens Alexandra Castellon intègre le Conservatoire national supérieur d’Art Dramatique en 2001 et travaille dans ce cadre avec Philippe Adrien, Catherine Marnas, Olivier Py ou encore Georges Aperghis. Depuis elle a également multiplié les expériences professionnelles dans Gloria de Jean-Marie Piemme (mise en scène Jacques Vincey, 2002), Avant / Après de Roland Shimmelpfennning (mise en scène Michelle Fouchet, 2003), Les Débutantes de et par Christophe Honoré, Festival Frictions 2004 / CDN de Dijon), Shot/direct de Patrick Bouvet (collectif MXM, Festival d’Avignon, 2005), Flux de Patrick Bouvet (Festival Arte Temps d’images, la Ferme du Buisson, 2005), Paradiscount de Patrick Bouvet (collectif MXM, la Ferme du Buisson, Usine C à Montréal, Ateliers Berthiers à Paris, 2007), Phèdre de Sénèque (mise en scène Julie Recoing, Théâtre Nanterre Amandiers, 2008), Electronic city de Falk Richter (mise en scène Cyril Teste, collectif MXM, 2008), Point zéro (collectif MXM, Lieu Unique Nantes, 2009), Le jour se lève Léopold de Serge Valletti (mise en scène Michel Didym, 2009), et Zoltan de Aziz Chouaki (mise en scène Véronique Bellegarde, 2011), Les Jeunes de / et mis en scène par David Lescot (2012). Après des études théâtrales à l’Université de Paris-La Sorbonne, Régis Goudot suit les cours d’art dramatique du Grenier-Maurice Sarrazin et de l’atelier de formation du Théâtre National de Marseille-La Criée. Il joue successivement sous la direction de Jean-Pierre Raffaëlli, Maurice Sarrazin, Guillaume Dujardin ou Patrick Méliore. En 1997, à l’issue des représentations du Maître et Marguerite de Boulgakov mis en scène par Didier Carette, il rejoint le groupe Exabrupto sous la direction de celui-ci, et anime les « spectacles-lectures » de la Baraka. Il joue encore sous la direction de Philippe Berling et Guillaume Dujardin, puis retrouve le groupe Ex-abrupto à l’occasion des Épousailles d’après Gogol, mis en scène par Didier Carette en 2001. Il joue sous sa direction, dans Peer Gynt d’Henrik Ibsen, Satyricon d’après Pétrone, Homme pour homme et Dogs’ Opera d’après Brecht, Le Bourgeois gentilhomme de Molière, Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams, La Cerisaie de Tchekhov, Rimbaud l’Enragé, Le Frigo de Copi, Le Procès, Cabaret K. d’après Kafka et Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. En 2010 il met en scène Dom Juan de Molière au Théâtre Sorano. En 2012, Céline Cohen et Régis Goudot prennent la direction artistique de la compagnie. Ils créent ensemble Nana d’après Zola. Sébastien Bournac l’invite pour une carte blanche à partir de l’œuvre du poète portugais Al Berto, Jardin d’incendie (Théâtre Sorano et Scène Nationale d’Albi). Ils se retrouvent en février 2014 pour le spectacle d’ouverture du Grand Théâtre d’Albi et en 2015 pour la création de Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis de Jean-Marie Piemme. Biographies - les comédiens Née à Azemmour, Fatima Harandi, alias Raouya, a vécu toute son enfance dans sa ville natale avant de partir poursuivre ses études à Casablanca. Ayant découvert sa grande passion pour l’art dramatique, la jeune Fatima parvient au début des années 70 à intégrer une troupe d’amateurs. Elle y fait preuve d’une grande dynamique et beaucoup de talent. Elle réussit ainsi à remporter, au sein de cette troupe, le Prix du meilleur rôle féminin au festival d’amateurs. Après avoir suivi un stage de formation théâtrale organisé à cette époque par le ministère de la Jeunesse et des Sports, elle intègre la troupe Le Petit masque, avant de rejoindre peu de temps après la troupe Maâmoura. Elle découvre à la mi décennie 90 le cinéma grâce au réalisateur marocain Mohamed El Abbazi, qui lui propose de jouer dans son film Les trésors de l’Atlas. Elle multiplie depuis les rôles dans plusieurs films. En 2004, Fatima Harandi est distinguée lors du Festival national du film par le Prix de meilleure interprétation féminine grâce à son rôle dans le film Les yeux secs de Narjis Nejjar. En plus des productions cinématographiques marocaines, Fatima Harandi interprète de beaux rôles dans des films étrangers. Malgré le grand succès obtenu au cinéma, elle se dit vouer une grande admiration pour le théâtre. Lequel est témoin de ses succès remportés aux côtés des icônes de l’art dramatique telles Tayeb Seddiki et Ahmed Tayeb Laâlej. Musicien et comédien, Pascal Sangla est formé à la musique et au piano au Conservatoire de région de Bayonne, et au jeu par Pascale Daniel-Lacombe (Théâtre du Rivage). Après un passage par l’École supérieure d’art dramatique d’Agen dirigée par Pierre Debauche, il intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris (1999-2002). Depuis, il partage sa carrière entre musique et théâtre. Côté concerts, après des spectacles principalement instrumentaux, il crée en 2007 son premier tour de chant Une Petite Pause à la Scène Nationale de Bayonne. Ce projet a donné lieu à l’enregistrement d’un premier album (février 2010). En 2013, sort un nouvel EP, On accélère, suivi d’une nouvelle série de concerts. En 2014, nouveau spectacle en duo pianobatterie. Il écrit aussi de nombreuses musiques pour la scène ou l’image, assure la Direction musicale et l’accompagnement de spectacles musicaux, codirige des stages (avec Jean-Claude Penchenat), accompagne des tours de chant, écrit et arrange des chansons pour les autres… Il tourne et collabore également avec Jean-Charles Massera, auteur avec lequel il cosigne un livre-disque, Tunnel of Mondialisation, paru en 2011 aux Éditions Verticales. Entre 2007 et 2012, il est le directeur musical et arrangeur des cabarets et émissions spéciales « la prochaine fois je vous le chanterai » de Philippe Meyer sur France Inter avec la troupe de la Comédie-Française. Côté théâtre, on l’a vu notamment ces dernières saisons sous la direction de Michel Deutsch (dans Desert Inn au Théâtre de l’Odéon ou dans La Décennie rouge à La MC93 et au Théâtre national de la Colline), de Vincent Macaigne (Friches 22.66), Victor Gauthier-Martin (La Vie de Timon), Sébastien Bournac (M[arivaux].@Suite Fantaisie), Pascale Daniel-Lacombe (Fort), Joséphine de Meaux (La pyramide), Benoît Lambert (We are l’Europe…) Biographies - les comédiens Après trois ans au Conservatoire de Lille, et deux ans à la Classe Libre, Benjamin Wangermée entre au CNSAD en 2008, dans la classe de Jean-Damien Barbin. Il tourne dans de nombreux longs-métrages dont À la Vie (Jean-Jacques Zilbermann), House Of Time (Jonathan Helpert), Le Grand Retournement (Gérard Mordillat), Au Voleur (Sarah Leonor) ; des téléfilms (Les Mauvaises Têtes, Le Lien, Les Vivants et les Morts…) et courts-métrages (dont La Plaine primé au Festival de Cannes en 2005). Au théâtre, on le voit notamment dans Chat et Souris (mes Jean-Luc Moreau), puis en 2011 dans Les Trois Sœurs et Cabale et Amour (mise en scène HansPeter Cloos). En 2012, il a joué dans René L’Enervé (J-M Ribes), Jours Souterrains (Jacques Vincey), Amédée (Côme de Bellescize), et dans Nouveau Roman de Christophe Honoré. En 2013, il joue dans Détails (de Lars Norén, mise en scène Lena Paugam), Homme pour Homme (Clément Poirée) au Théâtre de la Tempête ; et dans le cadre du Lynceus Festival, dans La Nef des Fous (Antonin Fadinard) et Dans le regard, la tristesse d'un paysage de nuit (Lena Paugam / Marguerite Duras). Puis en Novembre 2014 dans Ainsi se laissa-t-il vivre (d'après Robert Walser, mise en scène Guillaume Delaveau) au TNS. Distribution & mentions Durée 2h environ Âge conseillé Dès 15 ans Texte Jean-Marie Piemme Mise en scène et scénographie Sébastien Bournac Avec Séverine Astel, Alexis Ballesteros, Alexandra Castellon, Régis Goudot, Raouya, Pascal Sangla, Benjamin Wangermée Accompagnement musical Sébastien Gisbert Création des lumières et régie générale Philippe Ferreira Décor et régie plateau Gilles Montaudié Collaboration scénographique Christophe Bergon Création des costumes Noémie Le Tily Assistant à la mise en scène Yohan Bret Production Compagnie Tabula Rasa Coproduction Théâtre Sorano, Toulouse / Scène nationale d’Albi / Le Parvis, Scène nationale de Tarbes La compagnie Tabula Rasa est conventionnée par la Drac, par la Région Occitanie et par la Ville de Toulouse. Avec la participation du Conseil Départemental de la Haute-Garonne. Depuis septembre 2016, la compagnie Tabula Rasa est en compagnonnage artistique avec le Théâtre Sorano. Depuis 20058, le Groupe Cahors - Fondation MAEC participe au développement des projets de la compagnie Tabula Rasa. La SPEDIDAM, société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes-interprètes en matière d'enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées, soutient la création de J’espère qu’on se souviendra de moi. Pour aller plus loin... Retrouvez la Cie Tabula Rasa sur : www.tabula-rasa.fr Et CIRC a sur : www.circa.auch.fr www.facebook.com/circa.auch