
Perspectives sur le partenariat 
transpacifique (PTP) et les industries de 
l’automobile et des pièces d’automobiles  
Depuis l’entrée en vigueur du premier accord de libre-échange  à la fin des 
années 1980, nous avons assisté à un affaiblissement constant des règles 
relatives au contenu canadien applicables aux industries de l’automobile et 
des pièces d’automobiles. Cet accord a signifié la fin du Pacte de l’automobile 
entre le Canada et les États-Unis, qui favorisait la création d’industries de 
l’automobile et des pièces d’automobile importantes et viables. En vertu du 
Pacte de l’automobile, 60 % du contenu devait être canadien. Dans le cadre de 
l’accord de libre-échange, la règle sur le contenu a été modifiée : 60 % du 
contenu devait maintenant être nord-américain (c’est-à-dire des États-Unis ou 
du Canada).  
En 1994, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) a encore changé 
la donne. Une règle sur le contenu imposait désormais 62,5 % de contenu 
nord-américain. Toutefois, l’Amérique du Nord comprenait maintenant le 
Canada, les États-Unis et le Mexique. En raison de l’entrée en vigueur de 
l’ALENA et de la nouvelle composition de l’Amérique du Nord, des 
investissements massifs ont été faits dans les industries de l’automobile et des 
pièces d’automobiles au Mexique, pendant que la production dans ces mêmes 
industries chutait au pays. Ce phénomène est une preuve des conséquences 
des dispositions de l’ALENA sur les industries de l’automobile et des pièces 
d’automobiles.  
Ce phénomène s’inscrit d’ailleurs dans une tendance alarmante recensée 
dernièrement dans un article du magazine The Economist, ensuite repris par 
le Huffington Post le 31 août 2015, intitulé « Southern Ontario the New Rust 
Belt ». L’article faisait état d’une perte d’environ 500 000 emplois dans le 
domaine de la fabrication et de la fermeture de 20  000 manufactures au cours 
des 15 dernières années.  
On expose toute cette affaire pour présenter les enjeux  du PTP. Plus 
particulièrement, on obtient un contexte historique des répercussions 
potentielles du PTP sur ce qu’il reste de la production d’automobiles et de 
pièces d’automobiles au Canada. Le département de la recherche d’Unifor 
estime que le PTP pourrait éliminer jusqu’à 20 000 emplois dans l’industrie 
de l’automobile et des pièces d’automobiles au Canada. Il s’agit là que d’une