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6 | GENÈVE : UN PÔLE DE FORMATION TOURNÉ VERS L’ÉCONOMIE ?
Constats
- A Genève, le secteur de la formation pèse a minima 3,5% du PIB cantonal et emploie
quelque 20’000 personnes.
- Près de 40% des résidants du canton détiennent un diplôme de degré tertiaire : un
diplôme de l’enseignement supérieur professionnel ou universitaire.
- Depuis leur création en 1997, les Hautes Ecoles Spécialisées (HES) ont contribué au
développement des formations tertiaires dans le pays, notamment à Genève, où on
constate depuis 2005 une forte augmentation du nombre de personnes en formation
en HES ou à l’Université.
- L’Université de Genève est bien placée dans les classements mondiaux des hautes écoles.
- La HES-SO Genève et l’Université recrutent bien au-delà des frontières du canton.
- A Genève, le taux d’échec en première année d’études gymnasiales est de 27%. Par
ailleurs, de 1’000 à 1’200 jeunes sortent chaque année – momentanément ou défi ni-
tivement – du système de formation sans avoir obtenu un diplôme.
- Le nombre de jeunes en apprentissage est faible par rapport à la moyenne nationale,
alors que les diplômés de la formation professionnelle duale s’insèrent très rapidement
dans le monde du travail.
- La demande d’éducation devrait croître : la population de l’agglomération augmente et
la Confédération anticipe une élévation générale du niveau de formation en Suisse.
Améliorations possibles
- Le renouveau de l’apprentissage devrait être encouragé, en facilitant l’insertion dans
cette voie de jeunes en échec scolaire, tout en informant largement sur les passerelles
permettant de poursuivre ensuite des études.
- Genève gagnerait à offrir plus de places en maturités bilingues et, plus largement, à
proposer davantage de formations plurilingues de tous niveaux.
- Les séjours à l’étranger d’une durée de six mois ou plus devraient être encouragés pour
les élèves de l’enseignement secondaire, de même que les échanges interuniversitaires
avec des hautes écoles étrangères.
- Dans un contexte de pénurie programmée de personnel qualifi é, le développement
réjouissant de la formation continue devrait être davantage stimulé. Notamment en
favorisant la création de nouvelles formations adaptées aux besoins des secteurs éco-
nomiques, à l’exemple de la création conjointe par la Geneva Trading and Shipping
Association (GTSA) et l’Université de Genève d’une maîtrise universitaire en négoce ou
Master of Arts in International Trading.
- Les formations duales – entre HES et entreprises ou université et entreprises – devraient
être encouragées.
- Les élèves entrant dans l’enseignement postobligatoire pourraient être mieux sensibi-
lisés à la pénurie d’ingénieurs et de techniciens à laquelle l’économie genevoise, tout
comme le reste de l’économie suisse, devrait être confrontée ces prochaines années.
- La formation étant un des secteurs qui seront les plus demandeurs de personnel quali-
fi é, un plus grand nombre de jeunes pourrait être orienté vers des études universitaires
longues validées par un doctorat.
RÉSUMÉ