No 13 - juin 2014

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BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
Numéro 13, juin 2014
Les zoonoses
Les zoonoses sont des maladies transmissibles des animaux
aux humains. La transmission de ces maladies peut se faire par
contact direct avec les animaux ou par l’intermédiaire d’un
vecteur, comme la tique ou le moustique. Ce numéro du
bulletin Vision Santé publique traite plus particulièrement de
la maladie de Lyme, de la fièvre Q et de la rage.
LA MALADIE DE LYME
Une maladie en émergence
La maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire
(MADO) en émergence au Québec. Le nombre de cas humains
déclarés annuellement a augmenté graduellement pour
passer de 2 cas en 2004 à 43 cas en 2012. En 2013, 142 cas ont
été déclarés aux Directions de santé publique de la province
(Source : Registre provincial des MADO, extraction du 30 avril 2014).
surveillance passive entre 1990 et 2010 étaient porteuses de
(1)
cette bactérie .
Les tiques sont actives de la fin du printemps au début de
l’automne. Elles ont trois stades de développement (Figure 1).
À chacun des stades, la tique doit prendre un repas sanguin
sur un hôte, animal ou humain, pour pouvoir passer au stade
(2)
suivant. Le cycle complet dure habituellement 2 ans . La
tique I. scapularis est un important vecteur de zoonoses,
principalement la maladie de Lyme, mais aussi l’anaplasmose
(1)
et la babésiose .
Pour acquérir la maladie de Lyme, il faut être piqué par une
tique de l’espèce I. scapularis infectée par la bactérie Borrelia
burgdorferi.
Figure 1
Cycle de vie de la tique Ixodes scapularis
Historiquement, la grande majorité des cas avait acquis la
maladie lors d’un séjour hors du Québec. Depuis 2011, la
maladie est de plus en plus souvent acquise au Québec.
Environ la moitié des cas déclarés en 2013 ont acquis la
maladie dans la province, principalement en Montérégie.
La maladie de Lyme est causée par une bactérie, Borrelia burgdorferi, transmise par une tique de l’espèce Ixodes scapularis
(tique du chevreuil), vecteur principal de cette bactérie dans le
(1)
nord-est de l’Amérique du Nord .
Les tiques sont transportées majoritairement par des oiseaux
ou des animaux migrateurs en provenance des zones
endémiques (principalement des états du nord-est des ÉtatsUnis). Les tiques vivent dans les régions boisées et les herbes
hautes. Elles ne sautent pas, ne tombent pas des arbres, mais
s’agrippent à un hôte quand celui-ci passe à côté d’elles.
Généralement, la tique doit demeurer attachée à la peau de
son hôte au moins 48 heures avant de transmettre la
(1)
bactérie .
Toutes les tiques ne sont pas infectées par Borrelia
burgdorferi. Le taux d’infection varie d’une région à l’autre. Au
Québec, en moyenne, 10,3 % des tiques reçues au Laboratoire
de santé publique du Québec (LSPQ) dans le cadre de la
Source : http://canlyme.com/fr/mesures-preventives-contre-la-maladie-delyme/transmission.
1
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
L’impact des changements climatiques
Les changements climatiques devraient déplacer vers le nord
l’expansion de l’aire de la plupart des arthropodes terrestres
de l’hémisphère nord, dont la tique I. scapularis. Le
réchauffement climatique observé au cours de la dernière
décennie
a
potentiellement
accéléré
la
vitesse
d’établissement des populations d’I. scapularis. Les étés
doivent être suffisamment chauds et longs pour que les tiques
(3)
puissent compléter leur cycle de vie .
Figure 3
Nombre de cas de maladie de Lyme selon le mois de
déclaration, Québec, janvier 2004 à décembre 2013 (n total =
281 cas)
L’épidémiologie
er
Entre le 1 janvier 2004 et le 31 décembre 2013, 281 cas de
maladie de Lyme ont été déclarés au Québec, dont la moitié
(142 cas) dans la seule année 2013. Le taux d’incidence de
cette maladie est passé de 0,03 pour 100 000 en 2004 à 1,74
pour 100 000 en 2013 (Figure 2). Il est probable que des cas ne
soient pas diagnostiqués et qu’une sous-déclaration en
découle.
Figure 2
Nombre et taux d’incidence des cas déclarés de maladie de
Lyme, Québec, janvier 2004 à décembre 2013 (n total = 281
cas)
Source : Registre provincial des MADO, extraction du 30 avril 2014.
La moyenne d’âge des 281 cas déclarés entre 2004 et 2013 est
d’un peu plus de 43 ans. Environ 40 % des cas ont entre 45 et
64 ans.
La Figure 4 présente le nombre de cas de maladie de Lyme
déclarés entre 2004 et 2013 selon la région de résidence. Avec
118 cas, la Montérégie est de loin la région la plus
représentée.
Source : Registre provincial des MADO, extraction du 30 avril 2014.
La Figure 3 montre la répartition du nombre de cas selon la
date d’épisode. Plus de la moitié des cas sont déclarés en août
et septembre.
2
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
Figure 4
Nombre de cas déclarés de maladie de Lyme selon la région
de résidence, Québec, janvier 2004 à décembre 2013
En Estrie, comme dans l’ensemble du Québec, le nombre de
cas de maladie de Lyme tend à augmenter.
Entre 2004 et 2013, 15 cas de maladie de Lyme ont été
déclarés à la Direction de santé publique de l’Estrie, dont 12
dans les trois dernières années. Parmi ces 15 cas, 5 ont été
acquis au Québec.
Des activités à risques
Toute activité de plein air, de loisir ou professionnelle, qui
implique un contact avec la végétation, représente une
activité à risque de piqûre de tique. Ce sont, par exemple, les
promenades en forêt, le camping, la coupe de bois, la chasse,
l’agriculture, particulièrement du mois de mai au mois
d’octobre.
Des mesures préventives simples et
efficaces
Source : Registre provincial des MADO, extraction du 30 avril 2014.
Alors qu’il y a dix ans, tous les cas étaient acquis à l’extérieur
du Québec, 71 des 142 cas déclarés en 2013 ont été acquis
dans la province (Figure 5).
Figure 5
Nombre et pourcentage des cas déclarés de maladie de Lyme
acquis au Québec, janvier 2004 à décembre 2013 (n total =
281 cas)
Plusieurs moyens permettent de se protéger contre les
piqûres de tique (Figure 6) :
Porter des vêtements longs et clairs,
Rentrer le pantalon dans les bas,
Porter un chapeau,
Porter des souliers fermés,
Utiliser un répulsif contenant un pourcentage efficace de
DEET.
De plus, suite à une activité à risque, il est conseillé
d’inspecter attentivement son corps à la recherche de tique. Si
une tique est trouvée, la retirer à l’aide d’une pince (Figure 7),
la déposer dans un contenant hermétique sec et consulter un
médecin. La tique pourra ainsi faire l’objet d’une
identification, le cas échéant.
Les personnes piquées par une tique doivent surveiller
l’apparition des symptômes pendant au moins un mois.
Source : Registre provincial des MADO, extraction du 30 avril 2014.
3
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
Figure 6
Mesures de prévention des piqûres de tique
Les symptômes
La maladie se présente généralement en trois stades
confère pas d’immunité.
(4)
et ne
Stade 1 : localisé
Dans le mois (3-30 jours) qui suit la piqûre.
Érythème migrant centré sur la piqûre chez 2/3 des cas
(Figure 8).
Disparaît en 3-4 semaines.
Symptômes associés : fièvre, myalgies, céphalées (parfois
les seuls symptômes présents chez 1/3 des cas).
Stade 2 : disséminé
Quelques jours à quelques mois après la piqûre.
Érythème multiple.
Arthrite (manifestation la plus fréquente).
Symptômes neurologiques.
Symptômes cardiaques.
Stade 3 : tardif
Plus de huit semaines, à plusieurs années.
Chronicité des symptômes.
Source : Bulletin Sentinelle Volume 18, numéro 7 – Juin 2012.
Figure 8
Érythème migrant
Figure 7
Retrait d’une tique en cas de piqûre
Source :
http://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/retrait-de-la-tiqueen-cas-de-piqure/.
Source : http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/tickinfo-fra.php.
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BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
Le traitement
En général, la maladie de Lyme répond bien au traitement
antibiotique. Celui-ci réduit le risque de progression vers des
manifestations ou des séquelles tardives de la maladie. Le
traitement approprié varie selon les stades de l’infection et les
(5)
atteintes cliniques .
Le diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel de l’infection précoce (stade 1) pose
moins de difficultés en raison de la présence de l’érythème
migrant chez les 2/3 des personnes infectées. Cette lésion
s’avère assez caractéristique, favorisant ainsi un diagnostic et
un traitement précoces. Les épreuves sérologiques ne sont
pas essentielles pour le diagnostic d’un érythème migrant à la
suite d’une exposition en zone à risque. D’ailleurs, seulement
20 % des patients avec un érythème migrant auront une
sérologie positive à ce stade.
Le diagnostic différentiel de l’infection disséminée précoce ou
tardive (stades 2 et 3) peut s’avérer plus difficile. Les
symptômes des systèmes neurologique ou locomoteur
miment ceux d’autres maladies. De plus, les atteintes peuvent
être intermittentes. La liste des maladies pouvant être
confondues avec la maladie de Lyme aux stades 2 et 3 est
longue : sclérose en plaques, lupus, polyarthrite rhumatoïde,
fibromyalgie, etc.
Le diagnostic différentiel est d’autant plus complexe qu’un
délai de quelques semaines ou de quelques mois peut s’être
écoulé depuis la piqûre de tique chez le patient non traité. Il
est alors difficile de retracer clairement l’historique de
l’exposition. Seulement la moitié des personnes atteintes de
maladie de Lyme peuvent se remémorer la piqûre d’une tique,
d’autant plus que celle-ci est non douloureuse la plupart du
temps.
Cette approche à deux paliers est celle recommandée par
(4)
Santé Canada et les Centers for Diseases control and
(6)
Prevention (CDC) aux États-Unis .
Si le résultat de laboratoire est négatif, mais que les
manifestations cliniques suggèrent une maladie de Lyme, le
jugement clinique doit guider la décision de traitement.
Un résultat de laboratoire positif confirme la présence de la
maladie chez le sujet qui présente un érythème migrant,
actuel ou récent, ou qui présente d’autres manifestations
typiques de la maladie. Il n’est d’aucune valeur diagnostique
chez une personne asymptomatique, même si elle a subi une
piqûre de tique.
Les résultats faussement négatifs se présentent durant les
premières semaines de la maladie, lorsqu’il y a peu ou pas
d’anticorps détectables chez la plupart des patients (Figure 9).
L’antibiothérapie précoce peut aussi altérer la formation
d’anticorps à court et à long terme.
Il est toutefois bon de souligner qu’une personne présentant
des symptômes de l’infection disséminée (stades 2 et 3)
devrait avoir une sérologie positive. Si le résultat demeure
négatif, un autre diagnostic devrait être évoqué pour
expliquer les symptômes.
Figure 9
Cinétique des anticorps anti-Borrelia
Les critères diagnostiques
Le diagnostic clinique est fondé avant tout sur l’observation de
manifestations cliniques compatibles et un historique
d’exposition chez une personne ayant séjourné dans une
région à risque élevé ou encore endémique.
En pratique, le diagnostic microbiologique repose
essentiellement sur des méthodes sérologiques avec approche
diagnostique à deux paliers. En Estrie, tous les spécimens sont
d’abord analysés par une épreuve immunoenzymatique (EIA)
disponible au laboratoire de microbiologie médicale du CHUS.
Ceux qui sont positifs ou équivoques sont acheminés au LSPQ,
puis au Laboratoire national de microbiologie (LNM) pour des
analyses complémentaires et de confirmation, incluant des
tests EIA et Western blot (WB) IgM et IgG.
Source : Guide d’intervention sur la maladie de Lyme, MSSS, 2013(1).
5
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
La déclaration d’un cas
La maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire
par le médecin ou le laboratoire. Dans l’une ou l’autre des
situations suivantes, une déclaration à la Direction de santé
publique de l’Estrie est requise :
Cas confirmé : manifestations cliniques compatibles et
détection d’IgM ou d’IgG dirigés contre Borrelia
burgdorferi dans le sérum d’une personne ayant séjourné
en zone endémique.
Cas probable : présence d’une des deux situations
suivantes :
o Manifestations cliniques compatibles en l’absence de
résidence ou de voyage dans une zone où la maladie
est endémique ET détection d’IgM ou d’IgG dirigés
contre Borrelia burgdorferi;
OU
o
Érythème migrant observé par un médecin chez une
personne ayant séjourné en zone endémique.
LA FIÈVRE Q
La fièvre Q est causée par la bactérie Coxiella burnetti. Les
ruminants, notamment les moutons, les chèvres et les bovins,
en sont les réservoirs les plus fréquents, mais plusieurs autres
espèces peuvent être porteuses dont les chats et certains
animaux sauvages. Les animaux infectés dispersent la bactérie
dans l’environnement par les fèces, l'urine, le lait, mais
surtout par les liquides expulsés lors d'un avortement ou
d'une mise bas. La transmission à l’humain se fait
principalement par des microgouttelettes contaminées en
suspension dans l'air ou par inhalation de poussières
contaminées (de laine, de paille, de cuir, de vêtement, etc.).
Les symptômes
Chez l’humain, l’infection peut passer inaperçue ou se
manifester, de 2 à 4 semaines après l’exposition, par des
symptômes s’apparentant à ceux de la grippe. On observe
notamment :
de la fièvre élevée, souvent prolongée;
des frissons;
des maux de tête sévères;
de la toux non productive;
des douleurs musculaires et articulaires;
des symptômes digestifs.
La maladie dure habituellement de 9 à 14 jours, mais peut se
compliquer d’une pneumonie, d’une hépatite, d’une
myocardite ou d’une encéphalite. Rarement, elle peut évoluer
vers une forme chronique (ex. : endocardite). Chez la femme
enceinte, la maladie peut causer un avortement ou une
mortinaissance.
L’épidémiologie
Au Québec, entre 2004 et 2013, 341 cas de fièvre Q ont été
déclarés aux Directions de santé publique, soit un taux
d'incidence de 0,44 pour 100 000. Les quatre régions les plus
touchées sont, dans l’ordre décroissant du taux d’incidence :
Bas-Saint-Laurent;
Mauricie-Centre-du-Québec;
Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine;
Estrie.
Source : Registre provincial des MADO, extraction du 6 mai 2014.
De 2004 à 2013, 25 cas de fièvre Q ont été déclarés chez des
résidents de l’Estrie, soit une moyenne de moins de 3 cas par
année (minimum 0 cas en 2012 et maximum de 4 cas en 2013)
et un taux d'incidence sur la période de 0,81 pour 100 000. Ce
taux est statistiquement supérieur au taux de l'ensemble de la
province pour la même période. Les cas sont tous des adultes,
à une exception près, généralement des hommes (75 %) dont
la moyenne d’âge est de 48 ans.
En 2013, parmi les 4 cas de fièvre Q déclarés chez des
résidents de l’Estrie, 2 sont survenus chez des travailleurs
ayant eu des contacts directs ou indirects avec une bergerie
de la région. Cette éclosion a mené à une visite sur les lieux
par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et à une recommandation
de suivi vétérinaire, pour évaluation de la charge infectieuse
dans le troupeau, ainsi que révision des mesures de
prévention et de biosécurité sur les lieux. Les deux autres cas,
dont un vraisemblablement acquis lors de déplacements aux
États-Unis, sont considérés comme sporadiques.
Les mesures de prévention
(7)
Les mesures de protection contre cette infection incluent :
se laver les mains;
éviter les contacts avec les femelles et leurs petits lors de
la mise bas;
consommer du lait pasteurisé.
Des recommandations de prévention dans les entreprises
agricoles aux prises avec la fièvre Q ont également été mises à
(8)
jour par le MAPAQ en mars 2014 .
6
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
LA RAGE
La rage est une maladie rare, incurable et mortelle, mais
évitable par la vaccination lorsqu’une exposition jugée
significative a eu lieu. Cette maladie se transmet le plus
souvent lors d’une morsure par la salive d’un animal ayant la
rage. Plus rarement, elle peut être transmise lors d’une
griffure ou lors du contact d’une plaie fraîche ou d’une
muqueuse (yeux, nez, bouche) avec la salive de l’animal
enragé. Cette maladie ne se transmet pas lors de contacts
avec le sang, l’urine ou les selles d’un animal malade.
Les animaux sauvages les plus souvent impliqués dans la
transmission de la rage en Amérique du Nord sont les
chauves-souris, les ratons laveurs, les mouffettes et les
renards. Les animaux domestiques (ex. : chiens, chats, bétail)
sont des hôtes accidentels constituant des intermédiaires qui
peuvent à leur tour infecter les humains.
La majorité des cas de rage humaine survenus au Canada et
aux États-Unis dans les dernières années ont impliqué un
contact avec des chauves-souris. Au Québec, le dernier cas de
rage humaine est survenu en 2000 et impliquait un contact
(9)
avec une chauve-souris .
Les mesures à prendre lors d’une
morsure
En cas de morsure ou d’exposition à la salive d’un animal, il
existe un vaccin pour se protéger contre la rage. Celui-ci, pour
être efficace, doit être administré rapidement après le
contact.
Voici ce qu’il faut faire en cas de morsure ou de contact avec
la salive d’un animal :
nettoyer la plaie, avec de l’eau et du savon pendant 10
minutes et;
communiquer rapidement avec Info-Santé en composant
le 8-1-1.
Les règles de base face aux animaux
La façon la plus simple de prévenir la rage demeure la
prudence face aux animaux inconnus, qu’ils soient sauvages
(10)
ou domestiques. Il suffit de suivre quelques règles de base :
ne jamais approcher les animaux sauvages ou inconnus;
ne pas tenter d’apprivoiser les animaux sauvages;
faire vacciner contre la rage les chiens et les chats
domestiques;
consulter un vétérinaire pour évaluer la pertinence de faire
vacciner contre la rage les autres animaux allant à
l’extérieur;
consulter un vétérinaire si vos animaux de compagnie
présentent des symptômes compatibles avec la rage, tels
un
changement
de
comportement
(agressivité
inhabituelle, désorientation, abattement, isolement) ou de
la paralysie;
enseigner aux enfants les comportements sécuritaires à
adopter à l’égard des animaux et s’assurer qu’ils les
appliquent.
Les activités de surveillance et de
contrôle de la rage au Québec
Depuis plusieurs années, le ministère de la Santé et des
Services sociaux, en collaboration avec le ministère des Forêts,
de la Faune et des Parcs et le ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation, ont mis en place des activités
de surveillance et de contrôle de la rage de la souche du raton
laveur dans les zones les plus à risque, particulièrement en
Estrie et en Montérégie.
Les activités de surveillance consistent à recueillir les animaux
morts ou qui présentent des symptômes de rage afin de
procéder à des analyses et déterminer s’ils sont ou non
atteints de la maladie. À cet effet, les citoyens de l’Estrie et de
la Montérégie sont invités à signaler les ratons laveurs,
mouffettes ou renards qui semblent désorientés,
anormalement agressifs, paralysés ou morts au ministère des
Forêts, de la Faune et des Parcs en communiquant au
1 877 346-6763 ou via le www.rageduratonlaveur.gouv.qc.ca.
Chaque année, des activités de contrôle de la rage ont aussi
lieu en Estrie et en Montérégie. Ces opérations visent à
contenir, réduire et éventuellement éliminer la rage du raton
laveur dans le sud du Québec. Les interventions comprennent,
entre autres, la vaccination des animaux sauvages par
épandage manuel et aérien d’appâts vaccinaux. Cette année,
deux opérations de vaccination sont prévues : une première
au printemps (mai) et une seconde, de plus grande envergure,
à l’automne (août à septembre). En tout, c’est un peu plus de
700 000 appâts vaccinaux qui seront épandus dans le sud du
(11)
Québec .
Rédaction :
Geneviève Baron, médecin-conseil
Monique Drapeau, médecin-conseil
Geneviève Grand’Maison, médecin-conseil
Suzanne Ménard, médecin-conseil
Béatrice Poirier, agente de planification, de programmation et de
recherche
Direction de santé publique de l’Estrie
facebook.com/DSPEstrie
ISBN 978-2-924287-30-9 (version PDF)
7
BULLETIN VISION SANTÉ PUBLIQUE
LISTE DES RÉFÉRENCES
(1) MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. (2013). Guide
d’intervention - La maladie de Lyme, [En ligne]
[http://msssa4.msss.gouv.qc.ca/fr/document/publication.nsf/4b1
768b3f849519c852568fd0061480d/8cf137035868999485257c060
0493878?OpenDocument].
(2) TRUDEL, L. et SERHIR, B. (2009). Maladie de Lyme, [En ligne]
[www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1042_Lyme2009.pdf].
(3) http://www.monclimatmasante.qc.ca/maladies-vectorielles-etzoonoses.aspx
(4) http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/tickinfo-fra.php
(5) AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE L’ESTRIE
(2013). Fiche technique pour la gestion des cas, [En ligne]
[http://www.santeestrie.qc.ca/sante_publique/protection_maladi
es_infectieuses/maladie_de_lyme.php].
(6) http://www.cdc.gov/lyme/diagnosistesting/LabTest/TwoStep
(7) http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/Depliant_FievreQ_
Web.pdf
(8) http://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Santeani
male/Zoonose/Recommandation%20coxiellose.pdf
(9) MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. (2012). Guide
d’intervention visant la prévention de la rage humaine. [En ligne]
[http://msssa4.msss.gouv.qc.ca/fr/document/publication.nsf/0/f1
9c10d8f94625fd8525794b005989d8?OpenDocument&Highlight=
0,11-271].
(10) http://www.santemonteregie.qc.ca/agence/santepublique/directi
ondesantepublique/rage.fr.html
(11) http://www.rageduratonlaveur.gouv.qc.ca
8
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