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stabilité politique et macroéconomique, le dynamisme économique et l’ouverture, un cadre réglementaire de
qualité, des bases à long terme du développement adaptées et la capacité et la volonté à attirer les investisseurs.
A la base, un pays doit identifier, à travers un diagnostic stratégique les obstacles les plus sérieux qui freinent sa
compétitivité internationale et engager les réformes prioritaires ayant le plus d’impact sur la croissance.
La construction de l’indicateur d’émergence part d’un fait stylisé qui regroupe des pays économiquement
homogènes dans les années 60 et loin de l’être en 2000. Il s’en est suivi l’évaluation de la trajectoire de ces
différents groupes de pays et la construction d’un Indicateur Synthétique d’Emergence Economique (ISEME).
L’ISEME est un indice qui permet de mieux apprécier les performances réelles des pays dans le cheminement
vers le développement intégral, beaucoup mieux que ne le permettrait la seule observation de l’évolution des
taux de croissance annuels.
Quinze variables reconnues par les théoriciens de l’économie du développement et regroupées pour évaluer le
dynamisme économique, la structure transformationnelle de l’économie et la stabilité macroéconomique du pays
sont intégrées dans la construction de l’indicateur. Les données utilisées sont celles de la Banque Mondiale et de
la CNUCED.
Les résultats des calculs ont permis de considérer par ordre décroissant sept classes d’émergence économique
à savoir les pays prédéveloppés, post émergents, émergents, pré-émergents, potentiels émergents,
aspirant à l’émergence et peu développés. Le Sénégal se situe dans la classe des pays potentiellement
émergents.
Les Etats africains et le Sénégal en particulier disposent essentiellement, au regard des expériences, de huit
leviers qui permettent d'atteindre l'émergence. Il s'agit d'une vision à long terme déclinée en un plan stratégique
national, une communication forte permettant l’appropriation de la vision par les populations, un partenariat étroit
Etat -secteur privé, la nécessité d’un consensus national, la mise à niveau du service public l’adoption au niveau
national des nouvelles valeurs de l’Emergence, un dispositif institutionnel garant de la bonne gouvernance.
A la suite de la présentation, le Président de séance a résumé les propos de M. Lô, avant de passer la parole à
M. Pierre NDIAYE, Directeur de la Prévision et des Etudes Economiques et à M. Babacar MBAYE, Directeur
Général du Plan.
M. Ndiaye a remercié le présentateur qu’il a félicité pour les recherches fructueuses qui ont été nécessaires à la
réalisation de son document. Il a fait remarquer qu’à la base, le terme d’« émergence » avait plus trait aux
marchés financiers et que son extension dans le domaine de l’économie relève de la plus grande importance. Sur
le thème, il a précisé que des réflexions engagées par la DPEE, le CEPOD, l’APIX et l’ANSD avaient placé le
Sénégal dans la classe des pays candidats à l’émergence. Concernant la coordination des institutions et des
plans d’actions essentielle à l’émergence économique, il a indiqué que des travaux sont en phase de réflexion au
MEF pour la rationalisation des structures et des documents de politique économique et social.
M. MBAYE s’est réjoui de la rencontre qui permet de se remettre en cause par rapport aux méthodes de travail et
également d’explorer des pistes nouvelles. Comme éléments de clarification, il a signalé que le système de