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Ce travail de tous les instants s’est doublé d’échanges avec les services du Conseil Régional
et de la rédaction de documents rassemblant les contributions. Des synthèses successives des
travaux, des réflexions conjointes avec la mission Grande région, notamment à l’occasion
du séminaire sur les résultats de l’étude Métroborder portant sur la construction de régions
métropolitaines polycentriques transfrontalières sont également venues enrichir les travaux.
Un travail de tous les instants et un succès incontestable : près d’un millier de personnes ont
souhaité s’associer à la démarche Lorraine 2020, plus d’un millier de pages de contributions,
propositions, suggestions…
Le lancement de la démarche a provoqué une grande attente comme un réel espoir.
Des attentes exprimées sans complaisance
Ces attentes sont liées aux inquiétudes exprimées par beaucoup. Le risque que la crise
économique ne laisse que peu de place aux initiatives. L’impossibilité à freiner le départ des
jeunes Lorrains. La perte des savoirs, et la coupure entre les différents âges de la vie.
L’inégalité accrue entre territoires, qui laisserait de côté des pans entiers de la région. Le
risque de manquer des opportunités capitales, lié à l’absence d’unité politique pour
défendre nos dossiers.
Un réel espoir
Cet espoir, il est d’abord lié à un sentiment exprimé de manière unanime : l’attachement des
Lorraines et des Lorrains à des valeurs qui se nomment travail, résistance, capacité à affronter
les défis. Il se traduit aussi dans la volonté de jeunes lorrains de prendre leur avenir en mains.
Les syndicats le portent en défendant une stratégie de formation permettant d’anticiper les
évolutions économiques.
Tous ceux qui se sont exprimés ont souligné les atouts de notre région. Le dynamisme culturel,
le renouveau possible d’activités traditionnelles, les liens existants entre recherche, économie
et filières. Le rôle essentiel que peut jouer la formation. La proximité de nos voisins européens.
La qualité d’une culture régionale basée sur l’ouverture à autrui, le brassage des populations.
Mais les participants ont aussi souligné la donne nouvelle dont pouvait bénéficier la région :
celle créée par des universités qui se regroupent pour la première fois. Celle liée à
l’économie verte et au développement durable…
Un espoir qui se concrétise autour de deux leitmotivs : prendre en main le destin de la
Lorraine pour être moins dépendant de ressources extérieures, et surtout tourner le dos à la
mauvaise image qui nous a trop longtemps caractérisés : celle d’une région dont les forces
vives étaient incapables de défendre un projet commun.