Chap. 3 LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE ET SES CONSEQUENCES
- Présenter les causes de la Seconde Guerre Mondiale
- Décrire le déroulement de la guerre
- Analyser les conséquences.
INTRODUCTION
La Seconde Guerre mondiale fut la plus dévastatrice de l’histoire en termes de vies humaines
et de destructions matérielles. Elle éclata en 1939 sous la forme d’un conflit européen
opposant principalement l’Allemagne à la coalition franco-britannique, mais se généralisa
bientôt, impliquant presque toutes les nations du globe. Quand la guerre s’acheva, en 1945, le
monde, doté d’un équilibre nouveau, était dominé par les États-Unis et par l’Union des
républiques socialistes soviétiques (URSS).
I. LES CAUSES DE LA GUERRE
Il faut distinguer les causes profondes et lointaines de la cause immédiate.
A- Les héritages de la Première Guerre mondiale
À la conférence de la Paix réunie à Paris, de janvier à mai 1919, le "conseil des quatre"
(France, Royaume-Uni, Italie et États-Unis) avait imposé la volonté des vainqueurs aux
vaincus, respectant peu les principes annoncés dans les Quatorze Points du président Thomas
Wilson. Ainsi, les rancœurs furent nombreuses et alimentèrent les problèmes des relations
internationales de l’entre-deux-guerres. L’Allemagne, considérée comme responsable du
conflit, était non seulement amputée territorialement, mais aussi désarmée et, surtout, soumise
au paiement, pour des décennies, d’énormes réparations. Elle jugea que le traité de
Versailles qui lui était imposé était inadmissible. Fleurissent donc en Allemagne des
organisations d’extrême-droite dès 1919 dont le parti national nazi qui développe un
programme de 25 points en 1920 comportant des dispositions expansionnistes
1
.
L’Europe centrale et orientale se retrouvait morcelée : la disparition de l’Autriche-Hongrie se
traduisant par la création de nombreux petits États souvent très fragiles, mécontents de
frontières qui ne tenaient que fort peu compte des problèmes de nationalités autant de
germes potentiels pour de nouveaux conflits. Les vainqueurs s’étaient surtout préoccupés de
construire "un cordon sanitaire" contre l’extension de l’idéologie révolutionnaire hors de
l’URSS. L’Italie, bien que victorieuse, était elle aussi mécontente de son sort, estimant la
victoire "mutilée", car ses revendications territoriales en Dalmatie et en Albanie n’étaient pas
satisfaites. Ainsi, le parti national fasciste formé en 1919, développe-t-il des ambitions
annexionnistes dans son programme.
2
Le Japon jugeait très insuffisantes ses acquisitions en
Asie.
1
- « 1- Nous demandons la constitution d’une Grande Allemagne, unissant tous les allemands sur la base du
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
2- Nous demandons l’égalité des droits du peuple allemand au regard des autres nations, l’abrogation des traité
de Versailles et de Saint-Germain.
3- Nous demandons de la terre et des colonies pour nourrir notre peuple et résorber notre surpopulation. […] »
2
L’Italie doit réaffirmer son droit à réaliser sa pleine unité historique et géographique, même là où elle ne l’a pas
encore réalisée ; elle doit remplir sa fonction de bastion de la civilisation latine dans la Méditerranée ; elle doit
La France, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient plus ou moins atteint leurs objectifs de
guerre; ils avaient anéanti l’arsenal militaire allemand, réorganisé l’Europe et, en 1920,
institué la Société des Nations (SDN), dont l’objectif était de garantir la sécurité et la paix.
Cependant, très vite, leurs politiques divergèrent. La France, dirigée par Georges Clemenceau,
n’avait pas obtenu les garanties qu’elle demandait contre l’Allemagne!; elle se heurta au
Royaume-Uni, qui, avec Lloyd George, prônait une politique plus modérée à l’égard des
vaincus. Les États-Unis, quant à eux, étaient retournés dès 1919 à leur
politique isolationniste traditionnelle; le Sénat, désavouant Wilson, refusa de ratifier les
traités.
Par ailleurs le Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 et qui concernait l’Allemagne, a été
désigné comme l’acte qui risquait d’ « achever » la ruine de la vie économique européenne.
En effet, affirme John Maynard Keynes, « avant 1914, le système économique européen se
groupait autour de l’Allemagne, qui était le meilleur client et le fournisseur de la Russie, de
l’Autriche-Hongrie, de l’Italie, de la Belgique et de la Suisse. […] Or le traité de paix a privé
l’Allemagne de tous ses navires marchands de haute mer, de toutes ses colonies… il lui a
enlevé les houillères de la Sarre, et le minerai de fer de la partie de la Lorraine qui avait été
annexée en 1871 ; il va peut-être lui faire perdre la Silésie. Or il veut lui imposer pourtant le
paiement de réparations, qu’elle ne pourrait acquitter qu’en développant ses exportations de
produits industriels. Que le redressement économique de l’Allemagne soit nécessaire à la
reconstruction européenne, les auteurs du traité ne l’ont pas compris. »
B- Le rôle de la crise économique de 1929
La paralysie du système monétaire international, l’effondrement des échanges commerciaux
accentuent les clivages entre les « nations nanties » -Etats-Unis, Royaume-Uni, France- et
celles qui affirment être « prolétaires » : Allemagne, Italie, Japon. Les premières disposent de
réserves d’or ; elles peuvent compter sur leurs empires coloniaux. Chez les autres, la crise est
catastrophique. Dès 1931, par exemple, l’Allemagne n’est plus en mesure d’assurer le
règlement de ses échanges extérieurs. En Allemagne et au Japon, la conquête d’un « espace
vital » est présentée par les nationalistes comme la première nécessité. La lutte contre le
chômage s’appuie sur le réarmement. La Seconde Guerre Mondiale plonge donc ses racines
dans l’âpreté des antagonismes économiques. Par ailleurs, la crise affaiblit les démocraties qui
sont désormais incapables de stopper les menaces de guerre que les régimes fascistes font
peser sur le monde.
C- L’échec des efforts de paix à travers la sécurité collective
Après l’hécatombe de la Première Guerre Mondiale, beaucoup souhaitent qu’à l’avenir la paix
dépende plus de l’équilibre fragile créé par la force, mais de valeurs intangibles, comme la
justice, le droit, la fraternité dont la défense est confiée à la Société des Nations. Dans les
principes wilsoniens, la SDN a pour objet de régler pacifiquement les conflits par la « sécurité
collective » et l’arbitrage, et de conduire à un désarmement néral que préfigurent ceux
imposées à l’Allemagne par le traité de Versailles et à ses alliés par les autres traités.
imposer de façon solide et stable l’empire de la loi sur les peuples de nationalité différente annexés à l’Italie ;
[…]
Seulement, la nouvelle ère ainsi inaugurée ne tarda pas à être brisée. La SDN et la sécurité
collective n’ont pu réaliser leur objectif de paix et de désarmement pour plusieurs raisons :
1- Des vices structurels de la SDN
L’abstention des Etats-Unis. Le traité de Versailles et le pacte de la SDN qui y est
incorporé n’ont pas été ratifiés par le sénat américain. Les Etats-Unis ne sont donc pas
membres de cette organisation à la création de laquelle ils avaient contribué. Aussi, la
SDN perd son principal soutien politique et militaire.
L’exclusion provisoire des Etats vaincus et la mise à lécart de la Russie ne peuvent
qu’affaiblir l’autorité morale et l’efficacité de l’institution. L’opinion publique
allemande, en particulier, ressent la SDN comme une machination contre l’Allemagne
vaincue, dépouillée de ses colonies au profit des vainqueurs, sous le couvert
des « mandats » confiés par la SDN. Celle-ci prend ainsi l’allure d’un instrument
politique au service des alliés, hypocritement abrités derrière de grands principes
généreux pour mieux écraser les vaincus. Quant à la Russie, elle ne peut aucunement
éprouver le désir de défendre un ordre international défini en dehors d’elle et souvent
contre ses intérêts.
L’absence de toute force armée capable de faire respecter les décisions de la SDN, une
fois celles-ci votées à l’unanimité.
2- Les différences d’objectifs
On a d’un côté les partisans de l’application des traités (France et Etats nés des
traités : Pologne, Tchécoslovaquie, mais aussi Yougoslavie et Roumanie. De l’autre
on a les révisionnistes : les Etats vaincus (Turquie, Italie Allemagne) mais aussi
certains des vainqueurs. Il y a donc des coups de force opérés par les et les autres
entre 1920 et 1921 auxquels la SDN ne parvient pas à s’opposer.
3- L’échec du désarmement aux divergences de conceptions entre les démocraties,
l’Allemagne et l’URSS.
3
En février 1932 à Genève, tous les plans de désarmement
successivement présentés sont rejetés l’un après l’autre. La conférence ne tarde pas à
s’enliser. En octobre 1933, l’Allemagne annonce son retrait de la conférence et de la SDN
puisque le désarmement n’aboutit pas. En avril 1934, la France déclare qu’elle assurera
désormais elle-même sa sécurité.
4- Division, pacifisme
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et faiblesse des démocraties libérales.
a) Scandalisée par le montant exorbitant, à ses yeux, de la somme réclamée
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, l’Allemagne
refuse d’obtempérer. Il faut un véritable ultimatum franco-britannique pour la contraindre à
3
La France, puissance terrestre, n’envisage de désarmer qu’une fois la sécurité collective assurée. Le Royaume-
Uni et les Etats-Unis, abrités derrière de profonds glacis maritimes, ne redoutent aucune invasion et ne disposent
que d’armées réduites ; ils préconisent un désarmement immédiat et inconditionnel pour les armements
terrestres ; non pour les armements navals qui leur tiennent plus à cœur. L’Urss préconise un désarment total,
mais s’oppose à tout contrôle. Quant à l’Allemagne, elle réclame l’égalité des droits avec ses partenaires.
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Courant de pensée préconisant la recherche de la paix internationale par la négociation, le désarmement, la non-
violence.
accepter. Mais, il est clair qu’au cours du règlement de ses dettes, l’Allemagne résistera pied à
pied. Dès lors, deux solutions sont possibles : la politique de conciliation lui accordant des
facilités, préconisée par l’Angleterre, ou la politique d’exécution, l’obligeant par la force à
honorer ses engagements. De concert, Paris et Londres essaient d’abord la première tactique.
Le PM anglais, Llyod George, et le président du conseil français, Aristide Briand, réunis à
Cannes en janvier 1922, décident d’organiser au printemps une « conférence économique » à
Gênes. En la présence des délégués allemands et russes, la reconstruction économique de
l’Europe et un assouplissement des réparations devaient faire l’objet d’un examen
d’ensemble. Briand obtient alors de Llyod George la promesse d’un traité de garantie
analogue à celui qui avait été prévu dans la paix de Versailles et que les anglais avaient refusé
de ratifier à la suite de l’attitude isolationniste américaine. Pour la France, c’est la fin de son
isolement né de la « mésentente cordiale » entre les alliés d’hier. Seulement, Briand est accusé
d’abandon et voit se dresser contre lui le Président de la République, A. Millerand, plusieurs
ministres et la grande majorité de l’opinion. Contraint à la démission, il est remplacé par
Poincarré, partisan au contraire de la fermeté. Le nouveau président du conseil fait donc
échouer la conférence de Gênes (avril-mai 1922) et, du même coup, l’idée du traité de
garantie qui aurait consolidé l’amitié franco-anglaise. Plus tard, Londres va s’opposer à
l’occupation par les troupes franco-belges, le 11 janvier 1923, du bassin de la Ruhr qui est
présenté par la France comme un « gage productif » de sa créance contre l’Allemagne.
b) Avec l’adoption des plans Dawes
6
, à la conférence de Londres de juillet à août 1924, et
Young
7
, à la conférence de La Haye en août 1929, ainsi que du traité de Locarno
8
, à la
conférence d’octobre 1925, on croit la détente amorcée entre les démocraties elles-mêmes et
entre celles-ci et l’Allemagne. Et grâce à l’influence américaine, la France abandonne sa
5
A la conférence de Spa (juillet 1920), les alliés fixèrent le pourcentage des réparations qui seront attribuées aux
nations victimes des puissances centrales. Présenté ayu printemps de 1921, l’ »Etat de paiements » fixe enfin le
montant des réparations à 132 milliards de marks-or, payables en annuités.
6
Dès octobre 1923, les Etats-Unis font une proposition de rediscuter sur un plan international le problème des
réparations, ce que Poincarré accepte afin d’obtenir notamment le soutien des banques anglo-saxonnes pour
enrayer la chute du franc avant les législatives. Le plan Dawes, valable pour cinq ans seulement, est adopté par
toutes les parties (France, Angleterre, Allemagne et Russie). Il ne modifie pas le montant théorique des
réparations, mais les annuités progressives fixées pour 1924-1929 sont inférieures à celles arrêtées en 1921. Un
prêt américain doit aider l’Allemagne à faire les premiers versements. De plus, le plan prévoit la possibilité pour
l’Allemagne de s’acquitter en marchandises et services.
7
Toujours sous égide américaine, un nouveau plan est élaboré à l’expiration du plan Dawes. Un comité
d’experts présidé par l’américain Young établit un plan définitif et plus avantageux pour l’Allemagne : les
annuités, qui devront être versées jusqu’en 1988, sont inférieures à celles du plan Dawes ; en cas de difficultés,
l’Allemagne peut même suspendre une partie de ses paiements ; la commission des réparations supprimée, elle
recouvre sa pleine autonomie financière. Sur la demande de Stresemann (ministre des affaires étrangères
allemand), les deux dernières zones occupées militairement en Rhénanie qui, en vertu du traité de Versailles,
auraient dû être évacuées successivement en 1930 et 1935, le sont toutes deux en 1930.
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Dès 1924, Briand et Stresemann sont persuadés de la nécessité d’un rapprochement franco-allemand car ils
espèrent œuvrer à la paix définitive. Washington et Londres encouragent cet esprit. Sur l’initiative allemande,
une conférence se réunit en octobre 1925 à Locarno en Italie. Mussolini, Briand, Stresemann et Austen
Chamberlain (chef du Foreign Office) signent une série d’accords. Le traité principal, ou pacte de Locarno,
établit une garantie mutuelle de frontières entre l’Allemagne et deux de ses voisins occidentaux, la France et la
Belgique, ainsi que la promesse réciproque de recourir à l’arbitrage en cas de conflit. Ainsi, pour la France,
l’Allemagne reconnait le traité de Versailles ; elle renonce à l’Alsace-Lorraine ; elle promet de na pas
remilitariser la Rhénanie.
politique de fermeté dont elle n’a pas les moyens financiers. Seulement des équivoques
subsistent entre français et allemands
9
.
c) Les divisions entre démocraties vont persister au sujet de la sécurité collective. Pour
Briand, le rapprochement franco-allemand prélude à l’établissement de la paix définitive par
le désarmement. Mais, avant de désarmer, il s’agit d’assurer la sécurité collective, et donc de
renforcer la SDN. Vers 1924, le moment paraît propice : la prospérité économique à ses
débuts calme les nationalismes exacerbés ; parvenue à régler une vingtaine de conflits
secondaires, la SDN jouit de plus de prestige, et la gauche au pouvoir en France et en Grande-
Bretagne entend accroitre son influence. Soutenu par Herriot, le ministre des affaires
étrangères tchécoslovaque, Edouard Benès, présente à Genève en 1924 un projet d’accord
général. Ce « protocole de Genève » préconise un arbitrage obligatoire des différends, assorti
de sanctions, non seulement économiques et financières, mais aussi militaires. Nouveauté
essentielle : la création d’une armée internationale est, en effet, prévue. Les sanctions seraient
décidées non plus à l’unanimité du conseil, mais à la majorité des deux tiers. Mais les
conservateurs britanniques, parvenus au pouvoir en novembre 1924, rejettent le protocole.
Puissance navale et financière, le Royaume-Uni redoute d’avoir à contribuer lourdement à
l’application des sanctions ; il est d’ailleurs rebelle envers tout engagement contraignant en
Europe. Ce véritable isolationnisme britannique est un échec sensible pour la sécurité
collective et l’ « esprit de Genève ». Le « pacte Briand-Kellog » du 27 août 1927 ne permettra
non plus la réussite de la sécurité collective car il ne noue que des liens de pure forme ;
aucune sanction n’étant prévue pour les contrevenants. De même, lorsqu’il, préconise le 5
septembre 1929, à la tribune de la SDN, une fédération européenne, l’affaire reste sans suite.
C’est la preuve de la puissance des égoïsmes nationaux que la crise mondiale des années 30
viendra exacerber.
d) La passivité des puissances démocratiques se révèle lors de l’attaque japonaise sur la Chine
en 1930. Dès cette année, le Japon ressent durement les effets de la crise. Avec la chute des
exportations, il craint de ne pouvoir financer l’achat du ravitaillement et des matières
premières indispensables. Le chômage dans les villes et la misère des campagnes, consécutive
à l’effondrement des cours agricoles, favorisent la propagande nationaliste qui prône comme
solution à la crise un politique de conquête. En septembre 1931, un attentat sur le chemin de
fer mandchourien, provocation montée de toutes pièces, sert de prétexte au déclenchement
d’une vaste opération de conquête ; toute la Mandchourie et les provinces frontières chinoises
du Jehol et du Tchahar sont occupées. Par son attaque contre la Chine, le Japon s’est livré à
une agression qui viole le pacte de la SDN dont les deux pays sont membres et le pacte
Briand-Kellog de 1928. En principe, la condamnation du Japon par la SDN, à laquelle la
Chine s’est empressée de faire appel, comme l’opposition des Etats-Unis, ne font aucun
doute. Mais la requête présentée au Japon par la SDN de procéder au repli de ses troupes
dans la zone du chemin de fer se heurte à un refus qui prend de court la plupart des hommes
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L’interprétation du traité de Locarno est différente entre la France, qui veut croire que l’Allemagne a reconnu
explicitement les frontières occidentales pour toujours, et implicitement les frontières orientales, et l’Allemagne,
pour laquelle Locarno n’empêche nullement une modification pacifique des frontières allemandes, y compris les
frontières occidentales. La position de la France est encore plus ambiguë : dans cette me année 1925, elle
resserre aussi ses « alliances militaires de revers » avec la Pologne et la Tchécoslovaquie.
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