Les A ccidents V asculaires C érébraux Une pathologie hétérogène… AVC ischémiques - Constitués ou Infarctus cérébraux - Transitoires ou AIT AVC Hémorragiques - Hémorragies intracérébrales ou Hématomes cérébraux - Hémorragies sous arachnoïdiennes ou Hémorragies méningées Thromboses veineuses cérébrales ou Thrombophlébites cérébrales 80 % 15 % 5% Infarctus Cérébraux Hémorragies cérébrales Hémorragies sous arachnoïdiennes Thromboses veineuses cérébrales Accidents ischémiques cérébraux AVC ischémiques Infarctus cérébraux Un peu de lecture… Physiopathologie des accidents vasculaires cérébraux Doi : SOINS-07-08-2011-56-757-0038-0814-101019-201103916 Étiologie et traitement des accidents vasculaires cérébraux Doi : SOINS-07-08-2011-56-757-0038-0814-101019-201103917 Les AVC en France Environ 130.000 AVC / an Près de 30 % de mortalité à 3 mois Séquelles importantes : Moins de 2/3 des survivants retournent à domicile avec ou sans aide Reprise du travail chez seulement 20 % des patients Rechute d’AVC chez 15 à 40 % des patients ; elle est constante dans le temps 9 % par an Hommel M. et al. Doin Edit 1993 Vascularisation de l’encéphale: les vaisseaux cervicaux Vascularisation de l’encéphale: le polygone de Willis Vascularisation de l’encéphale: le réseau superficiel pial Vascularisation de l’encéphale: les perforantes Physiopathologie Le mécanisme final est l’occlusion d’une artère intracérébrale. Cela entraîne un infarctus dans une zone plus ou moins étendue de parenchyme cérébral. Evolution œdémateuse par réaction inflammatoire puis phase de résorption par les macrophages pouvant aboutir à une cicatrice kystique ou une zone d’atrophie cérébrale. Physiopathologie Le mécanisme final est l’occlusion d’une artère intracérébrale. Cela entraîne un infarctus dans une zone plus ou moins étendue de parenchyme cérébral. Evolution œdémateuse par réaction inflammatoire puis phase de résorption par les macrophages pouvant aboutir à une cicatrice kystique ou une zone d’atrophie cérébrale. Dans cette zone d’infarctus, le parenchyme cérébral est détruit mais également les vaisseaux qui le traversent et il peut se produire une transformation hémorragique. Etiologies Athéro-thrombose Athérome carotidien Athérome aortique Athérome intra-crânien Embolie cardiaque FA / Flutter IDM Prothèses valvulaires Lacunes Etiologies Athéro-thrombose Athérome carotidien Athérome aortique Athérome intra-crânien Athéro-thrombose Le degré de sténose mais aussi la composition de la plaque Etiologies Athéro-thrombose Embolie cardiaque FA / Flutter IDM Prothèses valvulaires Lacunes Embolie d’origine cardiaque F A ibrillation uriculaire Etiologies Athéro-thrombose Athérome carotidien Athérome aortique Athérome intra-crânien Embolie cardiaque FA / Flutter IDM Prothèses valvulaires Lacunes Lacunes Représente environ la cause de 20-25 % des AIC Ce sont des infarctus cérébraux de quelques millimètres de diamètre résultant de l’occlusion d’une artériole perforante. Ces artérioles se rétrécissent progressivement : lipo-hyalinose dont le déterminant principal est l’HTA (+ âge et diabète). L’artériole finie par s’occlure entraînant la lacune. Elles siègent où se situent les artères perforantes (noyaux gris centraux, capsule interne). AVC du sujet jeune Dissection artérielle carotide ou vertébrale AVC du sujet jeune FOP / ASIA AVC du sujet jeune Trouble de la coagulation, … Diagnostic Etiologique - comprendre le mécanisme de l’AVC ischémique Examens de base Antécédents et histoire de la maladie. Imagerie cérébrale par IRM + AngioRM ECG Bilan biologique: Ionogramme, NFS et plaquettes, hémostase. Diagnostic Etiologique - comprendre le mécanisme de l’AVC ischémique Examens selon l’orientation étiologique Echographie cardiaque trans-oesophagienne (ETO). Echo-doppler des Vx cervicaux et intracrâniens Holter ECG. Bilan d’hémostase spécialisé. Angiographie cérébrale conventionnelle. Diagnostic Etiologique - comprendre le mécanisme de l’AVC ischémique Examens selon l’orientation étiologique Echographie cardiaque trans-oesophagienne (ETO). Thrombus mobile intra OG Athérome Aortique Prise en charge de l’Accident Ischémique Cérébral à la phase aiguë Tout AVC doit être hospitalisé en urgence dans un établissement disposant d’une Unité Neuro-Vasculaire: - Neurologue Vasculaire - Imagerie en urgence: minimum TDM Evaluation initiale Histoire, heure de début Examen clinique, score NIH TA, température, glycémie Sa O2 ECG Prise de sang IRM cérébrale Mise en condition Voie Veineuse (Solutés Isotoniques). Oxygène nasal (uniquement si hypoxie). Tête surélevée à 20 - 30 °. Sonde naso-gastrique si nécessaire. Le diagnostic positif et le diagnostic étiologique sont des URGENCES Diagnostic Positif Traitement spécifique immédiat: fibrinolyse, … Diagnostic Etiologique Prévention des récidives précoces - reconnaître l’AVC par la clinique Définition OMS: apparition d’un déficit neurologique soudain et d’origine vasculaire présumée. Eléments cliniques pour un mécanisme vasculaire: - Installation brutale et d’emblée maximale mais parfois progressif en particulier pour les hémorragie cérébrales. - Caractère focal en relation avec une seule lésion anatomique mais multifocal en cas d’embolies multiples. - Caractère déficitaire des symptômes mais symptômes positifs possibles. Diagnostic différentiel: 15 % de faux positifs - Tumeurs cérébrales - Crises comitiales et déficit post-critique - Auras migraineuses - préciser la nature de l’AVC par la radiologie Le scanner cérébral: Avantages: Inconvénients: Accès facile, rapide. Peu onéreux , généralisé. « lisible » par tous. Fait le diagnostic d’hémorragie cérébrale ou méningée. Peut être associé à un Angioscanner qui explore les vaisseaux du cou et les vaisseaux intracrâniens. Souvent normal à la phase aiguë d’un infarctus cérébral, ou signes d’ischémie précoce d’interprétation délicate. Irradiation. Injection d’iode pour l’Angioscanner - préciser la nature de l’AVC par la radiologie L’ IRM encéphalique: Avantages: Fait le diagnostic d’ischémie ou d’hémorragie cérébrale à la phase aiguë. Grande précision anatomique et éventuellement pronostique (séquences diffusion/perfusion). Peut être associé à un AngioRM qui explore les vaisseaux intracrâniens. Fait parfois le diagnostic différentiel Pas d’irradiation Inconvénients: Accès difficile, examen plus long. Impossible en cas d’agitation. Onéreux, peu généralisé en urgence. Lisible uniquement par des Neuroradiologues ou des Neurologues formés. Injection éventuelle de gadolinium. AIC en TDM AIC en IRM Démonstration de l’occlusion -IRM- Démonstration de l’occlusion -Angioscanner- Traiter l’AVC: le concept de pénombre ischémique DSC (ml/100g/min) 20 Déficit clinique et électrique 10-12 Mort cellulaire 0 Temps Facteurs de décompensation de la pénombre ischémique Durée d ’exposition à l ’ischémie: désobstruction artérielle précoce++ Profondeur de l ’ischémie: TA et volémie++) Température Glycémie Age Thrombolyse Intra-Veineuse par le rt-PA Méta-analyse: + 140 patients en vie et indépendants pour 1000 patients traités par rt-PA. Utilisé aux USA depuis 1996, au Canada depuis 1999 En Europe en 2002… Thrombolyse IV par le rt-PA chaque minute compte ! Marler et all, Neurology, 2000, 55 (11) 1649-55 Indications Traitement possible moins de 4.5 h après le début des symptômes. Déficit neurologique stable, modéré (NIHSS>4) à sévère: ne pas traiter un déficit sensitif, une ataxie, une dysarthrie, une HALH isolé. Signes précoces d’ischémie en TDM ≤ 1/3 du territoire de l’ACM. Contre-Indications CI générales à la fibrinolyse TA ≥ 185/110. Age > 80 ans. ATCD d’AIC et diabète AIC très sévère clinique (NIH > 25) ou neuro radiologique (> I/3 du territoire de l’ACM) Thrombolyse Intra-Veineuse par le rt-PA Facteurs limitants 3,6 % des patients traités (NINDS) Délais. Education des médecins, des patients. Création de filières d’acheminement. Création d’unités neurovasculaires. Limité à un sous groupe d’AVC. Infarctus étendu mais pas trop. Occlusion de l’ACM ou de ces branches? Thrombectomie mécanique Facteurs de décompensation de la pénombre ischémique Durée d ’exposition à l ’ischémie: désobstruction artérielle précoce++ Profondeur de l ’ischémie: TA et volémie++) Température,sepsis Glycémie Age POUR le respect de l’HTA DSC proportionnel à la PA indépendant de la PA PPC 0 PA 50 Risque hémodynamique 150 PA Respect de l’HTA 220/110 le premier jour, 180/100 ensuite. Indications particulières: IDM / Ins cardiaque Dissection aortique Encéphalopathie hypertensive Traitement thrombolytique Facteurs de décompensation de la pénombre ischémique Durée d ’exposition à l ’ischémie: désobstruction artérielle précoce++ Profondeur de l ’ischémie: TA et volémie++) Température,sepsis Glycémie Age Hyperglycémie à la phase aiguë de l’infarctus cérébral - Physiopathologie supposée Réduction de la viabilité de la zone de pénombre Parsons, Ann Neurol 2002 Les autres traitements de la phase aiguë Aspirine à la phase aiguë Réduit le risque de récidive précoce (7/1000). Risque faible d’hémorragie symptomatique (2/1000). Amélioration du pronostic tardif. Plus 13 patients en vie ou indépendants pour 1000 patients traités Héparine à la phase aiguë Réduction du risque de récidive précoce (9/1000) annulée par l’augmentation du risque de transformation hémorragique. Conscensus d’experts pour les indications de doses curatives d’héparine: Valves prothétiques Thrombus intracardiaque Thromboses veineuses cérébrales Dissections cervicales Sténoses pré-occlusives / thrombus intraluminal. Unités neuro-vasculaires Plus 40 patients en vie et 50 patients sans dépendance au domicile pour 1000 patients pris en charge dans une unité neuro-vasculaire. Traitements phase aiguë 160 140 120 100 Aspirine UNV rt-PA 80 60 40 20 0 Décès ou dépendance: nombre d ’évènements évités pour 1000 patients traités. Traitements phase aiguë Pour 1000 patients traités Pour une population de 1 million d’habitants Aspirine 12 23 UNV 50 120 Rt-PA 143 34 Décès ou dépendance: nombre d ’évènements évités Conclusions La fibrinolyse IV par le rtPA et la thrombectomie sont très efficaces mais pour un nombre limité de patients. L’aspirine est peu efficace mais applicable à la majorité des patients. La prise en charge dans des unités neuro-vasculaires est efficace et applicable à la majorité des patients. L’Accident Ischémique Transitoire Quelle définition ? 1.Classique: « déficit neurologique régressant en moins de 24 heures » . 2. ANAES 2004, TIA working groupe 2002: « épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale, cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes cliniques durent typiquement moins d’une heure, sans preuve d’infarctus aigue par IRM ou, à défaut, scanner cérébral ». Avantage: - Proche de la réalité clinique. - Introduit la nécessité d’une imagerie radiologique. Défauts: - basée sur l’IRM, donc inadapté à la prise en charge réelle. - dichotomie AIT et AIC régressifs artificielle. L’AIT est un infarctus cérébral qui a échoué ! - Même physiopathologie: embolie d’origine artérielle ou cardiaque - Même risque de récidive précoce L’AIT est une urgence diagnostique et thérapeutique QCM 1: Un patient de 52 ans vous rapporte la survenue deux heures auparavant d’une hémiparésie gauche régressive en quelques minutes. 1. 2. 3. 4. 5. Vous débutez immédiatement un traitement anticoagulant. Vous débutez immédiatement un traitement antiagrégant. Vous rédigez une ordonnance pour que soit réalisée une IRM du cerveau. Vous lui demandez de se rendre immédiatement dans le service des Urgences ou l’Unité Neuro-Vasculaire la plus proche. Vous le rassurez en lui expliquant qu’il n’y a plus de risque puisque les symptômes ont disparu. QCM 2 : Un scanner cérébral, réalisé 90 minutes après l’installation brutale d’une hémiplégie droite et d’une aphasie, est normal. 1. 2. 3. 4. 5. Cela doit vous inciter à envisager l’hypothèse d’une conversion hystérique. Cela permet d’exclure une hémorragie intracérébrale. Cela permet d’exclure un infarctus cérébral. Cela laisse supposer qu’il s’agit d’un AVC dont l’évolution sera rapidement favorable. Cela autorise le retour du patient à son domicile.