Document de Référence 2003-04 Le document de référence de la société Air France-KLM pour l’exercice 2003-04 est composé du présent document et du rapport annuel et de développement durable d’Air France pour l’exercice 2003-04 qui est joint en Annexe. Société anonyme au capital de 2 289 759 903 euros Siège social : 2, rue Robert Esnault-Pelterie, 75007 Paris Adresse postale : 45, rue de Paris, 95747 Roissy CDG Cedex RCS Paris 552 043 002 Observation importante En raison des opérations de rapprochement entre Air France et KLM et pour des besoins d’unité de l’information, le document de référence de la société Air France-KLM (anciennement société Air France) (la “Société”) pour l’exercice 2003-04 est composé (i) du présent document et (ii) du rapport annuel et de développement durable d’Air France, publié en septembre 2004 préalablement à la transformation de la Société en société holding du groupe Air France-KLM. Le présent document comprend les états financiers et certaines données chiffrées relatives aux activités du nouveau groupe Air-France-KLM sur une base consolidée pro forma sur 12 mois pour l’exercice 2003-04. Dans la mesure où, pour cet exercice, le groupe Air France-KLM n’était pas juridiquement constitué, ces états financiers et ces données chiffrées sont donnés en valeur brute et sans variation. Le présent document comprend également certaines données chiffrées relatives aux activités de la Société préalablement au rapprochement. Parallèlement, sont présentées certaines données chiffrées relatives aux activités de KLM sur l’exercice 2003-04 extraites du rapport annuel de KLM pour l’année 2003-04. Enfin, le présent document de référence comprend les états financiers consolidés ainsi que certaines données chiffrées consolidées du Groupe pour le premier semestre de l’exercice 2004-05 (1er avril 2004 - 30 septembre 2004) sur la base d’une consolidation sur six mois pour Air France et sur cinq mois pour KLM, l’acquisition étant réputée faite comptablement à la clôture de l’offre publique d’échange le 3 mai 2004. Le rapport annuel et de développement durable 2003-04 d’Air France, qui figure en Annexe du présent document, présente les états financiers et certaines données chiffrées relatives aux activités de la Société et de ses filiales préalablement à la prise en compte de KLM dans le périmètre des comptes consolidés de la Société. SOMMAIRE PRÉCISIONS RELATIVES À LA DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ OBJET DU PRÉSENT DOCUMENT DE RÉFÉRENCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 CHIFFRES CLÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 ORGANISATION DU GROUPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 CONTRÔLE INTERNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 STRATÉGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 RAPPORT D’ACTIVITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 FLOTTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 EFFECTIF ET POLITIQUE SOCIALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 POLITIQUE ENVIRONMEMENTALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 RISQUES ET GESTION DES RISQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS CONDENSÉS PRO FORMA NON AUDITÉS EXERCICE 2003-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NON AUDITÉS PREMIER SEMESTRE DE L’EXERCICE 2004-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS PREMIER SEMESTRE DE L’EXERCICE 2004-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 COMMENTAIRES SUR LES COMPTES AU 30 SEPTEMBRE 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 RESPONSABLES DU DOCUMENT DE RÉFÉRENCE ET RESPONSABLES DU CONTRÔLE DES COMPTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 AVIS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 HONORAIRES DES COMMISSAIRES AUX COMPTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 TABLEAU DE CONCORDANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Le présent document a été déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 22 décembre 2004 conformément aux articles 211-1 à 211-42 du Règlement Général de l’AMF. Il pourra être utilisé à l’appui d’une opération financière s’il est complété d’une note d’opération visée par l’Autorité des marchés financiers. PRÉCISIONS RELATIVES À LA DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ OBJET DU PRÉSENT DOCUMENT DE RÉFÉRENCE La société, objet du présent document de référence, (la “Société”) était, jusqu’au 15 septembre 2004, la société tête du groupe Air France ; elle exerçait l’activité de compagnie aérienne et était dénommée Air France. Au cours de son Assemblée générale du 15 septembre 2004, conformément aux accords conclus entre Air France et KLM dans le cadre de leur rapprochement, la Société a apporté à une de ses filiales son activité de compagnie aérienne pour devenir la société holding du nouveau groupe Air France-KLM ; elle a pris le nom d’Air FranceKLM. La Société détient deux filiales principales: la société KLM, filiale de la Société depuis le 3 mai 2004, et la société Air France qui, à la suite d’un apport partiel d’actif le 15 septembre 2004, a repris, avec effet rétroactif au plan comptable et fiscal au 1er avril 2004, les activités de compagnie aérienne de la Société, et en conséquence les actifs et passifs qui y étaient attachés. La Société, les Filiales, et les autres filiales et participations de la Société sont désignées dans le présent document par le “Groupe” ou le “groupe Air France-KLM”. Pour plus d’information sur le rapprochement entre Air France et KLM, se reporter aux chapitres “Organisation du Groupe” et “Informations Complémentaires”, ainsi qu’à la note d’opération relative à l’offre publique d’échange initiée par la Société sur KLM visée par l’Autorité des marchés financiers sous le numéro de visa 04-241, en date du 2 avril 2004. 3 CHIFFRES CLÉS Chiffre d’affaires Air France-KLM semestre au 30 septembre 2003 30 septembre 2004 Pro forma en millions d’euros 9 595 exercice au 31 mars 2004 Pro forma 8 797 18 226 Air France-KLM est désormais le troisième groupe mondial en termes de trafic de passagers et le premier groupe mondial en termes de trafic international de passagers (source : IATA 2003) et le deuxième groupe mondial (hors intégrateurs) pour l’activité cargo (source : IATA 2003). Chiffre d’affaires par activité semestre au 30 septembre 2003 30 septembre 2004 Pro forma en millions d’euros Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 597 1 147 377 474 exercice au 31 mars 2004 Pro forma 6 956 1 072 362 407 14 329 2 394 751 752 Avec 79% du chiffre d’affaires, l’activité passage constitue le coeur du métier d’Air France-KLM. Contribution au résultat d’exploitation par métier (hors cessions aéronautiques) semestre au 30 septembre 2003 30 septembre 2004 Pro forma en millions d’euros Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349 13 26 63 147 3 37 31 Résultat net part groupe semestre au 30 septembre 2003 30 septembre 2004 Pro forma en millions d’euros 296 exercice au 31 mars 2004 Pro forma 189 217 semestre au exercice au 31 mars 2004 Pro forma Employés • Au 30 septembre 2004 : 102 607 employés • Au 31 mars 2004 : 102 836 employés Ratio d’endettement 30 septembre 2004 (dette nette / capitaux propres) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104% 111% Flotte (y compris Air Ivoire) semestre au Nombre d’avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dont avions régionaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 30 septembre 2004 exercice au 31 mars 2004 Pro forma 568 186 556 183 ORGANISATION DU GROUPE Un groupe, deux compagnies Le nouveau groupe Air France-KLM Dates clés du rapprochement Air France-KLM : 30 septembre 2003 . . . . . . . . . Air France et KLM annoncent officiellement leur rapprochement via une offre publique d’échange amicale de titres de KLM en titres de la Société 16 octobre 2003 . . . . . . . . . . . Air France et KLM signent les accords définitifs relatifs à leur rapprochement et les accords spécifiques entre la Société et les anciens actionnaires de KLM (dont l’État néerlandais) 11 février 2004 . . . . . . . . . . . . Accords des autorités de la concurrence européennes et américaines 29 mars 2004 . . . . . . . . . . . . . Accord de la Commission des participations et des transferts (État français) 5 avril 2004 . . . . . . . . . . . . . . . Lancement de l’offre publique d’échange initiée par la Société sur les titres de KLM 5 mai 2004 . . . . . . . . . . . . . . . Admission des titres de la Société à la cote des marchés d’Amsterdam et de New York 15 septembre 2004 . . . . . . . . . Opération d’apport partiel d’actif portant sur la transmission de l’ensemble des éléments d’actif et de passif de la Société, à l’exception des titres d’autocontrôle et des titres d’Alitalia et de KLM, à la société Air France-Compagnie aérienne, une société filiale qui prendra le nom d’Air France Réorganisation de la structure du Groupe autour d’une société holding : Air France-KLM, détenant deux filiales principales, Air France et KLM Aux termes d’accords définitifs conclus le 16 octobre 2003 entre Air France et KLM, une offre publique amicale initiée par la Société sur l’intégralité des titres de KLM, a été ouverte le 5 avril 2004. L’offre, clôturée le 3 mai 2004, a été suivie d’une offre complémentaire, clôturée le 21 mai 2004 (voir “Informations Complémentaires—Renseignements relatifs au capital—Répartition actuelle du capital et des droits de vote”). En outre, les accords du 16 octobre 2003 ont prévu la constitution d’un nouveau groupe (le Groupe) composé d’une société holding (la Société) détenant deux filiales principales (Air France et KLM : les Filiales). L’Assemblée générale des actionnaires de la Société en date du 15 septembre 2004 a approuvé l’apport partiel d’actif entraînant la transmission de l’ensemble de l’actif et du passif de la Société, à l’exception des titres d’autocontrôle et des titres d’Alitalia et de KLM, à Air France-Compagnie aérienne, avec effet rétroactif au 1er avril 2004, soit le premier jour de l’exercice 2004-051. Cette opération d’apport a été rendue possible par la loi du 19 juillet 2004 qui a étendu certaines dispositions de la loi du 9 avril 2003 relative aux entreprises du transport aérien et notamment à la Société, à Air France-Compagnie aérienne. La Société, anciennement dénommée “société Air France”, a été renommée “Air France-KLM” et son objet social a été modifié, tandis que la société Air France-Compagnie aérienne a pris le nom de “société Air France”. Ainsi, à l’issue de ces opérations, la Société est devenue la société holding du nouveau groupe Air France-KLM. Ses titres sont cotés à Paris, Amsterdam et New York. Les opérations susvisées ont entraîné une augmentation du capital de la Société et sa privatisation par dilution du pourcentage de capital détenu par l’État français. Pour plus d’information sur la modification du Conseil d’administration suite à la privatisation de la Société, voir “Gouvernement d’Entreprise—Conseil d’administration”. Au 15 septembre 2004, la Société détenait Air France à 100 % du capital et des droits de vote et KLM à 96,3 % des droits économiques et 49 % des droits de vote2. Un nombre limité d’actionnaires de KLM, n’ayant pas apporté leurs titres KLM lors de la période d’échange, ont ultérieurement sollicité la Société en vue de céder, par le biais de transactions de gré à gré, leurs 1 2 Pour plus d’informations sur l’apport partiel d’actifs, voir “Evolution Récente et Perspectives”. La notion de “droits économiques” est une notion de droit néerlandais, qui correspond, en droit français, aux droit pécuniaires attachés à une action, notamment aux droits aux dividendes. 5 titres KLM qui ne font plus l’objet de transactions sur un marché réglementé. A l’issue de la réalisation de ces transactions et à la date du présent document de référence, la Société détient 97,1 % des droits économiques de KLM et 49 % des droits de vote de KLM. Aux côtés du Conseil d’administration de la Société, un comité de management stratégique (le “SMC”) a été mis en place. Le SMC, qui comprend quatre représentants d’Air France et quatre représentants de KLM, se prononce sur la stratégie du Groupe, notamment en matière de coordination commerciale (réseaux et hubs), de budget et plan à moyen terme, de stratégie de flotte et d’investissements, et d’alliances et partenariats. Chaque Filiale reste néanmoins responsable de sa gestion opérationnelle et commerciale et de ses opérations financières. Pour plus d’informations sur le SMC, voir “Gouvernement d’Entreprise—Comité de management stratégique (SMC).” À l’issue des diverses opérations décrites ci-dessus et à la date du présent document de référence, l’organigramme du Groupe est le suivant : À compter du mois de mai 2007, la Société sera en droit de détenir la majorité des droits de vote de KLM à l’issue d’opérations portant sur l’annulation des certificats d’actions émis par deux fondations néerlandaises (qui détiennent actuellement une partie des droits de vote dans KLM) et la remise à la Société par lesdites fondations des actions KLM correspondants à ces certificats. À l’issue de ces opérations, les deux fondations néerlandaises seront alors dissoutes. Voir “Informations Complémentaires—Renseignements relatifs aux accords conclus dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM”. Par ailleurs, la Société s’est réservée le droit de procéder, conformément aux lois et réglementations néerlandaises applicables, à une offre publique de retrait (squeeze out) en vue d’acquérir les actions KLM non détenues par elle-même, les fondations néerlandaises ou l’État néerlandais. En mai 2007, sous réserve de la réalisation desdites opérations et de la cession de ses actions par l’État néerlandais, l’organigramme du Groupe sera le suivant : 6 Deux compagnies aériennes Air France, société anonyme de droit français, est une filiale opérationnelle de la Société. Les activités d’Air France sont le transport aérien de passagers et de fret et la maintenance aéronautique et toute autre activité en relation avec le transport aérien. L’effectif moyen pondéré d’Air France au premier semestre de l’exercice 2004-05 s’élève à 72 324 personnes. Des informations complémentaires sur Air France figurent dans le rapport annuel 2003-04 d’Air France, disponible gratuitement au siège d’Air France et sur le site internet : http://www.airfrance-finance.com. KLM, société de droit néerlandais, est une filiale opérationnelle de la Société. Elle a également pour activité le transport aérien de passagers et de fret et la maintenance aéronautique. KLM a par ailleurs développé une activité de transport de passagers par vols charters et low-cost à travers sa filiale Transavia. L’effectif moyen pondéré de KLM au premier semestre de l’exercice 2004-05 s’élève à 30 283 personnes. Des informations complémentaires sur KLM figurent dans le rapport annuel 2003-04 de KLM disponible gratuitement au siège de KLM, à l’adresse postale de la Société: 45 rue de Paris, 95747 Roissy CDG Cedex et sur les sites internet : http://www.klm.com ou http://www.airfrance-finance.com. Conformément à la réglementation américaine qui lui est applicable en raison de sa cotation sur le New York Stock Exchange, la Société a préparé un document 20-F en langue anglaise qui a été déposé auprès de la Securities and Exchange Commission américaine le 29 septembre 2004. 7 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Conseil d’administration La composition du Conseil d’administration a évolué comme suit, consécutivement à la privatisation et aux accords relatifs au gouvernement d’entreprise conclus dans le cadre du rapprochement d’Air France et KLM (voir “Organisation du Groupe”) : • à la date du 24 juin 2004, le Conseil était composé de 26 membres, dont 10 membres nommés par l’Assemblée générale et huit membres représentant l’État français. En outre, et conformément aux dispositions de la loi du 9 avril 2003, les six représentants antérieurement élus par les salariés ainsi que les deux membres représentants des salariés actionnaires sont demeurés en fonction jusqu’à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004 ; • le 15 septembre 2004, l’Assemblée générale des actionnaires, sur proposition de la Société, à l’issue d’un processus électoral auquel ont participé les salariés, a désigné les deux nouveaux représentants des salariés actionnaires au Conseil d’administration de la Société ; • par ailleurs, depuis cette date, conformément aux dispositions de la loi du 26 juillet 2004, les six représentants élus par les salariés siègent désormais au sein du Conseil d’administration de la filiale Air France. Le Conseil d’administration du 24 juin 2004 a désigné Léo van Wijk en tant que Vice Président du Conseil d’administration, conformément aux accords de rapprochement conclus avec KLM. Au 15 septembre 2004, la composition du Conseil d’administration de la Société était ainsi ramenée de 26 à 20 membres : 12 administrateurs nommés par l’Assemblée générale des actionnaires parmi lesquels les deux représentants des salariés actionnaires, et huit administrateurs nommés par l’État. Le nombre d’administrateurs nommés par l’État doit être proportionnel à la participation de l’Etat dans la Société. De l’avis de la Société, plus du tiers des administrateurs sont indépendants au sens de la définition du rapport AFEP-MEDEF de 2002. En effet, sept administrateurs au moins sur 20 remplissent les critères d’indépendance. Les mandats d’administrateur ont une durée de six ans. Le nombre minimal d’actions devant être détenu par chaque administrateur est fixé à 10 actions pour les administrateurs autres que les administrateurs représentant l’État et les salariés actionnaires. Rôle et fonctionnement du Conseil d’administration Le Conseil d’administration est l’organe social qui définit et contrôle la gestion de la Société. A ce titre, le Conseil d’administration concourt, avec la direction générale, au bon fonctionnement de la Société en s’appuyant sur les avis et les recommandations des comités spécialisés. Outre les dispositions légales et statutaires, le fonctionnement du Conseil d’administration est régi par un règlement intérieur et une charte de l’administrateur conformément aux règles de gouvernement d’entreprise présentées dans le rapport AFEP-MEDEF de 2002 et dans la note du comité juridique de l’ANSA du 5 novembre 2003. Au cours de l’exercice 2003-04, le Conseil d’administration n’a pas engagé de démarche d’évaluation de son fonctionnement compte tenu des textes spécifiques applicables à cette époque à une entreprise publique. Désormais l’évaluation du Conseil d’administration fera l’objet d’un point de l’ordre du jour au moins une fois par an. 8 Composition du Conseil d’administration Nom, Prénom Date de naissance Date de 1ère nomination Date d’échéance du Fonctions principales mandat dans la Société Fonctions principales hors de la Société Autres mandats Cursus universitaire ADMINISTRATEURS REPRESENTANTS DE L’ÉTAT Michel Delahousse 30 novembre 1937 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Aucun Inspecteur général des finances, Ministère de l’Économie, des Finances et l’Industrie Pierre-Mathieu Duhamel 17 novembre 1956 15 janvier 2003 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Directeur du Budget, Ministère de l’Économie, des Finances et l’Industrie Administrateur de France Telecom, EDF et SNCF Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration Bruno Fareniaux 9 octobre 1955 13 septembre 2001 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Directeur du tourisme Administrateur de l’Office du Tourisme de Paris et de la Maison de la France Diplômé de DESS Finances et Administration des Entreprises, et d’une maîtrise d’aménagement du territoire Jean-Louis Girodolle 2 août 1968 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Sous-Directeur à la direction du Trésor Agence des participations de l’Etat Administrateur de Renault, de la RATP, d’Autoroutes du Sud de la France et d’Aéroport de Paris Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration Claude Gressier 2 juillet 1943 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Aucun Président de la section des affaires économiques. Conseil Général des Ponts et Chaussées Michel Guyard 23 septembre 1940 13 septembre 2001 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Chef de l’Inspection Générale de l’aviation civile et de la Météorologie Administrateur d’Aéroports de Paris Ancien élève de l’École Polytechnique Yves Lambert 4 juin 1936 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Consultant en aviation civile Aucun Ancien élève de l’École Polytechnique Denis Samuel-Lajeunesse 14 mars 1948 18 novembre 2003 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Administrateur Directeur général de l’Agence des participations de l’Etat Administrateur de France Telecom et de Thalès Ancien élève de l’École Nationale d’Administration 9 Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris, ingénieur des Ponts et Chaussées et ancien élève de l’École Polytechnique Nom, Prénom Date de naissance Date de 1ère nomination Date d’échéance du Fonctions principales mandat dans la Société Fonctions principales hors de la Société Autres mandats Cursus universitaire Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration ADMINISTRATEURS NOMMES PAR L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE Jean-Cyril Spinetta 4 octobre 1943 23 septembre 1997 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Président-directeur général Président-directeur général d’Air France Administrateur d’Alitalia, représentant permanent d’Air France au Conseil d’administration du Monde Entreprises, Président du directoire de IATA (International Air Transport Association) Leo M. van Wijk 18 octobre 1946 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Vice-président du Conseil d’administration Président-directeur général de KLM Administrateur de Titulaire d’un Master Northwest Airlines, en sciences membre du conseil de économiques surveillance de Martinair, d’Aegon N.V., de Randstad Holding N.V., de Kennemer Gasthuis, de la direction du tourisme néerlandais et membre du comité consultatif d’ABN AMRO holding Patricia Barbizet 17 avril 1955 (administrateur indépendant) 3 janvier 2003 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur Directeur général d’Artémis Président du Conseil de surveillance de Pinault-PrintempsRedoute, Président du Conseil de Christie’s International plc., Administrateur de Bouygues et TFI Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Paris Willem F. Duisenberg 9 juillet 1935 (administrateur indépendant) 24 juin 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur Membre du conseil de surveillance de Rabobank Diplômé en Économie de l’Université de Groninge Giancarlo Cimoli 1939 19 juillet 2004 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice 2010 Administrateur Président-directeur général d’Alitalia Aucun Diplômé de l’Institut Polytechnique de Milan Jean-Marc Espalioux 18 mars 1952 (administrateur indépendant) 13 septembre 2001 Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur Président du Directoire Membre du Conseil de du groupe Accor surveillance de Veolia Environnement et censeur au Conseil d’administration des Caisses d’Épargne 10 Diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration Nom, Prénom Date de naissance Jean-François Dehecq 1 janvier 1940 (administrateur indépendant) Date de 1ère nomination 25 janvier 1995 Fonctions Date d’échéance du Fonctions principales principales hors de mandat dans la Société la Société Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006 Président-directeur général de SanofiSynthelabo Autres mandats Cursus universitaire Administrateur de Pechiney Diplômé de l’École Nationale des Arts et Métiers Cornelis J.A. van Lede 24 juin 2004 21 novembre 1942 (administrateur indépendant) Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur de Nederlandsche Bank N.V., Heineken N.V., Sara Lee/DE et Sara Lee Cor, Akzo Nobel N.V. Diplômé en droit, Université de Leiden, MBA de l’INSEAD (Fontainebleau) Floris A. Maljers 12 août 1936 (administrateur indépendant) 24 juin 2004 Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur de SHV N.V., Koninklijke Vendex KBB N.V., BP plc Titulaire d’un MA en ´conomie, Université d’Amsterdam Pierre Richard 9 mars 1941 (administrateur indépendant) 20 octobre 1997 Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010 Administrateur délégué de Dexia Président du Conseil Ancien élève de l’École de Surveillance de Dexia Crédit Local, Polytechnique Vice-Président du Conseil d’Administration de Dexia Banque Belgique et de Dexia Banque Internationale à Luxembourg. Administrateur du Crédit du Nord, de la Banque Européenne d’Investissement, du journal Le Monde et de Generali France Holding ADMINISTRATEURS NOMMÉS PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE RÉPRESENTANT LES ACTIONNAIRES SALARIÉS Christian Magne 20 août 1952 14 septembre 2001 Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Représentant les Aucun personnels au sol et navigant commercial Christian Paris 8 février 1954 14 septembre 2001 Assemblée générale Administrateur devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 Représentant les actionnaires salariés personnel navigant technique 11 Aucun Diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile Président-directeur général Le Conseil d’administration du 24 juin 2004 a décidé de ne pas procéder à la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général. Le Président est nommé par le Conseil d’administration ; il a tous pouvoirs pour assurer la direction de la Société à l’exception des limitations décrites ci-dessous. Les seules limitations apportées aux pouvoirs du Président-directeur général résultent des dispositions du règlement intérieur du Conseil d’administration qui énoncent que le Président-directeur général doit obtenir l’approbation préalable du Conseil d’administration pour effectuer les opérations suivantes lorsque leur montant excède 150 millions d’euros : • prendre ou céder toutes participations dans toutes sociétés créées ou à créer, participer à la création de toutes sociétés, groupements ou organismes, souscrire à toutes émissions d’actions, de parts sociales ou d’obligations ; et • consentir tous échanges avec ou sans soulte portant sur les biens, titres ou valeurs de la Société. Directeur-général délégué Le Conseil d’administration du 24 juin 2004 a décidé de nommer un Directeur-général délégué chargé d’assister le Président-directeur général, et a déterminé ses pouvoirs en accord avec le Président-directeur général. Le Directeur-général délégué dispose de pouvoirs étendus en matière économique, financière, commerciale et sociale. Il doit cependant soumettre à la signature du Président-directeur général les contrats portant sur une somme supérieure à 50 millions d’euros. Comités du Conseil d’administration Les quatre comités du Conseil d’administration ont été mis en place par différentes résolutions du Conseil d’administration. Le fonctionnement de chacun des comités est régi par une charte qui est incorporée au règlement intérieur du Conseil. Le Comité d’Audit Le Comité d’Audit, créé par résolution prise par le Conseil d’administration en 1999, est composé de cinq administrateurs. Depuis le 15 septembre 2004, sa composition est la suivante : Jean-François Dehecq (Président), Floris Maljers, Pierre Richard, Denis Samuel-Lajeunesse et Christian Magne. Assistent également aux réunions le Directeur-général délégué aux affaires économiques et financières d’Air France, le directeur aux affaires comptables d’Air France, le secrétaire du Conseil d’administration de la Société, le directeur général aux affaires financières (Chief Financial Officer) de KLM, le directeur de l’audit interne de KLM, le directeur de l’audit interne d’Air France et les commissaires aux comptes de la Société. Les missions du Comité d’Audit sont l’examen des comptes consolidés, des principaux risques financiers, des résultats des travaux de l’audit interne, le programme des travaux, les conclusions et les recommandations des commissaires aux comptes. Le Comité d’Audit doit veiller également à la qualité des procédures permettant le respect des réglementations boursières. Il approuve le montant des honoraires des commissaires aux comptes et donne son approbation préalable à la réalisation de certaines prestations par les commissaires aux comptes. Par ailleurs, le Comité d’Audit examine les comptes consolidés intérimaires et annuels avant qu’ils soient soumis au Conseil d’administration et doit en particulier : • étudier la pertinence et la permanence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes ; • revoir les principales estimations effectuées par la direction ; • prendre connaissance des commentaires des commissaires aux comptes et, le cas échéant, des ajustements significatifs résultant des travaux d’audit ; • procéder à un examen régulier, avec la direction générale de la Société, des principaux risques financiers et le cas échéant, donner un avis sur les opérations financières significatives du Groupe ; • examiner le programme et les résultats des travaux de l’audit interne des Filiales. Au cours du premier semestre 2004-05, le Comité d’Audit s’est réuni le 12 mai pour examiner les comptes annuels avec un taux de présence de 83 %. Il s’est également réuni le 21 septembre avec un taux de présence de 12 80 % pour examiner le document 20-F déposé auprès de la Securities and Exchange Commission américaine et le processus de conversion des comptes annuels de la Société en US GAAP compte tenu de la cotation de la Société sur le New York Stock Exchange. Cette réunion a également porté sur l’application de la loi Sarbanes Oxley à la Société. Le Comité d’Audit dispose des moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission ; il peut notamment se faire assister de personnes extérieures à la Société. Le Comité de Stratégie Le Comité de Stratégie, créé par résolution prise par le Conseil d’administration en 1999, est composé de sept administrateurs. Depuis le 15 septembre 2004, sa composition est la suivante : Jean-Cyril Spinetta (Président), Patricia Barbizet, Christian Magne, Michel Guyard, Christian Paris, Pierre Mathieu Duhamel et Leo van Wijk. Les attributions du Comité de Stratégie sont l’étude des orientations stratégiques concernant l’activité du Groupe, les évolutions de son périmètre en matière de flotte ou de filiales, l’acquisition ou la cession d’actifs aériens ou non aériens, ainsi que la politique de sous-traitance aérienne et d’alliance. Au cours de l’exercice 2003-04, le Comité de Stratégie s’est réuni le 21 janvier 2004, avec un taux de présence de 87,5 %. Il a examiné le projet d’évolution du produit court-moyen courrier. Depuis le début de l’exercice 2004-05, le Comité de Stratégie s’est réuni une fois, le 8 novembre 2004 ; l’ordre du jour de cette réunion a été consacré au devenir de la participation d’Air France dans Amadeus et à la politique en matière de carburant. Le Comité de Rémunération Le Comité de Rémunération, créé par résolution prise par le Conseil d’administration en 2001, est composé de trois administrateurs : Jean-Marc Espalioux (Président), Cornelis Van Lede et Pierre Richard. Il peut être saisi pour donner un avis sur la rémunération des cadres dirigeants du Groupe ainsi que sur la politique menée en matière de plans d’options de souscription ou d’achat d’actions. Il s’est réuni le 15 juin 2004 avec un taux de présence de 100 %. Le Comité de Nomination Dans le cadre de sa privatisation, et conformément aux accords conclus avec KLM, la Société a souhaité se doter d’un Comité de Nomination, dont le règlement intérieur a été adopté par le Conseil d’administration du 4 mars 2004. Il est composé de trois membres : Jean-Marc Espalioux (Président), Patricia Barbizet et JeanFrançois Dehecq. Le Comité de Nomination propose la nomination d’administrateurs au Conseil d’administration, qui approuve ces propositions et les soumet pour approbation à l’Assemblée générale des actionnaires de la Société. Le Comité de Nomination désigne aussi les membres du comité de management stratégique. Voir “—Comité de management stratégique (SMC)” ci-dessous. Comité de management stratégique (SMC) Conformément aux accords conclus avec KLM, un comité de management stratégique (Strategic Management Committee) (le “SMC”) a été mis en place le 6 mai 2004 au sein de la Société pour une durée de trois ans, soit jusqu’au 6 mai 2007. Au-delà de cette date, le Président du Conseil d’administration pourra décider soit de maintenir le SMC ou soit de créer un autre organe. Le SMC se réunit chaque quinzaine en alternance à Amsterdam et à Paris. Composition du SMC Le SMC est composé de huit membres, dont : • le Président-directeur général de la Société (Président du SMC) ; • trois membres salariés de la Société ou d’Air France exerçant des fonctions de direction ; • le Président du Directoire de KLM ; et • trois membres qui sont soit des membres du Directoire de KLM, soit des salariés de KLM exerçant des fonctions de direction. 13 Les membres du SMC sont désignés par le Comité de Nomination de la Société après (i) consultation du Président-directeur général de la Société pour les membres représentant Air France ou la Société et (ii) consultation des membres du Conseil de Surveillance de KLM pour les membres représentant KLM. Au 15 septembre 2004, le SMC est composé tel que suit : Noms Date de naissance Fonctions Principales Cursus Jean-Cyril Spinetta (Président du SMC) 4 octobre 1943 Président-directeur général de la Société et Président-directeur général d’Air France Diplômé de l’École Nationale d’Administration Leo van Wijk 18 octobre 1946 Président-directeur général de KLM Titulaire d’un Master en sciences économiques Philippe Calavia 1 octobre 1948 Directeur-général délégué Affaires économiques et financières d’Air France Diplômé de l’École Nationale d’Administration Pierre-Henri Gourgeon 28 avril 1946 Directeur-général délégué de la Société Ancien élève de l’École Polytechnique et de l’ENSA Titulaire d’un Master of Science du Californian Institute of Pasadena Peter Hartman 3 avril 1949 Directeur général exécutif de KLM Diplômé d’ingénierie et mécanique de l’Institut Polytechnique d’Amsterdam et diplômé en gestion de l’Université de Rotterdam Bruno Matheu 2 août 1963 Directeur général adjoint Marketing et Réseau d’Air France Diplômé de l’École Centrale de Paris Robert Ruijter (remplacé par Michael Wisbrun (Directeur Général Cargo de KLM) à compter du 1er décembre 2004) 14 avril 1951 Directeur général Affaires Financières de KLM (jusqu’au 30 novembre 2004) Diplômé d’expertise comptable Cees van Woudenberg 27 juin 1948 Directeur des Ressources Humaines de KLM Diplômé en droit de l’Université de Leiden Rôle et attributions du SMC Les décisions du SMC expriment la position commune d’Air France et de KLM pour toute décision stratégique significative touchant aux domaines commerciaux, financiers, techniques et opérationnels, notamment en ce qui concerne : • la stratégie du groupe Air France-KLM vis-à-vis de ses concurrents, de ses partenaires et des autorités publiques ; • la définition de l’orientation stratégique relative à la gestion des réseaux y compris le développement des hubs, les modifications significatives de la structure du réseau, l’introduction de lignes opérées par les deux compagnies, les accords avec d’autres opérateurs, le partage entre KLM et Air France des droits de trafic dans l’éventualité d’une décision au niveau européen de levée des restrictions en matière de nationalité ; • les objectifs financiers du Groupe, la définition de la politique d’investissement et de la stratégie de flotte, de systèmes d’information et tout autre projet significatif ; • les investissements financiers significatifs et les accords de partenariat, de coopération et/ou d’alliances avec des partenaires aériens stratégiques ; • la politique d’achat ; 14 • les budgets et la planification à moyen terme afin d’assurer la compatibilité de ces derniers avec la stratégie définie par le SMC ; • la nomination des personnes clés au sein d’Air France et de KLM (sélectionnées sur la base de listes préparées respectivement par Air France et KLM) ; • l’entrée de nouvelles compagnies aériennes dans le groupe Air France-KLM ; • la politique en matière de ressources humaines couvrant des sujets communs à plusieurs sociétés du Groupe ; • toute décision relative à la compagnie aérienne néerlandaise Martinair, dont KLM est actionnaire ; et • toute décision réservée ou soumise à consultation préalable (telles que ces dernières sont décrites ci-après). Le SMC fera des recommandations impératives sur les sujets susmentionnés au Conseil d’administration d’Air France, au Directoire et au Conseil de surveillance de KLM. Les Filiales de la Société ne pourront prendre de décisions relevant de la compétence du SMC sans que celui-ci n’ait rendu préalablement sa recommandation impérative. Le SMC sert également de médiateur en cas de désaccords sur l’application des accords commerciaux bilatéraux ou la gestion des entités détenues ou gérées en commun par Air France et KLM. Le SMC a mis en place 13 sous-comités qui traitent des sujets suivants : commercial, marketing, gestion du réseau, cargo, ingénierie et maintenance, flotte, technologie d’information, achats, ressources humaines/culture, communication, finance, hubs et services au sol, gestion des vols, marques et produits. Rôle et attributions du Président du SMC Le Président du SMC préside les réunions du SMC et dispose d’une voix prépondérante dans l’éventualité d’une égalité des votes sur toute décision devant être soumise au SMC, à l’exception des décisions réservées résumées ci-après. Le Président du SMC devra, jusqu’au 6 mai 2007, consulter le Président du Directoire de KLM avant d’exercer son droit de vote prépondérant en cas d’égalité des voix, relativement aux décisions suivantes : • la coordination des offres de capacité d’Air France et de KLM, la planification et la détermination des jours de desserte sur des destinations communes ; • la coordination afin d’éviter des pratiques déloyales à l’encontre de l’une des deux Filiales, par tout partenaire ayant conclu une alliance avec l’autre Filiale ; et • la planification de l’activité passage entre la France et les Pays-Bas. Les décisions réservées suivantes nécessitent un accord unanime de l’ensemble des membres du SMC : • toute décision portant modification des assurances conférées à KLM (voir “Informations Complémentaires—Renseignements relatifs aux accords conclus dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM—“Assurances” consenties par la Société à KLM et par la Société à l’Etat néerlandais”) ; • toute décision dont l’objet est : • • le regroupement ou la création d’activités communes au sein des activités opérationnelles d’Air France et de KLM existantes au 16 octobre 2003, telles que l’intégration au sein d’une structure commune des activités cargo ou toute réorganisation globale des activités opérationnelles suite au désinvestissement ou à l’arrêt d’une activité par Air France et KLM ; • la modification de l’affectation de dirigeants clés ou de l’intégralité d’une activité opérationnelle entre Air France et KLM ; • le calendrier, l’élaboration et la mise en place de toute décision relative aux deux sujets mentionnés ci-dessus ; et la décision de conclure un accord intra-groupe à des conditions autres que des conditions normales et courantes. 15 Intérêts des dirigeants et mandataires sociaux Rémunération des dirigeants et mandataires sociaux Rémunération du Président-directeur général Les éléments de rémunération du Président-directeur général de la Société, Jean-Cyril Spinetta, pour l’exercice 2003-04, ont été proposés par le Comité de Rémunération et adoptés par le Conseil d’administration : • une rémunération annuelle de base de 265 000 euros à compter du 1er avril 2003 ; et • un bonus sur objectifs pouvant représenter 60 % de la rémunération de base, dont une moitié est liée à la progression de l’excédent brut d’exploitation avant loyers opérationnels et du résultat net sur les trois derniers exercices, et l’autre moitié est liée à la réalisation d’objectifs stratégiques (part de marché, équilibre économique, satisfaction des clients et des actionnaires). La rémunération totale versée par la Société à Jean-Cyril Spinetta au cours de l’exercice 2003-04, s’est élevée à 382 200 euros (par rapport à 348 514 euros pour l’exercice 2002-03), dont un bonus de 117 000 euros. Jean-Cyril Spinetta bénéficie du plan de retraite (mis en place pour 35 cadres exécutifs de la Société) qui garantit un niveau de retraite annuelle compris entre 35 % et 40 % de sa rémunération moyenne annuelle durant ses trois dernières années d’exercice, en fonction de son ancienneté. Rémunération du Directeur-général délégué Le Comité de Rémunération proposera au Conseil d’administration, avant la fin de l’exercice 2004-05, de fixer les éléments de rémunération de Pierre-Henri Gourgeon, Directeur-général délégué de la Société pour l’exercice 2004-05. Pierre-Henri Gourgeon bénéficie également du plan de retraite (mis en place pour 35 cadres exécutifs de la Société) qui garantit un niveau de retraite annuelle compris entre 35 % et 40 % de sa rémunération moyenne annuelle durant ses trois dernières années d’exercice, en fonction de son ancienneté. Rémunération des administrateurs et des membres des comités du Conseil d’administration Aucun jeton de présence ou rémunération particulière n’a été versé aux administrateurs et aux membres des comités du Conseil d’administration au cours de l’exercice 2003-04, la Société étant encore à cette période dans le secteur public. Aucune somme n’a été versée aux administrateurs qui ont démissionné à la suite de la privatisation de la Société. La répartition des jetons de présence pour l’exercice 2004-05 telle qu’elle résulte de la décision de l’Assemblée générale du 24 juin 2004 et d’une délibération du Conseil d’Administration est la suivante : En euros Administrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Président de comité Comité d’Audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres comités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Membre de comité Comité d’Audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres comités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) Partie Fixe Partie variable(1) 12 000 12 000 — — — 10 000 7 000 6 000 4 000 — — La partie variable des jetons de présence est allouée aux administrateurs en fonction de leur assiduité aux réunions du Conseil d’administration et aux réunions des assemblées générales des actionnaires. Options de souscription ou d’achat d’actions consentis aux mandataires sociaux de la Société La Société n’a pas mis en place de plan de souscription ou d’achat d’actions pour ses mandataires sociaux. Pour toute information sur les plans d’options de souscription ou d’achat d’actions mis en place par les Filiales au bénéfice de leurs propres dirigeants, mandataires sociaux ou employés, et donnant droit à des actions Air France-KLM, voir “Informations Complémentaires—Renseignements relatifs au capital—Plans d’options de souscription ou d’achat d’actions”. 16 Intérêts des dirigeants dans le capital de l’Émetteur Noms Nombre d’actions détenues Jean Cyril Spinetta Leo van Wijk Patricia Barbizet Giancarlo Cimoli Jean François Dehecq Willem Duisenberg Jean Marc Espalioux Cornelis van Lede Floris Maljers Pierre Richard Christian Magne Christian Paris 11 actions hors parts de FCPE(1) 500 actions 2000 actions 10 actions 523 actions 100 actions 601 actions 1000 actions 500 actions 401 actions Détenteur de parts de FCPE(1) 889 actions hors parts de FCPE(1) (1) Fonds Commun de Placement d’Entreprise. Les représentants de l’État ne sont pas tenus de détenir des actions de la Société. Prêts et garanties consentis en faveur des mandataires sociaux de la Société Néant. 17 CONTRÔLE INTERNE Le contrôle interne applicable à l’ensemble du Groupe Le Groupe Projet sur l’information mise à la disposition du public Afin de s’assurer de la conformité aux nouvelles obligations légales françaises et américaines (y compris la loi Sarbanes Oxley) des principes et des procédures de contrôle interne et de préparation de l’information financière, la Société s’appuiera sur les travaux du “Groupe Projet” mis en place dans la société Air France (Voir “Le contrôle interne applicable à Air France” ci-dessous) et ce, en coordination avec KLM, pour élaborer un diagnostic sur l’efficacité des procédures de contrôle interne au sein du Groupe. La Charte relative à l’Audit Externe Une Charte d’agrément et de surveillance des services d’audit (approval and tracking of auditor services), adoptée par le Comité d’Audit de la Société le 21 septembre 2004, est applicable à l’ensemble des sociétés consolidées du Groupe et notamment, depuis le 30 septembre 2004, aux Filiales. Cette Charte, qui vise à assurer l’indépendance des auditeurs, contient une liste des prestations d’audit et prestations annexes autorisées et une liste des prestations interdites. Conformément à cette Charte, toute prestation d’audit réalisée au sein de la Société doit faire l’objet d’un agrément préalable par le Comité d’Audit, dans les conditions prévues par la Charte. Chaque année, la Société prépare un rapport sur l’application de la Charte et une liste des différentes prestations réalisées sur l’exercice. Le Code de déontologie Le Conseil d’administration de la Société a adopté le 25 mars 2004 un Code de déontologie. Ce Code, applicable à l’ensemble du Groupe a pour objet d’éclairer les membres du Conseil d’administration et les membres du comité exécutif d’Air France ainsi que certains membres du personnel d’Air France sur les conditions dans lesquelles ils peuvent effectuer des opérations sur titres et sur les obligations qui s’imposent à eux en vue de protéger les informations confidentielles qui sont en leur possession et en vue de prévenir les conflits d’intérêts. Le Code d’éthique financière Ce code, adopté le 1er septembre 2004, prévoit certaines règles de conduite applicables aux principaux dirigeants de la Société en matière de communication et d’information financières. Le contrôle interne applicable à Air France Conformément aux nouvelles dispositions légales françaises applicables (loi NRE, loi sur la sécurité financière), Air France a, pour la première fois, fait état, dans un rapport spécial du Président du Conseil d’administration et un rapport spécial des commissaires aux comptes, de ses principes et ses procédures en matière de contrôle interne. Le rapport spécial du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne, qui comprend une description détaillée des principes et des procédures de contrôle interne au sein d’Air France, est disponible dans le rapport annuel d’Air France pour l’exercice 2003-04. Ce rapport présente notamment les objectifs et procédures de contrôle interne au sein d’Air France, l’organisation générale du contrôle interne et les référentiels applicables. En outre, Air France a mis en place, au cours de l’exercice 2003-04, un “Groupe Projet” supervisé par un membre du comité exécutif d’Air France. La mission de ce Groupe Projet est d’établir de façon régulière un diagnostic sur l’efficacité des procédures de contrôle de l’information financière fournie à la Société (rapports financiers, communication financière, obligation de reporting auprès des autorités boursières en France, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, etc) et un plan d’action et d’amélioration pour l’avenir. Le contrôle interne applicable à KLM Un code relatif au gouvernement d’entreprise est applicable aux sociétés néerlandaises cotées (Tabaksblat Code). Préalablement au rapprochement entre Air France et KLM, cette dernière était soumise aux stipulations du Tabaksblat Code et se conformait en grande majorité aux principes qui y sont édictés. Bien qu’elle ne soit plus une société cotée, KLM a décidé de continuer de suivre la plupart des principes du Tabaksblat Code. 18 STRATÉGIE L’événement le plus marquant de l’exercice 2003-04 a été la préparation et la réalisation du rapprochement avec KLM. L’intérêt stratégique de l’opération a reposé sur trois facteurs déterminants que sont l’évolution de l’environnement européen du secteur aérien tant au plan économique que réglementaire, la complémentarité des deux compagnies et le niveau de synergies que les complémentarités doivent permettre de dégager. L’évolution de l’environnement européen, moteur de la consolidation La création d’un marché unique en 1993, avec 400 millions d’habitants, aurait dû conduire à la création de compagnies aériennes à la taille de ce marché. Or, le cadre réglementaire de l’industrie, en imposant des principes de nationalité, a freiné la consolidation du secteur en empêchant les compagnies opérant sur des réseaux internationaux de se rapprocher. Il en est résulté une fragmentation en de très nombreuses sociétés au détriment de la rentabilité du secteur aérien. Depuis deux ans, des changements sont intervenus au plan de la réglementation. Après la décision de la Cour européenne de justice en novembre 2002, les ministres des transports européens ont donné mandat à la Commission européenne de négocier un accord de ciel ouvert avec les États-Unis. Cet accord, en cours de négociation, entraînera la disparition de la clause de nationalité pour les compagnies européennes opérant vers les États-Unis. Son application devrait également faire évoluer la clause de nationalité dans l’ensemble des accords passés entre les pays européens et le reste du monde. C’est donc cette dynamique, amplifiée par l’élargissement de l’Europe en mai 2004 à environ 500 millions d’habitants avec l’arrivée de dix pays de l’Europe de l’Est, qui a amené Air France et KLM à se rapprocher et, ainsi, à prendre un avantage stratégique dans le processus de consolidation. Air France et KLM, deux compagnies complémentaires Les deux compagnies aériennes ont chacune trois métiers principaux : l’activité passage, l’activité cargo et la maintenance aéronautique. Dans chacun de ces métiers, elles présentent de fortes complémentarités. En matière de transport de passagers, les deux compagnies disposent ensemble de deux hubs (plates-formes de correspondance efficaces), à Paris et à Amsterdam, ce qui leur ont permis de prendre des parts de marché importantes en Europe du Nord pour KLM et en Europe du Sud pour Air France. Pour les autres marchés européens sur lesquels elles ont des positions plus faibles, les deux compagnies vont pouvoir combiner leur position commerciale et devenir ainsi plus compétitives. Les deux compagnies sont également complémentaires sur le réseau long-courrier. Sur 106 destinations, KLM apporte 27 nouvelles destinations au réseau Air France, et cette dernière apporte 43 destinations aux clients de KLM. Seul un tiers des destinations est opéré par les deux compagnies et ces destinations connaissent néanmoins des volumes de trafic importants justifiant la présence des deux transporteurs. Au total, le Groupe offre un réseau de 225 destinations dans le monde, opérées à partir de deux des quatre principaux hubs européens installés sur les seuls aéroports disposant d’un potentiel de développement. Le Groupe bénéficiera également des partenariats existants des deux compagnies, particulièrement les partenaires américains tels que Delta Airlines pour Air France et Northwest Airlines et Continental Airlines pour KLM qui ont rejoint l’alliance SkyTeam en septembre 2004. Sur la base de chiffres 2003-04 consolidés, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires pro forma, pour l’activité passage, de 14,3 milliards d’euros. Ce rapprochement va également conduire à la création d’un leader européen et mondial dans l’activité cargo, disposant d’une taille critique sur les marchés importants avec un chiffre d’affaires pro forma de 2,4 milliards d’euros sur une base de chiffres 2003-04 consolidés. Le Groupe est désormais le troisième groupe mondial en termes de trafic de passagers et le premier groupe mondial en termes de trafic international de passagers (source : IATA 2003) et le deuxième groupe mondial (hors intégrateurs) pour l’activité cargo (source : IATA 2003). Enfin, les deux compagnies sont également très complémentaires en matière de maintenance aéronautique et, en combinant leurs expertises, elles deviennent un des premiers fournisseurs mondiaux de services de maintenance avec des capacités de réponse aux besoins des principales compagnies aériennes. Sur une base consolidée, elles ont réalisé un chiffre d’affaires pro forma 2003-04 de 751 millions d’euros. 19 Une stratégie de croissance rentable La stratégie du Groupe est dans la continuité des stratégies menées par les deux compagnies, à savoir une stratégie de croissance rentable capitalisant leurs atouts fondamentaux. Cette stratégie a permis à Air France de dégager des résultats toujours bénéficiaires depuis sept ans malgré les années de crise, et à KLM de retrouver le chemin de la rentabilité après deux années difficiles. Ces atouts fondamentaux sont : • des hubs puissants, permettant de relier les réseaux moyen-courrier aux réseaux long-courrier ; • un réseau équilibré, permettant de limiter les conséquences des risques économiques et géopolitiques ; • une alliance mondiale, très intégrée et en développement ; • une offre produit, à l’écoute des clients ; et • une politique stricte de contrôle des coûts. La priorité du nouveau Groupe est la mise en œuvre des synergies qui ont été étudiées et estimées tout au long du processus de rapprochement entre la Société et KLM. Air France-KLM : deux des quatre principaux hubs européens Les hubs sont aujourd’hui au cœur de la concurrence en Europe : 75 % des vols long-courrier sont concentrés sur 10 hubs européens et 54 % sur seulement quatre hubs : Londres Heathrow, Paris CDG, Francfort et Amsterdam. Le Groupe dispose désormais de deux des quatre principaux hubs européens : le hub de Roissy CDG (Paris) (Air France) et le hub de Schiphol (Amsterdam) (KLM) permettant aux passagers des deux compagnies d’avoir accès à un réseau mondial élargi. Le hub d’Air France à Roissy CDG Le principal hub d’Air France est situé à Roissy CDG (Paris). Il s’agit du 3ème aéroport européen en termes de passagers, avec 48,9 millions de passagers et le premier aéroport européen en termes de mouvements (source : classement 2002 AIC). Cet aéroport apparaît comme un outil particulièrement efficace de développement du groupe Air France-KLM. Avec environ 16 000 correspondances par semaine entre moyen et long-courrier réalisés en moins de deux heures (source : saison hiver IATA 2004), le hub d’Air France à Roissy CDG est le plus important d’Europe et attire des passagers du monde entier. Cette efficacité du hub d’Air France s’est traduite par l’augmentation de 1,1 % du taux de correspondance sur les vols Air France à 44,3 % au cours de l’exercice 2003-04, dont une hausse de 3,5 % pour les passagers haute contribution, attirés par la rapidité des correspondances, le nombre de fréquences et la densité du réseau. Cette activité s’est confirmée au cours du premier trimestre 2004-05 : le trafic de correspondance sur le hub Roissy CDG est en progression de 19,4 %, alors que le trafic point à point (voir Glossaire) a augmenté de 5 % (source : Air France). Le hub de KLM à Schiphol (Amsterdam) Le principal hub de KLM est situé à Schiphol (Amsterdam). Schiphol est le 4ème aéroport européen tant en termes de passagers, avec environ 40 millions de passagers par an, qu’en mouvements d’avions. La taille limitée du marché domestique néerlandais a amené KLM a être la première compagnie européenne à mettre en place un hub qui aujourd’hui lui permet de se placer en 4ème position avec 5 425 correspondances hebdomadaires entre son réseau moyen-courrier et son réseau long-courrier en moins de deux heures (source : saison IATA hiver 2004). 67 % des passagers de KLM sont en transit, ce qui confirme l’importance du trafic de correspondance pour KLM (source : KLM). Un réseau équilibré Au cours de l’exercice 2003-04, le groupe Air France-KLM a transporté environ 62,1 millions de passagers à travers un réseau de 225 destinations. 20 Le réseau long-courrier a représenté 75,7 % de l’offre et 78,8 % du trafic, dégageant un coefficient d’occupation de 80,4 %. 17,5 millions de passagers ont emprunté les lignes long-courrier. Le réseau Amérique du Nord et Amérique Latine couvre 26 destinations dont 15 en Amérique du Nord et 11 en Amérique Latine. Il a représenté 29,8 % des capacités totales et 32 % du trafic total avec un taux d’occupation de 82,7 %. 6,9 millions de passagers ont voyagé sur ce réseau. Le réseau Asie a souffert de la crise sanitaire du SRAS mais la baisse des capacités en début d’exercice et la reprise du trafic à partir de la mi-été 2003 ont permis le maintien du taux d’occupation au niveau élevé de 79,5 %. Les deux compagnies ont transporté 3,4 millions de passagers vers 19 destinations. Le réseau Asie a représenté 18 % de l’offre et 18,6 % du trafic. Le réseau Afrique et Moyen-Orient comprend 44 destinations dont 30 en Afrique et 14 au Moyen-Orient. Il a représenté 13,5 % de l’offre totale et 13,4 % du trafic total. 4 millions de passagers ont emprunté ces lignes avec un taux d’occupation de 76,8 %. Le réseau Caraïbes et Océan Indien couvre 15 destinations. Il a représenté 14,3 % de l’offre totale et 14,8 % du trafic total et 3,3 millions de passagers ont été transportés vers ces destinations. Le taux d’occupation s’est élevé à 79,9 %. Le réseau moyen-courrier couvre le marché domestique français, l’Europe et l’Afrique du Nord. 44,5 millions de passagers ont emprunté ces lignes. Les capacités et le trafic du réseau moyen-courrier ont représenté respectivement 24,3 % et 21,2 % de l’ensemble des capacités et du trafic, dégageant un taux d’occupation de 67,3 %. SkyTeam, une alliance mondiale Face à un marché qui se globalise de plus en plus, il est nécessaire d’avoir une offre mondiale et puissante. Seule une alliance réunissant des partenaires européens, américains et asiatiques est capable de répondre aux besoins du marché, tant au niveau du transport de passagers que du transport de fret. Les trois alliances mondiales SkyTeam, oneworld et Star Alliance ont représenté 61 % du trafic mondial international au cours de l’année 2003 (source : IATA 2003). SkyTeam regroupait à sa création en 2000, outre Air France, les compagnies Aeromexico, Delta Airlines et Korean Air ; ces compagnies ont été rejointes en 2001 par Alitalia et CSA. Le 13 septembre 2004, KLM et ses partenaires américains Northwest Airlines et Continental Airlines ont rejoint officiellement SkyTeam, faisant de SkyTeam la deuxième alliance mondiale avec une part de marché de 20 %, derrière Star Alliance (25 % de part de marché) et devant oneworld (18 % de part de marché) (source : IATA 2004). Par ailleurs, depuis 2002, un accord commercial pour le marché domestique américain lie Delta Airlines, Continental Airlines et Northwest Airlines. L’alliance SkyTeam bénéficie de l’antitrust immunity sur l’Atlantique nord entre Air France et Delta Airlines, et ses partenaires européens et entre KLM et Northwest Airlines. Les quatre compagnies ont engagé des démarches pour bénéficier conjointement de l’antitrust immunity sur ce secteur. Sur le Pacifique, Delta Airlines et Korean Air bénéficient également de l’antitrust immunity. Depuis le 13 novembre 2004, Air France et Continental Airlines ont obtenu auprès des autorités américaines un accord de partage de codes (voir Glossaire). SkyTeam offre une couverture planétaire à ses clients en desservant un réseau de 658 destinations dans 137 pays avec un choix de plus de 14 000 vols quotidiens grâce à son système de hubs efficaces répartis dans le monde : • En Europe : Amsterdam, Paris, Milan et Prague ; • Aux USA : Atlanta, Cincinnati, Cleveland, Detroit, Houston, Memphis, Minneapolis-St Paul et New York (JFK et Newark) ; et • En Asie : Guam, Séoul-Incheon et Tokyo. L’alliance SkyTeam poursuit son renforcement : Aéroflot et China Southern ont annoncé, en juin et en août 2004, leur intention de rejoindre SkyTeam au cours de l’année 2005. 21 Les compagnies fondatrices de SkyTeam ont décidé d’élargir l’alliance à leur activité cargo. Cela a donné naissance à SkyTeam Cargo en septembre 2000. SkyTeam Cargo est la première alliance cargo mondiale ; elle regroupe les activités d’Aeromexico Cargo, Air France Cargo, Alitalia Cargo, CSA Czech Airlines Cargo, Delta Air Logistics, KLM Cargo et Korean Air Cargo. Elle propose un réseau mondial de plus de 500 destinations dans 114 pays. Les compagnies membres ont adopté une offre unique organisée autour de quatre segments développés à l’origine par Air France. Avec cette gamme de produits, l’alliance propose des procédures de traitement harmonisées entre les compagnies, une plus grande souplesse et des solutions simples. Grâce à une politique de “toit commun”, 72 % du fret transporté entre les escales de SkyTeam sont traités suivant des procédures intégrées ou par des agents communs. Par ailleurs, Air France Cargo, Delta Air Logistics et Korean Air Cargo ont créé un centre de réservation centralisé sous forme de joint venture aux États-Unis que KLM Cargo a rejoint par la suite. SkyTeam Cargo est renforcée par l’arrivée de KLM dont l’activité cargo a représenté un milliard d’euros en 2003-04. Une offre produit à l’écoute des clients Tout en menant leur politique commerciale propre, Air France et KLM développent une approche commune par une harmonisation des programmes, une politique de prix attractive et un programme de fidélisation combiné. Chaque compagnie continue cependant d’être à l’écoute de ses clients. Air France a conduit deux refontes importantes, avec d’une part la création des “Nouveaux Espaces de Voyage” qui consistent en un nouvel aménagement des cabines long-courrier en version bi ou tri classes et un nouveau produit moyen-courrier plus simple et plus facile d’accès en contrepartie d’une baisse des prix. Cette recherche de simplicité et de facilité donne lieu au développement des produits e-services. Il s’agit du billet électronique dont la part en deux ans a triplé pour atteindre un tiers des ventes de billets sur les lignes domestiques et internationales (soit 75 % des lignes). Sur le marché France, ce chiffre atteint 50 % des ventes. Les bornes libre-service sont désormais accessibles à la majeure partie des clients en France et en Europe. Enfin, sont désormais possibles le téléchargement des horaires sur le PC ou l’assistant personnel ou encore l’enregistrement internet permettant de sélectionner le siège et d’imprimer sa carte d’accès à bord. KLM propose, depuis juin 2004, sur les lignes européennes, la nouvelle classe affaires “Europe Select Class”, qui offre des garanties de confort comparables à la précédente “Classe Affaires Europe”. De plus, les clients de la classe Europe Select Class pourront avoir accès à l’intégralité de la grille de tarifs et auront accès à une gamme de services au sol améliorés. KLM a d’autre part mis en service sur les lignes intercontinentales un nouveau type d’appareil, le Boeing B777-200 ER, qui offre une qualité de confort accrue et une gamme améliorée de services à bord. L’approche commerciale commune au sein du Groupe, passe par la mise en résonance des réseaux grâce à une liaison facilitée entre les hubs de Paris et d’Amsterdam ou de nouvelles routes entre les provinces des deux pays et ces hubs. Offrir plus de destinations devait se traduire par un réel accès à ces deux réseaux tout en préservant les deux marques. Le Groupe a su y répondre par l’innovation, en créant les tarifs combinables qui permettent d’avoir accès aux meilleurs prix des deux compagnies tout en voyageant sur les deux compagnies pour le même voyage. L’optimisation de l’offre globale passe aussi par des programmes de fidélisation combinés. Cela se traduit par l’accumulation et l’utilisation des miles sur les deux compagnies, quelque soit le programme de fidélisation dont le passager est adhérent. Des synergies significatives La complémentarité des deux compagnies et l’organisation du Groupe en “un groupe, deux compagnies” a pour objectif de dégager toutes les synergies identifiées lors de la création du Groupe. Les synergies estimées au moment du rapprochement d’Air France et de KLM ont été évaluées entre 385 et 495 millions d’euros la cinquième année du rapprochement dont 65-75 millions d’euros pour l’année 2004-05. L’intégration plus rapide des deux compagnies a amené le Groupe à revoir le déroulement de ces synergies. Les nouvelles simulations permettent d’envisager des montants situés dans le haut de la fourchette annoncée lors de 22 l’opération de rapprochement et de gagner environ une année dans la réalisation de ces synergies. C’est ainsi que dès l’exercice 2005-06, le montant cumulé est de l’ordre de 265 millions d’euros, soit un montant supérieur au montant maximum initialement prévu pour l’exercice 2006-07. Les coûts de mise en place de ces synergies sont estimés à 145 millions d’euros. Pour l’exercice 2004-05, l’objectif de 65-75 millions devrait être dépassé pour atteindre 90 millions d’euros. Les coûts de mise en place de ces synergies sont estimés à 30 millions d’euros pour l’exercice 2004-05. Une politique de contrôle des coûts La stratégie développée par le groupe Air France-KLM s’appuie également sur un contrôle strict des coûts, particulièrement nécessaire dans un secteur d’activité où les marges sont faibles. Air France, depuis 1998, met en place des plans triennaux d’économies. Le plan “Performance 2003” s’est achevé au 31 mars 2004. L’objectif de ce plan qui était de réaliser 280 millions d’économies a été dépassé, pour atteindre 300 millions d’euros. Air France a également été amenée à prendre des mesures d’économies conjoncturelles dans le contexte de crise de l’exercice 2003-04 qui ont permis d’économiser 125 millions d’euros de frais de fonctionnement et 350 millions d’euros de trésorerie sur les investissements. Le 1er avril 2004, Air France a lancé son nouveau plan triennal “Compétitivité Major 2007” qui doit permettre un contrôle des coûts à hauteur de 600 millions d’euros la troisième année, correspondant à une amélioration de 6 % des coûts unitaires mesurés en équivalent siège kilomètre offert. KLM a engagé un plan de restructuration au cours de l’exercice 2003-04 avec un objectif de 650 millions d’économies en 2005-06. Il comprend des changements dans les procédures, une amélioration de la productivité, en particulier avec le renouvellement de la flotte long-courrier, des économies sur les achats et une réduction de 4 500 emplois. Ce plan de restructuration se déroule conformément aux prévisions et KLM avait dégagé 200 millions d’économies au 31 mars 2004. 23 RAPPORT D’ACTIVITÉ Un contexte difficile pour le transport aérien Après les événements de septembre 2001, le rebond du trafic s’est trouvé compromis par la guerre en Irak, l’épidémie de SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) et par une croissance mondiale en panne. En effet, la croissance du PIB des pays de la zone euro a été de l’ordre de 0,4 % sur l’année 2003. Le trafic sur l’année calendaire 2003 a enregistré en conséquence une baisse de 2,4 % par rapport à l’année 2002 (source: IATA décembre 2003) avec un début d’année 2003 très difficile et une seconde partie meilleure. Malgré ces difficultés, les pertes du secteur ont été, en 2003, sensiblement inférieures à ce qu’elles avaient été l’année précédente. L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ou OACI, qui regroupe les transporteurs aériens réguliers de 188 États membres, a estimé leurs pertes opérationnelles à 2,8 milliards de dollars pour des recettes de 312,9 milliards de dollars, soit un ratio de 0,9 % contre 1,6 % l’année précédente. Ces chiffres complètent les données fournies par l’International Transport Association ou IATA pour le transport aérien international qui annonce une perte cumulée de 30 milliards sur trois ans dont quatre milliards en 2003. Même si l’ensemble du secteur a subi l’atonie économique liée aux incertitudes internationales, tous les continents n’ont pas été affectés de la même façon par les différentes crises de 2003. Les compagnies asiatiques ont particulièrement souffert de l’épidémie de SRAS. Le recul du trafic en Asie a atteint 51 % en pleine crise sanitaire. Au total sur l’année, le trafic international des compagnies de l’Association des Compagnies Aériennes Asiatiques ou AAPA a diminué de 9,7 %. Selon cette même association, la crise du SRAS a annulé la croissance du trafic des trois dernières années. Les compagnies américaines régulières n’ont toujours pas renoué avec les bénéfices depuis la crise de 2001. Elles totalisent 4,9 milliards de dollars de pertes nettes pour l’année 2003, réduisant malgré tout leurs pertes de moitié (11 milliards de dollars de pertes en 2002). Certaines compagnies américaines se sont placées sous la protection de la loi sur les faillites (Chapter 11), dont United Airlines en 2003, les obligeant à mettre en œuvre des plans de réduction de coûts drastiques grâce à des concessions salariales importantes pour trois d’entre elles. Malgré des niveaux de trésorerie appréciables, la dégradation de leur bilan reste préoccupante et hypothèque leur redressement. En revanche, les compagnies low-cost américaines ont amélioré leurs performances au cours de l’année 2003, avec un total de 770 millions de résultat net pour les quatre principales, contre des pertes de 82 millions en 2002. Les compagnies européennes membres de l’Association of European Airlines ou AEA ont, dans l’ensemble, mieux résisté aux différentes crises. Sur l’année 2003, le trafic est en hausse de 1,2 % pour une progression de 1,4 % des capacités grâce à la reprise de fin d’année malgré un trafic sur l’Asie toujours négatif sur l’ensemble de l’année (-6,8 %) (source: AEA). Le secteur du transport aérien recouvre des situations très différentes en Europe. Les principales compagnies régulières (Air France, British Airways, Lufthansa et KLM) avec des plates-formes de correspondances efficaces, des structures bilantielles plus équilibrées et ayant mis en œuvre des plans d’économies, ont résisté aux différentes crises et sont prêtes à profiter de la reprise du trafic. Entre 2001 et 2003, elles ont augmenté leur part de marché de trafic mesuré en passager kilomètre transporté (PKT), passant de 59 % à 62 % (source : AEA). En revanche, certaines compagnies régulières ont beaucoup souffert durant ces trois dernières années et ont, soit disparu comme Sabena, soit réduit leur activité comme Swiss ou encore SAS. Le marché français, le plus important d’Europe, aurait été plus touché par la crise du SRAS et les conséquences de la guerre en Irak car 80 % du trafic provient de flux internationaux. La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a estimé que ces deux événements ont fait perdre entre 1,2 et 1,8 million de passagers en 2003. Par ailleurs, les transporteurs aériens sont en concurrence avec le TGV et l’automobile sur le marché domestique, et avec le TGV sur deux routes européennes. En conséquence, le nombre de passagers transportés sur le marché français en 2003 a baissé de 5 % par rapport à 2002, tandis que le nombre de passagers internationaux a augmenté de 1 %. L’Europe a également vu, ces dernières années, se développer les compagnies low-cost à l’instar du marché américain. Si 44 compagnies low-cost se sont créées depuis 1995, dont la moitié après 2001, seulement 34 sociétés sont encore présentes à l’été 2004. Les compagnies low-cost européennes peuvent être classées en trois catégories : 19 sociétés low-cost ont été créées et parmi elles, huit ont déjà disparu ; 13 compagnies low-cost 24 sont issues de compagnies régulières, et une a disparu ; en 2002, les compagnies charter et les tour-opérateurs se sont lancés dans le transport low-cost en créant une douzaine de compagnies, dont une a disparu. L’ouverture de l’Europe vers l’Est amène de nouvelles compagnies avec des coûts plus bas encore. Si cinq compagnies de ce type ont été annoncées, trois d’entre elles sont déjà en activité. En France, le nombre de passagers transportés par les compagnies low-cost est passé de 1,2 million de passagers en 1999 à 7,8 millions en 2003. easyJet est le deuxième transporteur avec 3,2 millions de passagers transportés en France en 2003. Ryanair arrive en quatrième position avec 2,5 millions de passagers venant, en grande majorité, de Grande-Bretagne pour visiter la France. La hausse du prix du pétrole constitue le nouveau défi pour l’exercice 2004-05. La reprise du trafic constatée à partir de l’été 2003 a été confirmée au cours des dix premiers mois de l’année 2004 avec, depuis le début de l’année, une reprise sensible (janvier-septembre 2004 : +17,7 % de trafic international) (source : AEA). Cependant, les compagnies aériennes sont confrontées depuis le printemps 2004 à la hausse du prix du pétrole qui a atteint des records historiques au cours du mois d’octobre 2004. Selon IATA, le secteur risque de perdre, en 2004, entre cinq et six milliards de dollars alors que l’association prévoyait un profit de trois milliards en début d’année après plus de 30 milliards de pertes accumulées depuis 2001. En Europe, les compagnies régulières ont réagi en instaurant des “surcharges fuel” ; il s’agit de surcharges financières dont le montant, indépendant du prix du billet, varie en fonction du trajet (trajet moyen-courrier ou long-courrier) et est supporté par le voyageur. Air France et KLM ont appliqué trois surcharges fuel successives depuis le mois de mai 2004, tout comme British Airways, tandis que Lufthansa en a mis deux en place. Ces surcharges fuel devraient être abandonnées lorsque le prix du pétrole reviendra à des niveaux acceptables. Au cours du premier semestre 2004-05, aux États-Unis, la situation des compagnies américaines continue de se dégrader dans un environnement marqué par le renouveau de la crainte des attentats, une très forte concurrence et les difficultés des compagnies américaines à appliquer les plans d’économies. Le placement sous la protection de la loi contre les faillites (Chapter 11) vient d’être utilisé pour la première fois par une compagnie low-cost (ATA) et les autres compagnies recherchent des lignes de crédit, des accords salariaux avec leurs pilotes et mettent en œuvre des procédures de licenciement (Delta Airlines, United Airlines et Northwest Airlines). En Asie, la très forte reprise du trafic intra-régional (+25,3 %) et du trafic Asie-Europe permet aux compagnies de cette région de confirmer leur bonne situation. Activités du groupe Air France-KLM Les données chiffrées relatives aux activités de la Société sur l’exercice 2003-04 présentées ci-dessous ont été établies sur une base consolidée pro forma sur douze mois, dans la mesure où, pour cet exercice, le groupe Air France-KLM n’était pas juridiquement créé. Sont également présentées ci-dessous les données relatives aux activités d’Air France et de KLM pour l’exercice 2003-04 telles qu’elles ressortent de leurs rapports annuels respectifs sur une base de 12 mois, ainsi que les données consolidées de la Société pour le premier semestre 2004-05 sur la base d’une consolidation sur six mois pour Air France et sur cinq mois pour KLM, l’acquisition étant réputée faite comptablement à la clôture de l’offre publique d’échange le 3 mai 2004. À des fins de comparabilité, les chiffres présentés relatifs au premier semestre clos au 30 septembre 2003 ont été établis sur une base consolidée pro forma six mois pour Air France et cinq mois pour KLM. Les évolutions décrites résultent des variations entre les données consolidées au 30 septembre 2004 et les données pro forma au 30 septembre 2003. Le groupe Air France-KLM exerce trois activités principales à travers ses deux filiales opérationnelles Air France et KLM : le passage, le cargo et la maintenance. Exercice 2003-04(1) pro forma au 31 mars 2004 (en M€) Chiffre d’affaires Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Cargo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Autres(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total groupe Air France-KLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) (2) 14 329 2 394 751 752 18 226 Air France et KLM consolidés pro forma sur 12 mois Le secteur Autres regroupe essentiellement l’activité de commissariat des deux compagnies : Servair et KLM Catering Services, ainsi que l’activité charter de KLM 25 30 septembre 2004(1) (en M€) Premier semestre au Chiffre d’affaires Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Cargo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Autres(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total Groupe Air France-KLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) (2) (3) 7 597 1 147 377 474(3) 9 595 30 septembre 2003(1) pro forma (en M€) 6 956 1 072 362 407 8 797 Variation +9,2% +7,0% +4,1% +16,5% +9,1% Premier semestre : consolidation d’Air France sur six mois (avril à septembre) et de KLM sur cinq mois (mai à septembre) Le secteur Autres regroupe essentiellement l’activité de commissariat des deux compagnies : Servair et KLM Catering Services, ainsi que l’activité charter de KLM Servair était consolidé avec un trimestre de décalage. Pour compenser ce décalage à compter de l’exercice 2004-05, six mois de chiffre d’affaires ont été consolidés au premier trimestre, soit neuf mois pour ce premier semestre L’activité au cours du premier semestre a été soutenue. Le groupe Air France-KLM a réalisé un chiffre d’affaires de 9,60 milliards d’euros (+9,1 %) après un effet change négatif de 1,7%. En dépit d’une très forte hausse du prix du pétrole qui a conduit à une augmentation de 26,7 % des coûts de carburant à 1,25 milliard d’euros, le Groupe a doublé son résultat d’exploitation avant cessions aéronautiques à 451 millions d’euros (218 millions d’euros au 30 septembre 2003 en données pro forma) grâce à un contrôle strict des coûts et à la faiblesse du dollar favorable au niveau des charges. Le résultat du Groupe avant impôts s’est établi à 426 millions d’euros (256 millions au 30 septembre 2003 en données pro forma). Après une charge d’impôts de 121 millions d’euros, le résultat net part du Groupe s’élève à 296 millions d’euros (189 millions au 30 septembre 2003 en données pro forma). Activité Passage Généralités Air France-KLM est le premier groupe européen en matière de transport de passagers qui représente 79 % du chiffre d’affaires du Groupe au cours de l’exercice 2003-04. Exercice 2003-04 Groupe Air France-KLM Les deux semestres de l’exercice ont connu une activité très contrastée. Le premier semestre, et particulièrement le premier trimestre de l’exercice, a été perturbé par la faiblesse de l’économie européenne, les conséquences de la guerre en Irak, le SRAS et par une série de grèves des contrôleurs aériens liées à la réforme des retraites en France. Les premiers signes de reprise constatés dès juin 2003 se sont confirmés au cours du deuxième trimestre, même si le trafic sur l’Asie restait toujours inférieur à son niveau d’avant la crise sanitaire. L’activité au cours du second semestre a permis de compenser la faiblesse du premier semestre. Sur l’exercice, le Groupe a maintenu un taux d’occupation élevé à 77,2 %. La répartition de l’activité passage entre long et moyen-courrier est la suivante: Exercice 2003-04(1) pro forma Coefficient d’occupation En % Offre (SKO)(2) En M de SKO Trafic (PKT)(3) En M de PKT Long-courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moyen-courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 324 50 231 125 623 33 801 80,4% 67,3% Total groupe Air France-KLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 555 159 424 77,2% (1) (2) (3) Air France et KLM consolidés pro forma sur 12 mois SKO : Siège Kilomètre Offert PKT : Passager Kilomètre Transporté 26 Le chiffre d’affaires pro forma 2003-04 de l’activité passage du groupe Air France-KLM s’élève à 14,3 milliards d’euros. Air France Sur l’exercice 2003-04, Air France a assuré près de 1800 vols quotidiens vers 189 destinations réparties dans 84 pays et a transporté près de 43,7 millions de personnes avec une flotte de 357 avions en exploitation. Air France est la 3ème compagnie mondiale et la 2ème compagnie européenne pour le transport de passagers. Sur l’ensemble de l’exercice, le trafic est en hausse de 1,7 % pour une offre en augmentation de 2,4 %. Le coefficient d’occupation a légèrement baissé à 75,6 %, par rapport à 75,1 % l’an dernier. Elle a maintenu sa part de marché (17,3 % contre 17,4 % l’année précédente). En trois ans, Air France a gagné deux points de part de marché. Le chiffre d’affaires 2003-04 de l’activité passage d’Air France s’élève à 10,3 milliards d’euros, en baisse de 2,5 % compte tenu d’effets de change négatifs. Le résultat d’exploitation de l’activité passage s’est élevé à 67 millions d’euros par rapport à 120 millions d’euros l’an passé. La recette unitaire au siège kilomètre offert (SKO) est en baisse de 5 % après des effets négatifs de change de 3,8 % et l’effet mix réseau de 0,4 %. La recette au passager kilomètre transporté (PKT) est en baisse de 4,3 % après impact de ces mêmes effets. KLM Sur l’exercice 2003-04, KLM a assuré plus de 500 vols quotidiens vers environ 130 destinations réparties dans 65 pays et a transporté près de 19 millions de passagers. Sur l’ensemble de l’exercice, le trafic est en baisse de 3 % pour une diminution de 4 % des capacités, permettant une amélioration du coefficient d’occupation qui passe de 79,4 % au 31 mars 2003 à 80,1 % au 31 mars 2004. Le chiffre d’affaires 2003-04 de l’activité passage de KLM s’élève à 4,2 milliards d’euros, en baisse de 7 % après des effets de change négatifs de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Le résultat d’exploitation s’est élevé à 187 millions d’euros par rapport à une perte de 25 millions l’année précédente. La recette unitaire au siège kilomètre offert (SKO) baisse de 5 % et la recette unitaire au passager transporté (PKT) de 6 % après des effets de change négatif de 7 %. Premier semestre 2004-05 Groupe Air France-KLM Au cours du semestre 2004-05, le groupe Air France-KLM a enregistré une très bonne activité passage. En effet, le trafic a affiché une progression de 11,6 % pour une hausse de 9,3 % des capacités permettant une augmentation de 1,6 point du coefficient d’occupation à 79,5 %, supérieur de 2,7 points au coefficient moyen d’occupation des compagnies membres de l’AEA. Le groupe Air France-KLM a également confirmé sa place de leader européen de transport aérien avec une part de marché de 25,5 % (source : AEA avril-septembre 2004). Avec une flotte de 550 avions en exploitation, le groupe Air France-KLM a transporté 32,7 millions de passagers contre 30,4 millions au 30 septembre 2003 et a réalisé un chiffre d’affaires de 7,60 milliards d’euros, en hausse de 9,2 % sur le semestre au 30 septembre 2003 malgré un effet de change négatif de 1,5%. La hausse du pétrole a amené le Groupe à instaurer des surcharges fuel. En mai 2004, Air France et KLM ont introduit une surcharge de 3 euros par coupon pour Air France et 4 euros par coupon pour KLM. En août 2004, une surcharge additionnelle a été mise en place, variant suivant les destinations, de 2 à 12 euros par coupon pour Air France et de 2 à 3 euros par coupon pour KLM. Enfin, la troisième surcharge, introduite en octobre 2004, sans impact sur le premier semestre clos au 30 septembre 2004, s’élève à 11 euros par coupon long-courrier pour Air France et 7 euros par coupon long-courrier pour KLM. Le chiffre d’affaires passage régulier a progressé de 9,1 % et atteint 7,12 milliards d’euros au 30 septembre 2004. La recette unitaire au passager kilomètre transporté (PKT) s’élève à 8,38 centimes d’euros et est en recul de 2,3 % et de 1,7 % après des effets change négatifs de 1,6 %. L’amélioration de 1,6 point du coefficient d’occupation a soutenu la recette unitaire au siège kilomètre offert (SKO) qui ressort 6,66 centimes d’euros (-0,2 %). Cette dernière progresse de 1,4 % hors effets de change négatifs. Le coût unitaire de l’activité passage mesuré au siège kilomètre offert ressort à 6,26 centimes d’euros, en baisse de 4,50 % à change et prix du pétrole constants. 27 Au total, l’activité passage a dégagé un résultat d’exploitation de 349 millions d’euros contre 147 millions pour le premier semestre clos au 30 septembre 2003 (en données pro forma) qui avait été particulièrement pénalisé au premier trimestre par la crise du SRAS, la conjoncture au Moyen-Orient et les tensions sociales en France. Premier semestre au 30 septembre 2004(1) 2003(1) Pro forma Chiffre d’affaires activité passage (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires passage régulier (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recette unitaire au SKO (en cts d’€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recette unitaire au PKT (en cts d’€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coût unitaire au SKO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat d’exploitation (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 597 7 118 6,66 8,38 6,26 349 6 956 6 523 6,68 8,58 6,45 147 (1) Variation +9,2% +9,1% -0,2% -2,3% -3 ,0% +137% Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois Dès juin 2004, le Groupe a mis en place les premières mesures de synergie entre les deux compagnies : • à Roissy, KLM a été transféré du Terminal 1 au Terminal 2 avec Air France, facilitant ainsi les liaisons entre les hubs de Paris et d’Amsterdam à raison de 15 vols par jour ; • les liaisons entre les provinces françaises et néerlandaises ont été renforcées ; • le Groupe a entrepris de rationaliser ses réseaux en fermant certaines routes long et moyen-courrier chez l’une des deux compagnies au bénéfice de la route équivalente chez l’autre compagnie ; • pour faciliter l’accès au réseau élargi, le Groupe a lancé une innovation en matière tarifaire: alors que, pour avoir accès aux meilleurs prix, il faut habituellement un billet aller-retour sur une même compagnie, le Groupe propose d’utiliser l’une des deux compagnies pour l’aller, l’autre pour le retour, et de bénéficier de tarifs aller-retour ; et • les programmes de fidélisation sont combinables et permettent aux passagers d’accumuler et d’utiliser leurs miles quelque soit le programme dont ils sont adhérents. Les salons d’aéroports sont également ouverts aux passagers des deux compagnies. Ces mesures ont permis une augmentation de nombre de passagers KLM sur Air France et inversement, notamment pour des destinations non opérées par la compagnie d’origine de ces passagers, traduisant ainsi un renforcement des positions du Groupe. Premier semestre au 30 septembre 2004(1) Offre (SKO) Millions Variation(2) Long-courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moyen-courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . Total Groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 613 26 002 106 615 (1) (2) Trafic (PKT) Millions Variation(2) +10,0% 66 637 +7,4% 18 154 +9,3% 84 791 Coefficient d’occupation % Variation +13,1% 82,7% +6,6% 69,8% +11,6% 79,5% +2,3 -0,5 +1,6 Chiffre d’affaires passage régulier Variation(2) +11,8% +5,7% +9,1% Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois Variations présentées par rapport aux chiffres pro forma du premier semestre 2003-04 Réseau long-courrier Le trafic sur le réseau long-courrier a été dynamique sur le premier semestre de l’exercice 2004-05 avec un chiffre d’affaires passager régulier de 4,06 milliards d’euros (+11,8 %). Tous les réseaux, à l’exception du réseau Caraïbes et Océan Indien, ont progressé ; le réseau Asie a récupéré de la crise sanitaire de l’exercice 2003-04. Premier semestre au 30 septembre 04(1)(2) Offre (SKO) Trafic (PKT) Chiffre d’affaires passage régulier par destination (en m€) Amériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Asie Pacifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Afrique et Moyen-Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caraïbes et Océan Indien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . +6,6% +30,2% +7,8% -3,6% +10,0% +10,1% +37,3% +11,2% -5,1% +13,1% 1 570 + 10,7% 1 018 + 35,4% 934 + 12,0% 538 - 14,1% 4 060 +11,8% (1) (2) Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois Variations présentées par rapport aux chiffres pro forma du premier semestre 2003-04 28 Le réseau Amériques a enregistré une activité soutenue tant sur l’Amérique du Nord que sur l’Amérique Latine. Le nombre de passagers est passé de 3,4 millions au 30 septembre 2003 à 3,8 millions au 30 septembre 2004 (+11,2 %). Le réseau Amériques représente 22,1% du chiffre d’affaires passage régulier total (21,7% au 30 septembre 2003). Le réseau Amérique du Nord a retrouvé une forte croissance du trafic (+12,9 %) et un taux d’occupation très élevé à 88,3 % (+ 3 points). L’Amérique Latine continue à être très dynamique. Le trafic a progressé de 2,8 % pour des capacités stables (+0,3%). Le coefficient d’occupation s’est encore amélioré en gagnant de 2,1 points à 84,7 %. À l’été 2004, la rationalisation du réseau long-courrier a commencé avec l’arrêt des vols KLM vers Caracas au profit d’Air France ; cette dernière a ajouté deux fréquences sur la destination désormais desservie en quotidien à partir de Paris. Le groupe Air France-KLM est à ce jour la première compagnie entre l’Europe et l’Amérique Latine avec une part de marché de près de 20 % et une offre d’environ 44 000 sièges chaque semaine dans les deux sens. L’Asie a retrouvé une forte croissance au cours du premier semestre 2004-05 après un premier semestre 2003-04 marqué par la crise du SRAS. 1,9 million de passagers ont emprunté ces lignes contre 1,4 million pour l’exercice 2003-04. Les capacités ont augmenté de 30,2 % et le trafic de 37,3 % non seulement sous l’effet de la fin de la crise sanitaire mais aussi par une amélioration des dessertes. Air France est la seule compagnie européenne proposant des vols quotidiens vers quatre villes en Chine (y compris Canton ouverte en janvier 2004). Les dessertes vers le Vietnam sont désormais directes. Par ailleurs, des fréquences ont été ajoutées sur Tokyo et Bombay. Le coefficient d’occupation a fortement progressé (+4,2 points) à 81,4 %. Le réseau Asie représente 14,3 % du chiffre d’affaires passage régulier total contre 11,5 % au 30 septembre 2003. Le réseau Afrique et Proche Orient avait été affecté par la guerre en Irak et ses conséquences et l’instabilité politique en Afrique au cours du semestre au 30 septembre 2003. Au cours du premier semestre 2004-05, l’Afrique a retrouvé une croissance du trafic supérieure à celle des capacités et le réseau Moyen-Orient a enregistré une très forte augmentation des capacités et du trafic avec la relance des vols Air France vers Téhéran et la mise en place du réseau Dedicate par la compagnie française. Ce service est destiné à faciliter les voyages professionnels vers les sites de production ou les chantiers, même les plus éloignés. Au cours du mois de juin, trois nouvelles destinations ont été ouvertes et une troisième fréquence a été ajoutée vers Pointe Noire. Au total, les passagers sont passés de 1,8 million à 2,1 millions (+13,9 %). Sa part dans le chiffre d’affaires passage régulier total est remontée de 12,7 % au 30 septembre 2003 à 13,1 % au 30 septembre 2004. Le réseau Caraïbes et Océan Indien a été confronté à un environnement concurrentiel renforcé, particulièrement dans les zones desservies par Air France qui représente 80 % environ de ce réseau. En conséquence, le groupe Air France-KLM a été amené à baisser les capacités (-3,6 %), baisse inférieure à celle du trafic (-5,1 %). Le coefficient d’occupation s’est un peu dégradé tout en restant à un niveau élevé de 77,7 % (-1,2 point). Le nombre de passagers a baissé de 5,8 % à 1,5 million contre 1,6 million au 30 septembre 2003. La part du réseau Caraïbes et Océan Indien dans le chiffre d’affaires passage régulier total a également diminué, passant de 9,6% à 7,6% au 30 septembre 2004. Réseau moyen-courrier européen Le trafic sur le réseau européen (y compris le réseau domestique France) a progressé de 6,6 % pour des capacités en hausse de 7,4 %, le coefficient d’occupation baissant de 0,5 point à 69,8 %. Le nombre de passagers a augmenté de 5,8 % à 23,4 millions (22,1 millions au 30 septembre 2003). La part du réseau européen dans le chiffre d’affaires passage régulier total s’élève à 42,9 % contre 44,4 % au 30 septembre 2004. Premier semestre au 30 septembre 04(1)(2) Offre (SKO) Trafic (PKT) Chiffre d’affaires passage régulier par destination (en m€) Europe et Afrique du Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . +7,4% +6,6% 3 058 (1) (2) + 5,7% Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois Variations présentées par rapport aux chiffres pro forma du premier semestre 2003-04 La forte concurrence et l’évolution structurelle de la demande des clients sur le marché Europe a conduit Air France à réfléchir à une révision du produit sur ses lignes européennes en introduisant plus de fluidité et 29 d’efficacité au sol accrue tout en simplifiant et standardisant le produit vol avec une politique de prix simple et segmentée tout en optimisant l’espace dans les avions. Sa mise en œuvre progressive a commencé en avril 2004, entraînant une croissance mécanique de l’offre en sièges Air France d’environ 1 point. KLM a, de son côté, augmenté son offre sur la France à partir d’Amsterdam, de Rotterdam ou d’Eindhoven. Les deux compagnies ont également commencé à rationaliser leur réseau moyen-courrier : Air France a arrêté ses vols à destinations de Bristol et Glasgow au profit de KLM et cette dernière a arrêté de desservir Casablanca et Turin au profit d’Air France. Sur le marché France, le trafic a progressé de 5,5 % pour une offre en augmentation de 8,1 %, Air France renforçant les dessertes de Nice et de Toulouse à la suite de la disparition de la compagnie Aéris. Le coefficient d’occupation s’est élevé à 66,2 % (-1,7 point). Activité Cargo Généralités Le cargo est le deuxième métier du groupe Air France-KLM avec un chiffre d’affaires pro forma de 2,4 milliards d’euros en 2003-04, soit 13,2 % du chiffre d’affaires. Le Groupe transporte le fret pour moitié à bord d’une flotte de 15 avions cargo et 17 avions combi passager-cargo et pour moitié à bord de ses avions passages. Le rapprochement d’Air France et de KLM a permis de constituer le deuxième transporteur mondial (hors intégrateurs) derrière Korean Air (source : IATA 2004). En 2000, les compagnies fondatrices de l’alliance SkyTeam ont décidé de l’élargir à leur activité cargo et ont créé SkyTeam Cargo qui regroupe actuellement Air France Cargo, KLM Cargo, Delta Air Logistics, Alitalia Cargo, Korean Air Cargo et CSZ Airlines Cargo. Ces compagnies ont adopté une offre unique organisée autour de quatre segments et proposent des procédures de traitements harmonisées. Exercice 2003-04 Groupe Air France-KLM Au cours de l’exercice 2003-04, le groupe Air France-KLM a transporté 1,6 millions de tonnes de fret sur ses cinq grands réseaux. Les deux principaux réseaux sont le réseau Amériques et le réseau Asie. Au cours de l’exercice 2003-04, le réseau Amériques a représenté 35,3 % de l’offre totale et 34,7 % du trafic total avec un taux de remplissage de 67,9 %. Ce réseau a particulièrement souffert de la faiblesse du dollar qui a limité les exportations européennes. Le réseau Asie a représenté 43,6 % de l’offre totale et 49,3 % du trafic total. Le fort développement de cette région et la baisse des capacités de l’activité passage sur ce réseau à cause du SRAS a créé un manque de capacités, ce qui a permis de dégager un taux de remplissage très élevé à 78,1 %. Le réseau Afrique et Moyen-Orient a représenté 10,5 % de l’offre totale et 9,2 % des capacités avec un taux d’occupation de 60,6 %. Le réseau Europe et Afrique du Nord a représenté 3,2 % des capacités et 1,0 % du trafic. Le taux de remplissage s’est élevé à 21,6 %. Le transport de fret en Europe se fait principalement par camion. Enfin, le réseau Caraïbes et Océan Indien a représenté 7,5 % des capacités totales et 5,8 % du trafic total avec un coefficient d’occupation de 53,2 %. Le chiffre d’affaires pro forma 2003-04 de l’activité cargo du groupe Air France-KLM s’élève à 2,4 milliards d’euros dont 2,2 milliards pour les recettes fret et 0,2 milliard pour les autres recettes fret. Air France Au cours de l’exercice 2003-04, l’activité cargo d’Air France a été stable avec 1,1 million de tonnes transportées, souffrant de l’environnement international et de la faiblesse du dollar. Pour une offre exprimée en tonne kilomètre offerte (TKO) en hausse de 1,8 %, le trafic exprimé en tonne kilomètre transportée (TKT) a baissé de 0,2 % entraînant une baisse de 1,3 point du coefficient de remplissage à 64,0 % contre 65,3 % au 31 mars 2003. Le cargo a subi, en plus forte proportion que l’activité passage, les effets de change négatifs et particulièrement la faiblesse du dollar. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 1,26 milliard d’euros contre 1,31 30 milliard d’euros au cours de l’exercice précédent, soit une baisse de 3,8 %. La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) a diminué de 5,4 % après un effet de change négatif de 6,1 %. Le résultat d’exploitation s’est élevé à 15 millions d’euros (48 millions au 31 mars 2003). KLM Au cours de l’exercice 2003-04, le trafic de KLM a progressé de 5 % pour une offre en progression de 3 %, permettant ainsi une amélioration du coefficient d’occupation de 1,2 points à 72,9 %. Le chiffre d’affaires de KLM s’est élevé à 963 millions d’euros, en baisse de 5,3 % par rapport à l’exercice précédent. KLM Cargo, comme l’activité cargo d’Air France, a souffert de l’environnement international, de l’intensification de la concurrence et de la faiblesse du dollar. Le résultat d’exploitation s’est élevé à 71 millions d’euros contre 72 millions l’an passé. Sur les routes trans-atlantiques, le volume du trafic est resté à des niveaux satisfaisants. Le trafic entre l’Europe et l’Asie a cependant fortement augmenté, en particulier en début d’année lorsque l’épidémie de SRAS a fait chuter de manière significative la demande passagers et a libéré de la capacité, permettant aux cargos et aux avions mixtes de KLM de répondre à la forte demande sur ce marché. Par ailleurs, le coefficient de remplissage sur les routes asiatiques a recouvré un excellent niveau au cours de l’exercice. La rentabilité, cependant, n’a pas suivi la même tendance. Premier semestre 2004-05 Groupe Air France-KLM Au cours du premier semestre 2004-05, le groupe Air France-KLM a enregistré une reprise de l’activité cargo avec une hausse de 10,6 % du trafic comparable à la croissance de l’offre, permettant ainsi une stabilité du coefficient de remplissage. Le groupe Air France-KLM a transporté 0,64 million de tonnes de fret contre 0,58 million au 30 septembre 2003 (+9,8 %). Premier semestre au 30 septembre 04(1) Cargo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) (2) Offre (TKO) Millions Variation(2) 7131 +10,8% Trafic (TKT) Millions Variation(2) 4 784 Coefficient de remplissage % Variation(2) +10,6% 67,1% -0,1 Chiffre d’affaires transport cargo Variation(2) +8,1% Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois. Variations présentées par rapport aux chiffres pro forma du premier semestre 2003-04 Le chiffre d’affaires de l’activité cargo s’est élevé à 1,15 milliard d’euros contre 1,07 milliard au 30 septembre 2003 en données pro forma, soit une hausse de 7,0 % (+9,7 % hors effet de change). Avec un effet de change négatif de 2,7 %, la progression de 8,1 % du chiffre d’affaires transport de cargo est à comparer avec une progression de 10,6 % du trafic, traduisant une certaine pression sur les recettes. L’activité cargo est plus pénalisée par les effets négatifs de change et par la hausse du prix du pétrole que l’activité passage. La sensibilité de cette activité au prix du carburant a conduit à la mise en place d’un système de surcharge dès 2002, harmonisé entre Air France et KLM en juillet 2004. La surcharge est indexée sur le cours du jet kérosène et a donc été augmentée à 0,35 euro/kg contre 0,15 euro/kg en début d’année. La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) baisse de 2,3 % à 14,89 centimes d’euros mais aurait progressé de 0,4 % hors un effet de change négatif de 2,7 %. La recette unitaire à la tonne kilomètre transportée diminue de 2,0 % à 22,23 centimes d’euros. A change constant, elle aurait progressé de 0,7 %. Le coût unitaire de l’activité cargo à la tonne kilomètre offerte a baissé de 3,3 % à 14,52 centimes et de 5,9 % à pétrole et change constants. Le résultat d’exploitation s’est établi à 13 millions d’euros contre 3 millions au 30 septembre 2003 en données pro forma. Premier semestre au 30 septembre(1) Chiffre d’affaires cargo (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires transport de cargo (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recette unitaire à TKO (en cts d’€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recette unitaire au TKT (en cts d’€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coût unitaire à la TKO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat d’exploitation (en M€) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois 31 2004 2003 Pro forma 1,147 1 062 14,89 22,23 14,52 13 1 072 982 15,25 22,69 15,03 3 Variation +7,0% +8,1% -2,3% -2,0% -3,3% NS Par réseau, l’activité cargo est la suivante : Premier semestre au 30 septembre 04(1)(2) Europe-Afrique du nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Asie-Pacifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Afrique & Moyen-Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caraïbes & Océan Indien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) (2) Offre (TKO) Trafic (TKT) +7,9% +5,0% +18,4% +6,3% +3,4% +10,8% +10,9% +8,5% +13,4% +10,1% +1,4% +10,6% Chiffre d’affaires transport de fret par destination (en m€) 96 -3,0% 297 +7,2% 449 + 11,1% 133 + 10,8% 87 +6,1% 1 062 +8,1% Consolidation d’Air France sur six mois et de KLM sur cinq mois Variations présentées par rapport aux chiffres pro forma du premier semestre 2003-04 Les deux principaux réseaux sont le réseau Amériques et le réseau Asie. Ils représentent 80 % de l’offre et 84 % du trafic et 70 % du chiffre d’affaires. Activité Maintenance Généralités Air France est le deuxième opérateur mondial de maintenance aéronautique multiproduits et le leader mondial sur le marché du support équipement des avions Airbus A320, A330 et A340, sur le marché du grand entretien des familles A320 et B747 ainsi que sur l’entretien des moteurs CFM56-5. Air France dispose aussi d’une position forte sur le support des avions Boeing B777 et des moteurs General Electric CF6-50, CF6-80 et GE90. Air France assure elle-même l’entretien de ses avions et valorise son savoir-faire auprès d’une centaine de clients dans le monde sous la marque Air France Industries. Employant environ 10 000 personnes, l’activité est présente sur quatre sites : Orly, Roissy CDG, Le Bourget et Toulouse. Deux nouveaux centres ont été ouverts au cours de l’exercice : la Croix-du-Sud à Blagnac et E.O.L.E à Villeneuve le Roi, près d’Orly. En avril 2004, Air France a inauguré son nouveau centre industriel de Blagnac en remplacement de l’usine de Montaudran. Mis en chantier en octobre 2002, il a été livré en décembre 2003 et a représenté un investissement total de l’ordre de 40 millions d’euros. Ce centre, d’une superficie totale de 35 700 m2, est dédié au grand entretien des petits porteurs. La division Engineering & Maintenance de KLM est l’une des trois plus large entreprises de maintenance d’avions affiliée à une compagnie aérienne. L’activité, employant environ 5 300 personnes, est présente principalement sur le site de Schiphol, mais comprend aussi des centres au Royaume-Uni et dans plus de 50 aéroports à travers le monde. KLM se spécialise dans l’entretien des avions Boeing B747 et B737 et moteurs General Electric CF6. Le rapprochement Air France-KLM permet aux deux compagnies d’étendre leur gamme de produits et de services et leur couverture géographique. De nombreuses synergies sont attendues dès l’exercice 2004-05 : optimisation des moyens de production, notamment pour les flottes B747 et les moteurs CF6-80, politique d’insourcing réciproques (attribution du support des équipements B777 à Air France Industries, des équipements de génération électriques à KLM). Exercice 2003-04 Air France Au cours de l’exercice 2003-04, Air France Industries a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros, dont près de 75 % en interne et 25 % avec une centaine de compagnies aériennes clientes. L’activité s’est maintenue malgré les effets de la crise. La baisse de 5,9 % du chiffre d’affaires réalisé avec des tiers, à 508 millions d’euros par rapport à 540 millions d’euros sur l’exercice 2002-03, est imputable aux effets de change négatifs. Le résultat d’exploitation de l’activité maintenance est de 50 millions d’euros pour l’exercice 2003-04. KLM Les recettes de l’activité maintenance ont atteint 805 millions d’euros au cours de l’exercice 2003-04, en recul de 17 % par rapport à l’exercice précédent. Les résultats d’exploitation se sont élevés à 16 millions d’euros, en recul de 61 % par rapport aux résultats de l’exercice 2002-03 qui ont atteint 41 millions d’euros. Ces résultats 32 sont notamment dus à la baisse du trafic, qui a provoqué un recul du chiffre d’affaires de l’activité maintenance pour compte de tiers de 22 %, passée de 329 millions d’euros pour l’exercice 2002-03 à 258 millions pour l’exercice 2003-04. Cependant, la baisse d’activité a été partiellement compensée par la mise en œuvre du plan de réduction des coûts de KLM, qui a permis une réduction de 15 % des dépenses de l’activité maintenance, qui sont passées de 927 millions d’euros en 2002-03 à 789 millions d’euros en 2003-04. La réalisation de ce programme a notamment entraîné sur l’exercice une réduction des effectifs de 400 personnes pour l’activité maintenance et devrait entraîner une nouvelle réduction d’effectifs de 400 personnes au cours de l’exercice 2004-05. Premier semestre 2004-05 Groupe Air France-KLM Le chiffre d’affaires de l’activité maintenance pour compte de tiers a enregistré une hausse de 4,1 % à 377 millions d’euros contre 362 millions au 30 septembre 2003 (données pro forma). Cette activité a dégagé un résultat d’exploitation de 26 millions d’euros contre 37 millions un an plus tôt (données pro forma) (-29,7 %). Trois activités représentent 91% du chiffre d’affaires. La principale activité est l’activité moteurs qui représente 35% du chiffre d’afffaires. Viennent ensuite de façon comparable, l’activité équipements (27%) et le pôle avions (29%). L’activité petit entretien représente 9% du chiffre d’affaires. Autres activités Le secteur “Autres” du groupe Air France-KLM regroupe principalement les activités de commissariat des deux compagnies à travers leurs filiales Servair et KLM Catering Services. Au cours de l’exercice 2003-04, le chiffre d’affaires pro forma du secteur Autres s’est élevé à 752 millions d’euros dont 382 millions d’euros pour la filiale Transavia. Sur le premier semestre 2004-05, le chiffre d’affaires des autres activités s’élève à 474 millions (+16,5 %) dont neuf mois de chiffre d’affaires Servair. La filiale Servair était consolidée avec un trimestre de décalage. Pour compenser ce décalage, à compter de l’exercice 2004-05, six mois de chiffres d’affaires ont été consolidés au premier trimestre de l’exercice 2004-05, soit neuf mois pour le premier semestre 2004-05. Hors impact Servair, la progression du chiffre d’affaires s’élèverait à 5,6 %. Le chiffre d’affaires de l’activité charter et low-cost s’est élevé à 227 millions d’euros (-2,8 %). Le chiffre d’affaires de l’activité catering s’établit à 247 millions (+ 42,8 %), soit une progression qui serait de 17,3 %. (hors effet de consolidation de Servair). Les autres activités ont dégagé un résultat d’exploitation de 69 millions d’euros contre 40 millions au 30 septembre 2003 (en données pro forma) (+72,5 %). Cette hausse est due à l’amélioration des résultats de Servair au second trimestre (13 millions d’euros) et à l’activité charter de KLM dont la filiale Transavia a dégagé un résultat d’exploitation de 48 millions d’euros. L’activité charter est saisonnière et les résultats du premier semestre ne reflètent pas les résultats de l’exercice. Participations du Groupe - Mises en équivalence Amadeus Détenue à 23,4 % par Air France, actionnaire de référence, Amadeus est le leader mondial de la réservation et de la vente en ligne. À la fin de l’année 2003, elle était implantée dans plus de 60 000 agences de voyages et 10 000 agences de 140 compagnies aériennes dans 216 pays, permettant à chacune de faire des réservations auprès de 491 compagnies aériennes, 322 chaînes d’hôtels, 50 compagnies de location de voitures, mais aussi de compagnies ferroviaires ou maritimes ou de compagnies d’assurance. Par ailleurs, Amadeus a développé une activité de commerce en ligne ainsi qu’une activité de solutions de système d’informations pour les compagnies aériennes. Au cours de l’exercice 2003-04, Amadeus a généré un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros et a dégagé un résultat net de 158,4 millions d’euros. Elle emploie 5 000 salariés dans 200 pays. Amadeus est cotée à la Bourse de Madrid depuis octobre 1999. Elle est également cotée à Paris et à Francfort. Le 17 août 2004, Air France a confirmé que des investisseurs financiers avaient approché les compagnies aériennes actionnaires de référence d’Amadeus pour proposer une opération qui pourrait, éventuellement, conduire au lancement d’une offre publique sur Amadeus. Air France a confirmé qu’elle considère sa participation dans Amadeus comme stratégique et que, dans le cadre de cette opération, elle entend rester un actionnaire significatif de long terme. 33 FLOTTE La flotte du groupe Air France-KLM Au 30 septembre 2004, la flotte du groupe Air France-KLM totalise 568 avions, dont 388 avions dans la flotte Air France (y compris Air Ivoire) et 180 avions dans la flotte KLM (flottes régionales comprises). Air France et KLM ont fait le même choix d’avions long-courrier en sélectionnant les Boeing B747-400 ERF cargo, les Boeing B777-200 et les Airbus A330-200. Tout en maintenant une gestion des flottes séparées, ce choix commun a conduit à accélérer le dialogue entre les deux compagnies pour déterminer des spécifications techniques communes pour les futurs avions au niveau des cockpits, des moteurs et de l’avionique. Seules les cabines seront spécifiques à chaque compagnie. Les intérêts de cette harmonisation sont nombreux. Cela permettra de faciliter le transfert d’avions en propriété ou en location opérationnelle entre les deux compagnies, d’harmoniser la stratégie industrielle en évitant les doublons de compétences, en réduisant les stocks des pièces d’entretien, d’améliorer les moyens de formation des personnels navigants techniques et enfin d’obtenir des conditions commerciales plus attractives. La flotte régionale a fait l’objet d’une revue conduisant à l’optimisation des capacités au travers de la location d’avions régionaux de KLM à City Jet (deux BAE 146) et à BritAir (deux Fokker 100). Les besoins futurs ont été également examinés pour mettre en place une action coordonnée à l’égard des constructeurs, motoristes et industriels. Air France Au 30 septembre 2004, la flotte Air France comprend 388 avions, dont 253 dans la flotte Air France (hors régionale) et 135 dans la flotte régionale (dont Air Ivoire). Les commandes portent sur 45 avions dont 13 avions régionaux et les options sur 27 avions dont aucun appareil régional. La flotte Air France (hors régionale) La flotte d’Air France comprend 250 avions en exploitation. Elle se décompose en 150 appareils moyencourrier, 100 appareils long-courrier, dont 12 appareils cargo ; sur la totalité de la flotte, 53 % des avions sont détenus en pleine propriété, 9 % des avions en crédit-bail et 38 % des avions sont opérés en location opérationnelle. Rationalisation de la flotte Air France Les principes appliqués à la gestion de la flotte d’Air France combinent la recherche de flexibilité et une démarche permanente de rationalisation. A ce titre, les clauses des contrats d’achat prévoient la possibilité, dans les limites de préavis contractuels, d’ajuster le calendrier des livraisons et de modifier le modèle livré, à l’intérieur d’une famille d’appareils. Cette flexibilité permet de s’ajuster au plus près de la demande du programme. 38 % de la flotte est opérée par le biais de contrats de location opérationnelle, périodiquement renouvelables, permettant de rapides ajustements de taille et de type d’avions. Le nombre de sous-flottes exploitées a été significativement réduit, ce qui se traduit par une meilleure répartition des frais fixes, notamment liés à la maintenance et à la formation des équipages, tout en améliorant la flexibilité opérationnelle. La modernisation de la flotte entraîne aussi une réduction de la consommation de carburant par passager et limite significativement le niveau de nuisance sonore qui est aujourd’hui un facteur critique de l’exploitation aérienne. La démarche de rationalisation de la flotte moyen-courrier se concrétisera par l’exploitation à partir de 2007 d’une flotte composée exclusivement des quatre modèles de la famille A320 : A318, A319, A320 et A321. Ces appareils, d’une capacité comprise entre 123 et 208 sièges, offrent une section de fuselage identique et sont dotés d’équipement d’accessoires et de moteurs identiques, source d’importantes économies d’échelle pour Air France. La mise en service du premier A318 au cours de l’exercice 2003-04 a marqué le début de la dernière étape de ce processus de rationalisation ; les livraisons suivantes d’A318 interviendront en parallèle avec le retrait des derniers B737 avant l’hiver 2006-07. Les appareils composant la flotte long-courrier ont des capacités comprises entre 211 et 507 sièges et disposent tous d’un rayon d’action étendu leur permettant de desservir les escales les plus lointaines du réseau. Cette polyvalence autorise, en cas de crise, un redéploiement rapide des appareils sur les différentes zones en fonction du trafic et permet de profiter ainsi du bon équilibre géographique du réseau d’Air France. 34 Au 30 juin 2004, la flotte Air France a un âge moyen de 8,5 ans dont 7,1 ans pour la flotte long-courrier, 9,1 ans pour la flotte moyen-courrier et 13,3 ans pour la flotte cargo. L’intérieur des avions est régulièrement réaménagé par Air France Industries, la branche d’Air France en charge de l’activité de maintenance. Evolution de la flotte Air France sur l’exercice 2003-04 Sur l’exercice 2003-04, les mouvements ont représenté 10 entrées et 22 sorties. Dans la flotte moyencourrier, sont entrés cinq Airbus A318 et un Airbus A320-200. Les sorties ont porté sur 11 avions (un Airbus A320-200, deux Airbus A321-200, trois Boeing B737-300 et cinq Boeing B737-500). Dans la flotte longcourrier, quatre avions sont entrés (un Boeing B747-400 pax et trois Airbus A330-200) et 11 avions sont sortis, dont trois Boeing B767-300, trois Boeing 747-200 et les cinq Concorde qui ont fait l’objet de donations à divers musées en France, en Allemagne et aux États-Unis. Pour tenir compte du ralentissement de la croissance, il avait été décidé, en novembre 2002, de reporter la livraison de six avions (deux A330-200, deux A320-200, un A319-100 et un A321-200). Airbus assure la garde, l’assurance et la maintenance de ces avions. Air France devait supporter les frais relatifs à la dette, et les frais de stockage encourus au-delà d’une période de 12 mois. Les dates contractuelles de fin de stockage, prévues entre novembre 2003 et avril 2004 aux termes du contrat initial, ont été rééchelonnées au cours de l’exercice 2003-04, entre avril 2004 et avril 2005. Un des appareils inclus dans cette opération (un A330-200) a été livré sur l’exercice 2003-04. Les investissements aéronautiques sur l’exercice 2003-04 se sont élevés à 922 millions d’euros (y compris les avances sur commandes). Au 30 juin 2004, les commandes fermes s’élevaient à 32 appareils et les options à 27 appareils. Evolution de la flotte Air France sur le premier semestre 2004-05 Les mouvements sur la flotte ont totalisés 15 entrées et sept sorties. Pour la flotte moyen-courrier, les sorties ont concerné quatre avions (trois B737 et un A320) et les entrées huit avions (un A318, quatre A319, deux A320 et un A321). De la même manière, dans la flotte long-courrier, trois avions sont sortis (trois B747-200) et sept avions sont entrés (un A330, quatre B777-300, un B 747-400 cargo et un B747-400). La flotte régionale Air France Au 30 septembre 2004, le pôle régional d’Air France (hors Air Ivoire) disposait d’une flotte de 131 avions de moins de 100 sièges, dont 119 en exploitation. Au sein de cette flotte, 20 % des avions étaient en pleine propriété, 27 % en crédit bail et 53 % opérés en location opérationnelle. La flotte régionale exploite les appareils de quatre constructeurs : • Embraer (modèles120, 135 et 145) chez Regional; • Bombardier (Canadair Jet 100 et 700) chez Brit Air; • British Aerospace BAE146-200/300 chez City Jet; et • Fokker ( F70 et F100) chez Regional et Britair. La société Air Ivoire, qu’Air France contrôle indirectement à travers la holding financière AAA assure des dessertes en Afrique à partir d’Abidjan avec trois Fokker 28 et des vols entre l’Afrique et la France avec un Airbus A321 en location opérationelle jusqu’en 2006. Evolution de la flotte régionale Air France sur l’exercice 2003-04 Pour Brit Air, les mouvements de flotte se sont soldés par cinq entrées d’avions (un CRJ100, deux CRJ700 et deux Fokker 100) et cinq sorties (trois ATR42-300, deux CRJ100). Chez City Jet, trois BAE 146/200-300 sont entrés dans la flotte. Chez Régional, six avions sont entrés (trois Fokker 70 (ex Air Littoral), un Fokker 100 et deux EMB145) et cinq avions sont sortis (un Beech 1900-C, deux SAAB 2000 et deux Embraer 120). Les investissements aéronautiques se sont élevés à 84 millions d’euros pour l’exercice 2003-04. Evolution de la flotte régionale Air France pour le premier semestre 2004-05 Sur le premier semestre 2004-05, les seuls mouvements enregistrés sur les flottes régionales sont les entrées de deux Fokker 70 chez Regional et les entrées de deux BAE 146 chez City Jet. 35 Flotte Air France (hors régionale) au 30 septembre 2004 Type d’appareil A340-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A330-200 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B777-200/300 . . . . . . . . . . . . . . . . B747-400 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B747-200/300 . . . . . . . . . . . . . . . . B767-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B747-200 Cargo . . . . . . . . . . . . . . B747-400 Cargo . . . . . . . . . . . . . . Total flotte long-courrier . . . . . . A318-100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A319-100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A320-100/200 . . . . . . . . . . . . . . . . A321-100/200 . . . . . . . . . . . . . . . . B737-300/500 . . . . . . . . . . . . . . . . Total flotte moyen-courrier . . . . Total flotte Air France (hors régionale) . . . . . . . . . . . . . . . . . Loyer Propriété Crédit-bail opérationnel Total En exploitation 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 8 3 14 9 7 1 5 1 48 5 17 44 8 6 80 8 4 16 8 6 1 5 1 49 6 18 47 11 4 86 128 135 6 1 2 1 1 1 — 11 — 4 5 2 3 14 — 11 — 4 5 — 3 12 4 2 39 — 18 17 2 16 53 8 9 11 7 2 — 2 3 42 — 21 15 2 15 53 25 23 92 95 — — 6 1 2 1 — — 8 9 9 5 2 — 22 13 25 15 9 1 10 3 98 5 39 66 12 25 147 22 14 29 16 8 1 8 4 102 6 43 67 13 22 151 22 12 25 15 9 — 10 3 96 5 39 65 12 23 144 22 13 29 16 8 — 8 4 100 6 43 67 13 21 150 245 253 240 250 Flotte régionale Air France au 30 septembre 2004 (hors Air Ivoire) Type d’appareil Loyer Propriété Crédit-bail opérationnel Total En exploitation 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 Brit Air CRJ-100ER . . . . . . . . . . . . . . . . . . CRJ-700 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . F100-100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total Brit Air . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1 1 4 2 1 1 4 11 9 — 20 11 9 — 20 City Jet BAE 146-200/300 . . . . . . . . . . . . . 1 5 — 6 3 3 1 6 7 2 2 — — 17 26 1 3 2 9 — — 15 35 Régional Beech 1900 . . . . . . . . . . . . . . . . . . Embraer 120 ER . . . . . . . . . . . . . . Embraer 135 ER . . . . . . . . . . . . . . Embraer 145 . . . . . . . . . . . . . . . . . Fokker 70/100 . . . . . . . . . . . . . . . . Saab 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total Régional . . . . . . . . . . . . . . . Total flotte régionale . . . . . . . . . . — — 13 18 36 6 9 15 9 15 19 10 10 39 — 14 12 15 17 15 16 1 3 3 8 — — 15 35 1 8 4 17 9 6 45 74 1 4 4 17 11 6 43 70 8 14 9 27 9 6 73 127 8 14 9 27 11 6 75 131 — 12 9 27 9 6 63 117 — 11 9 27 11 6 64 119 — 6 — 19 10 10 39 19 10 10 39 19 10 10 39 KLM Au 30 septembre 2004, la flotte de KLM comprend 180 avions, dont 53 dans la flotte régionale (KLM Cityhoppper, KLM Cityhopper UK et KLM UK) et 136 dans la flotte KLM (hors flotte régionale). La flotte KLM Au 30 septembre 2004, la flotte de KLM (hors régionale) compte 127 appareils en exploitation : ils sont répartis en 72 appareils moyen-courrier, 52 appareils long-courrier, et trois cargo ; sur la totalité de la flotte, 21 % des avions sont détenus en pleine propriété, 45 % des avions en crédit-bail et 35 % des avions sont en loyer opérationnel. Rationalisation de la flotte KLM Le programme de renouvellement de la flotte KLM engagé en 1998 s’est achevé en décembre 2003. Un nouveau programme de renouvellement de la flotte avait été annoncé en 2002 et est actuellement en cours de réalisation. Près de 585 millions d’euros ont été dépensés sur l’exercice 2003-04 pour l’achat de nouveaux appareils. Ce programme de renouvellement de la flotte vise à réduire les coûts par avion de 10 % sur trois ans. Sur l’année 2003-04, une réduction de 3 % a été réalisée. Évolution de la flotte KLM sur l’exercice 2003-04 Le nombre total d’avions (flotte régionale comprise) s’élevait à 188 au 31 mars 2004, soit 31 avions de moins qu’au 31 mars 2003. Cette réduction du nombre d’avions est liée à la vente de Buzz, la vente de 15 avions d’entraînement et formation, et le remplacement des Boeing B747-300. Au cours de l’exercice 2003-04, six appareils Boeing B777-200 ER se sont ajoutés à la flotte de KLM en remplacement de sa flotte de Boeing B747-300 Classic. Depuis le 3 décembre 2003 (date du dernier vol d’un Boeing B747-300 sur les lignes KLM), la flotte de Boeing B747 de KLM destinés à l’activité passage est exclusivement composée d’appareils Boeing B747-400, plus modernes. Par ailleurs la flotte cargo s’est renforcée de trois Boeing B747-400 ERF. Parmi les 12 appareils Boeing B747-300 qui composaient la flotte KLM d’appareils Boeing B747-300 Classic, trois ont été restitués au crédit-bailleur et sept ont été cédés, l’un des appareils ayant fait l’objet d’une donation au musée Aviodrome (Luchthaven Lelystad, Pays-Bas). Le renouvellement d’une partie de la flotte au cours de l’exercice 2003-04 a permis de faire passer l’âge moyen des appareils de 9,5 à 9,1 ans. Evolution de la flotte KLM au premier semestre 2004-05 Sur le premier semestre de l’exercice 2004-05 les évolutions de flotte ont totalisé six entrées et une sortie : un B737-800 est entré et un B737-300 est sorti dans la flotte moyen-courrier. Dans la flotte long-courrier, quatre B777-200 sont entrés. La flotte régionale KLM La flotte régionale de KLM comprend deux familles d’avions : Fokker et BAE. Evolution de la flotte régionale KLM au cours de l’exercice 2003-04 Pour Transavia, cinq appareils Boeing B737-700 ont été mis en service en remplacement de la flotte de Boeing B757-200. Enfin, KLM cityhopper a procédé à la restitution de deux appareils Fokker 50 aux créditbailleurs au cours de l’exercice 2003-04. La taille des flottes de Fokker 70 et Fokker 100 est demeurée inchangée. Par ailleurs, KLM cityhopper n’exploite plus ses trois derniers appareils ATR-72. Évolution de la flotte régionale KLM au premier semestre 2004-05 La flotte régionale de KLM est restée inchangée sur la période d’avril à septembre 2004. 37 Flotte KLM (incluant Transavia) au 30 septembre 2004 Type d’appareil B747-400 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B747-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B777-200 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MD11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B 767-300ER . . . . . . . . . . . . . . . . . B747-400 Cargo . . . . . . . . . . . . . . Flotte long-courrier . . . . . . . . . . . B737-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B737-400 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B737-700 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B737-800 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B737-900 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Flotte moyen-courrier . . . . . . . . . Total flotte KLM . . . . . . . . . . . . . Loyer Propriété Crédit-bail opérationnel Total En exploitation 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 6 1 — — — — 7 6 5 — 6 — 17 24 6 1 — — — — 7 6 7 — 7 — 20 27 16 — 3 8 — 3 30 1 2 4 19 1 27 57 16 — 3 8 — 3 30 1 — 4 19 2 26 56 — — — — 3 2 12 — 17 8 7 4 4 3 26 43 4 2 12 — 18 7 7 5 4 3 26 44 22 1 6 10 12 3 54 15 14 8 29 4 70 124 22 1 7 10 12 3 55 14 14 9 30 5 72 127 22 — 6 10 12 3 53 14 14 8 29 5 70 123 22 — 7 10 12 3 54 14 14 9 30 5 72 126 Flotte régionale KLM (KLM Cityhopper et KLM Cityhopper UK) au 30 septembre 2004 Type d’appareil KLM cityhopper Fokker 70 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fokker 50 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KLM cityhopper UK BAE 146 Fokker 100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fokker 50 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total flotte régionale KLM . . . . Loyer Propriété Crédit-bail opérationnel Total En exploitation 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 31 mars 30 sept. 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 16 — 16 16 4 20 1 6 7 1 6 7 1 1 14 — 14 21 14 — 14 21 — 1 17 — 1 21 38 3 4 7 3 5 — 6 11 18 3 20 10 30 20 10 30 20 10 30 20 10 30 2 — 6 8 11 5 15 6 26 56 2 15 6 23 53 5 15 6 26 56 15 6 21 51 EFFECTIF ET POLITIQUE SOCIALE Effectifs du groupe Air France-KLM Chacune des deux Filiales conserve la responsabilité de sa gestion sociale, en raison du cadre législatif entre les deux pays applicable à chacune d’elles. Cependant, une approche culturelle commune est mise en œuvre, par exemple, par l’échange de cadres. La Société n’a, à ce jour, aucun salarié. Des salariés des Filiales pourront être, le cas échéant, contractuellement détachés ou mis à disposition de la Société sur une base ponctuelle ou permanente moyennant une rémunération versée par la Société aux Filiales. Voir “Informations complémentaires—Relations entre la Société et ses Filiales”. L’effectif moyen pondéré du groupe Air France-KLM s’est élevé à 102 836 personnes pour l’exercice 2003-04, dont 71 654 personnes chez Air France et 31 182 personnes chez KLM. Personnel navigant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Personnel au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Groupe Air France-KLM 31 mars 30 sept. 2004 2004 Air France 31 mars 30 sept. 2004 2004 KLM 31 mars 30 sept. 2004 2004 27 372 75 464 102 836 18 085 53 569 71 654 9 287 21 895 31 182 27 733 74 874 102 607 18 375 53 949 72 324 9 358 20 952 30 283 Effectifs et politique sociale d’Air France Une politique contractuelle menée depuis plusieurs années Air France mène depuis plusieurs années une politique sociale fondée, principalement, sur la signature d’accords pluriannuels, le recrutement et la formation ainsi que sur l’intéressement de l’ensemble de ses salariés à l’amélioration de la rentabilité de l’entreprise. Le 10 juillet 2002, l’Accord Pour Progresser Ensemble (APPE) destiné au personnel au sol prenait le relais d’un accord signé en 1999. L’APPE met l’accent sur la valorisation des ressources internes et s’inscrit dans une logique de développement durable : santé-sécurité au travail, insertion des personnes handicapées, égalité professionnelle femmes-hommes, intégration des jeunes par l’alternance. Les actions concernent notamment : le plan de formation revu pour être mis au service de la mobilité ; les “points carrière” de la vie professionnelle, particulièrement pour les plus de cinquante ans, le volet management avec des forums métiers cadres ; l’égalité hommes/femmes ; la prévention des harcèlements au travail ; les 25 accords d’établissement sur la santé et la sécurité au travail. Pour le personnel navigant commercial, l’Accord collectif PNC 2003-08 a été signé au début de l’année 2003 et remplace l’accord qui venait à expiration en décembre 2002. Pour le personnel navigant technique, un accord global pluriannuel avait été signé en octobre 1998. Venant à échéance en octobre 2001, il n’a pu être renouvelé à cause des événements du 11 septembre 2001 mais a été prolongé par un accord intérimaire. En octobre 2002, un accord global pluriannuel soumis par référendum aux pilotes n’a pas été ratifié. Les négociations ont été reprises et ont donné lieu à un nouvel accord en mai 2003 qui a été approuvé par référendum par les pilotes à 54,3 % des votants en juin 2003, avec un taux de participation d’environ 71 %. En ce qui concerne l’organisation du dialogue social, le protocole d’accord sur l’exercice du droit syndical, mis en œuvre en 2003, vise à renforcer le dispositif déjà en place, afin de prévenir les risques sociaux. Il stipule qu’en prévision d’un conflit, une réunion est organisée dans un délai maximal de cinq jours pour exprimer les revendications ; en cas d’échec, une seconde réunion est programmée dans les cinq jours suivants. Conclus pour la première fois en septembre 1999, les accords d’intéressement ont été renouvelés en septembre 2002 pour une durée de trois ans et complétés par un accord de participation. Ils concernent l’ensemble des salariés d’Air France, en France et à l’étranger, y compris le personnel local. L’intéressement est calculé à partir de critères de performance tant financière qu’opérationnelle. L’indicateur économique retenu est le résultat d’exploitation 39 corrigé des cessions aéronautiques ne correspondant pas à des sorties de flotte avec un seuil de déclenchement de 100 millions d’euros. La performance globale de l’entreprise est également prise en compte au travers de quatre indicateurs : ponctualité du trafic, productivité globale, qualité client et sécurité du travail. Ces deux accords consolident le dispositif mis en place par Air France pour permettre aux salariés qui le souhaitent de se constituer une épargne salariale. Les salariés peuvent soit percevoir leur intéressement en trésorerie, soit l’investir dans cinq fonds comprenant deux fonds en actions Air France (dont un fonds abondé à un taux moyen de 50 %) et quatre fonds diversifiés (un fonds de taux, un fonds mixte, un fonds de trésorerie et un fonds actions). Un accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été signé le 29 novembre 2002 avec six organisations syndicales. Il prévoit la mise en oeuvre d’actions selon quatre axes : la mesure et le suivi de l’évolution de l’égalité professionnelle au sein de l’entreprise, le développement de la mixité pour quelques métiers cibles, le maintien d’un équilibre entre la vie professionnelle et la vie de famille et, enfin, la promotion de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Dans cette perspective, des mesures spécifiques ont été conduites sur le plan des modalités de sélection et de l’évolution des pratiques et des mentalités (par exemple, actions de communication à l’occasion de la journée de la Femme). Un plan de pré-retraite progressive (PRP) a été proposé aux salariés de plus de 55 ans exerçant une activité à temps plein. Signée avec l’Etat, cette convention offre 1 000 adhésions PRP contre 500 embauches compensatrices. Sur la période d’ouverture du plan (1er avril 2003-31 mars 2004), les consultations des personnes concernées, faites par âge décroissant, se sont élevées à 2 849 salariés. 1 000 salariés ont demandé à bénéficier de ce plan et 500 salariés seront embauchés en contrepartie au 30 juin 2004. Air France s’est particulièrement engagée sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées depuis 1991 : avec un taux d’emploi de 5,6 % en 2003-04 (contre 4,7 % pour l’exercice précédent), Air France affiche des résultats supérieurs à la moyenne nationale. Les principes de base de cette politique volontariste sont la nondiscrimination et une éthique fondée sur l’ambition de changer le regard porté sur les personnes handicapées. Malgré un contexte économique difficile, Air France a signé en janvier un cinquième accord d’entreprise, portant sur l’exercice 2003-05, pour garantir les conditions d’activité, après embauche ou reclassement, de ses 1 637 salariés handicapés. Cet accord prévoit notamment un objectif minimal de 65 recrutements sur trois ans, dont 25 étaient déjà réalisés au 31 décembre 2003 et le renforcement de la collaboration avec le secteur protégé. Pour l’année 2003, cette démarche a conduit à une progression de 25 % de la politique d’achat d’Air France en faveur des centres d’aide par le travail (CAT) et des ateliers protégés. Air France a pris, en 2001, un engagement de développement durable en se dotant d’une charte sociale et éthique signée avec l’ensemble des syndicats européens et la Confédération européenne des syndicats représentée par la Fédération européenne des travailleurs du transport. Par cette charte, Air France s’engage à promouvoir et à agir dans la ligne des Conventions de l’Organisation Internationale du Travail et de sa déclaration relative aux principes et aux droits fondamentaux au travail et des chartes sociales adoptées par la Communauté européenne et le Conseil de l’Europe. La charte s’applique à l’ensemble des salariés européens d’Air France et de ses filiales et Air France a pris l’engagement unilatéral d’appliquer ce texte aux implantations situées en dehors de la zone européenne. Elle a également pris l’engagement de veiller à ce que les principes et les droits sociaux fondamentaux soient respectés dans les entreprises sous-traitantes avec lesquelles elle entretient des relations dans le monde. Les salariés d’Air France bénéficient d’un statut qui régit, entre autres, les conditions d’embauche, de travail, de rémunération, de discipline, de transfert, les droits syndicaux et les retraites. Tous les éléments non couverts par le statut sont soumis au droit du travail. Au 31 mars 2004, plus de 90 % des salariés français d’Air France bénéficiaient de ce régime. La privatisation d’Air France entraîne l’abandon du statut au terme de deux ans et le passage à une convention collective négociée durant cette période. La principale modification porte sur l’évolution des charges sociales relatives à l’assurance chômage. Sous le régime du statut, Air France et les salariés sont exemptés des charges versées à l’UNEDIC à l’exception des licenciements qui entraînent le versement de pénalités de la part de la compagnie. Le passage au régime de droit commun va amener les salariés et l’entreprise à payer les cotisations assurance chômage. Pour Air France, le montant est estimé à 149 millions d’euros par an auquel vont s’ajouter 7 millions d’euros d’AGS (Assurance garantie des salaires). Dans le cadre de la privatisation, Air France et certains syndicats des personnels au sol et navigants commerciaux ont signé un accord, en janvier 2003, assurant la garantie des droits actuels des salariés et le 40 périmètre des activités jusqu’en juillet 2005. Une convention collective générale sera négociée avec des accords spécifiques pour chacune des trois catégories de personnel. D’autre part, le 18 septembre 2003, Air France a conclu avec son personnel un accord d’échange “salaireactions” par lequel les personnels d’Air France pourront acheter des actions Air France directement auprès de l’État français en contrepartie de réductions salariales volontaires pendant une période de six ans. Cette possibilité est offerte uniquement si et quand l’État français décide de vendre une partie de sa participation dans la Société. L’accord d’échange “salaire-actions” est conditionné par la réalisation d’une opération de cession par l’État d’une partie de sa participation. Le 29 juillet 2002, l’État a annoncé son intention de réduire à 20 % sa participation dans la Société. Un engagement allant dans le même sens de figure également dans la déclaration d’intention faire par l’État français et l’État néerlandais concernant la proposition de fusion entre Air France et KLM. Le nombre total des actions Air France qui pourront être transférées par l’État français dans le cadre de l’accord “échange salaireactions” est limité par la loi à 4,9 % des actions de la Société en circulation, ou 13 186 853 actions de la Société correspondant conformément à la loi à 6 % du nombre d’actions de la Société avant la réalisation de l’offre d’échange sur les actions KLM. Dans la mesure où l’État français fournit toutes les actions proposées aux salariés, mais qu’il partagera les profits générés par la baisse de salaire avec les autre actionnaires d’Air France, un accord a été conclu entre la Société et l’État français, qui prévoit que la Société versera à l’État français une compensation pour les coûts afférents à “échange salaires-actions”. A compter de la date où l’État français accordera ses actions aux salariés d’Air France, la Société aura deux ans pour verser la compensation prévue. La dette envers l’État commencera à porter intérêt après 90 jours. La compensation de la Société envers l’État français peut être réalisée par un paiement en numéraire par la Société à l’État français ou par une remise par la Société à l’État français de titre Air France-KLM. Schéma d’intéressement du personnel Air France En septembre 2002, des accords d’intéressement et de participation ont été conclus pour une durée de trois ans. Ils concernent l’ensemble des salariés d’Air France, en France et à l’étranger, y compris le personnel local. En millions d’€ Exercice 1999-00 Exercice 2000-01 Exercice 2001-02 Exercice 2002-03 Exercice 2003-04 (1) .......................................... .......................................... .......................................... .......................................... .......................................... Intéressement(1) Abondement(1) 24,9 36,2 29,4 — 4,6 5,6 6,3 4,6 — 1,9 Au titre de l’exercice indiqué. L’abondement relatif à un exercice est pris en charge au cours de l’exercice suivant. Effectifs et politique sociale de KLM Au cours de l’exercice 2003-04, l’effectif moyen pondéré de KLM s’est élevé à un équivalent de 31 182 emplois à temps plein, incluant 1 333 emplois temporaires. Pour l’ensemble des salariés de KLM, l’exercice 2003-04 a vu la mise en œuvre d’un vaste programme de réduction des coûts. Les objectifs de réduction des coûts et d’augmentation de la productivité ont abouti à la mise en place de changements organisationnels en concertation avec les syndicats et les organes consultatifs du personnel. Le programme adopté, dont l’exécution est prévue sur les deux prochains exercices, devrait amener une réduction structurelle de coûts d’un montant de 650 millions d’euros. L’équivalent de 4 500 emplois devraient être supprimés, en grande partie par arrêt du recours aux emplois à durée déterminée et à l’intérim. Un centre dédié à la reconversion du personnel concerné a été spécifiquement mis en place. Un plan social (Social plan) concernant le personnel au sol et le personnel navigant et valable jusqu’en mars 2004 a été conclu en novembre 2002. Cet accord, négocié avec les syndicats, prévoit notamment la mise en place d’un certain nombre de licenciements économiques. Dans le cadre de son programme d’économies et de réduction des coûts, KLM et les syndicats sont convenus que la hausse générale de 2,5 % des salaires qui devait être versée serait reportée d’octobre 2003 à juin 2004. Le 14 juin 2004, un nouvel accord collectif a été conclu avec les syndicats pour la période d’avril à décembre 2004. Aux termes de ce nouvel accord, une prime de 1 % de salaire annuel a été versée au personnel au sol de KLM en août 2004. Si les objectifs budgétaires pour la première moitié de l’exercice 2004-05 sont atteints, une nouvelle prime de 0,75 % du salaire annuel sera versée en novembre 2004. 41 Dans le cadre du rapprochement Air France-KLM, un plan de sauvegarde de l’emploi a été conclu avec les syndicats. Aux termes de cet accord, la coopération envisagée entre KLM et Air France ne doit conduire à aucun licenciement aux Pays-Bas pendant les cinq années suivant la date du rapprochement, sous les conditions suivantes : • les membres du personnel concernés devront faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de faciliter leur reclassement à un poste approprié. Ce poste sera en premier lieu recherché au sein de KLM aux PaysBas, mais pourra également faire l’objet d’une recherche au sein d’Air France. Dans ce cadre, les membres du personnel devront faire preuve de flexibilité, étant entendu que la nature et le statut du poste et les situations personnelles seront pris en considération ; • les membres du personnel concernés devront suivre les formations de reconversion ou complémentaires qui pourraient s’avérer nécessaires ; et • si nécessaire, KLM pourra recourir à des contrats à durée déterminée et à l’intérim afin de faire face aux éventuels besoins de main-d’œuvre. Les termes de cet accord ne pourront être modifiés qu’en cas de force majeure (événements extérieurs tels que guerre, menace de guerre, épidémies et attaques terroristes) ou si la productivité de KLM s’écarte substantiellement de la productivité moyenne obtenue par les principales compagnies aériennes en Europe. Pour plus d’information sur le personnel de KLM, la politique sociale, les accords collectifs et les engagements de KLM en matière de responsabilité sociale, voir le rapport de développement durable de KLM (Sustainability Report 2003/2004) disponible au siège de KLM et sur le site internet de KLM à l’adresse http:// www.klm.com. Schéma d’intéressement du personnel KLM Néant 42 POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE Air France-KLM : des forces combinées Grâce à leur fusion, Air France et KLM vont pouvoir mettre en commun leurs meilleures pratiques en matière de développement durable, pour trouver l’équilibre optimal entre trois critères fondamentaux : le souci des personnes, la protection de la planète, et les exigences du profit. La croissance d’Air France ne s’est pas faite au détriment de l’environnement puisque Air France a su améliorer son bilan environnemental global. Air France a trouvé chez KLM l’écho de ses propres engagements en matière de développement durable. La compagnie néerlandaise, qui évalue ses performances en fonction de trois critères fondamentaux “Personnes, Profit, Planète”, en établissant un juste équilibre entre eux, partage avec Air France des valeurs communes, à la fois sociales, économiques et environnementales. Développer l’activité en maîtrisant son impact sur l’environnement Secteur très dynamique malgré des périodes de crises conjoncturelles, le transport aérien français a connu depuis 20 ans une croissance moyenne annuelle de 5 à 6 %, deux fois plus forte que celle de l’économie mondiale (2,5 %) ou française (2 %). S’il n’appartient pas à Air France de limiter cette demande de déplacements, qu’ils soient dictés par des nécessités économiques ou par d’autres aspirations humaines, il lui appartient, par contre, d’en limiter autant que possible les impacts sur l’environnement. C’est pourquoi la compagnie poursuit une politique active dans ce domaine, en effectuant les investissements nécessaires à la mise en oeuvre de sa politique environnementale, notamment pour le renouvellement de sa flotte d’avions, élément clé de sa stratégie de développement durable. Un rapport environnemental 2003-04 a été publié par Air France et est disponible sur le site http://www.airfrance-finance.com. De la même manière, KLM a toujours eu pour ambition de figurer au sommet du palmarès mondial des compagnies aériennes en matière d’environnement. Dès 1999, le Conseil d’administration de la compagnie approuvait ainsi une Déclaration de politique environnementale. Chaque année, cette déclaration se traduit par un programme environnemental qui associe objectifs et moyens, et dont un résumé figure sur le site www.klm.com/sustainability. Ce programme annuel est l’une des composantes essentielles du système de management environnemental de KLM, certifié ISO 14001 depuis 1999 et EMAS depuis 2000, qui vise à améliorer constamment les performances de la compagnie dans ce domaine. La performance du système de management environnemental est contrôlée par des audits internes et externes. La nécessité d’actions cohérentes contre le bruit Dès 1997, Air France s’est fixé publiquement comme objectif de se développer à énergie sonore constante ; depuis 1998, le nombre de vols de la compagnie a augmenté de 33 % dans le monde, tandis que l’indicateur global d’énergie sonore a diminué de 21 %. Air France continue de soutenir son effort en s’équipant des avions les plus modernes et en réduisant ses émissions sonores nocturnes pour satisfaire les objectifs plus ambitieux du nouvel indicateur de bruit “mesuré et pondéré” mis en place depuis 2003 à Roissy CDG. Parallèlement, la compagnie cherche à améliorer ses procédures opérationnelles grâce à la mise en place de consignes destinées à limiter le survol des populations riveraines et à sensibiliser ses pilotes aux impacts environnementaux de leur métier (2 000 heures de formation dispensées en 2003-04). Mais le succès de tous ces efforts reste lié à une même implication environnementale de la part des autres opérateurs et à la capacité des États à garantir le contrôle de l’urbanisation autour des aéroports conformément aux recommandations de l’OACI. C’est en effet un axe de l’approche équilibrée, à côté de la réduction du bruit à la source, de l’optimisation des procédures de vols et de la restriction d’usage des avions les plus bruyants. La maîtrise de l’urbanisation permet, effectivement, de préserver les surfaces gagnées sur le bruit afin de ne pas recréer, à terme, les motifs actuels de mécontentement. L’activité aéroportuaire contribue au développement économique de la région par la création d’emplois et par une hausse induite des besoins en matière de logements. Un compromis territorial est donc en permanence à faire accepter. Pour les riverains déjà en place, la compagnie soutient le programme d’aide à l’insonorisation, dont le montant alloué vient d’être multiplié par cinq pour atteindre 55 millions d’euros par an. Cette mesure permet d’accompagner l’augmentation du nombre des résidences éligibles à l’insonorisation, du fait de l’élargissement volontaire des zones de protection par abaissement de leurs indices autour des dix principaux aéroports français. Chez KLM, l’âge moyen de la flotte est de 9,1 ans et le renouvellement de la flotte internationale n’est pas terminé. Au cours des quatre dernières années, les émissions sonores ont été réduites de 12 % grâce au 43 programme de renouvellement des avions, auquel est associée une série de mesures opérationnelles destinées à améliorer l’efficacité environnementale. Parallèlement, les procédures de vol sont affinées, afin de réduire d’avantage l’impact sonore des avions. Ainsi la compagnie applique de nuit une procédure d’arrivée plus silencieuse, dite procédure “d’approche en descente continue”, durant laquelle les moteurs tournent au ralenti avec moins de variations de régime, ce qui minimise le bruit et les émissions gazeuses. L’approche avec sortie retardée ou réduite des volets est un autre exemple des procédures visant à réduire l’impact sonore. Limiter autant que possible les émission gazeuses Air France a limité la croissance de sa production de dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, à la moitié de la croissance de son trafic passagers, soit, depuis 1991, une diminution de 22 % par kilomètre et par passager. Ce résultat est le fruit des trois principaux champs d’action suivants : • le renouvellement de la flotte, qui permet une réduction de la consommation spécifique de carburant d’environ 1 % par an ; • l’optimisation de l’exploitation avec, notamment, l’organisation de Roissy CDG en hub ou plate-forme de correspondance, qui permet d’améliorer les coefficients de remplissage et d’augmenter les liaisons directes ; • et, enfin, les mesures opérationnelles adoptées par la compagnie comme, par exemple, la réduction de la masse embarquée, et par le Contrôle aérien, comme le raccourcissement des trajectoires d’approche grâce à la réorganisation de l’espace aérien parisien en 2002. En ce qui concerne les émissions à basse altitude, et notamment celles d’oxydes d’azote (Nox), Air France privilégie les actions susceptibles de limiter ses émissions locales. Depuis 1991, la production de Nox de ses avions à basse altitude a été réduite de 35 % par cycle LTO. La compagnie continue de renouveler son parc de véhicules et d’engins en privilégiant les modèles les plus respectueux de l’environnement. Toutefois, la marge de progrès est réduite : les effets globaux de l’augmentation du trafic ne pourront être totalement compensés malgré les investissements consentis et les nouvelles technologies. Chez KLM, le renouvellement de la flotte a également permis d’améliorer l’efficacité énergétique d’année en année. Sur l’exercice 2003-04, la compagnie a économisé 11,5 millions de tonnes de kérosène, ce qui équivaut à une émission de 36 000 tonnes de dioxyde de carbone. Aujourd’hui, KLM utilise 3,5 litres de kérosène pour transporter 100 kilogrammes sur 100 kilomètres. Ce rendement élevé résulte d’une flotte moderne et bien entretenue, d’un réseau optimisé de routes, comprenant un fort pourcentage de vols longs-courriers, d’un coefficient de remplissage élevé et d’opérations aériennes professionnelles. La maîtrise de l’impact environnemental sur les sites opérationnels Au cours de l’exercice 2003-04, Air France a continué à réduire l’impact de ses activités sur l’ensemble de ses sites opérationnels, qu’ils soient industriels ou en escale. Ainsi, les deux nouveaux sites d’Air France Industries, à Villeneuve-le-Roi et Blagnac, ont intégré, dès leur conception, les principes de la norme ISO 14001 et s’inscrivent dans un engagement affirmé de développement durable. Depuis plusieurs années déjà, quand les règles aéroportuaires le permettent, Air France s’attache à promouvoir le tri sélectif à la source, à limiter ses volumes de déchets, et à intégrer la dimension environnementale dans ses process industriels. Air France systématise notamment la mise en œuvre du tri sélectif des déchets. À ce jour, plus de 90 % de ses sites le mettent en œuvre. Ainsi le site de Mulhouse s’appuie sur un système très efficace de tri des déchets industriels banals mis en place par l’EuroAirport : des conteneurs munis de puces électroniques sont mis à la disposition de chaque société pour le tri du “valorisable” et des “papiers cartons”, permettant une bonne traçabilité et une facturation sans équivoque. De même, la compagnie s’attache à réduire la consommation d’eau ; celle d’Air France Industrie étant en diminution suite notamment aux efforts entrepris sur le site d’Orly. Enfin, Air France et ses filiales participent de façon systématique aux Commissions consultatives de l’environnement (CCE), qui regroupent les professionnels du transport aérien, les collectivités locales concernées ainsi que les associations de riverains et de protection de l’environnement. Au cours de l’exercice 2003-04, les 44 chefs d’escale Air France ou leurs représentants ont ainsi participé à 55 réunions de concertation locale, portant notamment, cette année, sur la mise en œuvre en France des nouveaux plans d’exposition au bruit (PEB) et de gêne sonore (PGS). Sur ses différents sites d’exploitation, KLM met également en place, depuis longtemps, des mesures visant à réduire la consommation d’eau et à minimiser sa pollution. Dans les années 70, la compagnie utilisait environ 700 000 m3 d’eau potable par an sur l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, contre moins de 100 000 m3 aujourd’hui, pour une activité décuplée. Des progrès comparables ont été réalisés en ce qui concerne la qualité de l’eau : sur les 30 dernières années, KLM a réduit de 95 % le rejet de plusieurs métaux lourds, et continue d’améliorer graduellement son efficacité environnementale. Dans le nouveau centre de révision des moteurs, inauguré à l’été 2004, KLM a mis en place de nouvelles installations de traitement de surface des pièces permettant de réduire la consommation d’eau et de minimiser la pollution des eaux usées. Par ailleurs, la nouvelle station de traitement de ces eaux usées utilisera moins de substances chimiques afin de réduire les rejets salins. Depuis 1989, KLM a pu améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments de 40 %, grâce à un éventail de mesures d’économie d’énergie comme la généralisation des lampes basse tension dans le nouveau centre de réparation des moteurs. Ce bâtiment est également équipé d’une unité de stockage de froid ou de chaud, qui, en fonction de la saison, seront emmagasinés en sous-sol et utilisés pour le chauffage l’hiver et le refroidissement l’été. Les efforts de KLM en matière d’environnement ne se limitent pas au territoire néerlandais. La compagnie a en effet adopté des directives environnementales applicables sur l’ensemble de ses escales mondiales, en coopération avec le management local. Elles concernent la qualité de l’air, de l’eau et du sol, le recyclage des déchets et la consommation d’énergie résultant d’activités telles que la maintenance, les essais moteur, les services de restauration en vol, le dégivrage. Acteur clé du marché, KLM est conscient de devoir intégrer les considérations environnementales dans sa politique d’achat de matériel; la compagnie attend de ses fournisseurs qu’ils mettent au point des produits respectueux de l’environnement. Cependant son influence diffère d’un intervenant à l’autre. À cet égard, l’alliance d’Air France et de KLM permettra de renforcer son autorité lors des discussions avec les fournisseurs et les parties contractantes afin d’obtenir des produits plus respectueux de l’environnement. Le développement durable est un processus continu, dont les objectifs ne sont jamais figés. Air France et KLM ont toutes deux démontré au cours de leur longue histoire qu’elles étaient capables de s’adapter rapidement aux évolutions de leur contexte d’exploitation. Leurs forces combinées leur apporteront une énergie, un engagement et un professionnalisme nouveaux pour construire un avenir durable. Des informations complémentaires en matière de développement durable sont disponibles dans le rapport annuel et de développement durable d’Air France et le Sustainability Report 2003/2004 de KLM. Les documents sont disponibles sur les sites internet de Air France-KLM et de KLM aux adresses suivantes : http://airfrance-finance.com et http://www.klm.com. Le rapport annuel et de développement durable 2003-04 d’Air France figure en Annexe du présent document. 45 ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES L’assemblée générale des actionnaires de la Société en date du 15 septembre 2004 a approuvé une opération d’apport partiel d’actif entre la Société et sa filiale Air France (anciennement Air France-Compagnie aérienne). Cette opération d’apport partiel d’actif, soumise au régime général des scissions, conformément à l’article L.236-22 du code de commerce, a donné lieu à une transmission universelle de patrimoine par la Société à Air France-Compagnie aérienne, société bénéficiaire des apports, de l’intégralité de ses actifs, de ses passifs, de ses activités et de ses personnels, à l’exception des titres de la société Société à Air France-Compagnie aérienne, des titres KLM obtenus dans le cadre de l’offre publique d’échange, d’une participation minoritaire dans Alitalia, de l’autodétention de titres de la Société dans le cadre du programme de rachat, d’une somme en numéraire de 17,1 millions d’euros destinée à payer la distribution (dividende et précompte) proposées au titre de l’exercice 2003-04 et de créances nettes de dettes concernant l’intégration fiscale pour l’exercice 2003-04 pour un montant net de 1,4 million d’euros. La Société a ainsi fait apport à Air France-Compagnie aérienne de tous ses actifs liés à l’exploitation de la branche complète d’activité de son fond de commerce de services de transports aériens consistant notamment dans (i) le transport de passagers sur les vols domestiques et internationaux, (ii) le fret aérien, (iii) la maintenance aéronautique ainsi que (iv) toutes autres opérations pouvant se rattacher directement ou indirectement à cette activité. Ces actifs ont été évalués à 11 013 326 047,44 euros. En contrepartie, Air France-Compagnie aérienne a pris à sa charge l’intégralité du passif correspondant, évalué à 7 954 319 911,28 euros, et a augmenté son capital social en vue de rémunérer le montant de l’apport net ainsi réalisé. La valeur nette de l’apport effectué par la Société ainsi que la valeur nette des actions Air FranceCompagnie aérienne attribuées en rémunération de l’apport ont été déterminées selon le critère de valeur nette comptable et sur la base des comptes arrêtés à la date du 31 mars 2004, pour chacune des sociétés. Pour des informations complémentaires sur la réorganisation du groupe Air France-KLM, voir “Organisation du Groupe”. Compte tenu du niveau élevé des prix de carburant au troisième trimestre et des valeurs à terme du brut pour le quatrième trimestre de l’exercice 2004-05 (de l’ordre de 45 dollars/baril), le poids accru de la facture pétrolière au second semestre freinera l’amélioration de la performance financière. Néanmoins, l’objectif reste, grâce aux mesures d’économies mises en œuvre et aux synergies, de dégager un résultat d’exploitation supérieur à celui de l’exercice précédent. Le 9 décembre 2004, l’Etat a cédé 47 680 883 actions d’Air France-KLM, soit 17,7 % du capital, suivant les procédures du marché financier. Cette cession, conformément à la loi, est accompagnée d’une offre réservée aux salariés de 8 414 273 actions et d’une offre d’échange “salaire – actions” d’un montant maximum de 13 186 853 actions. A l’issue de ces opérations, la participation de l’Etat français pourrait être ramenée à 18,4 %. Conformément aux accords signés avec l’Etat néerlandais, celui-ci cédera à l’issue de cette offre de marché et de l’offre réservée aux salariés, en proportion du nombre de titres cédés par l’Etat français, des actions KLM qu’il détient. Ces actions seront transférées dans une fondation. Dans le cadre du litige Hall (voir note 16 “Litiges et Procès” de l’annexe aux comptes consolidés non audités du premier semestre 2004-05), la Cour de Richemond (Virginie) saisie en appel par les demandeurs, a devancé le calendrier prévu. Par un arrêt du 9 décembre 2004, la Cour de Richemond a confirmé la décision rendue le 30 octobre 2003. Sous réserve d’un éventuel pourvoi, les compagnies aériennes dont Air France, sont définitivement mises hors de cause dans ce litige qui les opposait à plusieurs agents de voyage qui réclamaient des dommages et intérêts au titre des préjudices allégués, solidairement aux compagnies aériennes, d’un montant de 17,5 milliards de dollars. Aucune provision n’avait été constituée à ce titre. 46 RISQUES ET GESTION DES RISQUES Risques liés à l’industrie aérienne Risques liés aux caractères cyclique et saisonnier de l’industrie du transport aérien Les conditions économiques locales, régionales et internationales ont un impact sur les activités du Groupe. Les périodes de faible activité économique sont susceptibles d’affecter la demande de transport, tant au niveau tourisme qu’au niveau affaires, et d’avoir un impact sur les résultats financiers du Groupe. En outre, durant de telles périodes, le Groupe pourrait devoir accepter la réception de nouveaux avions ou être dans l’incapacité de céder des avions inutilisés en des termes financiers acceptables. Risques liés à l’évolution des réglementations et législations internationales, nationales ou régionales Les activités du Groupe sont fortement réglementées, notamment en ce qui concerne les droits de trafic, la fixation des tarifs, les normes applicables à l’exploitation (les plus importantes étant ce qui concerne la sécurité, le bruit des avions, l’accès aux aéroports et l’allocation des créneaux horaires). Des lois et des réglementations supplémentaires et des augmentations de taxes (aéronautiques et aéroportuaires) pourraient accroître les charges opérationnelles ou réduire les recettes du Groupe. La capacité des transporteurs à exploiter les lignes internationales est susceptible d’être modifiée dès lors que les accords entre les gouvernements seraient modifiés. De futures lois ou réglementation pourraient avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe. Risques liés aux attentats, menaces d’attentats, instabilité géopolitique, épidémies ou menaces d’épidémies Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont eu un effet important sur le transport aérien. Les compagnies aériennes ont connu des baisses de recettes et des hausses de coûts liés notamment à la baisse de la demande, aux assurances, à la sécurité. Certains avions ont également enregistré une baisse de leur valeur. Le phénomène de la pneumopathie atypique a entraîné une baisse importante du trafic aérien et des recettes générées en Asie. Tout attentat futur ou menace d’attentat ou action militaire, tout comme l’existence d’une épidémie ou la perception qu’une épidémie pourrait se produire, pourraient avoir un effet négatif sur le trafic passager du Groupe. Risques liés à l’activité du Groupe Risques liés à l’intégration des activités d’Air France et de KLM Le développement du Groupe nécessite l’intégration de deux activités importantes et complexes qui, jusqu’au tout début de l’exercice 2004-05, étaient exploitées séparément. Le Groupe pourrait rencontrer des difficultés dans l’intégration des activités des compagnies Air France et KLM et ne pas réaliser l’ensemble des objectifs et synergies poursuivis. Risques de dilution de la participation de la Société dans KLM L’État néerlandais détient une option de souscription d’un certain nombre d’actions préférentielles B de KLM lui permettant de détenir la majorité des droits de vote dans KLM. L’État néerlandais peut exercer cette option dans le cas où un pays tiers (apparaissant sur une liste déterminée de pays) considérait qu’une partie substantielle du capital social de KLM n’était plus détenue par des ressortissants néerlandais et, en conséquence, imposerait des restrictions significatives sur l’exploitation par KLM de lignes aériennes sur son territoire. Ainsi, dans le cas où l’État néerlandais exercerait son option, les droits économiques de la Société dans KLM seraient conservés mais la participation de la Société dans KLM serait diluée en terme de droits de vote. Pour plus d’information sur l’option détenue par l’État néerlandais dans le capital de KLM, voir “Informations Complémentaires—Accords relatifs à l’organisation de l’actionnariat de la Société.” Risques liés aux assurances données à KLM et à l’État néerlandais Dans le cadre de leur rapprochement, la Société et KLM ont donné certaines assurances à l’Etat néerlandais afin de préserver la qualité du réseau de KLM à Schiphol ; ces assurances mettent des obligations tant à la charge la Société que de KLM. En outre, la Société a donné à KLM des assurances afin de préserver certains principes fondateurs de leur rapprochement. Voir “Informations Complémentaires—Renseignements relatifs aux accords conclus dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM—“Assurances” consenties par la Société à 47 KLM et par la Société à l’État néerlandais”. Ces assurances pourraient limiter la capacité du Groupe à s’adapter aux changements affectant son environnement économique et concurrentiel et pourraient avoir un effet négatif sur ses activités et sa situation financière. Pour plus d’informations sur les assurances consenties par la Société à KLM et à l’État néerlandais, voir “Informations complémentaires—Renseignements relatifs aux accords conclu dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM—Assurances consenties par la Société à KLM et par la Société à l’État néerlandais”. Risques liés à la concurrence des autres transporteurs aériens et des transporteurs ferroviaires L’industrie aérienne est extrêmement concurrentielle. La libéralisation du marché européen le 1er avril 1997 et la concurrence entre les transporteurs ont entraîné une baisse des tarifs et une augmentation du nombre de concurrents. Concernant le court et le moyen-courrier, à partir de ou vers la France, les Pays-bas et d’autres pays européens, le Groupe est en concurrence avec des moyens de transport alternatifs. En particulier, le TGV français concurrence directement la Navette Air France pour le transport entre Paris et les grandes villes françaises. Le train Eurostar vers Londres concurrence directement les vols d’Air France et de KLM vers Londres. Une extension des réseaux des trains à grande vitesse en Europe est susceptible d’avoir un effet négatif sur l’activité et les résultats économiques du Groupe. En outre, Air France et KLM sont aujourd’hui concurrencées par des compagnies low-cost. Le pourcentage des lignes sur lesquelles Air France et KLM sont en concurrence avec ces compagnies a augmenté de manière importante au cours des dix dernières années. Une telle concurrence est susceptible de se poursuivre, voire de s’intensifier. D’autre part, l’utilisation d’internet permet à la clientèle de comparer les tarifs sur une ligne donnée. Une telle concurrence pourrait avoir un impact négatif sur l’activité du Groupe et sa situation économique. Risques liés à l’évolution des alliances commerciales Le maintien et le développement des alliances et des relations stratégiques avec des compagnies partenaires seront essentiels pour l’activité du Groupe. Air France et KLM sont membres de l’alliance SkyTeam qui comprend, Aeromexico, Alitalia, CSA Czech Airlines, Continental, Delta Airlines, Korean Air et Northwest. Le succès de l’alliance dépend en partie des stratégies poursuivies par les partenaires sur lesquelles Air France et KLM ont un contrôle limité. L’absence de développement d’une alliance ou la décision par certains membres de ne pas participer pleinement ou de se retirer de l’alliance, pourrait avoir un effet négatif sur l’activité et la situation financière du Groupe. En outre, une consolidation accrue dans le secteur aérien est attendue, notamment au travers d’alliances. Dès lors, la perte ou l’absence de développement de ces alliances stratégiques pourrait avoir un impact négatif sur l’activité et la situation financière du Groupe. Risques liés aux financements Air France et KLM ont pu financer leurs besoins en capitaux en sécurisant leurs emprunts grâce à leurs avions qui ont constitué une sûreté attrayante pour les prêteurs. Cela pourrait ne plus être le cas dans le futur. Tout obstacle prolongé à la levée de capitaux réduirait la capacité d’emprunt du Groupe et toute difficulté à trouver des financements à des conditions acceptables pourraient avoir un effet négatif sur l’activité et les résultats économiques du Groupe. Risques liés aux charges de personnels et à la négociation des accords collectifs Les charges de personnel représentent environ 30 % des charges d’exploitation d’Air France-KLM. Le niveau des salaires a donc un effet sur les résultats opérationnels. La rentabilité du Groupe pourrait être affectée dans l’hypothèse où le Groupe ne parviendrait pas à conclure des accords collectifs selon des termes satisfaisants. Risques liés aux conflits sociaux Air France a connu des périodes de grèves, notamment en 1998 et avant la conclusion d’un nouvel accord avec les pilotes signé en juin 2003. Toute nouvelle grève ou arrêt de travail pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats économiques. 48 Risques liés à l’utilisation de prestations de tiers Les activités du Groupe sont dépendantes de prestations de tiers, notamment celles des contrôleurs aériens et des officiers de la sécurité publique. De plus, le Groupe fait appel à des sous-traitants sur lesquels il n’a pas de contrôle direct. Toute interruption des activités desdits tiers (du fait d’une série de grèves ou toute augmentation des taxes ou prix des services) pourraient avoir un effet négatif sur l’activité et les résultats financiers du Groupe. Risques liés à la fermeture du Terminal 2E à Roissy CDG A la suite de l’effondrement d’une partie de la jetée d’embarquement du Terminal 2E et de sa fermeture, Air France a été obligée de réorganiser ses activités entre les différents terminaux qu’elle loue à Aéroports de Paris à CDG. La fermeture prolongée du Terminal 2E, en dépit des compensations qu’Air France pourrait obtenir d’Aéroports de Paris, pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats économiques. Risques liés aux engagements pris par la Société vis-à-vis de la Commission européenne Afin de s’assurer de la décision de la Commission européenne autorisant le rapprochement de la Société et de KLM, un certain nombre d’engagements ont été pris par la Société et KLM, notamment des mises à disposition de créneaux de décollage et d’atterrissage à des concurrents sur certains aéroports. La mise en œuvre de ces engagements ne devrait pas avoir d’effet négatif substantiel sur les activités d’Air France et de KLM mais il est difficile de chiffrer l’impact financier d’une telle mise en œuvre. easyJet a, le 14 juin 2004, fait appel de la décision rendue par la Commission européenne ayant autorisé le rapprochement. Dans l’éventualité où cette décision serait remise totalement ou partiellement en cause, la Commission devra ré-éxaminer le rapprochement entre la Société et KLM selon les conditions établies par le jugement de première instance. Risques de distorsion de concurrence entre transporteurs aériens communautaires et américains À la suite des événements du 11 septembre 2001, la plupart des États sont intervenus au profit des compagnies aériennes pour compléter la couverture des dommages causés aux tiers au sol en cas d’actes de terrorisme, ladite couverture ayant été plafonnée par le marché de l’assurance à un montant uniforme de 50 millions de dollars. Ce complément de couverture a été accordé en contrepartie de primes payées par les compagnies aériennes. À compter de la fin de l’année 2002, les États européens ont mis un terme à leur intervention et les compagnies aériennes européennes ont été dans l’obligation de souscrire des polices complémentaires auprès du marché de l’assurance. Au contraire, les États-Unis se sont dotés d’une législation permettant aux autorités fédérales de maintenir au profit des compagnies aériennes américaines, des garanties étatiques pour la couverture des dommages aux tiers à la surface, aux passagers, aux équipages et aux avions, et à des niveaux de coûts sensiblement inférieurs à ceux qui sont supportés par les compagnies aériennes européennes. Ajoutés aux importantes subventions qu’ils ont obtenues des autorités fédérales américaines depuis les événements du 11 septembre 2001, les primes d’assurance moins onéreuses dont bénéficient les transporteurs aériens américains sont de nature à leur procurer un avantage concurrentiel significatif par rapport à leurs concurrents européens, particulièrement sur les liaisons aériennes de l’Atlantique Nord. Risques de perte de créneaux horaires La desserte des grands aéroports européens, compte tenu de leur saturation, est subordonnée à l’obtention par tout transporteur aérien de créneaux horaires qui sont attribués dans les conditions définies par le Règlement n°95/93 du Conseil des Ministres de la Commission européenne du 18 janvier 1993. En application de ce texte, la série de créneaux horaires détenus par un transporteur aérien doit être utilisée à hauteur de 80 % au moins sur la période pour laquelle ils ont été attribués. A défaut, tous les créneaux sont versés dans un “pool” et donc perdus par ce transporteur. Le texte ne prévoit pas de dérogation à cette règle lorsque, par suite d’une chute brutale du trafic consécutive à des événements exceptionnels, les transporteurs aériens sont amenés à réduire sensiblement leur activité et à ne plus utiliser les créneaux à concurrence de 80 % sur la période considérée. Comme beaucoup d’autres compagnies aériennes européennes, Air France et KLM ont été conduites à diminuer leurs capacités après le déclenchement du conflit en Irak, et donc à ne plus utiliser temporairement certains créneaux horaires sur les plates-formes aéroportuaires qu’elles desservent. A la suite des attentats du 49 11 septembre 2001, le risque de perte des créneaux horaires utilisés s’était posé dans les mêmes termes. La Commission européenne avait alors décidé de modifier le Règlement 95/93 pour déroger temporairement à la règle de la perte des créneaux inutilisés (Règlement n° 894/2002 du 27 mai 2002). Il en a été de même à l’occasion du conflit en Irak et de l’épidémie de SRAS (Règlement 1554/2003 du 22 juillet 2003). Risques relatifs à l’environnement Le transport aérien est soumis à de nombreuses législations et réglementations en matière d’environnement. Celles-ci concernent notamment l’exposition au bruit, les émissions gazeuses, l’utilisation des substances dangereuses et le traitement des déchets et sites contaminés. Ainsi, au cours des dernières années, les autorités françaises, néerlandaises, européennes et américaines ont adopté diverses réglementations, notamment relatives à la nuisance sonore et à l’âge des avions, qui mettent à la charge des transporteurs aériens de nombreuses taxes et obligations de mise en conformité. Le respect des différentes réglementations en matière d’environnement pourrait entraîner des dépenses supplémentaires pour le Groupe et imposer aux Filiales de nouvelles restrictions en ce qui concerne leurs équipements et installations, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière ou les résultats du Groupe. Risques relatifs à l’application de nouvelles normes comptables La Société établit ses états financiers consolidés conformément aux normes généralement admises en France (French GAAP), tandis que KLM établit ses états financiers conformément aux normes généralement admises aux Pays-Bas (Netherland GAAP). La Société et KLM préparent une réconciliation de certaines de leurs données financières conformément aux principes comptables généralement admis aux Etats-Unis (US GAAP). Les comptes consolidés pro forma du Groupe pour l’exercice 2003-04 ont été établis en French GAAP. La réglementation européenne impose à toutes les sociétés européennes cotées d’appliquer les normes IFRS (International Financial Reporting Standard) pour leurs états financiers à partir du 1er janvier 2005. Les normes IFRS mettent l’accent sur la juste valeur (fair value) des actifs et des passifs et sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur d’importants postes comptables, notamment la comptabilisation des écarts d’acquisition, de l’échange salaires-actions, des dépréciations d’actifs, des plans d’intéressement du personnel, des immobilisations incorporelles et des instruments de crédit dérivés, des titres de créances et des titres de capital et leur classification comptable. Les méthodes de valorisation utilisées par les analystes pour mesurer et évaluer les performances de la Société et de ses titres cotés pourraient s’en trouver affecter. Risques de marché Risque de change Le Groupe réalise la plus grande partie de son chiffre d’affaires en euros. Cependant, en raison de ses activités internationales, le Groupe encourt un risque de change sur les grandes devises mondiales et plus particulièrement le dollar, le yen, la livre sterling et le franc suisse. Les variations du taux de change desdites devises vis à vis de l’euro ont donc un impact sur les résultats financiers du Groupe. S’agissant du dollar, le montant des dépenses (telles que les dépenses en carburant, les coûts de loyer opérationnel pour une partie de la flotte et une partie des dépenses de maintenance) excédant le montant des recettes, toute appréciation significative du dollar vis-à-vis de l’euro pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats financiers. La Société estime que son exposition nette au dollar (c’est à dire la différence entre les recettes et les dépenses en dollar) sera au total d’environ 1 800 millions de dollars au cours de l’exercice en cours. S’agissant du yen, du franc suisse et de la livre sterling, le montant des recettes excède le montant des dépenses. Toute variation significative à la baisse de ces devises vis-à-vis de l’euro pourrait donc avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats financiers. Afin de réduire leur exposition aux taux de change, Air France et KLM ont mis en place des politiques de couverture du risque de change. Concernant le dollar, les deux compagnies ont une politique de couverture systématique consistant à couvrir environ 30 % de leur exposition nette en début d’exercice, ce pourcentage pouvant être augmenté en fonction des conditions et des anticipations des marchés. S’agissant des autres devises, les couvertures peuvent atteindre, selon les conditions de marchés, 30 % à 40 % du chiffre d’affaire anticipé sur l’exercice suivant et parfois sur les deux ou trois prochains exercices. En matière d’investissements, le Groupe est largement exposé à la hausse du dollar contre l’euro. En effet, l’ensemble des avions et pièces détachées achetés par le Groupe sont payés en dollars. Dans ce domaine, les deux 50 compagnies ont développé des stratégies de couverture différentes. KLM se couvre dès la prise de commande pour la plus grande partie de la valeur d’acquisition, en recourant en majorité à des opérations d’achat de devises à terme. Air France en revanche, privilégie une approche plus flexible basée sur la situation des marchés : ainsi en 2003, compte tenu du niveau historiquement bas du dollar contre l’euro, la compagnie Air France a mis en place un programme important de couvertures. Au 30 juin 2004, Air France a acheté 1,3 milliard de dollars afin de couvrir partiellement les investissements aéronautiques des quatre prochains exercices. S’agissant du risque de change sur la dette financière, celui-ci est aujourd’hui relativement limité. Au 30 septembre 2004, environ 90 % de la dette d’Air France et 83 % de la dette de KLM étaient émis ou convertis en euros, réduisant ainsi très fortement le risque des fluctuations de change sur la dette. En matière de risque lié aux prix du pétrole, voir “—Risques relatifs au prix du carburant” ci-dessous. Malgré cette politique active de couverture, tous les risques de change ne sont pas couverts, en particulier en cas d’une forte variation d’une devise, et la Société et ses Filiales pourraient rencontrer des difficultés dans la gestion des risques liés aux taux de change, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats financiers. Risque de taux d’intérêt La dette financière est généralement contractée, tant pour Air France que pour KLM, à taux variables conformément aux pratiques de marchés. Cependant les compagnies visent à réduire leur exposition au risque de taux. À cet effet, tirant parti du niveau historiquement bas des taux d’intérêt fixes sur les deux dernières années, Air France et KLM ont élaboré des stratégies visant à “swapper” une partie de leurs dettes à taux variables en dettes à taux fixes. Au 30 septembre 2004, l’exposition nette au taux d’intérêt, après prise en compte des placements de trésorerie à taux variable, porte sur 465 millions d’euros de dette financière nette à taux d’intérêt variable pour Air France et 970 millions d’euros de dettes financières nettes à taux d’intérêt variable pour KLM. Toute variation de 1 % du taux d’intérêt variable sur 12 mois a un impact de 14,4 millions d’euros. Depuis septembre 2004, un groupe de travail a été mis en place entre les deux directions financières afin d’harmoniser progressivement les politiques de gestion des risques de change et de taux d’intérêt au sein du Groupe : mensuellement les deux équipes feront un état de la situation des marchés et analyseront les dernières opérations réalisées. Un reporting sera présenté trimestriellement à un comité des risques auquel participeront les directeurs financiers des deux Filiales, et sera par ailleurs porté à la connaissance du SMC. Risque sur actions Lorsque Air France et KLM ont recours à des placements financiers pour la gestion de leurs trésoreries respectives, sous la forme d’achat de SICAV/OPCVM ou équivalents, elles privilégient systématiquement les instruments de type monétaire à court terme afin de limiter les risques ; de ce fait, en matière de gestion de trésorerie, elles ne s’exposent pas à un risque sur actions significatif. Par ailleurs, au 30 septembre 2004, la Société détenait directement ou indirectement un portefeuille d’actions de sociétés cotées d’un montant net de 27 millions d’euros. Une variation globale à la baisse de 1 % représente un risque de 0,27 million d’euros. De son côté, au 30 septembre 2004, KLM détenait directement ou à travers une fondation consolidée dans les comptes de KLM, des actions Air France-KLM et des bons de souscription d’actions Air France-KLM destinées pour une part à servir l’exercice des plans de stock-options mis en place au bénéfice d’une partie du personnel de KLM (voir “Informations Complémentaires—Plans d’options d’acquisition ou d’achat d’actions de la Société”). Au 30 septembre, KLM détenait directement ou indirectement à travers la fondation 2,7 millions d’actions et 2,5 millions de bons de souscription d’actions Air France-KLM. Risques relatifs au prix du carburant Le carburant est la seconde charge d’exploitation d’Air France après les charges de personnel : sur les deux dernières années, Air France a acheté annuellement 5,9 millions de mètres cubes de carburant pour un montant de l’ordre de 1,3 milliard d’euros en 2003-2004 et 1,4 milliard d’euros en 2002-2003. Du coté de KLM, le carburant est aussi la seconde charge d’exploitation après les charges de personnel de KLM. Au 31 mars 2004, les dépenses de carburant ont représenté 13,1 % des charges d’exploitation. 51 Pour limiter les conséquences des variations du prix du carburant, Air France a mis en place une politique de couverture de prix du pétrole dont les sous-jacents sont le Brent IPE et le Gasoil IPE. Elle est menée par une équipe de sept personnes sous la responsabilité du directeur des achats et décidée lors de réunions régulières présidées par le directeur général, en présence de la direction financière. Le risque dollar lié au risque pétrole est géré par le service trésorerie. Sur la base d’une politique d’intervention systématique, le niveau de couverture minimum est de 60 % à 90 % sur 12 mois ; 40 à 60 % sur les douze mois suivants, 10 à 30 % sur les autres douze mois et 0 à 20 % sur la quatrième année. 45 % minimum entre 13 et 15 mois et 30 % maximum entre 16 et 24 mois. Les instruments de couverture sont essentiellement des swaps et des options. La qualité des contreparties est vérifiée par la direction financière. Un reporting hebdomadaire est fourni à la direction générale. KLM assure aussi par le biais d’instruments dérivés, la couverture du prix d’achat de son carburant, afin de réduire son exposition aux risques de fluctuations du cours du pétrole. KLM utilise pour cela des swaps et options désactivantes en utilisant pour sous-jacent un panier de jet fuel représentatif (Rotterdam, Singapore, US Gulf Coast). KLM a ainsi couvert 67 % de sa consommation en carburant sur l’exercice 2003-04. Ces opérations de couverture se sont soldées par un effet positif à hauteur de 49 millions d’euros. Par comparaison avec l’exercice 2002-03, le prix moyen du carburant, incluant ces dérivés, a augmenté de 8 %. L’analyse de sensibilité se fonde sur une variation soudaine de 10 % des prix du carburant par rapport à leur niveau au 31 mars 2004, le taux de change du dollar américain restant pour sa part inchangé. Une telle variation se traduirait par un effet sur les coûts de carburant de 35 millions d’euros environ (au taux de change du dollar tel qu’en vigueur au 31 mars 2004), en prenant en compte les contrats de couverture conclus en fin d’exercice. Dans le but d’assurer la cohérence au sein du groupe Air France-KLM de la stratégie de gestion des risques relatifs aux prix du carburant, les deux Filiales ont engagé un plan d’action avec pour objectifs d’élaborer un reporting commun, de comparer leur méthodes et progressivement de définir une stratégie commune en matière de couvertures pétrolières. Malgré les mesures prises par Air France et KLM pour réduire leur exposition aux risques de fluctuation du cours du pétrole (et donc des prix du carburant) et la possibilité de facturer des “surcharges” financières aux passagers en période de prix élevés, les variations à la hausse du prix du pétrole pourrait en avoir un effet négatif sur l’activité du Groupe et ses résultats financiers. Risques de liquidité En ce qui concerne Air France, le solde des flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement a été plus que couvert par les flux de trésorerie provenant de l’exploitation au cours des trois derniers exercices. Cette couverture des flux d’investissements nets par les flux de trésorerie provenant de l’exploitation a permis la baisse de l’endettement net d’Air France. Ainsi en dépit de trois années de crise majeure dans l’industrie du transport aérien, la dette nette d’Air France qui était de 2,86 milliards en mars 2001 est passé à 2,53 milliards en mars 2004. Afin d’assurer le financement nécessaire au remboursement des échéances de sa dette, Air France a développé au cours des dernières années une politique active de financement. En particulier, Air France s’est efforcée de diversifier ses modes de financement en recourant à des opérations de nature très diverses. Ainsi, Air France a signé en août 2001 un crédit syndiqué d’un montant de un milliard d’euros auprès d’un pool de 15 banques ; ce crédit syndiqué était totalement disponible au 30 septembre 2004. En août 2003, Air France a signé un crédit bancaire de 125 millions d’euros. Ces crédits sont accompagnés de l’obligation de respecter certains ratios financiers portant sur la capacité à assurer le paiement des frais financiers ou le montant d’actifs non gagés. Ces ratios sont calculés semestriellement et au 31 mars 2004, ils sont largement respectés. Air France a également réalisé différentes opérations de financement sur actif aéronautique (dette hypothécaire sur avion, vente avec clause de réserve de propriété, crédit bail fiscal français, Japanese operating lease JOL), et sur actif immobilier (crédit bail sur le siège de Roissy). Par ailleurs, afin de diversifier ses sources de financement en s’adressant directement au marché des investisseurs non bancaires, Air France a réalisé en 2003 une opération innovante de titrisation d’une sous-flotte de 16 avions moyens ou longs-courriers. KLM de son côté dispose pour ses financements d’avions d’un accès au financement export qui permet à la société de bénéficier pour ses emprunts de la garantie des grandes agences de crédit export américaines s’agissant du financement d’avions Boeing et européennes pour le financement d’avions Airbus. Cette facilité est surtout utilisée surtout pour les avions long-courrier. Pour les avions moyen-courrier, KLM utilise les différents instruments disponibles sur les marchés financiers. Malgré un environnement peu favorable aux compagnies aériennes, KLM et Air France continuent à bénéficier de financement à des taux d’intérêt attractifs. Le coût moyen apparent de la dette de la Société est en moyenne-après swap-de l’ordre de 4 % au 30 septembre 2004. 52 Au total, la Société considère que (i) les conditions d’accès aux marchés financiers de ses deux principales Filiales Air France et KLM, (ii) les niveaux de trésorerie supérieurs à 1,5 milliard d’euros pour Air France et à un milliard d’euros pour KLM au 30 septembre 2004 et (iii) la totale disponibilité de la ligne de trésorerie d’un milliard d’euros dont dispose Air France, rendent compte d’une gestion prudente du risque de liquidité par le groupe Air France-KLM. Au cours des prochaines années, il est envisagé au sein du Groupe de laisser à chacune des deux Filiales la responsabilité de sa politique de financement. Cette stratégie permettra à chacune des deux Filiales de continuer à tirer le plein bénéfice de ses relations avec ses banques partenaires. Par ailleurs cette segmentation garantit que KLM puisse continuer à bénéficier des financements de crédit-export. Pour autant, il est prévu au sein de comités ad hoc d’échanger les informations sur la stratégie de financement de chaque compagnie et la nature des opérations envisagées. Gestion des risques de marché Afin de procéder à l’évaluation et à la gestion des risques de marché, les Filiales disposent chacune d’un service de trésorerie. Au sein d’Air France, le service de trésorerie composé de onze personnes est rattaché au directeur des affaires financières. Le trésorier encadre un front-office de deux personnes qui gèrent les opérations de taux et de change, un back-office de cinq personnes, et trois cadres en charge de la monétique, du suivi de la dette, des conditions bancaires et des relations avec les délégations d’Air France à l’étranger. La trésorerie est suivie au quotidien. Tous les mois, le service trésorerie prépare un reporting complet qui inclut, entre autres, les positions de taux et de change de la compagnie, le portefeuille des opérations de couverture, le récapitulatif des placements et des opérations de financement par devise et un état de suivi des limites d’engagement par contrepartie. Ce reporting qui inclut également une prévision de la trésorerie disponible mensuellement sur l’ensemble de l’exercice en cours, est transmis et analysé avec le directeur des affaires financières. Des réunions régulières sont organisées avec la direction générale pour faire le point sur les positions de taux et de change. Les décisions de couvertures sont prises lors de ces réunions (montant à couvrir, instruments de couverture), puis mises en œuvre par le service trésorerie dans le respect des procédures de délégation de pouvoirs. L’objectif recherché est la sauvegarde des marges budgétaires. Les instruments utilisés sont les opérations à terme, des swaps et des options et aucune spéculation sur ces instruments n’est autorisée. Toutes les opérations visent à réduire l’exposition au risque d’Air France. En matière de système informatique, le service de trésorerie utilise Reuters Cashflow. Au sein de KLM, le service de trésorerie est composé de neuf personnes. Il est rattaché au Senior vicePrésident Finances. Le trésorier encadre un front-office de trois personnes qui gère les opérations de taux et de change, un back-office de cinq personnes est intégré dans l’organisation, mais rattaché au corporate controller et cinq autres cadres en charge de la monétique, du suivi de la dette, des conditions bancaires et des relations avec les établissements de KLM à l’étranger. En matière de système informatique, le service de trésorerie utilise Global Treasury Management de SunGard. La trésorerie est suivie quotidiennement. Le service trésorerie établit un reporting mensuel exhaustif qui présente, entre autres, les positions de change et de taux de KLM, le portefeuille des opérations de couverture, le récapitulatif des placements et du financement par devise et un suivi des limites par contrepartie. Ce reporting qui inclut également une prévision de plan de financement, est transmis au Senior vice-président Finances. Des réunions régulières sont organisées avec le Chief Financial Officer (Directeur financier) de KLM sur les positions de taux et de change qui fixe les objectifs (taux d’exposition à couvrir, etc.) qui sont ensuite mise en œuvre par le service trésorerie. Comme pour Air France aucune spéculation n’est autorisée sur les instruments utilisés. Assurance et couverture des risques Assurances souscrites au niveau du Groupe et politique en matière d’assurances A compter du 1er décembre 2004, Air France et KLM placeront en commun leurs risques aériens auprès du marché de l’assurance afin de bénéficier de l’effet de taille d’un tel placement. Assurances souscrites par Air France Dans le cadre de son activité de transporteur aérien, Air France a souscrit pour son compte et celui de ses filiales aériennes françaises et européennes, une police d’assurances aériennes couvrant les dommages aux avions, sa responsabilité vis-à-vis de ses passagers ainsi que sa responsabilité générale vis-à-vis des tiers du fait de son activité. 53 Cette police a été souscrite selon la législation française avec un apériteur français, La Réunion Aérienne et, parmi les co-assureurs, des assureurs français AXA et AFA et une réassurance internationale. Elle couvre la responsabilité civile d’Air France à hauteur de 1,5 milliard de dollars. La compagnie et ses filiales françaises ont par ailleurs souscrit une assurance complémentaire de 500 millions de dollars en complément de la responsabilité civile ainsi que des garanties spécifiques contre les actes de terrorisme pour les dommages causés au tiers à hauteur de 1 milliard de dollars. Enfin, dans le cadre de sa politique de gestion et de financement de ses risques pour une meilleure protection de ses activités, de son personnel et de son patrimoine, Air France a souscrit différentes polices pour assurer ses sites industriels, son parc mobilier et ses activités annexes au transport aérien avec des niveaux de couvertures en fonction des garanties disponibles sur le marché et de la quantification des risques raisonnablement escomptables. Air France a souscrit par ailleurs des couvertures spécifiques ou locales pour respecter la réglementation en vigueur dans les pays où elle a une représentation. Après la tragédie du World Trade Center, les primes aériennes ont fortement augmenté notamment pour couvrir les risques de terrorisme et assimilés engendrant un coût supplémentaire de 1,95 dollar par passager transporté. Les renouvellements des contrats au 1er décembre 2002 ont permis de réduire ces montants par intégration d’une partie de ce surcoût dans la prime globale. Assurances souscrites par KLM KLM a souscrit des assurances appropriées et concurrentielles aux fins de couvrir ses risques opérationnels. Par le biais d’un groupement d’achats, en vertu duquel plusieurs polices sont souscrites pour un même groupe, KLM a été en mesure de négocier les primes les moins onéreuses du marché. De son côté, KLM a souscrit pour son compte et celui de ses filiales, une police d’assurances aériennes couvrant les dommages aux avions, sa responsabilité vis-à-vis de ses passagers ainsi que sa responsabilité générale vis-à-vis des tiers du fait de son activité. Elle couvre la responsabilité civile de KLM à hauteur de 1,5 milliard de dollars. KLM a par ailleurs souscrit une police pour couvrir 500 millions de dollars en excédent de ce montant. Enfin, dans le cadre de sa politique de gestion et de financement de ses risques pour une meilleure protection de ses activités, de son personnel et de son patrimoine, KLM a souscrit différentes polices pour assurer ses sites industriels, son parc mobilier et ses activités annexes au transport aérien avec des niveaux de couvertures en fonction des garanties disponibles sur le marché et de la quantification des risques raisonnablement escomptables. Faits exceptionnels et litiges Dans le cadre de l’exercice normal de leurs activités, la Société et ses Filiales sont impliquées dans des litiges, pour lesquelles elles ne prévoient pas nécessairement des provisions dans leurs états financiers. Notamment, Air France et KLM, ainsi qu’une autre compagnie européenne et plusieurs compagnies américaines, font l’objet de poursuites aux Etats-Unis au titre d’une class action intentée par des agences de voyage domiciliées aux États-Unis et leur groupement professionnel (Association of Retail Travel Agents) pour actes anti-concurrentiels non conformes aux dispositions du Sherman Antitrust Act. Les demandes en dommagesintérêts des compagnies aériennes en défense s’élèvent à 17,5 milliards de dollars et pourraient être multipliés par trois conformément à la législation américaine en matière d’entente illicite. Un premier jugement a été rendu le 30 octobre 2003 en faveur des compagnies aériennes. Les agences de voyage ont fait appel. Par ailleurs, une procédure judiciaire similaire est actuellement en cours devant un tribunal fédéral de l’Ohio. Environ 150 agents de voyages (qui étaient parties puis s’étaient retirés de la procédure mentionnée ci-dessus) ont intentés une action en justice pour actes anti-concurrentiels à l’encontre de Air France, KLM, ainsi que huit autres compagnies aériennes européennes et 11 compagnies aériennes américaines. Un nombre important de salariés de Servair a, au cours de l’année 2000 et début 2001, saisi les juridictions prud’homales de demandes tendant au paiement de rappel de salaire. Selon les demandeurs, le temps de repas 54 pris dans le restaurant d’entreprise s’analysait comme une période pendant laquelle le salarié est sous astreinte de l’employeur et devait être rémunéré comme un temps de travail effectif. Servair estimait au contraire que le temps de repas s’analysait comme une interruption du temps de travail qui n’ouvrait pas droit à rémunération. La Cour d’Appel, dans un arrêt du 8 novembre 2001 devenu définitif, a confirmé la position retenue par Servair. D’autres actions représentant un total de 377 demandes individuelles sont toujours pendantes devant le Tribunal des prud’hommes. Par un jugement en date du 29 octobre 2004, le Tribunal saisi d’une action engagée par une trentaine de salariés, les a déboutés de leurs demandes. L’entreprise n’a constitué aucune provision au titre de ces litiges. Air France considère que les procédures judiciaires ne sont pas fondées et, en conséquence, n’a pas prévu de provisions corrélatives. Aucun des autres litiges en cours, pour lesquelles la Société ou ses Filiales n’aurait pas prévu de provisions raisonnablement suffisantes, n’est susceptible d’avoir une incidence significative sur les activités, la situation financière ou les résultats d’exploitation du Groupe. Voir note 16 des comptes semestriels consolidés de la Société. 55 INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT Investissements et financements du Groupe Les investissements corporels et incorporels du groupe Air France-KLM se sont élevés à 1 034 millions d’euros au cours du premier semestre de l’exercice 2004-05. Sont compris dans les investissements, la capitalisation d’une partie des frais de maintenance, conformément à l’application de la norme comptable IAS 16 / SIC 23. Sur le plan des investissements corporels, Air France a pris livraison sur le premier semestre de l’exercice 2004-05 d’un A318, un A319, deux A320 et un A321. A l’exception de l’A318, les autres appareils avaient fait l’objet d’une opération de report à travers une structure financière ad hoc. Air France a également reçu deux appareils B777-300 ER. Cet avion est la version allongée du B777–200, dont Air France exploite déjà 25 unités. Concernant la flotte régionale d’Air France, CityJet a acquis au cours du premier semestre de l’exercice 2004-05 quatre appareils B146, après avoir exercé une option d’achat sur ces appareils précédemment en location opérationnelle. Cette opération n’a pas d’impact en termes d’engagements financiers futurs dans la mesure où le montant de l’option d’achat est proche du montant des loyers opérationnels qui restaient à payer dans le cadre du contrat de location. Régional CAE a pour sa part racheté quatre Embraer120 dont le contrat de location opérationnelle est arrivé à expiration. Cette opération a porté à sept la sous-flotte d’Embraer120 en pleine propriété sur un total de 11 Embraer120 en exploitation. KLM a peu investi au cours du premier semestre de l’exercice 2004-05. Les entrées dans la flotte d’avions nouveaux—hors locations opérationnelles—se sont limitées à un B737-900 acquis et financé en crédit bail chez KLM, et un B737-800 qui a intégré en pleine propriété la flotte de la filiale Transavia. Au 30 septembre 2004, KLM exploitait une flotte de 72 B737. KLM a par ailleurs effectué pour 23 millions d’euros de paiement d’accomptes relatifs à un A330-20C. Concernant la flotte régionale de KLM, les investissements au cours du premier semestre de l’exercice 2004-05 concernent un Fokker 70 entré en pleine propriété. Les produits de cession d’immobilisations corporelles et incorporelles se sont élevés sur le premier semestre de l’exercice 2004-05 à 94 millions d’euros, dont la moitié découle de la cession par Air France d’un B747-400. Au total, le montant des investissements net des cessions s’élève à 940 millions d’euros. Les flux de trésorerie liés provenant de l’exploitation de 1 026 millions d’euros, sont supérieurs aux dépenses nettes d’investissement, ce qui a permis sur le semestre une réduction de la dette nette du groupe. La dette nette du Groupe s’élève au 30 septembre 2004 à 5 364 millions d’euros, pour une dette brute de 8 080 millions d’euros et une trésorerie totale de 2 615 millions d’euros. Compte tenu du niveau des capitaux propres (5 178 millions d’euros), le ratio d’endettement rapportant la dette nette aux fonds propres s’élève à 1,04, un niveau proche de l’objectif présenté lors de l’annonce du rapprochement entre Air France et KLM à la fin 2003. Au cours du premier semestre de l’exercice 2004-05, le Groupe a remboursé pour 148 millions d’euros d’emprunts et 154 millions de dettes résultant de contrats de location-financement, soit un total de 302 millions d’euros de dette remboursée. Le Groupe a, sur la période, levé 388 millions d’euros d’emprunts nouveaux représentés essentiellement par 120 millions de financement d’avions, 22 millions d’euros de financement d’un simulateur de vol, 98 millions d’euros issus d’une dernière tranche de l’opération de titrisation lancée en 2003, et 97 millions d’euros d’une opération de financement obtenue auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI). Grâce à cette politique active de refinancement, la situation de liquidité du groupe reste satisfaisante et conforme aux objectifs. Au 30 septembre 2004, le bilan du Groupe faisait apparaître 2,3 milliards d’euros de valeurs mobilières de placement et 328 millions d’euros de disponibilités, soit une trésorerie totale de 2,6 milliards d’euros. Air France dispose toujours d’une ligne de crédit syndiqué revolving multidevises d’un montant d’un milliard d’euros à échéance août 2006, auprès d’un pool de banques. Cette ligne est entièrement disponible à la date du 30 septembre 2004. La convention relative à cette ligne de trésorerie prévoit le respect par Air France de deux ratios financiers portant sur sa capacité à assurer le paiement des frais financiers et le montant d’actifs non gagés. Ces ratios sont calculés semestriellement et au 31 mars 2004, ils sont largement respectés. KLM pour sa part continue à bénéficier pour ses financements futurs d’avions de l’accès au crédit export, et disposerait au 30 septembre d’un cash (y compris équivalent cash) de près d’un milliard d’euros. 56 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS CONDENSÉS PRO FORMA NON AUDITÉS EXERCICE 2003-04 Les comptes consolidés condensés pro forma non audités permettent de mieux comprendre quels seraient les résultats d’exploitation et la position financière du groupe Air France-KLM si la date de clôture de l’offre publique d’échange Air France-KLM avait été effective au 1er avril 2003. Leur contenu repose sur les estimations et les hypothèses décrites dans les notes d’accompagnement. Ces données préliminaires sont publiées à seule fin d’illustration et, à ce titre, elles ne reflètent pas nécessairement les résultats opérationnels combinés ou la position financière que le groupe Air France-KLM aurait pu enregistrer aux dates ou pour les périodes indiquées ; pas plus qu’elles ne préjugent de ses résultats ou de sa position financière future. Il n’a pas été tenu compte des synergies ou des gains d’efficacité pouvant être engendrés par le rapprochement entre Air France et KLM. Conformément aux principes comptables français, la consolidation de KLM a été réalisée sur la base de l’évaluation du contrôle effectif d’Air France sur KLM, soit principalement de la capacité d’Air France à contrôler les décisions importantes de KLM, par le biais de son vote décisif au comité de management stratégique. Conformément aux principes comptables français, l’information d’accompagnement portant sur les comptes pro forma non audités inclut des ajustements qui reflètent les justes valeurs des éléments d’actif net de KLM tels que décrits dans les notes d’accompagnement. La détermination de la juste valeur des actifs et passifs est encore provisoire. Dans ces conditions, le montant réel des écarts d’acquisition et des autres postes du bilan pourrait différer des états financiers consolidés pro forma préliminaires présentés dans ce document ; ils pourraient à leur tour avoir un impact sur certains postes des comptes consolidés pro forma préliminaires et du bilan, tels que l’amortissement des immobilisations incorporelles, les participations, les actifs à long terme, l’écart d’acquisition négatif, les provisions pour retraite constatées d’avance et les impôts afférents. Les états financiers consolidés pro forma non audités suivants illustrent le résultat pro forma du groupe Air France-KLM après intégration des ajustements pro forma décrits dans leurs notes d’accompagnement. Le compte de résultat consolidé condensé pro forma non audité pour l’exercice clos au 31 mars 2004 présente le résultat de l’offre et du rapprochement comme s’ils avaient eu lieu le 1er avril 2003. Le bilan consolidé pro forma non audité au 31 mars 2004 représente la situation financière du groupe Air France-KLM à la date de clôture effective de l’offre. Le bilan pro forma intègre le bilan historique d’Air France au 31 mars 2004 et le bilan KLM au 30 avril 2004. Les comptes consolidés condensés pro forma non audités du groupe Air France-KLM se fondent à la fois sur les états financiers historiques consolidés d’Air France, figurant dans son rapport annuel, et sur ceux de KLM, inclus dans le rapport annuel de KLM (pour le compte de résultat au 31 mars 2004). Les états financiers respectifs d’Air France et de KLM sont préparés, respectivement, selon les principes comptables français et néerlandais. Or, ces deux méthodes présentent des différences ; les comptes KLM ont, en conséquence, été ajustés pour refléter les principes comptables en vigueur en France. Dans les comptes consolidés condensés pro forma non audités, Air France a adopté une présentation conforme aux principes comptables généralement admis en France, pour l’exercice clos au 31 mars 2004. Le Groupe résultant du rapprochement continuera de préparer ses états financiers consolidés selon les méthodes comptables françaises, jusqu’à l’adoption des normes IFRS qui deviendront obligatoires dans l’Union européenne, à compter des exercices débutants à compter du 1er janvier 2005. Les comptes consolidés condensés pro forma non audités ont vocation de synthèse et, à ce titre, ils doivent être lus en même temps que les comptes historiques consolidés respectifs et les notes d’accompagnement d’Air France et de KLM. 57 Compte de résultat consolidé pro forma Exercice 2003-04 (non audité) KLM Air France Dutch GAAP KLM KLM Traitement Publié Publié Reclassements KLM French comptable Groupe 31 mars 31 mars French French GAAP de l’écart Air France 2004 2004 GAAP Ajustements Global d’acquisition -KLM colonne 1 colonne 2 colonne 3 colonne 4 colonne 5 Chiffre d’affaires . . . . . . . . . . . . Charges externes . . . . . . . . . . . . . Frais de personnel . . . . . . . . . . . . Impôts et taxes . . . . . . . . . . . . . . . 12 337 (6 754) (4 079) (186) Excédent brut d’exploitation . . . 1 318 12 (46) 68 (26) 0 0 64 0 622 8 64 (1 184) (440) 23 (46) (62) 7 44 Résultat d’exploitation . . . . . . . . Résultat des cessions d’actifs incorporels et corporels (Dutch Gaap) . . . . . . . . . . . . . . Charges de restructuration . . . . . . Résultat financier . . . . . . . . . . . . . Résultat des cessions de filiales et participations . . . . . . . . . . . . . . Dotations aux amortissements d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . Dotations aux provisions d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . Résultat des cessions de matériels aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . Autres produits et charges . . . . . . Résultat courant avant impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 877 (3 352) (1 903) 0 5 889 (3 398) (1 771) (26) 0 0 0 0 18 226 (10 152) (5 850) (212) 694 0 2 012 (11) (428) 30 (1 582) 24 0 (38) 0 (84) 0 0 6 (72) 0 0 6 (72) 0 0 13 (28) 139 120 (11) 53 162 30 331 0 (22) (60) (1) 0 (101) 1 0 14 0 (75) (3) 0 (75) (90) 0 0 (19) 0 (97) (169) 5 13 0 0 13 0 18 62 31 4 (25) 10 11 83 0 53 Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence . . . . . . . . Amortissement des écarts d’acquisition . . . . . . . . . . . . . . . 53 0 0 0 0 (15) 0 (4) 0 (4) 105 86 Résultat de l’ensemble consolidé avant impôts . . . . . . . . . . . . . . 100 31 0 (25) 6 116 222 Impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (2) (7) 0 15 8 Résultat de l’ensemble consolidé . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 24 0 (10) 14 Intérêts minoritaires . . . . . . . . . . . (5) 0 0 0 0 Résultat net-part du Groupe . . . Résultat net par action en circulation . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat net par action . . . . . . . . . -non dilué . . . . . . . . . . . . . . . -dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 24 0 (10) 14 (4) 112 (2) 110 2 224 (7) 217 0,81 0,85 0,85 0,85 Les notes d’accompagnement font partie intégrante des comptes condensés consolidés pro forma non audités. 58 Bilan consolidé pro forma (non audité) Actif Écarts d’acquisition . . . . . . . . . . . . . . Immobilisations incorporelles . . . . . . Immobilisations aéronautiques . . . . . Autres immobilisations corporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Titres des sociétés mises en équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres immobilisations financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Actif immobilisé . . . . . . . . . . . . . . . . Air France Publié 31 mars 2004 colonne 1 KLM Retrai(Dutch ReclasKLM Trait. tements GAAP) sements (Impact comptable de Groupe 30 avril French French de l’écart consoli- Air France 2004 GAAP GAAP) d’acquisition Holding dation -KLM colonne 2 colonne 3 colonne 4 colonne 5 colonne 6 colonne 7 95 149 6 951 10 40 4 501 (10) 955 572 336 193 268 8 754 862 6 178 (840) (829) Stocks et encours . . . . . . . . . . . . . . . . Créances clients . . . . . . . . . . . . . . . . . Créances d’impôts société . . . . . . . . . Autres débiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . Valeurs mobilières de placement . . . Disponibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . Actif circulant . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 1 651 101 494 1 478 330 4 205 211 720 88 225 613 72 1 929 (11) (99) 1 034 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 959 8 107 (928) 980 11 (54) (873) 95 189 10 536 248 1 775 (6) (54) (641) (88) 523 797 797 (797) (797) 11 1 000 34 0 (51) (40) (641) 757 0 (797) 290 13 408 351 2 371 112 1 719 2 125 351 7 029 20 437 Les notes d’accompagnement font partie intégrante des comptes condensés consolidés pro-forma non audités. 59 Bilan consolidé pro forma (non audité) Passif Capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . Primes d’émission et de fusion . . . . . . . . . . . . . . . . Réserves . . . . . . . . . . . . . . . . Écarts de conversion . . . . . . . Capitaux propres (part du Groupe) . . . . . . . . . . . . . . Intérêts minoritaires . . . . . . . Capitaux propres de l’ensemble consolidé . . . . Provisions pour risques et charges . . . . . . . . . . . . . . . Dettes financières . . . . . . . . . Dettes fournisseurs . . . . . . . . Dettes d’impôt société . . . . . Titres de transport émis et non utilisés . . . . . . . . . . . . Autres créditeurs . . . . . . . . . . Total dettes . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KLM Air France (Dutch Publié le GAAP) 31 mars 30 avril Reclas2004 2004 sements colonne 1 colonne 2 colonne 3 RetraiKLM Trait. tements (Impact comptable de Effets Groupe French de l’écart consolides Air France GAAP) d’acquisition Holding dation apports -KLM colonne 4 colonne 5 colonne 6 colonne 7 colonne 8 1 868 422 261 1 942 (9) 1 498 0 4 062 23 1 498 0 4 085 1 498 1 039 4 380 1 226 21 281 4 177 403 0 1 008 1 200 8 874 12 959 2 290 335 (1,826) 923 (923) 1 519 1 019 (9) 657 (329) 0 657 (329) 757 (1,826) 53 0 4 819 76 0 657 (329) 757 (1,773) 0 4 895 (34) (577) (10) 28 8 (88) 328 (165) 2 280 7 988 1 629 96 452 1 296 6 609 34 (263) (928) 5 323 (183) (312) 0 8 107 (928) 980 (641) 757 976 976 0 1 494 2 055 15 542 (797) 0 20 437 Les notes d’accompagnement font partie intégrante des comptes condensés consolidés pro-forma non audités. 60 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDÉS CONDENSÉS PRO FORMA NON AUDITÉS POUR L’EXERCICE 2003-04 DU GROUPE AIR FRANCE-KLM SELON LES PRINCIPES COMPTABLES GÉNÉRALEMENT ADMIS EN FRANCE Les comptes consolidés condensés pro forma non audités sont présentés sur la base des principes comptables français appliqués par la Société. En conséquence, ils entraînent plusieurs ajustements pro forma présentés dans les notes d’accompagnement suivantes. Ils rendent compte des résultats et bilan du groupe Air France-KLM sur la période avril 2003-mars 2004. Ils ont été élaborés en supposant pour les besoins de la comparaison que l’offre publique d’échange d’Air France sur les titres KLM ait été réalisée au 1er avril 2003. Les comptes consolidés condensés pro forma non audités : • sont communiqués à des fins d’illustration seulement et, à ce titre, peuvent ne pas refléter une image fidèle des résultats et de la position financière du groupe Air France-KLM dans le cadre comptable français ; • n’entendent pas refléter les résultats opérationnels combinés qui auraient été enregistrés si la transaction entre Air France et KLM avait effectivement eu lieu le 1er avril 2003, pas plus qu’ils ne préjugent de ces résultats pour les exercices futurs. Les ajustements pro forma s’appuient sur les informations disponibles, notamment les diverses estimations retenues par la direction ; • n’ont pas été ajustés pour refléter les synergies attendues ou les gains d’efficacité que pourrait engendrer la transaction ; • ont vocation de synthèse, et à ce titre ils doivent être lus en même temps que les comptes historiques consolidés respectifs et les notes d’accompagnement d’Air France et de KLM. Colonne 1 : États historiques d’Air France présentés selon les principes comptables français Cette colonne comprend le compte de résultat consolidé d’Air France pour l’exercice clos au 31 mars 2004 et le bilan consolidé au 31 mars 2004 préparés conformément aux principes comptables français appliqués par Air France. Colonne 2 : États financiers historiques de KLM présentés selon les principes comptables néerlandais Cette colonne comprend le compte de résultat consolidé de KLM pour l’exercice clos au 31 mars 2004 et le bilan consolidé au 30 avril 2004 préparés conformément aux principes comptables néerlandais. Colonne 3 : Reclassements Stocks Selon les principes comptables néerlandais, les pièces de rechange réparables et échangeables sont inscrites en stocks. Selon les principes comptables français, ces éléments sont comptabilisés comme matériel aéronautique. La valeur comptable nette des pièces réparables et des composants échangeables s’élève à 11 millions d’euros au 30 avril 2004. Dépôts liés aux locations-financements Selon les principes comptables néerlandais, les dépôts liés aux locations-financements ainsi que les instruments financiers sont soit classés comme autres actifs à long terme, soit déduits de la dette financière, alors que selon les principes comptables français, ils sont déduits de la dette financière correspondante (engagements de location-financement). Ce reclassement entraîne une diminution de la dette financière et des dépôts liés aux locations-financements, de 840 millions d’euros. Créance d’impôt société Les ajustements French GAAP modifient la position fiscale de KLM de déficitaire de 88 millions d’euros à une position bénéficiaire, en conséquence la créance d’impôt société a été reclassée en moins du poste “Dettes d’impôt société”. 61 Programme de fidélisation Dans les comptes de KLM, les provisions pour charges relatives aux coûts des primes (“miles”) acquises par les adhérents au programme de fidélisation sont comptabilisées en provision pour risques et charges. Selon les règles et méthodes comptables appliquées par Air France, les montants afférents au programme de fidélisation Fréquence Plus sont comptabilisés comme des titres de transport émis et non utilisés dans le bilan consolidé d’Air France et classifiés comme passif à court terme dans les comptes pro forma. Air France a donc reclassé en “Titres de transport émis et non utilisés” la provision de 34 millions d’euros enregistrée par KLM au titre de son programme de fidélisation. Dettes financières Selon les principes comptables néerlandais, KLM enregistre la part à moins d’un an de ses dettes financières au poste “Autres créditeurs”. Selon les principes comptables français, la part à moins d’un an des dettes financières doit être rattachée au poste “Dettes financières”. En application des principes comptables français, Air France a reclassé en dettes financières la part à moins d’un an des dettes d’un montant de 263 millions d’euros enregistrée par KLM en “Autres créditeurs”. Colonne 4 : Principales différences entre les principes comptables néerlandais et français Les comptes consolidés de KLM répondent aux principes comptables néerlandais qui se distinguent, par certains aspects importants, des méthodes en vigueur en France. Pour préparer les comptes consolidés condensés pro forma non audités, il a fallu ajuster les comptes historiques consolidés de KLM aux principes comptables français appliqués par Air France. Ces ajustements se fondent sur les estimations retenues par les directions d’Air France et de KLM. Ils n’ont pas été audités et peuvent ne pas refléter aussi fidèlement les principes comptables français que si KLM avait toujours préparé ses comptes en appliquant ces principes. Le tableau ci-dessous synthétise l’impact net des ajustements selon les principes comptables français sur les capitaux propres de KLM au 30 avril 2004 : Capitaux propres au 30 avril 2004 (a) Régime de retraite et autres avantages au personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (b) Comptabilisation des actions de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (c) Charges de restructuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (d) Comptabilisation de la maintenance avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (e) Impôts différés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 972 34 0 (21) (328) 657 (a) Régimes de retraite et autres avantages au personnel Selon les principes comptables néerlandais, les engagements inscrits dans le cadre des plans de retraite mis en place par KLM sont en principe comptabilisés sur la base du calcul actuariel des contributions dues par KLM au titre des différents régimes de retraite. Dans les comptes d’Air France, les cotisations et les provisions pour retraite sont comptabilisées conformément aux principes comptables français, qui ne diffèrent pas significativement de la norme IAS 19. L’ajustement par rapport aux principes comptables français retraite les cotisations et les engagements liés aux plans de retraite de KLM comme si la norme IAS 19 avait été appliquée de manière permanente. Cet ajustement, reflété dans la quatrième colonne des états financiers condensés pro forma relative aux ajustements en French GAAP, entraîne une diminution des frais de personnel de 64 millions d’euros pour l’exercice clos au 31 mars 2004. Le bilan de KLM au 30 avril 2004 a été ajusté en conséquence résultant en une augmentation des capitaux propres (avant impôt) de 972 millions d’euros. 62 (b) Comptabilité des actions de trésorerie Selon les principes comptables français, les actions détenues par Air France pour remplir ses engagements vis-à-vis des plans d’achat d’actions pour ses salariés sont comptabilisées à l’actif du bilan. Des provisions sont prévues pour ramener la valeur de ces actions au plus bas de leur valeur de marché ou de leur prix d’acquisition ; les gains et pertes relatifs à ces ajustements sont inscrits au compte de résultat. Selon les principes comptables néerlandais, le prix d’achat de ces actions est déduit des capitaux propres. Le respect des principes comptables français a entraîné le reclassement pour une valeur de 34 millions d’euros d’actions de KLM en valeurs mobilières de placement. (c) Constatation des charges de restructuration Les comptes Dutch GAAP de KLM au 31 mars 2003 incluaient une provision pour restructuration pour un montant de 75 millions d’euros. Cette provision n’était pas admissible selon les principes comptables français compte tenu que le plan de restructuration n’avait pas été officiellement annoncé au 31 mars 2003. Cette divergence de GAAP entraîne un ajustement de retraitement comptable dans les comptes pro forma : la charge de restructuration en principes comptable français est reconnue lorsqu’elle est effectivement encourue c’est-à-dire sur l’exercice clos le 31 mars 2004 alors qu’elle avait été reconnue sur l’exercice clos le 31 mars 2003 en principes comptables néerlandais dans les comptes de KLM. Cette différence de GAAP n’a pas d’incidence sur les capitaux propres de KLM au 30 avril 2004. (d) Comptabilisation de la maintenance avions Dans les comptes Dutch GAAP de KLM, les opérations de maintenance sur les avions sont comptabilisées de la façon suivante : • Pour les avions détenus en pleine propriété et en location financement, les opérations de maintenance cellule (D-Check) sont comptabilisées selon la méthode de l’approche par composants. Les autres charges de maintenance sont comptabilisées au fil de l’eau ; • Pour les avions en location simple, les coûts de maintenance cellule (D-Check) sont immobilisés lorsqu’ils sont encourus et amortis jusqu’à la prochaine opération de maintenance. Les autres charges de maintenance sont comptabilisées au fil de l’eau. Dans les comptes d’Air France, les opérations de maintenance sur les avions sont comptabilisées de la façon suivante : • Pour les avions en pleine propriété et en location financement, Air France applique la méthode de l’approche par composants en reconnaissant les maintenances cellule (D-Check) et moteur (Shop visit) comme des composants. • Pour les avions en location simple, Air France provisionne les coûts de maintenance cellule et moteur dès que le potentiel de l’avion en location devient inférieur au potentiel de restitution prévu au contrat. Si suite aux opérations de maintenance, le potentiel de l’avion devient supérieur au potentiel de restitution prévu au contrat, l’excédent de potentiel est alors immobilisé et amorti jusqu’à ce que l’avion atteigne le potentiel de restitution prévu au contrat. Le respect des principes comptables français entraîne une augmentation des charges d’amortissement de 11 millions d’euros. Le bilan de KLM au 30 avril 2004 a été ajusté en conséquence par une réduction du poste “Immobilisations corporelles” de 54 millions, une augmentation des provisions de 8 millions d’euros, et une augmentation du poste “Autres débiteurs” de 41 millions d’euros entraînant une diminution des capitaux propres avant impôt de 21 millions d’euros. (e) Impôts différés Ces ajustements reflètent les différences temporaires d’impôts différés qui résultent des rapprochements avec les principes comptables français présentés ci-dessus, à l’exception des ajustements sur les actions propres qui ne sont pas imposées aux Pays-Bas. L’effet de l’impôt sur les sociétés a été calculé en appliquant aux ajustements imposables le taux moyen actuel d’imposition de KLM de 34,5 %. L’effet net de l’impôt selon les ajustements en French GAAP représente une diminution des capitaux propres de KLM de 328 millions d’euros. 63 Colonne 5 : Traitement comptable de l’écart d’acquisition Acquisition et allocation du prix d’acquisition Selon les principes comptables français, Air France, acquéreur de KLM, applique la méthode de l’allocation de son prix d’acquisition, qui prévoit qu’Air France affectera le prix total d’achat de KLM aux éléments d’actif et de passif acquis (y compris les éléments non comptabilisés précédemment), sur la base de leur juste valeur à la date de la transaction. Ces comptes consolidés condensés pro forma non audités ont été préparés et présentés sur la base du pourcentage d’intérêt de 97,1 %, de la société Air France-KLM dans KLM. En vertu des principes comptables français, le prix total d’achat a été calculé comme suit (en millions d’euros, sauf en ce qui concerne le nombre d’actions et les montants par action): Prix Actions KLM échangées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rapport d’échange en actions Air France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre d’actions Air France émises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juste valeur des nouvelles actions émises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juste valeur des BASA Air France émis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juste valeur des autres actions acquises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coûts afférents à la transaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 093 299 1,10 49 602 631 719,9 48,0 19.5 9,2 796,6 La valeur d’échange, la valeur des actifs nets de KLM, les ajustements de la juste valeur estimés à la date de la transaction des éléments d’actif et de passif acquis et l’écart d’acquisition négatif se présentent comme suit : Prix Valeur d’échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moins : actifs nets de KLM selon les principes comptables français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juste valeur des éléments d’actif et de passif acquis : (i) Réduction de la juste valeur des avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (ii) Réduction de la valeur des immobilisations incorporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (iii) Augmentation de la juste valeur des terrains et constructions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (iv) Réduction de la juste valeur des participations détenues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (v) Réduction de la juste valeur des autres créditeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres éléments nets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Impôts différés consécutifs aux ajustements de juste valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts minoritaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (vi) Excédent de la juste valeur des actifs nets acquis par rapport à la valeur d’échange (Badwill) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 797 (2 155) (873) (10) 248 (6) 183 (36) 165 (53) 976 La présente analyse mentionne une répartition préliminaire du prix d’acquisition entre les actifs et passifs de KLM, fondée sur des évaluations indépendantes disponibles au 30 septembre 2004. Pour satisfaire aux exigences des référentiels IFRS et US GAAP, la répartition définitive du prix d’acquisition doit être finalisée dans les douze mois qui suivent la date d’acquisition (3 mai 2004). La répartition finale du prix d’acquisition peut diverger des estimations retenues pour l’éblissement des comptes pro forma du fait des conditions de marché et des hypothèses retenues pour la valorisation des plans de retraite, essentiellement basés sur des taux d’actualisation à long terme, l’inflation anticipée, la valorisation boursière actuelle, les perspectives économiques générales, et les changements des accords applicables aux retraites aux Pays-Bas et aux salariés de KLM. De plus, la répartition du prix d’acquisition pourrait devoir être révisée dans le cas où le montant de surcapitalisation des fonds de retraite actuellement enregistré devrait être limité par les règles de plafonnement introduites par la norme comptable internationale IAS 19. (i) Réduction de la juste valeur des avions : L’estimation de la valeur des avions a été conduite par des experts indépendants sur la base de valeurs couramment indiquées par les guides aéronautiques internationaux. Sur la base de ces estimations, la valeur des avions a été réduite de €873 millions. L’ajustement de la valeur des avions est amorti sur la durée d’utilisation résiduelle des avions. Cet amortissement a un impact positif sur le compte de résultat de €14,71 millions sur la période. 64 Les références de la valeur marchande des avions sont essentiellement exprimées en dollars américains et en conséquence la valeur de la flotte de KLM exprimée en euros peut varier en fonction de la fluctuation du taux de change euro/dollar américain. (ii) Elimination des écarts d’acquisition de KLM Cet ajustement reflète l’élimination des écarts d’acquisition historiques de 10 millions d’euros au 30 avril 2004. L’élimination de la dotation aux amortissements correspondante entraîne une augmentation de €4 millions d’euros du compte de résultat de KLM. (iii) Juste valeur des terrains et constructions La valorisation des terrains et des constructions à leur juste valeur ont entraîné un ajustement positif de la valeur comptable de ces actifs de 248 millions d’euros. L’impact de cet ajustement sur le compte de résultat s’élève à 71,14 millions d’euros représentant le complément de l’amortissement de la juste valeur sur la durée résiduelle moyenne d’utilisation de ces actifs. (iv) Juste valeur des participations détenues Cet ajustement reflète l’ajustement de la valeur comptable de la participation de KLM dans Opodo. (v) Autres créditeurs L’impact reflète les ajustements comptables des crédits différés afférents à des subventions d’investissement non remboursables, des plus values étalées sur des opérations de cession-bail n’ayant aucune contrepartie financière future. L’impact (avant impôts) sur le résultat pro-forma de la période avril 2003 à mars 2004 est une charge de 45 millions d’euros se décomposant en une dotation complémentaire de 26 millions d’euros et une charge financière complémentaire de 19 millions d’euros. (vi) Amortissement de l’écart d’acquisition négatif Le montant de l’écart d’acquisition encore provisoire ressort à 976 millions d’euros. Il résulte notamment de l’ajustement à la valeur de marché de la flotte de KLM (873 millions d’euros) et de la reconnaissance au poste “Autres débiteurs” du surplus de la valeur des fonds destinés à couvrir les engagements de retraite du personnel pour un montant de 959 millions d’euros. Certaines évaluations étant encore en cours, cet écart d’acquisition négatif est susceptible d’ajustement dans le délai d’affectation dont dispose le groupe, et qui court jusqu’à la fin de l’exercice suivant celui de l’acquisition. Il en est ainsi notamment quant au surplus de la valeur des fonds destinés à couvrir les engagements de retraite du personnel. La doctrine comptable sur ce sujet fait actuellement l’objet d’un analyse détaillée afin de déterminer si celui-ci peut être inscrit au bilan. Dans l’attente de la position définitive qui sera arrêtée lors de la clôture des comptes annuels, le groupe considère à la lecture des normes comptables que ce surplus peut être reconnu. Toutefois, il a, par mesure de prudence, choisi de ne pas amortir la fraction de l’écart d’acquistion négatif relative à la valeur de ce surplus à compter du deuxième trimestre 2004-05. Un traitement comptable identique a été appliqué pour l’établissement des comptes consolidés semestriels. La reprise de l’écart d’acquistion négatif ressort donc à 101 millions d’euros. (cf. paragraphe 2.3 des comptes consolidés semestriels). 65 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NON AUDITÉS PREMIER SEMESTRE DE L’EXERCICE 2004-05 Compte de Résultat Consolidé 2004 Semestre clos le 30 septembre Chiffre d’affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Charges externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Frais de personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Impôts et taxes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes Air France-KLM 2003 Air France-KLM Pro forma 3 4 5 9 595 (5 308) (2 874) (114) 8 797 (4 852) (2 776) (102) 1 299 1 067 Excédent brut d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dotations aux amortissements d’exploitation . . . . . . . . . . . . Dotations aux provisions d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat des cessions de matériels aéronautiques . . . . . . . . . Autres produits et charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6 2003 Air France Publié 6 193 (3 373) (2 025) (88) 707 (794) (24) 6 (30) (802) (25) 9 (22) (604) (14) 1 (2) 457 227 88 — (116) — (11) (44) 12 (11) (6) — Résultat courant avant impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341 184 71 Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amortissements des écarts d’acquisition . . . . . . . . . . . . . . . Résultat de l’ensemble consolidé avant impôts . . . . . . . . Impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 42 426 (121) 29 43 256 (61) 22 (8) 85 (32) 305 195 53 Résultat d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Charges de restructuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat des cessions de filiales et participations . . . . . . . . . 7 8 Résultat de l’ensemble consolidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts minoritaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (9) Résultat net-part du Groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat net par action en circulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat net par action en unité monétaire . . . . . . . . . . . . . . -non dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (6) (1) 296 189 52 1,14 0,70 0,24 1,16 1,16 0,74 0,74 0,24 0,24 9 Pro forma 2003 : consolidation du groupe Air France incluant KLM et ses filiales consolidées sur cinq mois, à l’identique de la méthode retenue au 30 septembre 2004. 66 Bilan consolidé 30 septembre 2004 ACTIF Notes Écarts d’acquisition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Immobilisations incorporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Immobilisations aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres immobilisations corporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Titres en équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres immobilisations financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Actif immobilisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Stocks et encours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Créances clients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Créances d’impôts sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres débiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Valeurs mobilières de placement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Disponibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Actif circulant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 10 Air France-KLM 91 173 10 679 1 845 550 311 13 649 394 2 429 315 1 745 2 285 328 7 496 21 145 30 septembre 2004 PASSIF Capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Primes d’émission et de fusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Réserves et résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Écarts de conversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Capitaux propres-part du Groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts minoritaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Capitaux propres de l’ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Provisions pour risques et charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes fournisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes d’impôts sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Titres de transport émis et non utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres créditeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total dettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Notes Air France-KLM 11 11 11 2 290 1 519 1 265 (6) 5 068 79 5 147 2 225 8 080 1 830 456 1 446 1 961 15 998 21 145 12 13 En millions d’euros 31 mars 2004 31 mars 2003 Air France Air France Publié Publié 95 149 6 951 955 336 268 8 754 151 1 651 101 494 1 478 330 4 205 12 959 112 171 7 284 878 316 260 9 021 220 1 432 111 592 1 039 193 3 587 12 608 En millions d’euros 31 mars 2004 31 mars 2003 Air France Air France Publié Publié 1 868 261 1 942 (9) 4 062 23 4 085 1 039 4 380 1 226 21 1 008 1 200 8 874 12 959 1 868 261 1 862 3 3 994 33 4 027 1 095 4 147 1 375 5 901 1 058 8 581 12 608 Variation des capitaux propres consolidés Avant affectation du résultat Nombre d’actions composant le capital En millions d’euros Capitaux Capitaux Actions propres propres de d’auto- Ecarts de part du Intérêts l’ensemble Capital Primes Reserves contrôle conversion Groupe minoritaires consolidé Au 31 mars 2002 . . . . . . 219 780 887 1 868 Dividendes distribués . . . Titres d’auto-contrôle . . . Effets des changements de méthodes . . . . . . . . . Écarts de conversion . . . . Résultat de l’exercice . . . Variation de périmètre . . . Au 31 mars 2003 . . . . . . 219 780 887 1 868 261 1 813 (28) Dividendes distribués . . . Titres d’auto-contrôle . . . Effets des changements de méthodes . . . . . . . . . Écarts de conversion . . . . Résultat de l’exercice . . . Variation de périmètre . . . Au 31 mars 2004 . . . . . . 219 780 887 1 868 (17) 1 — 19 (25) (18) (16) 120 261 1 887 (25) 3 (12) 93 Augmentation de capital . . . . . . . . . . . . . 49 602 631 422 346 Apport partiel d’actif . . . . 923 (923) Frais de l’offre publique d’échange . . . . . . . . . . . (11) Dividendes distribués . . . (17) Titres d’auto-contrôle . . . Écarts de conversion . . . . Résultat de la période . . . 296 Variation de périmètre . . . Au 30 septembre 2004 . . . . . . . . . . . . . . . 269 383 518 2 290 1 519 1 316 68 (18) (18) (16) 120 — 3 994 (17) 8 7 (4) 261 1 960 3 961 (28) (25) (9) (4) (12) 93 — 4 062 29 (2) (1) 4 3 33 (3) (3) 5 (9) 23 768 — (33) 3 (51) (6) (11) (17) (33) 3 296 — 5 068 3 990 (30) (25) (18) (17) 124 3 4 027 (20) 8 (4) (15) 98 (9) 4 085 768 — (1) 1 9 47 79 (11) (18) (33) 4 305 47 5 147 Tableau de flux de trésorerie consolidés 2004 Semestres clos le 30 septembre Notes Flux de trésorerie provenant de l’exploitation . . . . . . . . . . Excédent brut d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres produits et charges décaissés . . . . . . . . . . . . . . . . Profits (Pertes) de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.A.F d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Variation du besoin en fonds de roulement . . . . . . . . . . . . . . . Décaissements sur restructuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts payés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts reçus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Impôts décaissés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement . . . Acquisition de filiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Investissements corporels et incorporels . . . . . . . . . . . . . . . . . Cessions de filiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Produits de cession d’immobilisations corporelles et incorporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dividendes reçus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Flux de trésorerie provenant des activités de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nouveaux emprunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remboursement d’emprunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remboursement de dettes résultant de contrats de location-financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diminution (augmentation) nette des prêts . . . . . . . . . . . . . . . Diminution (augmentation) nette des placements . . . . . . . . . . Dividendes distribués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Écarts de conversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Variation de la trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trésorerie à l’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trésorerie à la clôture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Air France-KLM 1 026 1 299 (45) 1 1 255 (66) (20) (162) 23 (4) (332) 585 (1 034) 6 17 17 En millions d’euros Exercice clos le 2003 31 mars 2004 Air France Publié Publié 346 707 (27) 2 682 (246) (14) (89) 18 (5) (276) (1) (484) 9 1 201 1 318 (23) 3 1 298 54 (18) (163) 36 (6) (849) (10) (1 269) 24 94 17 186 14 391 15 56 388 (148) 214 640 (294) 386 901 (345) (154) 30 (37) (23) — 750 1 405 2 155 (106) 7 (11) (22) (2) 282 672 954 (152) (29) 35 (24) (5) 733 672 1405 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS PREMIER SEMESTRE DE L’EXERCICE 2004-05 1. PRINCIPES COMPTABLES Les comptes consolidés semestriels sont établis conformément aux principes comptables et méthodes d’évaluation utilisés pour la clôture des comptes annuels, en accord avec : • le règlement 99-02 du Comité de réglementation comptable relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques ; • la recommandation du Conseil national de la comptabilité 99.R.01, relative aux comptes intermédiaires. 2. ÉVOLUTION DU PERIMÈTRE DE CONSOLIDATION, COMPARABILITÉ ET ÉVALUATION 2.1 Périmètre de consolidation Au 30 septembre 2004, le Groupe comprend 162 sociétés dont 139 ont fait l’objet d’une intégration globale, trois d’une intégration proportionnelle et 20 d’une mise en équivalence. L’évolution du périmètre de consolidation est due essentiellement à l’intégration du groupe KLM. L’offre publique d’échange s’étant clôturée en mai 2004, le résultat du Groupe intègre le résultat du groupe KLM sur une période de cinq mois (mai à septembre 2004). Le Groupe détient à ce jour 97.1 % des actions ordinaires de KLM. Par ailleurs, jusqu’au 31 mars 2004, le groupe Servair était consolidé avec un trimestre de décalage. Pour rattraper ce décalage, le groupe Servair a été consolidé sur neuf mois (janvier-septembre 2004) sur ce premier semestre. En outre, Air France a augmenté sa participation dans le capital du groupe Servair de 3,1 points passant de 94,5 % à 97,6 %. Cet achat complémentaire de titres n’a pas d’impact significatif sur les comptes consolidés au 30 septembre 2004. 2.2 Comparabilité Pour permettre la comparaison, un compte de résultat consolidé pro forma au 30 septembre 2003 a été établi à périmètre et méthodes de consolidation identiques à ceux retenus au 30 septembre 2004. Le compte de résultat pro forma non audité ne donne pas nécessairement une indication du résultat de Air France-KLM qui aurait été obtenu si l’opération avec KLM était effectivement intervenue à la date retenue pour l’élaboration du compte de résultat pro forma. 2.3 Évaluation Sur la base des estimations encore provisoires des actifs et des passifs valorisés à la date d’acquisition, la première consolidation du groupe KLM fait ressortir un écart d’acquisition négatif (badwill) de 976 millions d’euros. Il est déterminé à partir d’un prix d’acquisition de 797 millions d’euros et d’une quote-part de capitaux propres acquis de 1 773 millions d’euros. Cette dernière inclut notamment l’ajustement à la valeur de marché de la flotte du groupe KLM pour un montant de (873) millions d’euros et la reconnaissance au poste “Autres débiteurs” du surplus de la valeur des fonds destinés à couvrir les engagements de retraite du personnel pour un montant de 959 millions d’euros. Certaines évaluations étant encore en cours, cet écart d’acquisition négatif est susceptible d’ajustement dans le délai d’affectation dont dispose le groupe, et qui court jusqu’à la fin de l’exercice suivant celui de l’acquisition. Il en est ainsi notamment quant au surplus de la valeur des fonds destinés à couvrir les engagements de retraite du personnel. La doctrine comptable sur ce sujet fait actuellement l’objet d’une analyse détaillée afin de déterminer si celui-ci peut être inscrit au bilan. Dans l’attente de la position définitive qui sera arrêtée lors de la clôture des comptes annuels, le Groupe considère à la lecture des normes comptables que ce surplus peut être reconnu. Toutefois, il a, par mesure de prudence, choisi de ne pas amortir sur le deuxième trimestre la fraction de l’écart d’acquisition négatif relative à la valeur de ce surplus. 70 Le montant estimé de cette fraction ressort au 30 septembre 2004 à 610 millions d’euros. L’incidence sur le résultat, en cas d’amortissement sur le deuxième trimestre, aurait généré une augmentation du résultat net de 30 millions d’euros. La durée d’amortissement de l’écart d’acquisition négatif retenue est de cinq ans, reflétant la période que le groupe estime raisonnable quant à la mise en place des synergies attendues, et des coûts induits pour y arriver. La dotation de la période ressort à 51 millions d’euros au 30 septembre 2004. L’écart d’acquisition négatif est inscrit dans la rubrique “Provisions pour risques et charges” au passif du bilan. 3. INFORMATIONS SECTORIELLES 3.1 Informations par secteur d’activité Semestre clos le 30 septembre Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2004 Chiffre Résultat d’affaires d’exploitation 7 597 1 147 377 474 9 595 349 13 26 69 457 2003 pro forma Chiffre Résultat d’affaires d’exploitation 6 956 1 072 362 407 8 797 147 3 37 40 227 En millions d’euros 2003 Chiffre Résultat d’affaires d’exploitation 5 166 692 263 72 6 193 68 (8) 34 (6) 88 Le chiffre d’affaires consolidé du 1er semestre s’élève à 9,6 milliards d’euros, en augmentation de 9,1% par rapport à celui du premier semestre pro forma précédent. Cette hausse concerne tous les secteurs d’activité et plus particulièrement les activités passage et fret. Le résultat d’exploitation augmente de 230 millions d’euros pour atteindre 457 millions d’euros contre 227 millions d’euros au 30 septembre 2003. L’ensemble des activités contribue de façon positive au résultat, le passage étant en forte progression à 349 millions d’euros contre 147 millions d’euros au 30 septembre 2003. 71 3.2 Analyse du chiffre d’affaires par zone géographique de vente En millions d’euros Europe Afrique du Nord Antilles Caraïbes Guyane Océan Indien Afrique Moyen-Orient Amériques Polynésie Asie Nouvelle Calédonie Total Semestre clos le 30 septembre 2004 (Air France-KLM) Passage régulier . . . . . . . . 4 686 (65.8)% 200 (2.8)% 514 Autres recettes passage . . 344 (71.8)% 21 (4.4)% 23 Passage . . . . . . . . . . . . . . 5 030 (66.2)% 221 (2.9)% 537 Transport de fret . . . . . . . 511 (48.1)% 22 (2.1)% 72 Autres recettes fret . . . . . . 60 (70.6)% 3 (3.5)% 3 Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . 571 (49.8)% 25 (2.2)% 75 Maintenance . . . . . . . . . . . 373 (98.9)% — — — Autres . . . . . . . . . . . . . . . . 455 (96.0)% 12 (2.5)% 7 Total . . . . . . . . . . . . . . . . 6 429 (66.9)% 258 (2.7)% 619 (7.2)% 1 102 (4.8)% 44 (7.1)% 1 146 (6.8)% 120 (3.5)% 9 (6.5)% 129 — — (1.5)% — (6.5)% 1 275 (15.5)% 616 (9.2)% 47 (15.1)% 663 (11.3)% 337 (10.6)% 10 (11.2)% 347 — 4 — — (13.3)% 1 014 (8.7)% (9.8)% (8.7)% (31.7)% (11.8)% (30.3)% (1.1)% — (10.6)% 7 118 479 7 597 1 062 85 1 147 377 474 9 595 Semestre clos le 30 septembre 2003 (Air France-KLM Pro-forma) Passage régulier . . . . . . . . 4 328 (66.3)% 233 (3.6)% 475 Autres recettes passage . . 343 (79.3)% 14 (3.2)% 21 Passage . . . . . . . . . . . . . . 4 671 (67.2)% 247 (3.6)% 496 Transport de fret . . . . . . . 494 (50.4)% 21 (2.1)% 72 Autres recettes fret . . . . . . 49 (54.4)% 5 (5.6)% 5 Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . 543 (50.7)% 26 (2.4)% 77 Maintenance . . . . . . . . . . . 359 (99.2)% — — — Autres . . . . . . . . . . . . . . . . 399 (98.1)% 7 (1.7)% 1 Total . . . . . . . . . . . . . . . . 5 972 (67.9)% 280 (3.2)% 574 (7.3)% 971 (4.8)% 34 (7.1)% 1 005 (7.3)% 113 (5.6)% 18 (7.2)% 131 — — (0.2)% — (6.5)% 1 136 (14.9)% (7.9)% (14.4)% (11.5)% (20.0)% (12.2)% — — (12.9)% 516 (7.9)% 6 523 21 (4.8)% 433 537 (7.7)% 6 956 282 (28.7)% 982 13 (14.4)% 90 295 (27.5)% 1 072 3 (0.8)% 362 — — 407 835 (9.5)% 8 797 (6.5)% (4.7)% (6.3)% (7.5)% (5.2)% (7.2)% — (1.4)% (6.1)% (13.8)% (7.2)% (13.3)% (10.9)% (20.8)% (12.0)% — — (12.4)% 322 (6.7)% 4 779 17 (4.4)% 387 339 (6.6)% 5 166 154 (25.0)% 615 9 (11.7)% 77 163 (23.6)% 692 3 (1.1)% 263 — — 72 505 (8.2)% 6 193 Semestre clos le 30 septembre 2003 (Air France Publié) Passage régulier . . . . . . . . 3 278 (68.6)% 209 (4.4)% 310 Autres recettes passage . . 310 (80.1)% 14 (3.6)% 18 Passage . . . . . . . . . . . . . . 3 588 (69.5)% 223 (4.3)% 328 Transport de fret . . . . . . . 328 (53.3)% 20 (3.3)% 46 Autres recettes fret . . . . . . 43 (55.8)% 5 (6.5)% 4 Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . 371 (53.6)% 25 (3.6)% 50 Maintenance . . . . . . . . . . . 260 (98.9)% — — — Autres . . . . . . . . . . . . . . . . 64 (88.9)% 7 (9.7)% 1 Total . . . . . . . . . . . . . . . . 4 283 (69.2)% 255 (4.1)% 379 660 28 688 67 16 83 — — 771 Les évolutions de chiffre d’affaires ont été contrastées selon les zones géographiques de vente; ainsi, en évolution pro forma, la part de l’Asie a augmenté de 1,1 point et celle de l’Amérique de 0,4 point, alors que celle de l’Afrique-Moyen-Orient était stable et celle de l’Europe et des marchés Antilles-Caraïbes-Océan Indien baissaient respectivement de 1 et 0,5 point. 72 3.3 Analyse du chiffre d’affaires du transport aérien par zone géographique de destination En millions d’euros Europe Afrique du Nord Antilles Caraïbes Guyane Océan Indien Afrique Moyen-Orient Amériques Polynésie Asie Nouvelle Calédonie Total Semestre clos le 30 septembre 2004 (Air France-KLM) Passage régulier . . . . . 3 058 (42.9)% 538 (7.6)% 934 (13.1)% 1 570 (22.1)% 1 018 (14.3)% 7 118 Transport de fret . . . . 96 (9.0)% 87 (8.2)% 133 (12.5)% 297 (28.0)% 449 (42.3)% 1 062 Total . . . . . . . . . . . . . 3 154 (38.7)%625 (7.6)% 1 067 (13.0)% 1 867 (22.8)% 1 467 (17.9)% 8 180 Semestre clos le 30 septembre 2003 (Air France-KLM Pro-forma) Passage régulier . . . . . 2 893 Transport de fret . . . . 99 Total . . . . . . . . . . . . . 2 992 (44.4)% 626 (10.1)% 82 (39.9)%708 (9.6)% 834 (12.8)% 1 418 (21.7)% 752 (11.5)% 6 523 (8.4)% 120 (12.2)% 277 (28.2)% 404 (41.1)% 982 (9.4)% 954 (12.7)% 1 695 (22.6)% 1 156 (15.4)% 7 505 Semestre clos le 30 septembre 2003 (Air France Publié) Passage régulier . . . . . 2 273 Transport de fret . . . . 88 Total . . . . . . . . . . . . . 2 361 (47.5)% 536 (11.2)% 524 (11.0)% 994 (20.8)% 452 (9.5)% 4 779 (14.4)% 75 (12.2)% 74 (12.0)% 170 (27.6)% 208 (33.8)% 615 (43.8)%611 (11.3)% 598 (11.1)% 1 164 (21.6)% 660 (12.2)% 5 394 De même, les évolutions de chiffre d’affaires par réseau ont été contrastées; la part de l’Asie a augmenté de 2,5 points et celle de l’Afrique-Moyen-Orient de 0,3 point, alors que celle du réseau Antilles-Caraïbes-Océan Indien, de l’Europe et de l’Amérique baissaient respectivement de 1,8 point, de 1,2 point et 0,2 point. 4. CHARGES EXTERNES Semestre clos le 30 septembre 2004 Carburant avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 248 Affrètements aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268 Loyers opérationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316 Redevances aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 736 Commissariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Frais d’escale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 538 Coûts d’entretien aéronautique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321 Frais commerciaux et de distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 730 Autres frais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 941 2003 Pro-forma En millions d’euros 2003 Publié Evolution 985 237 312 680 191 533 300 725 889 657 193 239 454 154 379 186 533 578 26.7% 13.1% 1.3% 8.2% 9.9% 0.9% 7.0% 0.7% 5.8% Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 308 4 852 3 373 9.4% Hors carburant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 060 3 867 2 716 5.0% Les charges externes ont augmenté de 9,4 % au 30 septembre 2004, passant de 4,85 milliards d’euros à 5,30 milliards d’euros. Cette évolution, proche de la progression de l’offre du groupe (+ 9.6 % en ESKO), est due principalement au coût du carburant qui accuse une hausse significative du fait de l’augmentation du prix du pétrole. Hors carburant, la progression des charges externes est limitée à 5,0 %. Les affrètements aéronautiques augmentent de 13,1 % à 268 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 237 millions d’euros au semestre précédent du fait de l’intensification du recours aux partages de code avec certains de nos partenaires (Korean Air, Japan Airlines, Vietnam Airlines…), et sous l’effet de la mise en place du nouveau produit “Dedicate” d’Air France. 73 5. FRAIS DE PERSONNEL ET EFFECTIFS 5.1 Frais de personnel En millions d’euros Semestre clos le 30 septembre 2003 Pro-forma 2004 2003 Evolution Par nature de coût Salaires et traitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 185 2 135 1 511 2,3% Cotisations aux régimes de retraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 194 118 2,1% Autres charges sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 537 506 431 6,1% Transferts de charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (46) (59) (35) -22,0% Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 874 2 776 2 025 3,5% Par zone géographique France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 992 Territoires d’outre Mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Etranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 877 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 874 1 900 5 871 2 776 1 899 5 121 2 025 4,8% 0,0% 0,7% 3,5% Les frais de personnel s’élèvent à 2,87 milliards d’euros contre 2,78 milliards d’euros au 30 septembre 2003, soit une hausse de 3,5% pour des effectifs à périmètre constant en baisse de 1,1% à 102.607 salariés. Cette hausse résulte notamment de la réduction des allègements des charges sociales qui avaient été octroyées en application de la réduction du temps de travail à 35 heures. 5.2 Effectifs moyens Semestre clos le 30 septembre 2004 2003 Pro forma 2003 Publié Evolution Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 607 103 796 71 855 Personnel navigant technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 792 7 804 5 012 Personnel navigant commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 941 20 102 13 242 Personnel au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 874 75 890 53 601 -1,1% -0,2% -0,8% -1,3% Cadres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Agents de maîtrise et techniciens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Employés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 975 29 245 32 654 12 737 9 138 29 135 20 699 34 018 23 764 1,9% 0,4% -4,0% Navigants en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Navigants instructeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Navigants encadrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 078 993 662 26 153 17 295 1 065 646 688 313 -0,3% -6,8% -3,8% L’effectif pris en compte est l’effectif moyen payé pondéré par le temps de présence. 6. AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS D’EXPLOITATION Semestre clos le 30 septembre 2004 2003 Pro-forma Dotation nette aux amortissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Immobilisations incorporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Immobilisations aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Autres immobilisations corporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dotation nette aux provisions d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Immobilisations incorporelles et corporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Stocks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Créances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —Risques et charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 794 24 656 114 24 — 1 1 22 818 802 24 669 109 25 (4) 2 5 22 827 74 En millions d’euros 2003 Publié Evolution 604 18 514 72 14 (6) 2 5 13 618 -1,0% 0,0% -1,9% 4,6% — — — — — -1,1% 7. RÉSULTAT FINANCIER Semestre clos le 30 septembre 2004 Frais financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (145) —Intérêts sur emprunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (62) —Intérêts sur crédit-bail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (73) —Intérêts intercalaires capitalisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 —Autres charges financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (23) Produits financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 —Intérêts sur titres de placement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 —Résultats sur titres de placement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 —Autres produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Charge nette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (79) Résultat de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (14) (Dotation) / reprise nette aux provisions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (23) Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (116) (1) En millions d’euros 2003(1) Publié Évolution (71) (48) (28) 10 (5) 20 1 12 7 (51) 25 20 (6) 104,2% 29,2% 160,7% 30,0% 360,0% 230,0% 200,0% 33,3% 571,4% 54,9% — — — A périmètre courant Le taux utilisé pour déterminer le montant des intérêts intercalaires est de 3,67 % pour le semestre clos le 30 septembre 2004. Le résultat de change inclut une perte de change latente nette de 12 millions d’euros (gain de 23 millions d’euros au 30 septembre 2003). Le poste “Autres produits financiers” inclut un gain financier de 27,6 millions d’euros lié au contrat de financement de l’un des avions d’Air France. La réalisation de ce gain ainsi que la détermination de son montant étaient subordonnées à la survenance d’un accord final entre Air France et l’organisme financier à une date proche de l’échéance de la dette. Cet accord final est intervenu le 21 juillet 2004. Ce poste inclut par ailleurs les dividendes reçus des sociétés non consolidées pour 5 millions d’euros au titre du semestre clos le 30 septembre 2004 (3 millions d’euros pour le semestre clos le 30 septembre 2003). 8. IMPÔTS En millions d’euros 2004 2003(1) Semestre clos le 30 septembre Charge d’impôt courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (Charge)/produit d’impôt différé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (Charge)/produit total d’impôt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) (3) (118) (121) (3) (29) (32) A périmètre courant Les actifs nets d’impôts sont limités aux capacités de chaque entité fiscale à recouvrer ses actifs dans un avenir proche. 9. RÉSULTAT PAR ACTION Semestre clos le 30 septembre 2004 Nombre moyen pondéré d’actions : —ordinaires émises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . —actions propres achetées dans le cadre des plans d’options d’achat . . . . . . . —actions propres achetées dans le cadre du plan de rachat d’actions . . . . . . . Nombre d’actions retenu pour le calcul du résultat de base par action . . . . . . . . . . . Nombre d’actions retenu pour le calcul du résultat dilué par action . . . . . . . . . . . . . En actions 2003 260 438 781 219 780 887 (3 685 758) (1 249 464) (1 863 037) (1 621 935) 254 889 986 216 909 488 254 889 986 216 909 488 Le prix d’exercice des bons d’acquisition et/ou de souscription d’actions étant de 20 euros, ceux-ci n’ont pas été retenus pour le calcul du résultat dilué par action. 75 Les résultats retenus pour le calcul du résultat par action s’analysent comme suit : Semestre clos le 30 septembre 2004 2003 En millions d’euros Résultat net part Groupe (retenu pour le calcul du résultat de base par action) . . . . . . . . . . . . . Résultat retenu pour le calcul du résultat dilué par action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296 296 Résultat net non dilué par action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat net dilué par action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.16 1.16 52 52 En euro 0.24 0.24 10. IMMOBILISATIONS CORPORELLES Avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Avions en location financement . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Immobilisations aéronautiques . . . . . . . . Terrains et constructions . . . . . . . . . . . . . . . Installations et matériels . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres immobilisations corporelles . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 30 septembre 2004 Valeurs Amortissements Valeurs brutes et provisions nettes Valeurs brutes 9 841 5 513 2 797 18 151 2 226 1 170 995 4 391 22 542 7 688 2 060 1 791 11 539 1 165 594 757 2 516 14 055 4 482 2 201 789 7 472 1 093 873 580 2 546 10 018 5 359 3 312 2 008 10 679 1 133 297 415 1 845 12 524 En millions d’euros Au 31 mars 2004 Amortissements Valeurs et provisions nettes 3 463 689 436 4 588 640 436 485 1 561 6 149 4 225 1 371 1 355 6 951 525 158 272 955 7 906 La valeur nette des avions assortis d’une clause de réserve de propriété s’élève à 379 millions d’euros au 30 septembre 2004 (358 millions d’euros au 31 mars 2004). La valeur nette des autres immobilisations corporelles financées par location financement est de 165 millions d’euros au 30 septembre 2004 (172 millions d’euros au 31 mars 2004). 11. CAPITAUX PROPRES L’offre publique d’échange des titres KLM en actions Air France-KLM a été réalisée en mai 2004. Il a été émis 49 602 631 actions nouvelles représentant une augmentation de capital de 422 millions d’euros assortie d’une prime d’émission de 346 millions d’euros sur laquelle a été imputée les frais relatifs à l’offre publique d’échange d’un montant de (11) millions d’euros. Au 30 septembre 2004, le capital social d’Air France-KLM est divisé en 269 383 518 actions. Chaque action confère un droit de vote à son détenteur. Avec un résultat de 296 millions d’euros, des dividendes distribués de (17) millions d’euros et la comptabilisation du coût d’acquisition de la période des actions d’auto-contrôle de (33) millions d’euros, les capitaux propres-part du Groupe ressortent à 5 068 millions d’euros. 11.1 Répartition du capital et des droits de vote en % Au 30 septembre 2004 Au 31 mars 2004 capital droits de vote capital droits de vote État français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44.1 Salariés et anciens salariés(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9.4 Actions détenues par le groupe(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.8 Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43.7 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 (1) (2) 45.3 9.7 — 45.0 100 54.0 12.8 1.1 32.1 100 54.6 12.9 — 32.5 100 Personnel et anciens salariés identifiés dans des fonds ou par un code Sicovam. L’Assemblée Générale Mixte du 28 septembre 1999 a adopté un plan d’acquisition d’actions en faveur des PNT pour un nombre maximum de 3 525 000 actions. Dans ce cadre la société Air France a acquis 1 249 464 de ses propres actions au cours de l’exercice clos le 31 mars 2000. 76 11.2 Réserves et résultat En millions d’euros 30 septembre 2004 31 mars 2004 Réserves distribuables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . — 366 Actions d’auto-contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres réserves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultat net-part du groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (51) 1 020 296 1 265 (18) 1 501 93 1 942 Le poste “Réserves distribuables” au 30 septembre 2004 correspond à celui de la société Air France-KLM (31 mars 2004 : Air France), société holding détentrice notamment des titres des sociétés Air France et KLM. Les autres réserves enregistrent les résultats accumulés des filiales consolidées. 11.3 Autodétention Au 30 septembre 2004, le groupe Air France-KLM détenait 3 078 165 de ses propres actions dans le cadre des programmes de stock options. Ces titres sont enregistrés dans le poste “Autres valeurs mobilières de placement”. De plus le groupe Air France-KLM détient 4 460 893 de ses propres actions (1,66% du capital) sans affectation particulière à ce jour. Ces titres viennent en déduction des réserves. 11. 4 Autres titres donnant accès au capital Suite à l’Offre Publique d’Echange, il a été émis 45 093 299 Bons d’Acquisition et/ou de Souscription d’Actions (BASA). Trois BASA donneront le droit d’acquérir et/ou de souscrire à deux actions nouvelles ou existantes Air France-KLM, de 8,50 euros de valeur nominale, au prix d’exercice de 20 euros par action Air France-KLM. Les titulaires des BASA auront la faculté, à tout moment pendant une période de 24 mois à partir de novembre 2005, d’obtenir, au gré de la société, des actions nouvelles et/ou existantes de la société en échange des BASA. L’augmentation potentielle maximum des capitaux propres d’Air France-KLM est de 601 millions d’euros. 12. PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES En millions d’euros 30 septembre 2004 31 mars 2004 Provisions pour retraite, indemnités départ à la retraite et de cessations de service(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Provisions pour restitution d’avions en location opérationnelle . . . . . . . . . . . . . . . Provisions pour restructuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Provisions pour litiges avec les tiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres provisions pour risques et charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Écart d’acquisition négatif(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806 323 49 22 100 925 2 225 636 275 13 23 92 — 1 039 Dont part à court terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 333 261 (1) La loi 2003-775 du 21 août 2003 a modifié le régime des retraites en France prévoyant notamment une impossibilité de départ à la retraite avant 65 ans ou un départ sous condition d’un nombre minimal de trimestres cotisés entre 60 ans et 65 ans. En raison de la privatisation de la société Air France intervenue le 5 mai 2004, les règles statutaires actuelles devront être adaptées pour rejoindre celles du droit commun. L’ensemble du personnel bénéficie d’une indemnité de cessation de service à caractère statutaire calculée en fonction de l’ancienneté et attribuable à compter de l’âge de 60 ans. Le personnel navigant commercial bénéficie en outre d’une indemnité spéciale de départ à la retraite ouverte sous certaines conditions à compter de l’âge de 50 ans. La société Air France dispose d’un délai de deux ans pour conclure un accord de branche découlant de l’application de la loi portant réforme des retraites. 77 Dans l’hypothèse où cet accord ne serait pas conclu, l’indemnité de cessation de service, si elle était maintenue en l’état (départ à 60 ans), ne pourrait être attribuée qu’en cas de départ volontaire et aurait pour conséquence d’être soumise aux charges sociales. S’agissant d’un changement de régime, l’incidence de cette disposition engendrerait un surcoût, étalé dans le temps, augmentant ainsi la charge annuelle. Par ailleurs, s’agissant du personnel navigant technique et du personnel navigant commercial, la réglementation limite respectivement à 60 ans l’exercice du pilotage et à 55 ans l’exercice de la profession de personnel de cabine. La loi 2004-734 du 26 juillet 2004 relative aux entreprises de transport aérien ne remet pas en cause l’âge de la cessation d’activité mais pourrait modifier la nature du licenciement qualifié de “cas de force majeure” tel qu’il était pratiqué jusqu’alors en cas d’échec de reclassement du personnel au sol. Ce licenciement dans le cadre du “fait du prince” n’est normalement pas soumis à la contribution Delalande. Si tel n’était pas le cas, l’incidence de ce surcoût serait comptabilisée en écarts actuariels et répartie sur la durée moyenne résiduelle de vie active du personnel. Air France ne dispose pas à ce jour de données et hypothèses de travail suffisamment fiables lui permettant de chiffrer les incidences que pourraient engendrer ces nouvelles dispositions sur l’évaluation des engagements vis à vis du personnel. Par ailleurs, Air France reste confiant quant au résultat des négociations destinées à conclure un accord de branche. (2) Les commentaires de ce poste sont donnés au paragraphe “2.3 Évaluation” 13. DETTES FINANCIÈRES En millions d’euros 30 septembre 2004 31 mars 2004 Titres à durée indéterminée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Emprunts obligataires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Emprunts location financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres emprunts à long terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêts courus non échus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prime de remboursement des obligations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes financières à long terme(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes financières à court terme dès l’origine Billets de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Concours bancaires court terme et assimilés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dettes financières à court terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total des dettes financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) Dont part à moins d’un an . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 580 — 4 036 3 115 102 — 7 833 116 18 1 453 2 461 43 — 4 091 20 227 247 8 080 — 289 289 4 380 798 429 L’évolution des dettes financières est principalement due à l’évolution du périmètre de consolidation. Le groupe dispose d’une ligne de crédit syndiqué revolving multidevises d’un montant d’un milliard d’euros à échéance août 2006, non utilisée au 30 septembre 2004. Par ailleurs le Groupe bénéficie de lignes de crédit moyen terme de 50 millions d’euros (dont 22 millions d’euros tirés au 30 septembre 2004) dont les échéances varient entre octobre 2004 et octobre 2006. 13.1 Analyse par devise En millions d’euros 30 septembre 2004 31 mars 2004 Euro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dollar US . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Franc suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Yen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Livre sterling . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 6 678 760 278 28 85 4 7 833 3 720 366 — — — 5 4 091 14. ENGAGEMENTS DE LOCATIONS 14.1 Locations financement (crédit-bail) En millions d’euros 31 mars 2004 30 septembre 2004 Publié Avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Constructions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total engagements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 199 223 2 4 424 1 439 230 3 1 672 * montants non actualisés 14.2 Locations opérationelles En millions d’euros 31 mars 2004 30 septembre 2004 Publié Avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 179 2 287 * montants non actualisés 15. COMMANDES DE MATÉRIELS AÉRONAUTIQUES Les échéances des engagements de commandes fermes de matériels aéronautiques se ventilent comme suit : En millions d’euros 31 mars 2004 30 septembre 2004 Publié N+1 ............................................................ N+2 ............................................................ N+3 ............................................................ N+4 ............................................................ N+5 ............................................................ Au-delà de 5 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 727 763 757 253 354 250 3 104 779 839 332 375 590 261 3 176 Les engagements portent sur des montants en dollars US, ils sont convertis au cours de clôture du 30 septembre 2004 et du 31 mars 2004. Sous-groupe Air France Les carnets de commande d’Air France vis à vis d’Airbus et Boeing n’ont pas connu d’évolutions majeures sur le premier semestre 2004-05. En l’absence de nouvelles commandes ou de levées d’options, le total d’appareils en commande qui était de 40 unités fin mars 2004 se situe à 32 fin septembre 2004. Cette diminution résulte à la fois de la poursuite des livraisons attendues au titre des commandes existantes et du traitement des reports de livraisons décidé à l’automne 2003 (cette opération portant sur deux A330-200 et quatre moyens courriers avait pour but d’ajuster l’évolution des capacités à la baisse du trafic entraînée par la guerre en Irak et à l’épidémie de SRAS). Moyen-courrier Un A318 est entré en service en avril 2004, portant la flotte d’Airbus A318 exploitée à six unités à l’été 2004. Les autres mouvements concernent les quatre appareils inclus dans l’opération de report, un A321, un A319 et deux A320 qui ont tous été mis en service sur la période d’avril 2004 à juillet 2004. 79 Long-courrier Les premières livraisons de B777-300ER sont intervenues sur la période. À fin septembre 2004, Air France exploite une flotte de quatre appareils, deux acquis en propriété, deux en location opérationnelle. Ce nouveau modèle long courrier est une version allongée du B777-200ER dont Air France exploite déjà une flotte de 25 appareils. Les comptes consolidés au 30 septembre 2004 intègrent un Airbus A330-200. Cet avion est porté par la société Nogues, société ayant été créée spécifiquement en liaison avec les reports de livraison précités et consolidée dans les comptes au 30 septembre 2004. Flotte régionale Les commandes fermes Air France comprennent deux CRJ 700 et huit Embraer 145. Sous-groupe KLM Les carnets de commande de KLM comportent des engagements vis-à-vis de Boeing et d’Airbus. Moyen-courrier A fin septembre 2004, KLM comprend une commande ferme sur un B737 et 13 options sur ce même type d’appareil. Long-courrier Le carnet de commande de KLM comprend un B777-200ER qui sera livré en décembre 2004 et six A330-200 dont le premier sera livré en août 2005. Flotte régionale Le groupe KLM s’est également engagé à acquérir un Fokker 70. 80 Ces engagements portent sur les types d’appareils suivants : Type avion A318 . . . . . . . . . Année de livraison Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 A319 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 A320 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 A321 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 A330 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 A380 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 B737 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 B747 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 B777 . . . . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 Embraer 145 . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 CRJ 700 . . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 Fokker 70 . . . . . Au 30 sept 2004 Au 31 mars 2004 N+1 Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options Commandes fermes Options 81 N+2 N+3 4 2 5 3 5 3 — — 4 — 3 — 1 — 1 — 1 — — — 2 — — — 1 — 2 — — — — — — — 1 — — — 1 — — — 3 — 3 — 1 — 1 — 2 — 1 — 1 — — — 2 — — — — — — — — — 4 — 3 1 — — — — — 2 — — — — 1 — 3 — 5 — 5 — 5 — — — 1 — — — — — — — — — — N+4 N+5 — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 3 1 5 2 — 2 — — — — — — — 4 — 3 — — — — — — — — — — — — 2 — 2 — — — — — 2 — — — — — — 2 2 — 1 — — — — — — — 1 — 2 3 — — — — 2 2 — 3 — — 7 — — — — — — 3 3 2 2 2 — 2 — — — — — — — — — 2 — — — — — — — 3 — 4 — — — — 2 — — — — — — — Audelà de 5 ans — — — 3 — — — — — — — — — — — — — — — 1 2 3 2 2 — — — — — — — — — — — 1 — — — — 1 — — — — — — — 16. LITIGES ET PROCÈS À la connaissance de la société, il n’existe pas d’autre litige, arbitrage ou fait exceptionnel susceptible d’avoir ou ayant eu dans un passé récent, une incidence significative sur la situation financière, l’activité et le patrimoine du Groupe. Litige HALL Au mois de juin 2000, plusieurs agents de voyages domiciliés dans l’État de Caroline du Nord aux USA, ainsi que l’association professionnelle dont ils sont membres (Association of Retail Travel Agents), ont assigné devant un Tribunal Fédéral de cet État plusieurs grandes compagnies aériennes américaines pour entente illicite à la suite de la réduction en 1999 des commissions qui leur étaient versées par ces compagnies pour l’émission de titres de transport. Les mêmes agents de voyages ont progressivement attrait dans la procédure au cours de l’année 2002, trois grandes compagnies aériennes européennes dont les compagnies Air France et KLM. Au plan procédural, l’action des agents de voyages s’est vue reconnaître par le Tribunal saisi, le caractère d’un recours collectif (“class action”). Le montant des dommages et intérêts réclamés solidairement aux compagnies aériennes, au titre des préjudices allégués, est de 17 500 000 000 USD, montant qui peut être triplé en application de la législation américaine relative aux ententes. La société Air France et KLM estiment infondé le grief d’entente illicite formulé à son encontre et entendent demander au Tribunal saisi leur mise hors de cause. Par jugement en date du 30 octobre 2003, le Tribunal a débouté les agents de voyages de leurs demandes et mis hors de cause l’ensemble des compagnies aériennes américaines et européennes qui avaient été assignées dans cette affaire. Saisie en appel par les demandeurs, la Cour de Richmond (Virginie), devrait rendre sa décision en début d’année 2005. Aucune provision n’a été constituée à ce titre. Litige TAM Travel Un certain nombre d’agents de voyages, qui étaient initialement demandeurs dans l’affaire Hall, ont choisi d’agir individuellement devant un autre Tribunal fédéral. Ce litige est identique au litige Hall. En application de la loi fédérale américaine, le dossier de la procédure a été confié à un Tribunal de l’Ohio qui par jugement avant-dire droit du 3 mai 2004 a rejeté la demande des compagnies aériennes tendant à ce qu’il soit sursis à statuer sur ce litige dans l’attente de la décision d’appel relative à l’affaire Hall. En conséquence, la procédure se poursuit devant le Tribunal de l’Ohio. Aucune provision n’a été constituée à ce titre. Litige entre la société Servair et des salariés de cette société Un nombre important de salariés de Servair a, au cours de l’année 2000 et début 2001, saisi les juridictions prud’homales de demandes tendant au paiement de rappel de salaire. Selon les demandeurs, le temps de repas pris dans le restaurant d’entreprise s’analysait comme une période pendant laquelle le salarié est sous astreinte de l’employeur et devait être rémunéré comme un temps de travail effectif. Servair estimait au contraire que le temps de repas s’analysait comme une interruption du temps de travail qui n’ouvrait pas droit à rémunération. La Cour d’Appel, dans un arrêt du 8 novembre 2001 devenu définitif, a confirmé la position retenue par Servair. D’autres actions représentant un total de 377 demandes individuelles sont toujours pendantes devant le Tribunal des prud’hommes. Par un jugement en date du 29 octobre 2004, le Tribunal saisi d’une action engagée par une trentaine de salariés, les a débouté de leurs demandes. L’entreprise n’a constitué aucune provision au titre de ces litiges. 82 Litige sûreté aux Etats Unis Certains ayants droit des victimes des actes de terrorisme du 11 septembre 2001 avaient engagé à la fin 2003 des procédures contre l’ensemble des compagnies aériennes opérant des vols à partir des aéroports de Newark, Washington et Boston d’où avaient décollé les avions ayant servi à commettre les attentats, en alléguant que ces compagnies aériennes, au même titre que les gestionnaires de ces aéroports, avaient commis des négligences dans le choix des entreprises et des personnes en charge de la sûreté sur lesdits aéroports. Au cours de l’année 2004, les instances engagées contre Air France ont donné lieu à des décisions de radiation par le Tribunal qui en était saisi, mettant ainsi un terme à l’implication de la Compagnie dans cette affaire. 17. TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENT DE LIQUIDITÉS En millions d’euros 30 septembre 2004 31 mars 2004 Disponibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équivalent de liquidités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Concours bancaires court terme et assimilés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328 2 054 (227) 330 1 364 (289) Trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 155 1 405 Sont exclus des équivalents de liquidités les valeurs mobilières de placement d’une durée supérieure à trois mois lors de l’acquisition ou comportant un risque significatif de variation de valeur. 18. AUTRES ENGAGEMENTS 18.1 Nantissements et sûretés réelles Le détail des nantissements et sûretés réelles du Groupe s’établit comme suit au 30 septembre 2004 : En millions d’euros Immobilisations incorporelles . . . . . . . . . Immobilisations corporelles . . . . . . . . . . Immobilisations financières . . . . . . . . . . Date de départ du nantissement Date d’échéance du nantissement Montant de l’actif nanti Total du poste de bilan (VNC) — juillet 1996 — — mars 2016 — — 1 911 — 264 12 524 971 — 15,3% — 1 911 13 759 13,9% % correspondant Les informations ci-dessus n’omettent pas l’existence d’un engagement hors-bilan significatif selon les normes comptables en vigueur applicables au Groupe. 83 COMMENTAIRES SUR LES COMPTES AU 30 SEPTEMBRE 2004 1. Résultats du premier semestre clos au 30 septembre 2004 Air France devenue Air France-KLM a initié une offre publique d’échange sur les titres de la société KLM au cours du mois de mai 2004. Au terme de cette offre et des acquisitions complémentaires intervenues au cours du semestre, la participation dans KLM ressort à 97.11% au 30 septembre 2004. Le périmètre de consolidation du groupe Air France-KLM inclut la société KLM et ses filiales consolidées depuis mai 2004 selon la méthode de l’intégration globale (cinq mois d’activité). Pour permettre la comparaison des comptes consolidés pro forma au 30 septembre 2003 ont été établis selon un périmètre de consolidation identique à celui retenu au 30 septembre 2004. Sur les comptes du premier semestre, les impacts du retraitement des comptes de KLM en normes françaises et du traitement comptable du prix d’acquisition sont positifs à hauteur de 34 milions d’euros sur le résultat d’exploitation (30 millions d’euros au 30 septembre 2003) et de 68 millions d’euros sur le résultat net (63 millions d’euros au 30 septembre 2003) dont 51 millions d’euros d’amortissement d’écart d’acquisition positif. 1er semestre clos au 30 septembre 2003 2003 2004 pro forma Variation publié Exercice 2004-05 (en m€) Chiffre d’affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 595 Excédent brut d’exploitation avant loyers opérationnels . . . . . . . . . . . . . . . . 1 615 Résultat d’exploitation avant cessions aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 451 Cessions aéronautiques et financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Résultat net avant impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 426 Résultat net, part du Groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296 Résultat net par action (en €) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.14 8 797 1 379 218 9 256 189 9,1% 6 193 17,1% 946 106,9% 87 NA 1 66,4% 85 56,6% 52 0,24 1.1. Chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires consolidé du 1er semestre s’élève à 9,6 milliards d’euros, en augmentation de 9,1% par rapport à celui du premier semestre pro forma précédent. Cette hausse concerne tous les secteurs d’activité et plus particulièrement les activités passage et fret. 1.2. Charges et produits Les charges d’exploitation sont en augmentation de 6,6% au premier semestre, passant de 8,57 milliards d’euros à 9,14 milliards d’euros. Cette évolution bien que moins élevée que la progression du chiffre d’affaires est due principalement au coût du carburant qui accuse une hausse significative du fait de l’augmentation du prix du pétrole. Les coûts unitaires groupe à l’ESKO (équivalent siège kilomètre offert) ont diminué de 3,1 % et de 4,9 % à change et pétrole constants. Les charges externes ont augmenté de 9,4% au 30 septembre 2004, passant de 4,85 milliards d’euros à 5,30 milliards d’euros, reflétant l’augmentation du prix du pétrole comme expliqué au paragraphe précédent. Le détail de ce poste est donné ci-après : 1er semestre clos au 30 septembre 2003 2004 Pro-forma En millions d’euros Carburant avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Affrètements aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Loyers opérationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Redevances aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Commissariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Frais d’escale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coûts d’entretien aéronautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Frais commerciaux et distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres frais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 1 248 268 316 736 210 538 321 730 941 5 308 985 237 312 680 191 533 300 725 889 4 852 Variation en % 26.7% 13.1% 1.3% 8.2% 9.9% 0.9% 7.0% 0.7% 5.8% 9.4% Carburant avions Le poste carburant est en augmentation de 26,7% à 1 248 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 985 millions au 30 septembre 2003. Les options et les couvertures ont représenté un gain de 150 millions d’euros. Cette augmentation est due à une hausse des volumes de 7%, une progression des prix du pétrole de 38 %, d’un effet de change favorable de 7 % et des gains de couverture de 11 %. Affrètements aéronautiques Ils augmentent de 13,1% à 268 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 237 millions d’euros au semestre précédent du fait de l’intensification du recours aux partages de codes avec certains partenaires (Korean Air, Japan Airlines, Vietnam Airlines) et sous l’effet de la mise en place du nouveau produit “Dedicate” de Air France. Loyers opérationnels Les loyers opérationnels quasi stables ont atteint 316 millions d’euros contre 312 millions d’euros au 30 septembre 2003. Redevances aéronautiques Les redevances aéronautiques ont augmenté de 8,2% pour atteindre 736 millions d’euros contre 680 millions au 30 septembre 2003. Cette variation est relative à l’augmentation des redevances de route de la zone Afrique et des redevances d’atterrissage des zones Afrique et France. Commissariat Les frais de commissariat ont augmenté de 9,9% à 210 millions (191 millions au 30 septembre 2003) sous l’effet de l’évolution du nombre de passagers transportés. Frais d’escale Les frais d’escale sont en légère augmentation (moins de 1%) à 538 millions d’euros marquant ainsi les premiers signes de synergies attendues dans la coopération entre Air France et KLM. Coûts d’entretien aéronautique Ils s’élèvent à 321 millions d’euros, soit une hausse de 7,0% par rapport au 30 septembre 2003. Frais commerciaux et de distribution A 730 millions d’euros, les frais commerciaux et de distribution sont en légère hausse de 0,7% (725 millions au 30 septembre 2003), l’augmentation des recettes étant effacée par la baisse des commissions. Autres frais Les autres frais se montent à 941 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 889 millions au 30 septembre 2003. Les frais de personnel s’élèvent à 2,87 milliards d’euros contre 2,77 milliards d’euros au 30 septembre 2003, soit une hausse de 3,5% pour des effectifs à périmètre constant en baisse de 1,1% à 102 607 salariés. Cette hausse résulte notamment de la réduction des allègements des charges sociales qui avaient été octroyées en application de la réduction du temps de travail à 35 heures. Les autres impôts et taxes s’élèvent à 114 millions d’euros. L’excédent brut d’exploitation avant loyers opérationnels ressort à 1,61 milliard d’euros contre 1,38 milliard d’euros au 30 septembre 2003, soit une hausse de 17,1%. L’excédent brut d’exploitation s’établit à 1 299 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 1 067 millions d’euros au 30 septembre 2003, soit une progression de 21,7%. 85 Les dotations aux amortissements et provisions restent stables à 818 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 827 millions d’euros au 30 septembre 2003. Le résultat d’exploitation augmente de 230 millions d’euros pour atteindre 457 millions d’euros contre 227 millions d’euros au 30 septembre 2003. La répartition par secteur d’activité du chiffre d’affaires et du résultat d’exploitation est la suivante : 30 septembre 2004 Semestre clos au (en M€) Passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires Résultat exploitation 7 597 1 147 377 474 9 595 349 13 26 69 457 30 septembre 2003 Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Pro forma Publié Pro forma Publié 6 956 1 072 362 407 8 797 5 166 692 263 72 6 193 147 3 37 40 227 68 -8 34 -6 88 Le résultat financier au 30 septembre 2004 fait ressortir une charge nette de 116 millions d’euros en recul de 72 millions d’euros par rapport au 30 septembre 2003 dû principalement aux effets de change et aux provisions financières. Le résultat courant avant impôts ressort à 341 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 184 millions d’euros au 30 septembre 2003, soit une amélioration sensible de 157 millions d’euros. La part dans les résultats des sociétés mises en équivalence est en progression à 43 millions d’euros au 30 septembre 2004 contre 29 millions d’euros au 30 septembre 2003. L’amortissement des écarts d’acquisition ressort à 42 millions d’euros au 30 septembre 2004 stable par rapport au premier semestre de l’année précédente. Ce montant positif est dû principalement à la reprise de la période de l’écart d’acquisition négatif amorti sur une durée de cinq ans, dégagé à l’occasion de la première intégration de KLM. La charge d’impôts s’élève 121 millions d’euros contre 61 millions d’euros au 30 septembre 2003, faisant ressortir un taux d’impôts effectif à 35,5% contre 33,3% au semestre précédent. Le résultat net consolidé part du groupe s’établit à 296 millions d’euros au 30 septembre 2004 à comparer à un résultat net consolidé part du groupe de 189 millions au 30 septembre 2003. Ce résultat se décompose en une contribution de 95 millions d’euros pour le premier trimestre (46 millions pour la même période de l’an passé) et 201 millions d’euros pour le deuxième trimestre (143 millions pour le deuxième trimestre au 30 septembre 2003). Résultats sociaux de la société Air France-KLM Les accords de rapprochement entre Air France et KLM disposaient que le Groupe serait constitué d’une société holding commune Air France-KLM détenant deux sociétés opérationnelles Air France et KLM. La Société a apporté l’intégralité de ses actifs et passifs (à l’exception des titres Alitalia et KLM) à une société nouvellement dénommée société Air France. Les opérations d’apport ont été approuvées par l’Assemblée Générale du 15 septembre 2004. En sa qualité de société holding, la Société n’a pas d’activité opérationnelle. Les seuls coûts enregistrés sur la période sont relatifs au rapprochement avec KLM. 86 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Historique Air France 1933 : Naissance d’Air France par le regroupement de cinq compagnies aériennes françaises. 1945 : Nationalisation d’Air France. 1946 : Ouverture de la ligne Paris-New York en DC4 avec un temps de trajet de 23 heures 45 minutes. 1959-1960 : Mise en service des premières Caravelle et des premiers Boeing 707, ces derniers permettant de réduire la durée du trajet Paris-New York à 8 heures. 1976 : Mise en service de Concorde, d’abord sur Paris-Rio, Paris-Caracas et Paris-Washington puis l’année suivante sur Paris-New York, reliant les deux villes en 3 heures 45 minutes. 1990 : Acquisition d’UTA, créée en 1963. 1992 : Fusion d’Air France et d’UTA. Air France détient ainsi 72 % d’Air Inter en cumulant la participation d’UTA avec la sienne. 1996 : Air Inter devient Air France Europe. 1997 : Fusion-absorption d’Air France et d’Air France Europe. 1999 : Succès de l’ouverture du capital d’Air France avec la participation de 2,4 millions de particuliers, d’institutionnels internationaux et de 72 % des salariés. Première cotation sur le Règlement Mensuel le 22 février 1999. 2000 : Lancement de SkyTeam et de SkyTeam Cargo, les alliances dont Air France est membre fondateur avec Aeromexico, Delta et Korean. Création du pôle régional avec l’acquisition de Regional Airlines, Flandre Air, Porteus, Brit Air et cityjet. 2001 : Accord de “ciel ouvert” entre la France et les Etats-Unis. Alitalia et CSA rejoignent SkyTeam. 2002 : SkyTeam est la seule alliance au monde à bénéficier de l’anti-trust immunity sur ses lignes transatlantiques et transpacifiques. 2003 : Air France fête ses 70 ans. 2004 : Création du groupe Air France-KLM, leader européen du marché aérien. La Société est privatisée suite au transfert de la majorité de son capital social au secteur privé par le biais de l’offre publique d’échange initiée sur KLM. KLM 1919 : Création de KLM, Compagnie royale aérienne hollandaise pour les Pays-Bas et les Colonies. 1924 : Premier vol intercontinental de KLM d’Amsterdam vers Jakarta (anciennement Batavia). La durée du voyage est de 55 jours. 1934 : Premier vol transatlantique de KLM d’Amsterdam à Curaçao au moyen d’un Fokker F XVIII Snip. 1946 : Ouverture de la ligne régulière KLM entre Amsterdam et New York. 1958 : Premier vol de KLM vers le Japon passant par le Pôle. 1989 : Conclusion d’une alliance entre KLM et la compagnie aérienne Northwest Airlines. 2002 : KLM annonce le renouvellement de sa flotte avec l’arrivée du Boeing B 747-400 ER Freighter, du Boeing B777-200 ER et de l’Airbus A330-200. 2004 : KLM et Air France annoncent la conclusion d’un accord conduisant à la création du premier groupe aérien en Europe. KLM, Northwest Airlines et Continental Airlines rejoignent l’alliance SkyTeam à partir de septembre 2004. 87 Renseignements à caractère général Dénomination sociale Air France-KLM Siège social Depuis le 15 septembre 2004, l’adresse du siège social de la Société est situé 2, rue Robert Esnault-Pelterie, 75007 Paris Adresse Postale 45, rue de Paris 95747 Roissy CDG Cedex Forme juridique Société anonyme à conseil d’administration. Législation Législation française. La Société est régie par le Code de commerce et par les dispositions du Code de l’aviation civile telles que modifiées par la loi du 9 avril 2003 relative aux entreprises de transport aérien et notamment à Air France. La loi du 9 avril 2003 a introduit dans le Code de l’aviation civile un dispositif de protection de la nationalité des transporteurs aériens dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé. Constitution et Durée Date de constitution : 23 avril 1947. Date d’expiration : 3 juillet 2045 sauf dissolution anticipée ou prorogation. Objet social (Article 2 des statuts) La Société a pour principal objet la prise de participation directe ou indirecte dans le capital d’entreprises de transport aérien et d’une façon générale dans toutes sociétés françaises ou étrangères dont l’objet se rattache à l’activité de transport aérien. Immatriculation Registre du Commerce et des Sociétés de Paris : 552 043 002 Code APE : 621 Z Consultation des documents juridiques Les documents juridiques et sociaux relatifs à la Société peuvent être consultés au principal établissement de la Société situé au 45 rue de Paris, 95747 Roissy CDG Cedex, ou être demandés au numéro vert 0 800 320 310. Exercice social L’exercice social commence le 1er avril et se termine le 31 mars de l’année suivante (exercice IATA) (voir Glossaire). Répartition statutaire des bénéfices Après approbation des comptes et constatation de l’existence d’un bénéfice distribuable, l’assemblée générale décide soit de la distribution totale ou partielle de ce bénéfice distribuable (le solde étant, dans le cas de bénéfice distribuable partiel, affecté à un ou plusieurs postes de réserves), soit de l’affection du bénéfice distribuable en totalité à un ou plusieurs postes de réserves. 88 Assemblées générales Convocation Les assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par la loi. Elles se réunissent au siège social ou dans tout autre lieu précisé dans l’avis de convocation. Admission Tout actionnaire a le droit de participer aux assemblées générales sur justification de son identité et de son inscription sur le registre des actions nominatives de la Société ou de l’immobilisation de ses titres auprès de son intermédiaire financier cinq jours avant la réunion. Tout actionnaire peut se faire représenter par son conjoint ou un autre actionnaire. Droits de vote A chaque action est attaché un droit de vote unique. Seuils légaux et statutaires de détention Conformément à la possibilité prévue par l’article L.233-7 du Code de commerce, l’article 13 des statuts de la Société prévoit que tout personne physique ou morale, agissant seule ou de concert, qui vient à détenir, directement ou indirectement 0,5 % au moins de droits de vote de la Société ou un multiple de ce pourcentage inférieur à 5 % est tenu d’en informer la Société par lettre recommandée avec avis de réception dans un délai de 15 jours à compter du franchissement. Au-delà de 5 % et sans limitation, cette déclaration est renouvelée dans les mêmes conditions chaque fois qu’un nouveau seuil de 1 % des droits de vote est franchi. Ces obligations s’appliquent pour des franchissements à la hausse comme à la baisse. Les obligations statutaires ci-dessus ne préjugent pas de l’obligation légale d’informer la Société, ainsi que l’AMF dans un délai de cinq jours de bourse, du franchissement des seuils de 5 %, 10 %, 20 %, 33 1⁄ 3%, 50 % et 66 2⁄ 3% du capital et des droits de vote. En outre, le dépassement des seuils de 10 % et 20 % du capital et des droits de vote entraîne l’obligation d’informer la Société et l’AMF, dans un délai de 15 jours, des objectifs poursuivis pour les 12 mois à venir. Cette information se fait dans les conditions et sous les sanctions prévues par l’article L.233-14 du Code de commerce. De plus, en cas de non respect de cette obligation d’information et à la demande d’un ou plusieurs actionnaires détenant 5 % au moins du capital ou des droits de vote, les actions excédant les seuils soumis à déclaration, sont privées du droit de vote pour toute assemblée d’actionnaires qui se tiendrait jusqu’à l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date de régularisation. En outre, tout actionnaire venant à détenir plus de 2 % des droits de vote de la Société est tenu d’inscrire ses titres sous la forme nominative dans un délai de 15 jours à compter du franchissement de seuil (Assemblée Générale Extraordinaire du 25 septembre 1998). À l’issue de l’offre publique d’échange sur les titres KLM, la Société a été privatisée, la participation de l’Etat ayant été diluée de 54 % à 44,1 %. En conséquence, sont applicables les changements statutaires liés au transfert de la majorité du capital social au secteur privé approuvés par l’Assemblée générale du 10 juillet 2003; ces changements statutaires sont relatifs notamment à la connaissance et au suivi de l’actionnariat, à la mise en demeure de céder et cession obligatoire des actions et à la composition du Conseil d’administration, tels que décrits plus amplement ci-dessous et dans le Rapport Annuel d’Air France. Identification des actionnaires Identification des titulaires de titres au porteur L’assemblée générale du 25 septembre 1998 a autorisé la Société à faire usage des dispositions légales prévues en matière d’identification des détenteurs de titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses assemblées générales d’actionnaires. Cette faculté a été exercée en septembre 2002 et en avril 2004. Les articles L.360-1 à L.360-4 nouveaux du code de l’aviation civile tels que modifiés par la loi du 9 avril 2003, autorisent les entreprises de transporteurs aériens français cotées en bourse à introduire dans leurs statuts un dispositif leur donnant la possibilité de suivre et de contrôler leur actionnariat et également de mettre en demeure certains actionnaires de céder tout ou partie de leurs titres en cas de risque pour leur nationalité. En effet, l’évolution dans le temps de l’actionnariat d’une entreprise de transport aérien dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé peut risquer de remettre en cause sa licence d’exploitation de transporteur aérien communautaire (dont le maintien est conditionné par une détention majoritaire du capital et un contrôle effectif par des intérêts communautaires) ou les droits de trafic dont elle bénéficie, en tant que transporteur aérien français, en vertu des accords internationaux bilatéraux conclu par la France avec des Etats tiers à l’Union européenne. 89 Dispositions statutaires concernant l’actionnariat Connaissance et suivi de l’actionnariat : Les articles 9 et suivants des statuts de la Société fixent les conditions dans lesquelles, le Conseil d’administration pourra ou devra décider, soit d’abaisser le seuil de mise au nominatif obligatoire de 2 % (seuil actuel) à 10 000 actions, soit d’imposer la forme exclusivement nominative à l’ensemble des actions de la Société. Toutefois, lorsque le seuil de 40 % du capital ou des droits de vote a été franchi par des actionnaires autres que des actionnaires français, le conseil d’administration doit décider d’abaisser ce seuil de 2 % à 10 000 actions. Lorsque la Société a procédé à la publication d’un avis informant les actionnaires et le public que des actionnaires autres que des ressortissants français détiennent, directement ou indirectement, 45 % du capital ou des droits de vote de la Société, le Conseil d’administration doit décider d’imposer la forme exclusivement nominative aux actions de la Société. La Société est en droit de demander, à ses frais, à tout moment, à l’organisme chargé de la compensation des titres, tous renseignements d’identification sur les détenteurs des titres de la Société conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses assemblées d’actionnaires, ainsi que la quantité de titres détenus par chacun d’eux. D’autre part, indépendamment des prescriptions édictées par l’article L.233-7 du Code de commerce, toute personne physique ou morale, agissant seule ou de concert, qui vient à détenir directement ou indirectement, un nombre d’actions représentant au moins 0,5 % du capital ou des droits de vote de la Société ou un multiple de ce pourcentage, est tenue d’informer la Société par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de quinze jours à compter du franchissement de ce seuil de participation. Cette déclaration devra être renouvelée dans les conditions ci-dessus prévues chaque fois qu’un nouveau seuil de 0,5 % du capital et des droits de vote sera franchi et ce jusqu’à 50 %. Tout actionnaire dont la participation au capital devient inférieure à l’un des seuils prévus ci-dessus, est également tenu d’en informer la Société dans le même délai de quinze jours, selon les mêmes modalités. L’article 10 des statuts de la Société définit les informations qui devront être fournies à la Société par les actionnaires, personnes physiques ou personnes morales, soumis à l’obligation de mise au nominatif de leurs titres. Parmi ces informations, figure celle relative à la nationalité de l’actionnaire. L’article 11 des statuts de la Société précise les conditions dans lesquelles le Conseil d’administration pourra exercer son droit d’agréer les nouveaux actionnaires. Mise en demeure de céder et cession obligatoire des actions : L’article 15 des statuts de la Société précise les informations que la Société devra publier et diffuser pour informer le public du franchissement du seuil de 45 % du capital ou des droits de vote par des actionnaires autres que les actionnaires français. C’est en effet à partir de ce seuil que la Société sera en droit de mettre en œuvre la procédure de mise en demeure et de cession forcée des titres afin de protéger sa nationalité. Les articles 15 et 16 des statuts de la Société sont relatifs respectivement à la mise en demeure de céder et à la cession des titres en infraction. 90 Renseignements relatifs au capital Capital social au 30 septembre 2004 Au 30 septembre 2004, le capital social s’élève à 2 289 759 903 euros divisé en 269 383 518 actions de 8,50 euros de nominal entièrement libérées sous forme nominative ou au porteur, au choix du titulaire. Au 31 mars 2004, le capital social s’élevait à 1 868 137 539,50 euros divisé en 219 780 887 actions de 8,50 euros de nominal entièrement libérées sous forme nominative ou au porteur, au choix du titulaire. Opérations d’augmentation du capital autorisées par l’assemblée générale L’Assemblée générale extraordinaire du 15 avril 2004 a autorisé le Conseil d’administration, pour une durée de 26 mois à compter de la date de l’Assemblée, à émettre, avec ou sans droit préférentiel de souscription, des valeurs mobilières donnant accès immédiatement ou à terme au capital dans les limites de montant mentionnées dans le tableau ci-dessous. Une partie de cette autorisation a été utilisée pour procéder à l’augmentation de capital résultant de l’offre publique d’échange sur les actions KLM. Montant maximal des émissions Nature de l’opération Augmentation de capital par émission d’actions : -avec droit préférentiel de souscription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -sans droit préférentiel de souscription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Émissions de titres de créance donnant accès au capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Augmentation de capital par incorporation de réserves et/ou de primes . . . . . . . . . . . . Augmentation de capital réservée à l’épargne salariale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 millions d’euros 1, 15 milliard d’euros 1 milliard d’euros 400 millions d’euros 3 % du capital existant au moment de l’émission Autorisation de rachat d’actions par la Société L’Assemblée générale mixte du 15 septembre 2004 a autorisé le Conseil d’administration, pour une durée de 18 mois, à opérer en bourse sur ses propres actions conformément au programme de rachat d’achat visé par l’AMF sous le numéro 04-737, soumis désormais aux dispositions relatives aux rachats d’actions communiquées par l’Autorité des marchés financiers en date du 13 octobre 2004. Le prix maximum d’achat a été fixé à 25 euros et le prix minimum de vente à 8,50 euros. Le nombre d’actions pouvant être obtenu est au plus égal au maximum fixé par la loi, soit 10 % du capital. Cependant, la Société s’est engagée à ne pas acquérir plus de 5 % de son capital. Au cours de l’exercice 2003-04, la Société a fait usage de cette autorisation en vue de la régularisation du cours de bourse et a acheté 121 000 actions au prix moyen de 13,47 euros et a cédé 614 042 actions au prix moyen de 14,94 euros par action. Au 30 septembre 2004, le groupe Air France-KLM détenait 7 539 058 actions Air France-KLM dont 1 249 464 actions au titre d’options d’achat d’actions attribuées au personnel navigant technique Air France dans le cadre de l’échange salaire-actions mis en place en 1999 et 1 828 701 actions détenues par KLM au titre des stock options accordées à la direction de KLM et 4 460 893 actions de trésorerie dont 909 894 actions détenues par KLM. Il est également précisé que l’exercice du programme de rachat d’actions à hauteur du nombre d’actions visé ci-dessus a eu l’impact suivant sur le résultat consolidé de la Société. Plans d’options de souscription ou d’achat d’actions Au 30 septembre 2004, aucune option n’a été conférée aux mandataires sociaux de la Société sur des actions de la Société. Aucun plan de souscription ou d’achat d’action n’a été mis en place par la Société ou ses Filiales, à l’exception de ceux indiqués ci-dessous. Plan d’options d’achat d’actions mis en place par KLM avant le rapprochement avec la Société au bénéfice des mandataires sociaux et cadres dirigeants de KLM KLM a mis en place, avant le rapprochement avec la Société, un programme de stock-options soumis au droit néerlandais qui donnait droit à des actions KLM. KLM avait acquis ou créé et détenait le nombre d’actions requis afin de satisfaire les bénéficiaires des options en cas d’exercice des options. 91 Dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM, il a été prévu que lesdites options consenties par KLM donneraient désormais droit à des actions de la Société (au lieu d’actions KLM comme initialement prévu). Les actions détenues par KLM pour servir les plans de stock options ont donc été transférées à une fondation dont l’objet unique est la détention desdites actions et ont été converties en actions Air France-KLM. En outre, les détenteurs de stock options de 1999 et 2000 ont pu choisir une solution alternative aux termes de laquelle leurs options ont été évaluées conformément à la méthode Black-Scholes et échangées pour une valeur équivalente contre un portefeuille de BASA Air France-KLM. Au 30 septembre 2004, cette fondation détenait 1 828 701 actions Air France-KLM de manière à pouvoir assurer le cas échéant l’exercice des stock options existantes. Les bénéficiaires de ces options sont des mandataires sociaux et des cadres dirigeants de KLM. Année de mise en place 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total Nombre total d’actions Air France-KLM pouvant être souscrites 56 760 34 419 463 884 1 828 701 15 octobre 2004 21 octobre 2005 460 455 dont A :341 350 B :119 105 19 octobre 2007 355 379 Date d’expiration 457 804 dont A :343 642 B :114 162 20 octobre 2006 30 juin 2008 25 juin 2009 26,37 32,86 20,44 16,22 12,80 10,07 6,48 13,19 Prix d’exercice -Options A -Options B Plan d’options d’achat d’actions mis en place par la Société avant le rapprochement avec KLM au bénéfice du personnel navigant technique L’Assemblée générale mixte du 28 septembre 1999 de la Société a autorisé l’attribution d’options d’acquisition d’actions aux personnels navigants techniques ayant accepté l’échange salaire-actions. Le Conseil d’administration du 30 mai 2000 a mis en œuvre ce plan dont les caractéristiques sont indiquées dans le tableau ci-dessous. Caractéristiques du plan Date de l’Assemblée générale ayant autorisé le plan Date du Conseil d’administration ayant mis en œuvre le plan Nombre de bénéficiaires Nombre maximum d’options Nombre maximum d’actions acquises Prix d’exercice des options Modalités d’exercice 28 septembre 1999 30 mai 2000 2 787 personnels navigants techniques 3 516 596 3 516 596 15,75 euros Entre le 30 mai 2005 et le 30 mai 2007 à raison d’une option pour quatre actions acquises dans le cadre de l’échange salaire-actions Le nombre d’options détenues par les 10 plus gros attributaires de ce plan s’élève à 79 465 options. Au 30 septembre 2004, Air France détenait 3 516 596 actions afin de pouvoir satisfaire en cas d’exercice du plan d’option d’achat d’actions pour les personnels navigants techniques ayant accepté l’échange salaire-actions. Titres donnant accès au capital Au 31 mars 2004, il n’existait pas de titres donnant accès au capital. Toutefois, à la suite de l’opération d’échange des titres KLM en titres de la Société, il a été créé, en mai 2004, 45 093 299 bons de souscription ou d’achat d’actions. D’une maturité de trois ans et demi, ces bons sont exerçables à partir du 6 novembre 2005 à raison de trois bons pour deux actions au prix de 20 euros l’action. Il n’existe pas d’autres titres donnant accès au capital que ceux mentionnés au présent paragraphe. 92 Evolution du capital depuis cinq ans Montant des variations de capital Nominal (en euros) Primes Au 31 mars 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 31 mars 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 31 mars 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 31 mars 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 31 mars 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au 30 septembre 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . — — — — 421 622 363 — — — — 346 264 903 Montants successifs du capital (en euros) Nombre cumulé d’actions 1 809 290 532 1 868 137 540 1 868 137 540 1 868 137 540 1 868 137 540 2 289 759 903 219 780 887 219 780 887 219 780 887 219 780 887 219 780 887 269 383 518 À la suite de l’opération d’échange des titres KLM en titres Air France, il a été créé, en deux fois au cours du mois de mai 2004, 49 602 631 millions d’actions, portant le nombre total d’actions à 269 383 518 actions et le capital à 2 289 759 903 euros. Répartition actuelle du capital et des droits de vote En nombre d’actions 10 dec. 2004 Au État(3) . . . . . . . . . . . . . . . . 70 965 384 Salariés et anciens salariés(1) . . . . . . . . . . . . 24 924 153 Air France (autodétention)(2) . . . . . . . . . . 6 360 251 Public . . . . . . . . . . . . . . . . 167 133 730 (1) (2) (3) 10 dec. 2004 En % du capital 30 sept. 31 mars 2004 2003 31 mars 2002 10 dec. 2004 En % des droits de vote 30 sept. 31 mars 31 mars 2004 2003 2002 26,3 44,1 54,4 55,9 27,0 45,3 55,1 56,3 9,3 9,4 12,9 11,1 9,5 9,7 13,1 11,2 2,4 2,8 62,0% 43,7 1,3 31,4 0,7 32,3 — 63,5 — 45 — 31,8 — 32,5 Personnel et anciens salariés identifiés dans des fonds ou par un code Sicovam, dont 38 341 actions détenues par les membres du Comité exécutif. Y compris 1 249 464 actions acquises au cours de l’exercice clos le 31 mars 2000 dans le cadre d’un plan d’acquisition d’actions en faveur du personnel navigant technique ainsi que 52 219 actions acquises dans le cadre d’un contrat de liquidité avec SG Securities Paris. Le 9 décembre 2004, l’État français a cédé 47 680 883 actions. Au 30 septembre 2004, KLM détenait directement ou indirectement à travers une fondation consolidée 2 738 595 actions Air France-KLM, dont une partie (1 828 701 actions) nécessaire à la couverture de l’exercice possible de stock options déjà attribués. Au 10 décembre 2004, KLM a cedé les actions Air France-KLM qu’elle détenait au titre d’actions de trésorerie. À la connaissance de la Société, aucun actionnaire ou groupe d’actionnaires autre que l’État français et les salariés ne détenait au 30 septembre 2004, directement ou indirectement, individuellement, ou de concert, 2 % ou plus du capital ou des droits de vote. La Société n’a pas connaissance de l’existence de pactes d’actionnaires. La Société a réalisé une enquête TPI à la date du 21 avril 2004 sur la base d’un double seuil : intermédiaires détenant un minimum de 70 000 actions et actionnaires détenant un minimum de 100 actions. Cette enquête a permis d’identifier 64 573 actionnaires détenant 57 468 106 actions. En incluant les actionnaires nominatifs, 96,4 % du capital a été identifié. 17 279 actionnaires détenaient à cette date 149 044 181 actions au nominatif. Hors la participation de l’État, le nombre d’actions au nominatif s’élevait à 30 397 914 actions. L’offre publique d’échange proposée aux porteurs de KLM le 5 avril 2004 présentait les caractéristiques suivantes : • parité d’échange : 11 actions et 10 bons d’acquisition et/ou de souscription d’actions Air France (BASA) pour 10 actions KLM et 11 American Depositary Shares (ADS) d’Air France et 10 American Depositary Warrants (ADW) d’Air France pour 10 New York Registry Shares de KLM. • trois BASA donneront droit à leur titulaire d’acquérir et/ou de souscrire, deux actions Air France au prix d’exercice de 20 euros par action Air France. Les BASA ont une maturité de trois ans et demi à compter du 6 mai 2004 et sont exerçables à partir du 6 novembre 2005. • les ADW auront les mêmes modalités et prix d’exercice en ADS ou en actions Air France que les BASA. 93 Relations avec les actionnaires La Société a mis en place une communication régulière avec ses actionnaires. Tous les mois la Société publie les chiffres du trafic et tous les trimestres, elle présente ses résultats financiers. Des avis financiers sont publiés trimestriellement dans un large plan média en France et aux Pays Bas, en français et en néerlandais. Le service Communication financière est à la disposition de toutes les personnes souhaitant s’informer sur le Groupe. Un numéro vert est à leur disposition (0 800 320 310) ainsi qu’un site internet (www.airfrance-finance.com) qui, à travers deux espaces dédiés aux actionnaires individuels et aux institutionnels, permet à chacun de trouver l’information adaptée à ses besoins. À l’occasion des résultats du premier et du troisième trimestres, la Société organise des web conferences en français et en anglais pour l’ensemble des professionnels. À l’occasion des résultats semestriels et annuels, des réunions de journalistes et d’analystes ont lieu à Paris et à Londres. Cette dernière est doublée d’une web conference pour les analystes qui ne peuvent se déplacer à Londres. Les différentes présentations sont disponibles sur le site internet. L’enregistrement audiovisuel des présentations des comptes semestriels et annuels est également disponible sur le site. Le Groupe va également à la rencontre des institutionnels lors de roadshows en Europe, aux États-Unis et en Asie. Des réunions d’information sont organisées pour les actionnaires individuels en province. Un comité consultatif des actionnaires comprenant 15 membres a été mis en place en 2000 avec pour objectif d’aider la Société à améliorer sa communication financière. Il a été renouvelé au cours de l’exercice 2003-04. Il se réunit quatre fois en moyenne par exercice et travaille sur différents ateliers dont le site internet, le rapport annuel, la lettre aux actionnaires. Le comité consultatif dispose d’une rubrique sur le site internet et d’une boîte aux lettres. Par ailleurs, un club d’actionnaires a été créé dès juin 1999 : il recense environ 35 000 actionnaires individuels qui reçoivent quatre lettres trimestrielles et les documents relatifs à l’assemblée. Des visites de site sont également organisées régulièrement et les membres du club sont invités directement aux réunions de province. Les actionnaires salariés sont informés également par une lettre trimestrielle et par un intranet. Le numéro vert est également à leur disposition. Des actions de formation à la bourse, des forums sur des thèmes liés à l’actionnariat salarié sont organisés régulièrement. La Société met également à la disposition de ses actionnaires inscrits au nominatif pur des services gérés par la Société Générale, mandataire de la Société. Il s’agit du serveur vocal Nomilia au 0 825 820 000 et du service Nominet par internet qui permet aux actionnaires de consulter leurs avoirs, d’être informés des mouvements opérés sur leur compte-titres et d’être mis en relation avec un télé-conseiller et de passer des ordres de bourse. Calendrier indicatif Vers le 7 de chaque mois : 17 février 2005 : 19 mai 2005 : 12 juillet 2005 : 2 septembre 2005 : 23 novembre 2005 : Publication des chiffres de trafic du mois précédent Publication des résultats du troisième trimestre del’exercice 2004-05 Publication du résultat annuel de l’exercice 2004-05 Assemblée générale 2004-05 Résultats du premier trimestre 2005-06 Résultats semestriels 2005-06 Marché du titre Air France-KLM La Société est cotée au Premier Marché d’Euronext Paris depuis le 22 février 1999: Code ISIN action : FR0000031122 Code ISIN BASA : FR0010068965 Code Reuters : AIRF.PA Le titre fait partie de l’indice SBF 120. L’action est référencée dans le DJ Stoxx 600 et le DJ Eurostoxx et l’ASPI Eurozone (Arese sustainable performance indexes). Ce dernier est un indice boursier éthique qui rend compte des performances boursières d’entreprises européennes sélectionnées selon les critères de responsabilité sociale. 94 La Société est cotée à Euronext Amsterdam et au New York Stock Exchange depuis le 5 mai 2004. Euronext Amsterdam Code ISIN : idem Code Reuters : AIRF.AS New York Stock Exchange Symbole : AKH et AKH WS Le service titres et le paiement des coupons sont assurés aux guichets de la Société Générale, 32, rue du Champ de Tir—, BP 81236-44312—, Nantes Cedex 3. Dividendes Il a été distribué un dividende de 0,14 euro par action (0,21 euro après avoir fiscal) au titre de l’exercice 1999-00, un dividende de 0,22 euro par action (0,33 euro après avoir fiscal) au titre de l’exercice 2000-01, un dividende de 0,10 euro (0,15 euro après avoir fiscal) au titre de l’exercice 2001-02, un dividende de 0,06 euro (0,09 euro après avoir fiscal) au titre de l’exercice 2002-03, un dividende de 0,05 euro (0,075 euro après avoir fiscal) au titre de l’exercice 2003-04. Les dividendes non réclamés dans les cinq ans de leur mise en paiement sont prescrits et reversés à l’Etat. Cours de bourse et volumes de transactions sur 18 mois Jours de bourse Cours moyen (en €) 2003 Avril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Août . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Septembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Octobre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Novembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Décembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 21 21 23 21 22 23 20 21 9,77 11,02 11,71 12,84 13,93 14,52 13,58 13,37 12,6 10,45 11,93 12,59 13,51 14,90 15,44 14,10 14,17 13,06 2004 Janvier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Avril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Juillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Août . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Septembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Octobre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 20 23 20 21 22 22 22 22 22 13,75 15,44 14,99 14,72 13,24 13,29 13,32 12,40 13,25 12,98 14,55 17,77 16,77 15,33 15,10 14,07 14,24 13,33 13,98 13,87 Cours extrêmes (en €) Plus haut Plus bas Volumes en titres Montant (en M€) 8,17 9,95 11,10 11,10 13,03 12,67 12,65 12,14 12,04 7 784 380 9 444 881 8 325 352 8 899 815 7 967 686 19 701 204 14 080 772 10 866 525 8 861 787 75,9 104,3 98,0 113,2 112,9 281,3 190,1 143,9 112,6 12,18 13,21 13,51 14,10 12,21 12,80 12,70 11,28 12,54 12,52 17 890 336 25 665 172 22 743 430 14 672 225 31 247 325 18 496 378 11 733 971 25 231 998 28 118 867 19 852 525 247,9 403,0 341,6 216,0 418,5 246,4 157,0 312,1 372,7 258,6 Renseignements relatifs aux accords conclus dans le cadre du rapprochement entre la Société et KLM Dans le cadre des accords entre KLM et la Société visant à créer le groupe Air France-KLM, tel que décrit au chapitre “Organisation du Groupe” du présent document et dans la note d’opération visée par l’AMF sous le numéro 04-241, divers accords, décrits ci dessous, ont été conclus avec les actionnaires de KLM existants à la date de signature de l’accord global entre la Société et KLM. Accords relatifs à l’organisation de l’actionnariat KLM a mis en place deux fondations néerlandaises SAK I et SAK II, qui assurent, pendant une période de trois ans, l’administration d’actions KLM transférées dans le cadre des opérations de rapprochement et acquises par la Société auprès des actionnaires de KLM. 95 En contrepartie des actions transférées, reçues par SAK I et SAK II, la Société a reçu des certificats d’actions permettant à la Société de bénéficier de l’intégralité des droits économiques (y compris les droits aux dividendes) attachés aux actions sous-jacentes. SAK I et SAK II conservent néanmoins les droits de vote attachés aux dites actions. Ces droits de vote seront exercés par les deux fondations conformément aux principes de gouvernement d’entreprise mis en place dans le cadre des accords de rapprochement entre KLM et la Société et conformément aux meilleurs intérêts de KLM, de la Société et de ses actionnaires. Accords avec l’État néerlandais Afin de permettre le rapprochement et dans le souci de préserver les droits de trafic de KLM, la Société et KLM ont conclu avec l’État néerlandais les accords décrits ci-après. Contrat d’acquisition relatif aux actions préférentielles cumulatives A détenues par l’État néerlandais Le 16 octobre 2003, la Société, KLM et l’État néerlandais ont conclu un accord aux termes duquel l’État néerlandais est convenu de réduire sa participation dans KLM proportionnellement à toute réduction par l’État français de sa participation dans le capital de la Société. A cette fin, l’État néerlandais cèdera ses actions préférentielles cumulatives A (i) à la Société ou (ii) à une fondation néerlandaise au nom et pour le compte de la Société si le transfert a lieu au cours des trois premières années suivant la réalisation de l’Offre. Dans ce second cas, la fondation émettra au profit de la Société des certificats d’actions correspondant aux actions préférentielles cumulatives A transférées à la fondation. Ces certificats d’actions confèreront à la Société l’ensemble des droits économiques attachés aux dites actions, les droits de vote attachés aux dites actions étant exercés par la fondation jusqu’à ce que les certificats d’actions soient échangés par la Société contre lesdites actions. À l’issue de la période initiale de trois ans, la Société aura la faculté d’échanger les certificats d’actions contre les actions préférentielles cumulatives A et de détenir ces dernières directement. Nonobstant l’obligation de cession de ces actions préférentielles cumulatives A dans les conditions exposées ci-dessus, l’État néerlandais bénéficie du droit de céder à la Société à tout moment, autant d’actions préférentielles cumulatives A qu’il le souhaite. Le prix d’acquisition des 8 812 500 actions préférentielles cumulatives A détenues par l’État néerlandais est de 20 millions d’euros (soit un prix unitaire de 2,27 euros par action préférentielle cumulative A, qui doit être acquitté pro rata, lors de toute cession ou transfert dans les conditions décrites ci-dessus). Modifications apportées à l’option de l’État néerlandais et accords y afférents Depuis 1994, l’État néerlandais bénéficie d’une option de souscription d’actions préférentielles B de KLM lui permettant de porter sa participation à 50,1 % du capital et des droits de vote de KLM et ce quel que soit le montant du capital émis par cette dernière au moment de l’exercice de ladite option. Si l’État néerlandais le juge nécessaire et raisonnable, cette option pourra être exercée dans le futur après consultation de KLM, dans l’éventualité où un pays tiers, considérant (i) qu’une partie substantielle du capital de KLM ne serait plus détenue par des ressortissants néerlandais ou (ii) que le contrôle effectif de KLM ne serait plus exercé par des ressortissants néerlandais, imposerait des restrictions à l’exercice par KLM de lignes aériennes régulières avec ledit pays tiers. Le fondement de cette option résulte de la convention de Chicago et des traités bilatéraux de service aérien selon lesquels le droit d’exploitation de services de transports aériens de KLM sur les lignes internationales dépend généralement de l’obligation d’une détention majoritaire ou d’une partie substantielle du capital par des ressortissants néerlandais ou européens ou que le contrôle effectif de la Société soit exercé par des ressortissants néerlandais ou européens. La Société, KLM et l’État néerlandais sont convenus dans un accord en date du 16 octobre 2003, de modifier certains termes de l’option existante de l’État néerlandais, sous condition suspensive de la réalisation de l’offre. Conformément aux termes de l’option modifiée, l’État néerlandais pourra exercer éventuellement son option si un pays tiers, représentant un marché clé desservi par KLM, notifie par écrit qu’il limite ou met fin, ou qu’il limitera ou mettra fin, à l’exploitation par KLM de ligne aérienne régulière avec ledit pays considérant qu’une partie substantielle du capital de KLM n’est pas détenue par des ressortissants néerlandais ou que le contrôle effectif de KLM n’est plus exercé par des ressortissants néerlandais. L’option modifiée de l’État néerlandais aura une durée initiale de trois ans, renouvelable trois fois par l’État néerlandais, pour des périodes de douze mois chacune. Ce renouvellement pourra intervenir si l’État néerlandais le juge nécessaire du fait de la mise en danger des droits de trafic exercés par KLM sur certains de ses marchés-clés. L’État devra préalablement notifier par écrit à KLM et à Air France son intention de renouveler l’option. Cette notification comprendra notamment les raisons d’un tel renouvellement et le nom des pays tiers contestant les droits de trafic de KLM. 96 Cet accord stipule également que les parties discuteront en amont et de bonne foi de la nécessité d’exercer l’option modifiée de l’État néerlandais et du calendrier d’un tel exercice, sans que cette discussion ne confère pour autant à la Société un droit d’autorisation préalable. Postérieurement à l’exercice de l’option, l’État néerlandais aura l’obligation d’informer la Société, au moins tous les six mois, de l’état d’avancement des discussions avec les états tiers contestant les droits de trafic de KLM. L’option modifiée prévoit également que l’État néerlandais exercera les droits de vote attachés aux actions préférentielles B acquises dans le cadre de l’exercice de cette option, dans les meilleurs intérêts de KLM, de la Société et de ses actionnaires mais, en toutes circonstances, conformément aux règles de gouvernement d’entreprise prévues dans le cadre de l’accord global. Si après l’exercice de l’option modifiée, l’État néerlandais détermine qu’aucun des marchés-clés de KLM n’est plus en danger, KLM sera dans l’obligation de procéder au rachat des actions préférentielles B en vue de les annuler, pour un prix égal au montant versé lors de l’émission des actions préférentielles B, augmenté du montant de tout dividende non encore acquitté. Un tel rachat n’affectera pas l’option de l’État néerlandais, qui restera en vigueur conformément aux stipulations de l’option. “Assurances” consenties par la Société à KLM et par la Société à l’État néerlandais La Société et KLM ont, dans le cadre de leur opération de rapprochement, élaboré un panel de principes dénommés “Assurances” consenties d’une part par la Société à KLM et d’autre part par la Société et KLM à l’État Néerlandais. Les assurances données à l’État néerlandais Le 16 octobre 2003, la Société et KLM ont donné à l’État néerlandais les assurances suivantes dans le but de préserver la qualité du réseau de KLM à l’aéroport de Schiphol qui, selon l’État néerlandais, est d’intérêt public, tout en prenant en compte les intérêts du groupe Air France-KLM et de ses actionnaires. Les assurances données à l’État néerlandais seront applicables pendant une période de huit ans : • Air France et KLM demeureront des compagnies aériennes et conserveront leurs activités opérationnelles en France et aux Pays-Bas respectivement. Air France et KLM conserveront leur certificat de transporteur aérien et leurs licences d’exploitation, et continueront de satisfaire l’ensemble des conditions nécessaires au maintien desdites licences ; • en coopération avec les autorités de l’aviation civile compétentes, Air France et KLM feront chacune leurs meilleurs efforts pour conserver toutes autorisations et droits respectifs, délivrés par lesdites autorités et nécessaires à l’exploitation des lignes internationales. A cet effet, si une décision économique d’arrêt d’une desserte était susceptible d’entraîner la perte d’une partie desdites autorisations, toutes les parties concernées feront leurs meilleurs efforts pour protéger les autorisations et droits concernés sans compromettre la décision économique sous-jacente ; • Air France et KLM confirment que les trafics de passagers au départ de Roissy CDG et de Schiphol, et les perspectives de croissance de ces trafics sont des éléments essentiels au succès du groupe Air France-KLM, qui opèrera un système multi-hubs en Europe autour des deux aéroports principaux que sont Roissy CDG et Schiphol ; • Air France et KLM conviennent que les activités cargo sur les hubs de Roissy CDG et Schiphol, et les perspectives de croissance de l’activité cargo, sont des éléments essentiels du succès du groupe Air France-KLM ; et • Air France et KLM conviennent que le potentiel de synergies identifié en matière de cargo offrira des opportunités de développement pour le groupe Air France-KLM à Schiphol et à Roissy CDG. Les assurances suivantes données à l’État néerlandais resteront applicables pendant une période de cinq ans à compter de la réalisation de l’offre : • sous réserve de toutes mesures d’adaptation requises en cas de crise, le développement du trafic passager à Roissy CDG ne se fera pas significativement au détriment du portefeuille existant de destinations clés opérées par KLM à Schiphol (pour autant que lesdites destinations conservent leur intérêt économique pour le groupe Air France-KLM). De la même manière, le développement du trafic passager à Schiphol, ne se fera pas significativement au détriment du portefeuille actuel de destinations clés d’Air France opérées à Roissy CDG. Le groupe Air France-KLM pourra transférer jusqu’à cinq dessertes clés de KLM qui deviendront des dessertes opérées par Air France depuis Roissy CDG, pour autant que le transfert de ces lignes s’accompagne du transfert symétrique de cinq dessertes Air France qui seront dès lors opérées par KLM depuis Schiphol ; 97 • sous réserve de toutes mesures d’adaptation requises en cas de crise, le développement de l’activité cargo du groupe Air France-KLM à Roissy CDG ne se fera pas significativement au détriment de l’activité cargo globale de KLM opérée depuis Schiphol. Le développement de l’activité cargo du groupe Air France-KLM à partir de Schiphol ne se fera pas au détriment de l’activité cargo globale d’Air France opérée depuis Roissy CDG. En contrepartie desdites assurances, l’État néerlandais s’est engagé à prendre en compte l’importance des activités de KLM à Schiphol lorsqu’il déterminera sa politique en matière d’aviation civile. En outre, l’État néerlandais a accepté de : • maintenir le portefeuille existant de droits de trafic conférés à KLM, autres que ceux qui n’ont pas été utilisés par KLM sur une période cumulée de douze mois ; et • continuer d’examiner d’une manière équitable et non discriminatoire toute demande future de KLM pour l’attribution de nouveaux droits de trafic. Tout acte ou décision à prendre alors que les assurances données à KLM sont en vigueur et qui entraînerait une modification de ces assurances nécessite l’accord préalable de l’État néerlandais. Les assurances données à KLM Afin de préserver les intérêts à long terme de chacune des parties mais aussi les intérêts du groupe Air France-KLM et de ses actionnaires, la Société a donné à KLM les assurances suivantes : • Air France et KLM reconnaissent l’importance des ressources humaines et la nécessité de développer et de maintenir des centres d’excellence au sein du groupe Air France-KLM. Ils conviennent que les promotions seront basées sur le mérite, les compétences et la non discrimination. De même, toutes restructurations seront conduites dans le respect du principe de non-discrimination ; • Air France et KLM confirment que le trafic de passagers au départ de Roissy CDG et de Schiphol et les perspectives de croissance de ces trafics sont des éléments essentiels au succès du groupe Air France-KLM qui opèrera un système multi-hubs en Europe autour des deux aéroports principaux que sont Roissy CDG et Schiphol ; • en établissant un réseau combiné intégré, Air France et KLM s’efforceront d’optimiser au bénéfice du groupe Air France-KLM, le portefeuille actuel des destinations d’Air France et de KLM tout en s’efforçant de maintenir et d’assurer le développement à long terme des lignes opérées par les deux compagnies au départ de ou à destination de Roissy CDG et de Schiphol. L’équité du développement à long terme résidera dans le respect du planning de la flotte déjà arrêté par chacune des parties pour la période 2003 à 2005, et sera déterminée sur la base des facteurs suivants : • une stratégie économique commune et, pour l’établissement des business plans des deux compagnies, un objectif commun de profitabilité globale et de solidité financière ; • l’adéquation des business plans au développement des flux de trafic ; • un partage raisonnable des nouvelles opportunités entre les deux réseaux, en accord avec les flux naturels de trafic et les conditions économiques applicables à chacun des deux hubs ; et • sous réserve des critères ci-dessus mentionnés, le développement d’un hub ne doit pas porter préjudice à l’autre, à son portefeuille de destinations clés existant et à son développement potentiel. Un transfert de dessertes d’un hub vers l’autre ne sera pas autorisé, sauf si cela présente un intérêt évident et significatif pour les entités opérationnelles combinées ou qu’il est compensé par un transfert symétrique d’une autre desserte ; • Air France et KLM conviennent de ne pas desservir à partir des deux hubs une destination long-courrier desservie jusque là par une seule compagnie au départ de son hub sous réserve de certaines conditions ; • Air France et KLM continueront d’utiliser leurs codes respectifs “AF” et “KL” ; • sur les lignes entre les Pays-Bas et la France, Air France et KLM optimiseront l’utilisation de leur flotte, équipages et services au sol afin de réduire les coûts en éliminant les immobilisations nocturnes d’avions et en optimisant les plannings et capacités. Air France et ses filiales desserviront les hubs de Roissy CDG, Clermont-Ferrand et Lyon. KLM et KLM cityhopper desserviront le hub de Schiphol et n’opèreront pas moins de 50 % des fréquences ; • Air France et KLM conviennent que l’activité cargo et ses perspectives de croissance au départ de Roissy CDG et de Schiphol sont des éléments essentiels au succès de leur coopération ; 98 • Air France et KLM sont convenues d’établir un développement équitable des capacités de chacun des hubs, ce qui inclut (si cela est économiquement justifié) (i) l’investissement dans des avions cargo ou des conversions d’avions afin de maintenir la capacité et le développement des destinations cargo, (ii) des investissements pour développer les capacités des infrastructures cargo des hubs. Le business plan du groupe Air France-KLM s’efforcera de maintenir le développement à long terme de chacun des hubs. L’équité de ce développement à long terme sera déterminée sur la base suivante : • une stratégie économique commune et, pour l’établissement des business plans des deux compagnies, un objectif commun de profitabilité globale et de solidité financière ; • l’adéquation de tels business plans au développement du marché du transport aérien cargo ; • le développement d’un hub ne se faisant pas au détriment de l’activité cargo de l’autre partie, sous réserve de toutes mesures d’adaptation requises en cas de crise ; • Air France et KLM sont convenues d’établir un “accord Cargo” qui n’entravera pas l’intégration potentielle de Martinair dans le groupe Air France-KLM si cela est bénéfique aux deux parties et renforce la position de Schiphol. Air France ne s’opposera pas au projet, sous réserve de l’examen des lignes opérées par les deux compagnies et d’une comparaison des bénéfices, synergies et risques (ce qui inclut l’obtention de conditions acceptables permettant l’approbation de la transaction par les autorités néerlandaises et européennes) ; • Air France et KLM conviennent que le rapprochement devra entraîner un accroissement du portefeuille de produits offerts par le groupe Air France-KLM en matière d’activité d’ingénierie et de maintenance ; • Air France et KLM conviennent que pour des raisons de valeurs commerciale et patrimoniale, l’identité de chacune des parties devra être préservée ; • Air France et KLM conviennent d’utiliser, tant qu’elles l’estiment nécessaire, leur marque et leur logo dont elles reconnaissent la valeur et l’héritage et ce, jusqu’à ce que le groupe Air France-KLM ait acquis une reconnaissance équivalente ou supérieure ; et • Air France et KLM feront leurs meilleurs efforts pour conserver le terme “Royal” pour KLM. Les assurances données à KLM sont devenues effectives à compter de la réalisation définitive de l’offre et demeureront valables pour une période de cinq années, étant entendu qu’à l’expiration d’une période de trois ans, les assurances relatives aux réseaux passage et cargo, aux hubs et aux activités d’ingénierie et de maintenance seront révisées conjointement par la Société et KLM afin de prendre en compte l’environnement de marché existant à cette date ainsi que les changements nécessaires au développement futur du groupe Air France-KLM. Mise en place d’un mécanisme afin d’assurer le respect des assurances Dans le cadre du rapprochement avec KLM, la Société et KLM ont créé une fondation néerlandaise, appelée “Fondation des Assurances”, dont l’objet est de faciliter la formation d’avis impératifs sur l’interprétation des assurances données à l’État néerlandais et des assurances données à KLM. La fondation comprend deux comités qui rendent des avis impératifs dans l’éventualité où une décision prise par le Conseil de Surveillance de KLM, le Directoire de KLM ou le Conseil d’administration de la Société Air France apparaîtrait comme contrevenant aux assurances données. La fondation est mise en place jusqu’au 6 mai 2012, sous réserve qu’à cette date, un des comités ne soit pas saisi d’une éventuelle contravention aux assurances. Dans ce cas, la fondation sera liquidée immédiatement après avoir rendu son avis sur ladite contravention. En rendant ses avis, la fondation devra agir dans les meilleurs intérêts de KLM, de ceux du groupe Air France-KLM et de ses actionnaires. La fondation est gérée par un conseil de quatre administrateurs indépendants : • un nommé par Air France ; • un nommé par KLM ; • un nommé par l’État néerlandais ; et • un nommé par les trois autres administrateurs. L’administrateur nommé par Air France a un droit de vote double pour la nomination du quatrième administrateur. L’avis relatif à une possible contravention aux assurances données à l’État néerlandais sera rendu 99 par un comité composé de l’administrateur nommé par Air France, l’administrateur nommé par l’État néerlandais, et l’administrateur désigné par les autres administrateurs. Les avis relatifs à une possible contravention aux assurances données à KLM seront rendus par un second comité comprenant l’administrateur nommé par Air France, l’administrateur nommé par KLM, et l’administrateur désigné par les autres administrateurs. La saisine du comité compétent de la fondation peut être effectuée soit par l’État néerlandais relativement aux assurances qui lui ont été données, soit par plusieurs membres du Conseil de surveillance de KLM agissant ensemble relativement aux assurances données à KLM. Si le comité compétent de la fondation rend un avis impératif selon lequel la décision qui lui a été soumise contrevient aux assurances, le Conseil de surveillance de KLM, le Directoire de KLM ou le Conseil d’administration de la Société devra dès que possible, retirer ou modifier sa décision et annuler les effets de toute action prise en application de ladite décision, et ce conformément à l’avis rendu. Les deux comités prendront leur décision à la majorité des voix. Au 30 septembre 2004, aucun des comités de la fondation n’a été saisi. Relations entre la Société et ses Filiales La Société et sa filiale Air France ont conclu le 5 octobre 2004 une convention dont l’objet est de définir les conditions dans lesquelles Air France effectuera, à la demande de la Société, des prestations de support technique et administratif à son profit. Ces prestations, de nature comptable, administrative, juridique et informatique, seront facturées au prix de revient. La Société et sa filiale Air France ont en outre conclu à la même date : • une convention de trésorerie (mise à disposition de la Société d’une ligne de crédit) ; et • une convention de domiciliation (mise à disposition de locaux abritant le siège social de la Société). Ces trois conventions ont, préalablement à leur signature, été approuvées par les Conseils d’administration de la Société et d’Air France le 15 septembre 2004. 100 Mise aux normes IFRS Le règlement (CE) n°1606/2002 du Parlement et du Conseil européens, du 19 juillet 2002, sur l’application des normes comptables internationales (règlement IAS) harmonise l’information financière que doivent publier les sociétés faisant appel public à l’épargne sur un marché réglementé de l’Union européenne, afin de garantir un haut niveau de transparence et de comparabilité des états financiers ; les normes comptables concernées sont appelées Normes d’Information Financière Internationales ou IFRS (International Financial Reporting Standards). Elles concernent les comptes consolidés des entreprises, l’article 5 du règlement 1606/2002 accordant en outre aux États membres la faculté d’autoriser ou d’obliger les sociétés européennes cotées à appliquer les IAS adoptées à leurs comptes sociaux annuels. Les dispositions de l’article 5 du règlement 1606/2002 n’ont pas été reprises dans le réglementation comptable française et, sauf évolution ultérieure, Air France et la Société devront continuer d’appliquer les principes comptables généralement admis en France à leurs comptes sociaux publiés à l’horizon 2005. Air France a d’ores et déjà l’expérience des normes IFRS et des changements de référentiel comptable. Il convient de rappeler les travaux effectués en 1998-1999 par Air France lors de la mise aux normes de “l’ancien IFRS” à l’occasion de l’ouverture du capital (hors traitement des obligations convertibles et publication de certaines informations en annexe), du suivi en 2001-02 de l’impact des nouvelles normes et des normes révisées en 1999, des premières analyses en 2002-03 relatives à l’information financière et aux problématiques liées à la norme IAS 39 et enfin en 2003-04 de l’établissement d’une réconciliation avec les normes US GAAP et la publication d’un document “F-4” auprès de la Securities and Exchange Commission américaine dans le cadre du rapprochement avec KLM. Air France a mis en place un projet de conversion de ses comptes consolidés aux normes internationales (IFRS) avec pour objectif d’avoir identifié les principales différences de méthodes comptables d’ici septembre 2004, et de préparer le bilan d’ouverture au 1er avril 2004, selon les nouvelles normes au second semestre 2004 ou au début 2005 en fonction de la publication par l’IASB des dernières normes attendues et de leur approbation par la Communauté européenne. Par ailleurs, Air France, au cours des derniers exercices, avait choisi d’anticiper l’application de certaines dispositions IFRS lorsqu’elles étaient compatibles avec les règles comptables françaises. Tel fut notamment le cas lors de l’adoption de l’approche par composant pour l’enregistrement des éléments d’actifs corporels ou de l’évaluation des engagements de retraite. KLM devra également être prête pour la mise en oeuvre des normes IFRS à la fin de l’exercice en cours. Un Groupe Projet a été mis en oeuvre, dont la direction est assurée par le contrôleur de gestion de KLM. Afin d’assurer l’homogénéité des politiques comptables et de leur mise en œuvre au sein de la Société, le projet de conversion IFRS sera mené par des équipes qui animent l’ensemble du projet. 101 Environnement législatif et réglementaire du transport aérien L’aviation commerciale est régie par des conventions internationales que chaque État s’engage à appliquer dans son espace aérien après les avoir ratifiées. Trois grands textes constituent la base du régime juridique et réglementaire de l’aviation commerciale : la Convention de Montréal, la Convention de Chicago et la Convention de Rome qui n’a pas été ratifiée par la France. La Convention de Montréal (1999) Au mois de mai 1999, une nouvelle convention a été signée à Montréal par plus de 50 Etats. Elle tend vers une meilleure protection des victimes pour les dommages qu’elles subissent. Cette convention est entrée en vigueur le 28 juin 2004. Elle s’articule autour de plusieurs dispositions fondamentales, en particulier le principe d’une responsabilité civile illimitée du transporteur aérien en cas de dommages corporels avec la mise en œuvre d’un système à double niveau : • un premier niveau qui fixe une responsabilité objective du transporteur aérien jusqu’à concurrence d’un montant de 100.000 droits de tirage spéciaux (DTS) ; • un second niveau fondé sur une présomption de faute du transporteur aérien dont ce dernier peut s’exonérer en prouvant que lui ou ses agents ou préposés n’ont commis aucune négligence ou que les dommages résultent exclusivement de l’acte d’un tiers. En outre, s’agissant de l’action en réparation, la règle relative à la compétence territoriale des tribunaux a été élargie. La Convention de Chicago (1944) Cette convention pose les bases de fonctionnement juridique, réglementaire et technique de l’aviation commerciale en soumettant les Etats qui l’ont ratifiée, au même régime juridique et en les chargeant d’appliquer ce régime dans leur espace aérien respectif ainsi que dans leurs relations avec leurs partenaires. La Convention de Chicago a créé l’Organisation Aéronautique Civile Internationale (OACI), devenue en 1947 la branche aéronautique de l’ONU, au sein de laquelle les Etats établissent la réglementation internationale technique de la navigation aérienne. IATA Parallèlement à ce cadre réglementaire inter-étatique, les compagnies aériennes ont créé IATA en 1945. Cette association a pour mission d’établir une réglementation professionnelle et de fournir à ses membres, un cadre servant à la fixation et au respect de l’application des tarifs, ainsi que divers services d’aide commerciale ou financière. La législation européenne Le 1er avril 1997, il a été créé un espace unique européen au sein duquel toutes les compagnies aériennes européennes peuvent librement opérer et notamment effectuer du cabotage. Par ailleurs, le capital d’une compagnie aérienne d’un État membre peut désormais être possédé, sans restriction, par tout ressortissant d’un autre État membre dans la mesure où il n’est pas le prête-nom d’une personne d’un État extérieur à l’Union européenne. Ce régime ne remet en cause ni l’adhésion des États membres à l’OACI, ni le respect des règles de la Convention de Chicago. Il crée une situation réglementaire homogène pour tous les transporteurs européens et élimine la nécessité de tout accord bilatéral entre États membre. Le régime législatif et réglementaire français Le régime juridique applicable au transport aérien est fixé par le code de l’aviation civile qui regroupe les règles applicables aux aéronefs, aux aérodromes, au transport aérien proprement dit et aux personnels navigants. 102 Autres aspects juridiques concernant l’activité d’Air France-KLM Affectation des créneaux L’accès aux principaux aéroports internationaux est réglementé par l’attribution de créneaux horaires ou slots. Le terme “créneaux” correspond à l’autorisation pour un transporteur d’atterrir ou de décoller, sur un aéroport, à une heure et à un jour donnés. La réglementation de l’accès par les créneaux concerne la plupart des aéroports européens (Londres, Paris, Francfort, Milan, Madrid, Amsterdam...) et asiatiques (Bangkok, Tokyo, Hong Kong, Singapour...). Aux États-Unis, sauf à John F. Kennedy Airport (New York) et O’Hare Airport (Chicago), elle est remplacée par une autre réglementation fondée sur l’attribution de portes d’embarquement ou gates (Los Angeles, San Francisco). Pour les aéroports de l’Union européenne, le Règlement n° 95/93 du conseil en date du 18 janvier 1993 prévoit que l’État membre responsable d’un aéroport coordonné, après avoir consulté les transporteurs aériens utilisant régulièrement l’aéroport en question, ainsi que leurs organisations représentatives et les autorités aéroportuaires, procède à la désignation d’un coordonnateur chargé de l’attribution des créneaux et de la surveillance de leur utilisation. Il s’agit d’une personne physique ou morale qui possède une connaissance approfondie de la coordination en matière de planification des mouvements d’appareils des transporteurs aériens. Les créneaux sont attribués deux fois par an, à l’occasion de la préparation du programme des vols de la saison IATA concernée (saison été d’avril à octobre et saison hiver de novembre à mars), par le coordonnateur de l’aéroport, selon le processus suivant : • les compagnies soumettent au coordonnateur leurs demandes de créneaux cinq mois avant le début de chaque saison ; • le coordonnateur attribue en priorité les créneaux aux demandes qui correspondent à des mouvements historiques (“droit du grand-père”) ; • une fois les créneaux attribués, le coordonnateur communique à toute partie intéressée un certain nombre d’informations relatives aux créneaux demandés : historiques et attribués, ventilés par compagnie aérienne et classés par ordre chronologique pour tous les transporteurs, ainsi que des informations sur les créneaux en suspens et encore disponibles ; • un pool est constitué, qui regroupe, pour chaque période de coordination, les créneaux nouvellement créés, inutilisés, abandonnés par un transporteur ou devenus disponibles pour toute autre raison ; et • le coordonnateur attribue enfin ces créneaux pour moitié aux nouveaux arrivants et pour l’autre moitié aux opérateurs historiques proportionnellement aux créneaux déjà attribués ; les créneaux restants sont attribués selon la même procédure. Un créneau attribué mais non utilisé est repris et ré-attribué à une compagnie. Compte tenu de la priorité donnée aux utilisateurs historiques et des plan de croissance de l’ensemble des compagnies, les demandes de créneaux correspondant à des nouveaux créneaux ne sont que rarement satisfaites sur les aéroports saturés. A l’issue de cette attribution préalable (pré-coordination), une conférence qui regroupe la quasi-totalité des coordonnateurs et des compagnies est organisée afin que les compagnies puissent notamment : • gérer simultanément l’obtention de créneaux sur plusieurs aéroports ; en effet, quand un vol relie deux aéroports coordonnés, les créneaux obtenus sur chaque plate-forme doivent être compatibles entre eux ; et • s’échanger entre elles des créneaux lorsque les solutions proposées directement par les coordonnateurs ne sont pas satisfaisantes. La priorité accordée aux utilisateurs historiques donne sur les plates-formes saturées un avantage commercial décisif aux compagnies qui détiennent le meilleur portefeuille de créneaux tant sur le plan de la qualité que de la quantité. 103 RESPONSABLES DU DOCUMENT DE RÉFÉRENCE ET RESPONSABLES DU CONTRÔLE DES COMPTES Personne qui assure la responsabilité du document de référence Jean-Cyril SPINETTA Président-directeur général “A ma connaissance, les données du présent document de référence sont conformes à la réalité ; elles comprennent toutes les informations nécessaires aux investisseurs pour fonder leur jugement sur le patrimoine, l’activité, la situation financière, les résultats et les perspectives du groupe ; elles ne comprennent pas d’omissions de nature à en altérer la portée.” Jean-Cyril SPINETTA Responsable de l’information financière Dominique Barbarin Tél. : 33 1 41 56 88 60 Email : [email protected] Commissaires aux comptes titulaires Deloitte & Associés 185, avenue Charles-De-Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine représenté par Pascal Pincemin Renouvellement pour 6 exercices soumis à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004 Date du premier mandat : 25 septembre 1998 KPMG Audit Département de KLMG SA 1, cours Valmy 92923 Paris La Défense représenté par Jean-Luc Decornoy Nommé pour six exercices par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002 Date du premier mandat : 25 septembre 2002 Commissaires aux comptes suppléants B.E.A.S. 7/9 Villa Houssaye 92200 Neuilly-sur-Seine représenté par Philippe Vassor Renouvellement pour six exercices soumis à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004 Date du premier mandat : 25 septembre 1998 SCP Jean-Claude André et Autres Les Hauts de Villiers 2 bis, rue de Villiers 92300 Levallois-Perret représenté par Jean-Claude André Nommé pour six exercices par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002 Date du premier mandat : 25 septembre 2002 104 AVIS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Air France-KLM S.A. Siège social : 2, rue Robert Esnault-Pelterie-75007 Paris Capital social : € 2 289 759 903 Avis des commissaires aux comptes sur le document de référence 2003-2004 En notre qualité de commissaire aux comptes de la société Air France-KLM et en application des articles 211-1 à 211-42 du règlement général de l’AMF, nous avons procédé, conformément aux normes professionnelles applicables en France, à la vérification des informations portant sur la situation financière et les comptes historiques données dans le présent document de référence et son annexe (le “document de référence”). Ce document de référence a été établi sous la responsabilité de Jean-Cyril Spinetta. Il nous appartient d’émettre un avis sur la sincérité des informations qu’il contient portant sur la situation financière et les comptes. Nos diligences ont consisté, conformément aux normes professionnelles applicables en France, à apprécier la sincérité des informations portant sur la situation financière et les comptes, à vérifier leur concordance avec les comptes ayant fait l’objet d’un rapport. Elles ont également consisté à lire les autres informations contenues dans le document de référence, afin d’identifier le cas échéant les incohérences significatives avec les informations portant sur la situation financière et les comptes, et de signaler les informations manifestement erronées que nous aurions relevées sur la base de notre connaissance générale de la société acquise dans le cadre de notre mission. Ce document ne contient pas de données prévisionnelles isolées résultant d’un processus d’élaboration structuré. Les comptes annuels et consolidés d’Air France S.A. pour les exercices clos les 31 mars 2004 et 2003 arrêtés par le conseil d’administration, ont fait l’objet d’un audit par nos soins selon les normes professionnelles applicables en France, et ont été certifiés sans réserve mais avec les observations suivantes : Comptes annuels au 31 mars 2004 : • Le changement de méthode de comptabilisation des dépenses de grand entretien moteur pour les avions en pleine propriété et crédit-bail : suite à l’application du règlement 2003-07 du Comité de la Réglementation Comptable applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2003 et venant modifier l’article 15 du règlement 2002-10 relatif à l’amortissement et la dépréciation des actifs, Air France a désormais l’obligation de comptabiliser dans ses comptes sociaux une provision pour grand entretien au titre des moteurs détenus en pleine propriété et en crédit-bail. L’impact de ce changement de méthode a été comptabilisé en intégralité dans le compte de résultat conformément aux communiqués 97-06 et 00-A du Conseil National de la Comptabilité. • Le changement de méthode comptable lié à la comptabilisation des médailles du travail : suite à la recommandation du Conseil National de la Comptabilité du 1er avril 2003 et en application du texte N°2000-06 sur les passifs, Air France provisionne désormais le coût des médailles du travail. • Le changement d’estimation comptable sur la dette Fréquence Plus : suite à des études réalisées au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004 concernant le comportement des passagers adhérents au programme de fidélisation Fréquence Plus et sur l’évolution de ce programme, Air France a été amené à ajuster l’estimation de la dette enregistrée à ce titre. Comptes annuels au 31 mars 2003 : • Les changements de méthodes comptables sur la première application du Règlement CRC n°2000-06 sur les passifs et sur la comptabilisation de certains contrats à long terme relatifs à l’activité industrielle de maintenance de la société. Comptes consolidés au 31 mars 2004 : • Le changement de méthode comptable lié à la comptabilisation des médailles du travail : suite à la recommandation du Conseil National de la Comptabilité du 1er avril 2003 et en application du texte N°2000-06 sur les passifs, Air France provisionne désormais le coût des médailles du travail. 105 • Le changement d’estimation comptable sur la dette Fréquence Plus : suite à des études réalisées au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004 concernant le comportement des passagers adhérents au programme de fidélisation Fréquence Plus et sur l’évolution de ce programme, Air France a été amené à ajuster l’estimation de la dette enregistrée à ce titre. Comptes consolidés au 31 mars 2003 : • Les changements de méthodes comptables sur la première application du Règlement CRC n°2000-06 sur les passifs et sur la comptabilisation de certains contrats à long terme relatifs à l’activité industrielle de maintenance d’Air France. Les comptes annuels et consolidés d’Air France S.A. pour l’exercice clos le 31 mars 2002, arrêtés par le conseil d’administration, qui ont fait l’objet d’un audit par les cabinets Constantin Associés et Deloitte Touche Tohmatsu - Audit selon les normes professionnelles applicables en France, ont été certifiés sans réserve ni observation. Les comptes intermédiaires consolidés d’Air France-KLM pour la période du 1er avril 2004 au 30 septembre 2004, arrêtés par le conseil d’administration ont fait l’objet d’un examen limité par nos soins selon les normes professionnelles applicables en France et ont donné lieu à l’émission d’un rapport sans réserve mais avec une observation relative à la note 2.3 qui expose les principales hypothèses retenues dans le cadre de l’affectation du prix d’acquisition de KLM et de la détermination encore provisoire de la juste valeur des actifs et passifs de KLM à la date d’acquisition de cette dernière. Les comptes intermédiaires consolidés d’Air France S.A. pour la période du 1er avril 2003 au 30 septembre 2003, arrêtés par le conseil d’administration ont fait l’objet d’un examen limité par nos soins selon les normes professionnelles applicables en France et ont donné lieu à l’émission d’un rapport sans réserve ni observation. Nos diligences sur l’information financière pro forma présentée de la page 57 à la page 65 du document de référence, établie par la Direction, comprenant le compte de résultat consolidé condensé pro forma non audité pour l’exercice se terminant le 31 mars 2004 et le bilan consolidé pro forma non audité au 31 mars 2004 ont consisté à apprécier si les conventions retenues telles que décrites aux pages 57 et 61 à 65 du document de référence sont cohérentes, à vérifier leur traduction chiffrée et à s’assurer de la conformité des méthodes comptables utilisées pour l’établissement de cette information financière pro forma avec celles suivies pour l’établissement des derniers comptes consolidés de la société Air France. Nous attirons votre attention sur les notes annexées à cette information financière pro forma qui indiquent notamment que “ces données préliminaires sont publiées à seule fin d’illustration et, à ce titre, elles ne reflètent pas nécessairement les résultats opérationnels combinés ou la position financière que le groupe Air France-KLM aurait pu enregistrer aux dates ou pour les périodes indiquées, pas plus qu’elles ne préjugent de ses résultats ou de sa position financière future.” Nous attirons également votre attention sur le fait que le bilan consolidé pro forma non audité au 31 mars 2004 incorpore le bilan d’Air France à cette date et celui de KLM au 30 avril 2004. Sur la base de ces diligences, nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité des informations portant sur la situation financière et les comptes présentées dans ce document de référence. Paris La Défense et Neuilly-Sur-Seine, le 21 décembre 2004 KPMG Audit Deloitte & Associés Département de KPMG S.A. Jean-Paul Vellutini Jean-Luc Decornoy Pascal Pincemin Associé Associé Associé Informations annexes : Le rapport annuel d’Air France annexé au présent document de référence inclut : • le rapport des commissaires aux comptes, établi en application du dernier alinéa de l’article L.225-235 du Code de commerce, sur le rapport du Président du conseil d’administration de la société Air France S.A, décrivant les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. • le rapport général et le rapport sur les comptes consolidés des commissaires aux comptes au 31 mars 2004 comportant respectivement en pages 169 et 178 du rapport d’activité d’Air France S.A. la justification des appréciations établies en application des dispositions de l’article L.225-235 alinéas 1 et 2 du Code de commerce. 106 HONORAIRES DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Examen des comptes individuels et consolidés Réseau Deloitte 2003-04 Montant En milliers d’euros Audit Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres missions accessoires et autres missions d’audit . . . . . . . . . . . . . . Sous-total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres prestations Juridique, fiscal, social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Technologie de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Audit interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sous-total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total groupe intégré Air France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Audit Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres missions accessoires et autres missions d’audit . . . . . . . . . . . . . . Sous-total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres prestations Juridique, fiscal, social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Technologie de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Audit interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sous-total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total Air France-KLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (2) 13 — — — 13 4 289 2002-03 Montant % 95% 5% 100% 676 — 676 95% — 95% — — — 20 — — 19 39 3% — — — 5% 100% 715 100% Réseau KPMG incluant KPMG N.V.(2) 2003-04 2002-03 Montant % Montant % En milliers d’euros (1) 4 053 223 4 276* % 5 124 1 498 6 622(1) 60% 17% 77% 2 320 360 2 680 79% 12% 91% 855 — — 1 085 1 940 10% — — 13% 23% 250 — — — — 9% — — — — 8 562 100% 2 930 100% Montants incluant les honoraires lies à l’audit sur trois ans des comptes Air France établis pour la première fois en normes américaines. Les honoraires de KPMG NV correspondent aux honoraires perçus relatifs au groupe KLM. 107 TABLEAU DE CONCORDANCE Page Document Principal Rubrique Attestation des responsables Attestation du responsable du document . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Avis des responsables du contrôle des comptes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Politique d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Renseignements de caractère général Renseignements de caractère général concernant l’émetteur . . . . . . . . . . . . . . . . Renseignements de caractère général concernant le capital . . . . . . . . . . . . . . . . . Répartition actuelle du capital et des droits de vote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tableau d’évolution du capital sur cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tableau d’évolution des cours de bourse et volumes des transactions sur 18 mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dividendes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Activité du Groupe Présentation de la Société et du Groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Informations chiffrées sectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffres clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Politique d’investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Information sur l’activité d’Air France sur l’exercice 2003-04 . . . . . . . . . . . . . . . Risques de l’émetteur Risques de marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Risques juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Assurance et couverture des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comptes de l’émetteur Comptes consolidés pro forma du Groupe et notes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comptes semestriels consolidés du Groupe, notes et commentaires . . . . . . . . . . . Honoraires des Commissaires aux comptes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comptes consolidés de la Société au 31 mars 2003 (préalablement à la prise en compte de KLM dans le périmètre de consolidation de la Société) . . . . . . . . . Gouvernement d’entreprise Composition et fonctionnement des organes d’administration et de direction . . . Composition et fonctionnement des comités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérêt des dirigeants dans le capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dix premières rémunérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conventions réglementées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Information relative au gouvernement d’entreprise de la Société préalablement au 15 septembre 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Evolution récente et perspectives Evolution récente et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Annexe 104 105 104 88-90 91-93 93 93 95 95 5-7; 19-23; 87-88 24-33 4 56 40-59 50-53 47-50 53-54 57-65 66-86 107 110-167 8-17 12-13 16-17 16 100 8-17 46 GLOSSAIRE Hub . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Terme utilisé dans le sens de plate-forme de correspondance où les départs et les arrivées sont programmés pour réduire au maximum le temps de transit. Par exemple, le hub d’Air France à Roissy CDG est organisé en six vagues successives d’arrivées et de départs par jour, afin de multiplier les possibilités de correspondance pour les clients d’Air France Exercice IATA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Exercice social de nombreuses compagnies aériennes dont Air France, débutant le 1er avril et s’achevant le 31 mars de l’année suivante. Ces exercices permettent de mieux suivre l’évolution de l’activité en fonction des “saisons” définies par l’International Air Transport Association (IATA), à savoir une saison d’hiver et une saison d’été. Saison d’été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Définie par l’IATA comme la période allant du dernier samedi de mars au dernier samedi d’octobre. À la saison d’été correspond un programme de vols d’été sur sept mois Saison d’hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Définie par l’IATA comme la période allant du premier dimanche qui suit le dernier samedi d’octobre au vendredi procédant le dernier samedi de mars. À la saison d’hiver correspond un programme de vols d’hiver sur cinq mois Partage de code . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’accord de partage de code (code share), consiste pour deux compagnies alliées, à commercialiser le même avion, chacune sous sa marque, sous son code IATA et sous son propre numéro de vol Trafic point à point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trafic entre deux aéroports, à l’exclusion des passagers prolongeant leur voyage par une correspondance Taux d’occupation ou Coefficient d’occupation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Taux de remplissage ou Coefficient de remplissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Passagers kilomètres transportés (PKT) divisés par les sièges kilomètres offerts (SKO) Tonnes kilomètres transportées (TKT) divisées par les tonnes kilomètres offertes (TKO) Passager kilomètre transporté (PKT) . . . . Nombre total de passagers transportés multiplié par le nombre de kilomètres parcourus Siège kilomètre offert (SKO) . . . . . . . . . . . Nombre total de sièges disponibles pour le transport de passagers multiplié par le nombre de kilomètres parcourus Tonne kilomètre offerte (TKO) . . . . . . . . . Nombre total de tonnes disponibles pour le transport de fret multiplié par le nombre de kilomètres parcourus Tonne kilomètre transportée (TKT) . . . . . Nombre total de tonnes transportées multiplié par le nombre de kilomètres parcourus 109 Document édité par la Communication financière d’Air France-KLM Ce document est disponible sur le site d’Air France-KLM : www.airfrance-finance.com et sur le site de l’AMF : www.amf-france.org Annexe au DOCUMENT DE REFERENCE 2003-04 En raison des opérations de rapprochement entre Air France et KLM et pour des besoins d'unité de l'information, le Rapport annuel et de développement durable d'Air France est joint en Annexe au Document de Référence de la société Air France-KLM pour l'exercice 2003-04. Rapport annuel et de développement durable 2003-04 Une histoire Air France, fondée en 1933, est la 3e compagnie mondiale en termes de transport de passagers internationaux (source IATA 2002) et la 2e compagnie européenne avec une part de marché de 17,3% (source AEA mars 2004). Elle a transporté 43,7 millions de passagers au cours de l’exercice 2003-04 dans 84 pays en assurant la desserte de 189 destinations. Avec une flotte de 357 avions en exploitation au 31 mars 2004, dont 117 avions dans la flotte régionale, le groupe Air France opère environ 1 800 vols quotidiens. Fort de 71 600 personnes, le groupe Air France a trois métiers principaux : le transport de passagers (10,26 milliards d’euros, soit 83% du chiffre d’affaires 2003-04), le transport de fret (1,41 milliard d’euros, soit 11,5% du chiffre d’affaires 2003-04) et la maintenance pour compte de tiers (508 millions d’euros, soit 4% du chiffre d’affaires 2003-04). L’activité de transport aérien est organisée autour de trois plates-formes : Paris CDG, où est implanté le hub qui permet de relier le réseau moyen-courrier au réseau long-courrier ; Paris Orly, seconde base parisienne destinée au marché domestique, et Lyon Saint-Exupéry d’où sont assurées les liaisons trans-régionales européennes. L’activité maintenance est organisée autour de quatre principaux sites : au Bourget, Orly, Villeneuve-le-Roi et Toulouse Blagnac. En juin 2000, Air France et Delta, avec AeroMexico et Korean Air, ont lancé l’alliance SkyTeam. Ces membres fondateurs ont été rejoints par CSA Czech Airlines et Alitalia en 2001. Ils vont être rejoints en septembre 2004 par KLM et ses deux partenaires américains NorthWest et Continental. sommaire Message du Président 2 Les chiffres clés 6 Le gouvernement d’entreprise 8 Etre actionnaire 18 Air France-KLM 20 La stratégie 26 Le rapport d’activité 38 Le développement durable 60 Le rapport financier 78 Naissance d’une compagnie à “l’hippocampe ailé” La fusion de quatre des plus grands transporteurs français (bientôt rejoints par l’Aéropostale) donne naissance à la compagnie Air France. Avec 259 appareils, elle dessert 38 000 km au total. Air France est officiellement inaugurée à l’aéroport du Bourget le 7 octobre 1933. Elle reprend l’emblème d’Air Orient, un hippocampe ailé. 1933 Vers la compagnie Toujours plus vite nationale La Seconde Guerre mondiale a brisé l’élan de la jeune compagnie. Le 26 juin 1945, l’aviation civile française est nationalisée. Fin 1945, l’ensemble du réseau aérien français est confié à la société Air France. Le 1er juillet 1946, la liaison Paris - New York est officiellement inaugurée. En 1948, Max Hymans prend les rênes de la compagnie, dont le statut définitif est promulgué en juin. Il sera l’homme de la renaissance : l’effectif passe de 6 000 personnes en 1946 à 13 700 personnes fin 1948, et le réseau couvre 160 000 km. 1945-48 1939 A l’aube des années soixante, la propulsion par réaction est à l’origine de la mutation profonde du transport aérien. La compagnie met en service en 1959-1960 la Caravelle et le Boeing 707, ce qui réduit de moitié les temps de vol. Selon le slogan de l’époque, elle exploite “les deux meilleurs jets sur le plus grand réseau du monde”, qui couvre désormais 350 000 km 1959 1953 Les stewards entrent en scène Haut luxe en plein ciel A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Air France dessert 46 500 km et a tissé le troisième réseau mondial. Les premiers stewards officient cette année-là alors qu’il faudra attendre 1946 pour voir les premières hôtesses. En 1939,seuls 37% d e s r e c e t te s commerciales prov iennent des passagers. L’aérogare d’OrlySud succède à celle du Bourget. La flotte se modernise. C’est le début de la grande époque, celle des majestueux Lockheed Constellation, ces paquebots volants qui traversent quotidiennement l’Atlantique Nord. Les passagers du “Parisien Spécial”, qui assure la liaison avec New York, ont droit à des cabines privées et des repas gastronomiques, avec champagne et dégustation de plats chauds. Un an plus tard, le réseau couvre 250 000 km (46 500 km en 1938). 1974 Roissy, an I Air France s’installe dans la nouvelle aérogare de Roissy Charles-de-Gaulle 1, l’un des ouvrages phares de la V e République. Si l’arrivée des gros porteurs, de 300 à 500 sièges (Airbus A300, Boeing 747), ouvre au plus grand nombre le transport aérien, elle coïncide avec une crise économique mondiale, marquée par la hausse du prix des carburants, lors du premier “choc pétrolier” fin 1973, puis du second, en 1979. Air France fait face : elle diversifie son offre et développe son activité de fret qui connaît un essor considérable. Une histoire Le bel oiseau Le 21 janvier 1976, Air France met en ligne le supersonique Concorde, coproduction des industries aéronautiques française et britannique sur la liaison Paris-Dakar-Rio de Janeiro. Il vole à Mach 2.02 (plus de 2 000 km/h). 1976 Un hub pour l’Europe La stratégie de hub (plate-forme de correspondance) est née au début des années 1990. Air France adopte définitivement cette stratégie avec l’ouverture en avril 1996, à Roissy - CDG, de son propre hub qui relie ses réseaux moyen et long-courriers. 1996 1992 SkyTeam, le temps des alliances Le 22 juin 2000, Air France s’allie avec Delta, AeroMexico et Korean Air pour créer l’alliance globale SkyTeam. La compagnie tchèque CSA et Alitalia les rejoignent en 2001, portant l’offre de SkyTeam à plus de 8 000 vols quotidiens desservant plus de 500 destinations dans 114 pays. Les hubs de chacun des partenaires sont mis en résonance afin de réduire les temps de correspondance et d’offrir davantage de dessertes et de fréquences aux passagers. En 2 ans, SkyTeam devient l’une des trois grandes alliances avec 12% de part de marché. 2000 1999 2001 La naissance du groupe Air France Air France en Bourse Création du pôle régional Dès 1990, Air France entre dans le capital d’UTA, créée en 1963, et en devient actionnaire majoritaire. 1992 est une date clé dans l’histoire du transport aérien français : Air France fusionne avec UTA et détient ainsi 72% d’Air Inter en cumulant la participation d’UTA avec la sienne. Le groupe Air France devient l’un des plus grands groupes de transpor t aérien du monde. La fusion absorption d’Air France et d’Air France Europe (exAir Inter) aura lieu en 1997. L’ouverture du capital constitue une étape majeure dans la vie de la compagnie. Elle rencontre un vif succès. Les investisseurs institutionnels demandent 40 fois le nombre de titres qui leur sont offerts, et 2,4 millions d’actionnaires particuliers souscrivent des actions Air France. Plus de 72% des salariés deviennent également actionnaires de leur entreprise. Le 22 février 1999, Air France est cotée sur le Premier Marché de la Bourse de Paris. Pour développer son offre au départ des villes de province, alimenter les hubs de Paris et des régions, mais aussi pour s’imposer sur le marché européen très concurrentiel, Air France structure son pôle régional autour de trois filiales aériennes : Régional CAE, Brit Air et City Jet. qui s’écrit au futur Bon anniversaire Air France ! Air France compagnie européenne pour le trafic A l’aube de son rapprochement avec KLM, Air France célèbre, le 7 octobre 2003, son 70 e anniversaire, à la fois confiante et prudente face aux échéances de cette fin d’année. Dans le droit fil de ce qu’ont voulu Pierre Cot, ministre de l’Air en 1933, et Max Hymans, président de la compagnie après la Seconde Guerre mondiale, Jean-Cyril Spinetta, douzième président d’Air France, réaffirme que “l’Europe a besoin d’une grande compagnie aérienne, dont Air France serait le pivot”. Riche de “70 ans 1re Air France 3e compagnie mondiale pour le transport de passagers internationaux Air France Cargo 4e compagnie mondiale pour le transport de fret international d’ambitions et de savoir-faire”, Air France continue de puiser dans son passé les valeurs qui font sa force et qui l’aident à relever les défis actuels. Air France Industries 2e opérateur mondial pour la maintenance aéronautique multiproduit 2003 2004 Le rapprochement Air France-KLM naissance du leader européen L’accord de rapprochement signé en septembre 2003 entre Air France et KLM a donné naissance en mai 2004 au 1er groupe européen de transport aérien, composé d’une société holding et de deux compagnies aériennes conservant leur marque, leur identité et leurs trois métiers. Le nouvel ensemble représente désormais plus de 106 000 salariés, 66,3 millions de passagers, 225 destinations et une flotte de 556 avions. Il accède ainsi au 1er rang mondial en termes de chiffre d’affaires et devient le leader européen. Il est aussi numéro un mondial en transport de fret (hors intégrateurs) et fait partie des leaders mondiaux en maintenance. SkyTeam devient, quant à elle, la 2e alliance mondiale, avec l’entrée de KLM et de ses deux partenaires américains Continental et Northwest. La combinaison des deux compagnies forme un réseau mondial unique, articulé autour des hubs de Roissy - Charles-de-Gaulle et de Schiphol à Amsterdam. 1er groupe mondial en chiffre d’affaires 1er groupe européen de transport aérien Interview du Président En dépit d’une conjoncture économique et géopolitique qui, comme pour l’exercice précédent, a été particulièrement difficile, Air France a enregistré de bons résultats. A quoi les attribuez-vous ? Comme vous le soulignez, notre secteur n’a pas été épargné depuis trois ans, avec une succession de crises qui ont brouillé nos repères habituels. Notre industrie peine à retrouver ses marques, dans une économie qui ne s’est pas tout à fait remise des conséquences géopolitiques du 11 Septembre, ni des crises liées à la guerre en Irak et à l’épidémie de SRAS. L’industrie européenne du transport aérien retrouve aujourd’hui son niveau de trafic de l’été 2001, mais deux années et demie de croissance ont été perdues et on ne peut pas affirmer que la reprise du trafic soit le reflet d’un vrai redémarrage de la croissance économique. Dans ce contexte, la compagnie affiche des résultats satisfaisants. Ils sont le fruit de notre stratégie de croissance rentable, qui repose sur des plans triennaux de réduction des coûts, accompagnés de mesures d’adaptation conjoncturelles. Ces mesures ont permis de compenser l’augmentation de nombreuses charges, dont les surcoûts liés à la sécurité et aux assurances. Une fois encore, ces résultats démontrent la capacité d’Air France à s’adapter 2 au caractère cyclique du secteur, aux aléas de la conjoncture et à l’émergence de nouvelles formes de concurrence. Ils sont également dus, pour une part, aux avancées de notre projet d’entreprise, le projet Major, qui a mis la conduite du changement au cœur de notre culture, avec le management et l’organisation opérationnelle qui en découlent. L’événement majeur de l’exercice, c’est le rapprochement avec KLM que vous avez réussi à mener à bien. Pouvez-vous nous en rappeler brièvement les enjeux et les bénéfices attendus ? L’enjeu, c’est de se positionner en leader, non plus au seul niveau européen, mais au plan mondial. Les acteurs du transport aérien se concentrent. Face à ce phénomène, il nous était nécessaire de parvenir à la taille critique. Notre union avec KLM va donner naissance à un “géant du ciel”, le terme n’est pas trop fort, car ensemble, nous devenons le numéro un mondial en termes de chiffre d’affaires. Elle permet aussi l’émergence d’un acteur européen doté de deux marques fortes qui vont coexister sans se cannibaliser, à l’image de ce qu’ont réussi Renault et Nissan, et avec une culture supranationale, comme Airbus. Notre ambition est de jouer un rôle de leader sur un marché européen encore beaucoup trop atomisé, avec quelque 250 compagnies. Les bénéfices que nous escomptons sont de plusieurs ordres : comme je le disais, nous allons atteindre une taille critique nous permettant de répondre aux besoins capitalistiques importants de l’industrie du transport aérien. Nous allons améliorer notre rentabilité grâce aux synergies attendues : nous estimons à 385-495 millions d’euros l’impact positif sur le résultat d’exploitation dans 5 ans. Il est important de préciser que cette opération s’inscrit dans la continuité de notre stratégie de croissance rentable. Avec KLM, nous allons poursuivre notre développement en renforçant nos atouts fondamentaux : la rationalisation de la flotte, un réseau diversifié et équilibré, une alliance forte avec nos partenaires de SkyTeam, et nos hubs de Roissy et Schiphol dont la complémentarité sera une source de performance accrue. Vous soulignez la complémentarité des deux hubs, quels sont les autres points communs entre Air France et KLM ? D’abord une communauté de valeurs et de vision de notre métier. C’était, je crois, le postulat fondamental pour envisager ce mariage ! Nous sommes également complémentaires par notre modèle économique et la segmentation de nos activités, par nos ambitions mondiales et notre expérience des alliances commerciales, par notre proximité géographique et nos réseaux qui se combinent parfaitement. Tous ces points communs sont autant de conditions favorables au succès de notre groupe. Il appartient maintenant à l’ensemble des salariés de concrétiser cette ambition par leur motivation. Je suis totalement confiant sur ce point, car nous avons tenu à associer nos collaborateurs le plus en amont possible, et tout au long du processus. Ils ont déjà largement fait la preuve de leur implication. Quels seront les avantages de ce rapprochement pour les clients ? Nos clients vont, eux aussi, tirer profit de nos complémentarités : grâce à l’harmonisation de nos réseaux et de nos politiques tarifaires, ils auront une offre plus large et plus compétitive, avec plus de vols et plus de destinations. Les correspondances sur les hubs de Roissy et Schiphol vont gagner en fluidité. Enfin, nous allons fusionner nos programmes de fidélisation, pour déboucher sur un produit encore plus attractif. Dans cette configuration, comment l’alliance SkyTeam va-t-elle évoluer ? En passant du 4 e au 2 e rang mondial, et de 12 à 21% de part de marché, avec l’arrivée de KLM et de ses deux parte naires américains, Northwest et Continental ! Ce qui va restructurer le paysage global autour de trois grands systèmes d’alliances : Star Alliance, SkyTeam et oneworld, qui représentent près des deux tiers du trafic mondial. C’est une étape importante, car elle renforce notre rôle dans la consolidation du secteur. Les alliances ont un poids important : ce sont des accélérateurs de croissance et des amortisseurs en période de crise, ce sont les pivots de la recomposition du secteur aéronautique. L’histoire est loin de s’arrêter là : même si nous visons toujours un élargissement qualitatif plutôt que quantitatif, nous réfléchissons à l’intégration de nouveaux membres, notamment en Europe de l’est et en Chine. Aeroflot et la grande compagnie China Southern ont déjà déclaré leur intention de rejoindre SkyTeam qui deviendra ainsi l’alliance de référence. L’objectif d’Air France est de “gagner la préférence de ses clients”. Sur quoi cette préférence porte-t-elle aujourd’hui ? Et comment vous adaptez-vous aux nouvelles pratiques qui émergent, à l’exemple des low-costs ? Ce que nos clients recherchent aujourd’hui, c’est clairement plus de confort, plus de fluidité, plus de personnalisation, avec toujours de fortes exigences en matière de sécurité, ce qui reste bien entendu notre priorité. Pour répondre à ces attentes, nous devons innover sans cesse, par des produits et des services nouveaux. Nous le faisons dans de multiples domaines, comme le montrent les Nouveaux Espaces de Voyage, qui introduisent un niveau de confort inédit dans nos premières classes et dans notre classe affaires, et qui renforcent la qualité de la classe économique. Je dois aussi citer le billet électronique et l’enregistrement à distance, qui mettent à profit les technologies d’information et de communication pour faire gagner du temps à nos clients. 3 Le succès de la Navette, sur un autre plan, confirme la pertinence d’un produit innovant, qui rend le voyage en avion aussi simple et beaucoup plus rapide q’un trajet en TGV. En ce qui concerne les low-costs, la position d’Air France, depuis le début, est de dire “chacun son métier”. Je pense que les low-costs correspondent à une évolution normale du transport aérien européen. Mais le modèle low-cost ne peut pas être le modèle unique du transport aérien. Les low-costs ne couvrent qu’une petite partie du segment d’activité de notre secteur, qui est le transport de point à point direct entre des villes domestiques françaises ou des villes européennes. La place la plus importante de notre métier restera structurellement occupée par les compagnies majors comme Air France ou KLM. Quelles sont les conséquences pour Air France de l’effondrement du Terminal 2E ? L’effondrement du Terminal 2E a marqué de façon dramatique le début de l’exercice 2004-05. Des familles ont été touchées en perdant un proche : nous nous associons à leur peine. Au-delà des problèmes humains, je tiens à rendre hommage à toutes nos équipes d’exploitation et notamment à nos équipes du hub, qui ont été formidables de courage, de professionnalisme et de solidarité. Grâce à leur mobilisation, nous avons pu redéployer 92 vols quotidiens et maintenir l’ensemble de nos vols tout en continuant d’offrir un service de qualité à nos clients. Les problèmes liés à cet événement ne doivent être ni minorés ni exagérés : l’inter- ruption de l’exploitation du Terminal 2E complique notre tâche, pour une durée indéterminée, mais cela ne remet nullement en cause nos ambitions de croissance. En conclusion, un mot sur le prochain exercice : qu’en est-il du programme d’amélioration des performances ? Nous allons démarrer un nouveau plan triennal, compétitivité Major 2007, dont l’objectif est de parvenir à 600 millions d’euros d’économie la troisième année, soit une amélioration de nos coûts unitaires de 6%. C’est dans une recherche permanente d’amélioration de notre productivité que nous ferons d’Air France-KLM une réussite au service de nos clients, de nos salariés et de nos actionnaires. Jean-Cyril Spinetta 4 Les chiffres clés Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires par activité Contribution au résultat d’exploitation par métier (en milliards d’euros) (en %) (en %) 12,53 12,69 12,34 83,2% 11,4% 48% 5% 4,1% 1,3% 36% 2003-04 2002-03 2001-02 11% Après un effet de change négatif de 4%, le chiffre d’affaires est en retrait de 2,8% à 12,34 milliards d’euros. Passage Fret Maintenance Autres Avec 83% du chiffre d’affaires, l’activité Passage constitue le cœur de métier du groupe Air France. Un exercice en ligne avec les prévisions L’exercice 2003-04 s’est déroulé dans un environnement économique et international difficile, marqué par la crise sanitaire asiatique et de fortes perturbations du contrôle aérien en France. Si le niveau élevé de l’euro a pesé sur les recettes, il a néanmoins permis de compenser la hausse du pétrole. La politique de strict contrôle des coûts menée dans le cadre du plan triennal, ainsi que les mesures d’adaptation conjoncturelles mises en œuvre tout au long de l’année, ont permis au groupe Air France de clôturer l’exercice avec un résultat d’exploitation et un résultat net consolidés bénéficiaires pour la 7e année consécutive. 6 Passage Fret Maintenance Autres Sur un résultat d’exploitation de 139 millions d’euros, la contribution d’Air France est de 108 millions d’euros et la contribution des filiales régionales de 18 millions d’euros. Résultat net part du groupe Investissements (hors financiers) (en millions d’euros) (en milliards d’euros) Ratio d’endettement 2,90 2,86 2,53 1,47 1,46 153 0,73 0,71 1,28 120 0,62 Dettes nettes (en milliards d’euros) En dépit d’un contexte difficile, le résultat net part du groupe reste bénéficiaire à 93 millions d’euros. Les investissements aéronautiques se sont élevés à 922 millions d’euros et les investissements sols à 357 millions d’euros. 2003-04 2002-03 2001-02 2003-04 2002-03 2001-02 2003-04 2002-03 2001-02 93 Ratio d’endettement (en %) Malgré trois années de crise majeure dans l’industrie du transport aérien, le ratio d’endettement rapportant l’endettement net aux capitaux propres s’est amélioré. Chiffres consolidés au 31 mars En millions d’euros Chiffre d’affaires Excédent brut d’exploitation avant loyers opérationnels Résultat d’exploitation avant cessions aéronautiques Résultat d’exploitation Résultat financier Impôts Résultat net, part du groupe 2004 2003 12 337 12 687 Variation -2,8% 1 776 1992 -10,8% 132 139 (60) 162 192 (85) -18,5% -27,6% -29,4% (2) 93 13 120 ns -22,5% 7 Gouvernement d’entreprise Conseil d’administration au 24 juin 2004 notamment à la société Air France, a prévu, dans le cadre du transfert de la société au secteur privé, que les administrateurs en poste à la date du transfert, autres que ceux représentant les salariés, restaient en fonction jusqu’à l’Assemblée générale appelée à nommer les nouveaux administrateurs. Celle-ci a été convoquée le 24 juin 2004 et suivie par un Conseil d’administration. L’augmentation de capital, consécutive à la réussite de l’offre d'échange proposée par Air France sur les titres de KLM close le 3 mai 2004, a entraîné la privatisation de la compagnie. Un avis publié au Journal Officiel du 29 mai 2004 a constaté le transfert de la majorité du capital de la société Air France au secteur privé à la date du 6 mai 2004. Cependant, la loi du 9 avril 2003, relative aux entreprises de transport aérien et Composition du Conseil d’administration Au 24 juin 2004, le Conseil d’administration comprend 26 membres. ➜ 10 administrateurs représentant les actionnaires autres que l’Etat et les salariés ; ➜ 8 administrateurs représentant l’Etat ; ➜ 2 administrateurs représentant les salariés actionnaires nommés par l’Assemblée générale des actionnaires sur proposition de sections de salariés actionnaires ; ➜ 6 administrateurs représentant les salariés dont : • 1 élu par le personnel navigant technique, • 1 élu par le personnel navigant commercial, • 4 élus par les autres salariés, dont un représentant des cadres. Jean-Cyril Spinetta Président du Conseil d’administration • Première nomination : 23 septembre 1997. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur d’Alitalia, représentant permanent d’Air France au Conseil d’administration du Monde Entreprises, Président du directoire de IATA (International Air Transport Association). • Né le 4 octobre 1943, M. Spinetta est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Leo M. van Wijk Vice-président du Conseil d’administration Président du Directoire de KLM • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de Northwest Airlines, membre du Conseil de surveillance de Martinair, d’Aegon N.V., de Randstad Holding N.V., de Kennemer Gasthuis, de la Direction du tourisme néerlandais et membre du comité consultatif d’ABN AMRO holding. • Né le 18 octobre 1946, M. van Wijk, de nationalité néerlandaise, est titulaire d’un Master en sciences économiques. 8 Patricia Barbizet Directeur général d’Artémis • Première nomination : 3 janvier 2003. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Président du Conseil de surveillance de Pinault-Printemps Redoute, Président du Conseil de Christie’s International plc., Administrateur de Bouygues et TF1. • Née le 17 avril 1955, Mme Barbizet est diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris. Jean-François Dehecq Président-directeur général de Sanofi-Synthelabo • Première nomination : 25 janvier 1995. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de Pechiney. • Né le 1er janvier 1940, M. Dehecq est diplômé de l’Ecole Nationale des Arts et Métiers. Willem F. Duisenberg • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Membre du Conseil de surveillance de Rabobank. • Né le 9 juillet 1935, M. Duisenberg, de nationalité néerlandaise, a été président de la Banque Centrale Européenne. Jean-Marc Espalioux Président du Directoire du groupe Accor • Première nomination : 13 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Membre du Conseil de surveillance de Veolia Environnement et censeur au Conseil d’administration des Caisses d’Epargne. • Né le 18 mars 1952, M. Espalioux est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Cornelis J. A. van Lede • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de Nederlandsche Bank N.V., Heineken N.V., Sara Lee/DE et Sara Lee Cor, Akzo Nobel N.V. • Né le 21 novembre 1942, M. van Lede, de nationalité néerlandaise, a été président du directoire d’Akzo Nobel. Floris A. Maljers • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de SHV N.V., Koninklijke Vendex KBB N.V., BP plc. • Né le 12 août 1936, M. Maljers, de nationalité néerlandaise, a été Président d’Unilever N.V. Pierre Richard Administrateur délégué de Dexia • Première nomination : 20 octobre 1997. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice au 31 mars 2010. • Autres mandats : Président du Conseil de surveillance de Dexia Crédit Local, Vice-Président du Conseil d’administration de Dexia Banque Belgique et de Dexia Banque Internationale à Luxembourg, Administrateur du Crédit du Nord, de la Banque Européenne d’Investissement, du journal Le Monde et de Generali France Holding. • Né le 9 mars 1941, M. Richard est ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Gouvernement d’entreprise 9 Gouvernement d’entreprise Administrateurs représentant l’Etat Michel Delahousse Inspecteur général des Finances, ministère de l’Economie, des Finances et l’Industrie • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : aucun. • Né le 30 novembre 1937, M. Delahousse est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Claude Gressier Président de la section des Affaires économiques Conseil général des Ponts et Chaussées • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010 • Autres mandats : aucun. • Né le 2 juillet 1943, M. Gressier est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris, ingénieur des Ponts et Chaussées et ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Pierre-Mathieu Duhamel Directeur du Budget, ministère de l’Economie, des Finances et l’Industrie • Première nomination : 15 janvier 2003. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de France Telecom, EDF et SNCF. • Né le 17 novembre 1956, M. Duhamel est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Michel Guyard Chef de l’Inspection générale de l’Aviation civile et de la Météorologie • Première nomination : 13 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur d’Aéroports de Paris. • Né le 23 septembre 1940, M. Guyard est ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Bruno Fareniaux Directeur du tourisme • Première nomination : 13 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : aucun. • Né le 9 octobre 1955, M. Fareniaux est diplômé de DESS Finances et Administration des Entreprises, et d’une maîtrise d’aménagement. Jean-Louis Girodolle Sous-Directeur à la direction du Trésor Agence des participations de l’Etat • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de Renault, de la RATP, d’Autoroutes du Sud de la France et d’Aéroports de Paris. • Né le 2 août 1968, M. Girodolle est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. 10 Yves Lambert • Première nomination : 24 juin 2004. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : aucun. • Né le 4 juin 1936, M. Lambert est ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Denis Samuel-Lajeunesse Directeur général de l’Agence des participations de l’Etat • Première nomination : 18 novembre 2003. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2010. • Autres mandats : Administrateur de France Telecom et de Thalès. • Né le 14 mars 1948, M. Samuel-Lajeunesse est ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Administrateurs représentant les actionnaires salariés Christian Magne Représentant les personnels au sol et navigant commercial • Première nomination : 14 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 20 août 1952, M. Magne est cadre financier. Christian Paris Représentant les personnels navigants techniques • Première nomination : 14 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 8 février 1954, M. Paris est commandant de bord. Administrateurs représentant les salariés Hugues Gendre • Première nomination : 14 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 30 août 1949, M. Gendre est commandant de bord. Marie Ramon • Première nomination : 1er août 2002. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Née le 30 août 1960, Mme Ramon est hôtesse navigante. Paul Laprévote • Première nomination : 22 juin 1989. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 12 janvier 1946, M. Laprévote est cadre principal. Pascal Mathieu • Première nomination : 2 juin 1999. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 28 novembre 1958, M. Mathieu est cadre supérieur. Daniel Mackay • Première nomination : 2 octobre 1997. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 4 octobre 1952, M. Mackay est agent de maîtrise. Yvon Touil • Première nomination : 2 octobre 1997. • Date d’échéance du mandat : Assemblée générale devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2006. • Né le 12 février 1950, M. Touil est cadre principal. Secrétariat général du Comité d’entreprise Secrétariat José Rocamora Jean-Marc Bardy Directeur juridique Evolution du Conseil depuis le 24 juin 2004 Dans sa séance du 19 juillet 2004, le Conseil d’administration a coopté M. Giancarlo Cimoli en remplacement de M. Francesco Mengozzi. M. Cimoli est Président de la société Alitalia depuis mars 2004. Né en 1939, M. Cimoli est diplômé de l’Institut Polytechnique de Milan. Gouvernement d’entreprise 11 Gouvernement d’entreprise Conseil d’administration au 31 mars 2004 Composition du Conseil d’administration Au 31 mars 2004, le Conseil d’administration comprenait 21 membres conformément aux dispositions du Code de l’aviation civile. ➜ 6 administrateurs représentant l’Etat, nommés par décret ; ➜ 5 administrateurs “personnalités qualifiées”, choisis en raison de leurs compérences particulières, nommés par décret ; ➜ 2 administrateurs représentant les actionnaires autres que l’Etat et les salariés, nommés par l’Assemblée générale des actionnaires ; ➜ 2 administrateurs représentant les salariés actionnaires, nommés par l’Assemblée générale des actionnaires sur proposition de sections de salariés actionnaires ; ➜ 6 administrateurs représentant les salariés, dont : • 1 élu par le personnel navigant technique, • 1 élu par le personnel navigant commercial, • 4 élus par les autres salariés, dont un représentant des cadres. Jean-Cyril Spinetta Président du Conseil d’administration (voir page 8) Administrateurs représentant l’Etat Jean-Pierre Aubert Président du Conseil d’administration du CDR • Première nomination : 13 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : 14 septembre 2006. • Autres mandats : Représentant permanent du CDR au Conseil d’administration d’Exane. • Né le 11 septembre 1942, M. Aubert est docteur en droit et diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris. Pierre-Mathieu Duhamel (voir page 10) Bruno Fareniaux (voir page 10) 12 Michel Guyard (voir page 10) Denis Samuel-Lajeunesse (voir page 10) Gilles Ricono Président de la première section du Conseil général des Ponts et Chaussées • Première nomination : 13 septembre 2001. • Date d’échéance du mandat : 14 septembre 2006. • Né le 7 mai 1947, M. Ricono est diplômé de l’Ecole Nationale des Travaux Publics et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Administrateurs “personnalités qualifiées” Jean-Cyril Spinetta (voir page 8) Patricia Barbizet (voir page 9) Jean-Marc Espalioux (voir page 9) Francesco Mengozzi (jusqu’au 1er mars 2004) • Première nomination : 25 mars 2002. • Date d’échéance du mandat : 14 septembre 2006. • Né le 5 janvier 1949, M. Mengozzi était administrateur délégué d’Alitalia. Administrateurs représentant les actionnaires autres que l’Etat et les salariés Jean-François Dehecq (voir page 9) Pierre Weill Président du Conseil de surveillance de Taylor Nelson Sofres • Première nomination : 20 octobre 1997. • Date d’échéance du mandat : 14 septembre 2006. • Autres mandats : Président d’Intersearch. • Né le 3 avril 1936, M. Weill est diplômé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris. Commissaires du Gouvernement Michel Wachenheim Commissaire du Gouvernement Directeur général de l’Aviation civile Pierre Richard (voir page 9) Administrateurs représentant les actionnaires salariés Danielle Benadon Commissaire du Gouvernement adjoint Directrice des Transports aériens Direction générale de l’Aviation civile Christian Magne (voir page 11) Contrôle économique et financier Christian Paris (voir page 11) Jean Peyrot Chef de la mission Contrôle Administrateurs représentant les salariés Hugues Gendre (voir page 11) Secrétariat général du Comité d’entreprise Paul Laprévote (voir page 11) José Rocamora Daniel Mackay (voir page 11) Secrétariat Pascal Mathieu (voir page 11) Marie Ramon (voir page 11) Jean-Marc Bardy Directeur juridique Yvon Touil (voir page 11) Gouvernement d’entreprise 13 Gouvernement d’entreprise Organisation et fonctionnement du Conseil d’administration Depuis le transfert de la majorité du capital au secteur public, Air France est soumise au droit des sociétés. En conséquence, le Président est nommé par le Conseil d’administration. Le Conseil d’administration du 24 juin 2004 a décidé de ne pas procéder à la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général. Les seules limitations apportées aux pouvoirs du Président-directeur général résultent des dispositions statutaires qui énoncent que le Directeur général doit soumettre à l’approbation préalable du Conseil d’administration les décisions relatives à : • toute acquisition, cession ou souscription de titres de participation d’un montant supérieur à dix millions d’euros par opération, ou d’un montant inférieur à ce seuil lorsque la valeur des titres acquis ou cédés, augmentée des dettes prises en charge par la société, excède vingt millions d’euros ; • toute cession de participation, quel que soit son montant, entraînant la perte d’une minorité de blocage. Les mandats d’administrateur ont une durée de 6 ans. Le nombre minimal d’actions d’administrateur est fixé à 10 actions pour les administrateurs autres que les administrateurs représentant l’Etat, les salariés et les actionnaires salariés. Outre les dispositions légales et statutaires, le fonctionnement du Conseil d’administration est régi par une charte de l’administrateur conformément aux règles de bonne gouvernance présentées dans les rapports AFEP-MEDEF 2002. Cette charte définit les droits et les obligations des administrateurs notamment en ce qui concerne les règles d’information et les conditions d’accès aux membres du Comité exécutif, les obligations auxquelles ils sont tenus en matière de confidentialité, d’assiduité, de conflits d’intérêt ou encore d’opérations sur les titres de la société et, enfin, les questions sur lesquelles le Conseil doit délibérer. Un règlement intérieur précise les attributions de chacun des quatre comités spécialisés institués au sein du Conseil : le comité d’audit, le comité de stratégie, le comité de rémunération et le comité de nomination. Cette année, le Conseil d’administration a adopté un code de déontologie qui précise les obligations auxquelles les administrateurs sont astreints en matière d’opérations sur titres. des administrateurs a été de 86% (85% en 2002-03). Le nombre élevé de réunions s’explique par la volonté de la société d’associer étroitement les administrateurs à l’opération de rapprochement avec la société KLM. Plusieurs réunions, dont certaines se sont tenues en présence des conseils de l’entreprise, ont ainsi été consacrées à la préparation puis à la mise en œuvre de cette opération. Outre l’opération majeure qu’a constituée l’offre publique d’échange sur les actions de KLM et l’exercice des missions qui lui incombent au titre des dispositions législatives ou statutaires, le Conseil a été saisi des projets significatifs intéressant la marche des affaires de la société et a été informé de la situation de certaines filiales du groupe. Au cours de l’exercice 2003-04, le Conseil d’administration n’a pas engagé de démarche d’évaluation de son fonctionnement compte tenu des textes spécifiques applicables à une entreprise publique. Au cours de l’exercice 2003-04, le Conseil d’administration s’est réuni à dix reprises. La durée des réunions du Conseil a été en moyenne de quatre heures et demie. Le taux de présence Comités Le comité d’audit Créé en 1999, il est composé de 6 administrateurs. Pendant l’exercice 2003-04, la composition du comité était la suivante : Jean-François Dehecq, 14 Président du comité, Pierre-Mathieu Duhamel, Pierre Richard, et 3 administrateurs élus par les salariés. Les administrateurs représentant les salariés et les actionnaires salariés ont assuré une rotation semestrielle avec un représentant du personnel navigant technique et deux représentants du personnel au sol et/ou du personnel navigant commercial. Assistent également aux réunions, le Directeur général délégué aux affaires économiques et financières, le Directeur de la comptabilité, le Secrétaire du Conseil d’administration, les Commissaires aux comptes et, si nécessaire, le Directeur de l’audit interne. Depuis le 24 juin 2004, la composition est la suivante : Jean-François Dehecq, Hugues Gendre, Floris Maljers, Pierre Richard, Denis Samuel-Lajeunesse et trois administrateurs élus par les salariés. Les missions du comité sont l’examen des comptes consolidés, des principaux risques financiers, des résultats des travaux de l’audit interne, le programme des travaux, les conclusions et les recommandations des Commissaires aux comptes. Il doit veiller également à la qualité des procédures permettant le respect des réglementations boursières. Le comité d’audit s’est réuni les 1er avril, 5 mai, 12 novembre et 23 décembre 2003, avec un taux de présence des membres de 87,5%. Au cours de ces réunions, il a examiné les comptes annuels de l’exercice 2002-03 et les comptes semestriels de l’exercice 2003-04. Par ailleurs, une réunion a été consacrée à la prévention et à la sécurité des vols, à la politique d’assurance et à l’examen de la synthèse des travaux de l’audit interne. Une autre réunion a porté sur le processus de conversion des comptes du groupe Air France en US GAAP à l’occasion de la cotation de la société au New York Stock Exchange ainsi qu’au plan d’action en matière de contrôle interne. Le comité de stratégie Créé en 1999, le comité stratégique est composé de 8 administrateurs. Pendant l’exercice 2003-04, la composition du comité était la suivante : Jean-Cyril Spinetta, Président du comité, Patricia Barbizet, Michel Guyard, Denis Samuel-Lajeunesse, Christian Paris, Hugues Gendre représentant le personnel navigant technique, et 2 administrateurs élus par les salariés. Les administrateurs représentant le personnel au sol et/ou le personnel navigant commercial salariés et les actionnaires salariés ont assuré une rotation semestrielle. Depuis le 24 juin 2004, la composition du comité est la suivante : Jean-Cyril Spinetta, Patricia Barbizet, Hugues Gendre, Michel Guyard, Christian Paris, Denis SamuelLajeunesse, Leo van Wijk et deux administrateurs élus par les salariés. Les attributions du comité sont l’étude des orientations stratégiques concernant l’activité du groupe, les évolutions de son périmètre en matière de flotte ou de filiales, l’acquisition ou la cession d’actifs aériens ou non aériens, la politique de sous-traitance aérienne et d’alliance. Assistent également aux réunions, le Directeur général exécutif, le Directeur général délégué aux affaires économiques et financières et le Secrétaire du Conseil d’administration. Le comité s’est réuni le 21 janvier 2004, avec un taux de présence de ses membres de 87,5%. Il a examiné le projet d’évolution du produit courtmoyen-courrier. Le comité de rémunération Créé par le Conseil d’administration lors de sa séance du 17 septembre 2001, ce comité, pendant l’exercice 2003-04, était composé de 3 administrateurs : Jean-Marc Espalioux, Président du comité, Jean-Pierre Aubert et Pierre Weill. Depuis le 24 juin 2004, les membres du comité de rémunération sont Jean-Marc Espalioux, Cornelis van Lede et Pierre Richard. Le comité est chargé notamment de formuler des propositions quant au montant et à l’évolution de la rémunération du Président-directeur général. Il peut être également saisi pour donner un avis sur la rémunération des cadres dirigeants membres du comité exécutif ainsi que sur la politique menée en matière de plans d’options de souscription ou d’achat d’actions. Il s’est réuni le 19 juin 2003 et le 11 septembre 2003, avec un taux de présence de 100%. Gouvernement d’entreprise 15 Gouvernement d’entreprise Le comité de nomination Dans le cadre de sa privatisation, et conformément aux accords conclus avec KLM, la société a souhaité se doter d’un comité de nomination dont le règlement intérieur a été adopté par le Conseil d’administration du 4 mars 2004. Il est composé de 3 membres, dont JeanMarc Espalioux, Président du comité, Jean-Pierre Aubert et Pierre Weill, et d’un membre suppléant, Patricia Barbizet. Depuis le 24 juin 2004, les membres du comité de nomination sont Jean-Marc Espalioux et Patricia Barbizet, et JeanFrançois Delhecq en tant que membre suppléant. Rémunération La rémunération des administrateurs Il n’a pas été versé de jetons de présence aux administrateurs, ni de rémunération spéciale aux membres des comités d’audit, stratégique et de rémunération au cours de l’exercice 2003-04. L’Assemblée générale du 24 juin 2004 a alloué une somme de 800 000 euros à titre de jetons de présence aux membres du Conseil d’administration à partir de l’exercice 2004-05. En euros Administrateur Partie fixe Partie variable* 12 000 12 000 Président de comité - • comité d’audit 10 000 - • autres comités 7 000 - • comité d’audit 6 000 - • autres comités 4 000 - Membre de comité * La partie variable des jetons de présence est basée sur l’assiduité des membres aux réunions du Conseil d’administration et aux réunions des assemblées générales des actionnaires. La rémunération des mandataires sociaux Le comité des rémunérations a proposé en 2001 au Conseil d’administration, qui l’a adopté, de fixer les éléments de rémunération du Président-directeur général de la façon suivante : • une rémunération annuelle de base de 260 000 euros à compter du 1er janvier 2002 ; • un bonus sur objectifs pouvant représenter 60% de la rémunération de base, dont une moitié est liée à la progression de l’excédent brut d’exploitation avant loyers opéra- tionnels et du résultat net sur les trois derniers exercices, et l’autre moitié est liée à la réalisation des objectifs stratégiques (part de marché, équilibre économique, satisfaction des clients et des actionnaires). La rémunération totale versée par Air France à Jean-Cyril Spinetta, Président-directeur général, au cours de l’exercice 2003-04, s’est élevée à 382 200 euros (348 514 euros pour l’exercice 2002-03), dont un bonus de 117 000 euros au titre de l’exercice précédent. Les pouvoirs dont disposaient respectivement Pierre-Henri Gourgeon, Philippe Calavia et Auguste Gayte, au 31 mars 2004, ne sont pas assimilables aux pouvoirs dont disposent les mandataires sociaux suivants : le Directeur général au sens de l’article L. 225-511 al. 1 du Code de commerce, et les directeurs généraux délégués au sens de l’article L. 225-53 al. 1 du Code de commerce. La rémunération des dirigeants La rémunération des membres du comité exécutif décrit ci-après comporte une part variable liée à la réalisation d’objectifs. Le montant global des rémunérations perçues par les membres du comité exécutif, au titre de l’exercice 2003-04, 16 s’est élevé à 3,6 millions d’euros (3,4 millions d’euros en 2002-03), dont 2,7 millions pour les dix plus hautes rémunérations (2,5 millions en 2002-03). Par ailleurs, il a été décidé qu’un plan de retraite serait mis en place pour 35 dirigeants et cadres supérieurs, assurant une pension de retraite à hauteur de 35 à 40% de la moyenne des revenus de leurs trois dernières années d’activité. Il n’existe pas de plan de stock-options pour les cadres dirigeants. Le Comité exécutif Le Comité exécutif est composé de 13 membres. Ce comité est une instance de concertation et de décision. Il participe à l’élaboration de la stratégie et des principales orientations du groupe. Le Comité exécutif se réunit chaque semaine. 6 9 3 1 Jean-Cyril Spinetta 5 7 4 2 2 Pierre-Henri Gourgeon 1 3 Philippe Calavia 8 12 11 14 4 Auguste Gayte 10 13 5 Patrick Alexandre Directeur général exécutif Directeur général délégué Affaires Directeur général délégué Directeur général adjoint Président-directeur général Coordination Commercial international Date d’entrée dans la société : 1997 Date d’entrée dans la société : 1993 économiques et financières Date d’entrée dans la société : 1998 Date d’entrée dans la société : 1996 Date d’entrée dans la société : 1982 6 Alain Bassil 7 Christian Boireau 8 Marc Boudier 9 Jean-François Colin 10 Pascal de Izaguirre Directeur général adjoint Directeur général adjoint Logistique industrielle Commercial France Date d’entrée dans la société : 1980 Date d’entrée dans la société : 1988 Directeur général adjoint Directeur général adjoint Directeur général adjoint Air France Cargo Politique sociale Exploitation sol Date d’entrée dans la société : 1994 Date d’entrée dans la société : 2003 Date d’entrée dans la société : 1992 11 Bruno Matheu 12 Jacques Pichot Directeur général adjoint Marketing et Réseau Date d’entrée dans la société : 1992 Secrétaire général Date d’entrée dans la société : 1998 13 Gilbert Rovetto Directeur général adjoint Exploitation aérienne Date d’entrée dans la société : 1993 14 François Brousse Directeur de la communication, assiste aux réunions Gouvernement d’entreprise 17 Etre actionnaire Une information régulière et complète Vos contacts ➜ Un numéro vert 0 800 320 310 du lundi au vendredi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30. Vous appelez de l’étranger ou des DOM-TOM, composez le (33) 1 41 56 88 85. ➜ Un site internet www.airfrance-finance.com est un site dans lequel un espace vous est dédié. Votre comité ➜ Une adresse Air France Relations avec les actionnaires DB-AC 45, rue de Paris 95 747 ROISSY - CDG Cedex ➜ Des publications Sur simple demande au numéro vert 0 800 320 310 (rapport annuel et de développement durable rapport environnement, bilan social, communiqués de presse). ➜ Le principe Un comité consultatif des actionnaires comprenant 15 membres a été mis en place en 2000 avec, pour objectif, d’aider la compagnie à améliorer sa communication financière. Il a été renouvelé au cours de l’exercice 2003-04. Il se réunit quatre fois en moyenne par exercice et travaille sur différents ateliers, dont le site Internet, le rapport annuel et la lettre aux actionnaires. Le comité consultatif dispose d’une rubrique sur le site Internet et d’une boîte aux lettres. Votre Club “Actionnaires en ligne” ➜ Le principe De l’information avant toute chose. Il est réservé aux seuls actionnaires, sans seuil de détention. ➜ Une lettre trimestrielle “Correspondances d’Air France”, que vous pouvez recevoir par courrier à votre domicile ou par mail. Pour cela, appelez le numéro vert 0 800 320 310. ➜ Des invitations Pour mieux connaître votre entreprise, vous êtes invités à des réunions d’information en régions. Cette année, Air France vous a rencontrés à Marseille et Montpellier et vous rencontrera à Toulon et Nancy à l’occasion de réunions organisées par le Forum de l’Investissement, Investir, 18 la Fédération française des Clubs d’Investissement et Euronext. ➜ Des visites de sites Elles sont très nombreuses, en région parisienne et en régions, sur nos principaux sites : hub de Roissy et BEPN, escale d’Orly, maintenance, cargo, escales de province… Elles vous permettent de découvrir les coulisses de notre activité. Agenda de l’actionnaire Calendrier indicatif des publications du groupe Air France-KLM pour l’exercice 2004-05 • Vers le 7 de chaque mois chiffres de trafic • 2 septembre 2004 résultats du premier trimestre • 24 novembre 2004 ➜ Des partenariats et des offres spéciales Le musée Air France vous ouvre ses portes, et des invitations vous sont également réservées pour le Salon du Bourget, le Tour de France aérien, ainsi que des visites du musée de l’Air et de l’Espace. résultats du premier semestre • 17 février 2005 résultats du troisième trimestre • 19 mai 2005 résultats annuels Répartition du capital Au 31 mars 2004 (en %) Air France 32,1 54,0 12,8 Etat Flottant Salariés Autocontrôle 1,1 Nombre d’actions : 219,8 millions Capitalisation boursière au 31 mars 2004 : 3,2 Md€ Au 30 juin 2004 (en %) Air France-KLM 43,9 44,1 10,0 Etat Flottant Salariés Autocontrôle 2,0 Nombre d’actions : 269,4 millions Capitalisation boursière au 30 juin 2004 : 3,8 Md€ Marché du titre Premier Marché d’Euronext Paris depuis le 22 février 1999 ➜ Code ISIN action : FR0000031122 ➜ Code ISIN BASA : FR0010068965 ➜ Code Reuters : AIRF.PA Euronext Amsterdam et New York Stock Exchange depuis le 5 mai 2004 Euronext Amsterdam ➜ Codes ISIN : idem Euronext Paris ➜ Code Reuters : AIRF.AS New York Stock Exchange (NYSE) ➜ Symbole : AKH et AKH WS Indices d’appartenance ➜ SBF 120 ➜ Euronext 100 ➜ DJ Stoxx 600 ➜ DJ Eurostoxx ➜ ASPI Eurozone L’Arese sustainable performance indexes (ASPI) est un indice boursier éthique qui rend compte des performances boursières d’entreprises européennes sélectionnées selon les critères de responsabilité sociale. Vos actions Vous pouvez détenir vos actions au porteur ou au nominatif. Si vous souhaitez les mettre au nominatif pur, appelez le 0 800 320 310. Vos actions sont déjà au nominatif et vous souhaitez des informations : appelez le serveur vocal Nomilia au 0 825 820 000 ou consultez le site Nominet. Le service titres et le paiement des coupons sont assurés aux guichets de la Société Générale, 32, rue du Champ de Tir - BP 81236 44312 - Nantes Cedex 3. Air France a mis en place une communication régulière avec ses actionnaires. Tous les mois, la compagnie publie les chiffres du trafic, et tous les trimestres, elle présente ses résultats. La triple cotation d’Air France Les actions nouvellement émises et les Bons d’Acquisition et/ou de Souscription d’Actions (BASA), créés pour rémunérer les actionnaires KLM dans le cadre de l’offre, sont cotés à la Bourse de Paris, et à celles d’Amsterdam et de New York (respectivement sous forme d’American Depositary Shares (ADS) et d’American Depositary Warrants (ADW) depuis le 5 mai 2004. Les BASA et les ADW ont une maturité de 3,5 ans à compter du 6 mai 2004 et pourront être exercés à partir du 6 novembre 2005. les normes françaises et les normes améri- Le rapport annuel sous la forme 20-F peut être caines, qui en sont extraits, figureront dans un consulté sur le site de la SEC (www.sec.gov) document qui sera mis à disposition des et le document de réconciliation sur le site actionnaires au moment du dépôt du rapport d’Air France (www.airfrance-finance.com) ou annuel auprès des autorités américaines. sur simple demande au 0 800 320 310. L’Etat actionnaire En application du décret-loi du 30 octobre 1935 modifié par la loi 2001420 du 16 mai 2001, l’Etat dispose au Conseil d’administration d’un nombre de sièges proportionnel au pourcentage du capital détenu. Depuis sa privatisation, Air France n’est plus soumise au contrôle de l’Etat. Dans le cadre de sa cotation aux Etats-Unis, Air France doit déposer auprès de la SEC, Résultat par action dans les 6 mois qui suivent la clôture de son 190 2004 2003 2002 219 780 887 219 780 887 219 780 887 exercice, un rapport annuel sous la forme 20-F, Au 31 mars présentant notamment ses comptes en nor- Nombre d’actions pondéré mes américaines. Les éléments d’information, Résultat par action (en euro) 0,43 0,55 0,70 relatifs à la réconciliation des comptes entre Dividende (en euro) 0,05 0,06 0,10 Cours de Bourse Air France (Euronext Paris) 175 (Base 100 au 19 février 99) 160 Air France SBF 120 145 Indice aérien 130 115 100 85 70 55 40 22 FEV 99 22 JUIN 99 19 OCT 99 16 FEV 00 19 JUIN 00 16 OCT 00 9 FEV 01 8 JUIN 01 4 OCT 01 5 FEV 02 6 JUIN 02 2 OCT 02 31 JANV 03 2 OCT 02 25 SEPT 03 21 JANV 04 30 MAI 04 19 Air France-KLM Air France-KLM La création d’un leader européen Fondé sur un concept simple, “un groupe, deux compagnies”, pour respecter les identités, les marques et les cultures tout en partageant les résultats, le rapprochement Air France-KLM a reçu le soutien des salariés et des partenaires des deux compagnies ainsi que de leurs actionnaires. En effet, le 21 mai 2004, l’opération d’échange se terminait sur un large succès, Air France détenant 96,3% des titres ordinaires de KLM. L’intérêt stratégique de l’opération a reposé sur les trois facteurs déterminants que sont l’évolution de l’environnement européen, tant au plan économique qu’au plan du cadre réglementaire du secteur du transport aérien, la complémentarité des deux compagnies et le niveau de synergies que ces complémentarités doivent permettre de dégager. L’évolution de l’environnement européen, moteur de la consolidation La création d’un marché unique en 1993, avec 400 millions d’habitants, aurait dû conduire à la création de compagnies aériennes à la taille de ce marché. Or, le cadre réglementaire de l’industrie, en imposant des principes de nationalité, a freiné la consolidation du secteur en empêchant les compagnies opérant sur des réseaux internationaux de se rapprocher. Il en est résulté une fragmentation du secteur en de très nombreuses sociétés au détriment de leur rentabilité. 22 Depuis deux ans, des changements sont intervenus au plan de la réglementation. Après la décision de la Cour européenne de Justice de novembre 2002, les ministres des Transports européens ont donné mandat à la Commission européenne de négocier un accord de ciel ouvert avec les Etats-Unis. Cet accord, en cours de négociation, entraînera la disparition de la clause de nationalité pour les compagnies européennes opérant vers les Etats-Unis. Son application devrait également faire évoluer l’ensemble des accords passés entre les pays européens et le reste du monde sur ce point. C’est donc cette dynamique, amplifiée par l’élargissement de l’Europe en mai 2004 à 500 millions d’habitants avec l’arrivée de dix pays de l’Europe de l’Est, qui a amené Air France et KLM à se rapprocher et, ainsi, à prendre un avantage stratégique dans le processus de consolidation. Le 30 septembre 2003, Air France et KLM annonçaient leur volonté de créer le premier groupe européen de transport aérien en additionnant leurs forces à l’occasion d’une offre publique d’échange des actions KLM en actions Air France. Air France et KLM, deux compagnies complémentaires Les deux sociétés ont chacune trois métiers principaux : l’activité passage, l’activité cargo et la maintenance. Dans chacun de ces métiers, elles présentent de fortes complémentarités. En matière de transport de passagers, les deux compagnies ont développé une stratégie commune fondée sur des hubs efficaces, à Paris et à Amsterdam, qui leur ont permis de prendre des parts de marché importantes en Europe du Nord pour KLM et en Europe du Sud pour Air France. Sur les marchés européens où elles ont des positions plus faibles, les deux compagnies vont pouvoir combiner leur position commerciale et devenir ainsi plus compétitives. Les deux compagnies sont également complémentaires en long-courrier. KLM apporte 27 nouvelles destinations au réseau Air France, et cette dernière apporte 43 destinations aux clients de KLM. Seul un tiers des destinations sont servies par les deux compagnies ; ces destinations connaissent des volumes de trafic importants justifiant la présence des deux transporteurs. Le nouveau groupe offre un réseau de 225 destinations dans le monde, opérées à partir de deux des quatre principales plates-formes de correspondance européennes installées sur les seuls aéroports disposant d’un potentiel de développement. Sur la base de chiffres 2003-04 agrégés, l’activité passage du nouveau groupe a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 14,5 milliards d’euros. Ce rapprochement va également conduire à la création d’un leader européen et mondial dans l’activité cargo, disposant d’une taille critique sur les marchés importants avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,4 milliards d’euros (chiffres d’affaires 2003-04 agrégés). Enfin, les deux compagnies sont également très complémentaires en matière de maintenance et, en combinant leurs expertises, elles deviennent un des premiers fournisseurs mondiaux de services de maintenance avec des capacités de réponse aux besoins des principales compagnies aériennes. Sur une base agrégée, elles ont réalisé un chiffre d’affaires 2003-04 de l’ordre de 730 millions d’euros. Air France-KLM 23 Air France-KLM Un groupe, deux compagnies La structure juridique retenue pour le nouveau groupe est une structure simple qui garantit une gestion efficace des deux compagnies : une société holding détenant deux filiales aériennes. Au cours de l’Assemblée générale du 15 septembre 2004, les actionnaires d’Air France devraient voter la création d’une société holding finalisant ainsi la structure juridique grâce à une transmission universelle du patrimoine de la société Air France à une société bénéficiaire. L’ensemble des actifs et des passifs d’Air France, à l’exception des titres d’Alitalia et de KLM et des titres d’auto-contrôle, sont transmis à une filiale d’Air France. Cette opération d’apport, rendue possible par la loi du 19 juillet 2004, qui étend à la société bénéficiaire des apports les dispositions de la loi du 9 avril 2003, sera réputée faite au 1er avril 2004, soit le premier jour de l’exercice fiscal 200405. L’actuelle société Air France sera renommée Air France-KLM, et la filiale devenue compagnie aérienne prendra le nom d’Air France. A l’issue de ces opérations, il existera donc une société holding Air FranceKLM, société cotée à Paris, Amsterdam et New York, détenant deux filiales, Air France à 100% et KLM à 96,3% des droits économiques et 49% des droits de vote, puis à 100% des droits économiques et des droits de vote dans trois ans. Le groupe Air France-KLM, outre les organes de contrôle légaux, est dirigé par un comité de management stratégique (SMC) installé au niveau du holding et dont les responsabilités sont de prendre les décisions, notamment en matière de coordination des réseaux et des hubs, des budgets et plans à moyen terme, de plan de flotte et d’investissements ainsi que d’alliances et de partenariats. En revanche, chaque filiale aérienne est responsable de sa gestion opérationnelle et commerciale. Cette organisation, “un groupe, deux compagnies”, a pour objectif de dégager toutes les synergies que les complémentarités des deux sociétés ont Comité de management stratégique (SMC) Jean-Cyril Spinetta Peter F. Hartman Président-directeur général d’Air France Président du Comité Membre du directoire Directeur général exécutif de KLM Leo M. van Wijk Bruno Matheu Président du directoire de KLM Directeur général adjoint Marketing et Réseau d’Air France Philippe Calavia Directeur général délégué aux Affaires économiques et financières d’Air France Robert A. Ruijter Membre du directoire de KLM Directeur général délégué Finances Pierre-Henri Gourgeon Directeur général exécutif d’Air France Cees van Woudenberg Membre du directoire de KLM Directeur des Ressources Humaines 24 Les dates clés du rapprochement Air France-KLM 30 septembre 2003 Air France et KLM annoncent officiellement leur rapprochement via une Offre Publique d’Echange amicale d’Air France sur KLM. 11 février 2004 Accord des autorités de la concurrence européennes et américaines. 29 mars 2004 Feu vert de la Commission des Participations et des Transferts. 5 avril 2004 Lancement de l’offre d’échange sur les titres KLM. 5 mai 2004 Cotation du nouvel ensemble sur les marchés de Paris, Amsterdam et New York. 15 septembre 2004 Création de la société holding. Air France-KLM, un groupe, deux compagnies. Air France-KLM en quelques chiffres* 1er mondial en chiffre d’affaires 1er européen en part de marché 3e mondial en transport de passagers (en passagers kilomètres transportés) 1er mondial en transport de fret (en tonnes kilomètres transportées) 18,2 Md€ de chiffre d’affaires Répartition par activité : > Passage 79,7% > Cargo 13,2% > Maintenance 4,0% 106 000 salariés 66,3 millions de passagers 556 avions exploités 225 destinations dont 107 long-courriers et 198 moyen-courriers * données agrégées 2003-04 (en millions d’euros) 385-495 300-375 225-270 110-135 2008-09 2007-08 2006-07 65-75 2005-06 Pour plus d’informations, se référer à la note Des synergies potentielles clairement identifiées 2004-05 révélées. De l’ordre de 65 à 75 millions la première année, elles devraient atteindre 220 à 260 millions en 200607 et 385 à 495 millions en 2008-09 avec une répartition entre synergies de coûts pour 60% et synergies de revenus pour 40%. La plus grande part des synergies viennent du transport aérien grâce notamment à l’optimisation des réseaux et des programmes, la coordination des politiques commerciales et la réduction des coûts commerciaux. d’opération déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers le 2 avril 2004, ou au prospectus européen, disponibles sur simple Minimum Maximum demande au 0 800 320 310. Evolution de la structure du groupe Septembre 2004 Actionnaires AIR FRANCE A l’issue d’une période transitoire de 3 ans Anciens actionnaires KLM AIR FRANCE-KLM Fondations Société cotée 34,2% des droits de vote Actionnaires AIR FRANCE-KLM Société cotée AIR FRANCE-KLM Société cotée 100% 96,3% des droits économiques 49% des droits de vote AIR FRANCE KLM Etat néerlandais 14,1% des droits de vote 100% AIR FRANCE 100% KLM Autres actionnaires 2,7% des droits de vote 3,7% des droits économiques Air France-KLM 25 La stratégie Une stratégie de croissance rentable Des atouts fondamentaux La stratégie du groupe Air France, menée depuis plusieurs années, est une stratégie de croissance rentable capitalisant des atouts fondamentaux : ➜ le hub de Roissy-CDG, permettant de relier le réseau moyencourrier au réseau long-courrier d’Air France et de ses partenaires ; ➜ un réseau équilibré, offrant une couverture naturelle de ses risques ; ➜ une alliance mondiale, très intégrée et en développement ; ➜ une offre produit, à l’écoute des clients ; ➜ tout en menant une politique stricte de contrôle des coûts. La rationalisation et la flexibilité de la flotte jouent également un rôle important dans la croissance rentable du groupe. Grâce à cette stratégie, Air France dégage des résultats bénéficiaires depuis sept ans malgré les années de crise. Elle lui permet également de jouer aujourd’hui un rôle leader dans la consolidation du secteur à travers le rapprochement avec KLM. Le hub d’Air France, à Roissy - CDG Le principal hub d’Air France est situé à l’aéroport Roissy-CDG, le 3 e aéroport européen en termes de passagers et le premier en termes de mouvements (classement 2002 AIC). En 9 ans, Air France a multiplié par 9 le nombre de correspondances hebdomadaires moyen et long-courriers en moins de deux heures. Elles sont passées de 1 886 opportunités à la date de mise en place, en 1995, à 17 268 corres- pondances à l’été 2004, mettant le hub d’Air France loin devant ses principaux concurrents. Cette efficacité du hub se traduit par l’augmentation de 1,1% du taux de correspondance sur les vols Air France à 44,3% au cours de l’exercice 2003-04, dont +3,5% pour les passagers haute contribution, attirés par la rapidité des correspondances, le nombre de fréquences et la densité du réseau (source Air France). CDG, le premier hub européen Air France Roissy-CDG Lufthansa Francfort 17 268 10 574 British Airways Londres-Heathrow 6 142 KLM Amsterdam 5 587 Nombre de correspondances hebdomadaires en moins de deux heures entre les vols moyen et long-courriers (Source : bandes OAG du 14 janvier 2004 – semaine du 6 septembre 2004) 28 Air France poursuit une stratégie de croissance qui repose sur quatre atouts fondamentaux : le hub de Roissy - CDG, un réseau équilibré, une alliance mondiale et une offre produit innovante. Cette stratégie démontre sa pertinence depuis sa mise en place, il y a sept ans. Un réseau équilibré Air France dispose d’un réseau équilibré qui offre une couverture naturelle des risques. En effet, la compagnie n’est dépendante d’aucun marché en particulier, et chaque marché a une sensibilité différente à la conjoncture économique ou internationale. A l’été 2004, Air France dessert 189 destinations dans 84 pays. Réseau long-courrier Le nombre de destinations long-courriers s’élève à 82 dans 52 pays avec une fréquence moyenne par escale de 6,9 vols hebdomadaires, et 57% des escales sont desservies par au moins un vol quotidien (été 2004). Par ailleurs, 93% des vols sont des vols directs. Chiffre d’affaires 2003-04 Sept nouvelles escales ont été ouvertes à l’été 2004, dont Canton en Chine, Téhéran en Iran, et cinq escales “pétrolières” desservies par le nouveau produit Dedicade adapté à la clientèle professionnelle de l’énergie et des biens d’équipement. Au total, à la saison IATA été 2004 (avril-octobre), l’offre sur le réseau long-courrier va augmenter de 9,4% (+5,6% par rapport au programme été 2003 prévu). Les plus fortes hausses sont prévues sur l’Asie (+31,7%) et sur le Proche-Orient (+21,8%), ces deux réseaux ayant été particulièrement touchés par les crises de l’an passé qui ont entraîné de fortes réductions de capacités. L’Amérique latine enregistre également une forte augmentation de capacités liée à son dynamisme. Pour l’exercice 2003-04, le réseau longcourrier représentait 72,4% des capacités (+1,9%) et 76,4% du trafic (+1,7%) avec un taux d’occupation de 79,8% (-0,5 point). Le chiffre d’affaires longcourrier s’est élevé à 4,9 milliards d’euros, soit 52,2% du chiffre d’affaires passage régulier, en baisse de 5,6% sur l’exercice précédent à cause de la crise sanitaire en Asie, des tensions internationales et d’effets de change négatifs. Avec 29,4% du total des capacités (+4,8%) et 31,7% du total du trafic (+6,6%), le réseau Amérique du Nord et Amérique latine couvre 21 destinations dans 8 pays. De plus, grâce à son partenariat avec Delta, Air France offre à ses passagers un total de 119 destinations aux Etats-Unis. (en %) par destination par zone de vente France 10,7% 21,4% Europe 19,5% 10,8% 12,4% 6,1% Caraïbes et Océan Indien 22,2% Afrique et Moyen-Orient Amériques du Nord et latine 11,2% 26,4% 6,7% Asie 48,9% 3,7% La stratégie 29 Une stratégie de croissance rentable Le coefficient d’occupation de ce réseau a progressé de 1,4 point à 81,6%. La croissance de ce réseau a été tirée par l’Amérique latine qui a vu son trafic augmenter de 19,7% pour une croissance de 13,8% des capacités. Le chiffre d’affaires du réseau, au 31 mars 2004, s’est élevé à 1,8 milliard d’euros (19,5% du chiffre d’affaires passage régulier, contre 20,2% au 31 mars 2003). Il est en baisse de 5,9% en raison, particulièrement, d’un effet de change négatif. Le réseau Asie comprend 16 destinations dans 9 pays. Ce réseau a été fortement marqué par la crise du SRAS qui a entraîné en début d’exercice une forte réduction des capacités. Pour l’exercice 2003-04, les capacités et le trafic sont en baisse respectivement de 4,7% et de 8,4%, entraînant une diminution de 3,1 points du coefficient d’occupation à 78,5%. Ce réseau a représenté 15,0% de l’ensemble des capacités et 15,7% de l’ensemble du trafic. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 1,0 milliard d’euros contre 1,2 milliard un an auparavant (-14,0%). En conséquence, sa quote-part dans le chiffre d’affaires passage régulier est passée de 12,1% au 31 mars 2003 à 10,7% au 31 mars 2004. Le réseau Afrique et Moyen-Orient offre 33 destinations dans 29 pays et représente 10% du total des capacités et 9,9% du total du trafic. La crise internationale a amené le groupe à diminuer les capacités de 3,8% tandis 30 que le trafic ne baissait que de 2,2%, permettant ainsi une amélioration du coefficient d’occupation de 1,2 point à 75,1%. Le chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros est en baisse de 3,6% et représente, comme en 2002-03, de l’ordre de 13,0% du chiffre d’affaires passage. Au cours de l’exercice 2003-04, le réseau Caraïbes et Océan Indien a généré un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, en hausse de 2,9% (10,8% du chiffre d’affaires passage). Ce réseau couvre 12 destinations dans 6 pays et 4 départements d’outre-mer. Il représente 18,0% des capacités et 19,3% du trafic. La croissance de 3,3% du trafic a été inférieure à l’augmentation des capacités (+6,8%) amenant une baisse de 2,7 points du coefficient d’occupation qui est resté, malgré tout, au niveau très élevé de 80,5%. Réseau moyen-courrier Avec ses filiales régionales, Brit Air, Régional et City Jet, Air France offre un total de 107 destinations moyencourriers dans 33 pays. La fréquence moyenne par escale est de 5,8 vols par jour et 45% des escales sont desservies par au moins 5 vols quotidiens (été 2004). A l’été 2004, l’offre moyen-courrier augmente de 3,7% en Europe avec une forte croissance sur l’Europe de l’Est (+13,0%) et sur l’Afrique du Nord (+6,5%), et de 4,1% sur le réseau domestique. Les réseaux moyen-courrier international et domestique ont représenté 27,6% du total des capacités et 23,6% du total du trafic pour l’exercice 2003-04. La quote-part des filiales régionales dans le réseau moyen-courrier s’est élevée à 13,2% des capacités et 12,0% du trafic moyen-courrier. La part du réseau domestique dans le total des capacités et du trafic est respectivement de 11,2% et 9,8%. 15,2 millions de passagers ont emprunté les lignes françaises. Ce réseau a généré un chiffre d’affaires de 2,0 milliards d’euros et représente 21,4% du chiffre d’affaires passage régulier. Au 31 mars 2003, il s’élevait à 1,9 milliard et 19,7% du total. Le chiffre d’affaires passage régulier du réseau moyen-courrier s’est élevé à 4,5 milliards d’euros, au même niveau que l’année précédente. Le réseau moyen-courrier international couvre l’Europe et l’Afrique du Nord à travers 72 destinations dans 32 pays. Il faut noter la reprise des vols Paris-Alger, en juin 2003, après huit ans d’interruption. Ce réseau représente 16,4% de l’ensemble des capacités et 13,8% de l’ensemble du trafic avec un taux d’occupation de 63,6%, en baisse de 1 point. Le chiffre d’affaires passage régulier réalisé sur ce réseau s’est élevé à 2,5 milliards d’euros (26,4% du total) contre 2,6 milliards au 31 mars 2003 (26,5% du chiffre d’affaires passage régulier). Le réseau moyen-courrier domestique comprend, à l’été 2004, 35 destinations dont 30 au départ de Paris. Il est opéré principalement à partir d’Orly, seconde plate-forme parisienne et base de la Navette, permettant de relier la capitale aux principales villes de France. L’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry est organisé en hub régional, reliant des villes secondaires, françaises et européennes. Enfin, pour faciliter l’accès au réseau long-courrier, les destinations françaises sont également desservies à partir de CDG. Lancée en octobre 1996, la Navette relie Paris à quatre des principales villes françaises à raison d’une vingtaine de vols quotidiens en moyenne, cadencés toutes les demi-heures ou toutes les heures suivant le niveau de trafic. Avec plus de 30 millions de passagers transportés depuis sa création, la Navette rencontre un grand succès auprès de la clientèle affaire grâce à la simplicité et la fluidité du produit. Dotée d’une identité forte, les départs et les arrivées s’y effectuent toujours dans la même aérogare avec des comptoirs de vente et d’enregistrement dédiés. De plus, l’heure limite d’enregistrement est limitée à 20 minutes avant le vol, faisant ainsi de l’avion un concurrent efficace face aux autres modes de transport. La stratégie 31 Une stratégie de croissance rentable SkyTeam, une alliance mondiale Face à un marché qui se globalise de plus en plus, il est nécessaire d’avoir une offre globale et puissante. Seule une alliance réunissant des partenaires européens, américains et asiatiques est capable de répondre aux besoins du marché, tant au niveau du transport de passagers que du transport de fret. Créée en 2000, SkyTeam regroupe, outre la compagnie française, Aeromexico, Delta et Korean Air, rejoints en 2001 par Alitalia et CSA. En 2004, grâce au rapprochement avec KLM, l’alliance va intégrer la compagnie néerlandaise et ses partenaires américains Northwest et Continental qui ont signé, en 2002, un accord commercial avec Delta sur le marché domestique américain. Organisée autour des hubs les plus efficaces (Paris, Amsterdam, Atlanta, Séoul), SkyTeam offre une couverture planétaire à ses passagers avec 630 destinations dans 133 pays grâce à 13 540 départs quotidiens. Elle devrait transporter de l’ordre de 330 millions de passagers par an. SkyTeam est la seule alliance dont les membres bénéficient de l’immunité antitrust sur l’Atlantique Nord et sur le Pacifique, ce qui lui permet d’élaborer une politique commerciale commune. En juin 2004, Aeroflot a annoncé son intention de rejoindre SkyTeam, et la stratégie de développement de l’alliance passe par un renforcement avec le choix d’un partenaire chinois. Parmi les trois alliances mondiales, SkyTeam, oneworld et Star Alliance, qui représentent plus de 60% du trafic mondial mesuré en passagers kilomètres transportés (PKT), SkyTeam détient désormais une part de marché de 21% du trafic, derrière Star Alliance (24%) mais devant oneworld (17%). Positionnement de SkyTeam parmi les alliances Avant le rapprochement Air France-KLM Après le rapprochement Air France-KLM 22% 22% 40% 40% 12% 9% 21% 17% Star Alliance oneworld 17% SkyTeam KLM, Northwest, Continental 32 Autres Les compagnies fondatrices de SkyTeam ont décidé d’élargir l’alliance à leur activité cargo. Cela a donné naissance à SkyTeam Cargo en septembre 2000. SkyTeam Cargo est la première alliance cargo mondiale ; elle regroupe les activités d’Aeromexico Cargo, Air France Cargo, Alitalia Cargo, CSA Czech Airlines Cargo, Delta Air Logistics et Korean Air Cargo. Elle propose un réseau mondial de plus de 500 destinations dans 114 pays. En 2002, les partenaires de SkyTeam Cargo ont transporté l’équivalent de 15,2 milliards de tonnes kilomètre. Les compagnies membres ont adopté une offre unique organisée autour de 4 segments développés à l’origine par Air France. Avec cette gamme de produits, l’alliance propose des procédures de traitement harmonisées entre les compagnies, une plus grande souplesse et des solutions simples. Grâce à une politique de “toit commun”, 72% du fret transporté entre les escales de SkyTeam sont traités suivant des procédures intégrées ou par des agents communs. Par ailleurs, Air France Cargo, Delta Air Logistics et Koeran Air Cargo ont créé un centre de réservation centralisé sous forme de joint venture aux Etats-Unis. SkyTeam Cargo va être renforcée par l’arrivée de KLM dont l’activité cargo a représenté un milliard d’euros en 2003-04. Une offre produit pour gagner la préférence de ses clients L’écoute permanente des clients pour adapter l’offre à leurs attentes est un des enjeux de la politique commerciale d’Air France. Elle a conduit à deux refontes importantes : la création des Nouveaux Espaces du Voyage sur le long-courrier et la mutation du produit moyen-courrier. Les Nouveaux Espaces du Voyage consistent en un nouvel aménagement des cabines long-courriers réparties en deux catégories : les avions bi-cabine avec le nouvel Espace Affaires et la classe Tempo, et les avions tri-cabine composés d’un nouvel Espace Première, du nouvel Espace Affaires et de la classe Tempo. L’ensemble de la flotte long-courrier sera équipé progressivement. Seuls les Boeing 777-200/300 seront équipés en tri-cabine, les autres avions long-courriers passant en bicabine. Le nouvel Espace Première offre 8 sièges disposant de 50% de plus d’espace. Chacun des sièges comporte, entre autres, une prise d’alimentation PC et un téléphone individuel, et se transforme en véritable lit avec un matelas. Le nouvel Espace Affaires se caractérise par plus d’espace (+27%) garanti par un siège coque qui se transforme en fauteuil-lit à 180°. Ce nouvel aménagement, représentant des investissements d’un montant de 300 millions d’euros sur 5 ans, permettra, en contrepartie, une augmentation de l’offre long-courrier de 2% environ à flotte constante, tout en optimisant le ratio nombre de sièges par personnel navigant commercial. segmenté en fonction de la longueur moyenne d’étape et de la typologie de clientèle. Les principales mesures portent sur la densification des cabines, la simplification du produit à bord et le déploiement de la chaîne libre-service. Celle-ci repose sur le billet électronique, la vente sur Internet et les bornes libreservice qui permettent un enregistrement rapide sans passer par les comptoirs d’enregistrement. Pour accompagner ce nouveau produit lancé au début de la saison été 2004, une grille tarifaire harmonisée sur les lignes domestiques et européennes a été mise en place. L’émergence du modèle low-cost a amplifié le changement d’attitude des clients voyageant sur les vols moyencourriers qui souhaitent un produit plus simple, plus facile d’accès en contrepartie d’une baisse des prix. En conséquence, le réseau moyen-courrier a été Des tarifs toujours plus attractifs Au cours de l’exercice 2003-04, Air France a encore étendu son offre tarifaire. En long-courrier tout d’abord : depuis octobre 2003, après l’Amérique centrale et l’Asie, c’est la zone Caraïbes-Océan Indien qui bénéficie désormais, sur certaines destinations, de niveaux Tempo 5 en cabine économique. Ce tarif, qui propose toute l’année des prix bas sous réserve de l’achat du billet au moins un mois à l’avance, doit permettre de stimuler le trafic, notamment pendant les périodes les plus creuses. De plus, parce que c’est une attente de sa clientèle, Air France propose désormais des tarifs “Loisirs” qui permettent d’accéder à la cabine “Affaires” long-courrier, avec des niveaux de réduction importants, pendant les périodes de basse activité (vacances, ponts, etc.). Enfin, en court et moyen-courrier, Air France a considérablement enrichi son offre Simple avant tout, la gamme “Semaine” satisfait les passagers “Affaires” les plus sensibles au prix en rendant les allers-retours en semaine très compétitifs (jusqu’à 90% de réduction). La gamme “Evasion Week-End”, quant à elle, répond à de nouvelles attentes et déstabilise les low-costs sur un segment rentable pour eux. La stratégie 33 Une stratégie de croissance rentable Etre à l’écoute de ses clients, c’est aussi savoir innover. Air France a innové avec Dedicate, un réseau destiné à faciliter les voyages professionnels vers les chantiers, les sites de production pétrolière et les zones d’activité dans les régions les plus éloignées. Dedicate est un produit particulièrement adapté aux besoins des entreprises pour faciliter leurs déplacements vers des destinations sur lesquelles le volume de trafic ne permet pas d’utiliser des avions long-courriers traditionnels. Il permet de relier ces nouvelles escales au monde entier par l’intermédiaire de vols directs via le hub de Roissy-CDG. Dans un premier temps, ce concept s’applique aux flux de trafic pétrolier. Les vols sont assurés en Airbus A319 de 82 places réparties en deux classes, l’Espace Affaires et la Tempo. Air France a investi dans une flotte de cinq appareils, totalement dédiés à ce réseau. Equipés de deux réservoirs supplémentaires, ces appareils ont une autonomie de 3 600 miles nautiques (6 500 km). Etre à l’écoute de ses clients, c’est ce que fait le ROC (Rappel Opérationnel des Clients) qui a fêté ses 3 ans en novembre 2003. Son but est d’apporter aux passagers un service spécifique dans le traitement proactif des irrégularités. Le ROC a progressivement étendu son périmètre et traite maintenant tous les vols opérés par Air France et ses filiales régionales dans le monde. Opérationnel 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, le centre comprend 80 personnes chargées de proposer, en cas d’irrégularité connue entre J-3 et H-3, une solution de routage aux clients concernés. Activité transversale qui touche à la fois l’exploitation et le commercial, elle intervient sur tous les marchés du monde. Une flotte rationalisée La flotte d’Air France comprend 245 avions, dont 240 appareils en exploitation (249 appareils au 31 mars 2003) répartis en 144 appareils moyencourriers, 83 appareils long-courriers et 13 cargos. La flotte a un âge moyen de 8,6 ans, dont 7,1 ans pour la flotte longcourrier, 8,8 ans pour la flotte moyencourrier et 15,7 ans pour la flotte cargo en cours de renouvellement. Le développement de la flotte se fait dans le cadre d’une stratégie combinant flexibilité et rationalisation : ➜ flexibilité, grâce à des clauses permettant de modifier les dates de livraison d’un appareil ou de changer de modèle au sein d’une même famille ; ➜ rationalisation, en se dotant d’avions modernes, proches techniquement les uns des autres, c’est-à-dire en recherchant les “effets de famille”, pour tirer profit de l’homogénéité technique des appareils. La mise en service de ces avions permet de mieux maîtriser les coûts de formation des équipages mais aussi ceux de maintenance et de carburant. Enfin, l’introduction d’avions plus performants permet d’optimiser la performance environnementale globale. Une politique de contrôle des coûts La stratégie de croissance menée par le groupe Air France depuis plusieurs années, en capitalisant sur ses atouts, s’est accompagnée d’une politique stricte de contrôle des coûts. Depuis 1998, Air France met en place des plans triennaux d’économies. Au 31 mars 2004, s’est achevé le plan 34 Performance 2003 dont l’objectif était d’économiser 280 millions d’euros. L’objectif a été réalisé avec succès, avec 300 millions d’économies. Mais tous les efforts menés par la compagnie ne se sont pas traduits par un accroissement significatif de la rentabilité, car ils ont été neutralisés par les hausses d’autres facteurs non maîtrisables par l’entreprise. Depuis les événements du 11 Septembre 2001, la compagnie, comme tous les acteurs du secteur, a dû faire face à un accroissement de différentes charges, incluant les charges d’assurance, de sécurité et les taxes aéronautiques (taxes aviation civile, aéroportuaires et environnement). A titre d’exemple, les différentes charges aéronautiques payées par Air France, en France, auront progressé de 333 millions d’euros en 4 ans, soit une hausse de 51% pour une progression du chiffre d’affaires de 4%. Les différentes crises ont amené la compagnie à prendre des mesures conjoncturelles d’économies en plus du plan triennal. Au cours de l’exercice 2003-04, pour faire face aux difficultés liées à la baisse du trafic en raison des événements en Irak et de la crise sanitaire en Asie, des mesures d’économies complémentaires ont été mises en place. Elles ont permis de réaliser 125 millions d’économies de frais de fonctionnement et 350 millions d’économies de trésorerie sur les investissements. Pour succéder au plan Performance 2003, un nouveau plan d’économies sur 3 ans a été préparé pour un lancement le 1er avril 2004. Ce plan, Compétitivité Major 07, doit permettre un contrôle des coûts à hauteur de 600 millions la troisième année, soit une amélioration des coûts unitaires de l’ordre de 6%. Trois domaines sont particulièrement concernés : les coûts de distribution, le produit moyen-courrier et la productivité. En ce qui concerne les coûts de distribution, il s’agit de la mise en place d’un nouveau modèle de rémunération des agences de voyages consistant à remplacer la commission versée par la compagnie aérienne aux agences par des frais de services perçus directement par celles-ci auprès de leurs clients. Après les Etats-Unis en 2002, l’Europe aura adopté ce modèle économique au 1er janvier 2005. Pour sa part, Air France a engagé des négociations avec le Syndicat national des agences de voyages et la signature d’un accord, en juillet 2004, entérine ce changement au 1er avril 2005. L’évolution du produit vol moyen-courrier sur une période de trois ans passe par une densification des cabines et une simplification du produit à bord, avec une diminution du catering entraînant une nouvelle composition des équipages commerciaux qui devient comparable à celle sur le réseau domestique. En conséquence, 450 personnels navigants commerciaux du réseau moyencourrier ont été affectés au réseau long-courrier. Au total, l’ensemble des mesures prises devrait permettre des économies de l’ordre de 100 millions la 3e année. Font également partie de ce plan Major 07, les mesures prises en matière de productivité comme, par exemple, le développement de l’enregistrement automatique ou l’amélioration de la productivité liée à la mise en place progressive des Nouveaux Espaces de Voyage sur le long-courrier. Le plan Major 07 comporte aussi de nombreuses actions tendant à optimiser les ressources externes et l’efficacité des processus. Il intègre une quote-part des synergies que le rapprochement avec KLM va permettre de dégager. Performance 2003 : priorité à la réduction des coûts Les principales mesures du plan Performance 2003 ont porté sur : • la réduction des coûts de distribution, avec une renégociation des commissions permettant une économie de l’ordre de 100 millions d’euros ; • une baisse des consommations, comme le catering ou les pièces détachées, pour environ 40 millions d’euros ; • une diminution des achats en optimisant les procédures, pour environ 30 millions d’euros ; • l’amélioration de la productivité par l’utilisation de nouveaux moyens informatiques, soit environ 60 millions d’euros ; • et, enfin, une augmentation d’environ 25 millions d’euros des recettes annexes. La stratégie 35 Une stratégie de croissance rentable 36 Carte du réseau SkyTeam Septembre 2004 La stratégie 37 Le rapport d’activité 40 Marché et environnement 42 Passage 46 Fret 50 Maintenance 54 Filiales régionales et autres activités 56 Flotte Marché et environnement Un contexte toujours difficile en 2003-04 Le transport aérien vient de traverser trois années de crise. Après les événements de Septembre 2001, le rebond du trafic s’est trouvé compromis par la guerre en Irak, l’épidémie de SRAS, et par une croissance mondiale en panne. En effet, la croissance du PIB des pays de la zone euro a été de l’ordre de 0,4% sur l’année 2003. Comme conséquence de ces événements, le trafic a enregistré une baisse de 2,4% (par rapport à l’année 2002 (source IATA décembre 2003). Le début de l’année 2003 a été très difficile, la seconde partie meilleure, avec, depuis le début de 2004, une reprise sensible (janvierjuin 2004 : +20,4% de trafic international - source IATA). Malgré ces difficultés, les pertes du secteur ont été, en 2003, sensiblement 40 inférieures à ce qu’elles avaient été l’année précédente. L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, qui regroupe les transporteurs aériens réguliers de 188 Etats membres, a estimé leurs pertes opérationnelles à 2,8 milliards de dollars pour des recettes de 312,9 milliards de dollars, soit un ratio de 0,9% contre 1,6% l’année précédente. Ces chiffres complètent les données fournies par IATA pour le transport aérien international, qui annoncent une perte cumulée de 30 milliards sur 3 ans, dont 4 milliards en 2003. Même si l’ensemble du secteur a subi l’atonie économique liée aux incertitudes internationales, tous les continents n’ont pas été affectés de la même façon par les différentes crises de 2003. Les compagnies asiatiques ont particulièrement souffert de l’épidémie de SRAS. Le recul du trafic en Asie a atteint 51% en pleine crise sanitaire. Au total sur l’année, le trafic international des compagnies de l’AAPA (association des compagnies aériennes asiatiques) a diminué de 9,7%. Selon cette même association, la crise du SRAS a annulé la croissance du trafic des trois dernières années. Les compagnies américaines régulières n’ont toujours pas renoué avec les bénéfices depuis la crise de 2001. Elles totalisent 4,9 milliards de dollars de pertes nettes pour l’année 2003, réduisant malgré tout leurs pertes de moitié (11 milliards de dollars de pertes en 2002). Certaines compagnies américaines se sont placées sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites, dont United Airlines en 2003, les obligeant à mettre en œuvre des plans de réduction de coûts drastiques grâce à des concessions salariales importantes pour trois d’entre elles. Malgré des niveaux de trésorerie appréciables, la dégradation de leur bilan reste préoccupante et hypothèque leur redressement. En revanche, les compagnies low-cost américaines ont amélioré leurs performances, au cours de l’année 2003, avec un total de 770 millions de résultat net pour les 4 principales, contre des pertes de 82 millions en 2002. leur part de marché de trafic mesuré en passager kilomètre transporté, passant de 59,0% à 62,0% (source AEA). En revanche, certaines compagnies régulières ont beaucoup souffert durant ces trois dernières années et ont, soit disparu comme Sabena, soit réduit leur activité comme Swiss ou encore SAS. Les compagnies européennes membres de l’AEA ont, dans l’ensemble, mieux résisté aux différentes crises. Sur l’année 2003, le trafic est en hausse de 1,2% pour une progression de 1,4% des capacités grâce à la reprise de fin d’année, malgré un trafic sur l’Asie toujours négatif sur l’ensemble de l’année (-6,8%) (source AEA). Le marché français, le plus important d’Europe, aurait été aussi le plus touché par la crise du SRAS et les conséquences de la guerre en Irak car 80% du trafic provient des flux internationaux. La DGAC a estimé que ces deux événements ont fait perdre entre 1,2 et 1,8 million de passagers. Par ailleurs, les transporteurs aériens sont en concurrence avec le TGV et la route sur le marché domestique, et avec le TGV sur deux routes européennes. En conséquence, le nombre de passagers transportés sur le marché français a été en baisse de 5% par rapport à 2002. En revanche, le nombre de passagers internationaux a augmenté de 1%. Le secteur du transport aérien recouvre des situations très différentes en Europe. Les principales compagnies régulières (Air France, British Airways, Lufthansa et KLM) disposant de plates-formes de correspondance efficaces, de structures bilantielles plus équilibrées et ayant mis en œuvre des plans d’économies, ont résisté aux différentes crises et sont prêtes à profiter de la reprise du trafic. Entre 2001 et 2003, elles ont augmenté L’Europe a également vu, ces dernières années, se développer les low-costs à l’instar du marché américain. Si 44 compagnies low-cost se sont créées depuis 1995, dont la moitié après 2001, seulement 34 sociétés sont encore présentes à l’été 2004. Les low-costs européennes peuvent être classées en 3 catégories : 19 sociétés low-cost ont été créées et, parmi elles, 8 ont déjà disparu ; 13 low-costs sont issues de compagnies régulières, et une a disparu ; en 2002, les compagnies charter et les tour-opérateurs se sont lancés dans le transport à bas coûts en créant une douzaine de compagnies, dont une a disparu. L’ouverture de l’Europe vers l’Est amène de nouvelles compagnies avec des coûts plus bas encore. Si 5 compagnies de ce type ont été annoncées, 3 d’entre elles sont déjà en activité. En France, le nombre de passagers transportés par les compagnies lowcost est passé de 1,2 million de passagers en 1999 à 7,8 millions en 2003. easyJet est le deuxième transporteur avec 3,2 millions de passagers transportés en France en 2003, et Ryanair arrive en quatrième position avec 2,5 millions de passagers venant, en grande majorité, de Grande-Bretagne pour visiter la France. Rapport d’activité 41 Passage Une année contrastée Premiers signes de reprise en juin 2003 Chiffre d’affaires 10,3 milliards d’euros Résultat d’exploitation 67 millions d’euros Le chiffre d’affaires 2003-04 s’élève à 10,3 milliards d’euros, en baisse de 2,5% compte tenu d’effets de change négatifs. Cette année encore, les deux semestres de l’exercice ont connu une activité très contrastée. Le premier semestre, et particulièrement le premier trimestre de l’exercice, a été perturbé par la faiblesse de l’économie européenne, la guerre en Irak, le SRAS et par une série de grèves des contrôleurs aériens liées à la réforme des retraites. Les premiers signes de reprise constatés dès juin se sont confirmés au cours du deuxième trimestre, même si le trafic sur l’Asie restait toujours inférieur à son niveau d’avant la crise sanitaire. Au 30 septembre 2003, le trafic était en baisse de 0,5% sur le premier semestre de l’exercice 2002-03, pour une offre en légère augmentation (+0,7%) permettant au coefficient d’occupation de rester au niveau élevé de 76,4% (-0,9 point). 22,4 millions de passagers ont emprunté les lignes durant cette période comme au premier semestre de l’exercice précédent. Effectifs 42 000 salariés Le “Revenue Management” ou la gestion de la recette : un savoir-faire au service de la rentabilité du groupe. 42 Activité passage 43,7 millions de passagers transportés 3 e mondial 2e et européen pour le transport de passagers 83,1% du chiffre d’affaires du groupe 189 destinations dans 84 pays Chiffre d’affaires total (en milliards d’euros) 10,53 2003-04 10,26 2002-03 2001-02 10,38 Evolution du trafic (en millions de Passagers Kilomètre Transportés - PKT) 99 960 76,2 76,0 75,6 2002-03 2001-02 101 644 2003-04 97 145 Coefficient d’occupation (en %) Activité passage Le hub de Roissy-CDG 710 vols quotidiens 75 400 passagers par jour en moyenne (arrivées et départs) 50% de passagers en correspondance 17 268 opportunités de correspondances hebdomadaires (en moins de deux heures dans les deux sens) 15 875 16 062 17 268 15 121 été 2004 été 2003 été 2002 été 2001 été 2000 14 267 (nombre de correspondances hebdomadaires, en moins de deux heures) 43,7 millions de passagers transportés au cours de l’exercice 2003-04, contre 42,9 en 2002-03 : cette évolution montre la pertinence des actions mises en œuvre par Air France pour “gagner la préférence de ses clients”. Trafic en hausse de 1,7% sur l’ensemble de l’exercice Au second semestre, le redressement s’est poursuivi avec un trafic en progression de 4,1%, pour une offre en augmentation de 4,2%, même si l’évolution est accentuée par un effet de base favorable. Le coefficient d’occupation est resté stable à 74,8%. Air France a transporté 21,3 millions de passagers, soit une augmentation de 9,2% (19,5 millions de passagers au second semestre de l’exercice précédent). Le trafic sur le long-courrier a progressé en ligne avec les capacités (+3,4% et +3,7% respectivement), retrouvant un coefficient d’occupation de 80,0% (+0,2 point). Sur le moyen-courrier international, à l’inverse de l’année dernière, le Le trafic sur le réseau long-courrier a naturellement été marqué par les diverses crises. Il a baissé de 1,1% pour des capacités quasi stables (+0,5%), permettant un taux d’occupation élevé de 79,7% (-1,2 point). Les deux secteurs les plus affectés ont été l’Asie et le Proche-Orient. Sur le moyen-courrier, le trafic a été en hausse de 1,7% pour des capacités en augmentation de 4,8%, entraînant une baisse de 2 points du coefficient d’occupation à 68,1%. Le marché domestique a vu son trafic se stabiliser (+0,8%) pour une baisse des capacités de 3,3%. Le coefficient d’occupation s’est amélioré de 2,7 points à 67,8%. SKO Exercice 2003-04 PKT (1) trafic s’est amélioré sur le second semestre (+7,9%). Le coefficient d’occupation s’est stabilisé à 59,5% compte tenu d’une hausse des capacités de 7,6%. Sur le domestique, le trafic a progressé de 2,2% pour des capacités en hausse de 4,6%. Sur l’exercice, Air France a bien résisté avec un trafic en hausse 1,7% pour une offre en augmentation de 2,4%. Le coefficient d’occupation a légèrement baissé à 75,6% (-0,5 point). Durant cette période, le groupe a maintenu sa part de marché (17,3% contre 17,4% l’an passé) après avoir gagné 2 points de part de marché en trois ans. Coefficient d’occupation (2) Chiffre d’affaires Passage régulier En millions Variation En millions Variation En % Variation Long-courrier 97 317 +1,9% 77 682 +1,3% 79,8% -0,5 pt Moyen-courrier international 22 080 +6,2% 14 047 +4,5% 63,6% -1,0 pt -2,6% Moyen-courrier domestique 15 047 +0,5% 9 915 +1,5% 65,9% +0,6 pt +5,7% Total 134 444 +2,4% 101 644 +1,7% 75,6% -0,5 pt -2,6% -5,6% (1) SKO : Siège Kilomètre Offert (2 ) PKT : Passager Kilomètre Transporté Air France primé aux Avion Awards Le 12 septembre 2003, à Seattle, avait lieu la remise des Avion Awards qui récompensent les meilleurs programmes audio, vidéo, magazine et papier de l’aérien. Air France s’y est vu décerner par la World Airline Entertainment Association un premier prix pour son programme vidéo “Un jour à Paris”, et un deuxième prix pour le film “Relaxation à bord”. Rapport d’activité 43 Passage Bonne résistance de la recette unitaire hors change Le réseau long-courrier, à l’exception de l’Asie au premier semestre et du MoyenOrient sur l’ensemble de l’année, a connu une bonne activité permettant de maintenir le taux d’occupation au niveau élevé de 79,8% (-0,5 point). Cependant, la perte de chiffre d’affaires sur le marché asiatique (-14%) et l’appréciation de l’euro par rapport aux autres devises ont pesé sur ses performances. Au dernier trimestre, le trafic sur le réseau Caraïbes Océan Indien a enregistré une baisse significative (-8,1%) due à un environnement concurrentiel plus difficile. A l’inverse de l’an dernier, l’activité moyencourrier international s’est améliorée sur le second semestre mais a continué à souffrir de la faiblesse du trafic affaires et de la compétition tarifaire. L’évolution structurelle de la demande des clients a amené la compagnie à décider une révision du produit sur ces lignes moyencourriers. stratégie en matière de politique de prix mise en place à l’hiver 2003, et la disparition d’Air Lib Express. Après des effets négatifs de change (3,8%) et de mix réseau (0,4%), la recette unitaire au siège kilomètre offert est en baisse de 5,0%. La recette au passager kilomètre transporté est en baisse de 4,3% après impact de ces mêmes effets. Le marché domestique a été soutenu par une très bonne tenue de la recette unitaire dans un contexte d’activité stable, reflétant ainsi la pertinence de la 31 mars 2004 31 mars 2003 Variation Chiffre d’affaires total passage (en m€) 10 260 10 527 -2,5% Chiffre d’affaires passage régulier (en m€) 9 465 9 713 -2,6% Recette unitaire au SKO (en cts d’€) 7,02 7,38 -5,0% Recette unitaire au PKT (en cts d’€) 9,29 9,70 -4,3% Savoir gérer un contexte de tension Lors des fêtes de fin d’année 2003, le hub de Roissy - Charles-de-Gaulle a connu de fortes perturbations. Les 24 et 25 décembre, six vols Paris Los Angeles (trois dans chaque sens) ont été annulés pour des questions de sécurité. Résultat : des centaines de passagers à héberger et à rerouter, et 400 repas de Noël à servir avec un préavis de quelques heures. 44 La semaine du 27 décembre au 4 janvier a été plus difficile encore : nouvelles incertitudes quant aux vols sur Los Angeles, accumulation des retards à l’arrivée entraînant de nouveaux reroutages, dans un contexte d’intensification du dispositif des forces de l’ordre, des contrôles, des fouilles au corps… Sang-froid, disponibilité et professionnalisme : tels ont été les maîtres mots des équipes de l’escale, qui se sont immédiatement mobilisées pour minimiser l’impact de ces perturbations sur la clientèle. Au final, les passagers ont reconnu l’efficacité d’Air France, comprenant qu’il ne s’agissait pas d’un problème d’exploitation, mais de sûreté. Si la faiblesse de l’activité liée aux crises du premier semestre et la dépréciation des monnaies vis-à-vis de l’euro ont pesé sur le chiffre d’affaires, l’équilibre du réseau n’a cependant pas été remis en cause. Il offre une couverture naturelle des risques car le groupe n’est pas l’Afrique et les Caraïbes au plus fort de la crise sanitaire. Par ailleurs, malgré un euro fort, le chiffre d’affaires réalisé hors de France représente toujours plus de 50% des ventes. dépendant du dynamisme d’un seul marché. De plus, chaque marché a une sensibilité différente à la conjoncture économique ou internationale. C’est ainsi que le groupe a pu, encore une fois, compenser les difficultés en transférant des capacités de l’Asie vers Chiffre d’affaires passage régulier Exercice 2003-04 En M€ Par destination En % Variation du total Par zone de vente En % En M€ Variation du total France 2 024 21,4% +5,7% 4 635 48,9% Caraïbes et Océan Indien 1 023 10,8% +2,9% 348 3,7% +0,8% +2,4% Europe 2 501 26,4% -2,6% 2 099 22,2% +0,3% Afrique et Moyen-Orient 1 058 11,2% -3,6% 577 6,1% -3,5% Amériques du Nord et latine 1 850 19,5% -5,9% 1 169 12,4% -12,0% Asie 1 009 10,7% -14,1% 637 6,7% -15,9% Total 9 465 100,0% -2,6% 9 465 100,0% -2,6% Sûreté : au-delà de la réglementation internationale Les mesures de sûreté prises par Air France après les attentats du 11 Septembre vont parfois au-delà des normes définies par les autorités internationales. Elles incluent : • le comptage des passagers sur tous les vols, et le rapprochement documentaire à l’enregistrement et à l’embarquement ; • des patrouilles permanentes sur les pistes de Roissy - Charles-deGaulle, Orly, et six autres aéroports français, pour assurer la sécurité des avions, avec contrôle aléatoire des intervenants ; • l’extension du système automatique de réconciliation bagage de soute / passager (SRB), déjà opérationnel sur le hub de Roissy - Charles-de-Gaulle depuis deux ans ; • la vérification de l’identité des membres d’équipage, et l’accès en zone réservée par une issue spécifique ; • la vérification et le plombage, avant embarquement, des contenants des provisions de bord et des fournitures ; • la présence, à bord de certains vols, d’agents de sûreté entraînés aux arts martiaux, chargés en priorité de surveiller l’accès au cockpit ; • toujours pour les cockpits, la mise en place d’une porte blindée pouvant être verrouillée par les pilotes, en conformité avec les normes fixées par l’OACI, pour l’ensemble de la flotte Air France, assortie d’une vidéosurveillance. Enfin, depuis le 2 avril 2002, à la demande des autorités françaises, les passagers à destination des Etats-Unis et de Tel-Aviv sont soumis à un questionnement approfondi avant l’enregistrement. Rapport d’activité 45 Fret Une année marquée par une économie mondiale atone Chiffre d’affaires 1,4 milliard d’euros Résultat d’exploitation 15 La faiblesse du dollar a pesé sur les échanges mondiaux L’activité cargo a été stable dans un environnement international peu dynamique. Pour une offre exprimée en tonne kilomètre offerte (TKO) en hausse de 1,8%, le trafic exprimé en tonne kilomètre transportée (TKT) a baissé de 0,2% entraînant une baisse de 1,3 point du coefficient de remplissage, à 64,0% contre 65,3% au 31 mars 2003. L’activité cargo a subi, en plus forte proportion que l’activité passage, les effets de change négatifs et particulièrement la faiblesse du dollar. La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) a diminué de 5,4% après un effet de change négatif de 6,1%. millions d’euros 31 mars 2004 31 mars 2003 Variation Chiffre d’affaires total fret (en m€) 1 412 1 479 -4,5% Chiffre d’affaires transport de fret (en m€) 1 264 1 314 -3,8% Recette unitaire à la TKO (en cts d’€) 14,89 15,74 -5,4% Recette unitaire à la TKT (en cts d’€) 23,27 24,11 -3,6% Effectifs 3 200 salariés Chiffre d’affaires transport de fret Exercice 2003-04 46 En M€ Par destination En % Variation du total Par zone de vente En % En M€ Variation du total France et Europe 181 14,3% +28,4% 676 53,5% -1,6% Caraïbes et Océan Indien 153 12,1% -0,6% 40 3,2% -11,1% Afrique et Moyen-Orient 154 12,2% -1,9% 86 6,8% -11,3% Amériques du Nord et latine 342 27,1% -11,4% 134 10,6% -5,0% Asie 434 34,3% -8,8% 328 25,9% -4,7% Total 1 264 100,0% -3,8% 1 264 100,0% -3,8% Activité fret 1,1 million de tonnes de fret transporté 4 e mondial 11,4% pour le transport de fret du chiffre d’affaires du groupe 1700 vols quotidiens vers 202 destinations dans le monde Chiffre d’affaires total fret (en milliards d’euros) 1,48 2003-04 1,41 2002-03 2001-02 1,45 Taux de remplissage (en %) 65,3 2003-04 64,0 2002-03 2001-02 64,6 Activité fret Chiffre d’affaires par destination (en millions d’euros) 181 153 154 434 342 France et Europe Caraïbes - Océan Indien Afrique et Moyen-Orient Amériques du Nord et latine Asie SkyTeam Cargo ➜ SkyTeam Cargo est la première alliance cargo mondiale. ➜ Elle propose un réseau mondial de plus de 500 destinations dans 114 pays. ➜ SkyTeam Cargo va être renforcée par l’activité de KLM dont l’activité Cargo a représenté un milliard d’euros en 2003-04. CARGO Air France Cargo est aujourd’hui le numéro quatre mondial du transport de fret aérien (hors intégrateurs). La fusion avec KLM va l’amener au premier rang de ce secteur : une échéance majeure à laquelle le futur leader se prépare activement. Une offre segmentée en quatre produits complémentaires En 2000, Air France Cargo a lancé une nouvelle offre produits qui a été reprise par les membres de l’alliance SkyTeam. Cette gamme est composée de quatre offres : ➜ Cohésion est un produit stratégique pour les entreprises organisées en flux tendus pour leurs expéditions régulières et pour leurs agents de fret (7% du chiffre d’affaires 2003-04). ➜ Dimension est le produit générique. Il répond aux besoins de groupage des agents de fret qui attendent un service aéroport/aéroport (59% du chiffre d’affaires 2003-04). ➜ Variation propose une solution au transport pour tout le fret spécifique, de l’animal vivant au colis hors normes en passant par le produit dangereux (19% du chiffre d’affaires 2003-04). ➜ Equation est un produit de type express, avec des délais de traitement réduits et un embarquement garanti sur le premier vol en partance (10% du chiffre d’affaires 2003-04). Moderniser la flotte Air France Cargo transporte la moitié du fret dans les soutes des avions passagers et l’autre moitié dans sa flotte d’avions tout cargo comprenant 13 avions. Pour atteindre ses objectifs en matière de qualité de service et d’adaptation au marché, Air France Cargo mise sur le renouvellement de sa flotte. Le 18 octobre 2003, le premier 747-400 ERF s’est posé à Roissy - Charles-de-Gaulle, suivi de deux autres au cours de l’automne. Le quatrième a été mis en ligne en avril 2004. Cet avion, de nouvelle génération, constitue un outil concurrentiel important pour Air France Cargo. Les capacités du 747-400 ERF s’avèrent supérieures de 15% à celles de son prédécesseur, le 747-200 ERF, et son rayon d’action supérieur de 40% à charge maximale. Les performances de cet avion permettent de desservir, en direct depuis Paris, les principaux points du réseau asiatique avec une charge marchande maximale alors qu’une étape intermédiaire était nécessaire précédemment, entraînant ainsi des gains de productivité. Le futur leader mondial du transport de fret Le rapprochement avec KLM, en contribuant à l’extension du réseau et de la flotte de l’Alliance, va faire de SkyTeam Cargo le leader mondial du transport de fret aérien. Il permettra des échanges de capacités et une optimisation du réseau commun, afin de réduire les coûts tout en offrant aux clients un choix élargi de destinations et d’horaires. En ce qui concerne la flotte, la compagnie néerlandaise apporte à l’Alliance, outre trois Boeing 747-400 ERF, 17 avions “combi”. Enfin, KLM adoptera la segmentation de l’offre des partenaires de l’Alliance, et partagera leur politique d’achat. Rapport d’activité 47 Fret La réorganisation du centre de fret G1XL Situé à Roissy - CDG, le hub cargo dispose de l’un des plus grands centres de fret en Europe, la gare G1XL. D’une superficie totale de 111 900 m2, avec 52 000 m2 de magasins, ce centre de fret peut traiter 1,08 million de tonnes par an. Il est doté de nombreuses techniques de pointe comme le chariot automatique à palette filoguidé ou l’étiquetage électronique des contenants embarquables. En janvier 2004, a été lancé le projet G1XL2004 dont l’objectif est d’offrir de meilleures capacités à une activité croissante, accompagnées d’innovations technologiques ainsi que d’une révision en profondeur des procédures selon trois impératifs : • adopter une logique client remplaçant celle de la production cloisonnée et entraînant une refonte de la chaîne logistique à l’intérieur de la gare, avec la mise en place d’un processus départ et d’un processus arrivée pour faciliter la fluidité des opérations ; • améliorer la réactivité et l’efficacité en changeant la façon de travailler grâce à une montée en puissance progressive de la polyvalence des agents ; cette démarche implique un gros effort de formation ; • enfin, intégrer les processus exploitation et commercial pour favoriser les synergies. Les principaux objectifs de cette restructuration sont d’accroître la qualité de service et de gagner de 1 à 2% de productivité tous les ans. Le premier hub dédié à l’express 93% du fret transporté par Air France Cargo passe par G1XL, où un hub de 111 900 m2, avec 52 000 m2 de magasins lui est dédié, avec une capacité de traitement de plus de 1 million de tonnes. L’express fait l’objet d’un traitement spécifique, transitant par un hub distinct qui fonctionne 24 heures sur 24. Sur une superficie de 14 000 m2, ce centre de dernière génération peut traiter 6 000 colis à l’heure, grâce à des technologies de pointe telles que son trieur de colis. 48 Services et ventes : une politique d’innovation technologique La dernière version du site Internet d’Air France Cargo, www.airfrancecargo.com, a été mise en ligne en septembre 2003. Conçu pour apporter plus d’informations à l’utilisateur et l’aider dans sa prise de décision, le site offre une plus grande ergonomie et de nouvelles fonctionnalités telles que la possibilité de traçabilité, l’affichage des horaires du transporteur, une rubrique “Produits” interactive, etc. GF-X (Global Freight Exchange), place de marché du fret aérien basée sur Internet, déploie l’offre d’Air France Cargo et de Delta Air Logistics, membres de SkyTeam Cargo, depuis novembre 2002. Elle offre aux agents de fret de nombreux avantages en termes de rapidité, de simplicité et de coût. Aujourd’hui, la réservation des produits Dimension et Cohésion est déjà possible via GF-X, de même que la consultation des disponibilités de vols pour le produit Equation. L’objectif est désormais de mettre à disposition sur GF-X les principaux produits de Variation. Au dernier trimestre 2003, dix escales supplémentaires sont devenues accessibles sur cette place de marché électronique : Amsterdam, Bâle-Mulhouse, Bruxelles, Genève, Zurich, Stockholm, Singapour, Bangkok, Osaka et Tokyo ; elles sont venues s’ajouter à Paris - Charles-deGaulle, Hong Kong, Londres, Manchester, Milan, et aux principales escales en Allemagne. Dans un deuxième temps, cette liste a été enrichie de nouvelles escales au départ des Etats-Unis : New York, Chicago, Atlanta, Miami, Los Angeles, Dallas, Houston, San Diego et San Francisco. Un Golden Trophy pour SkyTeam Cargo En février 2004, à Singapour, lors d’une cérémonie parrainée par le magazine Air Transport World, SkyTeam Cargo a reçu le Golden Trophy de la catégorie “Services” pour sa campagne publicitaire “If you can imagine it, we can ship it” (“Si vous pouvez l’imaginer, nous pouvons le transporter”) ; soit trois annonces au total : l’une institutionnelle, et les deux autres consacrées aux produits Variation et Equation. Rapport d’activité 49 Maintenance Air France Industries une expertise de pointe Une bonne performance en 2003-04 Chiffre d’affaires 1,9 milliard d’euros Résultat d’exploitation 50 millions d’euros Effectifs 10 000 salariés 50 Pour l’exercice 2003-04, Air France Industries, deuxième opérateur mondial de maintenance aéronautique multiproduit, a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros, dont près de 75% réalisés en interne et 25% avec une centaine de compagnies aériennes clientes. La baisse de 5,9% du chiffre d’affaires réalisé avec des tiers, à 508 millions d’euros, est imputable aux effets de change négatifs. L’activité s’est maintenue malgré les effets de la crise. Au cours de l’exercice, Air France Industries a révisé 260 moteurs et traité 900 vols par jour dans 154 escales à travers le monde. Air France Industries, deuxième opérateur mondial de maintenance multiproduit, assure son développement grâce à deux atouts déterminants : le savoir-faire de ses collaborateurs et des moyens industriels de pointe. Une offre intégrée, au service d’Air France et de ses partenaires Air France a fait le choix d’assurer ellemême l’entretien de ses avions. Elle valorise ce savoir-faire sous la marque Air France Industries auprès de clients dans le monde. Organisée autour des besoins du client, Air France Industries offre une gamme de prestations diversifiées, allant de l’offre de support complet à l’intervention ponctuelle, et intègre la possibilité d’un service “à la carte” (Customized Fleet Service). Ses prestations englobent : • les visites de grand entretien, pour une révision complète de l’avion ou des modifications des systèmes et des cabines ; • le support quotidien des flottes, partout dans le monde (petit entretien) ; • la révision des moteurs, pour réparation et support d’exploitation des flottes ; • la révision et la logistique des équipements, indispensables pour optimiser la rentabilité et l’efficacité de l’exploitation d’une flotte d’avions ; • la révision des inverseurs de poussée. L’activité d’Air France Industries se répartit sur quatre sites : ToulouseBlagnac pour le grand entretien des petits porteurs ; Orly pour le grand entretien des gros porteurs, des moteurs et des équipements ; Roissy pour le petit entretien ; Le Bourget pour la maintenance des flottes spéciales. Au mois d’octobre 2003, le centre du Bourget a obtenu la norme ISO 14001. En plus de moyens industriels de pointe, l’activité d’Air France Industries exige une très grande expertise et une qualification de haut niveau, et ce, pour l’ensemble de la main-d’œuvre qu’elle emploie. Dans cette perspective, la compagnie s’attache à proposer à ses collaborateurs toutes les opportunités de développement de leurs compétences. La Croix du Sud et E.O.L.E. : deux sites de nouvelle génération Air France Industries poursuit l’objectif d’améliorer conjointement les conditions de travail et les performances, en renforçant son adéquation aux contraintes environnementales. L’exercice 2003-04 a marqué une étape décisive dans cette démarche, avec l’ouverture de deux centres intégrant ces exigences : La Croix du Sud à Blagnac, et E.O.L.E., à Villeneuve-le-Roi. ➜ Livré en décembre 2003 et inauguré officiellement le 2 avril 2004, le nouveau centre industriel de Blagnac, “La Croix du Sud”, a pour mission de devenir un centre d’excellence européen dans sa spécialité : le grand entretien des petits et moyens porteurs (famille Airbus A320 et Boeing 737). Ce vaste hangar, d’une superficie de 35 700 m2, est situé dans la ZAC Aéroconstellation à Toulouse- Un développement vers des zones en croissance Air France Industries est leader mondial pour le grand entretien des Airbus A319, A320 et A321, pour le support des équipements sur la gamme des Airbus A320, A330, A340 et Boeing B777, et pour l’entretien des moteurs CFM56-5 des familles Airbus A320 et A340. Elle valorise son savoir-faire auprès de clients implantés partout dans le monde, auxquels elle offre une assistance locale : Vietnam Airlines par exemple, pour le support de ses six B777, ou Air Mauritius pour le support de sa flotte d’A340. Aujourd’hui, Air France Industries se tourne vers les zones géographiques à fort potentiel de croissance, comme l’Amérique et l’Asie. Dans ce cadre, elle réalise 28 millions d’euros de chiffre d’affaires en Chine, dont une partie via une filiale de révision d’équipements aéronautiques créée en 2002 à Canton. Rapport d’activité 51 Maintenance Blagnac. IIlustrant la volonté d’Air France d’améliorer les conditions de travail, il a accueilli progressivement le personnel et les équipements de l’usine de Montaudran, qui a fermé ses portes fin 2003. Innovant tant en termes de processus de maintenance que de respect de l’environnement, il est conçu de façon à rationaliser les modes de fonctionnement afin de mieux satisfaire les attentes du marché et des clients. Au total, l’investissement s’élève à 40 millions d’euros. ➜ E.O.L.E. (Entretiens et Opérations Logistiques Équipement) répond à deux mots d’ordre : modernité et croissance. Cette nouvelle usine, d’une superficie de 41 000 m2, a nécessité un investissement total de 84 millions d’euros et doit garantir une qualité de service à des coûts inférieurs. Elle sera complètement opérationnelle dès novembre 2004. Ses deux leviers de performance majeurs sont, d’une part, un investissement technologique important (le site intègre les technologies avioniques, traitements de surface, hydraulique, pneumatique, cabine et toutes les entités dédiées au service du produit), et, d’autre part, une organisation et un fonctionnement internes orientés vers la performance des processus. Les conditions de travail ont été optimisées en termes de luminosité, d’isolation phonique et de sécurité. Enfin, ce site a été conçu dans le cadre d’une démarche QSE (Qualité – Sécurité – Environnement) ; sa certification ISO 14001 devrait avoir lieu en 2005. Des partenariats pour conquérir des marchés porteurs Air France Industries doit développer des produits et des services adaptés aux mutations d’un marché désormais centré sur les flottes modernes. Pour ce faire, elle s’appuie sur divers partenariats. En septembre 2003, elle a conclu avec Boeing un accord portant sur la réparation des équipements du B777, incluant la mise en commun des stocks et des pièces détachées : cela offre à Air France Air France Industries réaménage les avions Depuis 2002, Air France Industries a intégré l’activité “Modification Avions”, qui offre aux clients un seul interlocuteur, depuis la prise en compte des besoins jusqu’à la livraison et au support après-vente. Dans ce cadre, Air France Industries a réalisé les modifications relatives à l’évolution des KC 135 et des AWACS de l’Armée de l’air française, ainsi que l’aménagement des Airbus A319CJ de la République française ; elle a également transformé deux A310 pour le gouvernement espagnol. En 2004, la conception des cabines de huit A340 appartenant à la compagnie Emirates a été revue. 52 Industries, dont le portefeuille compte déjà 60 Boeing 777 en support (dont 24 Air France), la perspective d’un leadership mondial sur cet avion et ce type de prestations. A terme, l’objectif est d’étendre ce partenariat au B777-300, et de doubler la flotte cliente à l’horizon 2008. Cet accord permettra aux deux compagnies d’allier leurs savoir-faire respectifs : la technicité pour Air France Industries, la connaissance du produit et du réseau de ventes pour Boeing. Parallèlement, Air France Industries a développé un partenariat avec General Electric, concernant les very big engines, moteurs nouvelle génération. Depuis mars 2004, le GE90, qui équipe le Boeing 777, est révisé par la Direction Moteurs. La maîtrise de ces produits constitue un enjeu de taille pour l’avenir, car la flotte des 777 atteint sa maturité, et des compagnies étrangères ont déjà sollicité Air France Industries. En juin 2003, la compagnie a signé un accord à long terme renouvelable, concernant le support de la flotte Embraer de Régional. Il est réalisé en partenariat avec TAT Industries, avec lequel Air France Industries partagera ses ateliers de réparation. Les ressources logistiques de la compagnie à l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle seront intégrées à un pool, ce qui permettra aux deux opérateurs de proposer des tarifs compétitifs, en raccourcissant les délais de réparation et de livraison des équipements. Par cet accord, Air France Industries pourra élargir ses services de support aux avions régionaux et développer son réseau de partenaires. Avec KLM : des bénéfices en matière de production et d’achat Le rapprochement avec KLM permettra au groupe d’étendre sa gamme de produits et de services. Air France Industries bénéficiera notamment de l’expertise de KLM E&M sur le B737 nouvelle génération et sur le B767. Le développement des deux compagnies s’étant effectué dans des zones différentes, elles pourront étendre leur couverture géographique. De nombreuses synergies seront possibles, qui déboucheront sur une optimisation des moyens de production, intéressant notamment les flottes B747 et les moteurs CF6 80. Les deux compagnies mettront en œuvre une politique d’insourcing réci- proque : attribution du support des équipements B777 à Air France Industries, et d’équipements de génération électrique à KLM, etc. La production n’est pas seule concernée par ces bénéfices : le rapprochement constitue également un atout en matière de rationalisation des achats. Garantir la sécurité et la navigabilité des avions La maintenance aéronautique obéit à des règles très strictes concernant les contrôles techniques et l’entretien permanent. Celles-ci sont édictées par l’Union européenne et la Direction générale de l’Aviation civile ou la Federal Aviation Administration pour garantir la sécurité et la navigabilité des avions. Pour obtenir les agréments lui permettant d’entretenir les avions immatriculés en Europe et aux Etats-Unis, Air France a rédigé et présenté aux autorités de tutelle un document de référence appelé “Manuel de l’Organisation de l’Entretien” (MOE) qui décrit l’organisation et les procédures mises en place pour répondre aux exigences réglementaires. Rapport d’activité 53 Filiales régionales et autres activités 117 avions régionaux en exploitation 842 millions de contribution au chiffre d’affaires Proximité et service Régional relie les principales métropoles d’Europe Basée à Nantes, Régional est entrée dans le groupe Air France en 2001 et est née de la fusion de Regional Airlines, Proteus et Flandre Air. Elle relie les principales villes françaises et européennes, et son réseau est organisé autour des quatre bases que sont ClermontFerrand, Bordeaux, Lyon et Paris-CDG. La compagnie opère environ 400 vols par jour à destination de 24 escales en France et 25 escales en Europe, avec une flotte de 63 avions en exploitation d’un âge moyen de 7,6 ans. Régional a réalisé un chiffre d’affaires de 443,5 millions, avec 1 620 salariés au 31 mars 2004. Brit Air, une Bretonne dans le vent 17 millions de contribution au résultat d’exploitation Brit Air a toujours été un partenaire de long terme d’Air France. Dès 1983, la compagnie opérait sous franchise pour le compte d’Air France, avant de devenir sa filiale en 2000. Basée à Morlaix, elle est une des premières compagnies régionales européennes. Avec une flotte de 39 avions régionaux en exploitation d’un âge moyen de 6,5 ans, elle réalise environ 200 vols quotidiens reliant une trentaine de villes en France et en Europe. Avec un effectif de 1 007 salariés, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 377,8 millions d’euros, dont 10,1 millions d’euros avec sa filiale Icare qui propose aux compagnies aériennes des formations aux qualifications sur les avions régionaux. City Jet, l’Irlandaise City Jet, compagnie régionale irlandaise, était également un partenaire de long terme d’Air France avant de devenir sa filiale en 2000. Basée à Dublin, City Jet dispose d’une flotte de 15 avions BAE qui permettent à la compagnie d’opérer à partir d’aéroports disposant de pistes courtes tels que, London City à Londres, ou Florence. 54 Outre ces deux villes, City Jet relie Paris - CDG et Orly à Edimbourgh, Gothenburg, Genève et Zurich. Elle exploite en coopération avec Air France un vol entre Dublin et Málaga. Au cours de l’exercice 2003-04, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 171,4 millions d’euros avec 427 salariés. Pour développer son offre, Air France dispose d’un important réseau régional. La compagnie est également présente dans les activités connexes au transport aérien. Servair, la restauration à bord Créé en 1971, Servair est devenu un acteur majeur de la restauration aérienne et de l’assistance aéroportuaire avec une présence mondiale à travers 34 implantations. Servair regroupe 7 724 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 489 millions d’euros et un résultat net de 2,7 millions au 31 décembre 2003. Servair est détenu à 94,5% par Air France. Assurer une restauration de qualité, en respectant les règles drastiques propres au transport aérien et à la restauration différée dans le temps et dans l’espace, tel est le défi que Servair relève 365 jours par an, avec 40 millions de plateauxrepas préparés par an. Sa filiale CPA (Compagnie de Production Alimentaire) est dédiée à la fabrication de plats cuisinés au service de l’ensemble des compagnies aériennes et de la restauration de voyage. L’hygiène et la sécurité alimentaire font l’objet d’un suivi particulier, avec un processus d’assurance qualité certifié ISO depuis 1996. CPA bénéficie d’un outil industriel complet pour mettre en œuvre les processus de production les plus adaptés aux impératifs de ses clients, en termes de délais, de quantités, de finition, de conservation et de conditionnement. Cette filiale est également force de proposition en mettant au point près de 1 00 préparations nouvelles chaque mois. Les contraintes propres à la restauration aérienne (degré d’hygrométrie dans les avions, offices exigus, temps de service limité, etc.) ont amené Servair à développer un catering innovant, correspondant aux exigences de ses 130 compagnies clientes. Servair assure l’élaboration des repas, leur confection et l’agencement des plateaux qui sont mis à bord des avions de ses clients. Cela représente plus de 110 000 plateaux-repas réalisés chaque jour (uniquement sur ses seules platesformes parisiennes), plus de 1 000 menus et près de 5 300 recettes. Le handling ou l’armement, est la seconde activité majeure de Servair pour assurer dans les temps l’approvisionnement des avions. Suite logique du catering, le handling est une activité de logistique précise et diversifiée qui permet, jusqu’au dernier moment, d’acheminer tous les éléments nécessaires pour assurer l’avitaillement d’un avion. Cela va de la trousse pharmacie aux vaisselles, verrerie et couverts de chaque compagnie, en passant par les boissons, les couvertures ou la presse. Amadeus, la réservation en ligne Détenu à 23,4% par Air France, actionnaire de référence, Amadeus est le leader mondial de la réservation et de la vente en ligne, La société permet aux professionnels du tourisme d’obtenir toutes les informations nécessaires pour répondre aux besoins de leur clientèle. A la fin de l’année 2003, elle était implantée dans plus de 60 000 agences de voyages et 10 000 agences de 140 compagnies aériennes dans 216 pays, permettant à chacune de faire des réservations auprès de 491 compagnies aériennes, 322 chaînes d’hôtels, 50 compagnies de location de voitures, mais aussi de compagnies ferroviaires ou maritimes… ou de compagnies d’assurance. Par ailleurs, Amadeus a développé une activité de commerce en ligne ainsi qu’une activité de solutions de système d’informations pour les compagnies aériennes. Au cours de l’année 2003, la société a généré un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros et a dégagé un résultat net de 158,4 millions d’euros. Elle emploie 5 000 salariés dans 200 pays. Amadeus est cotée à la Bourse de Madrid depuis octobre 1999. Elle est également cotée à Paris et à Francfort. Rapport d’activité 55 Flotte Une flotte rationalisée La flotte a un âge moyen de 8,6 ans, dont 7,1 ans pour la flotte long-courrier, 8,8 ans pour la flotte moyen-courrier et 15,7 ans pour la flotte cargo. Sur l’exercice, les mouvements ont représenté 10 entrées et 22 sorties. Dans la flotte moyen-courrier, sont entrés 5 Airbus A 318 et 1 Airbus A320-200. Les sorties ont porté sur 11 avions (1 Airbus A 320-200, 2 Airbus A321-200, 3 Boeing B737-300 et 5 Boeing B 737-500). Dans la flotte long-courrier, 4 avions sont entrés (1 Boeing B747-400 pax et 3 Airbus A330-200) et 11 avions sont sortis, dont 3 Boeing B767-300, 3 Boeing 747-200 et les 5 Concorde qui ont fait l’objet de donations à divers musées en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Au cours de cet exercice, le premier Airbus A318 est entré en service aux couleurs d’Air France, marquant ainsi la dernière étape de la rationalisation de la flotte moyen-courrier de la compagnie. En effet, cet avion est appelé à remplacer, nombre pour nombre, les Boeing B 737. A l’issue du retrait des Boeing en 2006, la flotte moyen-courrier sera composée autour de la famille Airbus A320, allant de 123 sièges à 200 sièges, alliant même section de fuselage, mêmes équipements et mêmes moteurs. Cet effort de rationalisation de la flotte se double d’un bénéfice économique, en réduisant les coûts d’entretien et les coûts d’exploitation. Au 31 mars 2004, la flotte comprenait 5 Airbus A 318. Pour tenir compte du ralentissement de la croissance, en novembre 2002, il avait été décidé de reporter la livraison de 6 avions (2 A330-200, 2 A320-200, 1 A319-100 et 1 A321-200). Ces avions sont portés par une société ad hoc qui les a achetés à Airbus au travers d’une dette apportée par deux banques. Airbus en assure la garde, l’assurance et la maintenance. Air France supporte les frais financiers sur la dette, et des frais de stockage au-delà de 12 mois. Les dates contractuelles de fin de stockage, prévues entre novembre 2003 et avril 2004 au contrat initial, ont été rééchelonnées au cours de l’exercice, entre avril 2004 et avril 2005. Au 31 mars 2004, un appareil a été livré. Les investissements aéronautiques sur l’exercice se sont élevés à 922 millions d’euros (y compris les avances sur commandes). Sur une flotte totale de 245 avions, 128 appareils sont détenus en pleine propriété, 25 avions en crédit-bail et 92 avions sont en loyers opérationnels. Au 31 mars 2004, les commandes fermes s’élevaient à 40 appareils et les options à 34 appareils. Flotte Air France au 31 mars Propriété Loyer opérationnel Crédit-bail En exploitation Total 2004 2003 2004 2003 2004 2003 2004 2003 2004 2003 Concorde A340-300 A330-200 B777-200 B747-400 B747-200/300 B767-300 B747-200 Cargo B747-400 Cargo 8 3 14 9 7 1 5 1 5 8 2 15 12 8 1 5 1 6 1 2 1 1 - 6 1 2 1 1 - 8 9 9 5 2 4 2 8 7 8 1 4 3 4 2 22 13 25 15 9 1 10 3 5 22 10 25 14 12 4 10 3 22 12 25 15 9 10 3 4 22 10 25 13 12 2 10 3 Flotte long-courrier 48 57 11 11 39 37 98 105 96 101 A 318-200 A319-100 A320-100/200 A321-100/200 B737-300/500 5 17 44 8 6 17 43 8 3 4 5 2 3 4 6 2 7 18 17 2 16 18 17 4 23 5 39 66 12 25 39 66 14 33 5 39 65 12 23 39 66 13 30 Flotte moyen-courrier 80 71 14 19 53 62 147 152 144 148 128 128 25 30 92 99 245 257 240 249 Type d’appareil Total 56 La flotte du groupe Air France comprend 375 avions au 31 mars 2004, dont 245 dans la flotte Air France et 130 dans la flotte régionale. Le nombre d’appareils en exploitation au sein de la flotte Air France est de 240 avions répartis en 144 appareils moyencourriers, 83 appareils long-courriers et 13 cargos. Flotte régionale au 31 mars Propriété Loyer opérationnel Crédit-bail En exploitation Total 2004 2003 2004 2003 2004 2003 2004 2003 2004 2003 ATR42-300 ATR72-200 Canadair Jet 100 Canadair Jet 700 F100-100 2 1 1 1 11 9 - 6 9 3 21 8 8 40 19 10 10 4 2 7 7 16 19 10 10 Total Brit Air 12 8 20 21 8 8 37 Brit Air 2 1 4 20 15 39 39 Régional Embraer RJ 145 Embraer RJ 135 Embraer 120 Fokker 100 Fokker 70 Beech 1900 SAAB 2000 Total Régional 1 3 3 6 - 13 1 7 8 9 2 3 1 - 15 7 5 6 2 20 17 4 8 6 3 1 6 45 17 4 10 5 8 44 27 9 14 6 3 8 6 73 25 9 16 5 9 8 72 27 9 12 6 3 6 63 25 9 16 5 7 62 City Jet BAE 146-200 1 Total City Jet 1 1 1 - - 14 11 11 15 12 12 15 12 12 18 13 35 40 74 71 127 124 117 111 Total flotte régionale Le pôle régional dispose d’une flotte de 129 avions de moins de 100 sièges, dont 117 en exploitation, de 9 avions loués à des compagnies tierces, et de 2 appareils Fokker 70 repris d’Air Littoral qui vont entrer en exploitation au cours de l’exercice 2004-05 dans la flotte de Régional. La flotte régionale est essentiellement organisée autour de deux familles : la famille Embraer chez Régional, et la famille Bombardier chez Brit Air. City Jet dispose d’une flotte de BAE. Chez Brit Air, les mouvements de flotte - 14 se sont soldés par 5 entrées d’avions (1 CRJ 100, 2 CRJ 700 et 2 Fokker 100) et 6 sorties (3 ATR42-300, 1 CRJ100 et 2 CRJ 700). Chez City Jet, 4 BAE 146/200-300 sont entrés dans la flotte et 1 BAE 146-200 est sorti. Chez Régional, sont entrés 3 Fokker 70 et 1 Fokker 100, et 9 avions sont sortis (1 Beech 1900-C, 2 SAAB 2000, 4 Embraer 120 et 2 Embraer 145). L’âge moyen de la flotte de Brit Air est de 6,5 ans, de 17,5 ans pour City Jet, et 7,6 ans pour Régional. Les investissements aéronautiques se sont élevés à 84 millions d’euros pour 15 15 l’exercice. Sur une flotte totale de 127 appareils, 18 sont en pleine propriété, 35 en crédit-bail et 74 avions sont en loyer opérationnel. Les commandes fermes s’élèvent à 10 appareils au 31 mars 2004. Il n’y a pas d’option. Autre flotte régionale La société nouvelle Air Ivoire, contrôlée à hauteur de 76% par Air France, assure des dessertes en Afrique à partir d’Abidjan avec 3 Fokker 28. Rapport d’activité 57 Flotte La flotte Air France en exploitation Airbus 340-300 (22 appareils) Moteur type : CFM56-5 Poussée : 31 200/34 000 lbs Nombre de sièges moyen : 252 Distance moyenne* : 6 153 km Temps de vol moyen* : 8 h 00 Airbus 330-200 (13 appareils) Moteur type : CF6-80 Poussée : 90 000/94 000 lbs Nombre de sièges moyen : 270 Distance moyenne* : 6 491 km Temps de vol moyen* : 8 h 17 Bœing 777-200 (25 appareils) Bœing 747-200 cargo Moteur type : GE-90 Poussée : 57 900 lbs Nombre de sièges moyen : 392 Distance moyenne* : 7 785 km Temps de vol moyen* : 9 h 36 (10 appareils) Moteur type : CF6-80 Poussée : 52 500 lbs Distance moyenne* : 4 549 km Temps de vol moyen* : 6 h 00 Bœing 747-400 ERF cargo (3 appareils) Moteur type : CF6-80 Poussée : 62 100 lbs Distance moyenne* : 8 365 km Temps de vol moyen* : 10 h 31 Airbus 319-100 (39 appareils) Moteur type : CFM56-5 Poussée : 22 000 lbs Nombre de sièges moyen : 139 Distance moyenne* : 677 km Temps de vol moyen* : 1 h 26 Airbus 318-200 (5 appareils) Flotte long-courrier Moteur type : CFM56-5 Poussée : 22 000 lbs Nombre de sièges moyen : 139 Distance moyenne* : 883 km Temps de vol moyen : 1 h 47 Fokker 70 Régional (3 appareils) Moteur type : TAY 620 Poussée : 13 850 lbs Nombre de sièges moyen : 79 Distance moyenne* : 570 km Temps de vol moyen* : 1 h 10 Fokker 100 Brit Air Régional (16 appareils) Moteur type : TAY 620/TAY650 Poussée : 13 850 100/15 Nombre de sièges moyen : 100 Distance moyenne* : 530 km Temps de vol moyen* : 1 h 20 Flotte moyen-courrier BAE 146-200/300 (CityJet) (15 appareils) Moteur type : ALF502-R-5 Poussée : 6 970 lbs Nombre de sièges moyen : 94 Distance moyenne* : 740 km Temps de vol moyen* : 1 h 50 Flotte régionale 58 Bœing 747-400 (15 appareils) Moteur type : CF6-80 Poussée : 57 900 lbs Nombre de sièges moyen : 392 Distance moyenne* : 7 785 km Temps de vol moyen* : 9 h 36 Bœing 747-200 (5 appareils) Moteur type : CF6-80 Poussée : 52 500 lbs Nombre de sièges moyen : 450 Distance moyenne* : 7 578 km Temps de vol moyen* : 9 h 13 Bœing 747-300 (4 appareils) Moteur type : CF6-50 Poussée : 52 500 lbs Nombre de sièges moyen : 507 Distance moyenne* : 6 689 km Temps de vol moyen* : 8 h 09 Bœing 737-500 (22 appareils) Moteur type : CFM56-3 Poussée : 18 500 lbs Nombre de sièges moyen : 112 Distance moyenne* : 812 km Temps de vol moyen* : 1 h 41 Airbus 320-100/200 (66 appareils) Moteur type : CFM56-5 Poussée : 25 000/26 500/27 000 lbs Nombre de sièges moyen : 164 Distance moyenne* : 837 km Temps de vol moyen* : 1 h 40 Airbus 321-100/200 (12 appareils) Moteur type : CFM56-5 Poussée : 30 000/33 000 lbs Nombre de sièges moyen : 195 Distance moyenne* : 782 km Temps de vol moyen* : 1 h 37 Bœing 737-300 (3 appareils) Moteur type : CFM56-3 Poussée : 20 000 lbs Nombre de sièges moyen : 130 Distance moyenne* : 859 km Temps de vol moyen* : 1 h 46 La flotte régionale en exploitation CRJ 700 Brit Air Saab 2000 (6 appareils) (10 appareils) CRJ 100 Moteur type : CF34-8C1 Poussée : 13 790 lbs Nombre de sièges moyen : 70 Distance moyenne* : 630 km Temps de vol moyen* : 1 h 20 Embraer 145 Régional Brit Air Moteur type : AE2100A Poussée : 4 125 shp Nombre de sièges moyen : 52 Distance moyenne* : 370 km Temps de vol moyen* : 1 h (19 appareils) Moteur type : CF34-3A1 Poussée : 8 729 lbs Nombre de sièges moyen : 50 Distance moyenne* : 580 km Temps de vol moyen* : 1 h 20 (27 appareils) Moteur type : AE3007A1/1 Poussée : 7 621 lbs Nombre de sièges moyen : 50 Distance moyenne* : 590 km Temps de vol moyen* : 1 h 20 Embraer 135 Régional (9 appareils) Moteur type : AE3007A3 Poussée : 7 057 lbs Nombre de sièges moyen : 37 Distance moyenne* : 540 km Temps de vol moyen* : 1 h 10 Embraer 120 Régional (12 appareils) Moteur type : PW118 Poussée : 1 800 shp Nombre de sièges moyen : 30 Distance moyenne* : 350 km Temps de vol moyen* : 1 h * Distances et temps de vol moyens (du parking de départ au parking d’arrivée) du 1/04/03 au 31/03/04. Rapport d’activité 59 Le développement durable 62 Développement durable 64 Responsabilité sociale 68 Responsabilité sociétale 72 Responsabilité environnementale Développement durable Privilégier une logique de développement équilibré Le transport aérien français est un maillon essentiel du développement économique de la France, en répondant aux besoins de rayonnement des entreprises françaises dans le monde et aux efforts d’exportation. Au-delà, Air France assume une responsabilité plus large dans la société, dans tous les aspects : l’environnement local ou planétaire ; les relations avec les riverains, les collectivités locales, les partenaires du groupe et les sous-traitants ; le dialogue social ; le respect des principes d’éthique, l’action humanitaire, etc. Le Projet Major, outil structurant d’une démarche volontariste Air France a inscrit son engagement en faveur du développement durable dans son organisation et dans son projet d’entreprise, le projet Major. Il repose sur le constat que toute entreprise ne peut exister et se développer de façon durable qu’en respectant un équilibre dans le temps entre ses salariés, ses clients, ses actionnaires, et la société. C’est autour de ces quatre pôles que la compagnie définit sa stratégie. L’enjeu : créer de la valeur pour chacun d’eux. De plus, Air France a mis en place en 2003 une Direction du développement durable et de l’environnement au sein du Secrétariat général. 62 La compagnie engage sa responsabilité sociale, sociétale et environnementale Malgré la succession des crises (Septembre 2001, SRAS, guerre en Irak) et le ralentissement économique constaté dès le début de 2001, la compagnie a préservé l’emploi. Depuis 1998, Air France a embauché plus de 20 000 personnes en contrat à durée indéterminée, principalement en Ile-deFrance, avec une politique d’insertion dans l’emploi au bénéfice des populations riveraines de Roissy - Charlesde-Gaulle et d’Orly. Depuis lors, avec 1 500 embauches par an, la compagnie donne la priorité à la consolidation des milliers d’emplois créés et à l’optimisation des ressources internes. Cette vision socialement responsable fonde sa politique contractuelle dans la durée. L’égalité hommes/femmes, l’insertion des personnes handicapées, la formation en alternance chez les jeunes, l’exercice du droit syndical, etc., sont autant d’exemples d’accords pour garantir le partage du progrès et maintenir la qualité du climat social. Les chartes d’Air France concrétisent également cette politique socialement responsable : Charte sociale et éthique, Charte de l’alternance, Charte pour la prévention des harcèlements au travail. Ses clients, au cœur de sa stratégie d’entreprise, sont l’objet de toutes ses attentions pour leur assurer prioritairement sécurité et sûreté. La compagnie a amplifié son action en faveur des passagers handicapés, dont le voyage est facilité avec la mise en place du produit Saphir qui leur est dédié. Plus largement, l’engagement éthique d’Air France est notamment illustré par ses nombreuses actions humanitaires de par le monde, par le déploiement de la Fondation Air France, et tout particulièrement par le soutien actif qu’elle apporte à la lutte contre l’exploitation sexuelle et le trafic commercial des enfants. En complément, la compagnie favorise et soutient l’engagement humanitaire de ses salariés. La responsabilité environnementale de l’entreprise constitue aussi une priorité. L’objectif pour Air France est de poursuivre dans la transparence son développement, sans augmenter sa production d’énergie sonore. Objectif atteint, puisque depuis 1998, la production d’énergie sonore globale a été réduite de plus de 20%, grâce au déploiement du plan de renouvellement de la flotte, sans négliger pour autant l’optimisation des procédures opérationnelles. La démarche d’Air France, un engagement qui veut concilier respect des hommes, préservation de l’environnement et recherche de la croissance rentable. La compagnie agit en assumant ces trois responsabilités. L’activité aérienne génère autour des aéroports de l’activité, de l’emploi et des besoins de logements, qui, si les autorités n’y prennent garde, augmentent la population parfois soumise aux nuisances… L’équilibre entre la réduction des surfaces exposées au bruit et l’expansion de l’utilisation des sols constitue tout l’enjeu de nécessaires compromis territoriaux, à l’analyse desquels Air France apporte son expertise. Air France-KLM : des forces combinées Air France trouve chez KLM l’écho de ses propres engagements en matière de développement durable. La compagnie néerlandaise, qui évalue ses performances en fonction de trois critères fondamentaux “Personnes, Profit, Planète”, en établissant un juste équilibre entre eux, partage avec Air France des valeurs communes, à la fois sociales, économiques et environnementales. La réunion de leurs expériences respectives est porteuse de nombreuses synergies, pour renouveler la mise au point de bonnes pratiques. Un signe fort : l’adhésion au Pacte mondial En avril 2003, la compagnie a adhéré au Pacte mondial (Global Compact) des Nations unies ; en rejoignant les autres signataires, le Président d’Air France a souhaité sceller son engagement en faveur du développement durable. De nombreuses actions menées au sein du groupe découlent déjà de cette vision (en effet, sa politique a précédé l’adhésion) : la nouvelle unité industrielle de maintenance de Villeneuve-le-Roi, par exemple, a été pensée pour répondre de façon optimale aux exigences environnementales, sociales et économiques liées à son activité. Le respect du Pacte mondial a aussi été intégré dans les critères de la politique d’achats du groupe, qui incite ses fournisseurs à suivre cette démarche. Le Pacte mondial invite les entreprises à : 1 - Promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme, dans leur sphère d’influence. 2 - Veiller à ce que leurs propres sociétés ne se rendent pas complices de violations des droits de l’homme. 3 - Respecter la liberté d’association et reconnaître le droit à la négociation collective. 4 - Eliminer toutes formes de travail forcé ou obligatoire. 5 - Abolir effectivement le travail des enfants. 6 - Eliminer toute discrimination en matière d’emploi et de profession. 7 - Appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement. 8 - Entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement. 9 - Favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement. 10 - Agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les potsde-vin. Développement durable 63 Responsabilité sociale Une entreprise engagée dans des actions durables Effectifs groupe Air France au 31/03/04 71 654 collaborateurs à la consolidation des milliers d’emplois créés. Caractérisée jusqu’en 2001 par l’accompagnement de la croissance, la politique Ressources Humaines d’Air France vise désormais l’optimisation des ressources internes et le développement des compétences et de la mobilité. Des accords collectifs pour progresser ensemble 90% en France 10% Après avoir accompagné sa croissance par des embauches nombreuses, avec des retombées importantes au bénéfice des populations riveraines de ses principaux aéroports grâce à une politique volontariste d’insertion dans l’emploi, Air France, depuis 2001, donne la priorité répartis dans 107 pays Ce souci permanent de développer et de pérenniser l’emploi fonde notre politique contractuelle dans la durée. La politique socialement responsable de la compagnie s’est traduite par de nombreux accords concernant l’ensemble des personnels, signés en 2002 et 2003. Volonté de dialogue et de cohésion sociale, “ensemble de propositions” répondant aux aspirations d’évolution professionnelle des salariés et aux besoins de réactivité de l’entreprise, l’Accord pour progresser ensemble (APPE), accordcadre pour le personnel au sol, signé en juillet 2002, présente un premier bilan positif. Les actions concernent, notamment : le plan de formation revu pour être mis au service de la mobilité ; les “points carrière” de la vie professionnelle, particulièrement pour les plus de cinquante ans, le volet management avec des forums métiers cadres ; l’égalité hommes/femmes ; la prévention des harcèlements au travail ; les 25 accords d’établissement sur la santé et la sécurité au travail… En matière de responsabilité sociale, on peut aussi citer l’opération pilote de télétravail, actuellement en cours au Commercial France. En ce qui concerne l’organisation du dialogue social, le Protocole d’accord sur l’exercice du droit syndical, mis en œuvre en 2003, vise à renforcer le dispositif déjà en place, afin de prévenir les risques sociaux. Il stipule qu’en prévision d’un conflit, une réunion est organisée dans un délai maximal de cinq jours pour exprimer les revendications ; en cas d’échec, une seconde réunion est programmée dans les cinq jours suivants. Répartition des effectifs du groupe Air France au 31 mars 2004 Par zone géographique En France Hors France 64 Par catégorie 64 733 6 921 Personnel au sol (PS) Personnel navigant commercial (PNC) Personnel navigant technique (PNT) 53 569 13 044 5 041 La fonction Ressources Humaines, garante de la dimension sociale des principes de développement durable, s’engage dans une politique de management destinée à accompagner le changement dans l’entreprise. Accompagner le changement Animé par la fonction Ressources Humaines, “Amplifier le changement dans l’entreprise” est un des thèmes prioritaires du projet d’entreprise. Il est articulé autour de trois volets : des projets de changements identifiés, un accompagnement managérial, et une démarche de communication orientée vers le management de proximité. Il s’agit de promouvoir les changements nécessaires à l’entreprise et de faire en sorte qu’ils soient partagés par tous, tout en maintenant la cohésion sociale de l’entreprise. Parvenir à faire comprendre que la compétitivité est la condition sine qua non de la préservation du modèle social avancé, c’est l’un des enjeux essentiels de ce projet qui repose sur l’implication forte de l’ensemble du management. Dans cette dynamique de progrès et de changement, le dialogue social et la communication sont des leviers de mobilisation essentiels. La formation au cœur du dispositif Formation 2003-04 Optimiser les ressources humaines en 2003-04 impliquait un effort important de formation visant à développer la réactivité et les capacités d’adaptation de l’entreprise en fonction de ses enjeux majeurs, tout en répondant aux aspirations d’évolution professionnelle des salariés (mise en œuvre de formations immersions ou diplômantes). Cette politique s’est donc déployée autour du respect des exigences réglementaires, de l’accompagnement des projets de la compagnie et des entités, de la démarche Qualité-Sécurité-Environnement et du renforcement de la fonction managériale. L’adaptation permanente aux évolutions des métiers, le développement des compétences correspondantes, et l’anticipation des changements pour rester compétitif dans un environnement souvent bouleversé, resteront des objectifs prioritaires dans le nouveau plan de formation. Dans le cadre du rapprochement avec KLM, l’accent est mis sur “l’interculturel” et les formations à la langue anglaise. 9,3 % de la masse salariale dont 5,1% PS 18,6 % PNT 10,3 % PNC 200 M€ 53 800 bénéficiaires La Charte pour la prévention des harcèlements au travail, une concrétisation de la Charte sociale et éthique Outre le Protocole d’accord sur l’exercice du droit syndical, 2003 a vu la signature d’un autre accord : la Charte pour la prévention des harcèlements au travail, une concrétisation de la Charte sociale et éthique. Elle a permis à Air France de réaffirmer que tout salarié a droit à des conditions de travail respectant sa sécurité, sa santé et sa dignité. Elle prévoit notamment une procédure spécifique allant de la conciliation locale à la saisie d’une commission centrale. Outil de prévention, la Charte prévoit aussi des actions de formation pour le personnel Ressources Humaines, l’encadrement et les membres des commissions locales. Développement durable 65 Responsabilité sociale Santé et sécurité au travail, une démarche de progrès permanent Le progrès permanent, finalité de toute démarche de management, vaut particulièrement en matière de santé et de sécurité. Le niveau de sécurité a continué à s’améliorer en 2003. Au cours de l’exercice 2003-04, la compagnie a mis en œuvre différentes actions, dont la publication d’un manuel SantéSécurité au travail selon la méthodologie de la qualité, et une politique Santé et Sécurité qui se déploie autour de quatre axes : - garantir et améliorer en permanence le niveau de sécurité des salariés ; - réduire les coûts induits par une santé ou une sécurité dégradées ; - faire reconnaître la responsabilité sociale d’Air France ; - développer et coordonner les démarches d’amélioration au sein du groupe. travail (468 bénéficiaires entre le 1er avril 2003 et le 15 juin 2004) ; - baisse de 18% du coefficient de fréquence des accidents du travail pour le personnel au sol, qui est passé de 4,43 au 2e trimestre 2002 à 3,62 au 4e trimestre 2003, soit moins que la moyenne nationale (4,3 pour l’année 2002). Ces engagements se sont traduits par des actions et des résultats : - embauche d’une ergonome ; - déploiement de la formation en vue de prévenir le “risque routier” (556 bénéficiaires depuis 2002) ; - stage de formation “Ecouter pour s’entendre”, en vue de prévenir la violence au Par ailleurs, en 2003-04, un important plan de prévention des problèmes de dos a été développé au sein d’Air France Cargo (programme “PRADOS”). La compagnie a également participé à une enquête nationale sur la santé au travail et développé plusieurs campagnes de prévention. Hommes/femmes, une attention pour le respect de l’égalité professionnelle Depuis 1996, l’effectif féminin a progressé plus vite que l’effectif masculin : +116% contre +44%. Au total, les femmes représentaient, en 2003, 40,9% du personnel. Un protocole d’accord sur l’égalité professionnelle a été signé en novembre 2002. Dans cette perspective, des actions spécifiques ont été conduites sur le plan des modalités de sélection et de l’évolution des pratiques et des mentalités (par exemple, actions de communication à l’occasion de la journée de la Femme). Proportion de femmes dans la compagnie 1998 1999 2000 2001 2002 2003 38% 39,3% 40,4% 40,7% 40,5% 40,9% Proportion de femmes parmi les cadres supérieurs 66 1998 1999 2000 2001 2002 2003 17% 18% 17% 18% 19% 19% Fabien Mécanicien équipement / Hémiplégique à 19 ans : accident de moto / Hôpital : 3 ans. Tout réapprendre… à parler… à marcher… handicap 80% “Je suis béni des dieux, j’ai récupéré mentalement, un peu physiquement […]. Ce travail, c’est la consécration. Je suis autonome, c’est la condition pour avancer et grandir. J’ai la chance d’avoir un travail comme les autres.” Insertion des personnes handicapées, renforcer l’implication de l’entreprise Air France s’est particulièrement engagée sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées depuis 1991. Avec un taux d’emploi de 5,6% en 2003-04 (contre 4,7% pour l’exercice précédent), la compagnie affiche des résultats supérieurs à la moyenne nationale. Les principes de base de cette politique volontariste sont la non-discrimination et une éthique fondée sur l’ambition de changer le regard porté sur les personnes handicapées. Malgré un contexte économique difficile, la compagnie a signé en janvier un cinquième accord d’entreprise, portant sur la période 2003-05, pour garantir les conditions d’activité, après embauche ou reclassement, de ses 1 637 salariés handicapés. Cet accord, qui est pour la première fois ouvert aux conjoints et aux enfants handicapés des collaborateurs, prévoit : - un plan d’embauche visant un objectif minimal de 65 recrutements sur 3 ans, dont 25 étaient déjà réalisés au 31 décembre 2003 ; - le maintien dans l’emploi des personnes se retrouvant en situation de handicap ; - le renforcement de la collaboration avec le secteur protégé : pour l’année 2003, cette démarche a conduit à une progression de 25% de la politique d’achat du groupe en faveur des centres d’aide par le travail (CAT) et des ateliers protégés ; - la nomination d’un correspondant handicapé sur chaque site afin de favoriser les embauches de personnes handicapées et de rechercher des missions pour les stagiaires. 5,6 % taux d’emploi PS en 2003-04 1 637 salariés handicapés Changer notre regard sur le handicap Une campagne de sensibilisation et d’information a été suscitée par la Mission d’insertion pour les personnes handicapées. Elle comporte quatre volets : - une exposition itinérante démontrant la valeur ajoutée des personnes handicapées ; - une tournée de la compagnie Théâtre à la carte sur tous les sites d’Air France, avec des saynètes dépeignant, sur un ton humoristique, des situations de recrutement et de maintien des personnes handicapées dans leur emploi ; - des rencontres-débats sur le thème “Le handicap, est-ce vraiment ce que vous croyez ?” ; - la diffusion de “Changer le regard”, numéro spécial de Concorde, journal du groupe Air France, présentant dix portraits de salariés handicapés, accompagnés de leur témoignage. Carine Cadre / Cécité de naissance / Licence de maths / Ingénieur informatique / Cherche du travail pendant un an : désespérance “On me fermait la porte au nez [... ]. Je ne connais pas les images, [... ]. Je suis une informaticienne normale avec des outils adaptés [... ].” Développement durable 67 Responsabilité sociétale Du local à l’international un engagement citoyen 1er employeur sur les bassins d’emploi de Roissy et d’Orly Pour assurer son développement dans la durée, Air France s’emploie à développer une politique de bonne gouvernance avec l’ensemble des parties prenantes, engagement concrétisé à travers son adhésion au Pacte mondial des Nations unies. La compagnie se mobilise spécialement pour l’emploi à l’échelle de ses territoires, ainsi que pour le développement économique de ces derniers. 20 000 embauches depuis 1998 Soutenir l’emploi local et les compagnies en difficulté dont 17 300 en Ile-de-France 7 500 créations de poste en Ile-de-France En ce qui concerne son environnement proche, Air France s’est fixé pour objectif prioritaire l’amélioration de l’accès à l’emploi des habitants des communes limitrophes de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle et d’Orly. La région d’Ile-de-France, qui concentre plus de 70% des effectifs d’Air France, n’est pas la seule concernée par cet engagement : Air France privilégie autant que possible le recours à des entreprises locales, par exemple à Toulouse, en janvier 2004, sur le site de Blagnac, pour la construction des bâtiments de restauration. Dans le cadre de sa politique de l’emploi, Air France s’est montrée solidaire des compagnies aériennes en difficulté. Ainsi, Air France a embauché 865 ex-salariés d’Air Lib après la liquidation de cette société au printemps 2003. Au total, la compagnie aura recruté 1 726 ex-salariés d’Air Lib et d’AOM depuis l’été 2001. Des structures pour former et informer Conscients de la place importante occupée par Air France sur les platesformes aéroportuaires, la compagnie veille particulièrement à faciliter l’accès des riverains aux opportunités d’emploi. En association avec les acteurs de la vie locale, entreprises ou groupements partenaires, la compagnie poursuit les actions déjà engagées en matière d’information sur les métiers aéronautiques, d’orientation, de formation et d’intégration : ➜ Airemploi, espace d’orientation, en partenariat avec l’ANPE de Roissy, a pour vocation d’informer les scolaires, 68 étudiants et chercheurs d’emploi sur les parcours menant aux métiers de l’aérien. • www.airemploi.asso.fr ➜ JEREMY se consacre à l’insertion et à la qualification des jeunes riverains en leur faisant découvrir les métiers de l’aéroport et en les préparant, dans leur attitude et dans leur formation, à entrer dans le monde professionnel. • E-mail : [email protected] ➜ le CFA (Centre de formation par apprentissage des métiers de l’aérien) permet aux 16-25 ans d’obtenir un diplôme d’Etat tout en acquérant une solide expérience professionnelle. Air France accueille en formation de jeunes apprentis venant des départements limitrophes ; plus de 80% d’entre eux sont embauchés à l’issue de la formation. • www.cfadelaerien.fr ➜ SODESI (Société pour le développement de l’emploi dans les services et l’industrie), créée en 1996, est investie d’une mission de développement économique local (projets de reconversion, d’essaimage et de développement d’entreprise). • E-mail : [email protected] L’engagement d’Air France s’exprime auprès de toutes les parties prenantes, en France comme à l’étranger. Une démarche volontariste en faveur de la formation en alternance Fidèle à sa politique d’alternance, structurée par une Charte depuis 1997, la compagnie fournit un effort de formation, d’insertion et d’intégration des jeunes et des demandeurs d’emploi, notamment en faveur des populations riveraines des plates-formes aéroportuaires. Cette politique tend également à capitaliser les compétences internes en transférant le savoir-faire de salariés chevronnés. La compagnie a donc accueilli 717 contrats en alternance pour l’exercice 2003-04. Dans cette perspective de transfert des Ethique : sensibiliser les partenaires Valoriser les métiers de l’aérien Afin d’aider les jeunes dans leur orientation professionnelle, Air France poursuit des actions de valorisation de ses métiers techniques et commerciaux. Elle sensibilise en particulier les jeunes filles sur l’intérêt des filières où les femmes sont encore peu nombreuses. En parte- compétences, la compagnie s’est associée à un ambitieux projet de développement : la réalisation de l’Institut Africain des Métiers de l’Aérien qui appuiera la création de sociétés locales œuvrant dans les métiers de l’escale et de l’entretien du matériel. nariat avec Airemploi, la compagnie a ainsi participé, en 2003, à quelque 70 forums et salons ; 150 représentants de l’Education nationale sont venus visiter les ateliers de maintenance, et 136 conférences de “Terre et Ciel” ont été organisées dans les collèges et lycées. Renforçant son engagement en faveur du développement durable par l’adhésion au Pacte mondial des Nations unies, Air France a mis en œuvre de nombreuses pratiques découlant de cette démarche. Afin d’y sensibiliser ses fournisseurs, Air France a inclus depuis 2002 la clause éthique intitulée “Protection de la main-d’œuvre, conditions de travail et éthique” dans tous ses contrats d’achats. Pays de Roissy : favoriser des opportunités de développement L’association Pays de Roissy - Charles-de-Gaulle a été créée en 2003, en partenariat avec d’autres acteurs socio-économiques. En croissance rapide, elle regroupe à ce jour une soixantaine d’entreprises, des élus locaux, des présidents d’associations professionnelles, ainsi que des habitants. Sa mission : faire profiter le territoire de la richesse apportée par le développement de l’aérien à travers différentes actions concrètes. Une des réalisations de l’association a été la signature d’un accord permettant l’affectation à des projets du territoire de Roissy des crédits issus du “1% logement”. Développement durable 69 Responsabilité sociétale Engagements vis-à-vis de nos clients, sûreté et gestion de crise La sécurité et la sûreté des passagers demeurent des enjeux majeurs auxquels Air France répond par la mise en œuvre de nombreux projets. Ainsi, depuis l’automne 2003, sur tous les vols de la compagnie, des dispositifs d’inviolabilité et de reconnaissance des personnes équipent les portes des cockpits. En matière de gestion de crise, Air France s’est dotée d’un programme auquel participent 2 800 personnels au sol volontaires, incluant une formation spécifique dont ont bénéficié, pour l’instant, 1 540 collaborateurs. Une cellule doit pouvoir être réunie en une heure, 24 heures sur 24, pour assurer logis- tique de crise, contact téléphonique, soutien en escale et dialogue en direct avec les victimes, leurs familles ou leurs proches ; avec cette mesure, la compagnie s’engage vis-à-vis de ses clients. Elle peut être également amenée à apporter son soutien pour des accidents où sa responsabilité n’est pas engagée : plusieurs agents ont ainsi apporté leur aide à Aéroports de Paris (ADP) lors de l’accident de la compagnie Flash Airlines à Sharm-el-Cheikh, survenu début 2004. La prévention et la gestion des crises respectent une logique d’amélioration continue, enregistrant de plus en plus de volontaires et reposant sur le déploiement solidaire des échanges de bonnes pratiques entre les intervenants, notamment avec les partenaires de l’alliance SkyTeam. Air France s’est aussi engagée à sensibiliser ses clients aux risques du trafic de la contrefaçon, en association avec le comité Colbert et la douane française. En 2003, soutenu par le gouvernement, le comité a mis en œuvre une campagne de communication contre la contrefaçon, qu’Air France a soutenue en informant ses collaborateurs ainsi que ses clients à travers des articles, affiches, communiqués et une vidéo à bord de ses avions. Rendre le voyage accessible à tous les passagers “Gagner la préférence de nos clients” : c’est le premier objectif du projet structurant de la compagnie, le Projet Major. Pour cela, Air France souhaite faciliter le voyage à tous ses passagers, sans exception. Les personnes à mobilité réduite sont de plus en plus nombreuses à voyager en avion (+ 11,7% en 2003-04) ; la compagnie leur dédie Saphir (Voir encadré). Par ailleurs, un processus spécifique a été développé pour traiter les enfants non accompagnés : chaque année la compagnie transporte 400 000 de ces enfants âgés de 4 à 12 ans dans des conditions optimales sur le plan commercial et de la sécurité. Saphir : un programme personnalisé Le programme Saphir (Service d’assistance aux personnes handicapées pour les informations et les réservations) a été lancé en juin 2001. C’est un service unique, qui propose l’accueil et l’assistance pour les formalités d’enregistrement, le prêt de fauteuil en aérogare, le transport 70 gratuit du fauteuil personnel et d’un chien d’assistance éventuel, le pré-embarquement prioritaire, l’accueil personnalisé à bord, l’accompagnement pendant le vol et l’accueil à l’arrivée. Tout passager handicapé peut demander une carte Saphir. Gratuite, valable cinq ans, elle évite les formalités répétitives, facilite les procédures de réservation et d’enregistrement. Elle sert en outre d’identifiant pour le billet électronique. Pour bénéficier du service, il suffit de se faire connaître au moins 48 heures avant le départ, en appelant le numéro vert 0 820 01 24 24 (0,12 euros/min). Air France, une entreprise solidaire La compagnie soutient de nombreuses opérations humanitaires et d’aide au développement, notamment avec sa Fondation créée en 1992. Sa vocation est d’éduquer et de former des enfants malades, handicapés ou en grande difficulté. En onze ans, elle est venue en aide à plus de 125 000 enfants, au travers de 140 programmes. l’opération Solidarité Algérie, à l’initiative du personnel d’Air France, a permis l’acheminement de 3 tonnes de produits de première urgence. Depuis 1999, Air France s’associe au réseau d’associations ECPAT pour lutter contre le tourisme sexuel impliquant des enfants, en diffusant à bord de ses avions une vidéo destinée à sensibiliser ses passagers. De même, Air France soutient particulièrement deux ONG, nées de l’aérien : Groupe Développement, qui réalise des programmes de développement urbain et rural et met en œuvre des projets de micro-crédit sur plusieurs continents, et Aviation sans frontières, qui achemine chaque année du matériel médical dans des zones difficiles d’accès, transporte des médicaments et convoie des enfants malades. Par ailleurs, Air France apporte une aide logistique à de nombreuses organisations humanitaires médicales, comme La Chaîne de l’Espoir ou Mécénat Chirurgie cardiaque. Dans cette même optique, suite au séisme du 21 mai 2003, Enfin, Air France, dans le cadre de son accord social, a souhaité mettre en valeur les initiatives des salariés dans le cadre du congé de solidarité internationale, en accompagnant ces démarches et en communiquant sur ce dispositif. Fondation Air France 36 programmes financés en 2003 dont 16 en France 20 à l’étranger 610 000 euros en 2003 Vente aux enchères de Concorde : 2,8 millions d’euros au profit de la Fondation Air France 15 novembre 2003 : la vente aux enchères, chez Christie’s, de pièces du Concorde, dont l’exploitation a été arrêtée après 30 ans de service, vient de rapporter 2,8 millions d’euros. Un résultat qui dépasse les espérances des responsables de la Fondation Air France, bénéficiaire de l’intégralité de la somme. Elle a donc décidé de renforcer ses axes majeurs d’actions que sont “Les enfants malades et handicapés”, avec douze projets, et “Les enfants et jeunes en grande difficulté”, avec vingt-quatre programmes, dont neuf sur l’action particulière “Enfants des rues”. Développement durable 71 Responsabilité environnementale Développer l’activité en maîtrisant son impact sur l’environnement Indicateurs Mouvements depuis 1998 +33 % -21% Energie sonore globale Emissions de CO2 par passager/km depuis 1991 (flotte AF) -22 % Flotte du Groupe Flotte Air France avions au 31 mars 2004 Age moyen Flotte régionale avions au 31 mars 2004 Age moyen 72 240 8,6 ans 117 8,7 ans Secteur très dynamique malgré des périodes de crises conjoncturelles, le transport aérien français a connu depuis 20 ans une croissance moyenne annuelle de 5 à 6%, deux fois plus forte que celle de l’économie mondiale (2,5%) ou française (2%). S’il n’appartient pas à Air France de limiter cette demande de déplacements, qu’ils soient dictés par des nécessités économiques ou par d’autres aspirations humaines, il lui appartient, par contre, d’en limiter autant que possible les impacts sur l’environnement. C’est pourquoi la compagnie poursuit une politique active dans ce domaine, en effectuant les investissements nécessaires à la mise en œuvre de sa politique environnementale, notamment pour le renouvellement de sa flotte d’avions, élément clé de sa stratégie de développement durable. La nécessité d’actions cohérentes contre le bruit Dès 1997, la compagnie s’est fixé publiquement comme objectif de se développer à énergie sonore constante ; depuis 1998, le nombre de vols d’Air France a augmenté de 33% dans le monde, tandis que l’indicateur global d’énergie sonore a diminué de 21%. Air France continue de soutenir son effort en s’équipant des avions les plus modernes et en réduisant ses émissions sonores nocturnes pour satisfaire les objectifs plus ambitieux du nouvel indicateur de bruit “mesuré et pondéré” mis en place depuis 2003 à Roissy - CDG. Parallèlement, la compagnie cherche à améliorer ses procédures opérationnelles grâce à la mise en place de consignes destinées à limiter le survol des populations riveraines et à sensibiliser ses pilotes aux impacts environnementaux de leur métier (2 000 heures de formation dispensées en 2003-04). Mais le succès de tous ces efforts reste lié à une même implication environnementale de la part des autres opérateurs et à la capacité des Etats à garantir le contrôle de l’urbanisation autour des aéroports conformément aux recommandations de l’OACI. C’est en effet un axe de l’approche équilibrée, à côté de la réduction du bruit à la source, de l’optimisation des procédures de vols et de la restriction d’usage des avions les plus bruyants. La maîtrise de l’urbanisation permet, effectivement, de préserver les surfaces gagnées sur le bruit afin de ne pas recréer, à terme, les motifs actuels de mécontentement. L’activité aéroportuaire contribue au développement économique de la région par la création d’emplois et par une hausse induite des besoins en matière de logements. Un compromis territorial est donc en permanence à faire accepter. Pour les riverains déjà en place, la compagnie soutient le programme d’aide à l’insonorisation, dont le montant alloué vient d’être multiplié par cinq pour atteindre 55 millions d’euros par an. Cette mesure permet d’accompagner l’augmentation du nombre des résidences éligibles à l’insonorisation, du fait de l’élargissement volontaire des zones de protection par abaissement de leurs indices autour des dix principaux aéroports français. Dans une activité aérienne en développement, l’objectif de la politique Environnement d’Air France est de maintenir un niveau d’énergie sonore constant et de limiter l’augmentation des émissions totales de CO2. Limiter autant que possible les émissions gazeuses Air France a limité la croissance de sa production de dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, à la moitié de la croissance de son trafic passagers, soit, depuis 1991, une diminution de 22% par kilomètre et par passager. Ce résultat est le fruit des trois principaux champs d’action suivants : - le renouvellement de la flotte, qui permet une réduction de la consommation spécifique de carburant d’environ 1% par an ; - l’optimisation de l’exploitation avec, notamment, l’organisation de Roissy CDG en “hub”, plate-forme de corres- pondance, qui permet d’améliorer les coefficients de remplissage et d’augmenter les liaisons directes ; - et, enfin, les mesures opérationnelles adoptées par la compagnie comme, par exemple, la réduction de la masse embarquée, et par le Contrôle aérien, comme le raccourcissement des trajectoires d’approche grâce à la réorganisation de l’espace aérien parisien en 2002. En ce qui concerne les émissions à basse altitude, et notamment celles d’oxydes d’azote (NO x ), Air France privilégie les actions susceptibles de limiter ses émissions locales. Depuis 1991, la production de NOx de ses avions à basse altitude a été réduite de 35% par cycle LTO. La compagnie continue de renouveler son parc de véhicules et d’engins en privilégiant les modèles les plus respectueux de l’environnement. Toutefois, la marge de progrès est réduite : les effets globaux de l’augmentation du trafic ne pourront être totalement compensés malgré les investissements consentis et les nouvelles technologies. La concertation locale, garantie de cohérence des actions menées Air France et ses filiales participent de façon systématique aux Commissions consultatives de l’environnement (CCE), qui regroupent les professionnels du transport aérien, les collectivités locales concernées ainsi que les associations de riverains et de protection de l’environnement. Au cours de l’exercice 2003-04, les chefs d’escale d’Air France ou leurs représentants ont ainsi participé à cinquante-cinq réunions de concertation locale, portant notamment, cette année, sur la mise en œuvre en France des nouveaux plans d’exposition au bruit (PEB) et de gêne sonore (PGS). Air France réduit encore les nuisances sonores nocturnes Depuis 1997, Air France n’a cessé de réduire ses vols entre 0 h et 5 h à Roissy Charles-de-Gaulle (-20% en 2002, -32% en 2003), alors que, dans le même temps, le nombre de vols augmentait sur la plate-forme. En 2003, ainsi qu’elle s’y était engagée en juillet 2002, la compagnie a progressivement retiré la quasi-totalité des mouvements programmés entre 0 h et 5 h. Air France Cargo, par exemple, qui avait 16 vols hebdomadaires en 2000-01 dans cette plage horaire, n’en a plus aucun de programmé depuis la fin mars 2004. Afin de conserver tout le bénéfice de ces retraits pour les populations riveraines, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) a accompagné cette démarche d’une non-réattribution des créneaux libérés, assurant ainsi une diminution progressive effective des vols de pleine nuit. Développement durable 73 Responsabilité environnementale Management intégré QSE (Qualité-Sécurité-Environnement), stimuler l’engagement environnemental Le déploiement de la démarche QSE (Qualité-Sécurité-Environnement), mise en place en 2002, s’appuie sur les valeurs du réseau Qualité (rigueur et intégrité professionnelle, respect de la personne, volonté de progrès, cohésion et management) pour donner à chacun les méthodologies et les outils d’une performance accrue en matière de maîtrise du risque. Il s’agit d’une démarche de progrès permanent et partagé par tous : clients, actionnaires, ainsi que l’ensemble de la société dans laquelle l’entreprise s’intègre et évolue. Ce management environnemental s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action Environnement qui témoigne d’un engagement global, s’inscrivant dans une vision élargie de la responsabilité de l’entreprise dans la société. Défini par Air France en 2002, ce plan a été déployé au cours de l’exercice 2003-04 ; sa réalisation est suivie par un comité qui se réunit chaque trimestre. L’ensemble des directions de la compagnie a élaboré un plan d’actions spécifiques dont le bilan est fait deux fois par an en comité de direction. Soutenir l’initiative individuelle Le Programme Innovation Qualité, lancé en 1994, par Air France Industries, propose à chaque agent de concevoir une solution viable pour résoudre un problème, du plus minime au plus important, rencontré au fil de son activité. Ce programme fête en 2004 sa première décennie. Fort de 40 000 suggestions, il ne cesse de se développer et prouve que chacun peut contribuer à la performance globale de l’entreprise. Depuis trois ans, le programme intègre la santé et la sécurité au travail, de même que l’environnement. Ainsi, lors de la cérémonie qui a eu lieu le 20 novembre 2003, un trophée a récompensé une initiative visant à réduire la quantité de solvants utilisée et donc les émissions de COV (Composés Organiques Volatils). Le Trophée Environnement, lui, a distingué deux entités d’Air France Industries (le Génie Maintenance Industriels d’Orly, et l’ensemble du site industriel du Bourget) qui se sont particulièrement engagées dans des démarches de bonnes pratiques environnementales, et dont l’implication a débouché sur la certification ISO 14001. Sensibiliser les partenaires à la démarche Air France cherche aussi à susciter une prise en compte de la protection de l’environnement chez les sous-traitants et fournisseurs qu’elle sélectionne. Dans son évaluation, elle considère à la fois leur démarche en la matière et les qualités environnementales des produits qu’ils proposent. Une clause “respect de l’environnement”, a donc été introduite dans les contrats ; elle rappelle aux fournisseurs qu’ils doivent respecter la réglementation en matière de traitement des déchets industriels. Une nouvelle certification ISO 14001 : le site du Bourget Dans le cadre de sa démarche environnementale, Air France Industries s’est fixé un objectif de 70% de secteurs certifiés à l’horizon 2005. Cette échéance vaut également pour la certification d’ACNA, filiale de Servair spécialisée dans le nettoyage des cabines d’avion. Après la certification ISO 14001 de CRMA en 1999, puis du Département Génie et Maintenance Industriels à Orly en 2001, le site du Bourget a été certifié en octobre 2003, et ce, dans sa totalité : un résultat rendu possible par l’implication de tous les collaborateurs et sous-traitants présents sur le site. 74 La responsabilité environnementale d’Air France consiste aussi à maîtriser l’impact de ses activités sur l’ensemble de ses sites opérationnels, qu’ils soient industriels ou en escale. Maîtriser son impact au sol, Villeneuve-le-Roi, site pilote à proximité d’Orly L’exercice 2004 verra l’ouverture d’un site Air France conçu selon les principes du développement durable : la nouvelle unité industrielle de maintenance de Villeneuve-le-Roi près d’Orly, conçue pour répondre aux critères sociaux, économiques et environnementaux liés à son activité. Elle répond à plusieurs enjeux : une réduction significative des consommations énergétiques, des consommations d’eau (65%) et la suppression des rejets industriels dans les réseaux d’eaux usées ; le maintien des activités sur le bassin d’emploi d’Orly et leur croissance dans les nouvelles technologies aéronautiques ; l’amélioration importante de l’ergonomie des postes de travail et de la maîtrise des risques ; la recherche de toutes les sources de performance économique permettant d’optimiser les processus et d’augmenter la productivité. Le nouveau centre industriel d’Air France à Blagnac (“Croix du Sud”), livré en décembre 2003, doit lui aussi maîtriser les impacts environnementaux de son activité. La réhabilitation de sites, une responsabilité assumée Air France s’engage dans le cadre de ses activités, mais aussi lorsqu’il s’agit de réhabiliter les sites qu’elle a occupés. C’est le cas, notamment, des ateliers de Montaudran, près de Toulouse, où plus de cinquante années d’activités de maintenance aéronautique avaient laissé des traces dans le sol, à une époque où la réglementation et les méthodes étaient différentes. La Compagnie a mis en œuvre les études nécessaires à sa dépollution et finance cette opération en collaboration avec la DRIRE de Toulouse. Par ailleurs, dans le cadre du regroupement de 1 700 salariés du Commercial France à Montreuil, l’immeuble de Blanqui, à Paris, a été réhabilité. Enfin, sur la zone de l’accident de Concorde, 96% du volume des terres polluées par des hydrocarbures avaient déjà été traités en mai 2003, et la fin du chantier est prévue au cours de l’été 2004. Une communication environnementale transparente Depuis 1996, Air France s’engage à rendre compte de ses impacts environnementaux dans un rapport détaillé qui comporte une partie méthodologique consacrée aux problématiques complexes liées au transport aérien et à l’environnement. “Clair, pédagogique, et abordant sans retenue de vrais problèmes”, telle a été l’appréciation du jury de l’Ordre des experts comptables à l’égard du rapport Environnement 2002-03 d’Air France, en lui décernant son Prix 2003 du meilleur rapport Environnement. Le rapport 2003-04 est téléchargeable, en français et en anglais, sur le site www.airfrance.com/corporate Développement durable 75 Données NRE Répartition 2003 Compagnie Air France Périmètre France et DOM Article NRE 2003 2002 Evolution PS PNT PNC 148-2.1°a ” 57 016 54 415 56 639 54 119 0,7% 0,5% 39 290 37 242 4 154 3 760 13 572 12 160 Emploi - Effectifs physiques au 31/12 - Effectifs moyens équivalent temps plein - Montant des versements à des entreprises de travail temporaire (en k€) - Evolution de la main d’œuvre extérieure en équivalent temps plein (moyenne mensuelle de travailleurs temporaires) ” 15 540 16 127 -3,6% 15 540 0 0 ” 366 381 -4,1% 366 0 0 - Embauches en CDI ” 1 790 1 480 20,9% 815 232 743 - Licenciements Dont : Pour motif économique Pour inaptitude définitive Autres ” ” ” ” 260 0 54 206 174 0 45 129 7,3% 0,0% 20,0% 4,0% 126 0 0 126 49 0 25 24 85 0 29 56 - Effectif moyen en CDD en équivalent temps plein (contrats d’alternance inclus) - % de CDD par rapport au CDI ” ” 818 1,5% 872 1,6% -6,2% -0,1% 680 1,9% 0 0,0% 138 1,1% - Nombre de contrats en alternance - % d’embauche à l’issue du contrat - 717**** - 837**** 95,0% -14,3% - 677 n/d 40 n/d 0 n/d 148-2.2° 18,8% 17,3% 1,5% 16,2% 13,5% 28,3% 148-2.4° 17 15 - 1* 7* 5* 148-2.4 et 5° - - - Maladie*** ” - - - Accident du travail*** ” - - - Maternité*** ” - - - 4,47% (+0,12%) 3,31% (+0,14%) 0,47% (-0,01%) 0,78% (-0,01%) ” ” 5,3 2 683 5,7 2 975 -7% -9,8% 1 408 76 1 199 ” ” 689 15,28 646 13,75 - - - - 148-2.6° ” 9,3% 53 633 9,8% 53 960 -0,6% -0,6% 5,1% 35 724 18,6% 4 124 10,3% 13 785 - % de femmes dans l’entreprise - Différence de salaire entre hommes et femmes à poste et ancienneté équivalents 148-2.3° 40,9% 40,5% 0,4% 36,3% 4,5% 65,3% - Taux d’emploi des personnes handicapées - Nombre de salariés handicapés 148-2.7° ” 0 0 - Salariés occupés à temps partiel Relations sociales - Nombre d’accords collectifs signés Santé et sécurité - Absentéisme*** Dont : - Coefficient de fréquence des accidents de travail - Nombre d’accidents de travail avec arrêt - Nombre de réunion du Comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail - Dépenses de sécurité (en millions €) 2,81% 10,35% (+0,04%) (+0,54%) 2,31% 6,16% (-0,13%) (+0,7%) 0,14% 0,58% (+0,04%) (+0,03%) 0,35% 3,79% (+0,12%) (+0,44%) Formation - % de masse salariale dédié au plan de formation - Nombre de bénéficiaires Diversité et égalité des chances * De plus, 4 accords ont été signés pour l’ensemble du personnel ” aucune différence notoire** 5,56% 1 631 0,62% 14,3% 5,56% 1 637 ** Source Air France : “Information sur la situation comparée des hommes et des femmes”, 2002 *** Les pourcentages entre parenthèses représentent l’évolution par rapport à l’année précédente 76 4,94% 1 432 **** Exercice IATA (du 01/04 au 31/03) Données NRE Effectif moyen groupe Air France (équivalent temps plein) 2004 2003 Évolution Exercice clos au 31 mars PNT PNC - En France - A l’étranger et dans les TOM PS - En France - A l’étranger et dans les TOM Total 5 041 13 044 12 768 4 929 12 938 12 590 2,3 % 0,8 % 1,4 % 276 53 569 46 924 348 53 658 47 006 -20,7 % -0,2 % -0,2 % 6 645 6 652 -0,1 % 71 654 71 525 0,2 % Répartition par catégorie socioprofessionnelle 2004 2003 Évolution PS - Cadres 9 159 - Agents de maîtrise et techniciens 21 126 - Employés 23 284 8 980 2,0 % 20 217 24 461 4,5 % -4,8 % 17 140 16 910 1,4 % 620 644 -3,7 % 325 313 3,8 % PN - Navigants en ligne - Navigants instructeurs - Navigants encadrement Air France + filiales (1) Compagnie Air France et filiales (1) Evolution à périmètre constant Article NRE 2003-2004 148-3.1° 1 075 613 1 095 337 (2) -2,0% - Consommation totale d’électricité (MWh) ” 258 799 253 218 (2) 1,5% - Consommation d’énergie (MWh) (gaz, FOD, eau surchauffée, eau glacée) ” 195 852 (3) 187 252 (2) 0,05% - Quantité totale (tonnes) de déchets Déchets industriels banals (DIB) Déchets industriels spéciaux (DIS) ” ” 33 189 (3) 3 497 (3) 34 305 (2) 3 273 (2) -3,3% 2,9% - Emissions de CO2 des chaufferies liées à la consommation d’énergie (tonnes) ” 8 534 (3) 6 362 (2) -4,5% - Logistique aéroportuaire à Roissy et Orly : Emissions de CO2 des engins, véhicules et cars (tonnes) ” 17 845 18 503 -3,6% - Maintenance aéronautique : Emissions de composés organiques volatiles (tonnes) ” 118 168 -29,7% • Emissions gazeuses - Emissions globales (milliers de tonnes) CO2 NOx CO HC ” ” ” ” 15 418 79 12,6 2,8 dont émissions basse altitude (milliers de tonnes) NOx CO HC - Délestages de carburant en vol (milliers de tonnes) ” ” ” ” 2002-2003 Activités au sol en France - Consommation totale d’eau (m3) Opérations aériennes 14 264 (4) 76 (4) 11,8 (4) 3,0 (4) 1,2% -0,1% -6,6% -12,6% 5,51 5,13 0,92 0,94 5,43 5,46 1,01 1,00 1,4% -6,1% -8,6% -6,3% 2003 2002 • Energie sonore - Monde Indicateur d’énergie sonore globale (% Ref. 1998) ” 78,6 82,7 -4,1% - Roissy - CDG Indicateur 24 h certifié (% Ref. 1997) Indicateur “Avions les plus bruyants du chapitre 3” (% Ref. 2000) ” ” 63,0 15,0 67,5 44,0 -4,5% -29,0% (1) Régional, Brit Air, City Jet, Servair et CRMA (2) Périmètre incomplet (3) Le périmètre de reporting 2003-04 couvre 99% des surfaces des implantations en France (4) Ne sont inclus que les avions Air France Développement durable 77 Le rapport financier 80 Rapport du Président sur le contrôle interne 90 Facteurs de risques 97 Commentaires sur les résultats consolidés 103 Résultats des filiales 104 Investissement et financement 106 Evènements post-clôture et perspectives 107 Mise aux normes IFRS Rapport du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne 1. Conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration Voir Section Gouvernement d’entreprise 2. Les procédures de contrôle interne 2.1 Définition du contrôle interne et objectifs de la sociéte en matière de contrôle interne Le contrôle interne est un dispositif défini et mis en œuvre par la direction générale, les dirigeants et les collaborateurs du groupe visant à fournir une assurance raisonnable que les objectifs suivants sont atteints : • la réalisation et l’optimisation des opérations ; • la fiabilité de l’information comptable et financière ; • la conformité aux lois et règlements en vigueur. Il correspond à un ensemble d’actions, de tâches, de pratiques et contrôles propres à chacune des fonctions de l’entreprise. treprise, ainsi que les risques d’erreur ou de fraude, notamment dans les domaines comptable, financier et de gestion de la recette. Comme tout système de contrôle, il ne peut fournir une garantie absolue que ces risques sont totalement éliminés. Afin de s’assurer de la conformité des procédures et du contrôle interne aux nouvelles obligations légales françaises et américaines, le groupe a mis en place un groupe projet supervisé par un membre du Comité exécutif afin d’établir un diagnostic et de proposer un plan de progrès. Un des objectifs du système de contrôle interne est de prévenir et maîtriser les risques résultant de l’activité de l’en- 2.2 Organisation générale du contrôle interne Le Conseil d’administration et ses comités Le Conseil d’administration est l’organe social qui oriente et contrôle la gestion de la société. A ce titre, le Conseil concourt, avec la direction générale, au bon fonctionnement de la société en s’appuyant sur les avis et les recommandations des comités spécialisés. La description de l’activité des comités spécialisés du Conseil est faite dans le chapitre 1. intitulé “Conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration”. 80 Les comités de management Le Comité exécutif créé en 1998 se réunit chaque semaine pour discuter des sujets principaux et est responsable du management de la société ; il regroupe l’ensemble des principaux dirigeants représentant les métiers de la société ainsi que les fonctions opérationnelles et support. Il est présidé par le Président-directeur général. Le Conseil de direction se réunit en moyenne 1 fois par mois et regroupe les principaux managers de la société ; présidé par le Président-directeur général ou le Directeur général exécutif, il fait le point de l’activité et est une instance d’information à la disposition des managers. Le Secrétariat général Le Secrétariat général est garant de la régularité et de la conformité de l’exploitation. Vecteur de management transverse, il fournit support et conseils aux entités et intervient comme organe central de coordination et médiation. Le comité commercial se réunit en moyenne une fois par mois et traite sous la présidence du Directeur général exécutif des sujets relatifs au réseau, à la gestion de la recette, à la distribution, aux ventes de la société ainsi qu’aux alliances et au cargo. Il regroupe notamment : • le centre de contrôle des opérations qui assure le pilotage et la coordination en temps réel de l’exploitation et la gestion des situations dégradées (gestion de crise) ; • la direction de la qualité qui pilote et met en œuvre la politique QSE, vérifie la conformité aux référentiels et veille à l’amélioration continue des processus ; • la direction de l’environnement et du développement durable qui édite chaque année un rapport environnement complet qui comporte depuis 2002 un plan d’actions dans ce domaine. Les comités opérationnels Le comité exploitation maintenance, bi-mensuel, assure la fonction de remontée d’information et de retour d’expérience sur les événements d’exploitation, auprès du Directeur général exécutif, agissant en tant que dirigeant responsable au sens de la réglementation française du transport aérien, et des principaux responsables opérationnels : Secrétariat Général, Opérations Aériennes, Exploitation Sol, Industriel, Fret, Sûreté, Programme… Il s’appuie sur les travaux des réunions hebdomadaires de retour d’expériences, au cours desquelles les responsables qualité de chaque entité analysent les principaux événements rencontrés. Le comité prévention et sécurité des vols se tient une fois par an. Il est présidé par le Directeur général exécutif. Il fait le point sur les principaux risques associés à la sécurité des vols et les mesures préventives mises en œuvre pour les maîtriser. Les travaux de ce comité sont préparés par le groupe transverse prévention et sécurité des vols qui se réunit tous les deux mois. La revue de direction Qualité/Santé et Sécurité du travail/ Environnement (QSE), présidée par le Directeur général exécutif, se tient en présence de l’ensemble du Conseil de direction, deux fois par an. C’est l’instance clé de management par la qualité à l’échelle de l’entreprise. Lors de ces revues sont présentés : • les résultats synthétiques de maîtrise et de performances des grands processus ; • le point sur le programme de surveillance réglementaire (programme d’audits et mise en œuvre des actions correctives) ; • l’avancement du Plan QSE de l’entreprise et des indicateurs associés, articulé autour de quatre composantes - écoute - client, maîtrise des processus, assurance qualité et management - et décliné de manière cohérente dans l’ensemble de l’entreprise. La direction financière Sous l’autorité directe du Directeur général délégué aux Affaires économie et finances, la direction financière est en charge de la mise en œuvre de la politique financière définie par la direction générale du groupe. La direction générale Economie - Finances est structurée en directions : • la direction des Affaires Financières, en charge des moyens de financement, de la gestion de la trésorerie, du contrôle des filiales et participations, de la fiscalité et de la communication financière ; • la direction des Affaires Comptables, en charge de l’établissement des comptes consolidés et individuels, de la diffusion et du suivi des respects des normes et référentiels comptables adoptés par le groupe ainsi que des procédures comptables et financières. La direction comptable est l’interlocuteur privilégié des Commissaires aux comptes dans le cadre de leur mission légale ; • la direction des Recettes Commerciales, en charge de l’élaboration de la recette au transport et de la facturation inter-compagnies ; • la direction du Contrôle de Gestion, en charge de l’élaboration des budgets, du reporting, des estimés de gestion mensuels, de l’économie des lignes, des plans d’investissement et des plans à moyen terme (en collaboration avec la direction du développement pour le dernier point) ; • la direction des Affaires Juridiques, en charge du secrétariat du Conseil d’administration, de la représentation de la société dans les contentieux, du conseil juridique à la direction Générale et aux différentes directions de la compagnie et de la politique d’assurances du groupe. Rapport financier 81 Rapport du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne L’Audit interne La gestion d’un ensemble comme le groupe Air France repose sur le principe d’une large délégation de responsabilités. Ce principe de délégation implique nécessairement le renforcement des fonctions de contrôle afin que la direction générale ait l’assurance de la correcte utilisation, par chaque entité, de cette autonomie. Rattachée directement au Président-directeur général, la direction de l’Audit interne est chargée d’évaluer le niveau global du contrôle interne de l’entreprise et de fournir à la direction générale des analyses, des appréciations et des recommandations permettant de le renforcer. Pour effectuer sa mission, l’audit interne intervient sur sa propre initiative ou sur demande de la direction générale, des directions centrales ou opérationnelles et du comité d’audit. Un programme annuel des missions est établi et présenté au comité exécutif et au comité d’audit. Les différents types de missions réalisées sont : • des missions à caractère récurrent dans les différents secteurs de l’entreprise, • des missions thématiques consacrées à un thème commun à plusieurs fonctions ou entités ou axées sur les projets de l’entreprise, • des missions spécifiques effectuées à la demande de la direction générale ou de responsables d’entités opérationnelles. Les interventions sur le terrain s’articulent autour d’un programme de travail qui fait l’objet de validation. Les investigations effectuées sont synthétisées dans un rapport qui présente les conclusions de la mission, mettant en évidence les constats, les risques et les recommandations correspondantes. Des plans d’actions correctives sont ensuite établis par les audités et un suivi en est effectué dans les 6 à 12 mois suivants. Enfin, l’audit interne rend compte de ses travaux dans un document de synthèse annuelle présenté au comité exécutif ainsi qu’au comité d’audit. 82 La direction de la Sûreté La direction de la Sûreté a pour mission de mettre en conformité l’ensemble du dispositif de sûreté de la société avec les dispositions légales et réglementaires. Elle prescrit les mesures, élabore et valide les règles et contrôle leur application. Elle assure la responsabilité opérationnelle de la sûreté notamment en ce qui concerne les personnels chargés de la sûreté des vols, la cohérence des mesures appliquées par l’ensemble des entités de la société. Elle relève de l’autorité directe du Président-directeur général. Les Assurances Le département des assurances est chargé : • de l’identification des vulnérabilités du groupe, de leur réduction ou de leur transfert, soit à des assureurs au moyen de polices d’assurances, notamment aviation, soit à des tiers par des dispositifs contractuels ; • de la gestion des sinistres ; • de conseil et de soutien à l’ensemble des entités du groupe pour limiter ou maîtriser leurs risques. La direction des Affaires juridiques • assure une mission de conseil auprès de la direction générale et des entités décentralisées de la société dans les domaines du droit des affaires, du droit des transports, du droit social et du droit des assurances ; • participe, le cas échéant, en liaison avec les entités décentralisées et la délégation générale aux achats, à la préparation et à la négociation de la documentation juridique ; • coordonne l’activité des juristes décentralisés qui lui sont fonctionnellement rattachés ; • procède au recensement systématique des litiges en cours en vue d’évaluer les provisions correspondantes inscrites au passif. 3. Les référentiels L’organisation des responsabilités et délégations des pouvoirs L’organisation de la société a été définie en veillant à respecter les principes de sécurité et d’efficacité des opérations ; elle prend particulièrement en compte les contraintes résultant des obligations réglementaires régissant le transport aérien notamment pour ce qui relève des opérations aériennes, de l’exploitation sol, de l’industrie et de la maintenance avions ainsi que du commissariat aérien. Les responsables des entités de la société et de ses filiales sont tenus d’appliquer ces principes et organisations à leur niveau en veillant à la mise à jour des éléments suivants : • organigrammes : liens hiérarchiques, fonctionnels, responsabilités réglementaires ; • définitions de poste : rôles et responsabilités individuels ; • procédures : rôles et responsabilités définis par processus métiers. Ils doivent veiller à la cohérence et à l’adéquation de leur organisation, à sa prise en compte dans les systèmes d’information vitaux pour le fonctionnement de la société et à s’assurer de sa bonne diffusion au sein de l’organisation. Dans son organisation juridique, la société met en œuvre un dispositif de délégations de pouvoirs tant pour répondre aux obligations que lui impose la réglementation dans le domaine des opérations aériennes, que pour s’assurer de l’efficacité des processus de décision en définissant précisément le rôle et les responsabilités incombant à chacun des délégataires. La charte sociale et éthique Signée par les syndicats représentés au sein du Comité de Groupe Européen d’Air France, par la Confédération Européenne des Syndicats et par le Président d’Air France, Jean-Cyril Spinetta le 25 juin 2001, la charte sociale et éthique traduit une exigence : l’adhésion des salariés d’Air France dans le monde et de ses filiales à une vision commune de l’entreprise répondant à des valeurs et des droits fondamentaux qui fondent l’identité particulière du groupe, et qui orientent sa politique sociale et éthique vers le respect de la personne humaine dans sa dimension professionnelle, sociale et citoyenne. Cette charte traduit de fait l’engagement du groupe Air France d’être une entreprise socialement responsable. La charte de prévention des harcèlements au travail La charte de prévention des harcèlements au travail qui s’inscrit dans le cadre de la législation française et de la démarche contractuelle de l’entreprise au travers d’accords signés en faveur du personnel au sol et des navigants a pour objet : • de rappeler les dispositions légales de protection des salariés ; • d’affirmer des principes de prévention ; • de définir des actions de prévention ; • de souligner la responsabilité humaine et juridique de tous afin d’assurer la dignité de chacun ; • de mettre en place des procédures internes de prévention. Cette charte qui concerne l’ensemble des personnels de la compagnie (sol et navigants) exerçant leurs activités professionnelles en France métropolitaine et dans les DOM sera diffusée à tous les salariés sous la forme d’une brochure contenant également une présentation pour un bon usage de la charte. La charte de l’audit interne La charte de l’audit interne définit la mission de la direction de l’audit, ses objectifs et ses responsabilités et garantit les conditions d’exercice de la fonction. En accord avec la déontologie professionnelle internationale et nationale, elle formalise la place de l’audit dans l’entreprise et définit son champ d’action. Elle précise également les modalités d’intervention et les différentes phases de déroulement et de synthèse des missions réalisées. Le manuel qualité achats Le manuel qualité achats décrit le processus achats et les procédures associées applicables au sein de la compagnie. Ce processus se déroule selon des étapes obligées dont l’étape “Consulter les fournisseurs” qui confère au choix des fournisseurs ou prestataires son caractère impartial et objectif. Le manuel qualité achats comprend également la charte déontologie achats qui édicte les règles de comportement de tous les personnels de l’entreprise en relation avec des fournisseurs ou prestataires et informe tous les acteurs concernés des limites à ne pas franchir. Rapport financier 83 Rapport du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne Le manuel de sûreté Le manuel de sûreté répond à la nécessité de déposer un programme de sûreté qui conditionne l’obtention et le maintien du certificat de transporteur aérien délivré par l’Autorité de l’Aviation Civile. Il doit être conforme aux normes européennes ainsi qu’au programme national de sûreté. Il intègre les nouveaux règlements européens et arrêtés français en matière de sûreté aérienne. C’est le référentiel utilisé par les agents de la société, bénéficiaires d’une formation spécifique dispensée par des formateurs agrées. Système Qualité Le Système Qualité d’Air France s’appuie sur les principaux référentiels externes et internes suivants : a) référentiels externes • dans le domaine réglementaire : règlements français (dérivés des règlements européens) et textes d’application générale ; • dans le domaine du service au passager : engagements européens de l’Association des Compagnies Européennes (AEA), engagements de service des acteurs du transport aérien (aéroports) ; • et en matière de systèmes de management : normes ISO séries 9000 et 14000. b) référentiels internes Ils sont la déclinaison des référentiels externes, adaptés aux processus de la société : • dans le domaine réglementaire : manuels réglementaires (manuel d’exploitation, manuels de maintenance, manuel sûreté, manuel santé & sécurité au travail…) et procédures générales associées, qui font, le plus souvent, l’objet d’une validation formelle des autorités de tutelle délivrant les agréments (DGAC, FAA…) ; • dans le domaine du service au passager : 330 balises couvrant l’intégralité de la chaîne de traitement et qui fondent la démarche de certification de services ; • et en matière de système de management, le manuel qualité de l’entreprise et les procédures générales associées. 4. Informations synthétiques sur les procédures de contrôle interne 4.1 Procédures associées aux processus de pilotage Organisation et structure du groupe (dont les filiales) L’organisation d’Air France repose sur les principaux métiers de la société : • pôle commercial : avec les directions générale Marketing et Réseau, Commercial France et Commercial International en charge de la planification, du produit, des ventes, de la gestion de la recette et de la distribution • pôle production : avec les directions générales Exploitation Sol, en charge notamment de la plateforme de corres pondance qu’est le hub de Roissy CDG et Opérations Aériennes, en charge notamment de la réalisation des vols de la société ; • pôle cargo dont la responsabilité incombe à la direction générale Cargo ; • pôle industriel dont la responsabilité incombe à la direction générale industrie en charge de la maintenance avion et des activités industrielles concernant les cellules avions, les équipements et les moteurs ; 84 • les fonctions centrales de support complètent le dispositif (Ressources Humaines, Economie et Finances, Secrétariat Général, Coordination, Systèmes d’information, Affaires internationales et alliances). Air France contrôle une soixantaine de filiales et sousfiliales. Pour les 13 principales, qui représentent plus de 95% du chiffre d’affaires de l’ensemble des filiales, il existe une procédure budgétaire définie et encadrée par la direction financière d’Air France. Un reporting de gestion est transmis tous les mois par les 13 principales filiales qui analyse l’évolution mensuelle des résultats financiers par rapport au budget et à l’année précédente. Une procédure d’arrêté comptable mensuel a été mise en place dans ces filiales pour pouvoir établir une consolidation mensuelle au niveau du groupe Air France. Le groupe publie des comptes consolidés trimestriels. Les filiales participent tous les ans à la procédure de planification stratégique à moyen terme intégrée à celle d’Air France (CMT). La direction de l’Audit d’Air France intervient dans les filiales, à la demande de la direction générale ou de la direction financière d’Air France, permettant ainsi de valider de manière ponctuelle la correcte mise en œuvre des procédures du groupe Air France. La politique de mise en place des mêmes Commissaires aux comptes dans les filiales et à Air France permet de renforcer la cohérence des méthodes et des procédures financières et comptables au sein du groupe Air France. La gestion prévisionnelle de la société s’articule autour de 3 démarches structurantes suivantes : • la vision stratégique corporate (VSC) à long terme (5 à 10 ans) qui est actualisée chaque année en septembre lors d’un séminaire du Comité exécutif élargi aux direc tions du Développement, du Contrôle de gestion et de l’Innovation ; • la cible moyen terme (CMT) qui est la traduction de cette vision, à l’horizon de 3 ans en terme de crois sance, d’investissement et de ressources humaines associées avec un chiffrage économique complet présenté et discuté en décembre avec définition des plans d’actions sur les recettes et les coûts ; • les budgets de l’année IATA qui reprennent la 1ère année de la CMT et qui sont établis par centres de coûts et consolidés au niveau de la société. 4.2 Procédures associées aux processus opérationnels Management du Système Qualité Le manuel qualité Air France décrit l’ensemble des dispositions générales du Système Qualité d’Air France, c’est-à-dire l’ensemble de l’organisation, des processus de management, de satisfaction client et de support, des procédures et des moyens nécessaires pour mettre en œuvre le management de la qualité et satisfaire les clients. Ce manuel évolue progressivement vers un manuel QSE (Qualité/Santé et sécurité au travail/Environnement). Dans chaque grande direction de l’entreprise, se tient régulièrement une revue qualité/QSE pour faire un point du fonctionnement des systèmes de management qualité/QSE et mesurer les performances des principaux processus pilotés par la direction. Au-delà des agréments réglementaires qui permettent à l’entreprise d’exercer ses activités, la reconnaissance des progrès réalisés se concrétise par l’obtention de certifications obtenues auprès d’organismes indépendants, et notamment : • Certification ISO 9001 (version 2000) pour l’efficacité des systèmes de management (55 entités certifiées au 31 mars 2004) ; • Certification de Services concrétisant l’engagement de l’entreprise vis à vis des services offerts à ses clients passagers (50% du périmètre certifié depuis 2001) ; • Certification ISO 14001 pour la validation des systèmes environnementaux (3 entités certifiées au 31 mars 2004) . L’assurance qualité Le contrôle des processus opérationnels s’appuie essentiellement sur trois modes de surveillance. La surveillance interne effectuée par les services assurances qualité, qui s’articule sur : • un programme d’audits (couvrant en particulier les domaines organisation et management, opérations aériennes, préparation des vols, traitement sol et fret, marchandises dangereuses, engineering et maintenance), • une surveillance régulière de l’exploitation avec analyse des incidents et mise en œuvre systématique du retour d’expérience, • des démarches proactives de prévention. La surveillance externe exercée par les autorités (DGAC, FAA, ...) et des organismes spécialisés dans la certification, qui se concrétise sous forme d’audits des modes de fonctionnement et du propre système de surveillance interne. Air France est aussi régulièrement auditée par ses clients ou ses partenaires. La surveillance de nos partenaires qu’ils soient sous-traitants ou fournisseurs. En particulier, les compagnies affrétées, franchisées ou en partage de codes sont soumises, sauf exception, par la DGAC à un audit préalable, puis biannuel. Le suivi de la mise en œuvre effective des actions préventives/correctives issues de cette surveillance globale est effectué par les services assurances qualité, coordonnés par la direction centrale de la qualité. Des réunions mensuelles permettent notamment de valider le bon déroulement de cette surveillance et de ses effets. Rapport financier 85 Rapport du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne 4.3 Procédures associées aux processus support Processus finance ➜ le comité des investissements : Le comité des investissements se réunit de manière annuelle dans le cadre de la préparation du budget de l’exercice à venir et associe le Directeur général exécutif, le Directeur général délégué EconomieFinances et les directeurs concernés par les projets d’investissements présentés au comité. Sont examinés au cours du comité des investissements, le déroulement et l’actualisation des investissements de l’exercice en cours et l’enveloppe globale des investissements de l’exercice suivant et de manière individuelle les composantes principales : flotte, modifications aéronautiques commerciales et techniques, projets immobiliers, etc… Par ailleurs un comité des systèmes d’information (CSI) réunissant les membres du comité exécutif et présidé par le Président-directeur général statue sur les orientations stratégiques retenues pour le développement des systèmes d’information en aval du comité des investissements. Chaque projet d’investissement fait ensuite l’objet d’un processus d’autorisation spécifique (demande d’autorisation d’investir) dans le cadre duquel sont analysées la pertinence économique du projet ainsi que sa faisabilité pour les investissements les plus importants. L’autorisation doit être accordée à partir de certains seuils par le directeur du Contrôle de gestion, le Directeur général délégué Economie-Finances ou le Directeur général exécutif. ➜ la couverture des risques : La trésorerie du groupe est suivie quotidiennement. Tous les mois, le service trésorerie produit un reporting complet qui inclut, entre autres, les positions de taux et de change, le portefeuille des opérations de couvertures, le récapitulatif des placements et des financements par devises et un état de suivi des limites par contrepartie. Ce reporting est transmis à la direction générale. Des réunions régulières sont organisées avec la direction générale pour faire le point sur les positions de taux et de change Les décisions de couvertures sont prises lors de ces réunions puis mises en œuvre par le service trésorerie dans le respect des procédures de délégations de pouvoirs. 86 Pour limiter les conséquences des variations de prix du pétrole, le groupe Air France a mis en place une politique de couverture de prix. Elle est menée par une équipe spécifique sous la responsabilité du délégué général aux achats et décidée lors de réunions régulières présidées par le Directeur général exécutif en présence de la direction financière. Les instruments de couverture sont essentiellement des swaps et des options. La qualité des contreparties est vérifiée par la direction financière. Un reporting hebdomadaire est fourni à la direction générale. Processus de reporting des recettes La direction des Recettes Commerciales est structurée de manière à fournir le montant du chiffre d’affaires au transport passage et cargo selon deux méthodes : une quotidienne (appelée “recette progressive”) qui permet à la direction générale de connaître avec deux jours de décalage le montant estimé de la recette passage de la journée considérée ainsi que le cumul depuis le début du mois et une mensuelle qui permet d’avoir la recette du mois réelle enregistrée dans les comptes après traitement des applications passage et cargo. Par ailleurs, un département de la direction générale Marketing et Réseau et d’Air France cargo analyse les résultats par marchés et par lignes et produits (recette unitaire, au passager kilomètre, au siège kilomètre offert, etc…). Processus comptable et d’établissement des comptes Les états financiers sont élaborés par la direction des affaires comptables sur la base des informations transmises par les services financiers de la compagnie établis dans le monde entier et par les directions financières des filiales. Le manuel des procédures comptables répond aux objectifs de conformité des enregistrements comptables. L’information comptable remontée des filiales doit impérativement suivre les règles, méthodes et référentiels comptables du groupe arrêtés par la maison-mère et la présentation des états financiers doit être conforme au format diffusé par le groupe. Dans le cadre de leur mission légale, les Commissaires aux comptes de la société-mère procèdent à une revue documentée des informations remontées des entités dans lesquels ils ne sont pas présents comme auditeurs légaux. Les comptes consolidés et sociaux sont soumis à la revue du Directeur général délégué Economie – Finances et des auditeurs préalablement à leur arrêté lors d’une réunion de synthèse, puis sont transmis au comité d’audit qui se réunit sur les arrêtés de comptes deux fois par an pour les comptes semestriels et annuels. Par ailleurs, le Président et le Directeur général délégué Economie – Finances signent deux fois par an (pour les comptes semestriels, objet d’une revue limitée et les comptes annuels, objet d’un audit) une lettre d’affirmation qui est adressée aux Commissaires aux comptes. La direction générale des Systèmes d’Information définit les politiques pour encadrer le fonctionnement, la sécurité et la cohérence des systèmes d’information installés. Achats La direction du Contrôle de gestion assure la coordination du processus de reporting de la compagnie et établit en début de mois m + 1, un estimé de gestion sur la base des informations d’activité disponibles puis, une fois le résultat comptable connu, produit un document mensuel qui rassemble les principales données d’activité, les effectifs ainsi que les éléments comptables et financiers. Chaque mois par ailleurs, la direction du Contrôle de gestion examine et analyse avec les principales directions de la société les performances économiques du mois écoulé et évalue les résultats des mois à venir jusqu’à la fin de l’exercice en cours. Le fonctionnement de la fonction Achats repose sur une politique achats qui se décline sur sept axes : • améliorer la maîtrise des dépenses externes de l’entreprise ; • réduire les coûts globaux intégrant les dépenses liées à la logistique d’approvisionnement, à la main tenance, aux stocks ... • optimiser en permanence le panel fournisseur ; • séparer les fonctions de prescripteur, d’acheteur et d’approvisionneur afin d’optimiser la définition du besoin et garantir la déontologie nécessaire à l’acte d’achat ; • établir systématiquement des contrats avec les fournisseurs pour sécuriser la relation et maîtriser les risques ; • garantir la conformité des biens et services achetés en mettant sous contrôle le panel fournisseurs avec des démarches d’Assurance Qualité ; • professionnaliser la fonction Achats et gérer ses compétences. Systèmes d’informations Ressources humaines Les processus de contrôle couvrent les systèmes d’information et de télécommunication de la compagnie et reposent sur une démarche de formalisation des procédures qui ont fait l’objet d’une certification ISO9001. Le processus Ressources Humaines regroupe la gestion du recrutement, des compétences, du développement et de la mobilité interne ainsi que des relations sociales tant pour le personnel au sol que pour les personnels navigants. Les dispositifs mis en oeuvre visent à assurer : • la fiabilité des moyens de traitement et de télécommunication ; • l’intégrité des données par des moyens, infrastructures et contrôles adaptés ; • la continuité des services informatiques et la disponibilité des données sur les trois sites de production par une stratégie de secours local commune, par une architecture sécurisée et une veille de sécurité des accès externes ; • la confidentialité des informations et la sécurité des infrastructures informatiques par la mise en place d’accès sécurisés, suivis et efficaces. Il s’appuie sur des procédures d’embauche, de formation et de développement et aussi sur une politique de rémunération. Processus de reporting de gestion Le dialogue social se traduit par une politique de contractualisation avec les partenaires sociaux. L’accord pour progresser ensemble concernant le personnel au sol reste en vigueur jusqu’en 2005 ; l’accord collectif PNC couvre la période 2003/2008 ; l’accord collectif PNT couvre la période 2003/2005 ; de plus un protocole de service moyen courrier a été signé récemment avec les représentants du personnel navigant commercial. Rapport financier 87 Rapport du Président du Conseil d’administration sur le contrôle interne 5. Projet sur le contrôle interne Comme indiqué au début du 2e chapitre de ce rapport, la société a mis en place un groupe projet sur le contrôle interne ; sa mission est d’établir un diagnostic à l’aide de conseils externes, de proposer un plan de progrès en liaison avec chacune des entités, en s’attachant notamment à la surveillance des risques significatifs. 88 Cette démarche prend en compte le nouveau contexte juridique dans lequel évolue Air France et notamment la création de l’ensemble Air France-KLM et sa cotation aux Etats-Unis. Rapport des Commissaires aux comptes Rapport des Commissaires aux comptes, établi en application du dernier alinéa de l’article L.225-235 du Code de commerce, sur le rapport du Président du conseil d’administration de la société Air France S.A., pour ce qui concerne les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière Mesdames, Messieurs, En notre qualité de Commissaires aux comptes de la société Air France et en application des dispositions du dernier alinéa de l’article L. 225-235 du Code de commerce, nous vous présentons notre rapport sur le rapport établi par le Président de votre société conformément aux dispositions de l’article L.225-37 du Code de commerce au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004. Sous la responsabilité du Conseil d’administration, il revient à la direction de définir et de mettre en œuvre des procédures de contrôle interne adéquates et efficaces. Il appartient au Président de rendre compte, dans son rapport, notamment des conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration et des procédures de contrôle interne mises en place au sein de la société. Il nous appartient de vous communiquer, les observations qu’appellent de notre part les informations données dans le rapport du Président concernant les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Nous avons effectué nos travaux selon la doctrine professionnelle applicable en France. Celle-ci requiert la mise en œuvre de diligences destinées à apprécier la sincérité des informations données dans le rapport du Président, concernant les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Ces diligences consistent notamment à : • Prendre connaissance des objectifs et de l’organisation générale du contrôle interne, ainsi que des procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière, présentés dans le rapport du Président ; • Prendre connaissance des travaux sous-tendant les informations ainsi données dans le rapport. Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations données concernant les procédures de contrôle interne de la société relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière, contenues dans le rapport du Président du Conseil d’administration, établi en application des dispositions du dernier alinéa de l’article L. 225-37 du Code de commerce. Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 22 juillet 2004 Les Commissaires aux comptes KPMG Audit Département de KPMG S.A. Jean-Paul Vellutini Associé Deloitte Touche Tohmatsu - Audit Jean-Luc Decornoy Associé Pascal Pincemin Associé Rapport financier 89 Facteurs de risques Risques liés à l’industrie aérienne Risques liés aux caractères cyclique et saisonnier de l’industrie du transport aérien Les activités du groupe sont sensibles aux conditions économiques locales, régionales et internationales. Les périodes de faible activité économique sont susceptibles d’affecter la demande de transport, tant au niveau tourisme qu’au niveau affaires, et d’avoir un impact sur les résultats financiers. En outre, durant de telles périodes, le groupe pourrait devoir accepter la réception de nouveaux avions ou être dans l’incapacité de céder des avions inutilisés en des termes financiers acceptables. Risques liés à l’évolution des réglementations et législations internationales, nationales ou régionales Les activités du groupe sont fortement réglementées, notamment en ce qui concerne les droits de trafic, la fixation des tarifs, les normes applicables à l’exploitation (les plus importantes étant ce qui concerne la sécurité, le bruit des avions, l’accès aux aéroports et l’allocation des créneaux horaires). Des lois et des réglementations supplémentaires et des augmentations de taxes (aéronautiques et aéroportuaires) pourraient accroître les charges opérationnelles ou réduire les recettes du groupe. La capacité des transporteurs à exploiter les lignes internationales est susceptible d’être modifiée dès lors que les accords entre les gouvernements seraient modifiés. De futures lois ou réglementation pourraient avoir un effet négatif sur l’activité du groupe. Risques liés aux attentats, menaces d’attentats, instabilité géopolitique, épidémies ou menaces d’épidémies Les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont eu un effet important sur le transport aérien. Les compagnies aériennes ont connu des baisses de recettes et des hausses de coûts liées notamment à la baisse de la demande, aux assurances, à la sécurité. Certains avions ont également enregistré une baisse de leur valeur. Le phénomène de la 90 pneumopathie atypique a entraîné une baisse importante du trafic aérien et des recettes générées en Asie. Tout attentat futur ou menace d’attentat ou action militaire, tout comme l’existence d’une épidémie ou la perception qu’une épidémie pourrait se produire, pourraient avoir un effet négatif sur le trafic passager du groupe. Risques liés à l’activité du groupe Risques liés à l’intégration des activités d’Air France et de KLM Le rapprochement et les synergies qui en sont attendues, impliquent l’intégration de deux activités importantes et complexes actuellement exploitées séparément. En intégrant leurs activités, Air France et KLM entendent accroître la capacité du groupe Air France-KLM à satisfaire la demande de sa clientèle tout en augmentant la rentabilité par une réduction des coûts, incluant les plans de restructuration annoncés, et une augmentation du chiffre d’affaires. Le groupe Air France-KLM pourrait rencontrer des difficultés dans l’intégration de ces activités et ne pas réaliser l’ensemble des objectifs poursuivis. Risques liés à la concurrence des autres transporteurs aériens et des transporteurs ferroviaires L’industrie aérienne est extrêmement concurrentielle. La libéralisation du marché européen le 1er avril 1997 et la concurrence entre les transporteurs, ont entraîné une baisse des tarifs et une augmentation du nombre de concurrents. Concernant le court et moyen-courrier, à partir de ou vers la France, les Pays-bas et d’autres pays européens, le groupe est en concurrence avec des moyens de transport alternatifs. En particulier, le TGV français concurrence directement Air France pour le transport entre Paris et les grandes villes françaises qui sont les marchés du service de la Navette Air France. Le train Eurostar vers Londres concurrence directement les vols d’Air France et de KLM vers Londres. Une extension des réseaux des trains à grande vitesse en Europe est susceptible d’avoir un effet négatif sur l’activité et les résultats économiques du groupe. Risques liés à l’évolution des alliances commerciales Le maintien et le développement des alliances et des relations stratégiques avec des compagnies partenaires seront critiques pour l’activité du groupe. Air France et KLM sont membres de l’alliance SkyTeam qui comprend, Aeromexico, Alitalia, CSA Czech Airlines, Continental, Delta Airlines, Korean Air et Northwest. Le succès de l’alliance dépend en partie des stratégies poursuivies par les partenaires sur lesquelles Air France et KLM ont un contrôle limité. L’absence de développement d’une alliance ou la décision par certains membres de ne pas participer pleinement ou de se retirer de l’alliance, pourrait avoir un effet négatif sur l’activité et la situation financière du groupe. Risques liés aux financements Air France et KLM ont pu financer leurs besoins en capitaux en sécurisant leurs emprunts grâce à leurs avions qui ont constitué une sûreté attrayante pour les prêteurs. Cela ne pourrait plus être le cas dans le futur. Tout obstacle prolongé à la levée de capitaux réduirait la capacité d’emprunt du groupe ou toute difficulté à trouver des financements à des conditions acceptables pourraient avoir un effet négatif sur son activité et ses résultats économiques. Rapport financier 91 Facteurs de risques Risques liés aux charges de personnels et à la négociation des accords collectifs Les charges de personnel représentent environ 30% des charges d’exploitation. Le niveau des salaires a donc un effet sur les résultats opérationnels. La rentabilité du groupe pour- rait être affectée dans l’hypothèse où le groupe ne parviendrait pas à conclure des accords collectifs selon des termes satisfaisants. Risques liés aux conflits sociaux Air France a connu des périodes de grèves, notamment en 1998 et avant la conclusion d’un nouvel accord avec les pilotes en juin 2003. Toute nouvelle grève ou arrêt de travail pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du groupe et ses résultats économiques. Risques liés à l’utilisation de prestations de tiers Les activités du groupe sont dépendantes de prestations de tiers, telles que celles fournies par les contrôleurs aériens et les officiers de la sécurité publique. De plus, le groupe utilise des sous-traitants sur lesquels il n’a pas de contrôle direct. Toute interruption des activités de ces tiers du fait d’une séries de grèves ou toute augmentation des taxes ou prix des services pourraient avoir un effet négatif sur l’activité du groupe et ses résultats économiques. 92 A la suite de l’effondrement d’une partie de la jetée d’embarquement du Terminal E et de sa fermeture, Air France a été obligée de réorganiser son programme entre les différents terminaux qu’elle loue à Aéroports de Paris à CDG. La fermeture prolongée du Terminal E, en dépit des compensations qu’Air France pourrait obtenir d’Aéroports de Paris, pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du groupe et ses résultats économiques. Gestion des risques Risques de marché Afin de procéder à l’évaluation et à la gestion des risques de marché, le service trésorerie d’Air France est composé de onze personnes et est rattaché au directeur financier. Le trésorier encadre un front-office de deux personnes (taux et change), un back-office de cinq personnes (un responsable et quatre collaborateurs) et trois autres cadres en charge de la monétique, du suivi de la dette, des conditions bancaires et des relations avec les délégations d’Air France à l’étranger. La trésorerie du groupe est suivie quotidiennement et tous les mois, le service trésorerie produit un reporting complet, qui inclut, entre autres, les positions de taux et de change de la compagnie, le portefeuille des opérations de couvertures, le récapitulatif des placements et des financements par devise et un état de suivi des limites par contrepartie. Ce reporting, qui inclut également une prévision de la trésorerie disponible sur l’ensemble de l’exercice en cours, est transmis à la direction financière. Des réunions régulières sont organisées avec la direction générale pour faire le point sur les positions de taux et de change. Les décisions de couvertures sont prises lors de ces réunions (montant à couvrir, instrument de couverture…) puis mises en œuvre par le service trésorerie dans le respect des procédures de délégations de pouvoirs. L’objectif recherché lors de la mise en place des couvertures est la sauvegarde des marges budgétées. Les instruments utilisés sont des termes, des swaps et des options. Ces derniers visent à réduire l’exposition aux risques d’Air France. Aucune spéculation n’est autorisée. En matière de système informatique, la trésorerie utilise Reuters Cashflow. Risque de change Compte tenu de la nature de son activité, le groupe encourt des risques de change au niveau de son exploitation et de ses investissements. Au niveau de l’exploitation, le groupe réalise environ 65% de son chiffre d’affaires en euros, 21% en dollars, 4% en yens japonais, 3% en livres sterling, 1% en francs suisses et 6% dans les autres monnaies. En face de ces revenus, la compagnie a des achats et charges externes réalisés essentiellement en euros pour environ 55% et en dollars pour environ 40%. En conséquence, le groupe Air France a mis en place une politique de couverture du solde de son exposition : ➜ dollar : couverture systématique d’environ 30% de l’exposition nette en début d’exercice. Ce pourcentage peut être augmenté en fonction des opportunités de marché. ➜ autres devises : couvertures pouvant atteindre 30 à 40% des revenus attendus sur deux à trois ans selon les opportunités de marché. En 2003, compte tenu du niveau historiquement bas du dollar contre euro, un programme important de couverture a été initié. Au 31 mars 2004, 1,32 milliard de dollars ont été achetés afin de couvrir partiellement les investissements aéronautiques des quatre prochains exercices. Malgré cette politique de couverture, tous les risques de change ne sont pas couverts, en particulier en cas d’une forte variation d’une devise. Rapport financier 93 Gestion des risques Risque de taux L’endettement à long terme du groupe Air France est essentiellement lié à ses investissements aéronautiques avec une duration moyenne de 5,5 ans. Le niveau historiquement bas des taux fixes a amené le groupe à swaper une partie de sa dette à taux variable en taux fixe. La position nette, après prise en compte des placements de trésorerie en OPCVM monétaires, s’élève à 2,97 milliards d’euros dont 65% à taux fixe et 35% à taux variable. Depuis les événements du 11 septembre 2001, la trésorerie est placée dans des instruments à très court terme et liquides, comme les OPCVM monétaires, les billets de trésorerie et/ou les certificats de dépôt notés A1/P1. Cette politique de risque de taux ne permet pas de couvrir tous les risques et, en particulier, une chute ou une remontée brutale et forte des taux. Compte tenu de l’exposition nette à taux variable, l’impact d’une hausse de 1% sur 12 mois représenterait une augmentation de 7,5% des frais financiers qui se sont élevés à 159 millions d’euros sur l’exercice 2003-04 avant prise en compte des intérêts intercalaires capitalisés. Risque sur actions Lorsque le groupe a recours à des placements financiers pour la gestion de sa trésorerie, sous la forme d’achat de SICAV/OPCVM ou équivalents, il privilégie systématiquement les instruments de type monétaire à court terme afin d’en limiter le risque. De ce fait, il ne s’expose pas à un risque sur actions dans le cadre de sa gestion de trésorerie. Par ailleurs, au 31 mars 2004, Air France détient un portefeuille d’actions de sociétés cotées d’un montant net de 68,3 millions d’euros. La variation globale à la baisse de 1% représente un risque de 0,68 million d’euros. Risque sur pétrole Le pétrole est la seconde charge d’exploitation après les charges de personnel du groupe Air France : sur les deux dernières années, le groupe a acheté annuellement 5,9 millions de mètres cube pour un montant de l’ordre de 1,3 milliard d’euros. Pour limiter les conséquences des variations du prix du pétrole, le groupe Air France a mis en place une politique de couverture de prix dont les sous-jacents sont le Brent IPE et le Gasoil IPE. Elle est menée par une équipe de 7 personnes sous la responsabilité du directeur des achats et décidée lors de réunions régulières présidées par le directeur général, en présence de la direction financière. Le risque dollar est géré par le service trésorerie (voir ci-dessus). Sur la base d’une politique d’intervention systématique, le niveau de couverture minimum est de 45% de la consommation estimée sur une période de 24 mois glissants : - 60% minimum sur 12 mois, - 45% minimum entre 13 et 15 mois, - 30% maximum entre 16 et 24 mois. Les instruments de couverture sont essentiellement des swaps et des options. La qualité des contreparties est vérifiée par la direction financière. Un reporting hebdomadaire est fourni à la direction générale. Risque de liquidité Air France a signé en juillet 2001, pour une durée de 5 ans, avec un pool de 15 banques internationales, un crédit syndiqué d’un milliard d’euros, totalement disponible au 31 mars 2004 et en août 2003, la compagnie a signé un crédit bancaire de 125 millions d’euros. 94 Ces crédits sont accompagnés de l’obligation de respecter certains ratios de capacité à assurer le paiement des frais financiers ou de montant d’actifs non gagés. Ces ratios sont calculés semestriellement et au 31 mars 2004, ils sont respectés. Assurance et couverture des risques Risque assurance Cette police a été souscrite selon la législation française avec un apériteur français, La Réunion Aérienne et, parmi les co-assureurs, des assureurs français AXA et AFA et une réassurance internationale. Enfin, dans le cadre de sa politique de gestion et de financement de ses risques pour une meilleure protection de ses activités, de son personnel et de son patrimoine, Air France a souscrit différentes polices pour assurer ses sites industriels, son parc mobilier et ses activités annexes au transport aérien avec des niveaux de couvertures en fonction des garanties disponibles sur le marché et de la quantification des risques raisonnablement escomptables. Air France a souscrit par ailleurs des couvertures spécifiques ou locales pour respecter la réglementation en vigueur dans les pays où elle a une représentation. Elle couvre la responsabilité civile du groupe Air France à hauteur de 1,5 milliard de dollars. La compagnie et ses filiales françaises ont par ailleurs souscrit une assurance complémentaire de 500 millions de dollars en complément de la responsabilité civile ainsi que des garanties spécifiques contre les actes de terrorisme pour les dommages causés au tiers à hauteur de 1 milliard de dollars. Après la tragédie du World Trade Center, les primes aériennes ont fortement augmenté notamment pour couvrir les risques de terrorisme et assimilés engendrant un coût supplémentaire de 1,95 dollar par passager transporté. Les renouvellements des contrats au 1er décembre 2002 ont permis de réduire ces montants par intégration d’une partie de ce surcoût dans la prime globale. Dans le cadre de son activité de transporteur aérien, Air France a souscrit pour son compte et celles de ses filiales aériennes françaises et européennes, une police d’assurances aériennes couvrant les dommages aux avions, sa responsabilité vis-à-vis de ses passagers ainsi que sa responsabilité générale vis-à-vis des tiers du fait de son activité. Risques de distorsion de concurrence entre transporteurs aériens communautaires et américains A la suite des événements du 11 septembre 2001, l’ensemble des Etats sont intervenus au profit des compagnies aériennes pour compléter la couverture des dommages causés aux tiers à la surface en cas d’actes de terrorisme, ladite couverture ayant été plafonnée par le marché de l’assurance à un montant uniforme de 50 millions de dollars. Ce complément de couverture a été accordé en contrepartie de primes payées par les opérateurs. A compter de la fin de l’année 2002, les Etats européens ont mis un terme à leur intervention et les compagnies aériennes européennes ont été dans l’obligation de souscrire des polices complémentaires auprès du marché de l’assurance. Au contraire, les Etats-Unis se sont dotés d’une législation permettant aux autorités fédérales de maintenir au profit des compagnies aériennes américaines, des garanties étatiques pour la couverture des dommages aux tiers à la surface, aux passagers, aux équipages et aux avions, et à des niveaux de coûts sensiblement inférieurs à ceux qui sont supportés par les compagnies aériennes européennes. Ajoutés aux importantes subventions qu’ils ont obtenues des autorités fédérales américaines depuis les événements du 11 septembre 2001, les coûts d’assurance réduits dont bénéficient les transporteurs aériens américains sont de nature à leur procurer un avantage concurrentiel important sur leurs concurrents européens, particulièrement sur les liaisons aériennes de l’Atlantique nord. Rapport financier 95 Gestion des risques Risques de perte de créneaux horaires La desserte des grands aéroports européens, compte tenu de leur saturation, est subordonnée à l’obtention par tout transporteur aérien, de créneaux horaires qui sont attribués dans les conditions définies par le Règlement n°95/93 du Conseil des Ministres du 18 janvier 1993. En application de ce texte, la série de créneaux horaires détenus par un transporteur aérien doit être utilisée à hauteur de 80% au moins sur la période pour laquelle ils ont été attribués. A défaut, tous les créneaux sont versés dans un “pool” et donc perdus par ce transporteur. Le texte ne prévoit pas de dérogation à cette règle lorsque, par suite d’une chute brutale du trafic consécutive à des événements exceptionnels, les transporteurs aériens sont amenés à réduire sensiblement leur activité et à ne plus utiliser les créneaux à concurrence de 80% sur la période considérée. 96 Comme beaucoup d’autres compagnies aériennes européennes, Air France a été conduite à diminuer ses capacités après le déclenchement du conflit en Irak, et donc à ne plus utiliser temporairement certains créneaux horaires sur les plates-formes aéroportuaires qu’elle dessert. Il convient de souligner qu’à la suite des attentats du 11 septembre 2001, le risque de perte des créneaux horaires utilisés s’était posé dans les mêmes termes. La Commission européenne avait alors décidé de modifier le règlement 95/93 pour déroger temporairement à la règle de la perte des créneaux inutilisés (Règlement n° 894/2002 du 27 mai 2002). Il en a été de même à l’occasion du conflit en Irak et de l’épidémie de pneumopathie atypique (règlement 1554/2003 du 22 juillet 2003). Commentaires sur les résultats consolidés Évolution de périmètre Le groupe Air France, comprend pour l’exercice clos le 31 mars 2004, 90 sociétés dont 70 font l’objet d’une intégration globale, 3 d’une intégration proportionnelle et 17 d’une mise en équivalence. Au cours de l’exercice 2003/04, 22 sociétés ont été créées dont 18 au sein du groupe Uileag Holding Company Ltd dans le cadre de l’opération de titrisation d’actifs aéronautiques finalisée en juillet 2003. Le groupe Servair a constitué 2 nouvelles sociétés dénommées Prestair et Aéroform. Ces sociétés sont spécialisées respectivement dans l’activité commissariat pour les compagnies aériennes low cost et dans la formation de personnel aux métiers de l’assistance aéroportuaire. Fréquence Plus Services a contribué à la création des sociétés FPSEA et Team Trackers, dont l’objet est l’exploitation de centres d’appels gérant à distance les réclamations des clients en matière notamment de litiges bagages. Air France a également acquis 15 122 titres Servair auparavant détenus par CDR Participations. La société Servair est, au 31 mars 2004, détenue à 94,5% par Air France. Cet achat complémentaire de titres n’a pas d’impact significatif sur les comptes consolidés au 31 mars 2004. Changement de méthode comptable Le Conseil National de la Comptabilité a émis une recommandation le 1er avril 2003 qui exclut les médailles du travail des règles sur les retraites, les rattachant ainsi au texte n° 2000-06 sur les passifs. Toutes les entreprises doivent donc constituer dans leurs comptes individuels et consolidés une provision correspondant au coût probable de ces médailles à compter du 1er janvier 2004 avec application anticipée conseillée. Ces changements de disposition constituent un changement de méthode comptable. L’impact de ce changement de méthode comptable déterminé à l’ouverture a été estimé à 4 millions d’euros et imputé en report à nouveau. Il est rappelé que le groupe a adopté sur l’exercice précédent l’approche par composant pour la comptabilisation des opérations de grand entretien sur les cellules et les moteurs. Résultats consolidés L’activité du transport aérien a été principalement marquée sur le premier semestre de l’exercice par la crise engendrée par l’épidémie de pneumopathie atypique (SRAS) qui a frappé le trafic vers et à partir de l’Asie. La faiblesse de l’économie européenne et les conséquences de la guerre en Irak ont également pesé négativement sur l’activité. En France, les grèves des contrôleurs aériens liées à la réforme des retraites et à l’organisation de l’espace aérien parisien ont également eu un important impact négatif sur nos résultats. Le chiffre d’affaires du groupe Air France s’est établi à 12,34 milliards d’euros contre 12,69 milliards d’euros sur l’exercice précédent, soit une baisse de 2,8%. Le résultat d’exploitation avant cessions aéronautiques s’est élevé à 132 millions d’euros contre 162 millions d’euros sur l’exercice précédent. Le bénéfice net s’élève à 93 millions d’euros (contre 120 millions d’euros sur l’exercice précédent) soit une baisse de 22,5%. Le chiffre d’affaires des trois principaux métiers du groupe, c’est-à-dire passage, fret et maintenance est analysé dans la partie activité. Est donc commenté ici le chiffre d’affaires “autres” qui s’établit sur l’exercice à 157 millions d’euros, contre 141 millions d’euros lors de l’exercice précédent, soit une hausse de 11,3% Le chiffre d’affaires “autres” est uniquement constitué Rapport financier 97 Résultats consolidés par l’activité catering du groupe Servair. Le chiffre d’affaires tiers de Servair est en augmentation par rapport à l’exercice précédent du fait d’une bonne réactivité qui lui a permis de gagner de nouveaux clients en particulier sur la plate-forme de RoissyCDG (principale base d’activité de Servair) et sur les aéroports desservant les départements d’outre-mer. L’excédent brut d’exploitation avant déduction des loyers opérationnels s’élève sur l’exercice à 1,78 milliard d’euros contre 1,99 milliard d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003, soit une baisse de 10,8%. L’excédent brut d’exploitation (EBE) s’est élevé à 1,32 milliard d’euros sur l’exercice contre 1,47 milliard d’euros sur l’exercice précédent. Au niveau consolidé, la contribution de société Air France à l’EBE est de 1,20 milliard d’euros soit un niveau inférieur de 13,1% à celui de l’exercice précédent (1,38 milliard d’euros). Les filiales de transport aérien régional contribuent de manière positive à hauteur de 71 millions d’euros à comparer à une contribution positive de 42 millions d’euros sur l’exercice passé (soit une progression de 29 millions d’euros) ; cette amélioration est due pour l’essentiel à la compagnie Régional. Les autres filiales ont pour leur part une contribution globalement stable par rapport à l’exercice précédent (51 millions d’euros). Les charges d’exploitation (charges externes, frais de personnel, impôts et taxes, amortissements et provisions, autres produits et charges de gestion) sont en retrait de 2,6% par rapport à l’exercice précédent (12,21 milliards d’euros à comparer à 12,53 milliards d’euros). Les charges externes se sont élevées à 6,75 milliards d’euros sur l’exercice contre 7,17 milliards d’euros sur l’exercice précédent, soit une baisse au niveau du groupe de 5,9%. Cette maîtrise des charges externes résulte pour partie du renforcement du contrôle des coûts qui a nécessité la mise en place d’une nouvelle série de mesures conjoncturelles sur le second semestre de l’exercice et la poursuite du plan de mesures d’adaptation à la crise (plan MAC) mis en œuvre dès le début du conflit en Irak. Il convient en outre de rappeler que sur l’exercice précédent, Air France avait bénéficié de la part de l’Etat français de compensations (autorisées par la Commission européenne de Bruxelles) au titre des surcoûts d’assurances et des nouvelles mesures de sûreté mises en place pour 18 millions d’euros. En millions d’euros Au 31 mars Carburant avions 2004 2003 Variation 1 302 1 369 Affrètements aéronautiques 414 415 -4,9% -0,2% Loyers opérationnels 458 522 -12,3% Redevances aéronautiques 913 934 -2,2% Commissariat 296 319 -7,2% Frais d’escale 756 768 -1,6% Coût d’entretien aéronautique 381 477 -20,1% Frais commerciaux et de distribution 1 051 1 157 -9,2% Autres frais 1 183 1 213 -2,5% 6 754 7 174 Total 98 -5,9% Le poste carburant est en baisse sur l’exercice de 67 millions d’euros (soit -4,9%) par rapport à l’exercice clos le 31 mars 2003 grâce à la politique de couverture pétrolière mise en place par Air France et à la baisse du dollar et ce, malgré l’envolée des prix du pétrole sur l’exercice. La consommation est restée quasiment stable, l’effet dollar se chiffre à -15,7% et l’effet prix après couverture à +10,5%. Air France, compte tenu de l’incertitude qui continuait de peser sur les marchés pétroliers, a poursuivi sa politique de couverture avec l’objectif de couvrir environ 70% des dépenses de carburant des douze prochains mois. Les dépenses d’affrètements aéronautiques connaissent sur le présent exercice une stabilité (414 millions d’euros sur l’exercice à comparer à 415 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003). Il est à remarquer deux effets inverses : d’une part une augmentation chez Air France des achats de blocs-siège suite à la conclusion de nouveaux accords principalement avec Air Calédonie International (sur Tokyo-Nouméa et Osaka-Nouméa), Air Austral (sur Paris-Réunion), Korean Air (sur Paris-Séoul) et Japan Airlines (sur Paris-Tokyo et Paris-Osaka), et chez Brit Air des affrètements d’appareils ATR auprès d’Airlinair pour assurer la reprise d’un certain nombre de lignes desservies autrefois par Air Lib (Paris-Metz, Paris-Lannion, Paris-Annecy), d’autre part une baisse des affrètements chez Régional et la disparition quasi-complète des affrètements ponctuels chez Air France, traduisant également une amélioration des conditions d’exploitation. Les dépenses de loyers opérationnels ont sensiblement diminué (-12,3%) lors de l’exercice pour atteindre 458 millions d’euros (522 millions d’euros en 2002-03). Cette baisse est liée principalement à la baisse du dollar américain (-15,7% d’un exercice à l’autre). Sur l’ensemble de l’exercice, la compagnie Air France a eu en moyenne 96 avions (36 en long-courrier et 60 en moyen-courrier) contre 94 l’exercice précédent (32 en long-courrier et 62 en moyen-courrier). A la fin de l’exercice clos le 31 mars 2004, le groupe avait 168 avions en location opérationnelle : 94 avions chez Air France (39 long-courrier et 55 moyen-courrier) et 74 chez les filiales régionales. Les redevances aéronautiques ont diminué de 2,2% (913 millions d’euros sur le présent exercice contre 934 millions d’euros sur l’exercice précédent) sous l’effet de la baisse du dollar et de la perception auprès des passagers en correspondance des redevances aéroportuaires acquittées par les compagnies jusqu’à l’exercice passé. Les coûts de commissariat sont en baisse (-7,2%) lors du présent exercice et s’élèvent à 296 millions d’euros (319 millions d’euros en 2002-03), conséquence de la baisse d’activité et du programme de réduction de coûts sur ce poste de dépenses (double emport sur les vols européens notamment). Les frais d’escales s’élèvent à 756 millions d’euros sur le présent exercice, soit une légère diminution (-1,6%) par rapport à l’exercice précédent (768 millions d’euros). Ces frais ont pu être contenus malgré les augmentations de capacité réalisées sur l’exercice (en particulier ouverture du terminal E à Roissy-CDG en juin 2003) grâce à une forte réduction du poste incidents commerciaux du fait d’une meilleure exploitation et au non renouvellement des problèmes des sociétés de sûreté qui étaient en grève sur les plates-formes parisiennes sur les mois d’été 2002. Les coûts d’entretien aéronautique s’élèvent à 381 millions d’euros, soit une diminution de 20,1% sur l’exercice précédent (477 millions d’euros) en phase avec la diminution d’activité de ce métier constatée dans le monde entier sur ce secteur, la baisse du dollar américain et l’arrêt complet de l’activité Concorde. Les frais commerciaux et de distribution sont en diminution de 9,2% (1,05 milliard d’euros en 2003-04 contre 1,16 milliard d’euros en 2002-03). Cette baisse est due d’une part à la réduction des commissions versées aux agences de voyages (dont les taux de base ont été diminués voire remis à zéro ou à un niveau très faible dans un grand nombre de pays), d’autre part à des campagnes de publicité qui ont été fortement revues à la baisse, compte tenu du contexte géopolitique et économique international. Rapport financier 99 Résultats consolidés Les autres frais diminuent également sur l’année de 2,5% (1,18 milliard d’euros sur le présent exercice contre 1,21 milliard d’euros sur l’exercice précédent) principalement du fait de la baisse des primes d’assurance versées après une année 2002 qui avait été marquée par une augmentation brutale des primes d’assurance (+59,3% chez la société-mère). Les dépenses liées à la sûreté (+ 54 millions d’euros chez la société-mère) sont en augmentation, étant donné que le groupe avait bénéficié l’exercice passé de compensations de l’Etat français (10,1 millions d’euros sur la période d’avril à août 2003). L’évolution des autres postes a été maîtrisée en particulier dans le domaine des honoraires. Les frais de personnel s’élèvent à 4,08 milliards d’euros sur l’exercice contre 3,86 milliards sur l’exercice clos le 31 mars 2003, soit une progression de 5,8%. Le ratio frais de personnel sur chiffre d’affaires se dégrade pour atteindre 33,0% (contre 30,4% sur l’exercice précédent). Cette évolution tient en partie à la baisse du chiffre d’affaires qui a connu un effet change très défavorable (la part devise dans les frais de personnel est très faible). La hausse des charges de personnel résulte notamment d’une part des effets liés à la signature en 2003 de l’accord collectif avec le personnel navigant technique et à l’effet report de l’accord signé en 2002 avec le personnel navigant commercial, d’autre part des cotisations sociales en forte augmentation du fait de la baisse des allègements liées à l’ARTT (21 millions sur la seule société-mère) et d’effets de plafonnement sur la base des salaires des navigants. L’augmentation des effectifs de 0,2% est restée très modérée en particulier au niveau de la maison-mère (+ 0,1% pour une hausse de l’activité mesurée en équivalents sièges kilomètre offerts de + 2,3%). Sur l’exercice, le seuil de déclenchement pour l’intéressement à la société-mère a été atteint, l’intéressement qui sera versé s’élève à 4,6 millions d’euros (aucun intéressement n’a été versé en 2002-03). Le seuil de déclenchement de la participation n’est en revanche pas atteint. Les impôts et taxes dont la part principale est constituée par la taxe professionnelle (qui représente 43% du poste) sont stables d’un exercice à l’autre (186 millions d’euros sur l’exercice contre 187 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003). Les dotations aux amortissements se sont élevées à 1,18 milliard d’euros sur l’exercice à comparer à 1,19 milliard d’euros sur l’exercice précédent, soit une baisse de 11 millions d’euros (soit – 0,9%). Cette diminution s’explique essentiellement par la limitation des appareils acquis sur l’exercice en pleine propriété, le groupe ayant privilégié sur un exercice avec beaucoup d’incertitudes l’entrée d’appareils en location opérationnelle et ayant réalisé par ailleurs des opérations de cession-bail sur un certain nombre d’appareils (1 737-300, 1 A330, 1 A320,1 B777-200 et 3 747-400). Le poste dotation et reprise de provisions s’élève à 46 millions d’euros contre 115 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003. Cette forte diminution est principalement due à la dotation aux provisions sur l’exercice passé pour un montant de 59 millions d’euros sur les éléments à l’actif de la compagnie Air France au 31 mars 2003 relatif au Concorde, dont l’arrêt des vols commerciaux avait été décidé à compter du 1er juin 2003. Des reprises de provisions ont été également effectuées suite à des travaux réalisés sur des avions en loyer opérationnel ou à des conditions de restitution plus favorables qu’initialement prévu. Le poste cessions de matériels aéronautiques s’élève sur l’exercice à 7 millions d’euros contre 30 millions d’euros sur l’exercice 2002-2003. Les cessions de l’exercice ont concerné, au niveau de la société-mère, 1 Airbus A320, 1 Boeing 737, 1 Airbus A330, 1 Boeing 777-200 et 3 Boeing 747-400 et au niveau des compagnies régionales 1 ATR 72, 1 Beech 1900 et 1 CRJ 100 (indemnité d’assurance sur ce dernier appareil accidenté à Brest). Le poste autres produits et charges s’élève à 44 millions d’euros (contre 2 millions d’euros sur l’exercice passé). Ce résultat inclut principalement des gains sur exploitation conjointe de lignes passage et fret pour 5 millions d’euros (5 millions d’euros également pour l’exercice 2002-03), 7 millions d’euros de dépenses de redevances informatiques (8 millions d’euros pour le précédent exercice), un produit lié à une compensation financière reçue dans le cadre d’échanges de slots sur l’aéroport londonien d’Heathrow pour un montant de 50 millions d’euros, des pertes nettes sur réformes d’actifs immobiliers et rechanges aéronautiques à hauteur de 2 millions d’euros et des autres charges pour 2 millions d’euros. 100 Le résultat d’exploitation s’élève à 139 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2004. Il diminue de 27,6% par rapport à l’exercice précédent. Le résultat d’exploitation représente 1,1% du chiffre d’affaires. La contribution d’Air France au résultat d’exploitation consolidé est de 108 millions d’euros ; la contribution des filiales régionales s’améliore en passant de 6 millions d’euros à 18 millions d’euros. Au niveau de l’information sectorielle, il convient de souligner que l’activité passage a contribué pour 67 millions d’euros au résultat d’exploitation contre 101 millions d’euros l’exercice passé. L’activité fret, touchée par la crise économique mondiale, contribue de manière positive au résultat d’exploitation avec une contribution de 15 millions, en baisse par rapport à l’an passé (48 millions d’euros). La maintenance, enfin, continue de maintenir une bonne contribution au résultat d’exploitation de 50 millions d’euros à comparer à une contribution positive l’an passé de 67 millions d’euros. Le solde, soit une contribution positive de 7 millions d’euros (contre une contribution négative de 24 millions d’euros l’exercice précédent) retrace habituellement les produits de cessions aéronautiques et le résultat des autres activités du groupe. Sur l’exercice passé, la détérioration était due à l’imputation sur cette ligne des provisions liées au retrait d’exploitation du Concorde pour 59 millions d’euros. 2004 Au 31 mars Passage Fret Maintenance Autres Total 2003 Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Immobilisations corporelles Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Immobilisations corporelles 10 260 1 412 508 157 67 15 50 7 6 688 371 759 88 10 527 1 479 540 141 101 48 67 (24) 6 978 508 580 96 12 337 139 7 906 12 687 192 8 162 Les charges de restructuration (22 millions d’euros) correspondent essentiellement au 2ème plan de Préretraite progressive (dit PRP) mis en place à Air France. Cet accord conclu au cours de l’exercice 2003-04 prévoit le départ progressif à la retraite de 1 000 personnes et l’embauche de 500 autres personnes. Ce plan, proposé aux salariés âgés de plus de 55 ans et travaillant à temps plein consiste en un aménagement du temps de travail des salariés sur toute la durée de la PRP tout en respectant une durée moyenne de temps travaillé de 50%. Pendant cette durée, le salarié reçoit 80% de son salaire initial, 50% à la charge d’Air France et 30% payés par Le Fonds National pour l’Emploi (FNE). La compagnie Air France contribue au financement du FNE et verse aux caisses de retraite complémentaire des cotisations majorées pendant la durée de la PRP. L’exercice précédent, les charges de restructuration (13 millions d’euros) correspondaient principalement à la fermeture de la base du personnel navigant commercial de Nouméa, suite à l’arrêt par Air France de l’exploitation des lignes entre la Nouvelle-Calédonie et le Japon avec ses moyens propres. Le résultat financier fait apparaître une charge nette de 60 millions d’euros sur l’exercice 2003-04 en amélioration de 29,4% par rapport à l’exercice passé. Les charges financières nettes (101 millions d’euros) sont en baisse d’un exercice à l’autre (-10 millions d’euros), du fait de la baisse des taux enregistrés sur l’exercice et de remboursement d’emprunts avec des taux d’intérêt élevés. Le résultat de change est quant à lui positif de 35 millions d’euros alors qu’il était encore plus positif sur l’exercice 2002-03 (62 millions d’euros). Cette situation est due à la revalorisation de l’euro qui a continué sur la période tant vis-à-vis du dollar américain que du yen japonais qui ont permis de dégager des écarts positifs latents sur les dettes dans ces Rapport financier 101 Résultats consolidés deux devises. Au niveau des provisions financières, il est constaté une reprise de 6 millions d’euros (contre une dotation nette de 36 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003). Ce poste comprend essentiellement une reprise presque complète de la dotation qui avait été enregistrée l’exercice précédent sur les titres Air France d’auto-contrôle afin de tenir compte de la décote entre les cours moyens de bourse et les cours moyens d’achat de ces titres détenues par Air France dans le cadre des options d’achat des pilotes. De même, suite à la résolution d’un litige fiscal avec l’administration fiscale allemande (lors de la cession des titres Amadeus KG à Amadeus GTD), une reprise de provision a été enregistrée sur les intérêts de retard qui avaient été comptabilisés pour 8 millions d’euros. Par ailleurs, le groupe a décidé de doter une provision de 26 millions d’euros sur les titres d’Opodo (société d’agent de voyage en ligne) du fait du retard pris dans la croissance de cette structure dont le capital est partagé entre neuf compagnies aériennes et qui a continué à dégager de pertes importantes sur 2003. Le résultat des cessions de filiales et participations de l’exercice (5 millions d’euros) correspond principalement à la cession de titres de la société HLM Immobilière 3F détenus par Air France. Au cours de l’exercice clos le 31 mars 2003, le résultat de cession des titres SITA Telecom constituait l’essentiel de ces produits (4 millions d’euros). Le résultat courant avant impôt atteint sur l’exercice 62 millions d’euros. Il diminue de 37% (le résultat courant avant impôt sur le précédent exercice atteignait 98 millions d’euros). La part dans les résultats des société mises en équivalence s’élève sur l’exercice à 53 millions d’euros (contre 29 millions d’euros sur l’exercice précédent) et correspond pour la plus grande part aux résultats de la participation de 23,4% dans Amadeus GTD. Le montant des dotations aux amortissements des écarts d’acquisition (15 millions d’euros) est stable d’un exercice à l’autre, le groupe n’ayant pas connu de modification significative. La charge d’impôt s’élève sur l’exercice à 2 millions d’euros. La compagnie a opté pour l’intégration fiscale à compter du 1er avril 2002. Le périmètre d’intégration comprend principalement, outre la société-mère, Air France Finance et les compagnies aériennes régionales françaises. Au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004, le groupe a constaté un produit net de 30 millions d’euros lié à la résolution du litige fiscal avec l’administration allemande sur la cession des titres Amadeus KG. Un compromis a en effet été trouvé par la commission mixte franco-allemande, dans lequel l’administration fiscale allemande a accepté de réduire sa demande à 50% de la taxation initialement notifiée et d’annuler l’intégralité des intérêts de retard mis à la charge d’Air France. L’exercice passé, ce poste avait enregistré un crédit d’impôt qui s’était élevé à 13 millions d’euros. Le résultat net part du groupe s’établit à 93 millions d’euros à comparer à un résultat net part du groupe de 120 millions l’exercice passé. Le résultat net part du groupe est donc en baisse de 22,5% d’un exercice à l’autre. Ces résultats montrent que le groupe a été fortement impacté par la crise internationale, la guerre en Irak et la crise sanitaire en Asie. Néanmoins le groupe a réussi à dégager pour la 7ème année consécutive un résultat d’exploitation et un résultat net bénéficiaire. 102 Résultats des filiales Les activités des filiales de société Air France ou de la société Air France Finance détenue à 100% par Air France se situent dans quatre domaines qui sont tous complémentaires au transport aérien : ➜ le catering (commissariat aérien) avec le groupe Servair, ➜ l’informatique commerciale avec une participation (à hauteur de 23,4%) dans le groupe Amadeus Global Travel Distribution et des particpations majoritaires dans Amadeus France et Amadeus France services, ➜ la maintenance aéronautique avec CRMA, ➜ le transport aérien régional avec les trois sociétés Brit Air, City Jet et Régional. Sur l’exercice 2003-04, la contribution des principales filiales ou sous-groupes au chiffre d’affaires et au résultat de l’ensemble consolidé est la suivante : En millions d’euros Chiffre d’affaires Groupe Servair Pôle Amadeus Régional CAE Brit Air City Jet 157,0 95,6 367,3 310,5 163,9 Résultat d’exploitation 0,4 13,5 -8,3 17,7 8,3 Résultat net (1) -4,2 57,3 -22,7 8,6 6,0 (1) contribution aux résultats de l’ensemble consolidé avant déduction de la part des minoritaires et hors écart d’acquisition Rapport financier 103 Investissement et financement L’ensemble des investissements corporels et incorporels ainsi que les acquisitions de filiales et participations s’est élevé à 1,28 milliard d’euros soit une baisse de 12,1% par rapport à l’exercice précédent (1,46 milliard d’euros). Au niveau des acquisitions de filiales et participations, les investissements de l’exercice 2003-04 correspondent principalement à l’acquisition de titres complémentaires de Servair (pour 6 millions d’euros) et la souscription au nouvel appel de fonds d’Opodo (pour 4 millions d’euros). Les investissements de l’exercice clos le 31 mars 2003 correspondaient à l’acquisition de 2% du capital d’Alitalia (qui a elle-même acquis 2% du capital de société Air France) pour 23 millions d’euros et à la poursuite de l’investissement dans Opodo pour 21 millions d’euros. Sur le plan des investissements corporels, le groupe a pris livraison de 5 Airbus A 318, d’un A 320-200, de 2 Airbus A 330 et au niveau des compagnies régionales de 2 Embraer 145 et de 2 CRJ 700 et a poursuivi ses versements d’acomptes sur les futures acquisitions prévues au plan de flotte sur les années à venir (Airbus A318, A319, A320, A321, A330 et A380, ainsi que pour les B777-300 et B747-400ER Cargo). Au niveau des investissements sol, il convient de signaler la livraison de l’usine de Blagnac dont l’activité a commencé en février 2004 (qui vient remplacer l’établissement situé à Toulouse Montaudran), la continuation des travaux sur la gare de fret G1XL à Roissy-CDG, les travaux réalisés sur le Hall E du terminal 2 dont l’ouverture a eu lieu en juin 2003, les travaux du bâtiment Nuie, nouvelle usine à Villeneuve-le-Roi (où la division équipements va être transférée), les aménagements du Commercial France à Montreuil et la continuation des études et travaux sur la nouvelle cité PN à Roissypôle. Les autres investissements sol importants sont deux simulateurs B777 et A320 et les achats de logiciels et matériels informatiques. Au niveau des cessions de filiales et participations (qui se montent à 24 millions d’euros) ainsi que sur les cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles (qui s’élèvent à 391 millions d’euros contre 357 millions d’euros en 2002-03), le groupe a enregistré sur ces postes la vente des 104 participations et avions cités dans les paragraphes “cessions de matériels aéronautiques” et “cessions de filiales et participations” décrits plus haut. Par ailleurs, le poste cession de filiales et participations comprend un remboursement de capital par AFPL à hauteur de 8 millions d’euros et une cession de titres Air France d’auto-contrôle pour 8 millions d’euros. Les dividendes reçus (pour un montant de 15 millions reçus) concernent principalement Amadeus GTD (pour 7 millions d’euros) et différentes autres filiales non consolidées. Au total, les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement se sont élevés à 849 millions d’euros contre 1,1 milliard lors de l’exercice 2002-03, soit une baisse de 20,9%. Le solde des flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement (-849 millions d’euros) a été largement couvert à hauteur de 141% par les flux de trésorerie provenant de l’exploitation qui se sont élevés à 1,20 milliard. Cette couverture des flux d’investissement nets par les flux de trésorerie provenant de l’exploitation a permis la baisse de l’endettement net du groupe. Ainsi, malgré trois années de crise majeure dans l’industrie du transport aérien, la dette nette du groupe Air France qui était de 2,86 milliards d’euros en mars 2003 est passée à 2,53 milliards en mars 2004. Le ratio d’endettement rapportant l’endettement net aux capitaux propres est lui en baisse : il était de 71% fin mars 2003 et de 62% fin mars 2004. En ce qui concerne les levées de fonds, Air France a poursuivi sa politique active pour faire face aux échéances de rembousement de dettes de l’exercice clos à fin mars 2004 et à son programme d’investissement. Les remboursements de dettes se sont élevés à 497 millions d’euros et recouvraient essentiellement : - des dettes financières à hauteur de 345 millions d’euros, comprenant la dernière échéance d’emprunt obligataire remboursée en juin 2003 à hauteur de 169 millions d’euros, - des dettes de contrats de location-financement à hauteur de 152 millions d’euros. Pour assurer les besoins de refinancement, le groupe Air France a procédé à des levées de fonds à hauteur de 901 millions d’euros sur l’exercice clos à fin mars 2004. On notera une activité particulièrement diversifiée sur cet exercice au travers des opérations suivantes : - l’émission de titres obligataires par le biais d’une titrisation d’un portefeuille d’avions pour un montant de 435 millions d’euros (dont 337 millions d’euros sur l’exercice 2003-04 et 98 millions d’euros correspondant à un préfinancement d’actifs à recevoir courant 2004-05). Il s’agit d’une opération complexe permettant d’accéder au marché des capitaux dans un contexte difficile et ouvrant à Air France une source alternative de financement pour les années à venir ; cette opération a été bien reçue par le marché et a été primée par Jane’s Tranport Finance et Airfinance Journal ; - le refinancement en crédit-bail du siège social ; - un prêt syndiqué par des établissements de crédit, opération réalisée sans sûretés données en gage ; - des financements sécurisés par des actifs (dettes hypothécaires) avec des banques commerciales partenaires de la compagnie. Air France a mené une politique active en matière de refinancement dans un contexte toujours particulièrement sensible en matière de disponibilité des marchés financiers à l’égard du transport aérien. Au global, les conditions de financement n’ont pas été affectées par cet environnement et permettent à Air France de maintenir un taux d’intérêt sur sa dette inférieur à 4%. La situation en termes de liquidité s’est améliorée pour le groupe : à la fin de l’exercice, il disposait de 1,5 milliard d’euros de valeurs mobilières de placement auquel il convient de rajouter la ligne de crédit de 1 milliard d’euros, toujours disponible et non tirée ainsi que 245 millions d’euros correspondant à d’autres lignes de crédit en place. Rapport financier 105 Evénements post-clôture et perspectives Le début de l’exercice 2004-05 a été marqué par deux événements importants. Le premier est la réussite du rapprochement avec KLM permettant la création du premier groupe européen de transport aérien (voir page 22). Le second est l’accident du terminal E qui avait été ouvert en juin 2003. Le 23 mai 2004, une partie de la voûte de la jetée d’embarquement du terminal 2E s’est effondrée, entraînant le décès de quatre passagers. Mis en service en juin 2003, ce terminal, d’une capacité de 9 millions de passagers par an, était destiné, en liaison avec le terminal 2F, à regrouper les vols d’Air France et de ses partenaires de SkyTeam. La mobilisation des équipes d’Air France en collaboration avec Aéroports de Paris, propriétaire du bâtiment, a permis de répartir les 92 vols opérés à ce terminal sur les autres terminaux et d’assurer le programme été. Cet accident, même si il est de nature à affecter la qualité du service visée par Air France et à engendrer des coûts supplémentaires, ne remet pas en cause les perspectives de l’année 2004-05. En outre, la compagnie entend agir pour obtenir réparation des préjudices subis. Pour ce qui concerne l’exercice 2004-05, il a été dégagé trois niveaux de priorités pour le groupe Air France-KLM. Chaque compagnie devra poursuivre la maîtrise de ses coûts. Air France a lancé depuis le 1er avril 2004, un nouveau plan triennal d’économies dont l’objectif à 3 ans est l’amélioration des coûts unitaires de 6% en réalisant 200 millions d’économies au cours de l’exercice 2004-05, 400 millions l’exercice suivant et enfin 600 millions la troisième année. 106 KLM a engagé, dès l’exercice 2003-04, un plan de restructuration sur 3 ans qui se déroule conformément aux prévisions avec 200 millions d’économies réalisées au 31 mars 2004. La deuxième priorité est la mise en place des synergies. Les premières actions portent sur la rationalisation des réseaux et l’optimisation des politiques tarifaires, la création d’une “maison européenne du cargo” et, dans le secteur de la maintenance, sur le rapatriement d’une partie de la sous-traitance et une diminution des stocks. Au total, ces premières actions devraient confirmer le montant de 65-75 millions d’euros d’amélioration du résultat du groupe Air France-KLM pour l’exercice 2004-05. Enfin, la troisième priorité est le développement de l’alliance SkyTeam avec l’entrée de KLM, Northwest et Continental ainsi que d’autres partenaires potentiels. Pour l’exercice en cours, le groupe Air France-KLM a retenu les hypothèses suivantes : • une augmentation moyenne de l’offre de 5% sur le programme initial prévu pour l’année 2003-04, • une recette unitaire stable, • une parité euro/dollar de 1,23 avec une couverture de 55% de l’exposition nette d’exploitation, • compte tenu des surcharges carburant mises en place sur les réseaux d’Air France et de KLM, un prix de référence du pétrole à 33 dollars le baril, • un montant d’investissements légèrement inférieur à 2 milliards d’euros dont 1,6 milliard pour Air France. Mise aux normes IFRS (International Financial Reporting Standards) Le règlement (CE) n° 1606/2002 du Parlement et du Conseil européens, du 19 juillet 2002, sur l’application des normes comptables internationales (règlement IAS) harmonise l’information financière que doivent publier les sociétés faisant appel public à l’épargne sur un marché réglementé de l’Union Européenne, afin de garantir un haut niveau de transparence et de comparabilité des états financiers ; les normes comptables concernées sont appelées Normes d’Information Financière Internationales ou IFRS (International Financial Reporting Standards). Elles concernent les comptes consolidés des entreprises, l’article 5 du règlement 1606/2002 accordant en outre aux Etats membres la faculté d’autoriser ou d’obliger les sociétés européennes cotées à appliquer les IAS adoptées à leurs comptes sociaux annuels. Les dispositions de l’article 5 du règlement 1606/2002 n’ont pas été reprises dans la réglementation comptable française et, sauf évolution ultérieure, Air France devra continuer d’appliquer les principes comptables généralement admis en France à ses comptes sociaux publiés à l’horizon 2005. Le groupe Air France a d’ores et déjà l’expérience des normes IFRS et des changements de référentiel comptable. Il convient de rappeler les travaux effectués en 1998-1999 lors de la mise aux normes de “l’ancien IFRS” à l’occasion de l’ouverture du capital (hors traitement des obligations convertibles et publication de certaines informations en annexe), du suivi en 2000-02 de l’impact des nouvelles normes et des normes révisées en 1999, des premières analyses en 2002-03 relatives à l’information financière groupe et aux problématiques liées à la norme IAS 39 et enfin en 2003-04 de l’établissement d’une reconciliation avec les normes US GAAP et la publication d’un document “F-4” auprès de la SEC dans le cadre du rapprochement avec KLM. Le groupe Air France a mis en place un projet de conversion de ses comptes consolidés aux normes internationales (IFRS) avec pour objectif d’avoir identifié les principales différences de méthodes comptables d’ici septembre 2004, et de préparer le bilan d’ouverture au 1er avril 2004 selon ces nouvelles normes au second semestre 2004 ou au début 2005 en fonction de la publication par l’IASB des dernières normes attendues et de leur approbation par la Communauté Européenne. Par ailleurs, le groupe Air France, au cours des derniers exercices, avait choisi d’anticiper l’application de certaines disposition IFRS lorsqu’elles étaient compatibles avec les règles comptables françaises. Tel fut notamment le cas lors de l’adoption de l’approche par composant pour l’enregistrement des éléments d’actifs corporels ou de l’évaluation des engagements de retraite. Afin d’assurer l’homogénéité des politiques comptables et de leur mise en œuvre au sein du groupe, le projet de conversion IFRS est mené par une équipe centrale qui anime l’ensemble du projet pour la maison-mère et ses filiales. La première phase du projet dite de “diagnostic”, actuellement en cours, vise à mesurer et simuler les principaux impacts et écarts entre les nouvelles normes et la pratique actuelle en vigueur dans le groupe Air France. Elle sera suivie d’une deuxième phase qui permettra de choisir les options sur la base de simulations, de rédiger le manuel IFRS sur la base des décisions prises et d’identifier les impacts sur les systèmes d’information. La troisième phase consistera dans la diffusion du manuel des principes comptables IFRS au sein du groupe, les formations de tous les personnels impliqués dans la conversion aux IFRS, l’établissement du bilan d’ouverture IFRS au 1er avril 2004 et le cahier des charges et la mise œuvre des évolutions du système d’information. Rapport financier 107 Les comptes 110 Comptes consolidés 114 Notes aux comptes consolidés 168 Rapport des Commissaires aux comptes 170 Comptes sociaux 177 Rapport général des Commissaires aux comptes 179 Rapport spécial des Commissaires aux comptes Compte de résultat consolidé En millions d’euros Au 31 mars Notes 2004 2003 2002 Chiffre d’affaires 4 12 337 12 687 12 528 Charges externes Frais de personnel Impôts et taxes 5 6 (6 754) (4 079) (186) (7 174) (3 856) (187) (7 466) (3 738) (163) 1 318 1 470 1 161 7 7 (1 184) (46) 7 44 (1 195) (115) 30 2 (972) (39) 78 7 139 192 235 (22) (60) 5 (13) (85) 4 (11) (112) 24 62 98 136 53 (15) 29 (16) 31 (16) 100 111 151 (2) 13 5 Résultat de l’ensemble consolidé 98 124 156 Intérêts minoritaires (5) (4) (3) Excédent brut d’exploitation Amortissements d’exploitation Provisions d’exploitation Cessions de matériels aéronautiques Autres produits et charges d’exploitation 8 Résultat d’exploitation Charges de restructuration Résultat financier Cessions de filiales et participations 9 10 11 Résultat courant avant impôts Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence Amortissements des écarts d’acquisition 16.1 14 Résultat de l’ensemble consolidé avant impôts Impôts 12 Résultat net - Part du Groupe Résultat net par action en circulation au 31 mars Résultat net par le nombre moyen d’actions de la période - non dilué - dilué 13 93 120 153 0,42 0,55 0,69 0,43 0,43 0,55 0,55 0,70 0,70 Le compte de résultat de l’exercice au 31 mars 2002 ne prend pas en compte l’approche par composant (cf note 2.1). 110 Bilan consolidé Actif En millions d’euros Au 31 mars Ecarts d’acquisition Immobilisations incorporelles Immobilisations aéronautiques Autres immobilisations corporelles Titres des sociétés mises en équivalence Autres immobilisations financières Notes 2004 2003 2002 14 14 15 15 16.1 16 95 149 6 951 955 336 268 112 171 7 284 878 316 260 125 190 7 446 847 303 237 8 754 9 021 9 148 151 1 651 101 494 1 478 330 220 1 432 111 592 1 039 193 266 1 495 80 712 1 408 255 4 205 3 587 4 216 12 959 12 608 13 364 Notes 2004 2003 2002 21.1 21.5 21.6 1 868 261 1 942 (9) 1 868 261 1 862 3 1 868 261 1 813 19 4 062 3 994 3 961 Actif immobilisé Stocks et encours Créances clients Créances d’impôt société Autres débiteurs Valeurs mobilières de placement Disponibilités 17 18 19 18 20 Actif circulant Total Passif En millions d’euros Au 31 mars Capital Primes d’émission et de fusion Réserves et résultat Ecarts de conversion Capitaux propres (part du Groupe) Intérêts minoritaires Capitaux propres de l’ensemble consolidé Provisions pour risques et charges Dettes financières Dettes fournisseurs Dettes d’impôt société Titres de transport émis et non utilisés Autres créditeurs Total dettes Total 22 23 24 25 26 23 33 29 4 085 4 027 3 990 1 039 4 380 1 226 21 1 008 1 200 1 095 4 147 1 375 5 901 1 058 937 4 616 1 525 22 1 024 1 250 8 874 8 581 9 374 12 959 12 608 13 364 Comptes consolidés 111 Variation des capitaux propres consolidés En millions d’euros Avant affectation du résultat Au 31 mars 2001 Nombre d’actions composant le capital Capital 219 780 887 1 868 Primes Réserves 261 Dividendes distribués Imputation des frais de fusion Ecarts de conversion Résultat de l’exercice Variation de périmètre Au 31 mars 2002 219 780 887 1 868 261 Dividendes proposés 112 1 813 - 3 874 25 3 899 (5) (3) (61) (2) (3) 153 - 3 6 (66) (2) (3) 156 6 3 961 29 3 990 (28) (25) (2) (30) (25) 19 (28) (25) (18) (16) 120 219 780 887 1 868 261 1 887 (17) 1 (25) 3 7 (4) (12) 93 219 780 887 1 868 261 1 960 17 (18) Capitaux propres Intérêts de l’enminosemble ritaires consolidé 22 153 Dividendes distribués Titres d’auto-contrôle Effets des changements de méthodes (cf Note 2.1) Ecarts de conversion Résultat de l’exercice Variation de périmètre Au 31 mars 2004 - (61) (2) Dividendes distribués Titres d’auto-contrôle Effets des changements de méthodes (note 2.1) Ecarts de conversion Résultat de l’exercice Variation de périmètre Au 31 mars 2003 1 723 Actions d’autocontrôle Ecarts Capitaux de propres converpart du sion Groupe (9) (18) (16) 120 - (1) 4 3 (18) (17) 124 3 3 994 33 4 027 (17) 8 (3) (20) 8 (4) (12) 93 - (3) 5 (9) (4) (15) 98 (9) 4 062 23 4 085 17 Tableau de flux de trésorerie consolidé En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 2002 Excédent brut d’exploitation Autres produits et charges décaissés Profits (Pertes) de change 1 318 (23) 3 1 470 (50) (9) 1 161 (62) (5) C.A.F. d’exploitation 1 298 1 411 1 094 54 (18) (163) 36 (6) (150) (12) (189) 58 (3) 97 (15) (213) 61 (7) Flux de trésorerie provenant de l’exploitation 1 201 1 115 1 017 Acquisitions de filiales et participations 31.2 Investissements corporels et incorporels Cessions de filiales et participations Produits de cession d’immobilisations corporelles et incorporelles Dividendes reçus (10) (1 269) 24 391 15 (46) (1 410) 8 357 17 (27) (1 448) 59 454 7 (849) (1 074) (955) Sommes reçues à la suite d’une augmentation de capital Emissions de nouveaux emprunts Remboursements d’emprunts Remboursements de dettes résultant de contrats de location-financement Diminution (augmentation) nette des prêts Diminution (augmentation) nette des placements Dividendes distribués 901 (345) (152) (29) 35 (24) 5 834 (745) (508) (29) 62 (34) 1 884 (168) (157) (20) 201 (66) Flux de trésorerie provenant des activités de financement 386 (415) 675 (5) (1) - 733 (375) 737 672 1 405 1 047 672 310 1 047 Notes Variation du besoin en fonds de roulement Décaissements pour restructuration Intérêts payés Intérêts reçus Impôts décaissés Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement Ecarts de conversion Variation de la trésorerie Trésorerie à l’ouverture Trésorerie à la clôture 31.1 31.1 Comptes consolidés 113 Notes aux comptes consolidés 1. Description de l’activité Les termes “société Air France” et “Air France S.A” utilisés ci-après font référence à Air France, société anonyme régie par le droit français, sans ses filiales consolidées. Le terme “la compagnie”, “le groupe” et “Air France” font référence à Air France S.A et ses filiales consolidées. La compagnie a son siège social en France et est une des plus grandes compagnies aériennes mondiales. L’activité principale de la compagnie est le transport aérien de passagers. Les activités de la compagnie incluent le transport aérien de fret, la maintenance aéronautique et tout autre activité en relation avec le transport aérien notamment l’avitaillement. 2. Règles et méthodes comptables Les comptes consolidés du groupe sont établis conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur en France au 31 mars 2004. 2.1 Changement de méthodes comptables Le Conseil National de la Comptabilité a émis une recommandation le 1er avril 2003 qui exclut les médailles du travail du champ des règles sur les retraites, les rattachant ainsi au texte N° 2000-06 sur les passifs. Toutes les entreprises doivent donc constituer dans leurs comptes individuels et consolidés une provision correspondant au coût probable de ces médailles à compter du 1er janvier 2004 avec application anticipée conseillée. Ces changements de disposition constituent un changement de méthode comptable. L’impact de ce changement de méthode comptable déterminé à l’ouverture a été estimé à 4 millions d’euros et imputé au report à nouveau. Il est rappelé que le groupe a adopté au 31 mars 2003 l’approche par composants pour la comptabilisation des opérations de grand entretien sur les cellules et les moteurs. Jusqu’au 31 mars 2002, une provision pour grand entretien était comptabilisée au titre des grandes visites effectuées sur les cellules. Le grand entretien moteur, y compris le changement des pièces à durée de vie limitée, était comptabilisé en charges. 114 Conformément aux communiqués du Conseil National de la Comptabilité du 25 juillet 2002 et du 15 janvier 2003 faisant suite au règlement sur les passifs du Comité de la Réglementation Comptable applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2002 et au règlement sur l’amortissement et la dépréciation des actifs applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2003, le groupe (Air France et ses filiales de transport aérien) a décidé d’adopter l’approche par composants dans ses comptes consolidés pour la comptabilisation du grand entretien sur les cellules et moteurs (hors pièces à durée de vie limitée) en pleine propriété et en location-financement, ce qui a également induit la comptabilisation de provisions pour restitution dans le cas des cellules et des moteurs en location opérationnelle. En conséquence, aucune provision pour grand entretien n’a été comptabilisée au 31 mars 2003 et la provision comptabilisée au 31 mars 2002 a été reprise contre le poste “réserves”. L’approche par composants consiste à mettre à l’actif du bilan les coûts de grand entretien et à les amortir sur la durée séparant deux événements de grand entretien. L’évaluation rétrospective de l’impact de ce changement de méthode a été imputée en “réserves” à l’ouverture. Les effets de ce changement de méthode ont conduit à réduire les capitaux propres d’ouverture au 1er avril 2002 de 18 millions d’euros (après effet fiscal) et à augmenter le résultat de l’exercice de 13 millions d’euros (après effet fiscal). Pour des raisons pratiques, Air France n’a pas été en mesure d’évaluer l’impact de ce changement de méthode sur les comptes de l’exercice clos le 31 mars 2002 et n’a en conséquence pas présenté de comptes proforma retraités de l’impact du changement de méthode. 2.2 Changement d’estimation Les études réalisées au cours de l’exercice sur le comportement des passagers adhérents au programme de fidélisation Fréquence Plus et sur l’évolution de ce programme ont conduit Air France à ajuster l’estimation de la dette enregistrée à ce titre. Ces changements d’estimation ont un effet positif de 23 millions d’euros sur le résultat de l’exercice clos le 31 mars 2004. 2.3 Principes de consolidation Les sociétés dans lesquelles le groupe exerce un contrôle exclusif sont consolidées par intégration globale. Les sociétés exploitées en commun par un nombre limité de partenaires avec lesquels le groupe exerce un contrôle conjoint sont consolidées par intégration proportionnelle. Les sociétés dans lesquelles le groupe exerce une influence notable sur la gestion et la politique financière sont mises en équivalence; l’influence notable est présumée lorsque plus de 20% des droits de vote sont détenus. Les sociétés qui répondent aux critères ci-dessus, mais qui ne présentent pas à leur date d’acquisition de caractère durable de détention, ne sont pas consolidées. Sont par ailleurs exclues de la consolidation les sociétés en liquidation et celles situées dans des pays ne permettant pas le transfert des fonds vers la société mère. Ces participations sont évaluées à leur coût d’acquisition, diminué d’une dépréciation si nécessaire. Les participations dans lesquelles le groupe a cessé d’exercer une influence notable sont déconsolidées et évaluées au plus bas de leur valeur d’équivalence à la date de sortie de périmètre ou de leur valeur d’utilité. Toutes les transactions, ainsi que les actifs et passifs réciproques significatifs entre les sociétés consolidées par inté- gration globale sont éliminés. Il en est de même pour les résultats internes au groupe (dividendes, plus values...). Les résultats des cessions internes réalisées avec les sociétés mises en équivalence sont éliminés dans la limite du pourcentage d’intérêt du groupe dans ces sociétés. Certaines filiales et participations dont la liste est jointe dans la note 33, clôturent leurs comptes au 31 décembre. Ces filiales et participations sont consolidées par Air France avec un décalage de 3 mois à l’exception d’Amadeus GTD. Aucune transaction significative n’a été enregistrée chez ces filiales sur la période allant du 1er janvier 2004 au 31 mars 2004. Le compte de résultat consolidé intègre les résultats des sociétés acquises au cours de l’exercice à compter de la date d’acquisition, et ceux des sociétés cédées en cours d’exercice jusqu’à leur date de cession. La quote-part de bénéfices ou de pertes correspondant aux intérêts autres que ceux d’Air France dans des filiales consolidées (filiales non détenues à 100%) vient en déduction du résultat net consolidé sur la ligne “intérêts minoritaires”. De la même façon, la part des minoritaires dans les réserves des filiales consolidées qui ne sont pas détenues à 100% par Air France est comptabilisée au bilan sur la ligne “intérêts minoritaires”. 2.4 Conversion des états financiers des sociétés étrangères Les comptes des filiales étrangères autonomes sont convertis en euros comme suit : Les comptes de bilan sont convertis sur la base des taux de change en vigueur à la clôture de l’exercice, les comptes de résultat sont convertis sur la base des taux moyens de change de l’exercice, les écarts de conversion résultant de la variation entre les taux de clôture de l’exercice précédent et ceux de l’exercice en cours, ainsi que ceux provenant de la différence entre taux de change moyen et taux de change à la clôture, sont portés dans le poste “Ecarts de conversion” inclus dans les capitaux propres consolidés. Les comptes des entités étrangères non autonomes, dont l’activité est le prolongement de la société mère, sont convertis en euros selon la méthode du cours historique. Comptes consolidés 115 Notes aux comptes consolidés 2.5 Conversion des opérations en devises Les transactions en devises sont converties au cours de change en vigueur au moment de la transaction ou au cours de change de la couverture qui leur est affectée. Les actifs et passifs libellés en devises étrangères sont évalués au cours en vigueur à la date de clôture ou au cours de la couverture qui leur est éventuellement affectée. Les différences de change correspondantes sont enregistrées au compte de résultat. 2.6 Instruments financiers de change et de taux Le groupe utilise divers instruments financiers pour réduire son exposition aux risques de change et de taux. Il s’agit d’instruments cotés sur des marchés organisés ou de gré à gré. Les résultats relatifs aux instruments financiers utilisés dans le cadre d’opérations de couverture sont comptabilisés de façon symétrique aux éléments couverts. Les instruments financiers couvrant des transactions futures dont la réalisation est certaine ou probable sont considérés comme des opérations de couverture. 2.7 Chiffre d’affaires Pour les opérations aériennes, le chiffre d’affaires est comptabilisé lors de la réalisation du transport. Le transport est également le fait générateur de la comptabilisation en charges externes des commissions versées aux intermédiaires. Lors de leur émission, les titres de transport tant sur le passage que sur le fret sont comptabilisés en dettes, sous la rubrique “Titres de transport émis et non utilisés”. La recette représentative de la valeur des coupons de vols émis qui se révéleront non utilisés est comptabilisée en produits dès l’émission du billet par application d’un taux statistique régulièrement mis à jour et apprécié avec prudence. Dans le cadre de certains contrats de l’activité industrielle de maintenance et grand entretien, le chiffre d’affaires est comptabilisé sur la base des heures de vol déclarées par le client. Pour les autres contrats de l’activité industrielle de maintenance et grand entretien que ceux mentionnés ci-dessus, Air France comptabilise le chiffre d’affaires selon la méthode de l’avancement. 2.8 Programme de fidélisation Un programme de fidélisation (Fréquence Plus) permet aux adhérents d’acquérir des “miles” au fur et à mesure de leurs voyages sur des vols Air France et d’autres compagnies partenaires. Ces miles donnent accès à divers avantages dont des voyages gratuits sur les vols de la compagnie. La probabilité de transformation des miles en billets primes est estimée selon une méthode statistique dont découle un taux dit de “rédemption” apprécié avec prudence. La valeur des “miles” est estimée en fonction des conditions d’utilisation des billets gratuits. L’évaluation tient compte du coût marginal actualisé du passager transporté (catering, 116 carburant, coût d’émission du billet...) et du coût actualisé des “miles” utilisés chez les partenaires. Les “miles” probabilisés sont comptabilisés en diminution du chiffre d’affaires et inscrits en dette au fur et à mesure de leur acquisition par les adhérents. La compagnie vend aussi des “miles” à des sociétés partenaires participant au programme de fidélisation Fréquence Plus tels que des sociétés de cartes de crédit, des chaînes hôtelières et des loueurs de voitures. La partie de ces ventes correspondant au coût de ces “miles” est inscrite en dette (titres de transport émis et non utilisés), la marge est rapportée immédiatement au résultat. 2.9 Information par activité et zone géographique L’activité du groupe comprend trois secteurs : le passage, le fret et la maintenance aéronautique. Au niveau du chiffre d’affaires, six zones géographiques sont retenues. Le chiffre d’affaires est ventilé par origine de vente et par destination. Ventilation par origine de vente : Le chiffre d’affaires du secteur aérien est ventilé en fonction de la zone géographique d’émission du titre de transport. En cas d’émission du titre de transport par une compagnie aérienne tierce, le chiffre d’affaires est affecté au secteur d’origine de la compagnie émettrice. Ventilation par destination : Le chiffre d’affaires du secteur aérien est ventilé par destination en application des conventions suivantes : - parcours sans escale : le chiffre d’affaires est affecté au réseau géographique auquel correspond le parcours ; - parcours avec escales : le chiffre d’affaires est partagé entre les différents tronçons du parcours selon les règles standards de quote-parts définies par IATA (calcul au passager kilomètre transporté pondéré). Les actifs immobilisés du groupe sont essentiellement constitués de matériels aéronautiques localisés en France. 2.10 Calcul du résultat par action Le résultat par action avant dilution est obtenu en divisant le résultat net part du groupe par le nombre moyen d’actions en circulation au cours de l’exercice. Le nombre moyen d’actions en circulation de la période et des exercices anté- rieurs présentés est calculé hors actions d’autodétention et actions détenues dans le cadre de plans d’option d’achat. Il est ajusté rétroactivement en cas d’émission d’actions gratuites ou à un prix inférieur à celui du marché. 2.11 Distinction entre résultat courant et extraordinaire Le résultat courant inclut l’ensemble des produits et charges directement liés aux activités ordinaires du groupe, que ces produits et charges soient récurrents ou qu’ils résultent de décisions ou d’opérations ponctuelles. Les éléments inhabituels définis comme des produits ou des charges non récur- rents par leur fréquence, leur nature et leur montant (comme les coûts de restructuration) font partie du résultat courant. Les éléments extraordinaires sont définis de manière très restrictive et correspondent à des produits et des charges inhabituels d’une importance majeure. 2.12 Ecarts d’acquisition Les écarts d’acquisition sont constatés au moment de la première consolidation après affectation aux différents actifs et passifs identifiables. Les écarts d’acquisition sont amortis selon le mode linéaire sur des durées déterminées au cas par cas et n’excédant pas 20 ans. 2.13 Autres immobilisations incorporelles Le fonds de commerce résultant de l’acquisition d’UTA par société Air France en 1990 est amorti selon le mode linéaire sur une durée de 20 ans. Les brevets et logiciels sont amortis selon le mode linéaire sur des durées variant de 1 à 4 ans. Comptes consolidés 117 Notes aux comptes consolidés 2.14 Dépréciation des écarts d’acquisition et des autres actifs incorporels La compagnie enregistre une dépréciation des écarts d’acquisition et des autres actifs incorporels quand des événements et circonstances indiquent que ces actifs ont perdus de leur valeur et que l’estimation des “cash flows” non actualisés attendus de ces actifs est inférieure à leur valeur nette comptable. 2.15 Immobilisations corporelles Les immobilisations corporelles sont évaluées au coût historique d’acquisition ou de fabrication. Les intérêts financiers des capitaux utilisés pour financer les investissements, pendant la période précédant leur mise en exploitation, sont considérés comme partie intégrante du coût de revient des investissements réalisés à compter du 1er avril 1997. Dans la mesure où les acomptes sur investissements ne sont pas financés par le biais d’emprunts spécifiques, le groupe retient le taux moyen d’intérêt des emprunts non affectés en cours à la clôture de l’exercice considéré. Les immobilisations louées sont comptabilisées comme des acquisitions dès lors que les conditions des contrats correspondent à celles des locations-financement. Elles sont alors présentées à l’actif pour leur coût historique amorti. La dette correspondant au financement est inscrite au passif. Les coûts d’entretien sont comptabilisés en charges à l’exception de ceux qui prolongent la durée d’utilisation ou augmentent la valeur du bien concerné qui sont alors immobilisés (grand entretien sur les cellules et moteurs hors pièces de vie à durée limitée). A) Immobilisations aéronautiques Le prix des immobilisations aéronautiques est libellé en devises étrangères. Il est converti au cours de règlement ou, le cas échéant, au cours de couverture qui lui est affectée. Les remises constructeurs sont portées en diminution de la valeur immobilisée. Les avions sont amortis selon le mode linéaire sur leur durée moyenne d’utilisation estimée. Depuis le 1er avril 1997, cette durée est fixée à 18 ans en tenant compte d’une valeur résiduelle évaluée à 10% du coût d’acquisition. Les aménagements et équipements commerciaux des avions acquis depuis le 1er avril 1997 sont isolés du coût d’acquisition des appareils et amortis de manière linéaire sur une durée de cinq ans correspondant à leur durée d’utilisation moyenne. 118 Les aménagements et équipements commerciaux des avions acquis antérieurement sont amortis sur la même durée que ces derniers (22 ans). Suite au changement de méthode décrit au paragraphe 2.1, à compter du 1er avril 2002, les potentiels cellules et moteurs (hors pièces à durée de vie limitée) sont isolés du coût d’acquisition des appareils et amortis sur la durée courant jusqu’à l’événement suivant de grand entretien prévu. De plus, lors des événements de grand entretien réalisés selon des spécifications et des calendriers définis par les constructeurs et les autorités gouvernementales, le coût de ces grands entretiens (cellules et moteurs hors pièces de vie à durée limitée) est inscrit à l’actif du bilan et amorti sur la durée séparant les deux événements de grand entretien. Les pièces de rechanges aéronautiques sont présentées en immobilisations. La durée d’amortissement varie, selon les caractéristiques techniques des pièces, de 3 à 18 ans. Par ailleurs, selon les perspectives d’utilisation, une provision pour dépréciation est le cas échéant constatée pour limiter la valeur d’actif des pièces à leur valeur probable de réalisation. B) Autres immobilisations corporelles Les autres immobilisations corporelles sont amorties selon le mode linéaire, sur la durée d’utilisation, estimée en moyenne pour les principales catégories d’immobilisations de la manière suivante : Constructions Agencements et installations Simulateurs de vol Matériels et outillages 30 ans 8 à 15 ans 10 à 20 ans 5 à 15 ans C) Dépréciation du matériel aéronautique Lorsque des faits et circonstances indiquent que ces actifs doivent être dépréciés, la compagnie apprécie l’existence de perte de valeur au niveau de l’ensemble des biens aéronautiques, avions en propriété ou en location financement et rechanges, sur la base de leur valeur de marché (recouvrement). 2.16 Immobilisations financières Les titres de participation des sociétés non consolidées et les autres titres immobilisés figurent au bilan pour leur coût d’acquisition net des provisions pour dépréciation. Une provision pour dépréciation est constituée dès lors que la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur d’acquisition. La valeur d’inventaire des titres correspond à leur valeur d’utilité pour le groupe. Celle-ci est déterminée en tenant compte de la quote-part de situation nette (éventuellement réévaluée), des perspectives de rentabilité et, pour les sociétés cotées, de l’évolution du cours de bourse, lorsque celui-ci est significatif. Les autres immobilisations financières, qui sont principalement des dépôts, sont évaluées au plus bas du coût d’acquisition ou de leur valeur de remboursement. 2.17 Stocks Les stocks sont évalués au coût de revient ou à leur valeur nette de réalisation si celle-ci est inférieure. Le coût de revient correspond au coût d’acquisition ou au coût de production. Ce dernier incorpore, sur la base d’un niveau normal d’activité, les charges directes et indirectes de production. Les coûts de revient sont calculés selon la méthode du coût moyen pondéré. Les stocks font l’objet d’une dépréciation en fonction de leur ancienneté. 2.18 Valeurs mobilières de placement Les valeurs mobilières de placement figurent au bilan pour leur coût d’acquisition ou leur valeur de marché si celle-ci est inférieure. Dans le cas de titres cotés, cette valeur de marché est déterminée sur la base des cours de bourse à la date de clôture de l’exercice. Les obligations sont comptabilisées à leur date d’acquisition pour le montant nominal corrigé de la prime ou de la décote. A la clôture, elles comprennent le montant des intérêts courus et non échus. Les actions de Sicav sont enregistrées à leur coût d’acquisition hors droits d’entrée. Elles sont comparées à la clôture à leur valeur liquidative. Si cette dernière est inférieure au coût d’acquisition, une provision pour dépréciation est enregistrée. Les titres de créances négociables (certificats de dépôts et bons des sociétés financières) sont comptabilisés à leur coût d’acquisition. Les intérêts sont enregistrés en produits financiers au prorata temporis. 2.19 Actions propres Les titres représentatifs du capital de la société mère et détenus durablement par des sociétés consolidées sont portés en diminution des capitaux propres consolidés pour leur coût d’acquisition. Les résultats de cession sont portés en réserves consolidées. Les titres auto-détenus dans le cadre de l’attribution de plans d’options d’achat d’actions figurent à l’actif du bilan pour leur prix de revient et font l’objet d’une dépréciation. 2.20 Engagements en matière de retraite et assimilés Les engagements du groupe au titre des régimes de retraite à prestations définies et des indemnités de cessation de service sont déterminés sur la base de la méthode des unités de crédit projetées, en tenant compte des conditions économiques propres à chaque pays. Les engagements sont couverts soit par des fonds de pension ou d’assurance soit par des provisions inscrites au bilan au fur et à mesure de l’acquisition des droits par les salariés. Les méthodes d’évaluation sont en conformité avec les prescriptions de la norme IAS 19. Comptes consolidés 119 Notes aux comptes consolidés 2.21 Provisions pour restitution d’avions en location opérationnelle Suite au changement de méthode décrit au paragraphe 2.1, les coûts de restitution dans le cas des cellules et des moteurs dans le cadre de contrats de location opérationnelle sont provisionnés. Quand le potentiel de l’avion est supérieur aux conditions contractuelles de restitution, cet excédent est inscrit à l’actif du bilan et est amorti linéairement sur la période durant laquelle ce potentiel est supérieur aux conditions contractuelles de restitution. 2.22 Frais d’émission d’emprunts et d’augmentation de capital Primes de remboursement d’emprunts Les frais d’émission d’emprunts sont étalés sur la durée de vie des emprunts selon une méthode actuarielle. Les frais d’augmentation de capital et de fusion sont imputés sur les primes d’émission ou de fusion. sement. Les primes de remboursement ou d’émission éventuelles sont portées dans la rubrique du bilan correspondant à ces emprunts et amorties en résultat financier sur la durée de vie des emprunts. Les emprunts sont comptabilisés à leur valeur de rembour- 2.23 Impôts différés Le groupe comptabilise des impôts différés selon la méthode du report variable pour l’ensemble des différences temporaires entre les valeurs fiscales et comptables des actifs et passifs au bilan consolidé, à l’exception des écarts d’acquisitions et du fonds de commerce UTA. Les soldes nets d’impôts différés sont déterminés sur la base de la situation fiscale de chaque entité fiscale. Les actifs nets d’impôt relatifs aux différences temporaires et aux reports déficitaires ne sont comptabilisés que dans la mesure où il est probable qu’un profit taxable futur déterminé avec suffisamment de précision soit dégagé au niveau de l’entité fiscale pour absorber les reports déficitaires ou les différences temporaires. Aucun impôt n’est comptabilisé sur les réserves non distribuées des entités consolidées sauf si une distribution est envisagée à court terme ou si le groupe ne contrôle pas la distribution de ces réserves. 2.24 Trésorerie du tableau des flux La trésorerie comprend les disponibilités, les dépôts à court terme et les concours bancaires courants d’une durée inférieure à 3 mois dès l’origine et sans risque de variation de valeur significative. 2.25 Utilisations d’estimations Pour l’établissement des états financiers, la direction, en conformité avec les principes comptables généralement acceptés, est conduite à faire des estimations et des hypo- 120 thèses ayant une incidence sur les états financiers et les notes les accompagnant. Les résultats définitifs peuvent être différents de ceux résultant de ces estimations. 3. Evolution du périmètre de consolidation Le groupe comprend, pour l’exercice clos le 31 mars 2004, 90 sociétés dont 70 ont fait l’objet d’une intégration globale, 3 d’une intégration proportionnelle et 17 d’une mise en équivalence. La liste des sociétés incluses dans le périmètre de consolidation est présentée en note 34. Au cours de l’exercice 2003-04, 22 sociétés ont été créées dont 18 au sein du groupe Uileag Holding company ltd dans le cadre de l’opération de titrisation d’actifs aéronautiques finalisée en juillet 2003. Le groupe Servair a constitué 2 nouvelles sociétés dénommées Prestair et Aéroform. Ces sociétés sont spécialisées, respectivement, dans l’activité commissariat pour les compagnies aériennes low cost et dans la formation de personnel aux métiers de l’assistance aéroportuaire. Fréquence Plus Services a contribué à la création des sociétés FPSEA et Team Trackers dont l’objet est l’exploitation de centres d’appels gérant à distance les réclamations des clients en matière notamment de litiges bagages. Air France a acquis 15 122 titres Servair auparavant détenus par CDR Participations. La société Servair est désormais détenue à 94,5% par Air France. Cet achat complémentaire de titres n’a pas d’impact significatif sur les comptes consolidés au 31 mars 2004. A la suite de la cession par Lufthansa d’une partie de sa participation dans Amadeus GTD, le pourcentage de droits de vote détenu par Air France au titre de sa participation dans Amadeus GTD est passé de 35,69% au 31 mars 2003 à 43,21% au 31 mars 2004. L’augmentation de ce pourcentage de droits de vote ne change en rien la position d’Air France au regard du contrôle d’Amadeus GTD. Air France ne détient ni de contrôle exclusif ni de contrôle conjoint sur Amadeus GTD qui demeure en conséquence consolidée selon la méthode de mise en équivalence dans les comptes consolidés Air France. La participation de 22,86% détenue par Air France Finance dans la société OPODO est comptabilisée dans les comptes consolidés d’Air France à son coût d’acquisition net d’une provision pour dépréciation de 26 millions d’euros constituée au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004. La participation dans OPODO n’a pas été comptabilisée selon la méthode de mise en équivalence car la détention de plus de 20% des titres d’OPODO n’est que temporaire : la société OPODO a été créée par neuf compagnies aériennes au cours de l’année 2000 avec pour objectif l’entrée de tiers dans le capital d’OPODO à court ou moyen terme et la compagnie ne considère pas exercer une influence notable. Comptes consolidés 121 Notes aux comptes consolidés 4. Informations sectorielles 4.1 Informations par secteur d’activité En millions d’euros Au 31 mars 2004 Chiffre d’affaires Passage Fret Maintenance Autres Total 2003 Résultat Immobid’exploilisations tation corporelles Chiffre d’affaires Résultat Immobid’exploilisations tation corporelles 10 260 1 412 508 157 67 15 50 7 6 688 371 759 88 10 527 1 479 540 141 101 48 67 (24) 6 978 508 580 96 12 337 139 7 906 12 687 192 8 162 Les différentes sources du chiffre d’affaires du groupe sont : Passage : Les revenus du segment passage proviennent essentiellement des services de transport de passagers sur vols réguliers ayant un code de la compagnie, ce qui incluent les vols opérés par d’autres compagnies aériennes dans le cadre de contrat de partage de codes. Ils incluent également les commissions versées par les partenaires de l’alliance SkyTeam, les revenus des partages de codes, les recettes de manutention de bagages et des services liés aux systèmes d’information Fret : Les revenus du segment fret proviennent des opérations de transport de marchandises réalisés sous code de la compagnie, incluant le transport effectués par des partenaires dans le cadre de contrat de partage de codes. Les autres recettes du segment fret correspondent essentiellement à la vente de capacité à d’autres transporteurs. Maintenance : Les revenus proviennent des services de maintenance fournis à d’autres compagnies aériennes et clients dans le monde. Autres : Les revenus de ce segment proviennent essentiellement des prestations de “catering” et “handling” fournies par le groupe Servair aux compagnies aériennes tierces. 122 4.2 Analyse du chiffre d’affaires par zone géographique de vente En millions d’euros France métropolitaine Antilles Caraïbes Guyane Océan Indien Europe Afrique du Nord Afrique MoyenOrient Amériques Polynésie Asie Nouvelle Calédonie Total Au 31 mars 2004 Passage régulier 4 635 (48,9%) Autres recettes passage 482 (60,7%) 348 28 (3,7%) (3,5%) 2 099 (22,2%) 151 (19,0%) 577 40 (6,1%) (5,0%) 1 169 (12,4%) 56 (7,0%) 637 38 (6,7%) (4,8%) 9 465 795 Total passage 5 117 (49,9%) 376 (3,7%) 2 250 (21,9%) 617 (6,0%) 1 225 (11,9%) 675 (6,6%) 10 260 Transport de fret Autres recettes fret 373 (29,5%) 93 (62,8%) 40 5 (3,2%) (3,4%) 303 (24,0%) 22 (14,9%) 86 4 (6,8%) (2,7%) 134 (10,6%) 15 (10,1%) 328 (25,9%) 9 (6,1%) 1 264 148 Total fret 466 (32,9%) 45 (3,2%) 32 (23,0%) 90 (6,4%) 149 (10,6%) 337 (23,9%) 1 412 Maintenance Autres 501 (98,6%) 143 (91,1%) 11 (7,0%) - 3 (1,9%) 6 227 (50,4%) 432 (3,5%) 2 575 (20,9%) Passage régulier 4 596 (47,3%) Autres recettes passage 451 (55,4%) 340 26 (3,5%) (3,2%) Total passage 5 047 (47,9%) 366 Transport de fret Autres recettes fret 368 (28,0%) 47 (28,4%) 45 10 (3,4%) (6,1%) 319 (24,3%) 45 (27,3%) Total fret 415 (28,1%) 55 (3,7%) 364 (24,6%) Maintenance Autres 533 (98,7%) 122 (86,5%) 18 (12,8%) Total - - - 7 - (1,4%) - 508 157 710 (5,8%) 1 374 (11,1%) 1 019 (8,3%) 12 337 2 093 (21,5%) 196 (24,1%) 598 39 (6,2%) (4,8%) 1 329 (13,7%) 63 (7,7%) 757 (7,8 %) 39 (4,8 %) 9 713 814 (3,5%) 2 289 (21,7%) 637 (6,1%) 1 392 (13,2%) 796 (7,6 %) 10 527 97 9 (7,4%) (5,5%) 141 (10,7%) 34 (20,6%) 344 (26,2 %) 20 (12,1 %) 1 314 165 106 (7,2%) 175 (11,8%) 364 (24,6 %) 1 479 - 1 (0,7%) 7 (1,3 %) - 540 141 (3,5%) 2 653 (20,9%) 744 (5,9%) 1 567 (12,4%) 1 167 (9,2 %) 12 687 Au 31 mars 2003 Total 6 117 (48,1%) 439 - - - Comptes consolidés 123 Notes aux comptes consolidés 4.3 Analyse du chiffre d’affaires du transport aérien par zone géographique de destination France métropolitaine Antilles Caraïbes Guyane Océan Indien Europe Afrique du Nord Afrique MoyenOrient Amériques Polynésie Asie Nouvelle Calédonie Total 2 024 (21,4%) 61 (4,8%) 1 023 (10,8%) 153 (12,1%) 2 501 (26,4%) 120 (9,5%) 1 058 (11,2%) 154 (12,2%) 1 850 (19,5%) 342 (27,1%) 1 009 (10,7%) 434 (34,3%) 9 465 1 264 2 085 (19,4%) 1 176 (11,0%) 2 621 (24,5%) 1 212 (11,3%) 2 192 (20,4%) 1 443 (13,4%) 10 729 En millions d’euros Au 31 mars 2004 Passage régulier Fret Total Au 31 mars 2003 Passage régulier Fret 1 914 (19,7%) 476 (36,2%) 1 314 Total 1 945 (17,6%) 1 148 (10,4%) 2 677 (24,3%) 1 255 (11,4%) 2 352 (21,3%) 1 650 (15,0%) 11 027 31 (2,4%) 994 (10,2%) 2 567 (26,5%) 1 098 (11,3%) 1 966 (20,2%) 1 174 (12,1%) 154 (11,7%) 110 (8,4%) 157 (11,9%) 386 (29,4%) 9 713 5. Charges externes En millions d’euros Au 31 mars Carburant avions Affrètements aéronautiques Loyers opérationnels Redevances aéronautiques Commissariat Frais d’escale Coût d’entretien aéronautique Frais commerciaux et de distribution Autres frais Total 2004 2003 Variation 1 302 414 458 913 296 756 381 1 051 1 183 1 369 415 522 934 319 768 477 1 157 1 213 -4,9% -0,2% -12,3% -2,2% -7,2% -1,6% -20,1% -9,2% -2,5% 6 754 7 174 -5,9% Les “Autres frais” correspondent essentiellement à des charges de location et d’assurance. Les charges externes s’inscrivent en recul de 420 millions d’euros (soit -5,9%). Les principaux postes expliquant cette baisse sont les suivants : - les dépenses de carburant sont en recul de 4,9% (67 millions d’euros) du fait d’un effet dollar favorable (-15,7%), d’une consommation stable et enfin d’une hausse du prix d’acquisition après couverture de 10,5% ; - le poste loyers opérationnels baisse de 12,3% (soit 64 millions d’euros) principalement en raison de la baisse du dollar américain vis à vis de l’euro ; 124 - les coûts d’entretien aéronautique baissent de 96 millions d’euros (-20,1%) en raison de la dépréciation du dollar américain, d’une moindre activité et de l’arrêt de l’exploitation du Concorde ; - les frais commerciaux et de distribution sont en recul de 106 millions d’euros (-9,2%) grâce à la diminution des commissions des agences de voyage et des dépenses de publicité ; - la baisse des “autres frais” s’explique essentiellement par la baisse du poste « assurances ». 6. Frais de personnel et effectifs 6.1 Frais de personnel En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Variation 2 955 248 876 2 815 236 805 5,0% 5,1% 8,8% 4 079 3 856 5,8% 3 824 11 244 3 583 17 256 4 079 3 856 Par nature de coût Salaires et traitements Cotisations aux régimes de retraite Autres charges sociales Total Par zone géographique France Territoires d’Outre-Mer Étranger Total 6,7% -35,3% -4,7% 5,8% Les frais de personnel progressent de 5,8%. La progression des effectifs s’élève à 0,2% par rapport à l’exercice précédent. L’augmentation des charges sociales (postes “cotisations aux régimes de retraite” et “autres charges sociales”) est proche de 8%. Comptes consolidés 125 Notes aux comptes consolidés 6.2 Effectifs moyens En millions d’euros Au 31 mars Total 2004 2003 Variation 0,2% 71 654 71 525 Personnel navigant technique Personnel navigant commercial - dont personnel affecté en France - dont personnel affecté à l’étranger et dans les TOM 5 041 13 044 12 768 276 4 929 12 938 12 590 348 Personnel au sol - dont personnel affecté en France - dont personnel affecté à l’étranger et dans les TOM Cadres Agents de maîtrise et techniciens Employés Navigants en ligne Navigants instructeurs Navigants encadrement 53 46 6 9 21 23 17 53 47 6 8 20 24 16 569 924 645 159 126 284 140 620 325 2,3% 0,8% 1,4% -20,7% 658 006 652 980 217 461 910 644 313 -0,2% -0,2% -0,1% 2,0% 4,5% -4,8% 1,4% -3,7% 3,8% L’effectif pris en compte est l’effectif moyen payé pondéré par le temps de présence. 6.3 Rémunérations des organes d’administration et de direction La rémunération du comité exécutif comprend les rémunérations directes et indirectes versées par des sociétés du groupe. Elles s’élèvent à 3,6 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004 et concernent 15 personnes, 13 personnes présentes pendant 12 mois et 2 personnes pendant 6 mois (3,4 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2003 pour 14 personnes présentes pendant 12 mois). Les membres du Conseil d’administration ne perçoivent pas de jetons de présence au titre de leur fonction d’administrateur. 126 7. Amortissements et provisions d’exploitation En millions d’euros Au 31 mars Dotation nette aux amortissements - Immobilisations incorporelles - Immobilisations aéronautiques - Autres immobilisations corporelles Dotation nette aux provisions d’exploitation - Immobilisations - Stocks - Créances - Risques et charges Total 2004 2003 Variation 1 184 37 996 151 1 195 37 1 017 141 -0,9% 0,0% -2,1% 7,1% 46 3 12 31 115 57 (9) 5 62 N.S N.S N.S N.S N.S 1 230 1 310 -6,1% La dotation aux provisions de l’exercice 2002-03 comprenait une dotation pour dépréciation de 59 millions d’euros relative à l’arrêt de l’exploitation de la flotte Concorde. L’exploitation du Concorde a été définitivement arrêtée le 31 mai 2003. 8. Autres produits et charges d’exploitation En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Exploitation conjointe de lignes passage et fret Redevances informatiques Cession de terrains Compensations financières sur échanges de slots Autres produits et charges d’exploitation 5 (7) 50 (4) 5 (8) 5 - Total 44 2 Les produits de compensations financières correspondent à des échanges de slots sur l’aéroport londonien d’Heathrow. Comptes consolidés 127 Notes aux comptes consolidés 9. Charges de restructuration Les charges de restructuration de l’exercice 2003-04 (22 millions d’euros) correspondent essentiellement au 2ème plan de Préretraite progressive (dit PRP) mis en place à Air France. Cet accord conclu au cours de cet exercice prévoit le départ progressif à la retraite de 1 000 personnes et l’embauche de 500 autres personnes. Ce plan, proposé aux salariés âgés de plus de 55 ans et travaillant à temps plein consiste en un aménagement du temps de travail sur toute la durée de la PRP (5 ans) tout en respectant une durée moyenne de temps travaillé de 50%. Pendant cette durée, l’employé reçoit 80% de son salaire initial, 50% à la charge d’Air France et 30% payés par le Fonds National pour l’Emploi (FNE). La compagnie Air France contribue au financement du FNE et verse aux caisses de retraite complémentaire des cotisations majorées pendant la durée de la PRP. Lors de l’exercice précédent, ces charges de restructuration (13 millions d’euros) correspondaient principalement à la fermeture de la base du personnel navigant commercial de Nouméa, suite à l’arrêt par Air France de l’exploitation des lignes entre la Nouvelle Calédonie et le Japon avec ses propres moyens. Les coûts encourus se sont élevés à 7 millions d’euros au titre de l’exercice clos au 31 mars 2004. Ces coûts avaient été entièrement provisionnés au 31 mars 2003. Au 31 mars 2004, il restait une provision de 1 million d’euros relatif à la fermeture du site de Nouméa (7,6 millions d’euros au 31 mars 2003). 10. Résultat financier En millions d’euros Au 31 mars Frais financiers - Intérêts sur emprunts - Intérêts sur contrat de location-financement - Intérêts intercalaires capitalisés - Autres charges financières Produits financiers - Intérêts sur titres de placement - Résultats sur titres de placement - Autres produits Charge nette Résultat de change Dotation nette aux provisions Total 2004 2003 Variation (139) (98) (52) 20 (9) 38 3 24 11 (161) (108) (72) 25 (6) 50 23 15 12 -13,7% -9,3% -27,8% -20,0% 50,0% -24,0% -87,0% 60,0% -8,3% (101) (111) -9,0% 35 6 62 (36) N.S N.S (60) (85) -29,4% La reprise nette de provision financière de 6 millions d’euros sur l’exercice 2003-04 comprend des reprises de provision pour 34 millions d’euros relatives : aux actions détenues par Air France et aux engagements pris dans le cadre des options d’achat des pilotes (19 millions d’euros) suite à la remontée du cours du titre Air France, au règlement du litige fiscal avec l’administration fiscale allemande (8 millions d’euros - cf note 12.2), aux pertes sur options de change arrivées à échéance (7 millions d’euros) et à une dotation pour dépréciation de notre participation dans la société OPODO (26 millions d’euros). 128 La dotation nette aux provisions s’élevait à 36 millions d’euros sur l’exercice 2002-03 comprenait principalement une dotation sur la participation dans la société Cordiem pour 5,5 millions d’euros du fait de la liquidation de cette société dont l’activité consistait à être un portail d’achats. Située à Arlington (Virginie), elle avait été créée par un certain nombre de grandes compagnies américaines et européennes. De même, étant donné le cours de bourse moyen du titre Air France en mars 2003, une dotation aux provisions de 23 millions d’euros avait été enregistrée dans les comptes afin de tenir compte de la décote entre les cours moyens d’achat de ces titres détenus par Air France dans le cadre des options d’achat des pilotes. Le taux utilisé pour déterminer le montant des intérêts intercalaires est de 4,10% pour l’exercice clos le 31 mars 2004 (5,51% pour l’exercice clos le 31 mars 2003). Le résultat de change inclut un gain de change latent net de 31 millions d’euros (gain de 71 millions d’euros au 31 mars 2003). Le poste “Autres produits financiers” inclut les dividendes reçus des sociétés non consolidées pour 3 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004 (3 millions d’euros pour l’exercice clos le 31 mars 2003). 11. Cessions de filiales et participations Le résultat des cessions de filiales et participations de l’exercice (5 millions d’euros) correspond principalement à la cession de la société Immobilière 3F détenue par Air France. Au cours de l’exercice clos le 31 mars 2003, le résultat de cession des titres SITA TELECOM constituait l’essentiel de ces produits (4 millions d’euros). 12. Impôts La compagnie a opté pour l’intégration fiscale à compter du 1er avril 2002. Le périmètre d’intégration comprend principalement Air France, Air France Finance et les compagnies aériennes régionales françaises. 12.1 Analyse de la charge d’impôt En millions d’euros Au 31 mars Charge d’impôt courant (Charge)/produit d’impôt différé (Charge)/produit total d’impôt 2004 2003 10 (12) (9) 22 (2) 13 La charge d’impôt courant correspond aux montants payés ou restant à payer à court terme aux administrations fiscales au titre de l’exercice, en fonction des règles en vigueur dans les différents pays et des conventions spécifiques. Comptes consolidés 129 Notes aux comptes consolidés 12.2 Taux effectif d’impôt L’écart entre le taux normal d’imposition en France et le taux effectif d’impôt s’explique comme suit : En millions d’euros Au 31 mars Résultat net part du groupe Intérêts minoritaires Amortissements des écarts d’acquisition Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence Impôts Résultat taxable au taux courant Taux d’impôt Impôt théorique Différences permanentes Résultat taxé à des taux réduits Effets des réductions d’actifs d’impôts non reconnus Actifs d’impôts non reconnus Différences taux d’impôt France/ Juridictions étrangères Réglement de litige fiscal Autres Impôts consolidés Taux effectif d’impôt 2004 2003 93 5 15 (53) 2 120 4 16 (29) (13) 62 98 35,43% 35,43% (22) (35) (24) 5 15 (4) 33 (5) (4) 4 45 3 - (2) 13 3,23% 13,27% Au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004, la société Air France a trouvé un accord amiable dans le litige qui l’opposait à l’administration allemande. Le règlement du litige fiscal concerne la territorialité de la taxation de la plus-value réalisée lors de la cession d’Amadeus KG, qui a été taxée en France et ce conformément à l’analyse qui avait préalablement été confirmée par le Service de la Législation Fiscale en France. L’administration fiscale allemande affirmait pour sa part que cette plus-value aurait dû être taxée en Allemagne. Le dossier a été présenté à la commission mixte franco-allemande et un compromis a été trouvé au cours du second semestre de l’exercice clos le 31 mars 2004. L’administration fiscale allemande a accepté de réduire sa demande à 50% de la taxation initialement notifiée et d’annuler l’intégralité des intérêts de retard mis à la charge d’Air France. L’impact sur les comptes consolidés est un produit net de 38 millions d’euros se décomposant de la façon suivante : - reprise de la provision pour risques en intégralité : 33 millions d’euros correspondant à la taxation initiale en impôt et 8 millions d’euros correspondant aux intérêts de retard en reprise financière ; - constatation d’une charge d’impôt de 17 millions d’euros correspondant à l’impôt dû à l’administration fiscale en Allemagne ; - constatation d’un produit d’impôt différé de 14 millions d’euros correspondant à l’activation du déficit reportable concédé a posteriori par l’administration fiscale française. 130 12.3 Impôts différés comptabilisés au bilan En millions d’euros Au 31 mars Pertes fiscales Moins values à long terme Provisions pour retraite Charges à répartir Plus values de cession intragroupe Provisions réglementées Différence entre les bases fiscales et les valeurs consolidées des immobilisations Autres Impôts différés actifs nets comptabilisés (note 19) 2004 2003 383 15 214 (64) 32 (367) 243 10 198 (53) 35 (388) 35 (152) 44 17 96 106 Les actifs nets d’impôt sont limités aux capacités de chaque entité fiscale à recouvrer ses actifs dans un avenir proche. 12.4 Actifs d’impôt non constatés Les actifs et passifs d’impôt non reconnus, liés aux différences temporaires et aux déficits fiscaux sont reportables selon l’échéancier suivant, en base : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Différences temporaires actives nettes 7 5 Déficits reportables ayant une échéance - 211 De N + 1 à N + 3 De N + 4 à N + 5 Au-delà de 5 ans - 127 84 Déficits indéfiniment reportables 244 50 Base taxable au taux normal 251 266 - 4 Crédits d’impôt à taux réduits Ces actifs d’impôt non reconnus sont représentatifs d’économies d’impôt futures et, au 31 mars 2004, correspondent pour l’essentiel aux déficits reportables des filiales antérieurs à l’intégration fiscale. L’article 89 de la loi de finances pour 2004 votée le 18 décembre 2003 étend le droit au report illimité à l’ensemble des déficits. Ces nouvelles dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2004, mais également aux déficits restant à reporter à la clôture de l’exercice précédent le 1er exercice à compter du 1er janvier 2004. Comptes consolidés 131 Notes aux comptes consolidés 13. Résultat par action En actions Au 31 mars 2004 2003 219 780 887 219 780 887 (1 249 464) (1 249 464) (1 621 935) (1 262 371) Nombre d’actions retenu pour le calcul du résultat de base par action 216 909 488 217 269 052 Nombre d’actions retenu pour le calcul du résultat dilué par action 216 909 488 217 269 052 Nombre moyen pondéré : - d’actions ordinaires émises - actions propres achetées dans le cadre des plans d’options d’achat - actions propres achetées dans le cadre du plan de rachat d’actions Les résultats retenus pour le calcul du résultat par action s’analysent comme suit : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Résultat net part Groupe (retenu pour le calcul du résultat de base par action) 93 120 Résultat retenu pour le calcul du résultat dilué par action 93 120 Résultat par action non dilué 0,43 0,55 Résultat par action dilué 0,43 0,55 132 14. Ecarts d’acquisition et immobilisations incorporelles En millions d’euros Au 31 mars 2004 AmortisValeurs sements et nettes provisions 2003 Valeurs brutes AmortisValeurs sements et nettes provisions Valeurs nettes Écarts d’acquisition Fonds de commerce Autres immobilisations incorporelles 214 363 157 119 246 125 95 117 32 216 365 148 104 229 113 112 136 35 Total 734 490 244 729 446 283 Les écarts d’acquisition concernent principalement les compagnies aériennes régionales acquises entre mars et septembre 2000. Ceux-ci sont amortis sur une période de 10 ans. Ils ont fait l’objet d’un amortissement exceptionnel de 47 millions d’euros au cours de l’exercice clos le 31 mars 2001. L’évolution de la valeur nette des immobilisations incorporelles s’analyse comme suit : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Solde en début de période 283 315 Acquisitions Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition Dotations aux amortissements des autres immobilisations incorporelles Cessions Effets des variations de périmètre Variations de change Transferts 17 (15) 21 (16) (37) (3) (1) (37) (2) 2 Solde en fin de période 244 283 Comptes consolidés 133 Notes aux comptes consolidés 15. Immobilisations corporelles La valeur nette des avions assortis d’une clause de réserve de propriété s’élève à 358 millions d’euros au 31 mars 2004 (356 millions d’euros au 31 mars 2003). La valeur nette des autres immobilisations corporelles financées par location financement est de 172 millions d’euros au 31 mars 2004 (78 millions d’euros au 31 mars 2003). Au cours de l’exercice 2003-04, Air France a procédé au refinancement de son siège social. Immobilisations aéronautiques Autres immobilisations corporelles En millions d’euros Avions en propriété Avions location financement Autres 7 788 2 229 1 802 11 819 1 049 405 (863) 358 94 (86) (177) 527 (371) (167) 1 026 (1 320) 14 118 (28) 26 Valeurs brutes au 31 mars 2004 7 688 2 060 1 791 11 539 Amortissements au 31 mars 2003 3 340 691 504 556 (538) 105 155 (62) (95) 285 (370) 17 Valeurs brutes au 31 mars 2003 Acquisitions Cessions Variations de périmètre Variations de change Transferts Dotations aux amortissements Reprises sur cessions Variations de périmètre Variations de change Transferts Terrains Matériels et cons- et instalTotal tructions lations Autres Total Total 593 731 2 373 14 192 34 (17) 2 (18) 90 (54) (10) 242 (99) 2 (2) 1 268 (1 419) 2 12 1 165 594 757 2 516 14 055 4 535 600 435 460 1 495 6 030 996 (970) 27 59 (18) (1) 34 (16) 2 (19) 58 (53) 20 151 (87) 2 - 1 147 (1 057) 2 27 Amortissements au 31 mars 2004 3 463 689 436 4 588 640 436 485 1 561 6 149 Valeurs nettes au 31 mars 2004 4 225 1 371 1 355 6 951 525 158 272 955 7 906 Valeurs brutes au 31 mars 2002 7 295 2 524 1 888 11 707 1 002 567 686 2 255 13 962 215 516 (773) 535 61 102 (126) (332) (46) 549 (386) (203) 230 1 167 (1 285) - 27 (6) 2 24 29 (14) 5 6 114 (41) 7 (1) (34) 170 (61) 14 (1) (4) 230 1 337 (1 346) 14 (1) (4) Valeurs brutes au 31 mars 2003 7 788 2 229 1 802 11 819 1 049 593 731 2 373 14 192 Amortissements au 31 mars 2002 Changement de méthode Acquisitions Cessions Variations de périmètre Variations de change Transferts (cf Note 2.1) 2 984 705 572 4 261 554 415 439 1 408 5 669 Changement de méthode (cf Note 2.1) Dotations aux provisions Concorde Dotations aux amortissements Reprises sur cessions Variations de périmètre Variations de change Transferts 127 554 (339) 14 75 158 (233) (14) (34) 45 305 (384) - 168 45 1 017 (956) - 50 (5) 1 32 (13) 2 (1) 59 (40) 4 (2) 141 (58) 6 (2) 168 45 1 158 (1 014) 6 (2) Amortissements au 31 mars 2003 3 340 691 504 4 535 600 435 460 1 495 6 030 Valeurs nettes au 31 mars 2003 4 448 1 538 1 298 7 284 449 158 271 878 8 162 134 16. Immobilisations financières Les titres de participation dans des sociétés non consolidées sont représentatifs de titres dont la détention est estimée utile et durable par le groupe et de sociétés dans lesquelles le groupe n’exerce pas d’influence notable. Les immobilisations financières diverses sont essentiellement constituées de dépôts de garantie et de prêts (1% logement, Comité Central d’Entreprise, personnel, etc.). L’augmentation des prêts est essentiellement due à la titrisation d’actifs aéronautiques (cf note 23). En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Titres mis en équivalence 336 316 Titres de participation dans des sociétés non consolidées Prêts et créances rattachées aux participations Immobilisations financières diverses 128 142 89 125 107 98 Autres immobilisations financières 359 330 Dépréciations (91) (70) Valeurs nettes 268 260 11 25 Dont part à moins d’un an 16.1 Titres mis en équivalence La part du groupe dans la situation nette et le résultat des sociétés mises en équivalence s’analyse comme suit : En millions d’euros Amadeus GTD AFPL Alpha PLC Autres Total 203 32 48 20 303 (9) 33 3 36 - (7) (10) (10) 10 (5) (3) 4 4 - (2) (1) (1) - (14) (12) 36 (7) 29 10 230 25 44 17 316 (7) 37 8 45 - (3) (8) 4 4 (4) (6) (2) (1) (2) 2 2 - (9) (18) (2) 41 12 53 (4) 268 14 38 16 336 Au 31 mars 2002 Ecarts de conversion Distribution de dividendes Variation de périmètre Quote-part de résultat des entités Ajustement de consolidation Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence Transferts Au 31 mars 2003 Ecarts de conversion Distribution de dividendes Variation de périmètre Quote-part de résultat des entités Ajustement de consolidation Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence Transferts Au 31 mars 2004 2 2 - Comptes consolidés 135 Notes aux comptes consolidés Au 31 mars 2004, le groupe Amadeus est détenu à 23,4% par Air France, 18,3% par Iberia, 5% par Lufthansa et 53,3% par le public. Au cours de l’exercice, Lufthansa a cédé au public 13% du capital d’Amadeus GTD. La société Air France Partnairs Leasing (AFPL) est détenue à hauteur de 45% par le groupe aux 31 mars 2004 et 2003. Les autres actionnaires sont des établissements financiers. Le groupe loue des appareils à cette société au travers de contrats de locations opérationnelles. Alpha PLC est détenue à 27% par Servair, 31% par des investisseurs institutionnels, et 42% par le public. 16.2 Comptes simplifiés des principales sociétés mises en équivalence Les comptes publiés des principales sociétés mises en équivalence sont présentés ci-dessous. Dans le cadre de la consolidation des comptes du groupe, les comptes des sociétés mises en équivalence font l’objet de retraitements liés principalement aux opérations internes réalisées entre Air France et ces sociétés (cessions d’actifs). Amadeus GTD (comptes consolidés) Les états financiers consolidés résumés reproduits ci-dessous incluent Amadeus Global Distribution, S.A., domiciliée en Espagne (la “société”) et ses filiales consolidées (le “groupe Amadeus” ). En millions d’euros Au 31 décembre 2003 2002 1 929 321 (212) 1 856 307 (184) 160 147 2003 2002 998 539 913 567 Total de l’actif 1 537 1 480 Capitaux propres Dettes financières Autres dettes 759 280 498 623 326 531 Total du passif 1 537 1 480 Compte de résultat Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Dont dotations nettes aux provisions et amortissements Résultat net En millions d’euros Au 31 décembre Bilan Actif immobilisé Actif circulant Le groupe Amadeus est un leader dans le domaine de l’information technologique, au service des besoins en marketing, ventes et distribution de l’industrie touristique et du voyage mondial. Son réseau d’information et sa base de données de voyages sont utilisés par les agences de voyage et les bureaux de vente des compagnies aériennes. Aujourd’hui, les agences de voyage et les bureaux des compagnies peuvent effectuer des réservations sur les compagnies, les chaînes d’hôtels, les sociétés de location de voitures et des groupes plus récents de fournisseurs de transports maritime, ferroviaire, de croisières, ou des services d’assurance et les tours opérateurs. Le groupe Amadeus fournit les services mentionnés ci-dessus par le biais d’un système de réservation informatique. En outre, le groupe Amadeus fournit à l’industrie aérienne des services, incluant la gestion des inventaires et le contrôle des départs de passagers, par le biais de son nouveau canal de distribution internet et par le biais de services et solutions de technologie de l’information. 136 AFPL (Comptes sociaux) L’activité de la société Air France Partnairs Leasing est la location d’avions. Au 31 mars 2004, AFPL possèdent 4 B747. En millions d’euros Au 31 décembre 2003 2002 16 1 (15) 26 2 (24) 0 1 2003 2002 Actif immobilisé Actif circulant 42 13 70 23 Total de l’actif 55 93 Capitaux propres Dettes financières Autres dettes 31 19 5 59 28 6 Total du passif 55 93 Compte de résultat Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Dont dotations nettes aux provisions et amortissements Résultat net En millions d’euros Au 31 décembre Bilan Alpha Airports PLC (Comptes consolidés) Les comptes consolidés simplifiés présentés ci-dessous comprennent ceux de la société Alpha Airports P.L.C, domiciliée en Angleterre, et ses filiales (le “groupe Alpha Airports”). Le groupe Alpha Airports exerce une activité de catering aérien et de gestion de commerces d’aéroports dans plus de 150 points de vente situés dans 69 aéroports, eux-mêmes implantés dans 11 pays différents et répartis sur les continents. L’activité de catering aérien du groupe Alpha Airports développe une large gamme de prestations logistiques, de commissariat et d’assistance sur plus de 100 liaisons aériennes. Le Groupe Alpha Airports offre aussi des services de vente à bord des appareils. L’activité de gestion de commerces d’aéroports du groupe Alpha Airports propose à ses clients une offre spécialement conçue pour les services de catering et de vente de détail. Le groupe Alpha Airports dispose de boutiques dans 12 aéroports britanniques, 2 aéroports en Amérique du Nord et 3 aéroports du Sous-Continent indien. En millions d’euros Au 31 janvier 2004 2003 662 33 (15) 608 33 (15) 14 19 Compte de résultat Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Dont dotations nettes aux provisions et amortissements Résultat net Comptes consolidés 137 Notes aux comptes consolidés En millions d’euros Au 31 janvier 2004 2003 Actif immobilisé Actif circulant 107 89 102 76 Total de l’actif 196 178 Capitaux propres Dettes financières Autres dettes 83 11 102 74 10 94 Total du passif 196 178 Bilan 16.3 Opérations réalisées par le groupe avec les principales sociétés mises en équivalence Les opérations les plus significatives réalisées par le groupe avec les principales sociétés mises en équivalence sont les suivantes : En millions d’euros Au 31 mars Dans les comptes du groupe Air France 2004 2003 Amadeus GTD AFPL Amadeus GTD AFPL 115 189 16 118 188 27 25 34 1 23 34 2 Compte de résultat Chiffres d’affaires Charges externes Bilan Autres débiteurs Autres créditeurs Redevances perçues et versées au titre des systèmes de réservation (Amadeus) : Amadeus GTD SA assure, au travers de ses filiales, la commercialisation, le développement et la production d’un système de réservation informatisé. Le groupe perçoit des commissions de distribution au titre de ses prestations de distribution des produits Amadeus, d’assistance en ligne et de formation auprès des agences de voyage, par le biais de sa filiale Amadeus France, société de distribution pour le marché français. Par ailleurs, le groupe perçoit également des commissions d’Amadeus pour les émissions réalisées dans ses propres agences. Ces redevances s’élèvent à 115 millions d’euros pour l’exercice clos le 31 mars 2004 (118 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2003). Par ailleurs, le groupe verse à Amadeus GTD SA, des commissions de réservation au titre de l’utilisation du système de réservation. Ces coûts s’élèvent à 189 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004 (188 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2003). Locations opérationnelles auprès d’AFPL : Le groupe loue des avions à sa filiale Air France Partnairs Leasing sous forme de locations opérationnelles. Ces coûts pour l’exercice clos le 31 mars 2004 s’élèvent à 16 millions d’euros (27 millions d’euros au titre de l’exercice précédent). 138 16.4 Titres de participation dans des sociétés non consolidées La valeur nette comptable des titres de participation dans des sociétés non consolidées s’élève à 81 millions d’euros et se décompose comme suit : En millions d’euros Au 31 mars 2004 Valeur nette % d’intérêt Capitaux propres Résultat Date de clôture 26 23 9 9 14 22,9% 2,0% 1,5% 8,7% - 31 1 768 604 159 - (88) 93 46 4 - décembre-02 décembre-02 décembre-03 décembre-02 - Valeur nette % d’intérêt Capitaux propres Résultat Date de clôture 48 23 11 9 15 22,9% 2,0% 1,5% 8,7% - 31 1 768 557 158 - (88) 93 43 5 - décembre-02 décembre-02 décembre-02 décembre-01 - Opodo Alitalia Austrian Airlines Voyages Fram Autres Elle se décomposait ainsi au 31 mars 2003 : En millions d’euros Au 31 mars 2003 Opodo Alitalia Austrian Airlines Voyages Fram Autres L’évolution de ce poste est essentiellement due à la dépréciation de la participation dans Opodo à hauteur de 26 millions d’euros. 17. Stocks et encours En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Rechanges aéronautiques Autres approvisionnements Encours de production 136 60 3 172 61 52 Valeur brute 199 285 Dépréciations (48) (65) Valeur nette 151 220 Comptes consolidés 139 Notes aux comptes consolidés 18. Créances clients et autres débiteurs En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Clients passage Clients fret Clients maintenance Compagnies aériennes Autres clients 693 200 401 308 143 618 231 271 291 110 Dépréciations (94) (89) 1 651 1 432 120 56 5 169 149 150 83 10 177 176 (5) (4) Créances clients (1) Fournisseurs débiteurs État Groupe et associés Débiteurs divers Comptes de régularisation Dépréciations Autres débiteurs (2) 494 592 (1) Dont part à plus d’un an - - (2) Dont part à plus d’un an - - 2004 2003 5 96 5 106 101 111 96 104 19. Créances d’impôt société En millions d’euros Au 31 mars Impôt courant Impôt différé (note 12.3) Total Dont part à plus d’un an 140 20. Valeurs mobilières de placement Valeur nette En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 19 2 93 11 279 3 114 293 30 1 332 2 44 672 30 Sous-total équivalent de trésorerie 1 364 746 Total 1 478 1 039 Echéance à plus de trois mois dès l’origine et/ou soumis à risque de taux Actions propres (note 21.2) Titres de créances négociables Obligations Sicav Dépôts Sous-total Echéance à moins de trois mois dès l’origine et sans risque de taux Titres de créances négociables Sicav Dépôts La valeur de marché des valeurs mobilières de placement est présentée en note 27.5. 21. Capitaux propres 21.1 Capital social Aux 31 mars 2004 et 2003, le capital social de société Air France s’élève à 1 868 millions d’euros, divisé en 219 780 887 actions entièrement libérées de 8,50 euros de valeur nominale. En nombre d’actions Au 31 mars 2004 2003 A l’ouverture 219 780 887 219 780 887 A la clôture 219 780 887 219 780 887 Comptes consolidés 141 Notes aux comptes consolidés 21.2 Répartition du capital et des droits de vote en % du capital en % des droits de vote 2004 2003 2004 2003 Etat français Salariés et anciens salariés (1) Actions détenues par société Air France (2) Autres 54,0 12,8 1,1 32,1 54,4 12,9 1,3 31,4 54,6 12,9 32,5 55,1 13,1 31,8 Total 100 100 100 100 (1) Personnel et anciens salariés identifiés dans des fonds ou par un code Sicovam. (2) L’Assemblée Générale Mixte du 28 septembre 1999 a adopté un plan d’acquisition d’actions en faveur des PNT pour un nombre maximum de 3 525 000 actions. Dans ce cadre, la société Air France détient 1 249 464 de ses propres actions (dont 1 200 000 prêtées à un tiers). Ces titres sont enregistrés au poste “Valeurs Mobilières de Placement”. Au 31 mars 2004, Air France détenait 1 185 847 de ses propres actions (0,5% du capital) dans le cadre du programme de rachat d’actions autorisé par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002. Ces titres viennent en déduction des réserves. Chaque action confère un droit de vote à son détenteur. Aux 31 mars 2004 et 2003, la part du capital et des droits de vote détenue par les membres du comité exécutif est, à notre connaissance, inférieure à 0,5%. 21.3 Autodétention Au 31 mars 2004, Air France détenait 1 185 847 de ses propres actions (0,5% du capital) dans le cadre du programme de rachat d’actions autorisé par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002. 21.4 Autres titres donnant accès au capital Au 31 mars 2004, il n’existe pas de titres donnant accès au capital de société Air France. 142 21.5 Primes d’émission, de fusion et d’apport Les primes d’émission et de fusion représentent la différence entre la valeur nominale des titres émis et le montant des apports reçus en numéraire ou en nature par société Air France. 21.6 Réserves En millions d’euros Au 31 mars Réserves distribuables Report à nouveau Autres réserves Actions d’auto-contrôle Résultat net - part du groupe Total 2004 2003 366 1 501 (18) 93 599 1 168 (25) 120 1 942 1 862 Les réserves distribuables comprennent principalement la part des résultats de la société mère qui a été affectée par les assemblées générales ordinaires des actionnaires et les réserves des plus values à long terme taxées à un taux réduit. Les autres réserves enregistrent les résultats accumulés des filiales consolidées. La réglementation française exige qu’Air France affecte chaque année 5% de son résultat net statutaire (réalisé en tant que société mère) en réserve légale, ce montant devant être déduit du résultat distribuable pour l’année en cours. Les profits réalisés feront l’objet d’une telle affectation jusqu’à ce que la réserve légale atteigne 10% du capital social d’Air France. Cette restriction au paiement de dividendes s’applique également à l’ensemble des filiales françaises sur la base de leurs résultats statutaires propres. Au 31 mars 2004, la réserve légale d’Air France est de 45,7 millions d’euros, soit 2,4% de son capital social. La réserve légale de toute société soumise à cette réglementation ne pourra faire l’objet d’une distribution aux actionnaires qu’en cas de liquidation. Comptes consolidés 143 Notes aux comptes consolidés 22. Provisions pour risques et charges En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 636 275 13 23 92 581 307 11 39 157 1 039 1 095 261 193 2004 2003 1 095 937 248 10 206 22 8 (228) (8) (8) (17) (151) (1) (7) - (10) (20) (16) (19) - (7) - 82 21 (3) Provisions pour retraite, indemnités de départ à la retraite et de cessations de service Provisions pour restitution d’avions en location opérationnelle Provisions pour restructuration Provisions pour litiges avec les tiers Autres provisions pour risques et charges Total Dont part à court terme L’évolution de ces provisions se décompose comme suit : En millions d’euros Au 31 mars Solde en début de période Dotations - Exploitation - Financier - Restructuration Reprises pour consommation - Exploitation - Financier - Restructuration - Impôts Reprises de provisions devenues sans objet - Exploitation - Financier - Impôts Effets des changements de méthodes (1) Transferts Effets des variations de périmètre Solde en fin de période 1 039 1 095 (1) Correspondant à la constitution à l’ouverture de la provision pour restitution d’avions en location opérationnelle (270 millions d’euros) et l’annulation de la provision pour grand entretien des cellules existante au 31 mars 2002 (188 millions d’euros). Au cours de d’exercice clos le 31 mars 2004, Air France a trouvé un accord amiable dans le litige qui l’opposait à l’administration fiscale allemande. Les détails de cet accord amiable ainsi que son impact relatif sur les comptes sont décrits en note 12.2. 144 22.1 Provisions pour retraite en France La société Air France maintenait au bénéfice de son personnel au sol un régime de retraite autonome géré au sein de la Caisse de Retraite Air France (CRAF). Ce régime a été fermé et intégré à l’AGIRC-ARCCO au 1er janvier 1993. Lors de cette intégration, les pensions en cours de paiement et les droits acquis par les salariés en activité ont été réglementés par un accord d’entreprise : • Les pensionnés au 31 décembre 1992 continuent de bénéficier d’une garantie globale de ressources, revalorisée en fonction du point Air France, dont sont déduites les pensions extérieures pour leur valeur réelle (sécurité sociale, ainsi qu’ARCCO et AGIRC pour leur valeur reconstituée par ces organismes). • Les salariés et anciens salariés non encore retraités au 31 décembre 1992 se voient reconnaître une pension supplémentaire, exprimés en points Air France, indépendante des pensions des régimes extérieurs. La CRAF conserve donc l’obligation d’assurer une prestation vis à vis des retraités et des actifs ayant cotisé jusqu’au 31 décembre 1992. Le fonds de retraite constitué par la société Air France étant insuffisant pour couvrir les engagements, un régime chapeau a été mis en place. Ce régime géré au sein de la CRAF, est financé conjointement par la société Air France et la CRAF, selon les modalités suivantes : • La CRAF prend à sa charge à compter du 1er janvier 1993 et jusqu’à épuisement du fonds de réserves, 50% de la charge résultant de la différence entre le montant des retraites payées et les revenus du fonds. • La société Air France s’engage à verser une contribution équivalente, puis à l’épuisement des réserves de la CRAF, à assurer l’intégralité des prestations. La société Air France n’a pas d’obligation complémentaire en ce qui concerne les droits acquis après le 1er janvier 1993. Le tableau ci-dessous permet de rapprocher l’évaluation des engagements au titre de la CRAF et les provisions constituées dans les comptes consolidés : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Droits accumulés Moins valeur de marché du fonds 911 613 877 590 Droits accumulés supérieurs au fonds 298 287 Ecarts actuariels non reconnus Engagements provisionnés au bilan Dont part à court terme 21 25 319 312 18 17 La charge au titre de la CRAF est de 13 millions d’euros pour l’exercice clos le 31 mars 2004 (10 millions d’euros pour l’exercice clos le 31 mars 2003). En millions d’euros Au 31 mars Charges d’actualisation Amortissement de l’écart actuariel Rendement attendu du fonds Charge nette 2004 2003 (44) 30 (45) 3 32 (14) (10) Comptes consolidés 145 Notes aux comptes consolidés Le taux de rendement effectif du fonds de la CRAF s’élève à 13,2% au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004 (0,7% pour l’exercice précédent). Les versements par ailleurs effectués par société Air France à la CRAF s’élèvent à 8 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 mars 2004 et à 24 millions d’euros pour l’exercice précédent. Les hypothèses retenues pour l’évaluation des engagements de retraite sont les suivantes : Au 31 mars Taux d’actualisation brut Taux d’augmentation du point CRAF 2004 2003 5,00% 1,70% 5,25% 1,20% 22.2 Engagements de retraite à l’étranger et indemnités de cessation de service en France et à l’étranger En-dehors des engagements de retraite en France, il existe dans le groupe différents régimes de retraite pour le personnel employé à l’étranger ou d’indemnités de cessation de service. Les principaux engagements de retraite à l’étranger se situent : • aux Etats-Unis, où des plans de retraite à prestations définies ont été mis en place et font l’objet de financements externes excédentaires ; • au Royaume-Uni, où les employés de la délégation locale et des filiales locales d’Air France bénéficient de prestations de retraite complémentaire gérées au sein de fonds de pension dédiés ; • au Japon (indemnités de cessation de service et fonds de pension complémentaire). Des régimes d’indemnités de départ à la retraite ou de cessation de service existent par ailleurs dans la plupart des délégations à l’étranger. Pour le personnel employé en France, les engagements sont de deux natures : • indemnités de départ à la retraite pour la totalité du personnel ; • indemnités spéciales de départ à la retraite pour le personnel navigant commercial. Au 31 mars 2004, une évaluation actuarielle de ces engagements a été réalisée pour l’ensemble des régimes significatifs identifiés, selon la méthode des unités de crédits projetés. Les calculs intègrent : • des probabilités de maintien dans le groupe pour le personnel actif, des probabilités de mortalité et des estimations d’évolution des salaires ; • des hypothèses de départ à la retraite variant entre 51 et 65 ans pour le personnel des sociétés françaises, des hypothèses de départ à la retraite pour le personnel des sociétés étrangères et le personnel sous conventions étrangères qui tiennent compte des contextes économiques et démographiques locaux ; • des taux d’actualisation permettant de déterminer la valeur actuelle des engagements. Le taux d’actualisation est de 5,0% pour les sociétés françaises au 31 mars 2004, il est compris entre 2% et 9% pour les sociétés étrangères et le personnel sous conventions étrangères ; • une hypothèse de rentabilité pour les fonds investis en garantie des plans de retraite, qui varie entre 4 et 15%. 146 Les montants comptabilisés au bilan sont les suivants : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Valeur actualisée des obligations Juste valeur des actifs des régimes 738 (394) 650 (371) Valeur actualisée des obligations non financées 344 279 Profits (pertes) actuariels non comptabilisés Coût des services passés non comptabilisé Excédents non reconnus Obligations nettes des filiales (33) (24) 18 12 (37) 18 9 Obligations nettes au bilan 317 269 Les charges comptabilisées se décomposent comme suit : En millions d’euros Au 31 mars Droits acquis au cours de l’exercice Effet de l’actualisation Amortissement de l’écart actuariel Amortissement des services passés Rendement attendu des placements Charge nette des filiales Charge nette 2004 2003 (35) (35) (1) (2) 26 (3) (29) (35) 1 34 (9) (50) (38) Les hypothèses retenues pour l’évaluation des engagements d’indemnités de départ à la retraite et de cessation de service sont les suivantes : Au 31 mars 2004 France Taux d’actualisation brut Taux d’augmentation brut des salaires 2003 Etranger France Etranger 5,00% 2 à 9% 5,25% 2 à 10% 1,5% à 4,5% 2 à 12% 2,8 à 5,1% 2 à 9% Le groupe ne publie pas les éléments de réconciliation des soldes de bilan, ni le détail des taux de rendement effectifs des différents plans. Comptes consolidés 147 Notes aux comptes consolidés 23. Dettes financières En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 116 18 1 453 2 461 43 - 169 187 1 413 1 914 47 - 4 091 3 730 Dettes financières à court terme dès l’origine Billets de trésorerie Concours bancaires court terme et assimilés 289 150 267 Dettes financières à court terme 289 417 4 380 4 147 429 548 Titres à durée indéterminée Emprunts obligataires Emprunts location financement Autres emprunts à long terme Intérêts courus non échus Prime de remboursement des obligations Dettes financières à long terme (1) Total des dettes financières (1) Dont part à moins d’un an 23.1 Autres emprunts long terme Au mois de juillet 2003, Air France a finalisé une opération de titrisation d’actifs aéronautiques pour 435 millions d’euros. Ce financement est garanti par un portefeuille de seize avions. Trois tranches de dette d’une maturité de dix ans ont été émises. Une tranche senior A1 à taux variable d’un montant de 98,4 millions d’euros et d’une durée de vie moyenne de 5,6 ans, une autre tranche senior A2 non amortie à taux fixe d’un montant de 194 millions d’euros et d’une durée de dix ans, (ces deux tranches sont garanties par MBIA Assurance S.A et bénéficient d’une note Aaa/AAA respectivement attribuée par les agences de notation Moody’s et Fitch), une tranche mezzanine B à taux variable d’un montant de 142,6 millions d’euros et d’une durée moyenne de 5,6 ans. Cette dernière bénéficie d’une note A3/A - respectivement attribuée par les agences de notation Moody’s et Fitch. Trois avions étant en attente de livraison au 31 mars 2004, le groupe n’a encaissé que 337 millions d’euros au cours l’exercice. Outre cette opération, le poste autres emprunts à long terme comprend des emprunts hypothécaires et des dettes liées à des ventes avec réserve de propriété pour 1 881 millions d’euros. La valeur nette comptable des actifs apportés en garantie (52 avions pour l’essentiel) s’élève à 1 886 millions d’euros au 31 mars 2004. 23.2 Titres à durée indéterminée (TDI) Air France a réalisé deux émissions de TDI reconditionnés : la première en juin 1989 et la seconde en mai 1992, pour des montants respectifs d’environ 381 millions d’euros et de 395 millions d’euros. Au cours de l’exercice 1998-99, la première émission a été restructurée : les titres d’origine ont été rachetés aux porteurs et, en substitution, un emprunt à durée indéterminée non subordonné a été contracté dans les mêmes conditions financières (Euribor + 0,38% sur 114 millions d’euros et 10% sur 267 millions d’euros). Le contrat d’émission prévoit le paiement d’un intérêt symbolique à partir du 23 juin 2004. Cet emprunt a été titrisé par le prêteur sous forme de parts de fonds commun de créances dont société Air France peut à tout moment racheter la part résiduelle. 148 Les TDI émis en 1992 sont assortis d’une rémunération de 10,06%. Les intérêts ne sont pas subordonnés mais leur paiement peut être suspendu par décision du Conseil d’administration si la perte nette consolidée est supérieure à 30% des fonds propres et si aucun dividende n’est versé. Ces TDI sont qualifiés de reconditionnés à la suite de la conclusion lors de l’émission d’une convention avec un trust qui s’est engagé, par des contrats distincts conclus avec les souscripteurs, à racheter la totalité des titres au bout de 15 ans moyennant le versement initial par société Air France d’une somme de 94 millions d’euros et à ne percevoir qu’un intérêt symbolique à partir de la seizième année. A l’origine, les deux émissions de TDI ont été comptabilisées au passif pour leur montant net des fonds versés aux trusts, soit 281 millions d’euros pour les TDI 1989 et 301 millions d’euros pour les TDI 1992. L’emprunt à durée indéterminée, substitué aux TDI 1989, est comptabilisé à l’identique. Les intérêts payés par société Air France sur le montant nominal de la dette levée sont comptabilisés en frais financiers. Les intérêts produits par les obligations à zéro coupon sont constatés en diminution des frais financiers et, en contrepartie, en diminution de l’emprunt. Le solde de l’emprunt net est amorti sur une durée de 15 ans. Le régime fiscal des TDI et de l’emprunt à durée indéterminée a été approuvé par le Service de la Législation Fiscale et autorise la déduction des intérêts payés à concurrence des montants nets effectivement perçus. 23.3 Emprunts obligataires En millions d’euros Au 31 mars Nominal Emprunts libellés en euros Emprunt 1993 à 7,5% Autres emprunts Total emprunts obligataires libellés en euros Intérêts courus non échus Prime de remboursement des obligations Total emprunts obligataires EUR 229 2004 2003 18 167 20 18 187 - 9 - 18 196 2004 2003 429 523 600 312 435 1 792 548 354 489 538 270 1 531 4 091 3 730 23.4 Analyse par échéance En millions d’euros Au 31 mars Échéances en N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà de 5 ans Total Comptes consolidés 149 Notes aux comptes consolidés 23.5 Analyse par devise La répartition de l’ensemble des emprunts à long terme par devise après prise en compte des instruments financiers dérivés, s’analyse comme suit : En millions d’euros Au 31 mars Euro Dollar US Franc suisse Yen Autres Total 2004 2003 3 720 366 5 3 252 374 68 29 7 4 091 3 730 23.6 Lignes de crédit Air France a signé le 8 août 2001 l’ouverture d’une ligne de crédit syndiqué revolving multidevises d’un montant d’un milliard d’euros et d’une durée de cinq ans, non utilisée au 31 mars 2004. Par ailleurs le groupe bénéficie de lignes de crédit moyen terme de 245 millions d’euros (dont 11 millions d’euros tirés au 31 mars 2004) dont les échéances varient entre avril 2004 et octobre 2006. 24. Dettes d’impôt société La dette d’impôt se ventile comme suit : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Impôt courant Impôt différé 21 - 5 - Total 21 5 - - Dont part à plus d’un an 150 25. Titres de transport émis et non utilisés En millions d’euros Au 31 mars Titres de transport Programme de fidélisation (Fréquence Plus) Autres Total 2004 2003 781 80 147 693 90 118 1 008 901 26. Autres créditeurs Les autres créditeurs comprennent pour l’essentiel les rémunérations dues au personnel et les charges sociales correspondantes. ainsi que les résultats de cessions internes vis à vis des sociétés mises en équivalence (Amadeus GTD et AFPL) présentées en dettes diverses. En 1997 et en 1998, la compagnie a vendu ses parts dans Amadeus Data Processing (filiale jusqu’alors consolidée) et 33% de sa participation dans Amadeus France (qui reste une société consolidée par le groupe) à Amadeus G.T.D, société consolidée par mise en équivalence. Le résultat de ces cessions a été éliminé dans la mesure ou Air France détenait une participation dans Amadeus G.T.D. Le résultat de ces cessions resteront différés jusqu’à ce que Air France réduise, par cession ou autres moyens, sa participation dans Amadeus G.T.D. En millions d’euros Au 31 mars Dettes sociales Dettes fiscales Dettes diverses Total Dont part à plus d’un an 2004 2003 491 193 516 467 166 425 1 200 1 058 - 1 Comptes consolidés 151 Notes aux comptes consolidés 27. Instruments financiers 27.1 Exposition au risque de taux d’intérêt Le groupe utilise pour la gestion du risque de taux d’intérêt de ses dettes financières à court et à long terme des instruments dont les encours représentés par leur notionnel sont les suivants : En millions d’euros Au 31 mars Swap payeur de taux variable Swap payeur de taux fixe 2004 2003 172 1 105 181 1 209 Ces instruments ont différents objets : • Couverture d’un risque de prix lié aux dettes financières à taux fixes : En contractant une dette à taux fixe, l’entreprise est exposée à un risque d’opportunité en cas de baisse des taux. Compte tenu de la situation des taux sur le marché par rapport aux taux d’intérêts fixes sur certaines dettes, le groupe a conclu des swaps de taux prêteur du taux fixe ; • Couverture d’un risque de cash flow lié aux dettes financières à taux variables : Le groupe a souhaité fixer le taux de certaines dettes à taux variables et a conclu des swaps de taux emprunteur du taux fixe. Compte tenu des opérations de couvertures, l’exposition aux risques de taux d’intérêt du groupe peut être présentée comme suit : Actifs et passifs financiers à taux fixes Bases En millions d’euros Au 31 mars Taux d’intérêt moyen 2004 2003 2004 2003 13 15 9,30% 7,02% Titres à durée indéterminée Emprunts obligataires Autres dettes financières à long terme Dettes financières à court terme 97 1 800 - 144 99 1 628 - 10,04% 6,54% 5,18% - 10,04% 6,88% 4,82% - Passifs financiers à taux fixes 1 897 1 871 5,46% 6,36% Actifs financiers à taux fixes Actifs et passifs à taux variables Bases Taux d’intérêt moyen En millions d’euros Au 31 mars Actifs financiers à taux variables Titres à durée indéterminée Emprunts obligataires Autres dettes financières à long terme Dettes financières à court terme Passifs financiers à taux variables 152 2004 2003 2004 2003 163 403 2,25 % 2,84% 19 18 2 114 289 25 88 1 699 417 2,70% 1,16% 3,12% 2,04% 3,74% 1,57% 4,31% 2,80% 2 440 2 229 2,93% 3,96% 27.2 Risques de change Opérations courantes : Bien que la monnaie de comptabilisation du groupe soit l’euro, une part des cash flow est libellée dans des devises autres telles que le dollar US, le yen, la livre sterling, le franc suisse. L’activité commerciale génère des revenus et des coûts en devises. Le groupe a pour politique de gérer par des couvertures le risque de change lié aux excédents ou déficits de trésorerie prévus dans chacune des devises principales (dollars, yens, devises européennes hors zone Euro). Les couvertures se font par le biais de ventes, d’achats à terme ou de stratégies d’options. Investissements aéronautiques : Les investissements aéronautiques sont libellés en dollar US. Le groupe se couvre en fonction des anticipations d’évolution du dollar par le biais d’achats ou de ventes à terme ou de stratégies d’options. Dettes à long terme : Certains emprunts sont libellés en devises afin de diversifier les sources de financement et de tenir compte des excédents de trésorerie générés par certaines devises. Pour se prémunir contre les variations de taux de change sur certains de ces emprunts, des swaps de devises ont été conclus. Ces couvertures sont spécifiquement adossées aux emprunts correspondants. Les montants nominaux des contrats à terme de devises et des swaps sont détaillés ci-dessous, en fonction de la nature des opérations de couverture : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 - mini - maxi 124 57 avril 2004 avril 2006 276 102 avril 2003 octobre 2006 - mini - maxi 182 avril 2004 mars 2005 37 avril 2003 septembre 2003 Options de change - Dollar US - Livre sterling - Yen Echéances - mini - maxi 227 45 avril 2004 mars 2005 106 4 avril 2003 septembre 2004 Couvertures d’opérations d’exploitation : Ventes à terme - Yen - Franc suisse Echéances Achats à terme - Dollar US Echéances Couvertures d’investissements aéronautiques - Achats à terme - Ventes à terme - Options d’achats Echéances - mini - maxi 1 091 avril 2004 mai 2008 30 200 avril 2003 novembre 2003 Comptes consolidés 153 Notes aux comptes consolidés 27.3 Risques liés au prix du carburant Dans le cadre de ses activités courantes, le groupe est amené à intervenir sur les marchés pétroliers afin d’optimiser le coût moyen d’approvisionnement en carburant. Les engagements du groupe sur le pétrole brut et les produits raffinés sont présentés ci-dessous, pour la valeur de l’engagement notionnel : En millions d’euros Au 31 mars Swaps Options Echéances - mini - maxi 2004 2003 25 842 avril 2004 juin 2007 202 764 avril 2003 mars 2005 27.4 Gestion du risque de contrepartie Les transactions qui génèrent potentiellement pour le groupe un risque de contrepartie sont essentiellement : • les placements financiers temporaires ; • les instruments dérivés ; • les comptes clients. Les placements financiers sont diversifiés. Ils concernent des titres de premier rang et sont négociés avec des banques, elles-mêmes de premier rang. Les transactions du groupe sur les produits dérivés ont pour seul objet de réduire son exposition globale aux risques de change et de taux naissant de ses activités normales. Elles sont limitées aux marchés organisés ou à des opérations de gré à gré avec des opérateurs de premier plan sans risque de contrepartie. Le risque de contrepartie lié aux comptes clients est limité du fait du nombre important de clients composant le portefeuille et de leur dispersion géographique. Au 31 mars 2004, le groupe n’a pas identifié de risque de contrepartie significatif. 27.5 Valeur de marché des instruments financiers Les valeurs de marché ont été estimées pour la majorité des instruments financiers du groupe, à l’aide de différentes méthodes d’évaluation, telles que l’actualisation des flux futurs. Toutefois, les méthodes et hypothèses retenues pour fournir les informations ci-après sont par nature théoriques. Elles comprennent les limites suivantes : • les valeurs de marchés estimées ne prennent pas en considération l’effet des variations ultérieures de taux d’intérêt et de cours de change ; • les montants estimés aux 31 mars 2004 et 2003 ne sont pas représentatifs des gains ou pertes qui seraient enregistrés à l’échéance ou en cas de résiliation de l’instrument financier. L’application de méthodes et hypothèses différentes pourrait avoir, en conséquence, un effet significatif sur les valeurs de marchés estimées. 154 Les méthodes utilisées sont les suivantes : Disponibilités, créances clients, autres débiteurs, concours bancaires court terme et assimilés, dettes fournisseurs et autres créditeurs : Le groupe estime qu’en raison de leur caractère court terme, la valeur comptable constitue une approximation raisonnable de leur valeur de marché. Valeurs mobilières de placement, titres de participation et autres titres : Les valeurs de marché des titres sont déterminées principalement par référence au prix du marché ou par référence au marché de titres similaires. En l’absence de marché, les titres sont retenus pour leur valeur comptable, considérée comme une approximation raisonnable de leur valeur de marché. Emprunts, autres dettes financières et prêts : Les swaps de change et de taux sont spécifiquement adossés aux emprunts. Les valeurs de marché des emprunts et prêts ont donc été déterminées après prise en compte des swaps adossés. Les emprunts, autres dettes financières et prêts à taux variables ont été retenus pour leur valeur comptable. La valeur de marché des emprunts, autres dettes financières et prêts à taux fixes a été déterminée par actualisation des flux futurs aux taux d’intérêts du marché pour des instruments de caractéristiques similaires. Instruments financiers hors bilan : La valeur de marché des instruments financiers hors bilan correspond aux montants qui seraient payés ou reçus pour résilier ces engagements aux 31 mars 2004 et 2003, évalués sur la base des taux de marché à la clôture. Les valeurs de marché ainsi déterminées sont présentées dans le tableau ci-après : En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Valeur Valeur de nette marché comptable estimée Valeur nette comptable Valeur de marché estimée 81 76 4 36 1 478 4 36 1 478 18 116 18 155 1 800 2 114 289 1 822 2 114 289 - 5 21 - - (2) (14) 28 - 154 - 29 Bilan Titres de participation Prêts - Taux fixe - Taux variable Valeurs mobilières de placement Emprunts obligataires - Taux fixe - Taux variable Titres à durée indéterminée Autres emprunts et dettes à long terme - Taux fixe - Taux variable Autres emprunts et dettes à court terme 104 4 11 1 039 99 88 169 1 628 1 699 417 90 4 11 1 039 105 88 182 1 723 1 697 417 Hors bilan (1) Instruments de gestion de trésorerie - Options de change - Contrats à terme de devises - Swap de change Instruments sur matières premières - Swaps et options sur produits pétroliers (1) Pour les instruments financiers hors bilan, les montants mentionnés en valeur de marché représentent le gain ou la perte latente aux 31 mars 2004 et 2003. Comptes consolidés 155 Notes aux comptes consolidés 28. Engagements de locations 28.1 Locations financement En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 161 134 281 172 100 591 202 162 134 258 174 644 1 439 1 574 185 229 1 254 1 345 Paiements minimaux par échéance : N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà de 5 ans 20 21 22 21 19 127 11 11 11 11 10 21 Total 230 75 Avions Paiements minimaux par échéance : N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà de 5 ans Total Part représentative d’intérêts Dettes locations financement avions Constructions Part représentative d’intérêts Dettes locations financement constructions Dettes locations financement matériels Total dettes locations financement 34 11 196 64 3 4 1 453 1 413 2004 2003 502 467 388 319 241 370 465 466 404 328 257 439 2 287 2 359 28.2 Locations opérationnelles En millions d’euros Au 31 mars Avions Paiements minimaux par échéance : N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà de 5 ans Total Le groupe ne publie pas, pour des raisons pratiques, l’échéancier des paiements minimaux relatifs aux autres locations opérationnelles. 156 29. Commandes de matériels aéronautiques Les échéances des engagements de commandes fermes de matériels aéronautiques se ventilent comme suit : En millions d’euros Au 31 mars N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà de 5 ans Total 2004 2003 779 839 332 375 590 261 661 1 065 849 530 301 740 3 176 4 146 Les engagements portent sur des montants en dollar US, ils sont convertis au cours de clôture de chaque exercice considéré. Au cours de l’exercice 2003-04, les évolutions des carnets de commande d’Air France ont principalement résulté de la poursuite des plans de livraisons prévus au titre des commandes existantes. La compagnie a ainsi reçu 8 appareils en propriété entre le 1er avril 2003 et le 31 mars 2004 : 2 A330-200, 1 A320 et 5 A318. Sur la période, aucun nouvel engagement, commande ou levée d’option n’a été enregistré, les décisions majeures de renouvellement de la flotte passagers et cargo ayant déjà été entérinées et traduites sur le plan contractuel auprès des constructeurs. Flotte des compagnies régionales Les compagnies régionales ont pris livraison de 2 CRJ 700 et de 2 Embraer 145. 5 appareils (4 de la famille A320 et 1 A330) sont stockés au 31 mars 2004. Ces avions sont la propriété d’une société financière dont Air France ne possède aucun titre de capital. Si cette société avait été consolidée, il en résulterait une augmentation des dettes financières et des immobilisations aéronautiques de 171 millions d’euros. Ces appareils sont compris dans les engagements de commandes fermes aéronautiques. Flotte moyen-courrier L’introduction de l’A318 à partir d’octobre 2003 est l’événement principal de la période. Au 31 mars 2004, 5 appareils ont été livrés à Air France, la flotte exploitée de l’été 2004 sera portée à 6 appareils après livraison en avril 2004 d’un sixième A318. La flotte aborde ainsi la dernière étape de son processus de rationalisation autour des quatre modèles de la famille A320, processus qui s’achèvera avec le retrait des derniers B737 programmé à l’hiver 2006-07. La livraison des 9 derniers appareils de la commande est prévue sur les exercices suivants, en adéquation avec le plan de retrait de la flotte B737. Au titre du contrat “Famille A320” Air France a pris livraison en décembre 2003 d’un A320. Au delà les deux dernières positions fermes de ce contrat, livrables respectivement en avril 2005 et mars 2006, ont été convertis d’A320 en A319. Les quatre appareils (2 A320, un A321, un A319), inclus dans l’opération de stockage décidée à l’automne 2002, sont encore, au 31 mars 2004, propriété de la structure financière constituée à cette occasion mais les perspectives de trafic ont permis de lancer leur déstockage pour l’été 2004. Comptes consolidés 157 Notes aux comptes consolidés Flotte long-courrier Air France a pris livraison sur le 4e trimestre de deux A330-200 en propriété, dont un correspond au déstockage d’un des deux appareils inclus dans l’opération de report de l’automne 2002. Le niveau de flotte de l’été 2004 sera ainsi porté à 13 A330-200 avec l’introduction fin mars 2004 d’un appareil en location opérationnelle. Le carnet au 31 mars 2004 comprend pour cette flotte deux A330-200 neufs livrables sur l’exercice 2005-06 et le deuxième appareil stocké dont la mise en exploitation est envisagée à l’été 2005. Air France n’a pas pris livraison pendant l’exercice 2003-04 d’appareils Boeing. Le carnet auprès de ce constructeur en fin d’exercice comprend 10 nouveaux long-courriers 777-300ER dont la mise en service débutera sur l’exercice 2004-05 et le dernier 747-400ERF livrable en juin 2005. Ces engagements portent sur les types d’appareils suivants : Année de livraison N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Au-delà Commandes fermes 4 3 3 - - - Options 3 - 5 4 3 2 3 4 3 3 - de 5 ans A 318 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 Commandes fermes Options 5 - Au 31 mars 2004 Commandes fermes Options Commandes fermes Options 1 1 - 2 6 4 1 - 6 Commandes fermes Options Commandes fermes Options 2 2 - 1 2 - 2 1 - 1 - - - Commandes fermes Options Commandes fermes Options 1 1 - - 1 - 1 - Commandes fermes Options Commandes fermes Options 3 - 3 1 1 1 2 1 3 2 2 - 1 - Commandes fermes Options Commandes fermes Options - - - 3 3 - 5 2 2 2 2 2 5 2 Commandes fermes Options Commandes fermes Options - 1 - 1 - - - - Commandes fermes Options Commandes fermes Options 3 - 5 4 - 2 2 6 - 4 - 3 3 1 7 Embraer Au 31 mars 2004 Commandes fermes 145 Options 1 2 - 5 3 - 2 3 - 2 - - - 1 3 - 1 1 - - - - - A 319 Au 31 mars 2003 A 320 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 A 321 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 A 330 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 A 380 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 B 747 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 B 777 Au 31 mars 2004 Au 31 mars 2003 Au 31 mars 2003 Commandes fermes Options CRJ 700 Au 31 mars 2004 Commandes fermes Options Au 31 mars 2003 158 Commandes fermes Options 30. Autres engagements 30.1 Engagements donnés En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 Engagements d’achats, de souscriptions de titres Engagements de cessions de titres 13 (2) 9 (2) Total 11 7 16 1 650 35 1 311 215 189 Avals, cautions et garanties donnés Dettes garanties par des actifs nantis ou hypothéqués Commandes de biens au sol Au 31 mars 3003, les avals, cautions et garanties donnés correspondaient essentiellement à la garantie donnée par Air France en faveur d’établissements financiers concernant la location par Air Littoral de cinq Fokker. Selon cet accord, en cas de défaillance d’Air Littoral, Air France se substituerait à cette dernière pour le règlement des loyers, et en contrepartie, aurait la possibilité d’exploiter ces avions. La garantie donnée, correspondant au montant des loyers minimums futurs des cinq Fokker s’élevait à 23 millions d’euros au 31 mars 2003 (37 millions au 31 mars 2002). Air Littoral ayant été déclarée en faillite au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004, Air France a repris les engagements d’Air Littoral relatifs aux contrats de location des cinq Fokker et en a mis trois en service sur ses propres lignes entre novembre 2003 et mars 2004. Les deux autres seront mis en service en mai et juillet 2004. 30.2 Engagements reçus En millions d’euros Au 31 mars Avals, cautions et garanties reçus Autres 2004 2003 106 9 151 6 Les avals, cautions et garanties reçus correspondent principalement à des lettres de crédit données par des institutions financières. Comptes consolidés 159 Notes aux comptes consolidés 30.3 Litiges et procès A la connaissance de la société, il n’existe pas de/d’autre litige, arbitrage ou fait exceptionnel susceptible d’avoir ou ayant eu dans un passé récent, une incidence significative sur la situation financière, de résultat, l’activité et le patrimoine de la société du groupe. Litige 39ème heure Avant qu’elle ne soit ramenée à 35 heures, la durée hebdomadaire de travail fixée par le règlement du personnel au sol avait été portée en janvier 1995 de 38 à 39 heures dans le cadre du plan intitulé “Reconstruire Air France”. A partir de 1999, plus de 4 000 salariés ont contesté devant les tribunaux cette modification de la durée hebdomadaire du travail et réclamé le paiement de la 39ème heure hebdomadaire travaillée. Au mois de septembre 2002, la Cour de Cassation a rendu plusieurs arrêts faisant droit à l’argumentation de la société. A ce jour, aucun risque ne subsistant, ce litige est désormais terminé. Litige HALL Au mois de juin 2000, plusieurs agents de voyages domiciliés dans l’Etat de Caroline du Nord aux USA, ainsi que l’association professionnelle dont ils sont membres (Association of Retail Travel Agents), ont assigné devant un tribunal fédéral de cet Etat plusieurs grandes compagnies aériennes américaines pour entente illicite à la suite de la réduction en 1999 des commissions qui leur étaient versées par ces compagnies pour l’émission de titres de transport. Les mêmes agents de voyages ont progressivement attrait dans la procédure au cours de l’année 2002, trois grandes compagnies aériennes européennes dont la compagnie Air France. Au plan procédural, l’action des agents de voyages s’est vue reconnaître par le tribunal saisi, le caractère d’un recours collectif (“class action”). Le montant des dommages et intérêts réclamés solidairement aux compagnies aériennes, au titre des préjudices allégués, est de 17 500 000 000 USD, montant qui peut être triplé en application de la législation américaine relative aux ententes. La société Air France estime infondé le grief d’entente illicite formulé à son encontre et entend demander au Tribunal saisi sa mise hors de cause. Par jugement en date du 30 octobre 2003, le tribunal a débouté les agents de voyages de leurs demandes et mis hors de cause l’ensemble des compagnies aériennes américaines et européennes qui avaient été assignées dans cette affaire. Les demandeurs ont interjeté appel de cette décision devant le cour de Richmond (Virginie). Aucune provision n’a été constituée à ce titre. Litige TAM Travel Un certain nombre d’agents de voyages, qui étaient initialement demandeurs dans l’affaire Hall, ont choisi d’agir individuellement devant un autre tribunal fédéral. Ce litige est identique au litige Hall. En application de la loi fédérale américaine, le dossier de la procédure a été confié à un tribunal de l’OHIO qui par jugement avant-dire droit du 3 mai 2004 a rejeté la demande des compagnies aériennes tendant à ce qu’il soit sursis à statuer sur ce litige dans l’attente de la décision d’appel relative à l’affaire Hall. En conséquence, la procédure se poursuit devant le tribunal de l’OHIO. Aucune provision n’a été constituée à ce titre. Litige entre la société Servair et des salariés de cette société Un nombre important de salariés de Servair a, au cours de l’année 2000 et début 2001, saisi les juridictions prud’homales de demandes tendant au paiement de rappel de salaire. Selon les demandeurs, le temps de repas pris dans le restaurant d’entreprise s’analysait comme une période pendant laquelle le salarié est sous astreinte de l’employeur et devait être rémunéré comme un temps de travail effectif. Servair estimait au contraire que le temps de repas s’analysait comme une interruption du temps de travail qui n’ouvrait pas droit à rémunération. La Cour d’Appel, dans un arrêt du 8 novembre 2001 devenu définitif, a confirmé la position retenue par Servair. D’autres actions représentant un total de 268 demandes individuelles sont toujours pendantes devant le tribunal des prud’hommes. L’entreprise n’a constitué aucune provision au titre de ces litiges. 160 Litige sûreté aux Etats-Unis Certains ayants droit des victimes des actes de terrorisme du 11 septembre 2001 ont assigné devant une juridiction de la ville de New York à la fin 2003 les autorités aéroportuaires gestionnaires des aéroports de Newark, Washington et Boston, d’où ont décollé les avions ayant servi à commettre les attentats. Sont également assignées les entreprises sous traitantes de ces aéroports ainsi que l’ensemble des compagnies aériennes, dont la compagnie Air France, qui opéraient à l’époque des vols à partir de ces trois plates-formes. Les plaignants allèguent que les autorités aéroportuaires, leurs sous-traitants, et les compagnies aériennes assignées ont commis des négligences, notamment dans le choix des entreprises en charge de la sûreté sur lesdites plates-formes. Air France, dont la responsabilité civile est couverte par sa police aviation à hauteur de 2 milliards de dollars, estime sa mise en cause totalement injustifiée dans cette affaire. Aucune provision n’a été constituée à ce titre. 31. Tableau de flux de trésorerie 31.1 Trésorerie En millions d’euros Au 31 mars Disponibilités Equivalents de liquidités (note 20) Concours bancaires court terme et assimilés (note 23) Trésorerie 2004 2003 330 1 364 (289) 193 746 (267) 1 405 672 Sur l’exercice 2003-04, les investissements concernent l’acquisition des titres complémentaires de Servair, pour 6 millions d’euros, et l’augmentation du capital d’Opodo pour 4 millions d’euros. Les investissements de l’exercice 2002-03 correspondaient principalement à l’acquisition de 2% du capital d’Alitalia pour 23 millions d’euros et à la poursuite de l’investissement dans Opodo pour 21 millions d’euros. Comptes consolidés 161 Notes aux comptes consolidés 32. Autres événements significatifs intervenus au cours de l’exercice Le 18 septembre 2003, Air France a conclu avec son personnel un accord d’échange « salaires-actions » par lequel les personnels d’Air France pourront acheter des actions Air France directemement auprès de l’Etat français en contrepartie de réductions salariales volontaires pendant une période de six ans. Cette possibilité est offerte uniquement si et quand l’Etat français décide de vendre une partie de sa participation dans Air France. L’accord d’échange « salaire-actions » est conditionné par la réalisation d’une opération de cession par l’Etat d’une partie de sa participation. Le 29 juillet 2002, l’Etat a annoncé son intention de réduire à 20% sa participation dans Air France. Un engagement allant dans le même sens de figure également dans la déclaration d’intention faite par l’Etat français et l’Etat néerlandais concernant la proposition de fusion entre Air France et KLM. Le nombre total des actions Air France qui pourront être transférées par l’Etat français dans le cadre de l’accord « échange-salaires-actions » est limité par la loi à 6% des actions Air France en circulation, ou 13 186 853 actions Air France. Dans la mesure où l’Etat français fournira toutes les actions proposées aux salariés, mais qu’il partagera les profits générés par la baisse de salaires avec les autres actionnaires d’Air France, un accord a été conclu entre Air France et l’Etat français, qui prévoit que Air France versera à l’Etat français une compensation pour les coût afférents à « l’échange salaires-actions ». A compter de la date où l’Etat français accordera ses actions aux salariés d’Air France, Air France aura deux ans pour verser la compensation prévue. La dette envers l’Etat commencera à porter intérêt après 90 jours. La compensation d’Air France envers d’Etat français peut être réalisée par un paiement d’Air France en numéraire à l’Etat français ou par une remise par Air France à l’Etat français de titres Air France. 33. Evénements postérieurs à la clôture Le 5 avril 2004, Air France a proposé aux porteurs d’actions ordinaires de KLM une offre publique d’échange. La parité d’échange était de 11 actions et 10 bons d’acquisition et/ou de souscription d’actions d’Air France (BASA) pour 10 actions KLM et de 11 « Air France American Depositary Shares (ADS) » et 10 « Air France American Depositary Warrants (ADW) » pour 10 « New York Registry Shares » de KLM. Trois BASA donneront droit à leur titulaire d’acquérir et/ou de souscrire, deux actions Air France au prix d’exercice de 20 euros par action Air France. Les BASA ont une maturité de 3 ans et demi à compter du 6 mai 2004 et sont exerçables à partir du 6 novembre 2005. Les ADW auront les mêmes modalités et prix d’exercice en ADS ou en actions Air France que les BASA. A la clôture de l’Offre, le 3 mai 2004, les actionnaires de KLM ont apporté 41 762 597 actions ordinaires dont 7 708 460 « New York Registry Shares ». En conséquence, Air France a émis 45 938 857 actions nouvelles et 41 762 597 BASA. La nouvelle répartition du capital d’Air France est la suivante : Etat français 44,7%, salariés d’Air France 10,5%, public 44,8%. Air France est privatisée et ses actions sont cotées à la bourse de Paris, d’Amsterdam et de New York. Air France a décidé d’ouvrir une période complémentaire d’offre, aux mêmes conditions, entre le 4 mai et le 21 mai 2004. 162 34. Périmètre de consolidation au 31 mars 2004 AIR FRANCE SERVICES Adresse Siren Capital % d’intérêt Room 229 - Terminal 2 Office Block Etrangère 7 000 000 gbp 100 % de Méthode de contrôle consolidation 100 London Heathrow Airport - Hounslow LTD Intégration Date de clôture 31 décembre Globale MDDX TW6 1RR - Grande-Bretagne AMADEUS FRANCE 2-8 avenue du Bas Meudon 92445 Issy les Moulineaux 348 702 457 1 600 € 74 66 Intégration Globale 31 mars AMADEUS FRANCE SERVICES 2-8 avenue du Bas Meudon 92445 Issy les Moulineaux 356 305 326 2 880 016 € 42 57 Intégration Globale 31 mars Salvador de Madariaga 1 28046 Madrid - Espagne Etrangère 27 898 000 € 23 43 Mise en équivalence 31 décembre ZA de la Clef de Saint-Pierre BP 10F 78996 Elancourt 312 139 215 1 300 000 € 100 100 Intégration Globale 31 mars 45, rue de Paris 95747 Roissy CDG Cedex 347 907 636 - 100 100 Intégration Globale 31 mars Building 558-Shoreham road West Heathrow Airport - Hounslow MDDX TW6 3RN - Grande-Bretagne Etrangère 800 000 gbp 50 50 Mise en équivalence 31 décembre 14 rue des Voyelles - BP 10301 Bat. AFE 3512 - Zone Fret 4 95703 Roissy CDG Cedex 347 960 825 2 400 000 € 60 60 Intégration Globale 31 mars REENTON DEVELOPMENT Room 901, 9th Floor, LIMITED Tien Cheung Hong Building- 77-81 Jervois Street Sheung Wan - Hong Kong Etrangère 10 000 hkd 51 51 Intégration Globale 31 décembre HANGXIN HITECH Room 901, 9th Floor, RESOURCES HOLDING LTD Tien Cheung Hong Building -77-81 Jervois Street Sheung Wan - Hong Kong Etrangère 77 984 hkd 41 80 Intégration Globale 31 décembre HARBIN HANGXIN N°8, Bohaiyi Road, Jizhongqu, AVIONICS CO. LTD Hapin Road Harbin Economic Development Zone Harbin 150060 - Chine Etrangère 1 283 865 cny 41 80 Intégration Globale 31 décembre GUANGZHOU HANGXIN AVIONICS CO. LTD Etrangère 26 944 758 cny 41 80 Intégration Globale 31 décembre SHANGHAI HANGXIN N° 12-C, Jinwen Road, Zhuqiao, AERO MECHANICS CO. Nanhui District, 201323 LTD Shanghai - Chine Etrangère 3 476 424 cny 41 80 Intégration Globale 31 décembre SINGAPORE HANGXIN AVIATION ENG. PTE N° 66, Loyang Way Singapore 508756 Etrangère 16 000 sgd 12 30 Mise en équivalence 31 décembre Yaoqiang International Airport, Jinan Etrangère 3 380 000 cny 8 20 Mise en équivalence 31 décembre AMADEUS GLOBAL TRAVEL DISTRIBUTION CRMA GIE ITAB 320 HEATHROW CARGO HANDLING SODEXI Sous Groupe REENTON DEVELOPMENT LTD SHANGDONG XIANGYU AERO-TECHNOLOGY N° 2, Kexin Road, TIANHE, 510630 Guangzhou - Chine Comptes consolidés 163 Notes aux comptes consolidés Siren Capital % d’intérêt UILEAG HOLDING 5 Harbourmaster Place, COMPANY Financial Services Center, Dublin 1, Irlande LIMITED Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars O’FIONNAGAIN 5 Harbourmaster Place, HOLDING Financial Services Center, Dublin 1, Irlande COMPANY LIMITED Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 1 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 2 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 3 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 4 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 5 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 6 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 7 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 8 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 9 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 10 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 11 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 12 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 13 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 14 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 15 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars TAKEOFF 16 LIMITED 5 Harbourmaster Place, International Financial Services Center, Dublin 1, Irlande Etrangère 1€ 100 100 Intégration Globale 31 mars Adresse % de Méthode de contrôle consolidation Date de clôture Sous Groupe UILEAG HOLDING COMPANY LTD 164 Adresse Siren Capital % d’intérêt % de Méthode de contrôle consolidation Date de clôture 341 178 697 200 000 000 € 100 100 Intégration Globale 31 mars Sous Groupe AIR FRANCE FINANCE AIR FRANCE FINANCE 45, rue de Paris 95747 Roissy CDG Cedex BP 611 97473 Saint Denis de la Réunion 323 650 945 1 984 000 € 30 30 Mise en équivalence 31 mars 69/71 st Stephen’s Green Dublin 2 Irlande Etrangère 3 502 508 usd 100 100 Intégration Globale 31 décembre AIR FRANCE PARTNAIRS 130 Schottegativeg Oost LEASING NV Curaçao- Antilles Néerlandaises Etrangère 39 209 180 usd 45 45 Mise en équivalence 31 décembre ALL AFRICA AIRWAYS Les Cascades, Edith Cavell Street Port-Louis - Maurice Etrangère 6 697 487 usd 51 51 Intégration Globale 31 décembre AIR AUSTRAL AIR FRANCE FINANCE IRELAND BRIT AIR Aéroport BP 156 29204 Morlaix 927 350 363 23 483 376 € 100 100 Intégration Globale 31 mars CITY JET Swords Campus, Balheary Road Swords Co. Dublin - Irlande Etrangère 5 079 968 € 100 100 Intégration Globale 31 mars 51/59 avenue Ledru Rollin 94 200 Ivry sur Seine 347 944 259 2 288 000 € 100 100 Intégration Globale 31 mars 57 rue Ledru Rollin 94 200 Ivry sur Seine 449 171 222 1 000 000 € 49 49 Intégration Proportionnelle 31 décembre GIE JEAN BART 260 Bd Saint Germain 75007 Paris 430 337 766 - 10 10 Intégration Globale 31 décembre GIE SURCOUF 260 Bd Saint Germain 75007 Paris 432 655 785 - 100 100 Intégration Globale 31 mars Aéroport BP 156 29204 Morlaix 380 582 346 1 035 488 € 100 100 Intégration Globale 31 mars Aéroport de Dijon Bourgogne 21600 Longvic 399 132 554 5 559 063 € 100 100 Intégration Globale 31 mars Zone industrielle La Plaine - BP 134 42163 Andrezieux 428 865 141 40 000 € 100 100 Intégration Globale 31 mars REGIONAL COMPAGNIE Aéroport de Nantes Atlantique AERIENNE EUROPEENNE 44340 Bouguenais 335 351 920 100 000 000 € 100 100 Intégration Globale 31 mars SOCIETE D’EXPLOITATION AERONAUTIQUE 379 316 276 38 112 € 100 100 Intégration Globale 31 mars FREQUENCE PLUS SERVICES FPSEA ICARE PROTEUS DEVELOPPEMENT PROTEUS FINANCE 45,rue de Paris 95747 Roissy CDG Cedex SOCIETE NOUVELLE AIR IVOIRE Place de la République - Abidjan Côte d’Ivoire Etrangère 3 600 000 000 xof 39 76 Intégration Globale 31 décembre TEAM TRACKERS Olivova 4/2096 - 11000 Praha 1 République tchèque Etrangère 17 500 000 czk 49 49 Intégration Proportionnelle 31 décembre Comptes consolidés 165 Notes aux comptes consolidés Adresse Siren Capital % d’intérêt % de Méthode de contrôle consolidation Date de clôture SERVAIR 4 place de Londres Roissypole (Cie d’exploitation des 95726 Roissy CDG Cedex services auxiliaires aériens) 722 000 395 52 386 208 € 94 94 Intégration Globale 31 décembre ACNA Bat. 3416 Modules 100 et 200 BP 10605 95724 Roissy CDG Cedex 382 587 558 250 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre ACSAIR Le Ronsard - Paris Nord 2 22 avenue des Nations - BP 50379 Villepinte - 95942 Roissy CDG Cedex 437 568 702 1 500 000 € 48 51 Intégration Globale 31 décembre AEROFORM Le Ronsard - Paris Nord 2 22 avenue des Nations - BP 50379 Villepinte - 95942 Roissy CDG Cedex 448 568 702 8 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre AEROSUR Le Ronsard - Paris Nord 2 22 avenue des Nations - BP 50379 Villepinte - 95942 Roissy CDG Cedex 432 219 940 40 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre 4 place de Londres Roissypole BP 10701 95726 Roissy CDG Cedex 403 236 714 450 000 € 48 51 Intégration Globale 31 décembre Via Venezia Guilia 5/a Milano - Italie Etrangère 2 000 000 € 30 25 Mise en équivalence 31 décembre Etrangère 17 068 000 gbp 26 27 Mise en équivalence 31 janvier Sous Groupe SERVAIR AFRIQUE CATERING AIR CHEF ALPHA AIRPORTS GROUP PLC Europa House - 804 Bath road Cranford Middlesex TW5 9US Grande Bretagne 15 rue de la Grande Borne 77 990 Le Mesnil Amelot 572 129 377 1 365 500 € 90 95 Intégration Globale 31 décembre 12 chemin des glirettes 95000 Le Thillay 382 587 558 10 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre 16 rue de la Grande Borne 77990 Le Mesnil Amelot 380 885 129 1 500 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre 8 rue des acacias 77230 Villeneuve sous Dammartin 430 048 959 914 760 € 53 56 Intégration Globale 31 décembre Etrangère 215 000 000 cfa 48 51 Intégration Globale 31 décembre The Corporation Trust Company 1209 Orange Street Wilmington DE 19801 USA Etrangère 4 860 000 usd 94 100 Intégration Globale 31 décembre 1209 Orange Street City of Wilmington 400 - State of Delaware USA Etrangère 920 000 usd 46 49 Mise en équivalence 31 décembre 1650 N.W - 70 th Avenue Miami, Florida 33299 USA Etrangère 6 000 000 usd 46 49 Mise en équivalence 31 décembre 810 Malcom Road Burlingame California 94010 USA Etrangère 3 000 000 usd 42 44 Mise en équivalence 31 décembre 1209 Orange Street City of Wilmington 400 - State of Delaware USA Etrangère 450 000 usd 46 49 Mise en équivalence 31 décembre BRUNEAU PEGORIER CARBAG CENTRE DE PRODUCTION ALIMENTAIRE CULIN’AIR PARIS DAKAR CATERING EUROPEAN CATERING SERVICES FLYING FOOD CATERING FLYING FOOD MIAMI FLYING FOOD SAN FRANCISCO FLYING FOOD SERVICES 166 PO Box 8431 Aéroport de Dakar Yoff Dakar - Sénégal Adresse Siren Capital % d’intérêt Zone d’aviation d’affaires 93350 Aéroport du Bourget 382 587 541 380 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre 4 place de Londres Roissypole 95726 Roissy CDG Cedex 443 014 527 40 000 € 47 50 Intégration Proportionnelle 31 décembre Aéroport de Lomé BP 3688 Togo Etrangère 100 000 000 cfa 17 35 Mise en équivalence 31 décembre Catering Building Macau International Airport Pac On Taipa - Macao Etrangère 16 000 000 mop 16 34 Mise en équivalence 31 décembre Aéroport de Bamako Sénou BP E3803 - Bamako - Mali Etrangère 350 000 000 cfa 68 99 Intégration Globale 31 décembre JET CHEF LOGAIR LOME CATERING SA MACAU CATERING SERVICES MALI CATERING % de Méthode de contrôle consolidation Date de clôture 1 rue du Pont des Pierres 91320 Wissous 384 030 680 5 700 000 € 95 100 Intégration Globale 31 décembre Route du Midi Bat. 3441 - BP 10605 95724 Roissy CDG Cedex 433 032 828 7 500 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre 1 rue du Pont de Pierre BP 61 - Wissous 91422 Morangis Cedex 429 723 737 7 500 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre PMAIR Bat. 3416 - Route du Midi 93290 Tremblay 437 927 882 8 000 € 48 51 Intégration Globale 31 décembre SEREP PO Box 8431 Aéroport de Dakar Yoff Dakar - Sénégal Etrangère 30 600 000 cfa 32 33 Mise en équivalence 31 décembre ORLY AIR TRAITEUR PASSERELLE PRESTAIR SERVAIR EUREST SERVAIR SATS Avenida 11 de Septiembre Poligono Mas Blau 08820 El Prat de Llobregat Barcelona - Espagne Etrangère 710 797 € 33 35 Mise en équivalence 31 décembre PO Box 3 Singapoure Changi Airport - 918141 Singapour Etrangère 1 040 000 sgd 48 51 Intégration Globale 31 décembre 12 chemin des glirettes 95000 Le Thillay 424 657 179 37 500 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre Etrangère 250 000 000 cfa 38 40 Mise en équivalence 31 décembre SERVANTAGE SESAL Aéroport Léon Mba PO Box 20303 Libreville - Gabon 4 place de Londres Roissypole BP 10701 95726 Roissy CDG Cedex 722 003 795 1 905 000 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre International Airport PO Box 450 Victoria - Point Larue Mahé - Seychelles Etrangère 312 500 scr 52 55 Intégration Globale 31 mars BP 121 69125 Lyon St Exupéry Aéroport 423 049 089 547 500 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre Aéroport de Cayenne Rochambeau 97351 Matoury 320 750 763 225 000 € 92 97 Intégration Globale 31 décembre Zone de fret Nord Aéroport Pôle Caraïbes 97139 Abymes 322 055 187 50 000 € 47 50 Intégration Globale 31 décembre 16 rue de la Grande Borne 77990 Le Mesnil Amelot 429 627 474 7 622 € 94 100 Intégration Globale 31 décembre SOCIETE IMMOBILIERE AEROPORTUAIRE SKYCHEF SKYLOGISTIC SOGRI SORI SPECIAL MEALS CATERING Comptes consolidés 167 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés Mesdames, Messieurs, En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons procédé au contrôle des comptes consolidés de la société Air France S.A. relatifs à l’exercice clos le 31 mars 2004, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’administration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes. 1. Opinion sur les comptes consolidés Nous avons effectué notre audit selon les normes professionnelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après. Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans la consolidation. 168 Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur les notes 2.1 et 2.2 de l’annexe qui exposent les changements de méthode et d’estimation comptable suivants : • le changement de méthode comptable lié à la comptabilisation des médailles du travail exposé dans la note 2.1 de l’annexe : suite à la recommandation du Conseil National de la Comptabilité du 1er avril 2003 et en application du texte N°2000-06 sur les passifs, Air France provisionne désormais le coût des médailles du travail. • le changement d’estimation de la dette liée au programme de fidélisation Fréquence Plus exposé dans la note 2.2 de l’annexe : suite à des études réalisées au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004 concernant le comportement des passagers adhérents au programme de fidélisation Fréquence Plus et sur l’évolution de ce programme, Air France a été amené à ajuster l’estimation de la dette enregistrée à ce titre. 2. Justification des appréciations En application des dispositions de l’article L. 225-235 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, introduites par la loi de sécurité financière du 1er août 2003 et applicables pour la première fois à cet exercice, nous portons à votre connaissance les éléments suivants. Comme il est précisé dans la note 2.25 de l’annexe aux comptes consolidés, la Direction d’Air France est conduite à effectuer des estimations et à formuler des hypothèses qui affectent les montants figurant dans ses états financiers et les notes qui les accompagnent. Cette note précise également que les résultats définitifs réalisés peuvent diverger de ceux résultant de ces estimations. Dans le cadre de notre audit des comptes consolidés au 31 mars 2004, nous avons estimé que parmi les comptes qui sont sujets à des estimations comptables significatives et susceptibles d’une justification de nos appréciations figurent les écarts d’acquisition, les immobilisations incorporelles et corporelles, les immobilisations financières, les impôts différés actifs, les titres de transport émis et non utilisés et les provisions pour risques. Conformément à la norme professionnelle française applicable aux estimations comptables, nous avons notamment : • pour ce qui concerne les actifs et les titres de transport émis et non utilisés mentionnés ci-dessus, apprécié les données et les hypothèses sur lesquelles se fondent ces estimations, revu les calculs effectués par la société, comparé les estimations comptables des périodes précédentes avec les réalisations correspondantes et examiné les procédures d’approbation de ces estimations par la Direction. • pour les provisions pour risques, apprécié les bases sur lesquelles ces provisions ont été constituées, revu les informations relatives à ces risques contenues dans l’annexe aux comptes consolidés et examiné les procédures d’approbation de ces estimations par la Direction. Dans le cadre de notre appréciation des règles et principes comptables suivis par votre société, nous nous sommes assurés du bien-fondé des changements de méthode et d’estimation comptable mentionnés ci-dessus et de la présentation qui en a été faite. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des comptes consolidés, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de l’opinion sans réserve exprimée dans la première partie de ce rapport. 3. Vérifications et informations spécifiques Par ailleurs, nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport sur la gestion du groupe. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés. Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 22 juillet 2004 Les Commissaires aux comptes KPMG Audit Département de KPMG S.A. Jean-Paul Vellutini Associé Deloitte Touche Tohmatsu - Audit Jean-Luc Decornoy Associé Pascal Pincemin Associé Comptes consolidés 169 Comptes sociaux “Les comptes sociaux inclus dans le présent rapport annuel ne sont pas complets. Les éléments omis ne contiennent pas d’informations significatives de nature à éclairer le jugement du lecteur.” 1. Commentaires Les comptes sociaux de société Air France sur l’exercice clos le 31 mars 2004 se soldent par un déficit de 453 millions d’euros (contre une perte de 218 millions d’euros sur l’exercice clos le 31 mars 2003). Jusqu’au 31 mars 2003, une provision pour grand entretien était comptabilisée au titre des grandes visites effectuées sur les cellules. Le grand entretien moteur était comptabilisé en charges. Conformément au règlement 2003-07 du Comité de la Réglementation Comptable applicable aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2003 et modifiant l’article 15 du règlement 2002-10 relatif à l’amortissement et à la dépréciation des actifs, Air France, à défaut d’adopter l’approche par composants dans ses comptes sociaux dans l’attente de la position de l’Administration fiscale, a désormais l’obligation de comptabiliser dans ses comptes sociaux une provision pour grand entretien au titre des moteurs détenus en pleine propriété et en crédit-bail. Conformément aux communiqués 97-06 et 00-A du Conseil National de la Comptabilité, l’impact de ce changement de méthode a été comptabilisé en compte de résultat. Ce changement de méthode conduit à diminuer le résultat de l’exercice de 359 millions d’euros. Compte tenu de la part prépondérante d’Air France au sein du groupe, les informations données précédemment à propos des comptes consolidés sur l’exploitation rendent largement compte de l’activité. En plus de l’impact lié au changement de méthode décrit plus haut, les principales différences qui expliquent la distorsion du résultat entre comptes consolidés et comptes sociaux résultent des retraitements suivants : • immobilisations sur les avions : la durée d’amortissement est de 18 ans avec une valeur résiduelle de 10% dans les comptes consolidés alors que dans les comptes sociaux la durée d’amortissement est de 13 ans ; les loyers de créditbail sont enregistrés directement en charges externes dans les compte sociaux alors que dans les comptes consolidés, il sont retraités en charges financières et en dotations aux amortissements. L’ensemble de ces retraitements génère une amélioration dans les comptes consolidés de 28 millions d’euros, • provisions dans les comptes sociaux sur les filiales consolidées : 66 millions d’euros dans les comptes sociaux, • l’amortissement en consolidation de l’emprunt TSDI et non dans les comptes sociaux génère une amélioration des comptes consolidés de 44 millions d’euros, • l’activation des frais financiers intercalaires sur les acquisitions d’immobilisations dans les comptes consolidés (interdite par le droit comptable français dans les comptes sociaux) améliore les comptes consolidés de 20 millions d’euros, • l’étalement dans les comptes sociaux des provisions pour engagements sociaux et de retraite provisionnés déjà à 100% dans les comptes consolidés améliore les comptes consolidés de 30 millions d’euros. Les autres différences portent principalement sur l’annulation des écarts de conversion dans les comptes consolidés et la possibilité d’inscrire des crédits d’impôt différé dans les comptes consolidés. La société a opté pour l’intégration fiscale à compter du 1er avril 2002. Le processus d’intégration fiscale a permis à Air France de générer une économie d’impôt de 0,9 million d’euros. 170 2. Dividende Au titre de l’exercice 2003-04, il sera proposé à l’Assemblée générale de voter un dividende de 5 centimes d’euro, (7,5 après avoir fiscal). Au cours des trois derniers exercices, la distribution de dividende a été la suivante : - au titre de l’exercice 2000-01, dividende de 22 centimes d’euros (33 centimes après avoir fiscal) ; - au titre de l’exercice 2001-02, dividende de 10 centimes d’euro (15 centimes après avoir fiscal) ; - au titre de l’exercice 2002-03, dividende de 6 centimes d’euro (9 centimes après avoir fiscal). Comptes sociaux 171 Compte de résultat En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 2002 11 345 28 188 94 7 11 731 49 188 127 3 11 671 81 174 129 33 11 662 12 098 12 088 6 853 155 3 615 1 367 161 12 151 7 380 141 3 436 892 181 12 029 7 545 134 3 314 800 225 12 018 (489) 69 70 5 554 665 12 578 685 (9) 623 752 Résultat financier (111) (106) (129) Résultat courant avant impôt (596) (25) (68) Produits exceptionnels Charges exceptionnelles 1 512 1 353 541 735 834 724 159 (194) 110 16 (2) 0 (453) (218) 42 Produits d’exploitation Chiffres d’affaires Production immobilisée Reprises sur provisions et amortissements Transfert de charges Autres produits Total produits d’exploitation Charges d’exploitation Consommations de l’exercice en provenance de tiers Impôts et taxes et versements assimilés Charges de personnel Dotations aux amortissements et provisions Autres charges Total charges d’exploitation Résultat d’exploitation Quote part des opérations faites en commun Produits financiers Charges financières Résultat exceptionnel Impôts sur les bénéfices Résultat 172 Bilan En millions d’euros Au 31 mars 2004 2003 2002 25 5 614 4 343 1 193 29 5 883 4 709 759 31 5 850 4 642 771 6 832 6 671 6 652 102 1 869 1 581 288 142 1 413 307 163 1 674 1 362 311 451 989 164 213 1 629 1 335 294 337 1 347 253 3 832 3 442 3 779 409 424 469 11 073 10 538 10 900 2004 2003 2002 1 868 261 415 0 -453 1 027 1 868 261 649 0 -218 1 086 1 868 261 635 0 42 989 3 118 3 647 3 795 1 244 822 795 3 224 3 100 1 190 993 918 118 2 848 2 970 1 317 902 751 36 6 442 5 854 ACTIF Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles dont immobilisations aéronautiques Immobilisations financières Actif immobilisé Stocks et encours Créances d’exploitation dont : Créances clients et comptes rattachés Autres créances d’exploitation Créances diverses Valeurs mobilières de placement Disponibilités Actif circulant Comptes de régularisation et assimilés Total En millions d’euros Au 31 mars PASSIF Capitaux propres Capital Primes d’émission et de fusion Réserves Report à nouveau Résultat de l’exercicce Provisions règlementées et subvention d’investissement Total capitaux propres Provisions pour risques et charges Dettes Dettes financières Dettes d’exploitation dont : Dettes fournisseurs et comptes rattachés Titres de transport émis et non utilisés Autres dettes d’exploitation Dettes diverses Total dettes Comptes de régularisation et assimilés Total 2 3 1 1 875 111 342 029 740 104 6 090 268 215 220 11 073 10 538 10 900 Comptes sociaux 173 Tableau des filiales et participations en millions d’euros N° Siren Capitaux propres autres que capital Quote-Part de capital détenue 000 483 080 000 386 (409) 34 270 (8 511) (193 953) 52 415 100,00% 100,00% 100,00% 95,51% 94,50% 27 898 1 433 035 569 701 241 997 23,36% 2,00% Capital Valeur comptable des titres détenus Brut A) Renseignements détaillés sur chaque titre dont la valeur brute excède 15 millions d’euros 1 - Filiales (détenues à plus de 50%) AIR FRANCE FINANCE (Roissy) dont filiales détenues par Air France Finance : - BRIT AIR - CITYJET - REGIONAL CAE SERVAIR (Roissy) 2 - Participations (détenues à moins de 50%) AMADEUS GTD (Espagne) ALITALIA (Italie) 341 178 697 (1) 927 350 036 (1) (1) 335 351 920 (1) 722 000 395 (2) (2) (3) 200 23 5 100 52 428 96 1 148 93 932 054 270 820 484 15 095 21 707 B) Renseignements globaux concernant les autres filiales et participations 1 - Filiales a) Filiales françaises (ensemble) b) Filiales étrangères (ensemble) 11 674 6 974 2 - Participations a) Sociétés françaises (ensemble) b) Sociétés étrangères (ensemble) 3 526 26 741 (1) (2) (3) (4) comptes sociaux au 31 mars 2004 comptes consolidés au 31 décembre 2003 comptes consolidés au 31 décembre 2002 provisions sur créances et provisions pour risques et charges Les comptes de SOCIETE AIR FRANCE sont intégrés dans le périmètre de consolidation du GROUPE AIR FRANCE 174 Valeur comptable des titres détenus Net 245 96 1 60 93 923 054 270 308 484 Prêts & avances consentis par la Cie et non remboursés Montant des cautions & avals donnés par la Cie 105 588 - 8 540 79 441 2 000 24 327 179 107 12 073 15 095 21 707 6 381 1 424 7 379 3 165 3 037 23 701 1 847 2 678 1 190 Chiffre d’affaires H.T du dernier exercice Bénéfice net ou perte du dernier exercice 708 367 944 093 46 331 (363) 5 975 93 555 (7 718) 1 929 009 4 748 435 160 114 93 143 367 171 447 521 Dividendes encaissés par la Cie au cours de l’exercice Observations Ecart de réévaluation ou provision 513 7 233 1 928 - 3 110 (4) 1 103 (4) 88 906 1 847 (4) 2 908 (4) Comptes sociaux 175 Résultats de la société au cours des cinq derniers exercices Au 31 mars 2000 2001 2002 2003 2004 1. Capital en fin d’exrcice Capital social Nombre d’actions ordinaires existantes Nombre d’actions à dividende prioritaire Nombre maximal d’actions futures à créer : . Par conversion d’obligations . Par exercice de droits de souscription 1 809 290 532 1 868 137 539 1 868 137 539 1 868 137 539 1 868 137 539 219 780 887 219 780 887 219 780 887 219 780 887 219 780 887 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 067 422 11 637 679 11 670 871 11 703 679 11 344 755 902 434 0 0 866 772 0 0 771 375 0 0 628 753 (1 777) 0 507 862 15 945 0 182 455 205 169 41 917 (217 624) (452 558) 33 369 61 013 21 690 13 014 13 347 4,11 3,94 3,51 2,86 2,24 2. Opérations et résultats de l’exercice (en milliers d’euros) Chiffre d’affaires hors taxes Résultat avant impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements et provisions Impôts sur les bénéfices Participation des salariés due au titre de l’exercice Résultat après impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements et provisions Résultat distribué 3. Résultats par action (en euros) Résultat après impôts, participation des salariés, mais avant dotations aux amortissements et provisions Résultat après impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements et provisions 0,83 0,93 0,19 (0,99) (2,06) Dividende attribué à chaque action 0,14 0,22 0,10 0,06 0,05 4. Personnel Effectif moyen des salariés employés pendant l’exercice Montant de la masse salariale de l’exercice (en milliers d’euros) 52 213 55 777 59 296 59 731 59 788 2 102 244 2 301 741 2 443 904 2 528 771 2 639 480 Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux de l’exercice (en milliers d’euros) (Sécurité Sociale, oeuvres sociales, etc...) 773 919 810 047 869 692 907 126 975 878 176 Rapport général des Commissaires aux comptes Mesdames, Messieurs, En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le 31 mars 2004, sur : • le contrôle des comptes annuels de la société Air France S.A., tels qu’ils sont joints au présent rapport ; • la justification de nos appréciations ; • les vérifications spécifiques et les informations prévues par la loi. Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’administration. Il nous appartient sur la base de notre audit d’exprimer une opinion sur ces comptes. 1. Opinion sur les comptes annuels Nous avons effectué notre audit selon les normes professionnelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après. Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur les changements de méthode et d’estimation comptables suivants, exposés dans la note 1 de l’annexe : • le changement de méthode de comptabilisation des dépenses de grand entretien moteur pour les avions en pleine propriété et crédit bail : suite à l’application du règlement 2003-07 du Comité de la Réglementation Comptable applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2003 et venant modifier l’article 15 du règlement 2002-10 relatif à l’amortissement et la dépréciation des actifs, Air France a désormais l’obligation de comptabiliser dans ses comptes sociaux une provision pour grand entretien au titre des moteurs détenus en pleine propriété et en crédit bail. L’impact de ce changement de méthode a été comptabilisé en intégralité dans le compte de résultat conformément aux communiqués 97-06 et 00-A du Conseil National de la Comptabilité. • le changement de méthode comptable lié à la comptabilisation des médailles du travail : suite à la recommandation du Conseil National de la Comptabilité du 1er avril 2003 et en application du texte N°2000-06 sur les passifs, Air France provisionne désormais le coût des médailles du travail. • le changement d’estimation de la dette liée au programme de fidélisation Fréquence Plus : suite à des études réalisées au cours de l’exercice clos le 31 mars 2004 concernant le comportement des passagers adhérents au programme de fidélisation Fréquence Plus et sur l’évolution de ce programme, Air France a été amené à ajuster l’estimation de la dette enregistrée à ce titre. Comptes sociaux 177 2. Justification des appréciations En application des dispositions de l’article L. 225-235 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, introduites par la loi de sécurité financière du 1er août 2003 et applicables pour la première fois à cet exercice, nous portons à votre connaissance les éléments suivants : La Direction d’Air France est conduite à effectuer des estimations et à formuler des hypothèses qui affectent les montants figurant dans ses états financiers et les notes qui les accompagnent. Dans le cadre de notre audit des comptes annuels au 31 mars 2004, nous avons estimé que parmi les comptes qui sont sujets à des estimations comptables significatives et susceptibles d’une justification de nos appréciations figurent les immobilisations incorporelles et corporelles, les immobilisations financières, les titres de transport émis et non utilisés et les provisions pour risques. Conformément à la norme professionnelle française applicable aux estimations comptables, nous avons notamment : • pour ce qui concerne les actifs et les titres de transport émis et non utilisés mentionnés ci-dessus, apprécié les données et les hypothèses sur lesquelles se fondent ces estimations, revu les calculs effectués par la société, comparé les estimations comptables des périodes précédentes avec les réalisations correspondantes et examiné les procédures d’approbation de ces estimations par la Direction. • pour les provisions pour risques, apprécié les bases sur lesquelles ces provisions ont été constituées, revu les informations relatives à ces risques contenues dans l’annexe aux comptes consolidés et examiné les procédures d’approbation de ces estimations par la Direction. Dans le cadre de notre appréciation des règles et principes comptables suivis par votre société, nous nous sommes assurés du bien-fondé des changements de méthode et d’estimation comptables mentionnés ci-dessus et de la présentation qui en a été faite. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion sans réserve, exprimée dans la première partie de ce rapport. 3. Vérifications et informations spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes professionnelles applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par la loi. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les documents adressés aux actionnaires sur la situation financière et les comptes annuels. En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle et à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote vous ont été communiquées dans le rapport de gestion. Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 22 juillet 2004 Les Commissaires aux comptes KPMG Audit Département de KPMG S.A. Jean-Paul Vellutini Associé 178 Deloitte Touche Tohmatsu - Audit Jean-Luc Decornoy Associé Pascal Pincemin Associé Rapport spécial des Commissaires aux comptes Mesdames, Messieurs, En notre qualité de Commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. Conventions autorisées au cours de l’exercice En application de l’article L.225-40 du code de commerce, nous avons été avisés des conventions qui ont fait l’objet de l’autorisation préalable de votre conseil d’administration. Il ne nous appartient pas de rechercher l’existence éventuelle d’autres conventions mais de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques et les modalités essentielles de celles dont nous avons été avisés, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé. Il vous appartient, selon les termes de l’article 92 du décret du 23 mars 1967, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation. Nous avons effectué nos travaux selon les normes professionnelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences destinées à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues. Convention conclue entre Air France Finance et votre société relative à la recapitalisation de cette filiale • Nature, objet et modalités : Air France Finance bénéficie de la part d’Air France d’un abandon de créance de 101 261 500 euros. Votre conseil d’administration du 25 mars 2004 a autorisé cette convention. Conventions approuvées au cours d’exercices antérieurs dont l’exécution s’est poursuivie durant l’exercice Par ailleurs, en application du décret du 23 mars 1967, nous avons été informés que l’exécution des conventions suivantes, approuvées au cours d’exercices antérieurs, s’est poursuivie au cours du dernier exercice. Convention de participation croisée avec Alitalia • Personne concernée : Monsieur M. Mengozzi, administrateur d’Air France et d’Alitalia • Nature, objet et modalités : Une convention a été conclue avec Alitalia, dans le cadre de l’accord “Cross shareholding Agreement” par lequel les sociétés Air France et Alitalia sont convenues d’une prise de participation croisée à 2% du capital social, qui a été réalisée en janvier 2003. Convention d’avance de trésorerie à Sodetraf • Nature et objet : Votre société a accordé une avance de trésorerie à la Société Sodetraf pour un montant de 3 109 960 euros. • Modalités : Cette avance de trésorerie n’est pas rémunérée. Convention d’avance de trésorerie à Sofpag • Nature et objet : Votre société a accordé une avance de trésorerie à la Société Sofpag pour un montant de 1 847 174 euros. • Modalités : Cette avance de trésorerie n’est pas rémunérée. Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 22 juillet 2004 Les Commissaires aux comptes KPMG Audit Département de KPMG S.A. Jean-Paul Vellutini Associé Deloitte Touche Tohmatsu - Audit Jean-Luc Decornoy Associé Pascal Pincemin Associé Comptes sociaux 179 Autres informations juridiques et financières 182 Renseignements concernant la société 185 Renseignements concernant le capital 188 Marché du titre et dividende 189 Renseignements concernant le statut du personnel 190 Environnement réglementaire Renseignements concernant la société Dénomination et siège social Numéro d’inscription au registre du Commerce et des Sociétés Dénomination sociale : Société Air France Nom commercial : Air France Siège social : 45, rue de Paris 95745 Roissy Charles-de-Gaulle Registre du Commerce et des Sociétés de Bobigny : 552 043 002 RCS Bobigny Code APE : 621 Z Consultation des documents juridiques Forme juridique et législation Juridique : Société anonyme à conseil d’administration Législation : Air France est régie par le code de commerce et le code de l’aviation civile. En application du décret-loi du 30 octobre 1935 modifié par la loi 2001-420 du 16 mai 2001, l’Etat dispose au conseil d’administration d’un nombre de sièges proportionnel à sa participation. Les documents juridiques et sociaux relatifs à la société Air France peuvent être consultés au siège social, 45, rue de Paris - 95747 Roissy Charles-de-Gaulle ou être demandés au numéro vert 0 800 320 310. Exercice social L’exercice social commence le 1er avril et se termine le 31 mars de l’année suivante. Date de constitution et durée de la société Répartition des bénéfices Date de constitution : 23 avril 1947 Date d’expiration : 3 juillet 2045 sauf dissolution anticipée ou prorogation. Objet social (article 2 des statuts) La société a pour principal objet d’assurer l’exploitation de services de transports aériens ainsi que la prise de participation dans totues sociétés quelle qu’en soit la forme. Après approbation des comptes et constatation de l’existence d’un bénéfice distribuable, l’assemblée générale décide soit sa distribution totale ou partielle, le solde dans le second cas étant affecté à un ou plusieurs postes de réserves, soit son affection en totalité à un ou plusieurs postes de réserves. Assemblées générales Convocation : Les assemblées générales sont convoquées dans les conditions prévues par la loi. Elles se réunissent au siège social ou dans tout autre lieu précisé dans l’avis de convocation. 182 Admission : Tout actionnaire a le droit de participer aux assemblées générales sur justification de son identité et de son inscription sur le registre des actions nominatives de la société ou de l’immobilisation de ses titres auprès de son intermédiaire financier cinq jours avant la réunion. Tout actionnaire peut se faire représenter par son conjoint ou un autre actionnaire. Droits de vote : A chaque action est attaché un droit de vote. Identification des détenteurs de titres au porteur L’assemblée générale du 25 septembre 1998 a autorisé la société à faire usage des dispositions légales prévues en matière d’identification des détenteurs de titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses assemblées d’actionnaires. détenant 0,5% au moins du capital, les actions excédant les seuils soumis à déclaration, sont privées du droit de vote pour toute assemblée d’actionnaires qui se tiendrait jusqu’à l’expiration du délai de deux ans suivant la date de régularisation. En outre, tout actionnaire venant à détenir 2% ou plus des actions ou des droits de vote de la société, doit demander l’inscription de ses actions sous la forme nominative dans un délai de cinq jours de bourse à compter du franchissement de seuil (AGE du 25 septembre 1998). A l’issue de l’offre publique d’échange sur les titres KLM, Air France a été privatisée, la participation de l’Etat ayant été diluée de 54% à 44,1%. En conséquence, les changements statutaires liés au transfert de la majorité du capital social au secteur privé approuvés par l’Assemblée générale du 10 juillet 2003 sous réserve de la réalisation de la privatisation, sont applicables. Identification des détenteurs Seuils légaux et statutaires de détention Conformément à la possibilité prévue par l’article L 233-7 du Code de Commerce, toute personne physique ou morale, agissant seule ou de concert, qui vient à détenir, directement ou indirectement, un nombre d’actions, de droits de vote ou de titres émis en représentation d’actions correspondant à 0,5% du capital ou des droits de vote de la société Air France, est tenue d’en informer la société par lettre recommandée, dans un délai de quinze jours à compter du franchissement de seuil de participation. Cette déclaration est renouvelée chaque fois qu’un nouveau seuil de 0,5% des droits de vote est franchi jusqu’à 50%. Les déclarations sont également faites en cas de franchissement à la baisse des seuils mentionnés ci-dessus. Cette information se fait dans les conditions et sous les sanctions prévues par la loi (article 356-4 de la loi du 24 juillet 1966). De plus, en cas de non respect de cette obligation d’information et à la demande d’un ou plusieurs actionnaires Conformément à la loi du 9 avril 2003, les articles L.360-1 à L.360-4 nouveaux du code de l’aviation civile autorisent les entreprises de transporteurs aériens français cotées en bourse à introduire dans leurs statuts un dispositif leur donnant la possibilité de suivre et de contrôler leur actionnariat et également de mettre en demeure certains actionnaires de céder tout ou partie de leurs titres en cas de risque pour leur nationalité. En effet, l’évolution dans le temps de l’actionnariat d’une entreprise de transport aérien dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé peut risquer de remettre en cause sa licence d’exploitation de transporteur aérien communautaire - dont le maintien est conditionné par une détention majoritaire du capital et un contrôle effectif par des intérêts communautaires - ou les droits de trafic dont elle bénéficie, en tant que transporteur aérien français, en vertu des accords internationaux bilatéraux conclus par la France avec des Etats tiers à l’Union européenne. Autres informations juridiques et financières 183 Renseignements concernant la société Dispositions statutaires concernant l’actionnariat A) Connaissance et suivi de l’actionnariat L’articles 9 et suivants fixent les conditions dans lesquelles, le Conseil d’administration pourra ou devra décider, soit d’abaisser le seuil de mise au nominatif obligatoire de 2% (seuil actuel) à 10 000 actions, soit d’imposer la forme exclusivement nominative à l’ensemble des actions de la société. L’article 10 définit les informations qui devront être fournies à la société par les actionnaires, personnes physiques ou personnes morales, soumis à l’obligation de mise au nominatif de leurs titres. Parmi ces informations figurent celle relative à la nationalité de l’actionnaire. L’article 11 précise les conditions dans lesquelles le Conseil d’administration pourra exercer son droit d’agréer les nouveaux actionnaires. 184 B) Mise en demeure de céder et cession obligatoire des actions L’article 14 précise les informations que la société devra publier et diffuser pour informer le public du franchissement du seuil de 45% du capital ou des droits de vote par des actionnaires autres que les actionnaires français. C’est en effet à partir de ce seuil que la société sera en droit de mettre en œuvre la procédure de mise en demeure et de cession forcée des titres afin de protéger sa nationalité. Les articles 15 et 16 sont relatifs, respectivement à la mise en demeure de céder et à la cession des titres en infraction. Renseignements de caractère général concernant le capital Augmentation du capital Au 31 mars 2004, le capital social s’élèvait à 1 868 137 539,50 euros divisé en 219 780 887 actions de 8,50 euros de nominal, entièrement libérées sous forme nominative ou au porteur au choix du titulaire. Au 21 mai 2004, le capital social s’élève à 2 289 753 903 euros divisé en 269 383 518 actions de 8,50 euros de nominal, entièrement libérées sous forme nominative ou au porteur, au choix du titulaire. Opérations d’augmentation du capital autorisées par l’assemblée générale L’assemblée générale du 15 avril 2004 a autorisé le Conseil d’administration, pour une durée de 26 mois à partir de l’assemblée, à émettre des valeurs mobilières donnant accès immédiatement ou à terme, au capital dans les conditions suivantes. Nature de l’opération Montant maximal des émissions Augmentation de capital par émission d’actions sans droit préférentiel dans le cadre de l’offre publique d’échange sur les actions KLM. 1,15 milliard d’euros Augmentation de capital par émission d’actions : • avec droit préférentiel de souscription • sans droit préférentiel de souscription 400 millions d’euros 1 milliard d’euros Emissions de créances donnant accès au capital Augmentation de capital par incorporation de réserves et/ou de primes Augmentation de capital réservée à l’épargne salarial 400 millions d’euros 3% du capital existant au moment de l’émission Autorisation de rachat d’actions Au 31 mars 2003, la société détenait 1 635 034 actions au prix moyen de 15,06 euros conformément au programme de rachat d’actions autorisé par l’Assemblée du 25 septembre 2002. L’Assemblée générale mixte du 10 juillet 2003 a autorisé le Conseil d’administration, pour une durée de 18 mois, à opérer en bourse sur ses propres actions conformément au programme de rachat d’actions visé par la COB le 23 juin 2003 sous le numéro 03-601. Le prix maximum d’achat avait été fixé à 25 euros et le prix minimum de vente à 8,5 euros. Le nombre d’actions pouvant être détenues est au plus égal au maximum fixé par la loi, soit 10% du capital. Cependant, la société s’est engagée à ne pas acquérir plus de 5% de son capital. Au cours de l’exercice, la société a fait usage de cette autorisation en vue de la régularisation du cours de bourse et a acheté 121 000 actions au prix moyen de 13,47 euros et a cédé 614 042 actions au prix de revient moyen de 14,94 euros. Au 31 mars 2004, la compagnie détenait 1 142 192 actions au prix de revient moyen de 14,95 euros. Compte tenu de l’évolution des marchés, il est demandé à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004 de renouveler cette autorisation avec un prix maximum d’achat fixé à 25 euros et un prix minimum de vente de 8,5 euros. Autres informations juridiques et financières 185 Renseignements concernant le capital Plan d’option d’acquisition d’actions L’Assemblée générale mixte du 28 septembre 1999 a autorisé l’attribution d’option d’acquisition d’actions aux personnels navigants techniques ayant accepté l’échange salaire-actions. Le Conseil d’administration du 30 mai 2000 a mis en œuvre ce plan : • Nombre de bénéficiaires : 2 787 personnels navigants techniques • Nombre maximum d’options : 3 516 596 • Nombre maximum d’actions acquises : 3 516 596 • Prix d’exercice des options : 15,75 euros • Modalités d’exercice : entre le 30 mai 2005 et le 30 mai 2007 à raison d’une option pour 4 actions acquises dans le cadre de l’échange salaire-actions. Dans le cadre de ce plan, le nombre d’options détenues par les 10 plus gros attributaires s’élève à 79 465 options. Au 31 mars 2003, la société détient en conséquence 1 249 464 actions afin de pouvoir octroyer le plan d’option d’achat d’actions pour les personnels navigants techniques ayant accepté l’échange salaire-actions. Il n’y a pas d’options conférées aux dirigeants de la compagnie sur des actions Air France. Titre donnant accès au capital Au 31 mars 2004, il n’existe pas de titres donnant accès au capital. A la suite de l’opération d’échange des titres KLM en titres Air France, sur la base de 11 actions et 10 bons de souscription ou d’acquisition d’action pour 10 actions KLM, il a été créé, en mai 2004, 45 093 299 bons de souscription ou d’achat d’actions. D’une maturité de 3,5 ans, ces bons sont exerçables à partir du 6 novembre 2005 à raison de 3 bons pour 2 actions au prix de 20 euros l’action. Évolution du capital depuis 5 ans Montant des variations de capital Nominal Primes Montants successifs du capital Nombre cumulés d’actions 219 780 887 31 mars 2000 - - 1 809 290 532 Conversion du capital en euros - - 58 847 007 31 31 31 31 - - mars mars mars mars 2001 2002 2003 2004 A la suite de l’opération d’échange des titres KLM en titres Air France sur la base de 11 actions Air France pour 10 actions KLM, il a été créé, en deux fois au cours du mois de mai 2004, 186 1 1 1 1 868 868 868 868 137 137 137 137 540 540 540 450 - 219 219 219 219 780 780 780 780 887 887 887 887 49 602 631 millions d’actions, portant le nombre total d’actions à 269 383 518 actions et le capital à 2 289 759 903 euros. Répartition du capital et des droits de vote En % du capital Au 31 mars Etat Salariés et anciens salariés (1) Auto-contrôle (2) Flottant En % des droits de vote 2004 2003 2002 2004 2003 2002 54,0 12,8 1,1 32,1 54,4 12,9 1,3 31,4 55,9 11,1 0,7 32,3 54,6 12,9 32,5 55,1 13,4 31,5 56,3 11,2 32,5 (1) Personnel et anciens salariés identifiés dans des fonds ou par un code Sicovam, dont 33 579 actions détenues par les membres du Comité exécutif. (2) Y compris 1 249 464 actions acquises au cours de l’exercice clos le 31 mars 2000 dans le cadre d’un plan d’acquisition d’actions en faveur des personnels navigants techniques. A l’issue de l’augmentation de capital réalisée pour rémunérer les actions apportées par les actionnaires de KLM dans le cadre de l’offre publique d’échange, la répartition du capital au 30 juin 2004 est la suivante. En % du capital En % des droits de vote Nombre de droits de vote 267 429 227 595 44,9 10,3 0 44,8 118 646 267 26 979 429 0 118 376 595 269 383 518 100 264 002 291 Nombre d’actions Au 30 juin 2004 Etat Salariés et anciens salariés (1) Auto-contrôle (2) Autres 44,1 10,0 2,0 43,9 Total 100 118 26 5 118 646 979 381 376 (1) Personnel et anciens salariés identifiés dans des fonds ou par un code Sicovam, dont 33 579 actions détenues par les membres du Comité exécutif. (2) Y compris 1 249 464 actions acquises au cours de l’exercice clos le 31 mars 2000 dans le cadre d’un plan d’acquisition d’actions en faveur des personnels navigants techniques Au 30 juin 2004, la société KLM détenait 2 824 608 actions Air France. A la connaissance d’Air France, aucun actionnaire autre que l’Etat et les salariés, ne détient directement ou indirectement, au 30 juin 2004, plus de 2% du capital ou des droits de vote. A la même date, la part détenue par les membres du Comité exécutif était inférieure à 0,5% du capital. Air France n’a pas connaissance de l’existence de pactes d’actionnaires. Air France a réalisé une enquête TPI à la date du 21 avril 2004 sur la base d’un double seuil : intermédiaires détenant un minimum de 70 000 actions et actionnaires détenant un minimum de 100 actions. Cette enquête a permis d’identifier 64 573 actionnaires détenant 57 468 106 actions. En incluant les actionnaires nominatifs, 96,4% du capital a été identifié. 17 279 actionnaires détenaient à cette date 149 044 181 actions au nominatif. Hors la participation de l’Etat, le nombre d’actions au nominatif s’élevait à 30 397 914 actions. Autres informations juridiques et financières 187 Marché du titre Cours de bourse et volumes de transactions En euros Jours de bourse Cours moyen Cours extrêmes Plus haut Plus bas 22 20 21 20 21 21 23 21 22 23 20 21 9,40 8,76 8,98 9,77 11,02 11,71 12,84 13,93 14,52 13,58 13,37 12,6 10,59 9,89 10,70 10,45 11,93 12,59 13,51 14,90 15,44 14,10 14,17 13,06 8,06 8,01 7,47 8,17 9,95 11,10 11,10 13,03 12,67 12,65 12,14 12,04 8 8 11 7 9 8 8 7 19 14 10 8 499 719 739 784 444 325 899 967 701 080 866 861 981 541 373 380 881 352 815 686 204 772 525 787 79,9 76,3 105,8 75,9 104,3 98,0 113,2 112,9 281,3 190,1 143,9 112,6 21 20 23 20 21 22 13,75 15,44 14,99 14,72 13,24 13,29 14,55 17,77 16,77 15,33 15,10 14,07 12,18 13,21 13,51 14,10 12,21 12,80 17 25 22 14 31 18 890 665 743 672 247 496 336 172 430 225 325 378 247,9 403,0 341,6 216,0 418,5 246,4 Volumes Montants 2003 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 2004 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Source : Euronext Dividende Au cours des cinq derniers exercices, la distribution a été la suivante. en centimes d’euro 1999-00 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04* Montant net du dividende Montant après avoir fiscal 14 22 10 6 5 21 33 15 9 7,5 *soumis au vote de l’assemblée générale du 15 septembre 2004 Les dividendes non réclamés dans les cinq ans de leur mise en paiement sont prescrits et reversés à l’Etat. 188 Renseignements concernant le statut du personnel En septembre 2002, les accords d’intéressement et de participation ont été conclus pour une durée de 3 ans. Ils concernent l’ensemble des salariés de la compagnie, en France et à l’étranger, y compris le personnel local. Ces deux accords En millions d’euros Exercice Exercice Exercice Exercice Exercice consolident le dispositif mis en place par Air France pour permettre aux salariés qui le souhaitent de se constituer une épargne salariale. Intéressement Abondement 24,9 36,2 29,4 4,6 5,6 6,3 4,6 - 1999-00 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 Les salariés de la compagnie Air France bénéficient d'un statut qui régit, entre autres, les conditions d’embauche, de travail, de rémunération, de discipline, de transfert, les droits syndicaux et les retraites. Tous les éléments non couverts par le statut sont soumis au droit du travail. Au 31 mars 2004, plus de 90% des salariés français d’Air France bénéficiaient de ce régime. La privatisation d’Air France entraîne l’abandon du statut au terme de deux ans et le passage à une convention collective négociée durant cette période. La principale modification porte sur l’évolution des charges sociales relatives à l’assurance chômage. Sous le régime du statut, la compagnie et les salariés sont exemptés des charges versées à l’UNEDIC à l’exception des licenciements qui entraînent le versement de pénalités de la part de la compa- gnie. Le passage au régime de droit commun va amener les salariés et l’entreprise à payer les cotisations assurance chômage. Pour Air France, le montant est estimé à 149 millions d’euros par an auquel vont s’ajouter 7 millions d’euros d’AGS (Assurance garantie des salaires). Dans le cadre de la privatisation de la compagnie, Air France et certains syndicats des personnels au sol et navigants commerciaux ont signé un accord, en janvier 2003, assurant la garantie des droits actuels des salariés et le périmètre des activités jusqu’en juillet 2005. Une convention collective générale sera négociée avec des accords spécifiques pour chacune des trois catégories de personnel. Autres informations juridiques et financières 189 Environnement réglementaire Environnement législatif et réglementaire du transport aérien L’aviation commerciale est régie par des conventions internationales que chaque Etat s’engage à appliquer dans son espace aérien après les avoir ratifiées. Trois grands textes constituent la base du régime juridique et réglementaire de l’aviation commerciale : la Convention de Montréal, la Convention de Chicago et la Convention de Rome qui n’a pas été ratifiée par la France. La Convention de Montréal Au mois de mai 1999, une nouvelle convention a été signée à Montréal par plus de 50 Etats. Elle tend vers une meilleure protection des victimes pour les dommages qu’elles subissent. Cette convention est entrée en vigueur le 28 juin 2004. Elle s’articule autour de plusieurs dispositions fondamentales, en particulier le principe d’une responsabilité civile illimitée du transporteur aérien en cas de dommages corporels avec la mise en œuvre d’un système à double niveau : • un premier niveau qui fixe une responsabilité objective du transporteur aérien jusqu’à concurrence d’un montant de 100.000 droits de tirage spéciaux (DTS) ; • un second niveau fondé sur une présomption de faute du transporteur aérien dont ce dernier peut s’exonérer en prouvant que lui ou ses agents ou préposés n’ont commis aucune négligence ou que les dommages résultent exclusivement de l’acte d’un tiers. S’agissant de l’action en réparation, la règle relative à la compétence territoriale des tribunaux a été élargie. La Convention de Chicago (1944) Cette convention pose les bases de fonctionnement juridique, réglementaire et technique de l’aviation commerciale en soumettant les Etats qui l’ont ratifiée, au même régime juridique et en les chargeant d’appliquer ce régime dans leur espace aérien respectif ainsi que dans leurs relations avec leurs partenaires. La Convention de Chicago a créé l’Organisation Aéronautique Civile Internationale (OACI), devenue en 1947 la branche aéronautique de l’ONU, au sein de laquelle les Etats établissent la réglementation internationale technique de la navigation aérienne. IATA Parallèlement à ce cadre réglementaire inter-étatique, les compagnies aériennes ont créé IATA en 1945. Cette association a pour mission d’établir une réglementation profes- sionnelle et de fournir à ses membres, un cadre servant à la fixation et au respect de l’application des tarifs, ainsi que divers services d’aide commerciale ou financière. La législation européenne Le 1er avril 1997, il a été créé un espace unique européen au sein duquel toutes les compagnies aériennes européennes peuvent librement opérer et notamment effectuer du cabotage. Par ailleurs, le capital d’une compagnie aérienne d’un Etat membre peut désormais être possédé, sans restriction, par tout ressortissant d’un autre Etat membre dans la mesure 190 où il n’est pas le prête-nom d’une personne d’un Etat extérieur à l’Union Européenne. Ce régime ne remet en cause ni l’adhésion des Etats membres à l’OACI, ni le respect des règles de la Convention de Chicago. Il crée une situation réglementaire homogène pour tous les transporteurs européens et élimine la nécessité de tout accord bilatéral entre Etats membre. Le régime législatif et réglementaire français Le régime juridique applicable au transport aérien est fixé par le code de l’aviation civile qui regroupe les règles applicables aux aéronefs, aux aérodromes, au transport aérien proprement dit et aux personnels navigants. Autres aspects juridiques concernant l’activité d’Air France L’accès aux principaux aéroports internationaux est réglementé par l’attribution de créneaux horaires ou slots. Le terme “créneaux” correspond à l’autorisation pour un transporteur d’atterrir ou de décoller, sur un aéroport, à une heure et à un jour donnés. La réglementation de l’accès par les créneaux concerne la plupart des aéroports européens (Londres, Paris, Francfort, Milan, Madrid, Amsterdam...) et asiatiques (Bangkok, Tokyo, Hong Kong, Singapour...). Aux Etats-Unis, sauf à John F. Kennedy Airport (New York) et O’Hare Airport (Chicago), elle est remplacée par une autre réglementation fondée sur l’attribution de portes d’embarquement ou gates (Los Angeles, San Francisco). Pour les aéroports de l’Union Européenne, le Règlement n° 95/93 du conseil en date du 18 janvier 1993 prévoit que l’Etat membre responsable d’un aéroport coordonné, après avoir consulté les transporteurs aériens utilisant régulièrement l’aéroport en question, ainsi que leurs organisations représentatives et les autorités aéroportuaires, procède à la désignation d’un coordonnateur chargé de l’attribution des créneaux et de la surveillance de leur utilisation. Il s’agit d’une personne physique ou morale qui possède une connaissance approfondie de la coordination en matière de planification des mouvements d’appareils des transporteurs aériens. Les créneaux sont attribués deux fois par an, à l’occasion de la préparation du programme des vols de la saison IATA concernée (saison été d’avril à octobre et saison hiver de novembre à mars), par le coordonnateur de l’aéroport, selon le processus suivant : • les compagnies soumettent au coordonnateur leurs demandes de créneaux cinq mois avant le début de chaque saison, • le coordonnateur attribue en priorité les créneaux aux demandes qui correspondent à des mouvements historiques (“droit du grand-père”), • une fois les créneaux attribués, le coordonnateur communique à toute partie intéressée un certain nombre d’informations relatives aux créneaux demandés : historiques et attribués, ventilés par compagnie aérienne et classés par ordre chronologique pour tous les transporteurs, ainsi que des informations sur les créneaux en suspens et encore disponibles, • un “pool” est constitué, qui regroupe, pour chaque période de coordination, les créneaux nouvellement créés, inutilisés, abandonnés par un transporteur ou devenus disponibles pour toute autre raison, • le coordonnateur attribue enfin ces créneaux pour moitié aux nouveaux arrivants et pour l’autre moitié aux opérateurs historiques proportionnellement aux créneaux déjà attribués ; les créneaux restants sont attribués selon la même procédure. Un créneau attribué mais non utilisé est repris et ré-attribué à une compagnie. Compte tenu de la priorité donnée aux utilisateurs historiques et des plan de croissance de l’ensemble des compagnies, les demandes de créneaux correspondant à des nouveaux créneaux ne sont que rarement satisfaites sur les aéroports saturés. A l’issue de cette attribution préalable (pré-coordination), une conférence qui regroupe la quasi-totalité des coordonateurs et des compagnies est organisée afin que les compagnies puissent notamment : • gérer simultanément l’obtention de créneaux sur plusieurs aéroports ; en effet, quand un vol relie deux aéroports coordonnés, les créneaux obtenus sur chaque plate-forme doivent être compatibles entre eux, • s’échanger entre elles des créneaux lorsque les solutions proposées directement par les coordonnateurs ne sont pas satisfaisantes. La priorité accordée aux utilisateurs historiques donne sur les plates-formes saturées un avantage commercial décisif aux compagnies qui détiennent le meilleur portefeuille de créneaux tant sur le plan de la qualité que de la quantité. Autres informations juridiques et financières 191 Information et contrôle Responsable de l’information financière Dominique Barbarin Tél. : 33 1 41 56 88 60 Email : [email protected] Responsable du contrôle des comptes Commissaires aux comptes titulaires Commissaires aux comptes suppléants Deloitte Touche Tohmatsu 185, avenue Charles-De-Gaulle - 92200 - Neuilly-sur-Seine représenté par Pascal Pincemin Renouvellement pour 6 exercices soumis à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004 Date du premier mandat : 25 septembre 1998 B.E.A.S. 7/9 Villa Houssaye - 92200 - Neuilly-sur-Seine représenté par Philippe Vassor Renouvellement pour 6 exercices soumis à l’Assemblée générale du 15 septembre 2004. Date du premier mandat : 25 septembre 1998 KPMG Audit Département de KLMG SA 1, cours Valmy - 92923 - Paris La Défense représenté par Jean-Luc Decornoy Nommé pour 6 exercices par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002 Date du premier mandat : 25 septembre 2002 SCP Jean-Claude André et Autres Les Hauts de Villiers - 2 bis, rue de Villiers 92300 - Levallois-Perret représenté par Jean-Claude André Nommé pour 6 exercices par l’Assemblée générale du 25 septembre 2002 Date du premier mandat : 25 septembre 2002 192 Honoraires des Commissaires aux comptes Examen des comptes individuels et consolidés Réseau Deloitte Touche Tohmatsu 2002-03 2003-04 En milliers d’euros Montant % Montant % 3 503 223 94% 6% 676 - 95% - 100% 676 95% 13 - 0% - 20 19 3% 3% 13 3 739 0% 100% 39 715 5% 100% Audit Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés Autres missions accessoires et autres missions d’audit 3 726 * Sous-total Autres prestations Juridique, fiscal, social Technologie de l’information Audit interne Autres Sous-total Total groupe intégré Air France * Montants incluant les honoraires liés à l’audit sur 3 ans des comptes Air France établis pour la première fois en normes américaines. Réseau KPMG 2002-03 2003-04 En milliers d’euros Montant % Montant % 3 339 143 96% 4% 775 - 100% - 100% 775 100% - - - - 3 482 100% 775 100% Audit Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés Autres missions accessoires et autres missions d’audit Sous-total 3 482 * Autres prestations Juridique, fiscal, social Technologie de l’information Audit interne Autres Sous-total Total groupe intégré Air France * Montants incluant les honoraires liés à l’audit sur 3 ans des comptes Air France établis pour la première fois en normes américaines. Autres informations juridiques et financières 193 193 193 Glossaire Coefficient d’occupation Passagers kilomètres transportés (PKT) divisés par les sièges kilomètres offerts (SKO). Coefficient de remplissage Tonnes kilomètres transportées (TKT) divisées par les tonnes kilomètres offertes (TKO). Exercice IATA (International Air Transport Association) Exercice social de nombreuses compagnies aériennes dont Air France, débutant le 1er avril et s’achevant le 31 mars de l’année suivante. Ces exercices permettent de mieux suivre l’évolution de l’activité en fonction des “saisons” définies par l’IATA, à savoir une saison d’hiver et une saison d’été. Hub Terme utilisé dans le sens de plate-forme de correspondance où les départs et les arrivées sont programmés pour réduire au maximum le temps de transit. Le hub d’Air France à Roissy-Charles-de-Gaulle est organisé en six vagues successives d’arrivées et de départs par jour, afin de multiplier les possibilités de correspondance pour les clients de la compagnie. Partage de code L’accord de partage de code (code share), consiste pour deux compagnies alliées, à commercialiser le même avion, chacune sous sa marque, sous son code IATA et sous son propre numéro de vol. Passager kilomètre transporté (PKT) Nombre total de passagers transportés multiplié par le nombre de kilomètres parcourus. “Revenue management” Technique d’optimisation de la recette des vols, basée sur la recherche permanente du meilleur équilibre entre le coefficient de remplissage et les tarifs proposés. Saison d’été Définie par l’IATA comme la période allant du dernier samedi de mars au dernier samedi d’octobre. A la saison d’été correspond un programme de vols d’été sur 7 mois. Saison d’hiver Définie par l’IATA comme la période allant du premier dimanche qui suit le dernier samedi d’octobre au vendredi procédant le dernier samedi de mars. A la saison d’hiver correspond un programme de vols d’hiver sur 5 mois. Siège kilomètre offert (SKO) Nombre total de sièges disponibles pour le transport de passagers multiplié par le nombre de kilomètres parcourus. Tonne kilomètre offerte (TKO) Nombre total de tonnes disponibles pour le transport de fret multiplié par le nombre de kilomètres parcourus. Tonne kilomètre transportée (TKT) Nombre total de tonnes transportées multiplié par le nombre de kilomètres parcourus. Trafic point à point Trafic entre deux aéroports, à l’exclusion des passagers prolongeant leur voyage par une correspondance. Tronçon Section d’un vol entre deux destinations. Recette par passager au kilomètre Recette pour un passager payant transporté sur un kilomètre. Recette par tonne au kilomètre Recette pour une tonne transportée sur un kilomètre. Document édité par la Communication financière d’Air France 45, rue de Paris - 95747 Roissy-CDG Cedex Création et réalisation : Valefi, G Agency Comité de rédaction : Communication financière d’Air France, Valefi. Crédits photos : Photothèque Air France, Philippe Delafosse, Etienne de Malglaive/Gamma. 194 Notes 195 Notes 196