MARCHE DE SOLIDARITE CITOYENNE POUR LE LIEN ARMEE

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MARCHE DE SOLIDARITE
CITOYENNE POUR LE LIEN
ARMEE-NATION & BLESSES EN
OPEX
Cela se passera en France du 27 avril au 14 juillet 2013
SOMMAIRE
Un défi pour tous !!
page
Synopsis ................................................................................................................. 4
ETRE CITOYEN
1) Comment devient-on citoyen Français ? ...................................................................... 8
2) Le citoyen possède différents types de droits ............................................................. 9
3) Le citoyen doit aussi remplir des obligations ............................................................. 9
4) Définition des droits et des libertés des citoyens ........................................................ 9
5) On peut distinguer différents droits ........................................................................... 10
6) Le citoyen a des valeurs attachées à la citoyenneté .................................................. 11
7) Valeurs, principes et symboles de la République et de ces citoyens ......................... 12
LIEN ARMEE NATION
1. L’armée :
a.
b.
c.
d.
e.
f.
g.
h.
i.
j.
Commandement..................................................................................................
Missions..............................................................................................................
Cadre d'emploi ....................................................................................................
Position internationale ........................................................................................
Forces projetables ..............................................................................................
Personnels ...........................................................................................................
Les femmes dans l'armée ....................................................................................
Budget ................................................................................................................
Déploiements internationaux ..............................................................................
Archives ..............................................................................................................
14
15
15
15
16
16
16
16
16
16
2. La Nation
Définition ....................................................................................................................... 17
Lien Armée-Nation
Comment définir le lien armée-nation aujourd’hui ? ..................................................... 19
Quelle est la fonction de ce lien armée-nation ? ............................................................ 20
1
Le sacrifice de la vie pour la nation ............................................................................... 20
Quel rôle social ont encore les armées ? ....................................................................... 20
Lutter contre l’indifférence et réinventer une nouvelle relation .................................... 21
LES BLESSES
Prise en charge du blessé sur le terrain
A. La blessure
1)
2)
3)
4)
La blessure en opération ..................................................................................... 23
La blessure physique ........................................................................................... 23
La blessure psychologique ................................................................................. 23
Des blessés en nombre croissant ........................................................................ 23
B. Le suivi des blessés
L’hospitalisation et la rééducation
1ère période : ................................................................................................................... 24
2ème période : .................................................................................................................. 24
3ème période : ................................................................................................................. 24
Le soutien médical et psychologique
Les principaux partenaires institutionnels : .........................................................................
Les principales associations : .........................................................................................
Les principaux partenaires privés :.................................................................................
Les principales associations d’armes : ..........................................................................
25
26
27
27
Resocialiser et réinsérer le soldat blessé en opération ................................................... 27
L’efficacité du soutien financier..................................................................................... 27
L’aide à la réinsertion et à l’amélioration du statut juridique du blessé......................... 28
SOURCES :
− Ministère de la Défense
− Armée de Terre
− Promotion « CBA Bulle » Ecole de Saint-Cyr Coëtquidan Pédagogie de Projet 20112012 Livrable 1 – Rapport
− Wikipédia
− Objectif brevet éducation civique
− www.vie-publique.fr
− Pédagogie.ac-montpellier.fr/hist-geo/defense
2
UN DEFI POUR TOUS
3
Aussi la FNAME – OPEX organise-t-elle une grande Marche Citoyenne
(avec votre soutien indéfectible) afin d’entretenir le lien « Armée – Nation,
blessés » Conforter notre gratitude et notre respect vis-à-vis de l’engagement
qui a été le leur. Les aider et les soutenir dans leur effort de reconstruction
avec l’appui de valides (civils et militaires) dans cette progression.
Cette marche journalière d’une trentaine de kms par jour, va traverser la France pendant 3
mois et générer dans son sillage un lien de convivialité et de partage vis-à-vis du marcheur
valide, bien sûr, mais aussi il sera le relais, le soutien, l’accompagnant, totalement investi et
endurant pour permettre aux blessés encore hospitalisés de trouver l’appui nécessaire et la
force de rejaillir.
4
5
Cela se passera en France Du 27 Avril au 14 Juillet 2013. Il devra marcher tous les jours
30 kms pendant 90 jours.
Ce lien est d’une importance vitale et il est beaucoup plus
naturel que du temps du service national car le citoyen
renforcer le lien Arméecomprend que la menace est permanente, que les OPEX
Nation, blessés.
lointaines font partie d’une lutte contre un terrorisme qui peut
frapper partout. Le préserver et le consolider est une exigence
républicaine et démocratique, aider et soutenir nos blessés
dans leur effort de reconstruction, avec l’appui de valides (civils et militaires) dans cette
progression. Les militaires appartiennent à la Nation, comme tous citoyens. L’armée garantit
la liberté d’action et la sécurité des Français avec rigueur et disponibilité Mais puisque c’est
elle qui se voit confier les armes de la Nation ainsi que sa défense, il importe que celle-ci ait
besoin de l’adhésion, du soutien moral et de la compréhension de la communauté nationale,
c’est à dire de la Nation.
Sa motivation :
Cette marche hors norme ne peut être réalisée sans vous !!
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ETYMOLOGIQUEMENT : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen. Celui
qui appartient à une cité, c'est à dire à une communauté organisée par des règles. En
exerçant son droit de vote, on est citoyen d'une ville, d'une région, d'un État. Plus
largement, on est citoyen lorsqu'on participe à la vie de la cité.
Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au
"sujet" (du roi). Il permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par
opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes "citoyen" et
"citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et "mademoiselle".
De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un
Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit
accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses
devoirs
militaires,
être
juré
de
Cour
d'assises...).
La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la
naturalisation ou par option. Il faut également être majeur.
JURIDIQUEMENT : un citoyen français jouit de droits civils et politiques et
s’acquitte d’obligations envers la société. Le citoyen détient donc une qualité particulière
qui lui permet de prendre part à la vie publique. D’un point de vue juridique, la nationalité
est une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour acquérir la citoyenneté. Il faut aussi
jouir de ses droits civils et politiques. Ainsi un enfant, ayant obtenu la nationalité
française, ne devient citoyen français qu’à partir de 18 ans, âge de l’acquisition du droit
de vote.
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ON NE NAIT PAS CITOYEN
MAIS ON LE DEVIENT...
 1) Comment devient-on citoyen Français ?
La citoyenneté française est liée à la détention de la nationalité française. Cette nationalité
s’acquiert de quatre façons :
 par le "droit du sang" : est considéré comme français tout enfant dont au moins l’un des
deux parents est français ou devient français.
 par le "droit du sol" : un enfant né en France d’un parent lui-même né en France est
français de naissance ("double droit du sol"). Pour l’enfant né en France de parents nés à
l’étranger, la nationalité française lui revient automatiquement et de plein droit à sa
majorité ("droit du sol simple différé") ;
 par la procédure dite de "naturalisation" : un étranger majeur, résidant habituellement
sur le sol français depuis au moins cinq ans peut demander à être naturalisé. Cette durée de
résidence peut être réduite à deux ans si le demandeur a accompli avec succès deux années
d’études dans un établissement d’enseignement supérieur français ou s’il a rendu, ou peut
rendre, " des services importants à la France ". Dans tous les cas, depuis la "loi Sarkozy"
du 26 novembre 2003 sur la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et
à la nationalité, il doit justifier de son "assimilation à la communauté française" lors d’un
entretien individuel. Celui-ci évalue "selon sa condition" sa bonne connaissance de la
langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française. Le candidat
doit aussi faire preuve de bonne mœurs ;
 par le mariage : depuis la loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et à l’intégration,
un étranger uni à un conjoint français depuis quatre ans, peut demander à acquérir la
nationalité française par déclaration. Le délai est porté à cinq ans lorsque le demandeur ne
justifie pas avoir résidé de manière ininterrompue pendant au moins trois ans en France à
compter du mariage ou, en cas de résidence à l’étranger, lorsque son conjoint français
n’était pas inscrit au registre des Français établis hors de France. Le demandeur doit
également avoir un niveau de connaissance de la langue française suffisante, "selon sa
condition"
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UN CITOYEN EST UN INDIVIDU QUI A DES
DROITS ET DES DEVOIRS.
 2) Le citoyen possède différents types de droits
a.
b.
c.
des droits civils et des libertés essentielles : se marier, être propriétaire, droit à la
sûreté, à l’égalité devant la loi (notamment fiscale), devant la justice et dans l’accès
aux emplois publics, liberté de pensée, d’opinion et d’expression, liberté de
religion, de liberté de circulation, liberté de réunion, d’association ou de
manifestation ;
des droits politiques : droit de voter, d’être élu, droit de concourir à la formation
de la loi par la voie des représentants qu’il élit (l’article 6 de la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789).
des droits sociaux : le droit au travail, de grève, droit à l’éducation, Sécurité
sociale.

3) Le citoyen doit aussi remplir des obligations
→ respecter les lois, participer à la dépense publique en payant ses impôts, s’informer,
participer à la défense du pays.
Seuls les droits politiques sont spécifiquement liés à la citoyenneté française. En effet,
un étranger bénéficie des autres droits et libertés fondamentaux, comme les droits sociaux,
et doit s’acquitter aussi d’obligations.
 4) Définition des droits et des libertés des citoyens
Il s’agit des libertés et les droits reconnus par la constitution, la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen de 1789, le préambule de la constitution de 1946 (repris par celle de
1958) et les principes fondamentaux auxquels ces textes renvoient. Ils sont à la base de la
démocratie et le Conseil constitutionnel a fortement contribué à renforcer leur respect
9
 5) On peut distinguer différents droits
→
→
→
→
→
les droits inhérents à la personne humaine : ils sont pour la plupart établis par la
Déclaration de 1789. Il s’agit de l’égalité (art. 1), de la liberté, de la propriété, de la
sûreté et de la résistance à l’oppression (art. 2) ;
Le droit de propriété implique la liberté de disposer de ses biens et
d’entreprendre.
les droits qui sont des aspects ou des conséquences des précédents : ainsi du
principe d’égalité découlent, par exemple, le suffrage universel, l’égalité des sexes,
mais aussi l’égalité devant la loi, l’emploi, l’impôt, la justice, l’accès à la culture.
les droits sociaux, c’est-à-dire les prestations à la charge de la collectivité :
comme le droit à l’emploi, la protection de la santé, la gratuité de l’enseignement
public.
Le droit à la sûreté justifie l’interdiction de tout arbitraire, la présomption
d’innocence, le respect des droits de la défense, la protection de la liberté
individuelle par la justice.
Le principe de liberté induit l’existence de la liberté individuelle, d’opinion, d’expression,
de réunion, de culte, de la liberté syndicale et du droit de grève.
Selon la Déclaration de 1789, l’exercice de ces droits et libertés fondamentaux n’a de
limites "que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces
mêmes droits " (art. 4)
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ÊTRE CITOYEN, C'EST AVANT TOUT
 6) Le citoyen a des valeurs attachées à la citoyenneté
Outre un statut juridique et des rôles sociaux, la citoyenneté se définit aussi par des
valeurs. On peut en évoquer au moins trois, traditionnellement attachées à la citoyenneté :
 La civilité : il s’agit d’une attitude de respect, à la fois à
l’égard des autres citoyens (ex : politesse), mais aussi à
l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public (ex :
transports publics). C’est une reconnaissance mutuelle et
tolérante des individus entre eux, au nom du respect de la
dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande
harmonie dans la société.
 Le civisme : il consiste, à titre individuel, à
respecter et à faire respecter les lois et les règles en
vigueur, mais aussi à avoir conscience de ses devoirs
envers la société. De façon plus générale, le civisme est lié
à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne
et publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte
sur les intérêts particuliers.
 La solidarité : elle est importante, en effet, dès lors que les
citoyens, dans une conception classique, ne sont pas de simples
individus juxtaposés, mais un ensemble d’hommes et de
femmes attachés à un projet commun. Elle correspond à une
attitude d’ouverture aux autres qui illustre le principe
républicain de fraternité. Dans ces conditions, la solidarité, qui
consiste à venir en aide aux plus démunis, directement ou par le
biais des politiques publiques est très directement liée à la
notion de citoyenneté.
Ces trois valeurs donnent à la citoyenneté tout son sens en ne la
limitant pas à l’exercice du droit de vote.
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 7) Valeurs, principes et symboles de la République et de
ces citoyens
La République se distingue de la royauté par l’intérêt général qui prime.
PREAMBULE DE LA CONSTITUTION DE LA V° REPUBLIQUE
Les valeurs et les principes de la République sont énoncés dans la Constitution de la V° République : république indivisible (une
région ne peut faire sécession : exemple de la Corse), laïque (la république, indépendante des religions, n’en reconnaît aucune,
mais respecte la liberté de conscience : tolérance), démocratique (souveraineté du peuple : gouvernement du peuple par et pour le
peuple) et sociale (représentative du peuple tout entier et à son service).
Les symboles qui se rattachent à la République sont
multiples :
Ils reflètent l’histoire française marquée par la défense des droits de l’homme et
l’affirmation des grands principes (liberté), la recherche du consentement, l’appartenance à
la nation et la lutte pour sa défense :
 une devise :
Liberté, égalité, fraternité » :
l’individu est libre, sa dépendance vis-à-vis
d’autrui se limite à ses devoirs (l’abolition des
privilèges rend les hommes théoriquement égaux
en droit, égalité civique et politique), la fraternité
est fondée sur l’idée de la dignité humaine et de
la solidarité entre les hommes.
 le drapeau tricolore : hissé la première fois,
deux jours après la prise de la Bastille, le blanc, symbole
du roi, est uni au bleu et au rouge, couleurs de la Garde
Nationale de Paris
 l’hymne national :
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La fête nationale du 14 juillet évoque la prise de la
Bastille, elle commémore aussi la fête de la
Fédération à Paris en 1790.
D’autres fêtes nationales, 1er mai (fête du Travail
depuis 1947) 11 novembre (armistice de 1918), 8 mai
(armistice de 1945)....
Une effigie : Marianne (coiffée du bonnet phrygien qui était celui
des esclaves affranchis de Rome)
Le coq gaulois (vigilance du
peuple Français et sa fierté
nationale)

Le Panthéon (sur la montagne Sainte-Geneviève au cœur du Quartier Latin à Paris
(consacré aux grands hommes comme Carnot, Curie, Gambetta, l’abbé Grégoire,
Hugo, Monnet, Moulin, Rousseau, Voltaire, Zola…).
Ces symboles sont pour les citoyens des éléments de reconnaissance et de
cohésion sociale car ils expriment des valeurs partagées.
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LIEN ARMEE NATION
1) L’armée :
Les Forces armées françaises, souvent appelées « Armée française » dans le langage
courant, sont la force militaire de la République française chargée de la défense du pays et
de la protection des intérêts nationaux de la France. Elles sont composées de quatre
grandes forces :
 La force terrestre : Armée de terre
 La force aérienne : Armée de l'air
 La force navale : Marine nationale
 La force intérieure : Gendarmerie nationale
a. Commandement
Selon l'article 15 de la Constitution, le Président de
la République est le « chef des armées ».
À ce titre, il préside les conseils et comités de
défense qui définissent la stratégie générale, les
moyens des armées et leur emploi. En outre, il
dispose directement de l'emploi de l'arme nucléaire
stratégique : « Le chef d'état-major des armées »
s'assure de l'exécution de l'ordre d'engagement
donné par le Président de la République.
Les articles 20 et 21 de la Constitution placent les forces armées sous la direction exclusive
du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il
dispose de la force armée » (art. 20) ; « le Premier ministre dirige l’action du
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Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il nomme aux emplois militaires.
Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (art. 21).
À la tête des différentes armées et services communs se trouve un chef d'état-major (armée
de terre, armée de l'air, marine nationale) ou un directeur général (gendarmerie nationale,
service de santé des armées, service des essences des armées, direction générale de
l'armement), responsables devant le ministre de la Défense de la préparation de leur armée
en vue de leur mise en œuvre.
La décision politique de leur mise en œuvre opérationnelle est du ressort du
Gouvernement. Le commandement de toute opération militaire conduite par des éléments
des forces armées est assuré par le chef d'état-major des armées (CEMA), qui dispose
d'organismes interarmées.
b. Missions
Les forces armées ont pour missions de détenir et mettre en œuvre les armes de la France.
Ceci, sur décision du Gouvernement, dans le but de :
•
•
•
préserver les intérêts vitaux de la France (le maintien de l'intégrité du territoire
national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de
ses ressortissants) ;
contribuer à la sécurité et à la défense de l'espace européen et méditerranéen ;
contribuer aux actions en faveur de la paix et du droit international.
c. Cadre d'emploi
Le cadre d'emploi des forces armées recouvre :
•
•
•
des opérations de soutien de la paix et du droit international sous mandat de
l’ONU ;
des interventions au sein d'une alliance ou d’une coalition multinationale,
notamment au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne ;
des opérations dans un cadre national, par exemple dans le cadre des accords
bilatéraux de défense.
d. Position internationale
La doctrine militaire française est fondée sur l'indépendance nationale, la dissuasion
nucléaire et l'autosuffisance militaire. La France est membre de l'OTAN, mais a quitté de
1966 à 2009 son organisation militaire intégrée. Récemment, elle a activement travaillé
avec ses alliés à adapter ses forces (intérieurement et extérieurement) au nouvel
environnement international dû à la fin de la guerre froide. Elle est aussi membre de
l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
En dehors de l'OTAN, la France a activement participé à diverses opérations de maintien
de la paix en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Balkans.
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La France a pris des mesures majeures de restructuration de son armée pour la
professionnaliser. L'armée française peut se permettre d'être plus petite mais elle doit être
capable de se déployer plus rapidement en dehors de la France.
e. Forces projetables
Armée de terre : l'armée de terre doit être capable de projeter, à 7 ou 8 000 kilomètres, 30
000 hommes en 48 heures.
Marine nationale : un groupe aéronaval et une force sous-marine
Armée de l'air : 70 avions de combat avec leur environnement et 2 bases aériennes
projetables
Des états-majors interarmées projetables
L'ensemble des armées doit être capable de projeter à l'intérieur du territoire 10 000
hommes pour des missions de sécurité civile
f. Personnels
Les forces armées françaises sont actuellement constituées de personnels militaires
professionnels, la conscription ayant été suspendue depuis 2001.
g. Les femmes dans l'armée
La féminisation de l'armée française remonte à 1914 avec le recrutement de femmes
comme personnel de santé (Service de Santé des Armées). En 1939, elles se voient
autorisées à intégrer les corps d'armée, et en 1972 leur statut évolue au même rang que
celui des hommes. Néanmoins, l'accès des personnels sous-officiers féminins aux unités
spéciales reste faible. Seules quatre femmes ont obtenu le rang d'officier général en 2011.
h. Budget
L'armée française est (avec l'armée britannique) l'une des plus dotées financièrement en
Europe
i. Déploiements internationaux
Du fait de son appartenance à de nombreuses organisations susceptibles de mener des
opérations de maintien de la paix, la France est actuellement engagée sur de nombreux
théâtres d'opérations. En plus de ces opérations menées par des organisations
internationales, l'armée française mène aussi ses propres opérations.
j. Archives
Jusqu'à présent, les archives des armées de terre et de l'air et de la marine sont installées au
château de Vincennes, celles de l'armement à Châtellerault, celles de la gendarmerie à
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Maisons-Alfort, l'établissement de communication et de production audiovisuelle de la
défense occupe le fort d'Ivry-sur-Seine et les archives des anciens combattants se trouvent
à Caen. À terme, tout sera réuni à Vincennes, sauf les archives de l'armement qui
demeureront à Châtellerault.
En général, un dossier est ouvert au bout de 30 ans, ceux qui sont susceptibles de nuire à la
sécurité de l'État ne sont accessibles qu'au bout de 60 ans. Les procès et les dossiers d'état
civil ne sont consultables qu'au bout de 100 ans, et les dossiers individuels au bout de 120
ans
2) La Nation
ETYMOLOGIE DU MOT : du latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né.
Une nation est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité
historique, culturelle, linguistique ou religieuse.
En tant qu'entité politique, la nation, qui est un concept né de la construction des grands
Etats européens, est une communauté caractérisée par un territoire propre, organisée en
Etat. Elle est la personne juridique constituée des personnes régies par une même
constitution.
Certaines données objectives permettent de définir une nation :
« Le territoire, l’ethnie, la langue, la religion, la culture, l’État ». Il y a également des
nations sans territoire propre ou d’autres encore qui sont partagées entre plusieurs États.
Aussi la nation apparaît-elle d’abord comme une construction politique, dont la fonction
est de garantir la cohésion sociale et de faire respecter l’autorité de l’État. Pour ces raisons,
l’idée de nation est elle-même liée à l’histoire de chaque pays.
JURIDIQUEMENT : Le terme « nation » n'est pas défini
juridiquement. S'agissant de la France, la dénomination de la
personne morale de droit public est « l’État français ». Le
pouvoir juridictionnel ne s'exerce pas au nom de l'État
personne morale, mais directement au nom de la collectivité
de fait des individus qui en sont ressortissants. La nation est
au sens constitutionnel, en France, la notion juridique
désignant au nom de quoi est exercé le pouvoir législatif —
d'où la dénomination actuelle de l'Assemblée Nationale.
La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long
passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte
des ancêtres est de tous le plus légitime. Les ancêtres nous
ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des
grands hommes, de la gloire, voilà le capital social sur
lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires
communes dans le passé, une volonté commune dans le
présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en
17
faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple.
En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent
des devoirs, ils commandent l'effort en commun.
Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on
a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore.
Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le
consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence d'une
nation est un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une
affirmation perpétuelle de vie.
La France se définit comme étant un État-nation, étant entendu que « toute nation est par
définition multiculturelle. Le problème politique étant de savoir si la diversité culturelle,
en termes de religion, de différences sociales, d'appartenance nationale, est susceptible
d'être transcendée par un projet commun ».
3) Lien Armée-Nation
La tradition républicaine veut que la défense reste l’affaire de tous les citoyens.
La conscription a pendant longtemps été un moment privilégié d’association des citoyens à
la défense de la Nation. Bien qu’elle fût créée dans sa forme obligatoire et universelle par
une loi du 21 mars 1905, l’origine de la notion de "Nation en armes", faisant de chaque
citoyen un soldat appelé à défendre la Patrie, remonte à la Révolution.
Sa suspension, mise en œuvre par la loi du 28 octobre 1997 portant réforme du service
national, devait aller de pair avec un renouvellement du lien Nation-défense.
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C’est ainsi que cette loi institue également un appel de préparation à la défense, devenu par
la suite journée d’appel de préparation à la défense (JAPD).
D’autres actions de renforcement du lien Nation-défense existent.
- Ainsi, dans l’éducation nationale, l’enseignement des principes et de l’organisation de la
défense nationale et européenne a été intégré aux cours d’histoire et d’éducation civique,
notamment en classe de troisième.
- Le dispositif du volontariat s’inscrit aussi dans cette démarche en direction des jeunes. Il
conserve l’esprit du service rendu à la Nation et marque la participation des forces armées
à l’effort collectif d’insertion des jeunes.
- La réforme récente de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale),
transformé en 1997 en établissement public autonome, vise à permettre une meilleure
sensibilisation aux questions de défense des cadres dirigeants des secteurs publics et
privés, ainsi que l’émergence, en collaboration avec des universités et des fondations, d’un
véritable pôle français d’études de défense de haut niveau.
- La désignation dans chaque conseil municipal d’un élu "correspondant défense" a
également été décidée.
> Comment définir le lien armée-nation aujourd’hui ?
L’armée, émanation de la nation, est aux ordres du pouvoir politique. Par sa composition,
elle est issue de la nation et c’est ce lien (armée-nation) qui donne aux militaires la
légitimité nécessaire à l’accomplissement de leur mission, jusqu’au sacrifice suprême si
nécessaire. Ces relations entre l’armée et la nation étaient matérialisées, entre autres, par le
service national. Celui-ci suspendu, l’armée semble isolée. Aussi l’absence de liens entre
des militaires et la société qu’ils sont censés défendre, pose la question de l’avenir de
l’armée au sein de la nation française.
La suspension du service national a contraint les armées et la nation à se rencontrer de
manière différente, et plus constructive, sans le côté obligatoire. Les militaires, qui
pouvaient jusque-là attendre tranquillement que les recrues du service national pointent
dans leurs casernes, ont dû se repositionner, adopter une démarche d’ouverture, pour
intéresser et attirer les jeunes. Les armées se sont plutôt bien sorties de cette remise en
question, intervenue après la chute du mur de Berlin, la fin des menaces aux frontières
(même si, du coup, il n’y a plus eu de frontières aux menaces !) : ce fut l’apparition dans
nos rues des soldats du plan Vigipirate, qui a bien montré à quel point les armées faisaient
partie de leur vie, de la sécurité de la nation ; et ce fut la multiplication des « OPEX », que
les Français avaient l’air d’accepter, voire de soutenir. Même aujourd’hui, sur
l’Afghanistan, la critique porte plus sur l’opportunité politique de l’engagement que sur le
travail des militaires eux-mêmes …
Le lien armée-nation est important, car il faut bien que l’armée soit comprise du pays qui
la rétribue, et qu’elle contribue à intégrer une partie des couches qui ne se sentent pas
naturellement, d’emblée, françaises à 100 % (avec, par exemple, la création d’une
aumônerie musulmane), il ne faut pas pour autant que cela devienne une obsession, que
l’armée se livre à une vérification permanente du soutien dont elle estime devoir
bénéficier, ni qu’elle ait à revenir sans arrêt sur ce qu’elle fait, sur sa légitimité…
19
La première mission des armées est la sécurité des citoyens, en particulier chez eux, en
France (et cela a toujours existé). Il reste que dans nos armées, les soldats continuent de
s’engager pour la France, que « même sous le casque bleu » ils se sentent des soldats
français.
> Quelle est la fonction de ce lien armée-nation ?
Le lien est d’une importance vitale, surtout depuis la fin de la conscription, car si les
missions des armées ne sont pas reconnues, approuvées, elles n’auront ni le recrutement, ni
les moyens, ni les finances pour continuer. Or, ça se passe bien, pour l’essentiel, même si
les militaires sont parfois agacés de percevoir que, pour la mort d’un des leurs, l’opinion
décrète que cela fait partie des « risques du métier ». Pour la nation, ce lien est beaucoup
plus naturel que du temps du service national car le citoyen comprend que la menace est
permanente, qu’elle peut même se situer à l’intérieur du territoire, que les « OPEX »
lointaines font partie d’une lutte contre un terrorisme qui peut frapper partout.
La communauté militaire est aujourd’hui moins nombreuse, plus homogène, elle est
beaucoup en opérations extérieures ; elle est de plus en plus « interarmées » ; et elle est
surtout plus moderne socialement. La plupart des conjoints travaillent, ce qui induit des
styles de vie différents dans les régiments, les bases, autour des bateaux, etc. Dès qu’il y a
un gros souci, un échec, une disparition, le sentiment de communauté ou de culture
commune revient vite.
> Le sacrifice de la vie pour la nation
Quand on fait le choix de ce métier, on fait aussi dans une certaine mesure celui du risque.
Quant au mal-être, si on le ressent, on fait un autre métier. Comme les militaires n’ont pas
vocation à s’exprimer publiquement, ils ne s’en plaignent pas trop. Le militaire, n’est pas
un civil comme un autre. Il ne peut s’investir dans la vie sociale, locale : il ne peut pas être
conseiller municipal, syndicaliste. L’essentiel du personnel des armées n’est pas employé à
vie : les engagés sous contrat, les jeunes sous-officiers sont en CDD. Disons que les
militaires sont des citoyens comme les autres, mais ayant « comme beaucoup d’autres »
des responsabilités particulières.
La population a bien compris qu’il y a une continuité entre la défense (comme poste
avancé à l’extérieur, par exemple) et la sécurité (plus proche d’elle, de son quotidien).
> Quel rôle social ont encore les armées ?
Ascenseur, oui. Diversité, oui : en tout cas au niveau de la troupe, et on en a vu quelquesuns le payer de leur vie, en Afghanistan ou ailleurs. Le lien « armée-nation », l’armée
peut y aider en particulier par cette façon qu’elle a d’accepter les individus sans les
catégoriser, de les former, de leur donner des responsabilités…
Le filet de sécurité, deuxième chance, espoir.... c’est bien, mais on ne peut pas prendre en
charge trois ou quatre millions de jeunes dans l’armée, juste quelques milliers. Pour ceux
qui y rentrent, l’armée reste une des seules organisations recrutant à tous niveaux, de toutes
20
provenances, permettant (en théorie) une progression totale, du soldat à l’officier général.
L’armée est une émergence naturelle de la Nation. Le lien entre l'Armée et la Nation est un
attelage à deux composants, l'armée et la nation.
> Lutter contre l’indifférence et réinventer une nouvelle relation
L’indifférence existe dans cette relation filiale entre nation et armée. L'armée reproche à la
communauté nationale pêle-mêle :
 son indifférence face aux morts en opérations extérieures,
 son aveuglement face à aux questions de défense
 ses raccourcis budgétaires en voyant dans la défense une source de dépenses
inutiles.
Un travail d'explication sur le sens des missions de nos armées est à entreprendre
continuellement et sans relâche Le débat politique est également une nécessité. Nos
engagements récents peuvent être également évoqués dans les classes de nos lycées. Une
occasion de réflexion collective est ainsi ouverte dans le champ scolaire, puis familial et
enfin public.
Le soldat, qui meurt ou bien qui est blessé, est un de mes "frères" de la communauté
nationale. Qui a vu une star française manifester son soutien à nos combattants blessés en
se produisant aux Invalides ? Qui a vu une star sur le théâtre afghan ? Malheureusement,
personne... Il fut un temps ou nos soldats avaient des marraines de guerre. Pourquoi ne pas
recréer ce lien ? Une fête des armées où les casernes, les navires et les bases seraient
ouvertes au public ne serait-elle pas une formidable occasion de présenter nos hommes,
nos missions et nos matériels, bref d'exister sur la place publique et de créer un lien avec
nos compatriotes ?
21
LES BLESSES
Au XIXe siècle, en Europe, de grands engagements ont causé de véritables carnages sur les
champs de bataille. Les soldats étaient alors considérés comme de la « chair à canon » et il
n’y avait guère de services sanitaires à disposition.
Beaucoup de soldats blessés ont été abandonnés à leur sort sur le champ de bataille et sont
morts alors qu’ils auraient pu être sauvés si des secours avaient été disponibles sur place.
Les services de santé des armées n’étaient pas en mesure de venir en aide à tant de
victimes « en fait, il y avait plus de vétérinaires pour s’occuper des chevaux que de
médecins pour soigner les soldats ! » Des blessés ont agonisé pendant plusieurs jours, sans
aucun secours.
De nos jours, le durcissement des opérations ne fait aucun doute et la prise en charge du
soldat blessé et de son environnement familial revêt une importance toute particulière.
Prise en charge du blessé sur le terrain
De nos jours la médicalisation de l’avant au plus près de combattant, les évacuations
médicales précoces pour libérer la capacité hospitalière de l’avant afin de ramener les
blessés dans les hôpitaux des armées est systématique. La prise initiale des blessés repose
sur trois actions fondamentales :
•
•
•
Mise en œuvre des soins par l’entourage du combattant. Tous les soldats projetés
reçoivent un enseignement sur le sauvetage au combat de premier niveau.
L’insertion dans les sections d’auxiliaires sanitaires formés sur le sauvetage au
combat de deuxième.
Les premiers soins médicaux et la mise en condition d’évacuation dans les postes
médicaux.
22
A. La blessure
Elle peut être de plusieurs ordres : physique (avec ou sans séquelles « amputation ou
autre... »), psychique « traumatisme de guerre » (pour le blessé comme pour sa famille). La
difficulté des blessés de guerre à reprendre une activité professionnelle témoigne de la
nécessité de renforcer les chaînons manquants utiles à l’accompagnement du blessé et à sa
réinsertion.
1) La blessure en opération
Difficulté de parler de « blessure au combat » étant donné que la France n’est pas en
guerre. Il y a malgré tout un soldat blessé dans sa chair et son âme. Il y a une question de
qualification en matière de droit afin de définir s’il s’agit d’un blessé au combat, d’une
blessure de guerre, d’un blessé en opération.
Officiellement, la qualification juridique de la blessure des soldats précise qu’il s’agit
d’une « lésion soudaine, consécutive à un fait précis de service ». Le fait précis de service
est un évènement survenu pendant le temps où le soldat est sous la responsabilité du
commandement et dont on peut donner le jour et l’heure. Toute blessure ou maladie qui,
par sa nature et sa gravité, est susceptible d’entraîner plus tard des séquelles fait l’objet
d’un rapport circonstancié, pièce maîtresse pour la détermination de l’imputabilité en
service et l’établissement du dossier de pension militaire d’invalidité.
2) La blessure physique
La blessure physique peut revêtir différentes formes. Bien souvent le blessé en opérations
est un amputé des jambes ou des bras/mains, un soldat atteint de la moelle épinière, un
brulé, un polytraumatisé. Un nombre important de lésions et traumatismes sont causé par
des engins explosifs improvisés (EEI) fabriqués artisanalement par des insurgés
(Afghanistan). Les lésions internes liées au souffle de l’explosion sont désastreuses. Les
traumatismes crâniens, les lésions de la moelle épinière et beaucoup d’amputations
marquent le blessé. Les brulures sont dues aussi aux mines ou bombes et elles atteignent la
sphère ORL et des hémorragies internes. Mais la blessure n’a pas que des manifestations
physiques.
3) La blessure psychologique
La blessure psychologique est définie comme « un état post-traumatique » liée à un
ensemble de réactions chez une personne ayant vécu ou avoir été témoin d’une situation
provoquant la mort ou des blessures graves à autrui. Ce type de blessure est invisible, mais
fréquente chez les soldats de retour d’opérations extérieures. Les symptômes sont
l’hyperactivité, l’incapacité de se concentrer longtemps, l’énervement soudain, une
gestuelle violente, des souvenirs-flash perturbateurs de leur état.
4) Des blessés en nombre croissant
Les progrès de la médecine en matière de prise en charge du blessé, augmentent les
chances de survie des soldats gravement atteints alors que voici quelques années, ils
décédaient. Il y a davantage de secouristes, d’infirmiers et de médecins, dans les troupes
23
combattantes. A ceci s’ajoute l’amélioration des équipements de protection des forces
déployées en OPEX.
B. Le suivi des blessés
L’hospitalisation et la rééducation
1ère période :
Il y a tout d’abord l’arrivée du blessé à l’hôpital. Sa durée varie de quelques jours à 3 mois.
C’est un temps de prise en charge dans l’urgence allant du service de réanimation en passant
par la chirurgie et la psychiatrie. Pour certains le pronostic vital est engagé, d’où la prise en
compte psychique est importante. Débute aussi la prise en charge médico-sociale des familles.
Le rôle des intervenants est primordial car dépend d’eux la confiance entre le militaire blessé,
ses proches et ceux-ci.
2ème période :
La durée dans le temps est plus longue, le pronostic physique et psychique est en jeu. C’est
l’espoir pour le blessé et sa famille, avec la perspective du handicap et donc du devenir. Cette
période passe par un projet de rééducation visant l’autonomie du blessé puis un projet de
réadaptation et de réinsertion professionnelle. Des permissions thérapeutiques permettent
d’évaluer la qualité de remise en situation sociale et des orientations médico-militaires se
précisent.
3ème période :
Elle intervient à la sortie de l’hôpital. Le blessé a souvent réintégré son domicile ou alors son
unité. D’autres restent sans activité car se pose la question de leur aptitude à reprendre un jour
le service actif. Si ce n’est pas possible, dans le cas de handicap lourd, le recours à une
institutionnalisation dans des structures de long séjour s’impose.
Le soutien médical et psychologique
C’est le rôle du service de santé des armées que de leur apporter les soins que nécessite leur
état avec un dispositif cohérent et adapté. Dans ce cadre, les blessés physiques
bénéficient d’une attention particulière. Certains de ces troubles représentent de véritables
blessures psychiques. Ce sont notamment les états de stress post traumatiques (ESPT).
Enfin, l’ensemble des militaires est désormais sensibilisé à la nécessité d’un repérage
précoce de la souffrance psychique et de ses modes d’expression. Cette attention se
poursuit au retour, une des particularités des troubles post traumatiques étant de pouvoir se
révéler tardivement, parfois plusieurs mois ou années après l’événement traumatique.
On peut signaler la mise en place récente d’un « sas » de fin de mission, destiné à aider le
militaire dans la transition difficile que constitue le retour à la vie « post opérationnelle ».
24
Le domaine médical et la prise en charge physique de la blessure sont très efficaces. Cela
concerne « l’intervention médicale sur les théâtres d’opération, le rapatriement, l’hôpital
centralisé à Percy, les soins à court et long terme, la rééducation ou la pose de prothèses ». La
prise en compte des blessés sur le long terme est de loin la plus délicate mais fondamentale.
Acteur clef du soutien aux blessés, l’implication du régiment dans le suivi des blessés
est fondamentale. Son rôle est notamment de permettre aux blessés qui le souhaitent
de continuer à servir en son sein, en leur apportant toute l’aide nécessaire pour que ce projet
soit réalisable et viable.
Après six mois passé dans son régiment où le blessé est en situation d’activité, celui-ci reçoit
un ordre de mutation dont la réception est souvent vécue comme un abandon et la prise
administrative s’arrête par le régiment. Après six mois, le blessé est suivi par le Groupement
de soutien pour l’invalidité (GSPI) et d’autres associations civiles se chargent de son suivi.
Elle se divise en quatre parties : les institutions, les associations, les entraides et les
assurances. On peut citer notamment :
 Les institutions : la Défense et l’Etat. La cellule d'aide aux blessés de l'armée de Terre
(CABAT) assure un accompagnement dans la durée des blessés en opérations. Créée
le 1er septembre 1993 par le chef d'État-major de l'armée de Terre (CEMAT), la
CABAT est un organisme spécifique placé sous le commandement du gouverneur
militaire de Paris.
 Les associations : on ne compte pas moins de 63 associations créées après la seconde
guerre mondiale
 Les entraides : elles sont constituées par des cellules d’aides et de soutien propres aux
régiments et constituent des soutiens de proximité.
 Les assurances : principalement GMPA, AGPM
Les principaux partenaires institutionnels :
→ Office National des Anciens Combattants et Victimes de
Guerre (ONACVG) dispose de 9 écoles de reconversion
professionnelle dans lesquelles les blessés peuvent
recevoir une formation professionnelle dans une
cinquantaine de métiers (formation reconnue) mais elle
peut aussi financer des formations dans des organismes
indépendants.
→ L’Institution Nationale des Invalides (INI)
est un établissement au service des anciens
militaires combattants blessés en service, victimes
d’attentats et handicapés civils. L’INI est un
25
établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Défense qui
accueille, à titre permanent, de grands invalides qui ne peuvent plus vivre à leur
domicile. Il est doté d’un centre médico-chirurgical spécialisé dans le traitement des
blessés et d’un cercle sportif.
Les principales associations d’entraides :
→ Bleuet de France : Depuis plus de 80 ans, au quotidien et avec
attention, le Bleuet de France, symbole national de Mémoire et
de Solidarité, vient en aide aux anciens combattants et à leurs
jeunes frères d’armes, à leurs femmes, enfants et familles en
cas de blessure ou de décès ainsi qu’aux victimes d’attentats.
→ La FNAME : créée en 1985 a pour vocation de
rassembler les militaires français ayant participé à des
opérations extérieures dans différents pays en conflits. Elle a
pour objet de venir en aide à tous ses compagnons, à faciliter
leur réinsertion, luttant en outre contre l’oubli du sacrifice des
militaires français en opérations extérieures qui défendent les
intérêts de la France de par le monde.
Parmi l’ensemble de ses buts sont à retenir 5 piliers :
- la défense du droit à réparation et les réserves,
- le soutien aux militaires en mission pour la France dans le monde,
- la promotion de l’esprit civique par le lien Armée-Nation,
- le devoir et culture de mémoire,
- l’apport d’une aide sociale afin de faciliter la réinsertion de nos compagnons.
→ L’AISP de droit français, a été fondée en 1988. Depuis 1995,
cette association est dotée d'un statut consultatif de
catégorie 1 auprès du Conseil Economique et Social des
Nations Unies. Elle regroupe civils et militaires qui ont
servi sous les couleurs des Nations Unies depuis 1948 dans
le cadre des résolutions du Conseil de Sécurité.
Sa mission est de prolonger, sur le plan humanitaire et
diplomatique, leurs actions entreprises sur le terrain.
De plus, l'AISP contribue à des actions humanitaires de
développement et d'urgence. Elle s'implique dans le déminage, sans négliger sa vocation
première d'expertise et d'information. C'est pourquoi l'Association participe aussi à la
création de l'Académie Internationale de Maintien et de Consolidation de la Paix.
Elle a pour objectif de :
- faire connaître et reconnaître la mission des Soldats de la Paix aux populations ;
- servir les nobles principes de la Charte des Nations Unies ;
- d'aider et soutenir les Casques bleus blessés, leurs veuves et leurs orphelins ;
- coordonner et réaliser des actions de paix ;
- d'être un vivier de compétences à la disposition des Nations Unies.
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Les principaux partenaires privés
−
−
Association générale de prévoyance militaire (AGPM).
Groupement militaire de prévoyance des armées (GMPA).
Les principales associations d’armes
o
o
o
Entraide parachutiste militaire
Amicale des troupes de marine
Association entraide montagne
RESOCIALISER ET REINSERER LE
SOLDAT BLESSE EN OPERATION
Le soldat est entraîné pour affronter des situations difficiles et stressantes. Il est aguerri par
une formation physique et morale éprouvant ses capacités. Deux solutions s’offrent à lui :


Le blessé a une force morale et physique capable psychologiquement d’accélérer sa
récupération et d’améliorer sa réinsertion socioprofessionnelle.
Le blessé rejoint à sa demande son régiment, ce qui le rassure. Dans son régiment il
est intégré et inséré. Mais il peut aussi ne plus se sentir à sa place du fait de mutations
ou de recomposition de son unité. Alors il est perçu comme un soldat handicapé dans
un environnement professionnel tourné vers l’action opérationnelle valorisant la force
et l’efficacité. Son image « négative » annihile ses potentialités physiques et
psychologiques de récupérations et diminuent sa confiance en lui. Si bien que son
régiment devient un lieu de souvenirs douloureux qu’il faut quitter.
L’EFFICACITE DU SOUTIEN FINANCIER
Il ne semble pas que les blessés aient à souffrir de problèmes financiers majeurs. Il est vrai
qu’il existe un vide temporel entre la blessure et la mise en place des institutions ou un vide
juridique en défaveur de la famille s’il n’y a pas de mariage. La multitude des organismes
permet des actions multiples en leurs faveurs.
Il existe des institutions pour aider le blessé dans sa recherche d’emploi, dans la Défense ou
handicapés, mais sur le domaine de la reconversion, c’est là que le bât blesse.
27
En effet dans les emplois de la Défense, cela permet au blessé de se rassurer et de ne pas
songer à la reconversion dans le civil. Il se sent pas abandonné et reste au contact de
camarades qui reconnaissent sa blessure.
Cependant cette solidarité a des effets pervers. S’il occupe un poste administratif il va
éprouver un sentiment d’inutilité et avec les mutations permanentes il finira par se sentir
étranger. Certains blessés peuvent être fragiles psychologiquement.
L’AIDE A LA REINSERTION ET A L’AMELIORATION DU
STATUT JURIDIQUE DU BLESSE
Il s’agit de conduire les blessés à choisir de reprendre un emploi dans le monde civil, ce qui
nécessite en parallèle un suivi pour que ceux-ci reprennent confiance en eux. Il faut démontrer
au blessé qu’il existe des emplois ailleurs que dans l’armée qui correspondent plus à ses
attentes, tant professionnels que familiaux ou médicaux. Ce processus doit être accompagné
d’une reprise de confiance en soi. Il faut lui montrer qu’il a des capacités et un potentiel de
travail.
Quant à la question juridique, des réformes semblent nécessaires. Les blessés sont en situation
de non-activité (CML) Congé Longue Maladie. Il est donc impossible pour eux de bénéficier
d’une aide à la reconversion car cela nécessite un statut d’activité. Il faut donc adopter un
statut juridique spécifique pour les blessés.
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