marionnettes, territoires de creation marionnettes en champagne

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EXPOSITIONS
MARIONNETTES, TERRITOIRES DE CREATION
Exposition itinérante, Musée de l’Ardenne
&
MARIONNETTES EN CHAMPAGNE-ARDENNE
Volet régional, Vitrine du Conseil Général
Charleville-Mézières
du 11 décembre 2010 au 30 janvier 2011
INTRODUCTION
« Les arts de la marionnette sont au cœur de la création contemporaine »
Comme l‘affirme Evelyne Lecucq, commissaire de l‘exposition, dans sa note d‘intention,
la marionnette est incontestablement de plus en plus présente dans de nombreux domaines de la création
artistique. Son potentiel en fait une source de réponses multiples et un « outil » de transversalité d‘exception.
Cette double exposition, qui ne se veut pas exhaustive quant à l‘usage de la marionnette dans le spectacle
vivant, n‘en demeure pas moins un témoignage magistral des questions qui parcourent la création
contemporain à ce propos. Elle donne un aperçu sensible, pertinent et documenté de la présence
marionnettique dans la création artistique mais aussi de sa « mouvance » c‘est à dire de sa faculté à évoluer et
à entrer en résonance avec le monde.
La marionnette a la « bougeotte » et suit de près l‘actualité.
MARIONNETTES, TERRITOIRES DE CREATION
Les choix d‘Evelyne Lecucq et la scénographie de Violette Cros vont nous permettre d‘entrer, et nos élèves
avec nous, dans l‘univers de la marionnette, à la fois avec méthode et émotion grâce à un dispositif
didactique d‘une grande lisibilité. Nous pourrons y repérer les déclinaisons, les articulations, les composants
et les particularités de la marionnette. Un dossier de présentation répertorie plusieurs clés de lectures.
Cette partie de l‘exposition s‘adresse plutôt aux élèves de second cycle.
MARIONNETTES EN CHAMPAGNE-ARDENNE
Ce volet de l‘exposition privilégie une approche beaucoup plus interactive. Les visiteurs, petits et grands,
auront l‘occasion de pouvoir « toucher » certaines installations. Toucher, agir, participer, l‘élève aura, ici,
l‘opportunité d‘être à la fois spectateur et acteur. La mise en espace conçue par Edward Baggs à partir des
décors et des accessoires proposés par les compagnies de Champagne-Ardenne, instaure un rapport à l‘œuvre
favorisant la découverte. Cela vient aussi de la diversité des productions retenues pour l‘exposition.
Les élèves du premier cycle seront à l‘aise dans cette exposition.
(Un dossier spécifique à ce volet de l’exposition, concernant les animations proposées pour les scolaires
à la Vitrine du Conseil Général, est disponible sur le site de l’Institut International de la Marionnette).
Marionnettes, territoires de création
L‘exposition « Marionnettes, territoires de création », qui se tient au Musée de l‘Ardenne, s‘organise à partir
de deux grands axes thématiques.
Les spécificités de la marionnette dans sa pratique contemporaine ;
- la question de la « représentation,
- l‘exploration théâtrale de l‘espace et du mouvement,
- le jeu avec les matières.
Les dialogues qu‘elle entretient avec ;
- les auteurs contemporains,
- les autres arts,
- la société.
Le cheminement proposé par Evlyne Lecucq permet d‘aller à la rencontre des territoires explorés par les
marionnettistes contemporains et de les identifier clairement grâce à un dispositif scénographique basé sur
l‘utilisation de « modules » associant textes, objets marionnettiques, extraits vidéos et sonores et ouvrages
spécialisés consultables.
Exemple de modules ;
(Plans, dessins et esquisses sont de Violette Cros, scénographe de l‘exposition).
Un mobilier adapté permet
de mettre en valeur les
objets, les textes, les
photographies, les images
animées et les documents
sonores qui sont autant de
témoignages des processus
de réalisation.
Afin de bien profiter des
enregistrements sonores, il
faut s‘approcher de la source
pour en goûter ainsi le
contact sensible sans être
dérangé par les autres
témoignages de l‘exposition.
Les modules sont disposés dans l‘espace du lieu d‘exposition en fonction des thèmes qui y
sont abordés et ceux –ci sont signalisés par des couleurs qui se déclinent de la façon
suivante ;
Quels que soient l‘espace d‘exposition et le dispositif adopté, le cheminement sera toujours proposé en
fonction des mêmes caractéristiques et signalé de la même façon.
Au Musée de l‘Ardenne de Charleville-Mézières, le dispositif est le suivant ;
- La première salle est consacrée aux spécificités.
- La seconde salle est consacrée aux dialogues.
Vision d‘ensemble de l‘exposition
Spécificités ; modules A a, b, c & d : la mise en évidence de la représentation.
Spécificités ; module B : l‘exploration théâtrale de l‘espace et du mouvement.
Spécificités ; module C : le jeu avec les matières.
Dialogues ; module D : avec les auteurs contemporains.
Dialogues ; module E : avec les autres arts.
Dialogues ; module F : avec la société.
Avertissement
Le dossier, ci-dessous, ne relève pas d‘une argumentation singulière et homogène mais plutôt d‘une
compilation d‘informations, de réflexions, de réactions et de témoignages relatifs aux différents axes retenus
pour l‘élaboration de cette exposition.
Chaque référence et chaque exemple, choisis en pertinence avec les objets et documents exposés, sont autant
de points de départ et de pistes pour une potentielle activité en milieu scolaire.
Pour une plus grande clarté, ce dossier se parcourt de la même façon que l‘exposition. L‘organisation des
différents chapitres correspond au cheminement préconisé par Evelyne Lecucq, commissaire de l‘exposition.
Tous les ouvrages consultables sur place sont répertoriés ici et accompagnés d‘un texte de présentation.
En ce qui concerne les marionnettes et les photographies ainsi que les enregistrements visuels et sonores
exposés, ce dossier n‘a pas la prétention d‘en rendre compte dans leur totalité.
Le parti pris a été de mettre en évidence quelques exemples caractéristiques des problématiques intrinsèques
à la marionnette et à son rapport au monde.
1ère partie : Les Spécificités
Modules A, B et C
« Les arts de la marionnette accentuent particulièrement, chez l‘interprète comme dans la perception du
spectateur, la notion théâtrale de « distanciation », c‘est-à-dire de mise à distance entre l‘acteur, ici également
manipulateur, et son personnage, représenté par l‘intermédiaire d‘un objet. En outre, un corps peut être
montré fragmenté, une partie peut évoquer un tout.
L‘inanimé, l‘artificiel, le mécanique, ou l‘électronique, sont choisis par les artistes dans le but de dépasser le
réalisme ou le théâtre psychologique, notamment en variant les modes de présence en scène d‘un personnage
ou d‘un lieu. Lorsque l‘esthétique des marionnettes est hyperréaliste, la mise en scène en souligne souvent
l‘effet d‘étrangeté et jette le trouble dans l‘esprit de l‘assistance en interrogeant le rapport entre le vivant et
l‘inanimé.
Des pratiques anciennes, occidentales ou extrême orientales, toutes fondées sur des codes de représentation
forts, intégrés par tous les publics, sont également adaptées aux propos et à l‘esthétique de notre époque : la
gaine lyonnaise ou chinoise, la marotte, les bunrakus japonais, le théâtre d‘ombres, le théâtre de papier... »
Evelyne Lecucq
A propos de « Représentation » et de « Distanciation »
« Fragments » de définitions relatives au domaine artistique ;
Représentation : En art, une représentation signifie stricto sensu « ce que l'on donne à voir »
- du latin repraesentare, « rendre présent » (et non « présenter à nouveau »).
Distanciation : (Terme créé par B. Brecht) Technique de jeu et de mise en scène qui détruit l'illusion
théâtrale pour développer le sens critique du spectateur.
Pour plus de précision en ce qui concerne le vocabulaire théâtral, voir le Dictionnaire du théâtre de Patrice Pavis, Paris
Dunod, 1996.
Les deux notions, représentation et distanciation, sont évoquées plus largement dans le texte suivant ;
Représentation ou présence ?
« Quelle que soit sa forme : objet, mannequin, poupée, figure, forme virtuelle… la marionnette tend un
miroir anthropomorphique symbolique bien qu‘inerte à l‘humain. Son utilisation engage des formes de
représentation qui interrogent la figuration, la relation au vivant autant qu‘aux techniques, la métaphore, la
présence, la distanciation, le double, la conscience de la perception et son inconscient.
Ces problématiques traversent tout le champ du contemporain depuis le début du XXe siècle quand en
déclarant que tout pouvait faire oeuvre d’art, les artistes ont imposé l‘œuvre comme processus,
l‘abstraction contre la chose représentée, contre la reproduction/répétition du réel.
De la peinture au langage, du signe au sens, tout le siècle (le XXe siècle) s‘invente dans cette crise de la
représentation, dans la volonté non plus de refléter le monde tel qu‘il est, mais de le transformer, en créant du
nouveau.
Les plasticiens travaillent avec des objets ordinaires et non plus des tableaux, les écrivains inventent un
langage qui surgit hors de la conscience ouvrant des perspectives au ―hors de soi‖. Le théâtre s‘échappe de sa
prétention à refléter la vie dans la distanciation, le rituel ou la psychanalyse pour retrouver sa liberté d‘action
et de sens.
Des arts qui tous intègrent des nouvelles technologies, ―naturellement‖ perturbatrices du régime de la
représentation. Est-on passé de l‘art de la reproduction à celui de la présence ? ».
« Premières Paroles nomades » dans le cadre des
Rencontres Européennes de la Marionnette,
Le Carré, Scène Nationale de Château-Gontier, 14 déc. 2010)
www.saisonsdelamarionnette.fr/2010/12/.../paroles-nomades/
Ce texte fait largement référence à l’histoire des arts en général et plus particulièrement à la rupture qui
apparaît à la charnière du XIXe et du XXe siècles et qui marque la volonté de s‘extraire de la tradition
naturaliste pour des productions artistiques plus distanciées et personnelles. La mimésis, dans son acception
de copie de la réalité, cède la place à l‘interprétation. On parle alors de passage du « descriptif » au
« suggestif ».
Il aborde, comme l‘exposition, un certain nombre de questions qui font directement références aux
programmes de l‘Education Nationale, notamment dans le cadre de l‘enseignement de l‘Histoire des Arts.
Cet enseignement, présenté sous sa forme actuelle dans le B.O. 32 du 28 AOUT 2008, concerne les premier et second
degrés. Son approche est pluridisciplinaire et transversale.
Les textes de références ;
Circulaire officielle : Bulletin Officiel n°19 du 8 mai 2008.
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/19/default.htm
Rubrique ; éducation artistique et culturelle (RLR : 501-6 ; 435-0)
Développement de l‘éducation artistique et culturelle- CIRCULAIRE N°2008-059 DU 29-4-2008
Organisation de l‘enseignement de l‘histoire de l‘art : Bulletin Officiel n°32 du 28 août 2008
http://media.education.gouv.fr/file/32/09/0/encart_33090.pdf
Ce dossier concerne l‘organisation de cet à l‘école, au collège et au lycée
Exemple de mise en œuvre de l‘histoire des arts en cycle I et cycle II
http://bfcpc.info/cpc/file/HISTOIRE%20DES%20ARTS%203.pdf
Animation – Histoire des Arts – Cycle 1 – cycle 2
Marie-Claude Talarmain (CPD Arts visuels) et Dominique Vaucouleur (CPD musique)
Présentation de l‘histoire des Arts au cycle 3
http://bfcpc.info/cpc/file/HISTOIRE%20DES%20ARTS%201.pdf
Animation – Histoire des Arts – Cycle 1 – cycle 2
Marie-Claude Talarmain (CPD Arts visuels) et Dominique Vaucouleur (CPD musique)
Module A a ; La mise en évidence de la représentation
©Christophe Loiseau
Ouvrages consultables sur le module A a ;
Les Fondamentaux de la manipulation.
Convergences (Carnet de la Marionnette, vol.1).
Editions Théâtrales, 2003.
Le Pari de la marionnette au théâtre.
Ed. Théâtre de la marionnette à Paris. 2010
Ce premier volume, coordonné par Evelyne Lecucq, est dédié
aux fondamentaux de la manipulation et rassemble une série de
points de vue et de témoignages d'où émergent les spécificités
actuelles d'un art ancestral. La parole est donnée ici
principalement à des créateurs qui explorent quatre des grandes
voies ouvertes par les fondamentaux. Le rapport à l'animisme
avec Jean-Pierre Lescot, Jean-Luc Penso, Corine Linden,
François Lazaro, Dominique Houdart ; l'outil d'interprétation
avec Pierre Blaise, Jeanne Heuclin, Nicolas Roméas, Éric
Goulouzelle ; les signes plastiques avec Luc Amoros, Claire
Dancoisne, Nicole Charpentier, Christian Chabaud ; la nécessité
d'une grammaire de la manipulation avec Émilie Valantin,
Grégoire Callies, Alain Recoing, Michael Meschke.
Présentation de l‘éditeur
Sans renier leurs origines, les arts de la marionnette se sont
engagés ces dernières années sur de nouveaux sentiers. Dans
toute leur diversité, ils tiennent aujourd‘hui une place essentielle au
sein des arts de la scène. Le Théâtre de la Marionnette à Paris oeuvre
depuis 1992 pour leur reconnaissance.
En croisant des témoignages d‘artistes évoquant leur propre travail de
création et en illustrant par l‘image cet art avant tout visuel, ce
livre parcourt dix-huit années d‘une aventure singulière. Il
interroge également la nature même de ce qui fait la spécificité des
arts de la marionnette. Avec sérieux ou humour, les différents auteurs
de ces chroniques, qu‘ils soient artistes, théoriciens ou simples
spectateurs, dévoilent leur attachement et leur engagement auprès de
cette structure atypique.
Présentation de l‘éditeur
La mise en évidence des moyens de la représentation, exemple; Ilka Schönbein, La Vieille et la bête
Le rôle de la prothèse.
Dans son article paru dans le numéro 183 du magazine La
Terrasse, Véronique Hotte, utilise, à propos d‘Ilka Schönbein,
le terme de prothèse.
« Baladine accomplie, la manipulatrice fabrique ses propres
masques, des faces féminines à la tristesse byzantine, des têtes
et des pattes, des griffes et des queues, des crins et des oreilles
- des prothèses humaines et animalières, des œuvres d‘art ».
Le terme de « prothèse » revient souvent dans les articles
consacrés à Ilka Schönbein. L‘utilisation de la prothèse
permet notamment le dédoublement et la métamorphose qui
sont des pratiques qui lui sont chères.
©Mario del Curto
Au rôle de la prothèse, il faut associer, ici, celui du masque
« Ilka Schönbein a l'étonnante capacité de se dédoubler à l'aide de masques et de prothèses, d'être deux corps
et deux visages qui se font face, circulation du sang, transfusion, corps bougeant, souffrant des maux qui se
transmettent d'une génération à l'autre ».
Claude Kraif,
http://revuespectacle.com.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=807&Itemid=46
DR
Module A b; Dépasser le réalisme
©Christophe Loiseau
Ouvrages consultables sur le module A b ;
Des théâtres par objets interposés.
Cahier Partages, N°3. 2006
Editions. ODIA Normandie
« Art du jeu et de la manipulation, art de la conversion du regard et de la
suggestion, il (le théâtre de marionnettes) se singularise d‘abord par la
nécessité pour l‘acteur d‘avoir recours à un « autre-soi », un « autre-objet»,
pour inventer une langue, créer un monde nouveau, le sien.
Ce recours à un objet interposé est-il suffisant pour distinguer ces
propositions artistiques d‘une autre, nommé simplement Théâtre ?
Que se joue-t-il dans la distance existant entre l‘acteur-manipulateur et
l‘objet manipulé ? A partir de quand et comment le spectateur admet-il la
convention que lui propose implicitement l‘artiste ? Qu‘apporte le
changement d‘échelle, le plus souvent celui de la miniaturisation, du
monde crée par l‘artiste puis offert au regard et au pouvoir d‘imagination
du spectateur ?
Le succès grandissant de ces propositions artistiques serait-il lié à celui,
tout aussi grandissant, de notre attachement quotidien aux objets ?
Présentation de l‘éditeur
Roland Shön écrit et fabrique ses spectacles depuis 1979.
Les oiseaux architectes. Roland Shön,
commenté par Jean-Luc Mattéoli. 2009
Ed. Institut International. de la
Marionnette / L‘entretemps
L'écriture est une constante de son travail, et ce souci le distingue peutêtre de ceux qui, comme lui, œuvrent à faire jouer ensemble, sur les
scènes contemporaines, comédiens et objets. Roland Shön écrit des
pièces de théâtre, nouvelles, poèmes, et quantité d'autres écrits
inclassables. Pour les spectacles qu'il crée, il rédige des notes
d'intention, des articles, des mises au point... comme tous ceux qui,
dans le théâtre pratiqué "autrement", cherchent à cerner leur propre
pratique.
Cet ouvrage présente deux échantillons des constellations que toute
création du Théâtrenciel aimante autour d'elle : on le verra, Les
Oiseaux architectes et Le Montreur d'Adzirie ont chacun leur manière
de parer leur auteur de plumes bien trempées.
Jean-Luc Mattéoli
Dépasser le réalisme, exemple 1; Cie Flash Marionnettes, Ariel, La tempête, W. Shakespeare
Depuis sa fondation en 1981, la compagnie strasbourgeoise Flash Marionnettes a créé
de nombreux spectacles. Elle a poursuivi l‘ambition constante de contribuer à
renouveler le genre marionnettique. Pour cela, elle explore avec rigueur et inventivité
les passionnants et complexes rapports comédien-marionnette qui constituent la trame
de cette forme de théâtre. Oscillant entre des écritures contemporaines et patrimoine
littéraire, ses spectacles veulent toucher des spectateurs de tout âge. Corine Linden,
créatrice de marionnettes pour La Tempête et plasticienne à part entière, s’intéresse
aux formes hybrides et ne cesse jamais d‘explorer de nouveaux territoires.
Ariel, marionnette à tige,
manipulée sur table.
Source : Cie Flash Marionnettes ; http://www.flash-marionnettes.org/
La marionnette, par ces caractéristiques d‘objet artificiel et inanimé (ce qui la
différencie de l‘automate), crée d‘emblée la distance avec la réalité même si cette
dernière reste la grande référence. Ce qui nous touche, c‘est justement l‘écart qui est
proposé entre la réalité et son interprétation.
Créer un spectacle de marionnette, c‘est créer une nouvelle réalité qui a ses propres
règles, ses propres caractéristiques mais dans tous les cas, c‘est de nous dont il est
question.
©Ph. Laffay
« On a l‘impression que la plupart des artistes apprécient plus la réalité de la création que l‘illusion de la
réalité. Cette querelle sur la manière de représenter la réalité au théâtre a un caractère idéologique. En luttant
contre une réalité scénique de fiction, les modernistes protestent contre cette vision bourgeoise qui assigne à
l‘art la tâche de perpétuer la vision du monde établi. Admettre que l‘art soit conçu comme étant une œuvre
autonome, artificielle, ébranle cette vision et donne à l‘artiste des pouvoir extraordinaires pour créer sa
propre image de la réalité, image authentique, comme toute expression subjective ».
Henry Jurkowski. Métamorphoses, la marionnette au XXe siècle, seconde édition, 2008, éd. Institut
International de la marionnette / L‘Entretemps.
Dépasser le réalisme, exemple 2 ; Théâtre de la Licorne, scarabée, marionnette métallique mécanisée
Claire Danscoine, metteur en scène et Olivier Sion, plasticien.
Compagnie professionnelle créée en 1986, propose un théâtre, où l'objet animé est au
coeur de spectacles et où comédiens, plasticiens et musiciens travaillent ensemble
pour porter au plus loin l'imaginaire.
Beauté des images et grandeur du masque sont la manière de décliner cette langue
théâtrale faite de chair, de papier, de ferraille, de couleurs et de sons, découverte pour
et par le simulacre et l'illusion.
Son théâtre, non naturaliste et souvent poétique, s'inscrit à la fois dans la
création contemporaine théâtrale, mais aussi aux lisières des arts plastiques et
marionnettiques.
©Philippe Laffay
Source ; Théâtre de la Licorne. http://www.theatre-lalicorne.fr/present.html
Module A c; L’hyperréalisme
©Christophe Loiseau
L‘Hyperréalisme est une pratique artistique caractérisée par une représentation figurative ultra-réaliste.
Il est apparu aux États-Unis à la fin des années 1960 et concernait alors principalement le domaine pictural
chez de jeunes artistes qui recherchaient une objectivité quasi photographique du visible, avec ou sans
intention critique.
Ouvrages consultables sur le module A c ;
A l‘origine de cet ouvrage, il y a eu Les Aveugles de Maurice Maeterlinck :
treize marionnettes assises sur des bancs et des marionnettistes dans
l‘obscurité. Puis il y a eu les photographies d‘Ivan Boccara, et enfin un
carnet pour témoigner du spectacle et de ses coulisses.
La compagnie Trois Six Trente a été créée en 1999, en Meurthe et Moselle,
autour de Bérengère Vantusso. La compagnie regroupe des comédiens, des
musiciens et des marionnettistes. La démarche de création du groupe
s'oriente dès l'origine vers un théâtre où se rencontrent marionnettes,
comédiens et compositions sonores qui développent un langage singulier au
service des écritures contemporaines.
Trois six trente, édition de l‘œil
Marionnettes et photographies de
spectacles de la compagnie Trois
Six Trente. 2009
Texte d‘Eddy Pallaro.
Depuis 2005, un nouveau chantier d‘investigation s‘est ouvert au travers des
marionnettes hyperréalistes créées pour Kant de Jon Fosse et Les Aveugles de
M. Maeterlinck. Ces étranges personnages, au seuil du vivant et du mort,
donnent une nouvelle orientation au travail de la compagnie
Compagnie Trois six trente
©Ivan Boccara
Cet ouvrage relatif à la critique théâtrale consacre un article à la question du
réalisme ; Il est signé Didier Plassard : « Pour une mutation du regard :
Marionnettes réalistes, marionnettes hyperréalistes ».
« …les matériaux et les pigments dont usent les marionnettistes confèrent à
leurs figures, comme aux sculptures hyperréalistes qui les ont inspirées, toutes
les qualités visibles d‘une chair vivante. »
« Avant même l‘intervention d‘un manipulateur, dans l‘immobilité de leurs
poses ordinaires, les marionnettes donnent l‘illusion de personnes réelles,
plongées dans leurs pensées. »
PUCK n° 17. Le point critique.
Ed. Institut International
de la Marionnette /
L‘Entretemps, 2010.
Dans cet article, Didier Plassard cite Maurice Maeterlink : « Il semble aussi que
tout être qui a l‘apparence de la vie sans avoir la vie, fasse appel à des
puissances extraordinaires… ».
Didier Plassard conclut ainsi : «…le marionnettiste rend à la figure son statut
d‘objet pour rompre l‘empathie née de sa ressemblance avec le vivant. L‘acteur,
ainsi, se fait opérateur de déréalisation : face au pouvoir de sidération de la
sculpture hyperréaliste, il rappelle avec force que les apparences de la vie ne
sont pas la vie. »
L‘hyperréalisme, exemple ; Cie Trois six trente, Les Aveugles. Mise en scène, Bérangère Vantusso
Les aveugles. Cie trois six trente
d‘après Maurice Maeterlinck
Des marionnettes hyperréalistes
En 1890, Maeterlinck voulait chasser l'acteur de la scène car il considérait que
l'idée d'humain, implicite dans tout travail de "représentation" de l'acteur, était
dépassée; à sa place, il préconisait la venue d'un androïde, d'une
marionnette, c'est-à-dire d'une créature qui a perdu toute identité humaine
mais toutefois en garde la forme. Il évoquait les "étranges impressions
éprouvées dans les galeries de figures de cire"; ces êtres qui ont l'apparence de
la vie sans avoir la vie lui paraissaient faire appel à des "puissances de la
même nature que celles auxquelles fait appel le poème".
Pour aller au bout de ce fantasme de l'auteur, ce sont des marionnettes
hyperréalistes qui portent le texte des Aveugles.
Treize marionnettes - six hommes, six femmes et le prêtre mort - sculptées,
habillées, coiffées comme une véritable population d'humains aveugles, à ceci
près qu'elles sont à une échelle réduite (2/3 de la taille humaine).
Treize marionnettes, manipulées par quatre comédiens marionnettistes (deux
hommes et deux femmes) qui leur prêtent mouvements et voix.
©Christophe Loiseau
Source : Compagnie Trois Six Trente ; http://www.troissixtrente.com/#/accueil/
« Une expérience théâtrale profonde et étrange, qui trouble nos sens. Les marionnettes au visage
extraordinairement réaliste possèdent dans leur immobilité même une présence sans pareille. S'ajoutent la
finesse de l'interprétation des acteurs, le travail ciselé du son et des lumières qui dessinent un paysage entre la
nuit et la pénombre. Cette population dans l'ombre qui cherche sa voie, c'est une humanité face à elle-même,
paralysée, entre l'espoir et l'effroi. »
Naly GERARD, Mouvement, déc. 2008.
Module A d; Les traditions revisitées
©Christophe Loiseau
Ouvrages consultables sur le module A d ;
A c t u a l i t é du p a t r i m o i n e .
Carnets de la marionnette n° 3,
Ed. L‘Entretemps, 2007.
L‘idée du patrimoine, qui nous paraît familière, est culturellement récente :
elle ne date que du XIXe siècle. Dans le domaine culturel, on oppose
traditionnellement les arts vivants et le patrimoine. Comme si les arts dits
vivants ne donnaient pas lieu à transmission et inversement comme si le
patrimoine n‘avait aucun lien avec l‘actualité.
La marionnette, comme tous les arts, est un élément majeur de notre culture
et de notre identité. À ce titre, sa transmission de génération en génération
participe à notre formation intellectuelle et à la transmission de nos valeurs
ou à la découverte d‘autres civilisations.
Il y a un patrimoine marionnettique qui se transmet par la formation et par
la conservation de collections, mais comme c‘est un art vivant, les
collections ne couvrent pas de façon exhaustive les multiples aspects de la
création artistique et du spectacle. La marionnette est aussi partie prenante
des grands courants des arts de la scène et de ses révolutions.
Ce patrimoine est œuvre d‘artistes qui échangent leurs idées. Il est à cheval
sur le théâtre, les arts plastiques, la littérature…
Présentation de l‘éditeur
La marionnette ? Traditions, croisements, décloisonnements (dossier conçu et
dirigé par Julie Sermon)
Revue Théâtre/Public
n°193.
Editions théâtrales. 2009
Cette livraison consacrée à l'histoire de la marionnette contemporaine s'articule
autour de trois axes :
Le premier, politique, interroge la vocation populaire et en analyse le caractère
subversif.
Le deuxième, esthétique, s'appuie sur l'aspect animé-inanimé, visible-invisible,
réel-imaginaire.
Enfin le dernier, poétique, s'attarde sur le rôle de l'écriture dans certaines formes
contemporaines.
Présentation de l‘éditeur
Les traditions revisitées, exemple 1 ; La marionnette à gaine chinoise. Cie L’Ateuchus, No Rose…
Fondée en février 2003 par un marionnettiste, une danseuse, et un musicien,
L‘Ateuchus est née de la volonté commune de questionner et d‘expérimenter
ensemble la transversalité de leurs pratiques artistiques, d‘en trouver les zones de
rencontre et de les mettre en mouvement.
Dés sa création, la Marionnette en tant qu‘art pluridisciplinaire, s‘est posée
comme l‘espace de rencontre de ces différentes pratiques.
Marionnette à gaine chinoise
En 2007, après plusieurs années d'apprentissage et de pratique de la gaine
chinoise auprès du maître chinois Yeung Faï, Gabriel Hermand-Priquet crée No
Rose…en duo avec Virginie Schell, sur une musique de Vincent Peter.
Ce spectacle puise pour sa dramaturgie dans des éléments de canevas de
marionnette à gaine européenne et sa gestuelle dans la tradition des gaines
chinoises.
L’Ateuchus approfondit dès lors sa réflexion jouant des traditions, des
conventions et des clichés de la Marionnette.
Source : L‘Ateuchus ; http://lateuchus.blogspot.com/
©Philippe Laffay
La marionnette à gaine chinoise
« Une des particularités des marionnettes à gaine est qu‘elles ont des jambes et des pieds, contrairement aux
marionnettes à gaine telles qu‘on les connaît en Europe, comme Guignol dont les jambes sont remplacées par
un manchon.
Cela apporte plus de réalisme pour satisfaire les dieux et permet d‘établir le centre de gravité juste au milieu
de la marionnette.
Il en résulte un grand équilibre qui autorise des mouvements acrobatiques très élaborés, comme de réels sauts
périlleux, et toutes sortes de pirouettes et acrobaties qui rappellent aussi la proximité, en Chine, des arts du
spectacle avec les arts martiaux ».
Théâtre du Petit Miroir ; http://www.theatre-ombres-chinoises-marionnettes.fr/
Les traditions revisitées, exemple 2 ; La marionnette à gaine européenne, l’aRt eN gAiNe,
Cie pUnChiSnOtdeAd
Polichinelle
Créée en janvier 2005 à Dieppe (Haute-Normandie), l‘association l‘aRt eN gAiNe
Marionnette à gaine
soutient et gère le travail de la compagnie pUnChiSnOtdeAd.
Le marionnettiste Cyril Bourgois, artiste associé de la compagnie, développe, au sein
de cette structure, un travail mettant en jeu l'objet marionnettique en général et la
marionnette à gaine en particulier.
Sur ses premiers spectacles, cette compagnie propose des créations originales mêlant
l‘univers de la gaine et de la marionnette foraine à des préoccupations modernes
aussi bien au niveau technique que thématique.
Vanitatum Cabinetum
Vanitatum Cabinetum se propose de revenir sur ces éléments incontournables de la
tradition du Punch and Judy en les traitant par des techniques variées de
manipulations (marionnettes à gaines, marionnettes portées, masques), par le recours
à des projections diverses (ombres, vidéo), par le chant et le boniment.
Les savoir-faire traditionnels continuent à nourrir et éclairer les créateurs
contemporains. Mettre en scène Polichinelle aujourd‘hui, figure populaire du
répertoire de la marionnette, n‘est pas un choix anodin, puisqu‘il concourt d‘une
façon vivante à la transmission du patrimoine et des techniques de manipulation
traditionnelles.
Source : L‘aRt eN gAiNe ; http://www.artengaine.fr/
©Philippe Laffay
Module B; L’exploration théâtrale de l’espace et du mouvement
« Les marionnettistes agissent sur l‘espace de jeu en perturbant les repères du spectateur. Ils transforment le
cadre et la profondeur de la scène par une miniaturisation extrême ou des formes surdimensionnées, par
l‘élaboration de volumes de lumière ou de volumes sonores. Les surgissements et disparitions, les
changements de perspectives, les passations de rôles entre acteurs et objets ou les décompositions de
mouvements – notamment – contribuent à modifier la perception habituelle de la présence et de l‘absence
dans une représentation théâtrale».
Evelyne Lecucq
©Christophe Loiseau
Ouvrages consultables sur le module B ;
Itinéraire d’artiste, itinéraire de vie ; Serge Boulier
Propos recueilli par Brigitte Patient : « Je regarde le
monde avec gourmandise, même si beaucoup de choses sont
peu rassurantes. Je continue à créer pour retrouver le
mouvement. J‘ai peur de l‘immobilité »
Autoportrait : « Jaime bien les mécaniques, je n‘ai pas dit la
mécanique. Par exemple, j‘aime bien les horloges non pour
regarder le temps qui passe, mais pour en admirer les
rouages. »
« Quand je suis devant une mécanique, j‘ai toujours
l‘impression que celui qui l‘a imaginée et réalisée me parle. »
Itinéraire Serge Boulier
Itinéraire Laurent Dupont
Itinéraire d’artiste, itinéraire de vie ; Laurent Dupont
Sa démarche créative l‘amène d‘abord naturellement à
réfléchir sur des structures générales, abstraites et concrètes à
la fois. A cherché ensuite à traduire ses idées dans des
rythmes, dans des mouvements bien inscrits dans les corps et
dans les sons plus souvent que dans les mots. Michel Bélair
L‘exploration théâtrale de l‘espace et du mouvement, exemple : Cie Pseudonymo, Les Mille et Une Nuits
Les scénographies des spectacles de Pseudonymo favorisent souvent la perte
des repères quant à la perception de l‘espace scénique.
Sultan, marionnette à prise directe
« La patte Pseudonymo est là, sombre et onirique ; clairs et obscurs qui se
conjuguent ; jeux d‘ombres, de lueurs diffuses, d‘opacités qui naissent et
disparaissent mystérieusement ; créatures et figures chimériques qui
convoquent nos fantasmes les plus inquiétants ; territoires sonores et
musicaux qui s‘élancent dans des suites de souffles, d‘échos, de grincements,
de palpitations (…) Car l‘enjeu de ces Mille et une nuits n‘est pas la narration.
Shéhérazade n‘est qu‘une forme de matière première investie par les
‗Pseudonymos‘ pour sculpter « un monde fantastique dans lequel la
distinction entre la réalité du dehors et l’intimité du dedans s’évanouit ».
« Une surface obscure (qui) se déploie, semblable à celle d‘un lac où tout ne
cesse de s‘enfoncer »
Manuel Piolat Soleymat / La Terrasse
©Pseudonymo
©Christophe Loiseau
©Pseudonymo
Module C; Le jeu avec les matières
« Cette démarche artistique vise à la manipulation consciente de signes visuels ou auditifs à des fins
dramaturgiques (fil rouge et cohérence de la mise en scène).
Les matériaux d‘aujourd‘hui, concrets ou virtuels, artisanaux ou industriels, offrent aux marionnettistes une
gamme infinie de créations ».
Evelyne Lecucq
« Le théâtre d‘objet fit une irruption fracassante dans les années quatre-vingt, semblant parfois menacer
l‘existence des autres formes de théâtre de marionnettes. Aujourd‘hui, la vague d‘intérêt pour le théâtre
d‘objets est quelques peu retombée, mais il n‘en demeure pas moins un genre important et même rival des
autres genres de « théâtre impersonnel ». Son proche cousin, le « théâtre de la matière » au nom peut être
moins répandu, possède déjà une certaine renommée et une théorie, mise en pratique par les marionnettistes
allemands. Nous la devons à Werner Knoedgen, marionnettiste et enseignant qui publia en 1990, Le théâtre
impossible. Phénoménologie du théâtre de figure. Un ouvrage dans lequel il tente de définir la place du
théâtre de marionnettes parmi les genres voisins, et surtout de définir les caractéristiques de ces formes
dérivées que sont le « théâtre de figue » et surtout « le théâtre de la matière. »
« Le ‗théâtre matériel’ (…) comprend plusieurs variantes. La première variante est un théâtre fondé sur un
matériau informe qui prend forme au cours du spectacle (….). Deuxième variante : les théâtres qui s‘appuient
sur un matériau façonné, comme le théâtre d‘objet, le théâtre de masque, le théâtre de marionnettes moderne
ou le théâtre à partir d‘éléments du corps humain (…). »
Henry Jurkowski. Métamorphoses, la marionnette au XXe siècle, seconde édition, 2008,
éditions Institut International de la marionnette / L‘Entretemps.
©Christophe Loiseau
Le jeu avec les matières, exemple ; Cie SUFOREL, MICMAC…MOUSSE, Alain Blanchard
"De la bande dessinée à la bande animée"
Un micmac tragi-comique constitué d'une suite de sketches avec ou sans texte, avec
beaucoup d‘images, de sons, de musiques, de formes, et .... quelques références à
notre siècle passé.
Dans nos créations, nous accordons beaucoup d'importance à l'illustration sonore et
musicale. Cette orientation n'exclut pas l'utilisation du texte lorsque celui-ci paraît
alors indispensable. Nous considérons la marionnette ou la forme, lorsqu' elle
s'exprime en priorité par son animation, comme un moyen d'expression à part entière.
Depuis 1983, l‘utilisation d'un matériau souple, la mousse de polyester, nous a
permis de développer nos recherches vers les formes animées, dans un esprit "bandes
dessinées".
Fidèle à notre technique qui utilise comme matériau principal la mousse, les formes
sont épurées à partir de bandes permettant de traiter certaines scènes comme un dessin
animé, le support musical est très présent, et les " rideaux de lumière " en changeant
de couleur créent diverses ambiances où prennent vie les acteurs de ce spectacle.
Source : Compagnie SUFOREL ; http://www.suforel.fr/
Le balayeur, marionnette
en mousse.
©Philippe Laffay
©Cie SUFUREL
DR
©Cie SUFOREL
2e partie : Les Dialogues
Modules D, E et F
« Parce qu'ils représentent un langage artistique en profonde adéquation avec le monde actuel, les arts de la
marionnette sont aujourd'hui reconnus sans conteste dans le paysage artistique et culturel contemporain.
Modifiant les points de vue de l'interprétation, composites et équivoques, les arts de la
marionnette se sont affirmés depuis le début du XXe siècle comme un langage théâtral à part entière ».
(…) C‘est grâce à leur caractère innovant et protéiforme qu'ils participent eux-mêmes au renouvellement du
spectacle vivant. En effet, ils sont capables de réunir tous les autres arts – théâtre, danse, musique, cirque, arts
plastiques, cinéma – autour de nouvelles écritures scéniques et de langages visuels inédits (57 % des
compagnies déclarent au moins un spectacle en collaboration avec un artiste d'une autre discipline).
(…) Ces dernières années, l'effervescence créatrice montre à quel point ces arts sont ouverts, foisonnants,
complexes, inventifs, humains, et comme ils trouvent leur place au sein des paysages culturels nationaux et
internationaux ».
« Les Arts de la marionnette : fer de lance du spectacle vivant »
www.marionnette-en-isere.org/pourquoi_02.htm
Module D; Dialogues avec les auteurs contemporains
« Si l‘on excepte leur légitime – et néanmoins nouvelle – aspiration à dialoguer avec notre époque, qu‘est-ce
qui fonde le désir si manifeste chez les marionnettistes français de devenir passeurs de textes ?
La nature même de la dramaturgie francophone.
Par essence, art vivant du montage – et donc du démontage – la marionnette trouve un écho chargé de sens
dans le traitement que les auteurs contemporains font subir à la langue ».
Evelyne Lecucq, Alternative théâtrales n°72, Voix d’auteurs et marionnettes, Avril 2002.
©Philippe Laffay
Ouvrage consultable sur le module D ;
Qu‘est-ce que les auteurs contemporains disent à la marionnette ?
Qu‘est-ce que la marionnette dit à ces auteurs ?
Réponses et positions de Jean Cagnard, Nicole Caligaris, Patrick Dubost, Kossi
Efoui, Roland Fichet, Michaël Glück, Patrick Kermann, Daniel Lemahieu,
Valère Novarina, Noëlle Renaude, Daniel Simon, Matéi Visniec.
Les rencontres humaines et artistiques, évoquées tout au long de ce numéro,
ouvrent un terrain d‘échanges entre matières et mots.
Alternatives théâtrales n° 72.
2002
Voix d’auteurs et marionnettes
Présentation de l‘éditeur
« La marionnette n‘échappe pas un phénomène du balancier qui existe dans tous les domaines artistiques.
Le texte a été important lorsque Guignol se moquait des monarques et des bourgeois. Bien sûr, il ne s‘agissait
pas d‘un ‗beau texte‘, mais il utilisait le langage de la rue et de ce fait, il prenait une existence véritable car
authentique.
Sans être historien de la marionnette, il me semble que le texte a existé tout au long du XIXe siècle et au
début du XXe, point n‘est besoin pour le vérifier de citer Lorca, Sand ou Claudel, mais tous ces écrivains
considéraient ces petits personnages comme de véritables objets passeurs de textes ».
Daniel Girard, Alternatives théâtrales n° 72 : Voix d’auteurs et marionnettes, Avril 2002.
Dialogues avec les auteurs contemporains, exemple 1; Ches panses vertes, Les Retours de Don Quichotte,
En juin 2003, la compagnie Ches Panses Vertes créait Un Don Quichotte.
Don Quichotte
Cie Ches Panse Vertes
Mis en scène par Sylvie Baillon et Eric Goulouzelle, ce spectacle rassemblait
certains récits extraits de l'oeuvre de Cervantès, dans un désir de s‘attaquer à une
oeuvre du répertoire et de mener le spectacle partout.
L’envie a tout de suite été de se demander qu’en diraient aujourd’hui des
auteurs de théâtre vivants. Sylvie Baillon demande alors à six auteurs
d‘aujourd‘hui (Gilles Aufray, François Chaffin, Nathalie Fillion, Jean Cagnard,
Alain Gautré, Raymond Godefroy) une libre écriture dont la seule contrainte est la
forme courte.
« Six langues, six mondes. Six points de vue sur ces figures chargées de quatre
siècles d’histoires. Pour tenter de dire la pluralité des voix dans un monde trop
souvent monoparlé. Don Quichotte et Sancho comme compagnons, pour
réapprendre peut-être à rêver, rire de nos mythologies, nous redonner du futur,
pour nous tenir debout…
Une actrice, deux acteurs, un tromboniste, des marionnettes pour jouer avec les
représentations…
Un partage en plusieurs soirées pour envisager (au sens propre) cet héritage. »
©Philippe Laffay
Sylvie Baillon, Le tas de sable, Ches panses vertes, http://www.letasdesable-cpv.org/accueil.html
Dialogues avec les auteurs contemporains, exemple 2 ; PapierThéâtre, Mansarde à Paris
Mansarde à Paris de Matéi Visniec,
Mise en scène, Alain Lecucq. Scénographie, Annie Biziau
La trame : en sortant un jour des Editions Gallimard à Paris, le
philosophe Emil Cioran se rend compte qu'il a oublié le chemin de
retour chez lui. C'est le point de départ de cette pièce, qui suit
l'errance d'un grand philosophe roumain d'expression française à
partir du moment où il commence à perdre la mémoire.
Alain Lecucq a découvert le théâtre de papier il y a une trentaine
d'années et s'y consacre totalement depuis deux décennies. Il a initié,
en France, la renaissance de cette forme théâtrale oubliée à
travers la création d'œuvres d'auteurs contemporains, Michel
Deutsch, Baptiste-Marrey, Matéi Visniec.
Brice Coupey dans Mansarde à Paris
©PapierThéâtre
Alain Lecucq, http://papierchampagne.canalblog.com/
« Dramaturge, poète et journaliste, Matéi Visniec est né en Roumanie en 1956 sous le régime communiste. Il
découvre très vite que la littérature peut être un espace de liberté. Il se nourrit de Kafka, Dostoïevski, Camus,
Poe, Lautréamont…
Très actif dans les années 80, il participe au bouleversement du paysage poétique et littéraire de la Roumanie
de l'époque. En 1987, il demande l'asile politique à la France, commence à écrire en français et à travailler
pour RFI.
Une vingtaine de ses pièces écrites en français sont éditées. Il a été à l'affiche dans plus de vingt-cinq pays.
En Roumanie, après la chute du régime communiste, il est devenu l'un des auteurs les plus joués. »
Communiqué de presse, Institut International de la Marionnette.
Module E; Dialogues avec les autres arts
« Sans perdre leur identité, les arts de la marionnette entretiennent un dialogue de plus en plus fructueux avec
la musique, l‘opéra, la danse, les arts plastiques ou numériques, le théâtre d‘acteurs, le cirque, le cinéma, la
télévision... Ceux ci intègrent aussi plus fortement aujourd‘hui les apports spécifiques de la marionnette ».
Evelyne Lecucq
Ouvrages consultables sur le module E ;
Ce nouveau numéro traite des divers emplois de la marionnette dans le
cinéma, de Stanislavski à Hou Hsiao-hsien, en passant par John
Malkovich, les frères Quay, Ingmar Bergman et bien d'autres.
À partir des dispositifs optiques et des mécanismes diversement
ingénieux qui jalonnent l‘histoire du pré cinéma, en passant par les
expériences des avant-gardes du XXe siècle et les inventions du
cinéma d‘animation contemporain, aux multiples facettes, les articles
réunis dans ce numéro de Puck montrent comment l‘idée antinaturaliste du corps de l‘acteur, typique de la marionnette, et l‘image
d‘un corps de lumière, typique du cinéma, se rencontrent et s‘allient
pour parler de «l‘inquiétante étrangeté» du réel et de la troublante
continuité entre matériel et immatériel.
PUCK n°15 : Les Marionnettes au cinéma.
Ed. L‘Institut International de la
Marionnette / L‘Entretemps, 2008
Présentation de l‘éditeur
Pendant des siècles, la marionnette a dansé. Pour extraire les hommes du
quotidien et les préparer à l‘impressionnante écoute des dieux, lors des
rituels religieux. Pour narguer le pouvoir et surmonter la mort le temps
d‘une représentation, sur les places de villages, les tréteaux de foire et les
scènes des théâtres populaires. Pour distraire de la pesanteur les « bien
nourris »... Cette publication d‘Alternatives théâtrales tente de rapporter
d‘autres histoires, d‘autres expériences, sur les relations qui se sont
tissées entre le manipulateur et la poupée, entre le vivant et l‘inanimé, au
fil de l‘histoire de l‘art et au hasard des continents. Le cahier critique de
ce numéro comprend un entretien avec Daniel Janneteau et la
présentation, par Georges Banu, du metteur en scène Andriy Zholdak,
surréaliste indompté.
Alternatives théâtrales n° 80
Objet-Danse, Octobre 2003
Présentation de l‘éditeur
Dialogues avec les autres arts, exemple; La relation complice entre Sylvie Baillon, metteur en scène et
Etienne Saur, compositeur.
Texte manuscrit de Sylvie Baillon.
Extrait ;
« Pour Drames Brefs 2, nous avons travaillé sur le noir. Je ne voulais pas que ça soit
le noir entre les 8 drames qui composent ces ‗D.B.2‘ alors j‘ai demandé à Etienne si la
musique pouvait prendre en charge çà. Qu‘est-ce qui se passe sur le plateau pendant
un noir ? Et chez le spectateur ? Alors il a enregistré les bruits du plateau, au plus
près. Les bruits de pas, les bruits des décors qu‘on change de place, la voix des
comédiens qui se préparent à la séquence d‘après et a composé des noirs musicaux ».
©Philippe Laffay
« Huit petits drames pour raconter un petit évènement qui
a fait basculer une vie : la mort d'un ami, la demande de
pardon d'un père, un accident bête à l'armée... ce petit
moment décisif qui n'a l'air de rien mais où il y a un
"avant" et un après...
Drames Brefs 2
Des personnages comédiens ou marionnettes qui
reconstituent ces évènements en lisant des lettres, en
regardant des photos, parce que la seule façon de tenir
debout dans ce monde est de parler, de se construire une
langue propre. Ou prendre conscience qu'on est plus parlé
qu'on ne parle vraiment.
Huit drames, huit boîtes à souvenirs éparpillées qui peu à
peu sont organisées en construction, laissant la place à
d'autres histoires possibles... ». Sylvie Baillon
©Véronique Lespérat-Héquet
Module F; Dialogues avec la société
« Grâce à l‘aspect fortement plastique et visuel de leurs créations, les marionnettistes rendent compte de
l‘état du monde sans recourir nécessairement à la verbalisation. Traditionnellement, ils mettent au premier
plan ceux qui n‘ont pas la parole, vivent en marge, sont maltraités par l‘Histoire.
Les marionnettistes ne s‘arrêtent pas aux frontières des lieux traditionnels de spectacle. Ils investissent aussi
les bars, les rues, les prisons, les hôpitaux, les friches industrielles, les établissements scolaires. Parfois, ils
s‘engagent dans des pays en crise ou participent à des actions humanitaires.
Grâce à une politique exigeante dans la qualité de la formation initiale ou continue, la marionnette attire
de nouvelles générations ouvertes à la pluralité des débouchés.
Le compagnonnage auprès de praticiens expérimentés, comme les contacts étroits avec le public tout au long
des phases de création, renforcent l‘ancrage social et territorial d‘une forme artistique en pleine
effervescence.
Les arts de la marionnette offrent un vaste champ d‘observation aux chercheurs de toutes disciplines. »
Evelyne Lecucq
© Christophe Loiseau
Ouvrages consultables sur le module F a & b ;
Pépé Polak. 2003
Créatures compagnie
Dans le monde où nous nous engageons, qui a perdu à peu près toute certitude sur ce
qui l‘a construit, et qui doute sur ce qui le construira demain, où peut-être le
détruira, le théâtre a plus que jamais sa place.
Pépé Polak trouve cette place, non pas parce qu‘il se présente comme un théâtre «
sans prétention» (ce qui suggérerait qu‘il exclurait toute relation autre que la
reconnaissance), mais bien comme un théâtre public, posant ainsi universalisme et
intemporalité de principe.
La pièce a tout à voir avec l‘histoire, avec la société dans laquelle elle s‘inscrit : non
pas sur le mode
de la reproduction ou de la caricature, mais comme « reconstruction », c‘est à dire
d‘un détour par une fiction, un conte (celui d‘un vieil homme qui attend), qui puisse
donner au monde une représentation
accessible à tous, raffinée dans ses formes, et intelligible dans son discours, terrible
et drôle, cruelle et tendre, douloureuse et sereine, sans céder aux complaisances de
la dérision.
Elise Champion, http://cie.creatures.free.fr/pepe/Dosspepepolak.pdf
Paru à l‘occasion des 30 ans des Giboulées de la Marionnette, ce nouveau tome des
[Pro] vocations marionnettiques est l‘occasion de montrer que, quand on l‘attend
quelque part, la marionnette se manifeste ailleurs. On cherche à célébrer Guignol
et, en le délogeant de sa cache couverte de poussière, on se rend compte en le
frottant, que le visage de la marionnette a bien changé. Pendant les années où on
l‘avait laissé de côté, le considérant comme désuet il a évolué avec son temps tout
en gardant son impertinence et son dynamisme.
(pro)vocations
marionnettiques 2. 2008
TJP. Théâtre Jeune Public
de Strasbourg
Quel est ce nouveau visage ou, peut-être devrait on dire : quels sont ces nouveaux
visages ? Petit à petit, on regarde de plus près, et on se rend compte qu‘ils ne nous
sont pas inconnus ou, du moins, qu‘ils semblent extrêmement proches de nous....
L‘enjeu de cet ouvrage est avant tout, selon la ligne éditoriale de ces
[pro]vocations marionnettiques, d‘explorer les chemins de traverses de la
marionnette contemporaine en interrogeant les créateurs et les créations
d‘aujourd‘hui. La [pro]vocation de ce second volume est de poser la question de la
relation entre les si souvent évoquées « nouvelles technologies » et la marionnette.
Présentation de l‘éditeur
Modules F a & b; Dialogues avec la société
Les sujets abordés
Dialogues avec la société, exemple; Théâtre de l’Arc-en-terre, Charta / Scène de Sarajevo
Massimo Schuster – Théâtre de l‘Arc-en-terre – a reçu récemment le prix Zlatni Lovorov Vijenac en
reconnaissance de son travail à Sarajevo dans les années de guerre. Pendant le siège de la capitale bosniaque,
il avait créé et joué le spectacle Charta, en collaboration avec Aida Begic. En février 1994, il avait mis en
scène Ubu Enchaîné, de Jarry, au Théâtre Pozoriste Mladish. Il est le premier Français à recevoir ce prix.
« Le sang, voilà la matière première des marionnettes.
C’est le contraire de la télévision, qui triomphe en nous donnant
l’illusion d’assister « pour de vrai » à l’insoutenable.
La marionnette aussi s’est nourrie de mort et de sang pendant des
siècles.
Mais ces violences, stylisées, poétisées, que d’autres, plus petits que
nous, vivaient sous nos yeux et à notre place, nous aidaient à nous
libérer de la violence, à en sourire même, alors que les équivoques
frissons télévisuels ne font que resserrer le filet dans lequel nous
sommes pris au piège.
Il faut redonner du sang à la marionnette, apprendre aux
manipulateurs à se faire féroces et impitoyables, à bouger leurs
pantins dans d’exécrables nuits de terreur, pour que nos nuits soient
plus sereines. »
Massimo Schuster, Théâtre de l‘Arc-en-terre, http://www.arc-en-terre.org/
Charta. Scène de Sarajevo
Théâtre de papier
© Philippe Laffay
Le travail de Massimo Schuster se caractérise par des collaborations avec des peintres (Enrico Baj, Hervé Di
Rosa, Joan Baixas), des sculpteurs (Richard Di Rosa), des écrivains (Anthony Burgess, Jean-Pierre Carasso,
Tzvetan Marangozov, Francesco Niccolini), des musiciens (Gino Negri, Lorenzo Ferrero, Richard Harmelle,
Bogdan Dowlasz), et par son attachement aux textes classiques revus, corrigés et adaptés au théâtre de
formes animées (Le Cid, Richard III, Iliade, Un chapeau de paille d'Italie, Les trois mousquetaires,
Roncevaux !).
Modules F a & b; Dialogues avec la société
La marionnette hors les murs
Dialogues avec la société, exemple; Cie Houdart-Heuclin, Les Padox
Padox
Les origines de Padox, dans le noir du théâtre:
Il a été inventé et écrit par Gérard Lépinois, créé par Alain Roussel, mis en cris et
chuchotements par Jeanne Heuclin,
Padox, le personnage unique d'un spectacle de théâtre noir, marionnette pour
représenter les hommes, l'homme d'aujourd'hui. Avec Padox nous avons joué ‗La
deuxième nuit‘, un spectacle qui a fait le tour du monde, d'Avignon au Chili, de
Pologne en Norvège, du Brésil en Espagne, et partout le public s'est reconnu dans
ce petit bonhomme écrasé par l'objet, qui lutte, qui bricole, qui invente, qui joue
avec les objets et met le monde en jeu.
Padox, depuis sa création en 1986, a représenté l'autre, l'étranger, celui qui vient
d'ailleurs. Petite marionnette en théâtre noir, il a grandi et est devenu une
marionnette habitable de taille humaine, jouant par trois dans la rue, créant
l'émotion, la tendresse et le contact dans les quartiers réputés difficiles. Puis
multiplié par 40, il a envahi les rues des cités, les festivals, joué par des comédiens © Cie Houdart-Heuclin
amateurs formés par la Compagnie et recrutés dans les villes qui nous invitaient, en
France, en Norvège, Italie, République Tchèque, Canada, avec des détenus au
Brésil.
Cie Houdart-Heuclin, http://d.houdart.free.fr/
Sur le marché de Tournefeuille. © .DDM, PM
A Oslo, © Cie Houdart- Heuclin
Module F c; Dialogues avec la société
La formation artistique
© Christophe Loiseau
Grâce aux volontés conjointes d‘organismes, de personnalités et de compagnies, les dernières décennies ont
vu la création essentielle de l‘Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette à Charleville-Mézières,
mais également l‘expansion de cours dans les universités françaises, la mise en place de l‘école du Théâtre
aux Mains Nues à Paris, d‘options « marionnette » dans les conservatoires de région, et de la transmission
des notions clefs de la manipulation au sein de diverses formations d‘acteurs (Strasbourg, Paris, Cannes…).
Cette politique d‘exigence dans la qualité de la formation initiale comme de la formation continue, reliée à un
accompagnement conséquent dans les premières rencontres des jeunes artistes avec le public, a largement
contribué à élargir le champ de la marionnette dans les arts de la scène et dans la perception des spectateurs.
Ouvrages consultables sur le module F c ;
Les Carnets de la marionnette constituent une nouvelle collection
d'ouvrages sur le théâtre de marionnettes, plus particulièrement consacrée à
la transmission des connaissances sur la pratique de cet art. Ce deuxième
volume, dirigé par Evelyne Lecucq, est consacré à la pédagogie et à la
formation. Il fait le point sur la transmission de l'art de la marionnette dans
l'hexagone.
La formation initiale des futurs marionnettistes : ESNAM, école du Théâtre
aux mains nues
La marionnette dans la formation des jeunes acteurs à l'ERAC et au TNS
La formation des artistes en exercice : expériences de compagnonnage,
initiations aux nouvelles technologies et autres médias
La marionnette dans l'Éducation nationale, de l'école primaire à l'université
Ce tour d'horizon national est complété par des échos de la pédagogie à
l‘étranger.
Pédagogie et formation.
Les Carnets de la marionnette 2,
éd. THEMAA, 2004
Comme chaque volume de la collection, il est accompagné d'un texte pour
marionnettes ; ici ‗Les Gens légers’ de Jean Cagnard.
« [En 2008], l‘Institut international de la marionnette (fête) les vingt ans de
l‘École nationale supérieure des arts de la marionnette (ESNAM). Nous
avons cru bon et utile de profiter de cette occasion pour faire le bilan, à
travers des témoignages et en retraçant la mémoire de l‘École.
Passeurs et complices
Co-édit. Institut International de la
Marionnette / l‘Entretemps, 2009.
Mais il nous a paru nécessaire aussi de réfléchir sur la pratique de la
transmission, base de tout enseignement et condition indispensable pour
préparer à l‘ESNAM un avenir correspondant aux nouveaux défis d‘une
société de la connaissance et d‘une économie créative. Une École supérieure
des arts de la marionnette devient aujourd‘hui aussi un espace de réflexion
et d‘échange autour de la marionnette et du théâtre. En ce sens, l‘ESNAM
ne peut pas être vue sans le Centre de documentation et de ressources de
l‘Institut international de la marionnette, ni sans les chercheurs en résidence
qui viennent travailler à Charleville-Mézières. C‘est cet ensemble de l‘École
et de l‘Institut, leur interaction dynamique, qui fait la qualité et la richesse
de l‘ESNAM ».
Raymond Weber,
Président de l‘Institut International de la Marionnette
Ouvrage bilingue français-anglais réalisé sous la direction de Lucile
Bodson, Margareta Nicolescu et Patrick Pezin.
Module F c; Dialogues avec la société
L’Institut International de la Marionnette
La formation initiale
www.marionnette.com
L'École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette ;
« L'École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM) a été fondée en 1987.
Placée sous la tutelle du ministère de la culture, elle est la seule école d'état destinée à la formation des
marionnettistes.
De dimension internationale, elle est ouverte aux étudiants tant français qu'étrangers. Un métissage culturel
qui s'accompagne d'un métissage des disciplines artistiques. Il se traduit par un intérêt marqué pour
l'ensemble des modes d'expression scénique qui vont au-delà de la seule mise en jeu du corps de l'acteur.
L'École est le lieu d'exploration de tout ce que la marionnette, au sens le plus large, peut apporter de poésie
aux arts de la scène. Tout à la fois conservatoire des techniques classiques (gaine, tringle, fil) et endroit des
pratiques les plus récentes, elle se doit de donner à ses jeunes élèves les moyens d'inventer le théâtre de
demain. »
Lucile Bodson, Directrice de l‘Institut International de Marionnettes, Charleville-Mézières
« Pour que cette école soit en mouvement permanent, placée sous le signe de la
création contemporaine, il nous faut :
• Former des acteurs-marionnettistes de haut niveau en leur donnant les
techniques de base liées aux arts de la marionnette (gaine, tige, fil, ombre…) et
les fondamentaux des arts de la scène : jeu dramatique, voix, corps,
dramaturgie, arts plastiques…
• Transmettre des savoirs tout en favorisant l'épanouissement d'émergences
créatrices
• Cultiver sans cesse le goût du risque et de l‘expérimentation à travers la
consolidation des acquis et la recherche d'écritures nouvelles.
Une équipe pédagogique garante de la cohérence et de l'évolution du
programme est attentive au flux constant entre la théorie et la pratique, et veille
à se situer en permanence dans le champ de la recherche d'un regard
contemporain sur un monde en pleine mutation. Le niveau d'exigence de
l'apprentissage nécessite un investissement important pour une aventure
artistique au long cours, où la sensibilité personnelle et la capacité de travailler
en groupe sont constamment sollicitées. »
Promo.8. © Fabien Leguay
« Dans le cursus des étudiants, il y a trois rendez-vous importants : la réalisation
des solos, les projets de fin d'études, et une création réalisée sous la direction
d'un metteur en scène où les étudiants sont interprètes, c'est à dire au service
d'une écriture et d'une mise en scène d'un professionnel. »
« Tout bouge" (Jacques Lecoq). "On n'enseigne bien que ce qu'on cherche".
Voilà deux des axiomes de base qui impulsent notre désir de transmettre et de
créer. »
Jean-Louis Heckel, Directeur pédagogique, ESNAM
Promo.7. © Christophe Loiseau
Module F c; Dialogues avec la société
L’Institut International de la Marionnette
La formation continue
« La formation des marionnettistes va considérablement modifier le théâtre de marionnettes. Il s‘enrichit du
jeu du comédien, du masque, de l‘accessoire et de l‘objet. La marionnette n‘est plus seule,elle découvre
d‘autres moyens d‘expression. Le théâtre de marionnettes se délivre peu à peu d‘une relation exclusive et
imitative entre l‘homme et la marionnette. Il a l‘opportunité d‘accéder à un langage théâtral et poétique. La
spécificité de la marionnette ne disparaît pas pour autant. »
Henry Jurkowski. Métamorphoses, la marionnette au XXe siècle, seconde édition, 2008, éd. Institut
International de la marionnette / L‘Entretemps.
Les stages proposés par l'Institut International de la Marionnette sont des
temps de formation professionnelle de haut niveau. Ils s'adressent à de
jeunes professionnels sélectionnés sur dossier. Le recrutement est
international et croise, tant par le choix des maîtres de stage que celui des
participants, les disciplines artistiques, permettant la rencontre de la
marionnette avec les autres arts.
Une présentation des réalisations est organisée en fin de résidence.
Ces stages sont financés avec le concours de la Région ChampagneArdenne.
Exemple ; L‘objet sonore et ses rythmes.
Dirigé par Dominique Montain et Henri Ogier
8 participants
Du 04 au 22 juillet
© Christophe Loiseau
Module F c; Dialogues avec la société
Formations diverses ; un aperçu
Les lieux de compagnonnage
Sept espaces de partage, d‘accompagnement et de soutien aux artistes dans leur parcours professionnel ont
été conventionnés par le Ministère de la Culture en tant que « lieu de compagnonnage marionnette et
objets ».
La Nef – Manufacture d‘utopies à Pantin
Le Bouffou Théâtre à la coque à Hennebont
Le Clastic Théâtre à Clichy
Le Tas de Sable – Ches Panses Vertes à Amiens
Le Théâtre aux Mains Nues à Paris
Le Vélo Théâtre à Apt
Odradek – Compagnie Pupella-Noguès à Toulouse
D‘autres compagnies chevronnées aident également les artistes débutants avec leurs moyens propres.
Dialogues avec la société .Formations, exemple; Agnès Oudot, Kaddish
Kaddish de Daniel Keene
Mise en scène : Agnès Oudot
L‘homme, marionnette sur table
« Je me suis débarrassé de toutes ses affaires
il n’y avait pas tant d’affaires que ça en fait
ses petites bricoles elle les appelait
il n’y avait presque rien en fait
j’ai mis le tout dans deux sacs en plastiques
et un soir comme ça je suis sorti
et je les ai balancés par dessus une barrière »
Un homme parle. Il parle de sa femme.
« Juste ici dans cette chambre c’est là qu’elle est morte ».
© Philipe Laffay
La pièce tient là-dedans.
Dans la modestie d‘un aveu, dans la simplicité de cette phrase, dans la
banalité de cette mort, dans la familiarité du lieu dans laquelle elle a surgi.
Assis dans une chambre, l‘homme adresse à l‘absente, à lui-même, au vide,
des mots simples. La mort l‘a surpris. Sa femme n‘est plus là, mais les
souvenirs remontent :
« J’imagine que c’est possible de faire entrer la lumière dans la vie d’une
autre personne ça me plaît de le croire »…
Agnès Oudot a participé à de nombreux stages dont notamment ;
-Apprentissage des techniques de manipulation, interprétation
Théâtre aux Mains Nues / Cie Alain Recoing / 2003 – 2004
et
-Laboratoire consacré aux écritures contemporaines
Clastic Théâtre / Cie François Lazaro / depuis 2001
© Emilie Rouy
Dialogues avec la société .Formations, exemple : Le Théâtre aux Mains Nues / Cie Alain Recoing
Le Théâtre aux Mains Nues est depuis plus de dix ans un lieu de
formation professionnelle de l'acteur marionnettiste.
A l'origine, le principe pédagogique des formations s'articule autour d'une idée
centrale : l'art de la marionnette est un art instrumental.
L'acteur marionnettiste doit donc acquérir la maîtrise de son instrument s'il
veut pouvoir en jouer.
La marionnette à gaine qu'Alain Recoing a pratiquée tout au long de sa vie
constitue ici l'outil privilégié pour un apprentissage rigoureux.
Autour du maître, une équipe pédagogique constituée d'artistes
professionnels en exercice met en oeuvre cette approche exigeante.
Chacun d'entre eux, selon son domaine de compétence, l'enrichit de sa
propre recherche, tant il est vrai qu'on n'enseigne bien que ce que l'on
cherche.
Les différentes formations proposées s'attachent à transmettre la multiplicité
des compétences requises pour devenir marionnettiste
Le Théâtre aux Mains Nues / Cie Alain Recoing, http://www.theatre-aux-mains-nues.fr/
Module F c; Dialogues avec la société
La place du public
« Parce que le théâtre est un spectacle vivant, il est là pour nous faire vivre des émotions. Qu‘importe que
cela soit l‘hilarité, la tristesse, la révolte, le désir, la colère ou l‘amour : c‘est à notre cœur autant qu‘à notre
cerveau qu‘il vient parler. À ce titre, notre écoute qui se veut respectueuse par son silence est parfois
questionnable. Sans retomber dans les excès des joueurs de cartes élisabéthains, pourquoi le spectateur auraitil forcément à contenir ses émotions ? Si quelqu‘un rit un tant soit peu ouvertement, pourquoi y a-t-il presque
toujours d‘autres personnes pour lancer des « chut ! » agacés ? Tout comme nous entendons les comédiens,
eux nous entendent aussi, et quelles plus belles réponses pouvons-nous leur offrir que nos réactions à leur
art ? Les acteurs se rendent compte lorsqu‘une salle est attentive, mais presque tous vous le diront : c‘est une
salle réactive qui les électrise et les porte encore plus haut. Car là s‘installe l‘échange, le quatrième mur se
révèle et devient partie intégrante de la représentation. »
Delphine Kilhoffer
http://rhinoceros.eu/2010/05/theatre-la-place-du-spectateur/
« La salle et la scène ne sont pas deux zones simplement opposées — l‘une d’où l’on voit, l‘autre donnée à
voir —, mais un espace complexe. La scène est un lieu où l’on voit et entend, ceci dès l‘origine, la première
figure du théâtre grec n‘étant pas le héros, mais le témoin incarné par le chœur. L‘action est
toujours regardée. En conséquence le jeu s‘ouvre : le spectateur a sa place sur l‘aire de jeu, la salle et la
scène ne sont pas deux espaces hétérogènes, il peut y avoir interaction. »
Communiqué de presse du CNRS pour la parution de l‘ouvrage de
Marie-Madeleine Mervant-Roux, L’Assise du théâtre, Pour une étude du spectateur, éd. CNRS, Paris, 1998.
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n369a4.htm
Quelle est la place du public dans la représentation théâtrale ?
Est-il, comme de grands metteurs en scène l‘ont dit, le « protagoniste » du
jeu, le « premier partenaire » de l‘acteur, le « troisième bonhomme »,
le « quatrième créateur » du spectacle, ou n‘est-ce là que mythologie ?
Ces questions sont au centre du livre de Marie-Madeleine Mervant-Roux,
chercheur au Laboratoire de recherches sur les arts du spectacle (CNRS,
Paris) : L’Assise du théâtre, Pour une étude du spectateur. 1998.
Ce travail est le résultat d‘études de terrain menées entre 1986 et 1994 sur
une série d‘exemples variés, professionnels et amateurs.
A travers l‘observation de représentations, la prise en compte des discours
des gens de théâtre sur le public (mots, expressions, récits, métaphores,
L’Assise du théâtre. Pour une étude légendes...), l‘analyse des enregistrements sonores, l‘étude des silences et des
bruits des salles, se dessine et s‘éclaire la figure du spectateur : l‘assistance
du spectateur,
Marie-Madeleine Mervant-Roux,
face à la scène est bien un « rideau de visages » qui se transforme sans cesse,
CNRS ÉDITIONS, coll. Arts du
un « curieux instrument vibrant », le « grand résonateur » de l‘action
spectacle
dramatique. Le regard de la salle s’entend.
© Philippe Laffay – stage Bruno Leone 2008
Dialogues avec la société. Le public, exemple 1 ; Cie StultiferaNavis, Un souffle, une ombre, un rien.
La Compagnie StultiferaNavis a été fondée en 2002 par Alessandra Amicarelli
(scénographe diplômée de l‘Académie des Beaux-Arts de Milan, marionnettiste
diplômée de l‘ESNAM de Charleville-Mézières) et Julie Linquette (auteure
associée à la Compagnie).
StultiferaNavis associe à ses créations des artistes provenant d‘autres disciplines qui
mettent leurs langages au service des arts de la marionnette, avec comme constante,
une attention toute particulière portée à l‘espace et à l‘écriture, aux formes scéniques
expérimentales et au rôle du spectateur à l‘intérieur du dispositif performatif.
StultiferaNavis, http://www.compagnia-stultiferanavis.com/
StultiferaNavis, Un souffle, une ombre, un rien
© Philippe Laffay.
© Maria Céleste Taliani
Un souffle, une ombre, un rien. Schéma d‘implantation
StultiferaNavis ; animation scolaire
© Philippe Laffay
Dialogues avec la société. Le public, exemple 2 ; Skappa, IN 1 et 2.
Le « Théâtre Jeune Public ».
IN 1 et 2 est une œuvre collective, inspirée du travail du jardinier botaniste Gilles
Clément. Cet événement en deux parties est destiné aux tout-petits.
IN 1 et 2 est un retour à la source, là où se déroule la journée des plus petits et du
personnel qui les accompagne.
IN 1 et 2 est destiné aux lieux de vie que sont les crèches et les écoles maternelles, les
hôpitaux, les foyers d‘accueil...Il s‘adresse à tous à partir de 12 mois, enfants et
adultes.
IN 1 et 2 est une action de jardinage…IN 1 et 2 est une action de partage.
IN1 les installations plastiques et sonores ; IN 1 est composé de 4 sculptures sonores
et animées « posées » au cœur d‘un lieu de vie de façon inattendue. Chacune de ces
sculptures projette des images sur un des murs de la pièce.
Skappa, IN 1
Skappa, IN2
IN2 le spectacle ; N 2 est un spectacle qui dure 40mn.
Une comédienne et un technicien brouillent les pistes : la salle est un jardin dont ils
redessinent sans cesse les contours, ou plutôt dont les contours sont sans cesse refaçonnés par ce qui pousse là : du végétal, des humains, des mots et des sons. Leurs
outils sont le dessin et la projection vidéo de photographies et de films d‘animations.
Les deux ―jardiniers‖ ouvrent des portes pour laisser le dehors - la ville, les plantes, les
jardiniers, les automobiles, la musique - entrer dans la salle mais aussi pour inviter le
public à sortir.
Création collective : Paolo Cardonna, Fabricio Cenci, Denis Fayollat, Benoît Fincker,
Isabelle Herbouët, Flop Lefebvre, Nicolas Le bodic, Christophe Loiseau, Anne Maguet © Christophe Loiseau
- Interprétation : Isabelle Hervouët.
Skappa, http://www.skappa.org/dyn/
« J‘ai choisi le théâtre parce qu‘il est échange physique avec la personne à laquelle je m‘adresse. C‘est ce
contact, cette provocation de l‘un par l‘autre, et vice et versa, que je recherche. Jouer dans les crèches induit
réellement la recherche du territoire commun, et ce dès l‘installation de notre espace de jeu, l‘improvisation,
l‘imprégnation d‘un lieu et de sa dynamique, l‘adaptation de certains éléments du spectacle sans jamais faire
une concession sur l‘artistique. Le projet porte bien son nom. C‘est absolument de l‘IN-situ ! »
Isabelle Hervouët
© Christophe Loiseau
« Parmi les genres de théâtre (le théâtre classique, le cabaret, le théâtre musical, etc.), le théâtre jeunes
publics est le seul qui ne désigne pas un type de théâtre mais bien un destinataire, une catégorie de
public.
Peut-être que le secret de la liberté dont le théâtre jeunes publics a pu profiter - à ses débuts et, en partie,
encore aujourd‘hui - réside justement dans sa condition de non genre théâtral. La preuve en est qu‘en Italie,
la naissance de ce non genre a été caractérisée par des discussions animées sur sa dénomination: « teatro per
ragazzi » (théâtre pour les jeunes), « teatro dei ragazzi » (théâtre des jeunes), « teatro con i ragazzi » (théâtre
avec les jeunes). Pour ne pas en conditionner le développement, on le nomma « teatro - ragazzi » (théâtre
- jeunes).
Quoi de mieux qu‘un non nom pour indiquer un non genre? »
Alessandro Libertini, Piccoli Principi Teatro, www.piccoliprincipiteatro.it/index.php?
En conclusion
« L‘artiste n‘explique pas le monde, il le change. »
« Une exposition doit refléter ce mouvement changeant sans le figer. Pour s‘exposer le Théâtre de
marionnette contemporain avait besoin d‘un nouveau concept. Evelyne Lecucq, en tant que commissaire de
l‘exposition, a choisi le questionnement. Par le faisceau de six questions fondamentales elle éclaire, c'est-àdire qu‘elle rend clair, saisissable par la pensée, un art que l‘on appréhende ordinairement par éclats, par
fragments. Evelyne a rassemblé avec tact et érudition une collection d‘idées.
Voici cette collection d‘idées ordonnée dans un espace mental à parcourir. Le visiteur s‘aventurera dans une
installation géographique, un paysage d‘images, un théâtre de mémoire.
Les objets de ce cabinet de curiosité, les marionnettes et les livres, les photos, les films et les dires des
artisans de ce métier sont autant de miroirs qui ont capturé des étincelles de vie, pour la transformer, afin de
transformer notre regard.
En étroite collaboration avec Evelyne Lecucq, Violette Cros, scénographe de l‘exposition, a dû composer
avec ces données matérielles et immatérielles, doublées d‘un redoutable cahier des charges établi par Themaa
et ses partenaires. »
Pierre Blaise, Président de THEMA, extrait du discours d‘inauguration de Marionnettes, territoires de
création.
Contacts :
Philippe Laffay, chargé du service éducatif [email protected]
INSTITUT INTERNATIONAL DE LA MARIONNETTE
Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM)
7 place Winston Churchill - 08000 Charleville-Mézières (France)
Tél. 0033 (0)3 24 33 72 50 - [email protected]
www.marionnette.com
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