CAHIER 6 AGENDA POSITIF Lutter contre le changement climatique. Des contraintes ? Une chance ! Distribution en circuit court Consommation Prêt Location Déchets Lutte contre le gaspillage Production Réemploi Recyclage Transformation Collecte Tri des déchets Compostage L’économie circulaire, mieux consommer et limiter le gaspillage Extraire des matières premières, produire, consommer et jeter : tel est le modèle de production qui prévaut depuis la révolution industrielle. Un modèle qui repose sur des ressources naturelles abondantes. Or, ceci n’est plus vrai. Le mardi 19 août 2014 était l’Overshootday, le jour du dépassement. Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule cet indicateur qui mesure “l’écart entre ce que la nature peut régénérer et ce qui est requis pour alimenter l’activité humaine”. Concrètement, il n’aura fallu cette année à l’humanité que 232 jours pour consommer toutes les ressources naturelles que la planète peut produire en un an. L’économie circulaire propose un autre modèle, découplant la croissance économique de l’épuisement des ressources naturelles. Comment ? En proposant des systèmes innovants aux différents stades de la vie d’un produit, gestion des déchets comprise. Partout dans la région, différents acteurs économiques cherchent, testent et inventent le modèle économique de demain ! Le saviez-vous ? 86 % de la population mondiale vit dans des États qui utilisent davantage de ressources que ce que leur permettent les écosystèmes de leur territoire national. www.footprintnetwork.org/images/uploads/EOD14french.pdf 2 Points de repère Comment s’approvisionner autrement ? SophiaAntipolis Éguilles Étang- Vitrolles de-Berre Gardanne Marseille Aubagne Toulon MARSEILLE Soin du corps, produits d’entretien, vaisselle, papeterie… issus du circuit le plus court possible, avec des emballages minis… : depuis 2010, la Boutique écologique propose aux particuliers et aux professionnels (bureaux, collectivités, crèches, organisateurs d’événementiels), des produits non alimentaires et des services avec le moins d’empreinte écologique possible ! TOULON « Didier Monchatre est directeur général de Kroc’Can, entreprise d’insertion en Provence-Alpes-Côte d’Azur créée en 1994. Témoignage Nous sommes spécialisés dans la collecte et la valorisation des déchets, d’abord les boîtes de boisson, puis le textile et enfin les huiles alimentaires. Rejetée dans les égouts par les restaurateurs, l’huile se fige et peut boucher les canalisations et rendre l’eau plus difficile à traiter. Nous récupérons cette huile gratuitement et elle sert de combustible pour le chauffage de cinq écoles primaires dont les chaudières ont été équipées de brûleurs spécifiques à Six-Fours dans le Var. Nous travaillons maintenant sur la séparation des fractions liquides et solides qui constituent ces huiles alimentaires. Le liquide sera un combustible de meilleure qualité pour les chaudières et l’industrie de la savonnerie industrielle locale est intéressée par la partie solide qui pourrait devenir une matière première. Nous allons investir 100 000 euros avec l’aide du Conseil régional pour créer un site pilote qui pourra, à terme, fractionner 5 000 tonnes d’huiles alimentaires par an. Nous sommes vraiment dans l’économie circulaire car nous transformons un déchet en ressource. Et en richesse : environnementale, en supprimant un déchet, économique, en le valorisant en produit commercial, et social, en créant des emplois n’exigeant pas de haute qualification. En traitant 100 tonnes par an, nous avons déjà créé deux emplois. Et tout se fait sur un circuit court, au bilan carbone minime, avec une huile collectée ici, traitée ici et utilisée par des savonneries locales”. Comment s’approvisionner autrement ? 3 Comment fabriquer autrement ? En ayant recours à l’éco-conception Un concept qui pose un regard global sur l’ensemble du cycle de vie d’un objet, d’un équipement ou d’un service - c’est-à-dire sur l’ensemble de sa durée de vie - pour en réduire l’impact sur l’environnement afin de trouver des solutions qui n’induisent pas de transfert de pollution. SOPHIA-ANTIPOLIS « Jean-Claude Giannotta est directeur du Centre d’Animation Régional en Matériaux Avancés (Carma) et de l’Écodesign Center à Sophia-Antipolis. Témoignage Qu’est-ce que l’analyse du cycle de vie ? “C’est une méthode d’évaluation environnementale, depuis l’extraction des matières premières qui composent le bien ou le service jusqu’à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d’utilisation. Outil normalisé et reconnu, l’analyse du cycle de vie est la méthode la plus aboutie en termes d’évaluation globale et multicritères.” Comment cela fonctionne-t-il ? “Nous disposons de logiciels et de bases de données qui permettent de calculer la valeur de l’impact environnemental d’un produit ou d’un service à tout moment de son cycle de vie, Nous déterminons ainsi le profil environnemental et la carte d’identité d’un produit ou d’un service. Cela permet ensuite de proposer de nouveaux services et produits moins chers et plus écologiques.” Le saviez-vous ? 70 % du chiffre d’affaires de Schneider Electric proviennent déjà de matériels électroniques éco-conçus. Airbus-Helicopters prépare l’hélicoptère de demain, un hélicoptère vert utilisant des matériaux et des procédés à faible impact environnemental. Mais l’éco-conception concerne aussi les PME. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, plusieurs PME, soutenues financièrement par l’ADEME, la DIRECCTE et la Région, se sont lancées dans la démarche d’éco-conception. La société Staginovation a, par exemple, conçu une caisse de transport pour matériel de spectacles, légère, démontable, modulable et réparable, ce qui diminue l’impact du transport. Les sociétés SIFAS dans le mobilier domestique, EuroPliage dans la mécanique et Window Mannequin pour l’habillement ont eu recours à une optimisation environnementale dans le choix des matériaux. La société Malongo a conçu une chaudière de machine à café par la démarche d’éco-conception. Enfin, de nombreuses entreprises du secteur des parfums et arômes ont également réduit les impacts environnementaux tout en réduisant les coûts par ces méthodes. 4 Comment fabriquer autrement ? GARDANNE Créée en 2007, l’agence Pôle Éco Design conçoit des solutions innovantes en matière d’ingénierie pour que des projets d’aménagement d’espace, mais aussi d’équipement ou de développement de produits soient respectueux de l’environnement. Yannick Leguiner est le fondateur de l’agence Pôle Éco Design. Témoignage « Nous travaillons, avec la société MP Industries de Gardanne, à la fabrication de profilés plastiques destinés à devenir des bancs ou du mobilier urbain. La matière première provient du traitement et du recyclage des emballages et des déchets plastiques industriels. MP industries récupère également les serres et les bâches de Croc’Jardin, un jardin pédagogique et familial de la Roque d’Anthéron, c’est-à-dire tout près. Plus les circuits sont courts, plus les gains pour l’environnement sont grands. Nous travaillons également sur la récupération de palettes, des déchets disponibles localement, pour servir de base à des terrasses de bois. L’éco-conception est vraiment en train de se développer et touche de plus en plus d’entreprises car les consommateurs y sont attentifs.” AUBAGNE Fabriquer des granulés de bois, combustible pour les chaudières et les poêles, à partir de palettes : tel est le métier de Biomasse 13, entreprise installée à Aubagne. Depuis 2014, elle récupère les palettes qui ne peuvent être réutilisées ou réparées auprès d’entreprises qui ont souhaité mettre en place une démarche d’écologie industrielle et territoriale, sous l’impulsion de la Communauté du Pays d’Aubagne et de l’Étoile et avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette dernière a en effet impulsé une organisation innovante pour réunir les entreprises afin que les déchets des uns deviennent la matière première des autres. Outre le sujet ”palettes”, des groupes de travail ont réfléchi au sujet “cartons” et à la mutualisation des achats. Comment fabriquer autrement ? 5 É TA N G - D E - B E R R E « Marc Del Corso est chargé de mission Écologie du territoire au SAN Ouest-Provence. Témoignage Nous avons des projets d’écologie industrielle et d’échanges ou de valorisation des flux sur notre territoire. En partenariat avec l’école des Mines d’Alès, nous avons mené une étude sur le potentiel d’échanges de flux chauds et froids entre les différents sites de production des zones de Fos-sur-Mer et de Lavéra. Cette étude montre que les industries locales consomment 4,5 millions de tonnes équivalent pétrole par an”. Dans son rapport de fin d’études consacré à ce sujet, Jérémy Rodriguez, étudiant de l’école des Mines constate que l’activité industrielle génère d’immenses quantités de rejets thermiques. Cette énergie résiduelle, actuellement rejetée dans l’environnement, pourrait être récupérée pour améliorer l’efficacité énergétique de la zone et réduire ses impacts sur l’environnement. Par ailleurs, cette valorisation de rejets thermiques pourrait contribuer au développement d’une offre énergétique compétitive pour accroître le dynamisme économique de la zone et favoriser l’implantation de nouvelles activités. Le Grand Port Maritime de Marseille a également mené en 2008 une étude sur les flux de matière sur l’ensemble de ses terrains. Il accueille en particulier le projet “Vasco”, qui valorise du CO2 issu des gaz de combustion pour la culture de micro-algues. Les premiers bassins de culture pourraient voir le jour en 2015-2016. Comment éviter de jeter ? Réparer pour réutiliser Que faire d’un vélo inutilisable, d’un ordinateur dépassé ? Les structures de réemploi sont diverses. Certaines sont spécialisées, d’autres travaillent sur les biens individuels de la maison. Concept né au Québec, la ressourcerie a pour but de lutter contre le gaspillage par le réemploi à travers quatre fonctions : la collecte des déchets ménagers encombrants, leur valorisation, prioritairement par le réemploi, la vente de ces objets réparés et la sensibilisation du public aux comportements d’achat et de gestion des déchets. Le saviez-vous ? La première ressourcerie - un terme déposé - a ouvert en 2004. Le concept a fait tâche d’huile avec désormais 150 établissements existant en France, dont 19 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, regroupés depuis 2012 dans une association régionale soutenue par la Région et l’ADEME. 6 Comment éviter de jeter ? MARSEILLE Créée en 2004, l’association Recyclodrome installée dans le quartier de Noailles emploie sept personnes dans ce qui est la plus ancienne ressourcerie de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Recyclodrome reçoit des objets en apport volontaire ou par des tournées de collecte gratuite chez les particuliers. Depuis deux ans, un service payant a été mis en place avec l’éco-organisme Valdelia pour collecter le mobilier professionnel. « Cyrille Berge, fondateur avec Mathieu Reus, de Recyclodrome. Témoignage Nous donnons une seconde vie à des objets récupérés, par le tri, le nettoyage, les réparations. La plupart de ce qui n’est pas réutilisable est démantelé pour rejoindre une filière de recyclage. Nous en arrivons ainsi à 95 % de valorisation. Nous faisons vivre l’économie circulaire au quotidien. Quand on achète dans notre boutique, on économise de la matière première et on évite un déchet. Nous sommes de plus un service de proximité, 86 % des adhérents de l’association viennent de Marseille et 40 % du 1er arrondissement. On vend ainsi parfois au fil des déménagements plusieurs fois le même meuble qui reste dans le quartier. Nous ne sommes pas des récupérateurs ou des bricoleurs. Il s’agit d’une véritable activité, une filière qui est en train de se professionnaliser”. Le magasin de Recyclodrome est ouvert tous les mercredis et le premier samedi du mois aux 5 000 membres de l’association. L’emploi dans les ressourceries est en effet désormais considéré comme un nouveau métier vert, technicien du réemploi et de la réutilisation ou “valoriste”, qui est désormais référencé par Pôle emploi à travers un code ROME. ÉGUILLES Des écoles, des crèches, des associations mais aussi des entreprises donnent les jouets qui constituent la matière première de Remise en jeux. Après un tri qui sépare le réparable de l’irréparable, le premier chemin conduit à l’atelier bois où l’on complète et assemble, au poste électronique où l’on refait les soudures et change les composants ou encore à celui de mécanique où chaîne, freins et roulement à billes n’ont aucun secret. Les irréparables sont démantelés afin de récupérer les pièces utiles pour un réemploi. Les ours, vélos et autres personnages sont ensuite vendus dans la boutique et sur internet, à des prix défiant toute concurrence. Une entreprise qui a permis, depuis sa création en 2010, d’assurer 105 emplois en insertion pour des périodes allant de 6 à 18 mois. Comment éviter de jeter ? 7 Comment vendre autrement ? En ayant recours à l’économie de la fonctionnalité Il ne s’agit plus de vendre un produit mais un service. AUBAGNE La Provence innove dans le nettoyage à sec. Jean-Philippe Testa est PDG d’Arcane Industries et gérant de la société AT Développement. Ces deux entreprises ont développé conjointement la technologie Arcaclean pour les pressings : Arcane Industries commercialise notamment les solvants et AT Développement propose une offre d’économie de fonctionnalité à destination des pressings. Témoignage « Spécialiste des solvants nouvelles générations, votre entreprise lance un service “d’économie de fonctionnalité” à destination des pressings. Pour quelle raison ? “Les machines employées pour le nettoyage à sec utilisent du perchloroéthylène, un solvant extrêmement nocif, classé comme “nuisible à la santé” et “dangereux pour l’Homme” par l’Union européenne, dont on consomme 700 000 tonnes par an. Une loi de 2012 prévoit le remplacement progressif mais total de ces machines d’ici 2022. Il y a 4 800 pressings en France, dont 80 % devront changer leur machine avant 2018. Or, selon la Fédération française du pressing et de la blanchisserie, 30 % des pressings ne pourront pas financer cet investissement et fermeront, ce qui représente 6 000 emplois.” Comment va fonctionner cette “économie de la fonctionnalité” ? “Nous vendons un service et non un bien. Nous fournissons aux pressings tout ce qui leur permet de fonctionner sans qu’ils en soient propriétaires : d’une part les machines Arcaclean ou Arcaflex 320 que nous avons créées, d’autre part leur maintenance et les consommables, les solvants et additifs que nous avons mis au point, totalement neutres pour l’homme et l’environnement. Le propriétaire du pressing n’a donc pas à acheter sa machine mais paye un loyer, de plus il externalise une grande partie de son travail.” Comment votre concept va se développer ? “Nous sommes accompagnés par la Région et l’ADEME pour le tester dans une dizaine de blanchisseries en Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’accueil est très bon. Nous allons également lancer une étude pour rendre nos machines plus économes en énergie.” 8 Comment vendre autrement ? Comment gérer les déchets ? Pour diminuer le volume… … de déchets enfouis ou incinérés, le recyclage permet de réutiliser des matières. Un préalable est nécessaire : le tri. VITROLLES En mars 2013, Thomas Fraineux inaugure Provence TLC, le plus grand centre de tri textile du sud de la France. En amont de l’histoire, une aventure familiale, la mère de Thomas Fraineux ayant créé il y a 25 ans “Recycollecte” en Belgique, qui recycle 10 000 tonnes/an de textiles, de linge de maison et de chaussures. Une technique désormais déclinée en Provence. La collecte réalisée dans les milieux associatifs est triée pour séparer ce qui pourra être réutilisé comme tel - vêtement, chaussure… - et envoyé sur divers marchés ou encore recyclé. Traité dans des centres spécialisés, le produit devient alors une nouvelle matière secondaire : isolant thermique pour l’automobile et le bâtiment, chiffon pour l’industrie... Le saviez-vous ? Les sociétés spécialisées dans le recyclage des chaussures peuvent en extraire jusqu’à 40 parties différentes. GARDANNE Le lycée de Valabre a inauguré une plateforme de compostage réalisée par la société Composterre. Les déchets alimentaires et ceux des espaces verts sont ainsi récupérés et utilisés pour fertiliser les dizaines d’hectares de l’exploitation agricole pédagogique qui permettent de former à l’agronomie et à la protection de la nature. Le saviez-vous ? Depuis la loi Grenelle 2, les gros producteurs de déchets organiques sont obligés de les trier et de les valoriser. Comment gérer les déchets ? 9 AIX-EN-PROVENCE CAMARGUE Producteur de spectacle d’opéras, le Festival d’Aix-en-Provence conçoit, fabrique et entretient les décors, et la plupart du temps s’occupe de leur destruction à l’issue des tournées. Les ateliers du Festival génèrent à eux seuls jusqu’à 47 tonnes de déchets. Fin 2012, une politique de gestion des déchets a été menée au sein des ateliers, en mettant d’abord en place un système de tri puis en réfléchissant sur l’écoconception. L’une des spécificités de la paille de riz, déchet actuellement peu valorisé, est d’être très riche en silice. Ce résidu est brûlé dans la majorité des cas avec des conséquences sur l’environnement et le climat. Un projet est en cours pour déployer des techniques innovantes évitant les émissions de gaz à effet de serre grâce à l’absence de brûlage, afin de créer de nouvelles matières premières et des valorisations industrielles à partir de ce déchet. Avec le soutien de la Région et du Syndicat Mixte du Pays d’Arles, la SARL varoise Via Habilis a réuni un ensemble de partenaires universitaires pour identifier les marchés potentiels et l’industrialisation du produit dans l’agronomie, le génie civil ou l’industrie notamment, par le biais d’un procédé de traitement thermique. CAMARGUE Une première étude a déjà permis d’identifier et lever des verrous techniques en amont avec des professionnels de la filière. L’unité industrielle de transformation de la paille de riz devrait être installée à Arles, au plus proche de la ressource, pour respecter le circuit court de l’économie circulaire. « Vincent Meyrand est directeur associé de Via Habilis. Témoignage Des campagnes de tests à l’échelle pilote sont en cours pour un lancement opérationnel en 2016. Nous travaillons actuellement sur l’optimisation de la machine, la caractérisation des différents produits et sur des voies de valorisation qui permettront de conforter l’investissement”. 10 Comment gérer les déchets ? La Région Création d’emplois La Région soutient les ressourceries. Elle aide à leur développement via une formation organisée par l’IRFEDD pour accompagner les porteurs de projets. Douze sont en cours. Elle apporte une aide à investissement avec l’ADEME, pour financer une balance, un ordinateur, un transpalette… Elle participe au financement du poste de responsable de la partie atelier de la ressourcerie, cœur de l’activité de réemploi. Elle aide également à la création de postes dédiés au réemploi dans les déchetteries ou encore de chargés de mission environnement dans les zones d’activités. Planification La Région a la responsabilité de la planification relative aux déchets dangereux : comment les limiter, les collecter, pour qu’ils ne se dispersent pas dans la nature au détriment de la santé humaine, comment les recycler ? Un état des lieux de ce qui est produit, associé à des propositions d’actions, vient d’être élaboré. Il s’agit du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux. L’économie circulaire y trouve toute sa place dans le “P” de prévention afin d’éviter et limiter la production de déchets. L’État a également demandé aux Régions d’engager des schémas pour développer l’économie circulaire. La Région 11 La Région Convaincue que la rareté des ressources demande une action, que l’économie circulaire peut être un levier pour développer le tissu industriel local, qu’elle est créatrice d’emplois et d’emplois non délocalisables, la Région a inscrit l’économie circulaire dans ses dispositifs depuis 2010. L’économie circulaire est au cœur d’appels à projets dans les nouvelles filières de valorisation des déchets pour soutenir ceux qui cherchent. Une vingtaine de dossiers sont aidés dans des domaines aussi divers que les textiles, les déchets électroniques, le liège, la paille de riz, les huiles alimentaires usagées, certains plastiques, le silicone, les panneaux photovoltaïques… avec, à la clé, déjà 70 emplois créés. …des outils L’économie circulaire est également au centre du guide Novus dont la rédaction par l’association Inspire a été soutenue par la Région. Destiné aux entreprises, ce guide leur permet de comprendre ce qu’est l’économie de la fonctionnalité et de réaliser un autodiagnostic leur permettant de juger si cette formule est adaptée à leur activité, si cela leur permettrait d’être plus respectueuses de l’environnement mais aussi de gagner des marchés, de fidéliser des clients et de créer de l’emploi. …de nouvelles réflexions Aujourd’hui, l’association Inspire a engagé une nouvelle réflexion avec le soutien de la Région et l’ADEME ; en effet l’économie circulaire nécessite une modification des mentalités pour l’émergence d’une demande par les consommateurs. Mais pas seulement : il faut aussi comprendre ce que cela implique par exemple pour le secteur bancaire ; un bien qui n’est pas vendu en une seule fois, parce qu’on en vend non la propriété mais l’usage, suppose une autre trésorerie pour les entreprises. La question se pose également avec le secteur des assurances où, la aussi, un bien qui appartient à une entreprise mais est utilisé dans une autre modifie les équilibres anciens. Conception et rédaction : www.agencemars.com - Novembre 2014 - © Association Remise en Jeux - Arcane Industries - Biomasse13 - La Boutique Écologique - Lycée agricole Valabre Pôle Eco Design – Recyclodrome - Région PACA/ C. Almodovar, J. Cabanel, G. Ceccaldi ,G. Martin-Raget, L. Roux, M. Zizzo - TLC PROVENCE – Valdelia - Via Habilis …des appels à projets