CAHIER 1 AGENDA POSITIF Lutter contre le changement climatique. Des contraintes ? Une chance ! Villes et villages engagés En 2020, il faudra avoir baissé de 20 % les consommations d’énergie par habitant, de 20 % les émissions de gaz à effet de serre et augmenté de 20 % la part des énergies renouvelables. C’est l’engagement de notre pays pour lutter contre le réchauffement climatique. Des collectivités passent à l’acte Ce réchauffement climatique n’est ni flou, ni lointain. C’est une réalité qui touche déjà la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un degré supplémentaire ces 50 dernières années, moins de neige, un niveau de la mer qui s’est élevé entre 12 et 22 cm entre 1961 et 2003. Le saviez-vous ? Plusieurs communes du littoral des Alpes-Maritimes doivent chaque année ré-ensabler leurs plages. Une réalité qui va se développer… Les scénarios prévoient 2,1° C de plus d’ici 2030 dans le grand sud-est, 3,1°C d’ici 2050, davantage de périodes de fortes chaleurs dont un été sur deux qui ressemblera à la canicule de 2003 d’ici la fin du siècle, moins de pluie sur l’année mais plus d’événements extrêmes comme les inondations ou à l’inverse la sécheresse. … et qui aura une incidence Des saisons modifiées et s’ensuivent des problèmes de récolte pour les agriculteurs. Moins de pluie, et les débits dans les cours d’eau chutent. Plus de chaleur, c’est davantage de pollution alors que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte déjà 4 des 15 zones en France dépassant les normes de qualité de l’air. Au quotidien, des collectivités agissent sur tout le territoire… 2 Des collectivités passent à l’acte Points de repère Apt ... en évitant de gaspiller, car l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas Abriès Manosque Venelles Aix-en-Provence Vitrolles Correns Gardanne MouansSartoux Vence Villeneuve Loubet Saint-Raphaël Six-Fours-les-Plages Le saviez-vous ? 70 % d’économie sur la facture d’électricité après rénovation de l’éclairage public à Mougins, 63 % à Peymeinade, 20 % à Forcalquier et Ginnasservis, 10 % à Châteaurenard. Le petit village de la Motte-en-Champsaur a, lui, opté pour une extinction des feux de 23 h à 6 h faisant baisser sa consommation de 68 % en 4 ans. Même démarche à Morières-les-Avignon, qui éteint la moitié de ses éclairages de minuit à 5 heures, pour une baisse de 25 %. 20 à 30 % d’économie d’énergie à Antibes, qui a embauché un agent municipal spécialisé, dit “économe de flux”, assurant réglages et maintenance mais aussi sensibilisation pour faire évoluer les comportements. AbRiÈS La ville a mis en place des actions peu onéreuses mais efficaces : le déplacement des bureaux de la mairie du nord au sud, qui a permis de diminuer les besoins de chauffage. Le bâtiment des ateliers municipaux avec hôtel d’entreprises constitue également l’action prioritaire de la commune dans le cadre du programme AGIR pour l’Énergie 2006-2014 étant un des 100 bâtiments exemplaires soutenus. Il est actuellement chauffé avec une chaudière à bois déchiqueté et a été construit avec du bois issu de la démarche Bois des Alpes. Des collectivités passent à l’acte 3 Du plus petit au plus grand 160 habitants à Saint-Pierre d’Argençon qui a investi 1 million d’euros en 6 ans pour améliorer le bâti et la voirie. 90 000 habitants à Avignon qui a embauché deux “économes de flux”, consacré 200 000 euros par an à l’amélioration énergétique de ses bâtiments, vu baisser sa facture fioul de 70 % par rapport à 2007 ou encore diminué le nombre de véhicules municipaux en travaillant sur le déplacement de ses agents. APt Un économe de flux ? Éric Musso, chef du service énergie et économe de flux de la ville. Témoignage « Le service et le poste ont été créés en 2008. Il s’agit de diminuer par tous les moyens possibles la consommation d’énergie de la commune. Nous déterminons les bâtiments qui consomment le plus, établissons un diagnostic et proposons ensuite des solutions innovantes avec des retours sur investissement rapides et de substantielles économies. Par exemple, le musée de l’aventure industrielle du pays d’Apt a été équipé d’une pompe à chaleur à gaz naturel et d’ampoules LED pour diminuer sa consommation électrique. Nous avons refait tout le système de chauffage du groupe scolaire Giono-Bosco et nous nous penchons cette année sur le gymnase Michael Guigou. Il y a aussi l’éclairage public ou la température des bureaux… Nous nous donnons des objectifs et nous suivons les dépenses d’énergie grâce à des tableaux de bord réguliers. Les gisements d’économie d’énergie sont partout, plus on travaille sur ces questions, plus on en trouve et plus on se rend compte du travail qui reste à accomplir”. 4 Des collectivités passent à l’acte … en montrant l’exemple VenCe Le gymnase Dandréis a été équipé de 260 m² de panneaux photovoltaïques sur sa façade sud pour une production annuelle d’environ 20 MWh. CoRRenS La mairie a été rénovée dans une démarche de qualité environnementale, offrant un bâtiment sain et confortable dont les impacts sur l’environnement sont maîtrisés au maximum. Elle offre des demi-journées de conseil en maîtrise des énergies à tout particulier venant déposer un permis de construire. MouAnS-SARtoux Depuis mai 2013, l’approvisionnement de l’éclairage public est en partie assuré par un fournisseur d’électricité 100 % d’origine renouvelable (marché conclu sur 3 ans). S A i n t- R A P h A ë L La Ville a formé l’ensemble de ses agents à la performance énergétique via ISO 50 001, aux éco-gestes, à l’éco-conduite… Des collectivités passent à l’acte 5 … en changeant les logiques urbaines Ce sont les communes et les intercommunalités qui ont la main sur les documents qui dessinent les villes de demain : Plan local d’urbanisme, Plan de déplacement urbain… Elles les travaillent pour limiter l’étalement urbain et les besoins de déplacements en voiture. VeneLLeS exonère de taxe foncière, sur une durée de 4 à 5 ans, les particuliers s’engageant dans l’isolation exemplaire de leur maison. VitRoLLeS En 2013, la Ville a adopté son Plan local d’urbanisme qui instaure notamment une règle ambitieuse en matière de performance énergétique pour les nouvelles constructions. La consommation énergétique de tout nouveau bâtiment ne doit ainsi pas dépasser le Cepmax (consommation d’énergie primaire maximum) défini dans la règlementation thermique 2012… moins 10 %. Dans le cadre de la réhabilitation du Quartier des Pins où se trouvent plusieurs bailleurs sociaux, la Ville a confié à Ecopolénergie une mission d’accompagnement à la sobriété énergétique. Exposition, ateliers, lettres, guides… De nombreux outils ont été mobilisés pour informer et former les habitants sur la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, les bonnes pratiques dans les logements, la prise en main des nouveaux équipements installés… mais pas seulement. Des interventions ont aussi impliqué les acteurs du quartier, comme les établissements scolaires, ainsi que les agents des bailleurs pour en faire des relais et assurer la pérennisation des messages. 6 Des collectivités passent à l’acte … en agissant pour que les transports en commun se développent MAnoSque Depuis 2010, la Ville a mis en place un système de navettes gratuites : Manobus. Pour aller au collège ou au lycée, atteindre son lieu de travail, aller prendre le train ou se rendre à l’hôpital : le réseau dessert tous les points névralgiques via 4 lignes qui sillonnent la ville de 7h à 19h. En 2013, 480 000 voyageurs ont été recensés. Un succès ! … en créant une économie circulaire Six-FouRS-LeS-PLAgeS Utiliser des huiles alimentaires usagées pour chauffer des bâtiments municipaux : tel est le projet développé à Six-Fours-les-Plages. Pour la Ville, cela permet des économies d’intervention sur le réseau d’assainissement et un approvisionnement “vert” en combustible de chauffage mais les restaurateurs comme les particuliers y trouvent aussi leur compte, bénéficiant d’un service de collecte. Du gagnant-gagnant ! Des collectivités passent à l’acte 7 Six-FouRS-LeS-PLAgeS Laetitia Quilici, chargée de mission Développement durable à la mairie. Témoignage « D’où vient l’idée d’utiliser des huiles de friture usagées comme énergie de chauffage de bâtiments municipaux ? Nous sommes dans une ville touristique, avec de nombreux restaurateurs qui utilisent des huiles de friture. Ces dernières se retrouvaient dans le réseau d’assainissement, ce qui n’était bon ni pour l’environnement ni pour la station d’épuration. Nous nous sommes renseignés auprès du ministre des Transports sur la possibilité d’utiliser ces huiles comme carburant pour les véhicules municipaux. Mais le ministère nous a plutôt orientés vers les chaudières de bâtiments publics. Comment cela fonctionne ? Aujourd’hui deux écoles et le garage municipal sont chauffés à l’huile de friture. Il faut un espace où l’on puisse installer des cuves de stockage, sinon il suffit de poser un brûleur adapté sur les chaudières. L’entreprise d’insertion Kroc’Can a passé une convention avec les restaurateurs et va récupérer l’huile dans leurs établissements. Les particuliers disposent, eux, d’un point de dépôt volontaire à la déchetterie. quel est le bilan depuis le lancement en 2011 ? L’expérience répond à tous les points du développement durable : nous recyclons des déchets, dans le cadre d’un circuit court et en ayant créé un emploi via une entreprise d’insertion. De nombreuses collectivités se sont montrées intéressées.” 8 Des collectivités passent à l’acte VitRoLLeS … en agissant pour la santé C o M M u n A u t é D u P Ay S D ’A i x Chaque été, le Pays d’Aix enregistre entre 3 et 20 jours de dépassement du seuil de recommandation en matière de pollution de l’air. Pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre et agir afin de les limiter, la Communauté du Pays d’Aix (CPA) s’est associée aux Villes d’Aix-en-Provence, de Gardanne et de Vitrolles pour élaborer un Plan climat énergie territorial (PCET). Plusieurs actions de ce plan visent à surveiller la pollution atmosphérique et la réduire. Parmi elles se trouve un “Atlas des écoles”, action qui consiste en la mise en place d’un diagnostic des structures sur l’air intérieur, d’un plan de déplacement des établissements scolaires favorisant une alternative à la voiture en solo pour l’accompagnement des enfants à l’école (marche, vélo, pédibus, covoiturage…). Autre exemple, la mise en place d’un dispositif de limitation des émissions dues au brûlage des déchets verts. Cette pratique consistant à brûler à l’air libre feuilles mortes, tontes de gazon, résidus d’élagage… et semblant parfaitement anodine est pourtant totalement interdite pour les particuliers. Et pour cause ! C’est une combustion très polluante, émettant notamment des particules véhiculant des composés cancérigènes. Interdit et passible d’une contravention, le brûlage des déchets verts peut cependant être avantageusement remplacé par le paillage ou le compostage domestique. À défaut, il suffit d’apporter ces déchets en déchetterie où ils seront valorisés dans des conditions respectant l’environnement. Aix-en-PRoVenCe Le saviez-vous ? Brûler 50 kilos de déchets verts émet autant de poussière que 18 400 km parcourus par une voiture essence récente ! gARDAnne Des collectivités passent à l’acte 9 … en développant les énergies renouvelables, parce que l’énergie locale génère davantage d’emplois Le saviez-vous ? 2 000 à 3 000 euros par hectare et par an sur 20 ans grâce aux loyers de l’éolien et du photovoltaïque : ce sont les retombées financières estimées pour le département des Alpes-de-Haute-Provence. gARDAnne Après avoir remplacé la chaudière à charbon par une chaudière bois chauffant notamment mairie, crèche, église et dispensaire, Gardanne a installé une centrale solaire photovoltaïque en toiture des écoles du centre, dont 100 m² sont utilisés en autoconsommation, s’ajoutant au parc photovoltaïque des Sauvaires récemment inauguré. 10 Des collectivités passent à l’acte des Baronnies Provençales Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! Les Parcs naturels régionaux sont des précurseurs. Connaître, protéger la faune, la flore et les sites remarquables ? Oui, mais pas seulement. Ils veulent aussi concilier économie, environnement et social, associer les habitants et aider tous les acteurs. Parcs naturels régionaux et projets PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u q u e y R A S « Emmanuel Jeanjean est chargé de projet Énergie-climat. Témoignage Comment la thématique du changement climatique s’estelle imposée dans la réflexion des Parcs naturels régionaux ? De tous temps, les Parcs naturels régionaux ont été des territoires de projets. Leur objet est de soutenir le développement local tout en prenant en compte la préservation de l’environnement, notamment sur les questions touristiques, agricoles ou de gestion de l’eau. La question de l’énergie, de sa consommation et de sa production, s’est imposée il y a une dizaine d’années. Le déclencheur a été la prise de conscience de la raréfaction des ressources et le changement climatique. La lutte contre le réchauffement climatique et l’énergie sont l’un des dix points de notre charte votée pour 12 ans en 2010. Vous êtes en première ligne pour constater les effets du changement climatique… En temps que Parc naturel régional, nous avons déjà des équipes qui travaillent de manière transversale sur des thématiques comme la biodiversité, l’agriculture ou l’eau. Nous constatons donc de manière plus accrue les conséquences de ce réchauffement climatique. Aux dires des anciens, l’enneigement diminue et le Queyras a perdu 20 jours de gel en 60 ans.” Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 11 PA R C n At u R e L R é g i o n A L Du queyRAS Le Parc naturel régional du Queyras a lancé en 2013 l’élaboration de son plan climat. La facture énergétique pour assurer le chauffage de l’habitat permanent et touristique, les voitures, les transports, les remontées mécaniques, la consommation des entreprises artisanales ou industrielles, l’agriculture, l’agroalimentaire mais aussi la consommation des collectivités et l’éclairage public s’élève à 21 millions d’euros par an. 80 % de cette énergie, fossile ou électrique est importée. Maîtriser la consommation et développer les énergies locales (bois énergie, biomasse, petite hydraulique…) à travers l’investissement local permettrait de développer des activités économiques et de conserver sur le territoire une partie de cette somme. C’est pourquoi partout des initiatives se multiplient : création de réseaux de chaleur au bois à Ristolas, Molines, Guillestre... création de centrale hydro-électrique à Guillestre, méthanisation du petit lait, réduction des déplacements inutiles, réduction de l’éclairage public aux heures creuses (la nuit), etc. toutes ces démarches visent à préparer l’avenir et à expérimenter, avec pour objectif l’autosuffisance énergétique du Queyras d’ici 2050. La filière bois… PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u L u b e R o n « Serge Marty est en charge du patrimoine immobilier. Témoignage Depuis 1999, nous cherchions à trouver un débouché économique pour les bois de la forêt provençale, car l’exploitation de la forêt permet son entretien. Nous avons décidé de nous engager dans une filière bois pour le chauffage, concomitamment à l’arrivée sur le marché de chaudières électroniques à approvisionnement et allumage automatiques. Ces chaudières devaient être alimentées par des plaquettes de bois et non des bûches. La commune de Murs a été la première à tenter l’expérience, avec le Parc naturel régional du Luberon comme assistant à la maîtrise d’ouvrage. Depuis, sur notre territoire, nous avons plus de 40 chaudières collectives qui fonctionnent au bois. Il ne s’agit pas de bois recyclé, mais de bois coupé en forêt et ensuite transformé et broyé. Une étude montre que sans toucher au stock, nous pourrions prélever dans notre forêt 55 à 60 000 tonnes chaque année. Pour l’instant, nous n’en consommons que 3 à 5 000 tonnes. La filière bois de chauffage s’est construite petit à petit, en circuit court et en créant des emplois non délocalisables”. 12 Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! … et les circuits courts PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u L u b e R o n Mylène Maurel est chargée de mission Agriculture et tourisme pour le Parc naturel régional du Luberon, qui a lancé l’opération “De la ferme à ta cantine”. Témoignage « En relation avec la Chambre d’Agriculture, Agribio, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement et le Collectif des Agriculteurs, nous avons lancé lors de l’année scolaire 2008-2009 l’opération “De la ferme à ta cantine” dans le but d’approvisionner les cantines en produits agricoles locaux et si possible bio. Une quinzaine de communes pilotes ont accepté de s’engager, elles seront vingt-cinq fin 2014. Une centaine de producteurs et des magasins de producteurs sont concernés et 5 000 enfants, soit un élève sur deux scolarisé sur le territoire du Parc, bénéficie de ces repas. Nous avons mené des actions de formation pour les cantiniers et les agriculteurs interviennent régulièrement dans les classes ou les cantines. À Apt, où il y a 1 000 repas quotidien, 30 % du menu est composé de produits locaux ou bio. À Cadenet, avec 350 repas, nous atteignons 60 % de produits locaux et bio. D’autres communes proposent par exemple une fois par semaine des repas 100 % locaux et bio”. Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 13 PRojet De PARC nAtuReL RégionAL DeS bARonnieS Aider les habitants d’un village à organiser leur centrale villageoise. Audrey Matt est chargée de mission Transition énergétique et projets innovants pour le futur Parc naturel régional des Baronnies. Témoignage « Vous travaillez sur une ”centrale villageoise photovoltaïque” à Rosans, dans les hautes-Alpes : qu’est-ce que c’est ? Nous avons constaté que de nombreuses personnes étaient intéressées par la production d’énergie solaire, mais que les freins étaient nombreux. L’objectif est d’installer des panneaux photovoltaïques dans des villages, notamment sur les toits des habitations. Après des études, c’est Rosans qui a été choisie. Comment cela se passe-t-il ? Il y a eu tout d’abord des études paysagères sur l’orientation des toitures, sur les éventuels masques qui pourraient ombrager les panneaux solaires, puis nous avons contacté les propriétaires. ERDF a mené une étude pour raccorder la centrale au réseau, ce qui ne posera pas de problème. Le projet est désormais défini avec neuf bâtiments de la commune pour une puissance de 60 kW. C’est un petit projet mais qui pourra être évolutif et qui pourra également servir d’exemple. Comment s’organise la participation des habitants ? Ils ont été informés tout au long de la démarche et aujourd’hui une dizaine de personnes sont extrêmement motivées pour se lancer. Nous avons choisi de créer une SAS, société par actions simplifiée, qui permettra aux habitants, mais aussi à des collectivités et à des entreprises, d’investir dans la centrale, dont le coût est de 250 000 euros. Il faudra également contacter des banques pour les prêts nécessaires. Nous devrions entrer en production fin 2015 et l’électricité sera ensuite vendue à EDF.” 14 Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! PA R C n At u R e L R é g i o n A L D e S A L P i L L e S Développer l’écotourisme. « Lydie Defos-du Fau est chargée de mission Tourisme durable au Parc naturel régional des Alpilles. Témoignage Nos espaces naturels protégés et nos sites remarquables sont très fréquentés et il fallait se doter d’un outil de développement durable qui laisse ce patrimoine ouvert mais accompagne vers un tourisme moins impactant. Nous accompagnons donc les professionnels du tourisme vers tous les labels écotourisme, dont la marque “Parc”, qui est la seule, à travers ses 80 critères, à englober tous les champs du développement durable. L’écotourisme a connu une progression de 25 % en un an, contre 4 % pour l’ensemble du secteur, et il n’est pas plus cher que le tourisme traditionnel. Nous avons commencé à travailler avec les hébergeurs, mais nous allons ensuite nous tourner vers l’accompagnement, la restauration et les sites touristiques”. Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 15 La Région Après avoir mené une politique volontariste pendant plus de 10 ans, la Région est désormais chef de file de la transition énergétique (loi du 27 janvier 2014). Même en temps de chômage et de crise, c’est une priorité pour la population : 78 % des habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur disent avoir pris conscience des enjeux climatiques (source : Baromètre climat énergie régional). En moyenne, 3 000 euros par an sont dépensés en carburant et énergie du logement par les ménages de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Agir pour une baisse des consommations, c’est agir pour le pouvoir d’achat. Lutter contre le réchauffement climatique, c’est créer des emplois et des emplois non délocalisables. Il s’agit d’un chantier financièrement coûteux, surtout dans une période où les ressources publiques doivent être maîtrisées, mais il est encore plus coûteux de ne rien faire. Subir, c’est devoir assumer une perte de 7 à 28 milliards d’euros par an, comme l’a calculé l’étude de cadrage en amont du Plan Climat Energie Régional (PCER) à partir du rapport Stern. Publié en 2006 par le ministère des Finances britanniques, ce rapport compare les dommages causés par le réchauffement climatique aux investissements que les économies devraient supporter pour lutter efficacement contre l’effet de serre pour en conclure que les premiers seraient 5 à 20 fois supérieurs aux seconds. 16 La Région var 400 millions d’euros en 2011 : c’est le coût global des 78 000 sinistres causés par les inondations (source : Fédération française des sociétés d’assurance). Suite aux inondations, on compte en 2010, 56 millions d’euros de dégâts sur le patrimoine public. La subvention de l’État a été de 18 millions d’euros (source : Sénat). V i ll e n e u v e - L o u b e t La franchise liée aux dégâts inondation sur les biens publics à Villeneuve-Loubet est passée de 750 à… 50 000 euros par an. Subir, c’est être rattrapé par sa facture énergétique. Aujourd’hui, elle représente 8 % du budget de fonctionnement d’une collectivité, 30 % d’ici 2017 – 30 % qui ne pourront pas être affectés à des missions de service public. La Région 17 Le chantier peut sembler compliqué : vers qui se tourner ? Comment faire ? Par quoi commencer ?… Connaître et comprendre La Région a réalisé les études qui permettent de savoir d’où l’on part et quels peuvent être les objectifs, les moyens, les méthodes. En savoir plus Toutes ces études sont consultables sur le site de l’observatoire régional de l’énergie, du climat et de l’air : http://oreca.regionpaca.fr Le SRCAE Le Schéma Régional Climat Air Energie est un document prévu par la loi Grenelle 2. Outre un état des lieux, il définit les objectifs régionaux et les actions qui doivent être mises en œuvre pour les respecter. Celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur est disponible depuis le 17 juillet 2013. Le saviez-vous ? La base Energ’air permet de connaître les consommations et les productions d’énergie par communes. www.aires-mediterranee.org/html/energair/energair. php?action=consommation En savoir plus www.paca.developpement-durable.gouv.fr/schema-regional-climat-air-energie-r189.html 18 La Région Soutenir La Région a développé des outils pour expliquer quoi faire, comment faire et aider à le faire : “Collectivités lauréates”. Ce dispositif accompagne les collectivités voulant maîtriser les consommations d’énergie, réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à la production d’énergies renouvelables sur leur patrimoine et sur leur territoire. Il les aide à établir un plan d’actions et à le mettre en œuvre, à financer les postes nécessaires et à évaluer le travail mené. En place depuis 2008, il bénéficie aujourd’hui à 66 collectivités représentant près de 1 million d’habitant. Collectivités lauréates AGIR pour l’énergie Échanger 36 communes sont obligées de réaliser leur plan climat suite à la loi Grenelle de 2010. En janvier 2014, elles étaient 14 à l’avoir réalisé, et 2 à l’avoir débuté. La Région a mis en place avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), et l’État, le réseau PACA climat, rassemblant tous ceux qui agissent déjà, pour que les expériences des uns puissent bénéficier aux autres. Le saviez-vous ? 70 % de la population de Provence-AlpesCôte d’Azur vit sur un territoire engagé dans une politique énergétique. P e t i t t ra i t é Petit traité pour les plans climat et la transition énergétique à l’usage des élus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur : comment convaincre les administrés ? Que proposer à ses équipes ? Un ouvrage clé en main pour démonter les idées reçues et comprendre ce qu’il est possible de faire. La Région 19 Conception et rédaction : www.agencemars.com - Novembre 2014 - © Maison régionale de l’eau - Piment rouge - Région PACA / Y. Bouvier, A. Bourrely, J. Cabanel, G. Ceccaldi, P. Terraz, A. Van der Stegen - Ville d’Aix-en-Provence/Labo photo Ville d’Apt/JL. Uyttendaele - Ville de Correns - Ville de Gardanne - Ville de Manosque/E. Pascuzzi - Ville de Rosans - Ville de Six-Fours-les-Plages/MD. Tassy - Ville de Saint-Raphaël/F. de Jouvancourt - Ville de Vence - Ville de Venelles - Ville de Vitrolles/C. Adam.