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CAHIER 1
AGENDA
POSITIF
Lutter contre le changement climatique. Des contraintes ?
Une chance !
Villes et villages engagés
En 2020, il faudra avoir baissé de 20 % les consommations d’énergie
par habitant, de 20 % les émissions de gaz à effet de serre et augmenté
de 20 % la part des énergies renouvelables. C’est l’engagement de notre
pays pour lutter contre le réchauffement climatique.
Des collectivités passent à l’acte
Ce réchauffement climatique n’est ni flou, ni lointain. C’est une réalité
qui touche déjà la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un degré supplémentaire ces 50 dernières
années, moins de neige, un niveau de la mer
qui s’est élevé entre 12 et 22 cm entre 1961 et
2003.
Le saviez-vous ?
Plusieurs communes du littoral des
Alpes-Maritimes doivent chaque année
ré-ensabler leurs plages.
Une réalité qui va se développer…
Les scénarios prévoient 2,1° C de plus d’ici 2030
dans le grand sud-est, 3,1°C d’ici 2050, davantage
de périodes de fortes chaleurs dont un été sur
deux qui ressemblera à la canicule de 2003
d’ici la fin du siècle, moins de pluie sur l’année
mais plus d’événements extrêmes comme les
inondations ou à l’inverse la sécheresse.
… et qui aura une incidence
Des saisons modifiées et s’ensuivent des problèmes de récolte pour les agriculteurs. Moins de
pluie, et les débits dans les cours d’eau chutent. Plus de chaleur, c’est davantage de pollution alors
que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte déjà 4 des 15 zones en France dépassant les
normes de qualité de l’air.
Au quotidien,
des collectivités
agissent sur
tout le territoire…
2 Des collectivités passent à l’acte
Points de repère
Apt
... en évitant
de gaspiller, car l’énergie
la moins chère est celle
que l’on ne consomme pas
Abriès
Manosque
Venelles
Aix-en-Provence
Vitrolles Correns
Gardanne
MouansSartoux
Vence
Villeneuve
Loubet
Saint-Raphaël
Six-Fours-les-Plages
Le saviez-vous ?
70 % d’économie sur la facture d’électricité après rénovation de l’éclairage
public à Mougins, 63 % à Peymeinade, 20 % à Forcalquier et Ginnasservis, 10 % à
Châteaurenard. Le petit village de la Motte-en-Champsaur a, lui, opté pour une
extinction des feux de 23 h à 6 h faisant baisser sa consommation de 68 % en 4 ans.
Même démarche à Morières-les-Avignon, qui éteint la moitié de ses éclairages de
minuit à 5 heures, pour une baisse de 25 %.
20 à 30 % d’économie d’énergie à Antibes, qui a embauché un agent municipal
spécialisé, dit “économe de flux”, assurant réglages et maintenance mais
aussi sensibilisation pour faire évoluer les comportements.
AbRiÈS
La ville a mis en place des actions peu onéreuses mais efficaces : le
déplacement des bureaux de la mairie du nord au sud, qui a permis
de diminuer les besoins de chauffage. Le bâtiment des ateliers
municipaux avec hôtel d’entreprises constitue également l’action
prioritaire de la commune dans le cadre du programme AGIR
pour l’Énergie 2006-2014 étant un des 100 bâtiments exemplaires
soutenus. Il est actuellement chauffé avec une chaudière à bois
déchiqueté et a été construit avec du bois issu de la démarche Bois
des Alpes.
Des collectivités passent à l’acte 3
Du plus petit au plus grand
160 habitants à Saint-Pierre d’Argençon qui a investi 1 million d’euros
en 6 ans pour améliorer le bâti et la voirie.
90 000 habitants à Avignon qui a embauché deux “économes de
flux”, consacré 200 000 euros par an à l’amélioration énergétique de
ses bâtiments, vu baisser sa facture fioul de 70 % par rapport à 2007
ou encore diminué le nombre de véhicules municipaux en travaillant
sur le déplacement de ses agents.
APt
Un économe de flux ?
Éric Musso, chef du service énergie et économe de flux de la
ville.
Témoignage
«
Le service et le poste ont été créés en 2008. Il s’agit de diminuer
par tous les moyens possibles la consommation d’énergie de la
commune. Nous déterminons les bâtiments qui consomment le
plus, établissons un diagnostic et proposons ensuite des solutions
innovantes avec des retours sur investissement rapides et de
substantielles économies. Par exemple, le musée de l’aventure
industrielle du pays d’Apt a été équipé d’une pompe à chaleur à
gaz naturel et d’ampoules LED pour diminuer sa consommation
électrique. Nous avons refait tout le système de chauffage du
groupe scolaire Giono-Bosco et nous nous penchons cette année
sur le gymnase Michael Guigou. Il y a aussi l’éclairage public ou la
température des bureaux… Nous nous donnons des objectifs et
nous suivons les dépenses d’énergie grâce à des tableaux de bord
réguliers. Les gisements d’économie d’énergie sont partout, plus
on travaille sur ces questions, plus on en trouve et plus on se rend
compte du travail qui reste à accomplir”.
4 Des collectivités passent à l’acte
… en montrant l’exemple
VenCe
Le gymnase Dandréis a été équipé de 260 m²
de panneaux photovoltaïques sur sa façade
sud pour une production annuelle d’environ
20 MWh.
CoRRenS
La mairie a été rénovée dans une démarche de
qualité environnementale, offrant un bâtiment
sain et confortable dont les impacts sur
l’environnement sont maîtrisés au maximum.
Elle offre des demi-journées de conseil en
maîtrise des énergies à tout particulier venant
déposer un permis de construire.
MouAnS-SARtoux
Depuis mai 2013, l’approvisionnement de
l’éclairage public est en partie assuré par
un fournisseur d’électricité 100 % d’origine
renouvelable (marché conclu sur 3 ans).
S A i n t- R A P h A ë L
La Ville a formé l’ensemble de
ses agents à la performance
énergétique via ISO 50 001, aux
éco-gestes, à l’éco-conduite…
Des collectivités passent à l’acte 5
… en changeant les logiques urbaines
Ce sont les communes et les intercommunalités qui ont la main
sur les documents qui dessinent les villes de demain :
Plan local d’urbanisme, Plan de déplacement urbain…
Elles les travaillent pour limiter l’étalement urbain et les besoins
de déplacements en voiture.
VeneLLeS exonère de taxe
foncière, sur une durée de
4 à 5 ans, les particuliers
s’engageant dans l’isolation
exemplaire de leur maison.
VitRoLLeS
En 2013, la Ville a adopté son Plan local d’urbanisme qui instaure notamment une règle
ambitieuse en matière de performance énergétique pour les nouvelles constructions. La
consommation énergétique de tout nouveau bâtiment ne doit ainsi pas dépasser le Cepmax
(consommation d’énergie primaire maximum) défini dans la règlementation thermique
2012… moins 10 %.
Dans le cadre de la réhabilitation du Quartier des Pins où se trouvent plusieurs bailleurs
sociaux, la Ville a confié à Ecopolénergie une mission d’accompagnement à la sobriété
énergétique. Exposition, ateliers, lettres, guides… De nombreux outils ont été mobilisés pour
informer et former les habitants sur la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, les
bonnes pratiques dans les logements, la prise en main des nouveaux équipements installés…
mais pas seulement. Des interventions ont aussi impliqué les acteurs du quartier, comme les
établissements scolaires, ainsi que les agents des bailleurs pour en faire des relais et assurer
la pérennisation des messages.
6 Des collectivités passent à l’acte
… en agissant
pour que les transports en commun
se développent
MAnoSque
Depuis 2010, la Ville a mis en place un système de navettes gratuites : Manobus.
Pour aller au collège ou au lycée, atteindre son lieu de travail, aller prendre le
train ou se rendre à l’hôpital : le réseau dessert tous les points névralgiques
via 4 lignes qui sillonnent la ville de 7h à 19h. En 2013, 480 000 voyageurs ont
été recensés. Un succès !
… en créant
une économie circulaire
Six-FouRS-LeS-PLAgeS
Utiliser des huiles alimentaires usagées pour chauffer des bâtiments
municipaux : tel est le projet développé à Six-Fours-les-Plages. Pour la Ville,
cela permet des économies d’intervention sur le réseau d’assainissement et un
approvisionnement “vert” en combustible de chauffage mais les restaurateurs
comme les particuliers y trouvent aussi leur compte, bénéficiant d’un service
de collecte. Du gagnant-gagnant !
Des collectivités passent à l’acte 7
Six-FouRS-LeS-PLAgeS
Laetitia Quilici, chargée de mission Développement durable
à la mairie.
Témoignage
«
D’où vient l’idée d’utiliser des huiles de friture usagées
comme énergie de chauffage de bâtiments municipaux ?
Nous sommes dans une ville touristique, avec de nombreux
restaurateurs qui utilisent des huiles de friture. Ces dernières se
retrouvaient dans le réseau d’assainissement, ce qui n’était bon ni
pour l’environnement ni pour la station d’épuration. Nous nous
sommes renseignés auprès du ministre des Transports sur la
possibilité d’utiliser ces huiles comme carburant pour les véhicules
municipaux. Mais le ministère nous a plutôt orientés vers les
chaudières de bâtiments publics.
Comment cela fonctionne ?
Aujourd’hui deux écoles et le garage municipal sont chauffés
à l’huile de friture. Il faut un espace où l’on puisse installer des
cuves de stockage, sinon il suffit de poser un brûleur adapté sur
les chaudières. L’entreprise d’insertion Kroc’Can a passé une
convention avec les restaurateurs et va récupérer l’huile dans leurs
établissements. Les particuliers disposent, eux, d’un point de dépôt
volontaire à la déchetterie.
quel est le bilan depuis le lancement en 2011 ?
L’expérience répond à tous les points du développement durable :
nous recyclons des déchets, dans le cadre d’un circuit court et en
ayant créé un emploi via une entreprise d’insertion. De nombreuses
collectivités se sont montrées intéressées.”
8 Des collectivités passent à l’acte
VitRoLLeS
… en agissant pour la santé
C o M M u n A u t é D u P Ay S D ’A i x
Chaque été, le Pays d’Aix enregistre entre 3 et 20 jours de dépassement du
seuil de recommandation en matière de pollution de l’air. Pour mesurer les
émissions de gaz à effet de serre et agir afin de les limiter, la Communauté du
Pays d’Aix (CPA) s’est associée aux Villes d’Aix-en-Provence, de Gardanne et
de Vitrolles pour élaborer un Plan climat énergie territorial (PCET). Plusieurs
actions de ce plan visent à surveiller la pollution atmosphérique et la réduire.
Parmi elles se trouve un “Atlas des écoles”, action qui consiste en la mise en
place d’un diagnostic des structures sur l’air intérieur, d’un plan de déplacement
des établissements scolaires favorisant une alternative à la voiture en solo
pour l’accompagnement des enfants à l’école (marche, vélo, pédibus,
covoiturage…). Autre exemple, la mise en place d’un dispositif de limitation
des émissions dues au brûlage des déchets verts. Cette pratique consistant
à brûler à l’air libre feuilles mortes, tontes de gazon, résidus d’élagage… et
semblant parfaitement anodine est pourtant totalement interdite pour les
particuliers. Et pour cause ! C’est une combustion très polluante, émettant
notamment des particules véhiculant des composés cancérigènes. Interdit et
passible d’une contravention, le brûlage des déchets verts peut cependant être
avantageusement remplacé par le paillage ou le compostage domestique. À
défaut, il suffit d’apporter ces déchets en déchetterie où ils seront valorisés
dans des conditions respectant l’environnement.
Aix-en-PRoVenCe
Le saviez-vous ?
Brûler 50 kilos de déchets
verts émet autant de
poussière que 18 400 km
parcourus par une voiture
essence récente !
gARDAnne
Des collectivités passent à l’acte 9
… en développant
les énergies renouvelables,
parce que l’énergie locale
génère davantage d’emplois
Le saviez-vous ?
2 000 à 3 000 euros par hectare et par an
sur 20 ans grâce aux loyers de l’éolien et
du photovoltaïque : ce sont les retombées
financières estimées pour le département des
Alpes-de-Haute-Provence.
gARDAnne
Après avoir remplacé la chaudière
à charbon par une chaudière bois
chauffant notamment mairie,
crèche, église et dispensaire,
Gardanne a installé une centrale
solaire photovoltaïque en toiture
des écoles du centre, dont
100 m² sont utilisés en autoconsommation, s’ajoutant au
parc photovoltaïque des Sauvaires
récemment inauguré.
10 Des collectivités passent à l’acte
des Baronnies
Provençales
Les Parcs naturels régionaux,
des exemples à suivre !
Les Parcs naturels
régionaux sont des
précurseurs.
Connaître, protéger la faune,
la flore et les sites
remarquables ?
Oui, mais pas seulement.
Ils veulent aussi concilier
économie, environnement
et social, associer
les habitants et aider
tous les acteurs.
Parcs naturels régionaux
et projets
PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u q u e y R A S
«
Emmanuel Jeanjean est chargé de projet Énergie-climat.
Témoignage
Comment la thématique du changement climatique s’estelle imposée dans la réflexion des Parcs naturels régionaux ?
De tous temps, les Parcs naturels régionaux ont été des territoires de
projets. Leur objet est de soutenir le développement local tout en
prenant en compte la préservation de l’environnement, notamment
sur les questions touristiques, agricoles ou de gestion de l’eau. La
question de l’énergie, de sa consommation et de sa production, s’est
imposée il y a une dizaine d’années. Le déclencheur a été la prise
de conscience de la raréfaction des ressources et le changement
climatique. La lutte contre le réchauffement climatique et l’énergie
sont l’un des dix points de notre charte votée pour 12 ans en 2010.
Vous êtes en première ligne pour constater les effets du
changement climatique…
En temps que Parc naturel régional, nous avons déjà des équipes
qui travaillent de manière transversale sur des thématiques
comme la biodiversité, l’agriculture ou l’eau. Nous constatons donc
de manière plus accrue les conséquences de ce réchauffement
climatique. Aux dires des anciens, l’enneigement diminue et le
Queyras a perdu 20 jours de gel en 60 ans.”
Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 11
PA R C n At u R e L R é g i o n A L
Du queyRAS
Le Parc naturel régional
du Queyras a lancé en 2013
l’élaboration de son plan climat.
La facture énergétique pour assurer le chauffage de l’habitat permanent et touristique,
les voitures, les transports, les remontées mécaniques, la consommation des
entreprises artisanales ou industrielles, l’agriculture, l’agroalimentaire mais aussi la
consommation des collectivités et l’éclairage public s’élève à 21 millions d’euros par an.
80 % de cette énergie, fossile ou électrique est importée. Maîtriser la consommation
et développer les énergies locales (bois énergie, biomasse, petite hydraulique…) à
travers l’investissement local permettrait de développer des activités économiques et
de conserver sur le territoire une partie de cette somme. C’est pourquoi partout des
initiatives se multiplient : création de réseaux de chaleur au bois à Ristolas, Molines,
Guillestre... création de centrale hydro-électrique à Guillestre, méthanisation du petit
lait, réduction des déplacements inutiles, réduction de l’éclairage public aux heures
creuses (la nuit), etc. toutes ces démarches visent à préparer l’avenir et à expérimenter,
avec pour objectif l’autosuffisance énergétique du Queyras d’ici 2050.
La filière bois…
PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u L u b e R o n
«
Serge Marty est en charge du patrimoine immobilier.
Témoignage
Depuis 1999, nous cherchions à trouver un débouché économique
pour les bois de la forêt provençale, car l’exploitation de la forêt permet son
entretien. Nous avons décidé de nous engager dans une filière bois pour
le chauffage, concomitamment à l’arrivée sur le marché de chaudières
électroniques à approvisionnement et allumage automatiques. Ces
chaudières devaient être alimentées par des plaquettes de bois et non
des bûches. La commune de Murs a été la première à tenter l’expérience,
avec le Parc naturel régional du Luberon comme assistant à la maîtrise
d’ouvrage. Depuis, sur notre territoire, nous avons plus de 40 chaudières
collectives qui fonctionnent au bois. Il ne s’agit pas de bois recyclé, mais
de bois coupé en forêt et ensuite transformé et broyé. Une étude montre
que sans toucher au stock, nous pourrions prélever dans notre forêt 55
à 60 000 tonnes chaque année. Pour l’instant, nous n’en consommons
que 3 à 5 000 tonnes. La filière bois de chauffage s’est construite petit à
petit, en circuit court et en créant des emplois non délocalisables”.
12 Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre !
… et les circuits courts
PA R C n At u R e L R é g i o n A L D u L u b e R o n
Mylène Maurel est chargée de mission Agriculture et tourisme
pour le Parc naturel régional du Luberon, qui a lancé
l’opération “De la ferme à ta cantine”.
Témoignage
«
En relation avec la Chambre d’Agriculture, Agribio, le Centre
Permanent d’Initiatives pour l’Environnement et le Collectif des
Agriculteurs, nous avons lancé lors de l’année scolaire 2008-2009
l’opération “De la ferme à ta cantine” dans le but d’approvisionner
les cantines en produits agricoles locaux et si possible bio. Une
quinzaine de communes pilotes ont accepté de s’engager, elles
seront vingt-cinq fin 2014. Une centaine de producteurs et des
magasins de producteurs sont concernés et 5 000 enfants, soit
un élève sur deux scolarisé sur le territoire du Parc, bénéficie de
ces repas. Nous avons mené des actions de formation pour les
cantiniers et les agriculteurs interviennent régulièrement dans les
classes ou les cantines. À Apt, où il y a 1 000 repas quotidien, 30 %
du menu est composé de produits locaux ou bio. À Cadenet, avec
350 repas, nous atteignons 60 % de produits locaux et bio. D’autres
communes proposent par exemple une fois par semaine des repas
100 % locaux et bio”.
Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 13
PRojet De PARC nAtuReL RégionAL DeS bARonnieS
Aider les habitants d’un village à organiser
leur centrale villageoise.
Audrey Matt est chargée de mission Transition énergétique
et projets innovants pour le futur Parc naturel régional des
Baronnies.
Témoignage
«
Vous travaillez sur une ”centrale villageoise photovoltaïque”
à Rosans, dans les hautes-Alpes : qu’est-ce que c’est ?
Nous avons constaté que de nombreuses personnes étaient
intéressées par la production d’énergie solaire, mais que les
freins étaient nombreux. L’objectif est d’installer des panneaux
photovoltaïques dans des villages, notamment sur les toits des
habitations. Après des études, c’est Rosans qui a été choisie.
Comment cela se passe-t-il ?
Il y a eu tout d’abord des études paysagères sur l’orientation des
toitures, sur les éventuels masques qui pourraient ombrager les
panneaux solaires, puis nous avons contacté les propriétaires. ERDF
a mené une étude pour raccorder la centrale au réseau, ce qui ne
posera pas de problème. Le projet est désormais défini avec neuf
bâtiments de la commune pour une puissance de 60 kW. C’est un
petit projet mais qui pourra être évolutif et qui pourra également
servir d’exemple.
Comment s’organise la participation des habitants ?
Ils ont été informés tout au long de la démarche et aujourd’hui une
dizaine de personnes sont extrêmement motivées pour se lancer.
Nous avons choisi de créer une SAS, société par actions simplifiée,
qui permettra aux habitants, mais aussi à des collectivités et
à des entreprises, d’investir dans la centrale, dont le coût est de
250 000 euros. Il faudra également contacter des banques pour les
prêts nécessaires. Nous devrions entrer en production fin 2015 et
l’électricité sera ensuite vendue à EDF.”
14 Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre !
PA R C n At u R e L R é g i o n A L D e S A L P i L L e S
Développer l’écotourisme.
«
Lydie Defos-du Fau est chargée de mission Tourisme durable
au Parc naturel régional des Alpilles.
Témoignage
Nos espaces naturels protégés et nos sites remarquables sont
très fréquentés et il fallait se doter d’un outil de développement
durable qui laisse ce patrimoine ouvert mais accompagne vers
un tourisme moins impactant. Nous accompagnons donc les
professionnels du tourisme vers tous les labels écotourisme, dont
la marque “Parc”, qui est la seule, à travers ses 80 critères, à englober
tous les champs du développement durable. L’écotourisme a connu
une progression de 25 % en un an, contre 4 % pour l’ensemble du
secteur, et il n’est pas plus cher que le tourisme traditionnel. Nous
avons commencé à travailler avec les hébergeurs, mais nous allons
ensuite nous tourner vers l’accompagnement, la restauration et les
sites touristiques”.
Les Parcs naturels régionaux, des exemples à suivre ! 15
La Région
Après avoir mené une politique volontariste pendant plus de 10 ans, la
Région est désormais chef de file de la transition énergétique (loi du 27
janvier 2014).
Même en temps de chômage et de crise, c’est une priorité pour la
population : 78 % des habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
disent avoir pris conscience des enjeux climatiques (source : Baromètre
climat énergie régional).
En moyenne, 3 000 euros par an sont dépensés en carburant et énergie
du logement par les ménages de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Agir pour
une baisse des consommations, c’est agir pour le pouvoir d’achat.
Lutter contre le réchauffement climatique, c’est créer des emplois et
des emplois non délocalisables.
Il s’agit d’un chantier financièrement coûteux, surtout dans une période
où les ressources publiques doivent être maîtrisées, mais il est encore
plus coûteux de ne rien faire.
Subir, c’est devoir assumer une perte de 7 à 28 milliards d’euros par an,
comme l’a calculé l’étude de cadrage en amont du Plan Climat Energie
Régional (PCER) à partir du rapport Stern. Publié en 2006 par le ministère
des Finances britanniques, ce rapport compare les dommages causés
par le réchauffement climatique aux investissements que les économies
devraient supporter pour lutter efficacement contre l’effet de serre pour
en conclure que les premiers seraient 5 à 20 fois supérieurs aux seconds.
16 La Région
var
400 millions d’euros en 2011 : c’est le coût global des
78 000 sinistres causés par les inondations (source :
Fédération française des sociétés d’assurance).
Suite aux inondations, on compte en 2010, 56 millions d’euros
de dégâts sur le patrimoine public. La subvention de l’État a
été de 18 millions d’euros (source : Sénat).
V i ll e n e u v e - L o u b e t
La franchise liée aux dégâts inondation sur les biens publics
à Villeneuve-Loubet est passée de 750 à… 50 000 euros
par an.
Subir, c’est être rattrapé par sa facture énergétique.
Aujourd’hui, elle représente 8 % du budget de fonctionnement
d’une collectivité, 30 % d’ici 2017 – 30 % qui ne pourront pas
être affectés à des missions de service public.
La Région
17
Le chantier peut sembler compliqué :
vers qui se tourner ? Comment faire ?
Par quoi commencer ?…
Connaître et comprendre
La Région a réalisé les études qui permettent de savoir
d’où l’on part et quels peuvent être les objectifs, les
moyens, les méthodes.
En savoir plus
Toutes ces études sont consultables sur le
site de l’observatoire régional de l’énergie, du
climat et de l’air : http://oreca.regionpaca.fr
Le SRCAE
Le Schéma Régional Climat Air Energie est un document prévu par la
loi Grenelle 2. Outre un état des lieux, il définit les objectifs régionaux
et les actions qui doivent être mises en œuvre pour les respecter.
Celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur est disponible depuis le
17 juillet 2013.
Le saviez-vous ?
La base Energ’air permet de connaître les consommations
et les productions d’énergie par communes.
www.aires-mediterranee.org/html/energair/energair.
php?action=consommation
En savoir plus
www.paca.developpement-durable.gouv.fr/schema-regional-climat-air-energie-r189.html
18 La Région
Soutenir
La Région a développé des outils
pour expliquer quoi faire, comment
faire et aider à le faire : “Collectivités
lauréates”. Ce dispositif accompagne
les collectivités voulant maîtriser les
consommations d’énergie, réduire les
émissions de gaz à effet de serre et
contribuer à la production d’énergies
renouvelables sur leur patrimoine et
sur leur territoire. Il les aide à établir un
plan d’actions et à le mettre en œuvre,
à financer les postes nécessaires et
à évaluer le travail mené. En place
depuis 2008, il bénéficie aujourd’hui
à 66 collectivités représentant près de
1 million d’habitant.
Collectivités lauréates AGIR pour l’énergie
Échanger
36 communes sont obligées de réaliser leur plan climat suite à la loi
Grenelle de 2010. En janvier 2014, elles étaient 14 à l’avoir réalisé, et
2 à l’avoir débuté.
La Région a mis en place avec l’Agence de l’environnement et de
la maîtrise de l’énergie (ADEME), et l’État, le réseau PACA climat,
rassemblant tous ceux qui agissent déjà, pour que les expériences
des uns puissent bénéficier aux autres.
Le saviez-vous ?
70 % de la population
de Provence-AlpesCôte d’Azur vit sur
un territoire engagé
dans une politique
énergétique.
P e t i t t ra i t é
Petit traité pour les plans climat et la
transition énergétique à l’usage des élus
en région Provence-Alpes-Côte d’Azur :
comment convaincre les administrés ?
Que proposer à ses équipes ?
Un ouvrage clé en main pour démonter
les idées reçues et comprendre ce qu’il
est possible de faire.
La Région
19
Conception et rédaction : www.agencemars.com - Novembre 2014 - © Maison régionale de l’eau - Piment rouge - Région PACA / Y. Bouvier, A. Bourrely, J. Cabanel, G. Ceccaldi, P. Terraz, A. Van der Stegen - Ville d’Aix-en-Provence/Labo photo Ville d’Apt/JL. Uyttendaele - Ville de Correns - Ville de Gardanne - Ville de Manosque/E. Pascuzzi - Ville de Rosans - Ville de Six-Fours-les-Plages/MD. Tassy - Ville de Saint-Raphaël/F. de Jouvancourt - Ville de Vence - Ville de Venelles - Ville de Vitrolles/C. Adam.
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