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ACTUALITÉS
6EN BREF BARDAGE.INFO #01 MAI 2012
ÉTUDE
L’ITE ne cesse de croître
Le marché de l’isolation thermique par
l’extérieur poursuit sa forte croissance.
Une étude récente, réalisée par la société
de conseil TBC générateur d’innovation,
montre qu’en deux ans, le nombre de mètres
carrés d’ITE installés a augmenté de 50 %,
passant de 6,7 millions en 2009 à 16,2 mil-
lions en 2011. En tête : le résidentiel col-
lectif (privé + social) qui représente plus
de la moitié du marché en surface d’ITE
installée (56 %). Pour 39 % des entreprises
interrogées, cette hausse devrait être confir-
mée en 2012.
Côté technique, les enduits sur isolant
(organique et hydraulique) sont la solu-
tion mise en œuvre dans plus d’un cas sur
deux. Ils sont suivis de près par le bardage
rapporté qui représente près de 40 % du
marché (plus 12 points en deux ans).
Aujourd’hui, les solutions d’ITE sont considé-
rées comme matures et les opérations mixant
différentes techniques se développent. On
assiste à une multiplication des offres de fini-
tions (texture, couleurs…), des solutions de
bardage offrant une signature architecturale,
des innovations sur les gammes d’accessoires
visant le traitement des points singuliers…
Le marché de l’ITE est dynamique et ce dyna-
misme attire de plus en plus d’acteurs.
Reste le prix qui, pour 72 % des répondants,
constitue le principal frein à son développe-
ment. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour ce
secteur si celui-ci veut s’imposer comme une
solution pertinente.
GRENELLE
L’ADEME, optimiste sur la réduction de la
consommation énergétique des bâtiments tertiaires
Une étude de l’agence montre que les objectifs du Grenelle de
l’environnement sont atteignables à un coût finalement limité
Réduire de 38 % la consommation énergétique
des bâtiments tertiaires à usage de bureaux
d’ici à 2020, c’est possible. C’est la conclusion
de la Direction régionale Ile-de-France de
l’Ademe, suite à la publication de son étude
«
Les enseignements de la Cartographie éner-
gétique d’un parc tertiaire
». Cette dernière a
été réalisée à partir d’un échantillon représen-
tatif d’une centaine de bâtiments tertiaires à
usage de bureaux gérée par La Française Real
Estate Managers. La méthodologie retenue
est celle du cabinet Sinteo, société indépen-
dante de conseil et d’ingénierie spécialisée
dans la maîtrise de l’énergie et du carbone.
Cette dernière propose un découpage en neuf
typologies de bâtiments selon leur âge (hauss-
manniens, années 1960-1970, 1980…) et leur
fonctions (bureaux, entrepôts, commerce…).
Analysés à partir de la performance intrin-
sèque des bâtiments (hors consommation liée
aux occupants et à son exploitation énergé-
tique), les résultats de l’étude permettent non
seulement un état des lieux de l’existant mais
également de rappeler que les opportunités
de progression sont nombreuses et surtout
moins onéreuses qu’on pourrait le penser.
«
L’objectif de - 38 % issu du Grenelle de
l’environnement devrait être atteint d’ici
2020. Les surinvestissements moyens, de
l’ordre de 135 e HT/m² SHON, peuvent être
amortis en neuf ans, soit en moyenne, un
surcoût de 15 e HT/m² SHON par an pendant
neuf ans
», souligne l’Ademe.
LES BUREAUX DES ANNÉES 1960-1970
EN PRIORITÉ
Premier enseignement de l’étude : les diffé-
rentes réglementations thermiques imposées
depuis le début des années 1970 ont joué
un grand rôle dans l’amélioration de la per-
formance énergétique des bâtiments. Cette
tendance va se poursuivre avec la RT 2012.
Deuxième constat : ce sont les cycles de
rénovation des bâtiments qui impactent les
consommations énergétiques. On distingue
trois niveaux d’intervention qui sont, du
plus léger au plus lourd, le rafraîchissement,
la rénovation (qui touche les systèmes de
production et de distribution d’énergie) et
la restructuration (travail sur l’enveloppe).
Chaque typologie de rénovation dépendant
de l’âge du bâtiment. Et l’Ademe de cibler
les meilleures opportunités. La priorité : les
bureaux des années 1960 et 1970 n’ayant pas
subi de restructuration. Suivent les bureaux
des années 1980 et 1990 non-rénovés (pour
lesquels, entre autres, le renforcement de
l’isolation sur une partie de l’enveloppe per-
mettrait des gains significatifs) et les actifs
haussmanniens rénovés avant la RT de 1988.
Quant aux bureaux du début des années 2000,
ils peuvent diminuer leur consommation éner-
gétique de 15 à 30 % si l’on intervient sur la
gestion des équipements.
Pour aller plus loin, le propriétaire, l’occupant
et l’exploitant du bâtiment doivent également
être impliqués pour impacter la consomma-
tion réelle du bâtiment (calculée à partir
des factures).