et maintenant. Grenadier et jujubier

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GRENADE et JUJUBE
A l’endroit ou prospère notre figuier on peut installer avec de belles chances de
succès, un des plus beaux arbustes méridionaux, le grenadier. Ce bel arbuste à la
forme de gerbe, accepte tout les sols d’ici, il ne craint que les coups de froid
printanier (ces ptit – 5 ° de fin mars !) mais s’en remet facilement.
Les fleurs du grenadier, d’un orange vif unique, apparaissent en mai/juin avec un
effet de lampions dans le feuillage sombre, elles sont suivies d’un fruit couronné, la
grenade qui se colore en vert puis jaune et enfin en rouge marbré à maturité en fin
d’automne.
Les variétés dites à fleurs, comme ‘maxima rubra’ à jolies
fleurs doubles ou ‘Mme Legrelliae’ aux fleurs plus claires
striées de blanc/créme, peuvent atteindre la même taille que
les variétés à fruits comestibles, il existe aussi une version de
poche, le grenadier nain qui est idéal en bac ou au milieu de
vivaces dans un massif.
La plupart des variétés à fruits, nous viennent d’Espagne ou
d’Afrique du Nord, elles portent souvent de gros fruits mais ont besoin d’une longue
période de chaleur pour arriver à maturité. Ce sont par exemple les variétés
‘Meknès’, ’Granada’ ou ‘Alicante’ qui auront besoin d’un emplacement de premier
choix pour donner satisfaction.
Bien adapté pour l’arrière pays la variété ‘Provence’ donne
des fruits de calibre moyen très sucrés si on les laisse venir à
maturité. Il faut arroser sans excès, juste un petit coup de main
l’été au risque de faire éclater les grenades, donc méfi !
J’ai lu récemment qu’il y avait en Afghanistan, une longue
tradition de culture du grenadier (avec AOC mille et une nuits
et tout et tout) exportées et très appréciées dans tous les pays
voisins et même plus lointains et qu’un programme d’aide aux agriculteurs afghans
tente de relancer ces plantations, pour se substituer aux cultures de pavot !
Si parmi mes lecteurs, quelqu’un possède un grenadier afghan, je suis intéressé par
des boutures, merci d’avance !
Ouh la la ! Presque plus de temps pour parler du jujubier, dommage parce que rien
que son nom latin c’est déjà un poème : ZIZIPHUS JUJUBA, je vous dis tout sur le
ziziphus en quelques lignes. C’est un petit arbre attachant que l’on croise trop
rarement en nature et dans les jardins, très adapté à nos climats, il supporte sans
problèmes nos terres calcaires et s’avère une fois installé, très peu gourmand en eau
(comme le grenadier, il apprécie un petit coup de main
l’été). Spontané en Chine, il s’est rapidement propagé
jusqu’au pourtour méditerranéen, c’est le zizouf en
arabe, zizuphos en grec et chez nous c’est la chichourle
de ‘ho fan de chichourle!’
Il atteint dans sont pays d’origine, dix mètres de haut dit-
on, ici cinq mètres c’est déjà beau, c’est un petit arbre
aux feuilles ovales d’un vert franc toutes brillantes en été,
aux rameaux délicatement arqués. Aux petites fleurs
verdâtres du printemps, succèdent les jujubes qui, grosses comme une belle olive à
maturité, passent d’un vert tendre à un beau rouge brique à l’heure de la récolte.

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Au jujubier commun, viennent s’ajouter, deux variétés aux fruits plus gros mais jugés
moins traditionnels : le jujubier pomme et le jujubier poire aux fruits charnus qui
prennent la forme de petites pommes ou poires, les feuilles et le port sont aussi
légèrement différents, à essayer, greffés ou non ils sont disponibles à la pépinière.
A bientôt.