le journalde l`institut jules bordet

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eJCancerBordet
LE JOURNAL DE L'INSTITUT JULES BORDET
N° 16
2010
HOT TOPIC
p. 5-8
Medical meeting:
Key messages from Asco 2010
p. 9
Evénements - Meetings
p. 20
Un peu d’histoire
Een beetje geschiedenis
p. 21
La chirurgie avec assistance robotique
Chirurgie met behulp van een robot
Bringing Generics to life.
TEVA, leader mondial des médicaments génériques, développe, produit
et commercialise des principes actifs pharmaceutiques, des médicaments
génériques et des médicaments innovants. Cette combinaison unique a
permis à TEVA de se forger un savoir-faire et une expertise considérable
dans la production des médicaments fiables. TEVA, la santé à portée de
tous, sans concession sur la recherche, la qualité et l’efficacité.
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SOMMAIRE/ INHOUDSTAFEL
COMITE EDITORIAL / HOOFDREDACTIE
Ahmad AWADA
Harry BLEIBERG
Marianne PAESMANS
4
Jcancer devient e-JCancerBordet
Le journal de l’Institut Jules Bordet fait peau neuve et devient électronique !
COMITE DE REDACTION / REDACTIE
Lieven ANNEMANS
Ahmad AWADA
Thierry BERGHMANS
Harry BLEIBERG
Véronique D’HONDT
Alain HENDLISZ
Yassine LALAMI
Marianne PAESMANS
Martine PICCART
Roland VAN VELTHOVEN
Louise VANDERWEERDEN
EDITO
Jkanker is nu e-JCancerBordet
Het tijdschrift van het Jules Bordet Instituut is splinternieuw en wordt een e-tijdschrift !
Ahmad Awada, Harry Bleiberg, Marianne Paesmans
5-8
HOT TOPIC
La chirurgie avec assistance robotique: l’exemple de la prostatectomie radicale
L’Institut vient d’acquérir la toute nouvelle version du robot chirugical Da Vinci, Roland
Van Velthoven et Harry Bleiberg nous le présentent dans le contexte des prostatectomies
radicales
DESIGN/ PRINT PRODUCTION
Pierre Lambreth
Thierry Lambot
Chirurgie met behulp van een robot: radicale prostatectomie als voorbeeld
Het Instituut heeft zich net een nieuwe versie van de chirurgische robot Da Vinci
aangeschaft. Roland Van Velthoven en Harry Bleiberg stellen ons hem voor in de
context van radicale prostatectomie.
SECRETARIAT DE REDACTION /
Redactiesecretariaat
Louise VANDERWEERDEN
Roland Van Velthoven, Harry Bleiberg
Tel : 02/541.33.98
[email protected]
LIENS / LINKS
9-18
www.bordet.be
www.ulb.ac.be
De artsen van het Instituut stellen hun standpunten voor omtrent de
sterkhouders van ASCO 2010.
NEDERLANDSE VERTALING
Ahmad Awada, Thierry Berghmans, Véronique D’Hondt, Alain Hendlisz,
Yassine Lalami, Martine Piccart
Lieveke AMEYE
Ludvina MEES
REALISATION VIDEO
Flore BLEIBERG
MEDICAL MEETING : KEY MESSAGES FROM ASCO 2010
Les médecins de l’Institut vous présentent leur point de vue sur les points
forts de l’ASCO 2010
www.bordet.be/journalcb
20
EVENEMENTS / MEETINGS
BSMO: 4th Belgian Symposium on the integration of molecular biology advances
into oncology clinical practice
Meet the oncology expert:
Targeting the BRCA1 and BRCA2 associated DNA damage response in breast cancer
21
UN PEU D’HISTOIRE / EEN BEETJE GESCHIEDENIS
Bordet, centre pionnier de l’oncologie en Belgique : les débuts
Bordet, als pionnierscentrum van oncologie in België: het begin
Le contenu des articles publiés
dans ce journal n’engage que la
responsabilité de leur(s) auteur(s)
Enkel de auteur(s) kunnen
verantwoordelijk gehouden worden
voor de inhoud van de gepubliceerde
artikels van het tijdschrift.
© Copyright e-JCancerBordet
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
Louise Vanderweerden
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
EDITO
Jcancer devient e-JCancerBordet
jcancer wordt e-JCancerbordet
[email protected]
N
ous avons le grand plaisir de publier le
premier numéro du journal de l’Institut
Jules Bordet dans sa version électronique,
e-JCancerBordet, que nous destinons à
l’ensemble des médecins belges.
Vous connaissez peut-être déjà notre journal
qui existe depuis plus de 5 ans. L’expérience
accumulée nous a fait prendre conscience
des changements importants survenus dans
la circulation de l’information en oncologie
au cours des 5 dernières années : densité de
nouvelles informations, nécessité de présentation synthétique, nécessité de développer
de nouveaux moyens de communication.
Si vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées par notre journal,
elles peuvent demander à être ajoutées à
notre liste mailing sur une simple demande
par mail à l’adresse :
[email protected]
N’hésitez pas à faire connaître notre journal
autour de vous ! Merci d’avance !
Bonne lecture !
Ahmad Awada
Harry Bleiberg
Marianne Paesmans
Nous vous proposons un
e-JCancerBordet électronique qui donnera
la parole aux experts de l’Institut Jules
Bordet pour vous informer des changements
significatifs émergents dans la prise en
charge de vos patients cancéreux et des
avancées significatives de la recherche en
Belgique et dans le monde.
Le format sera celui d’articles courts, synthétiques permettant une compréhension rapide
de l’information et des liens, qui pour ceux
qui le désirent, permettent d’accéder à une
information plus approfondie.
Votre avis, vos commentaires, vos propositions de sujets sont les bienvenus, n’hésitez
pas à nous en faire part à l’adresse suivante:
[email protected] (la personne de
contact étant Louise Vanderweerden).
Notre prochain numéro devrait être mis en
ligne début 2011.
p.4
In het kort :
Het tijdschrift over kanker van het Jules
Bordet Instituut bestaat al vijf jaar. We
hebben nagedacht over de vorm en
stellen daarom een elektronisch formaat
voor: e-JCancerBordet . Het formaat zal
bestaan uit korte samenvattende artikels en
standpunten van onze experten, met links,
zodat de lezers die dit wensen vlot toegang
hebben tot meer diepgaandere informatie.
Uw opmerkingen of voorstellen zijn welkom
op volgend e-mailadres :
[email protected]
(contactpersoon: Louise Vanderweerden)
Als u iemand kent die geïnteresserd zou zijn
in ons tijdschrift, aarzel dan niet om ons te
contacteren via dit e-mailadres.
Veel leesplezier!
LA CHIRURGIE AVEC ASSISTANCE ROBOTIQUE
La chirurgie assistée par robot constitue une formidable avancée
technologique. Le chirurgien, assis derrière une console, à quelques mètres
(et pourquoi pas kilomètres) du patient, réalise des actes d’une précision
étonnante (voir vidéo liée à cet article), visibles pour un observateur externe
sur un écran plasma.
HOT TOPIC
La prostatectomie radicale laparoscopique assistée par robot :
une technique prometteuse
Laparoscopische radicale prostatectomie met behulp van een
robot: een veelbelovende techniek [email protected]
[email protected]
C
ette technologie, développée pour plusieurs indications, paraît la plus implantée
pour la prostatectomie radicale. Elle est
répandue : aux USA, elle est approuvée par
la FDA et, en 2007, environ 60% de toutes
les prostatectomies radicales ont été réalisées par voie endoscopique en l’utilisant
(Lee DI et al Yonsei Med J2009 ; 50 : 177181). Pourtant, l’approche robotique reste
controversée et nous manquons encore
de certains éléments et, notamment de
données relatives aux résultats à long
terme, pour la considérer comme supérieure à la prostatectomie radicale par voie
rétropubienne (PRR), qui reste la chirurgie
de référence. En Belgique, le centre fédéral
d’expertise des soins de santé a publié, en
2009, un rapport positif mesuré (Camberlin C
et al. Chirurgie assistée par robot : health
technology assessment, KCE reports 104B),
considérant la chirurgie assistée par robot
«comme une technologie émergente
prometteuse» pour autant qu’elle soit
utilisée dans des circonstances idéales
dans des centres et des équipes chirurgi-
cales possédant l’expertise et la formation
nécessaires. Ce qui se cache derrière cette
controverse ce sont d’abord les coûts très
élevés (le robot coûte ~
1.2 million US$, soit 854 880 €, la maintenance annuelle ~100000 US$ , soit
71 240 €, les instruments robotiques à
usage unique ~1500 U$, soit 1 068 € par
patient). Ensuite posent problème le fait
qu’il s’agit d’une chirurgie requérant un
niveau d’expertise peu répandu dans un
contexte de concurrence entre les services
d’urologie et l’absence de données d’un
niveau de preuve suffisant démontrant
formellement des bénéfices en termes de
contrôle du cancer (survie globale ou sans
progression de la maladie) et d’effets indésirables. Il n’existe en effet pas d’études
randomisées ayant comparé la chirurgie robotique à une approche standard, certains
auteurs soulignant la difficulté de mener de
telles études (Eggener SE et al, Laparoscopic radical prostatectomy : ten years later,
time for evidence-based foundation. Eur
Urol 2008; 54(1):4-7). Si une supériorité
suite page 6…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 5
significative devait être mise en évidence,
les conséquences en terme de choix
des patients (et peut-être de décisions
stratégiques au niveau des autorités de
santé) pourraient révolutionner l’approche
de la chirurgie du cancer de la prostate et
résoudre en partie la controverse.
LA CHIRURGIE AVEC
ASSISTANCE ROBOTIQUE
p.6
Que pouvons-nous dire aujourd’hui de
la prostatectomie radicale laparoscopique assistée par robot (PRLAR) ?
Le minimum que l’on doit attendre d’une
technique innovante est qu’elle démontre
au moins, sa «non-infériorité» par rapport
aux standards de soins existants et significativement moins de complications
Il faut rappeler que la PRR standard est la
première option thérapeutique en cas de
cancer de la prostate pour autant que le
patient soit en état de la tolérer (âge, état
général) et que le cancer soit confiné à la
glande (stade clinique T2). La PRR permet
un contrôle du cancer sur plus de 15 ans
et une survie sans progression à 5 ans de
80%. Bien que la prostatectomie radicale
laparoscopique (PRL) et la PRLAR aient un
recul d’observation plus limité et que les
séries de patients ne soient pas nécessairement comparables, ces techniques semblent donner, des survies à 5 ans de 75%
et 92% (Touijer K et al. Eur Urol. 2009 ;
55 : 1014-1019). Si les distributions de
survie sont effectivement équivalentes,
l’importance des coûts ne se justifie que si
est observé un effet marquant sur la survenue de complications opératoires ainsi
que sur la préservation de la continence
et de la fonction érectile qui ont un impact
évident sur la qualité de vie.
Cependant, pour juger de la valeur
clinique ajoutée de la PRLAR, nous nous
trouvons face à des études regroupant
un nombre de procédures chirurgicales
variables (reflétant des niveaux d’expertise différents) et sans critères d’évaluation bien définis (en particulier en ce qui
concerne la pathologie), des séries isolées
ou des séries consécutives réalisées par
la même équipe ou des méta-analyses les
regroupant toutes. Il faut aussi se rappeler
que la PRL reste elle aussi controversée
et loin d’être universellement utilisée.
Ce qu’on lui reproche: une vision en 2D,
l’exigence d’une grande habitude de la
technique pour manoeuvrer des instruments laparoscopiques fixés à la peau par
des trocarts et résultant en une réduction
globale du degré de liberté nécessaire à
la dissection et à la suture, impliquant
un apprentissage long . La PRLAR devrait
pallier en grande partie ces inconvénients
puisque cette technologie offre une vision
3D et utilise des instruments laparoscopiques qui miment le mouvement et
la dextérité du poignet et de la main
humaine. Ceci devrait rendre la dissection laparoscopique plus facile, réduire
le temps de formation des chirurgiens et
créer un intérêt croissant pour l’approche
mini-invasive.
Peu d’études séquentielles existent,
comparant la PRR avec la PRL, réalisées
par la même équipe chirurgicale ; il existe
pour cela des motifs méthodologiques et
éthiques rendant difficile la comparaison
entre une technique établie et la mise en
œuvre de techniques innovantes à l’issue
d’une courbe d’apprentissage significative. Par contre, la comparaison non
randomisée, séquentielle de la PRR et de
la PRLAR a été identifiée dans plusieurs
études.
LA CHIRURGIE AVEC ASSISTANCE ROBOTIQUE
tout développement ultérieur. Le groupe
belge de laparoscopie urologique (BLUG)
et le groupe oncologie de la BAU (Belgian
association of urology) ont négocié les
possibilités de telles recherches avec
l’INAMI. C’est ainsi que depuis le 1er
octobre 2009, l’INAMI intervient dans le
coût des instruments robotiques à usage
unique utilisé chez un patient lors d’une
PRLAR et a proposé une convention destinée aux centres d’urologie expérimentés
dans la PRLAR, impliquant une confirmation de l’indication grâce à une concertation multidisciplinaire en oncologie et un
follow-up régulier des patients opérés tant
à court terme (questionnaires pré-et postintervention) que sur le long terme.
Les résultats suggèrent, en général, un
avantage de la PRLAR dans les paramètres suivants : confort du patient, durée
d’hospitalisation, complications.
Les avantages de confort apparaissent
comme largement acceptés dans la
littérature, même si tous les auteurs
reconnaissent que l’absence d’étude randomisée comparant directement les deux
techniques ne permet pas de conclure définitivement (Finkelstein J et al Reviews
in urology 2010 ; 12 : 35-43).
la continence et la fonction érectile
ainsi qu’un plus petit nombre de marges
envahies, les études dont nous disposons
ne nous permettent pas de mettre en
évidence des différences significatives.
L’envahissement des marges de résection
pour les stades pT2 n’est en faveur de la
PRLAR que dans deux études sur cinq,
traduisant une fois de plus le caractère
prématuré des conclusions basées sur des
études précoces réalisées sous la pression
industrielle.
La PRLAR pourrait être considérée comme
l’aboutissement de la chirurgie laparoscopique optimisée par la technologie. Toutes
les limitations de la laparoscopie sont
surmontées par la laparoscopie assistée
par robot.
Si les données analysées suggèrent une
supériorité de la PRLAR, l’évaluation de
celle-ci doit se poursuivre dans le cadre de
projets de recherche rigoureux et prospectifs, incluant notamment l’évaluation
de l’impact d’une dissection lymphatique
étendue associée à la prostatectomie.
Même si on peut imaginer qu’une
meilleure visualisation du pelvis, de
meilleures conditions de dissection et
de suture devraient se traduire par des
avantages en terme de diminution des
complications, un impact plus net sur
Même si on peut se convaincre, dans
une institution avec un service d’urologie
qui a acquis une grande expertise en la
matière, des avantages cliniques dont
les patients peuvent bénéficier, l’absence
de remboursement des coûts générés
par cette technologie pourrait empêcher
Cette décision assez originale dans un
système de santé où, en général, la
sécurité sociale n’a pas pour vocation de
subventionner les études tendant à répondre à des questions cliniques pourrait
suite page 8…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 7
déboucher sur des décisions cohérentes
en matière de santé publique. On devrait
dans ce contexte de collecte et d’analyse
des données définir, à priori, les critères
minimum validant l’utilisation de la
PRLAR. On pourrait à cet égard utiliser les
chiffres proposés plus haut dérivant de
séries publiées. On peut espérer que cette
approche va permettre d’accumuler des
données en vue d’une décision définitive
quant à la généralisation et au remboursement de cette technologie en Belgique.
En attendant, les médecins traitants et
leurs patients peuvent avoir accès à une
technologie chirurgicale de pointe dans
des centres dont l’expertise est établie.
Roland Van Velthoven
Harry Bleiberg
Chirurgie met behulp
van een robot
p.8
In het kort :
Robotgeassisteerde chirurgie is
technologisch een grote sprong
vooruit, die ontwikkeld werd voor
verschillende aandoeningen, maar
vooral voor radicale prostatectomie
als behandeling van prostaattumoren.
De techniek werd als veelbelovend
bestempeld in een rapport van de KCE
van 2009 - ondanks de afwezigheid
van gerandomiseerde studies - op
basis van opeenvolgende studies die
voor de patiënt een beter comfort,
een kortere ziekenhuisopname en
een betere functionele recuperatie
aantonen. De gegevens zijn nog te pril
om de effecten op lange termijn na
te gaan (progressie-vrije overleving,
globale overleving). De hoge kosten
van de robot (aankoop, onderhoud,
gebruiksmateriaal) maken het
controversieel, evenals het feit dat de
techniek voorbehouden moet zijn voor
gespecialiseerde chirurgische teams
in centra die beschikken over de
vereiste expertise en nodige vorming.
De evaluatie van de techniek en het
onderzoek worden voortgezet in het
kader van de samenwerking tussen de
Belgian Laparoscopic Urology Group
(BLUG) en de groep oncologie van de
Belgian Association of Urology (BAU)
met financiële ondersteuning van het
RIZIV.
ASCO ANNUAL’ 10 MEETING
LE CANCER DU SEIN • BORSTKANKER
Le cancer bronchique • Longkanker
Les cancers digestifs • Kanker in het spijsverteringskanaal
Les cancers gynécologiques • Gynaecologische kanker
Le mélanome • Melanoom
Le cancer de la thyroïde • Schildklierkanker
Les médecins de l’Institut vous présentent leur sélection des abstracts
susceptibles de faire changer la pratique oncologique.
De artsen van het Instituut stellen u hun selectie voor van abstracts
die de oncologische praktijk zouden kunnen doen veranderen.
Key messages from Asco 2010
Le cancer du sein/ Borstkanker
MARTINE PICCART, MD, PhD,
Chef du service de Médecine
[email protected]
Practice changing clinical trials are presented as well as
some important results related to disease biology.
Practice – changing
clinical trials
The large, well conducted and mature
NSABP-B32 (1) trial, presented by D. Krag
enrolled around 4000 patients – clinically
node-negative – and randomized them to
sentinel lymph node (SLN) dissection with
or without axillary lymph node dissection
(ALND) in case of a negative SLN by routine
pathological examination (N = 3989 pts).
The trial, powered to detect a 2%
difference in overall survival at 5 years,
shows no difference at a median
follow-up of 95 months and provides
definitive evidence that ALND on top of
SLN does not provide clinical benefit.
This is also true for locoregional
control (axillary relapses 0.3
vs 0.1%!) [abst LBA505].
The ACOSOG Z0011 (2) trial, presented by
A. Giuliano, asked a similar question for
women clinically node negative but found
suite page 10…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 9
to have 1 or maximum 2 positive SLN
(by H&E). [abst CRA 506]
Closed early with only half of its
anticipated patient population recruited
(N = 891/1900), the trial shows no
difference in loco-regional control at
a median follow-up of 6.3 years (2.8%
loco-regional regional relapses for SLN
dissection only and 4.1% for ALND!).
A negative impact on O.S. (which was
the primary endpoint with the need to
show a difference <3%) is very unlikely
given the loco-regional results and
therefore – this trial – does not support
routine use of ALND in this particular
group of patients. [abst CRA 506]
The Intergroup – CALGB 9343 (3) trial,
presented by K. Hughes, randomized
636 clinically node-negative elderly
women with small (≤2 cm) endocrine
responsive tumors to tamoxifen with
or without breast radiotherapy.
At 12 year median follow-up, the
only clinical benefit of RT is a slight
reduction in “in breast” relapses
(from 9% to 2%) without a significant
increase in secondary mastectomies
(4% vs 2%). All other outcomes are
similar and it must be noted that only
3% of these women die from breast
cancer (46% die from other causes!).
With today’s use of aromatase inhibitors,
the benefit of RT in these women is
likely to be even less ! [abst 507]
Practice – influencing results
Discordant results between tissue analysis
of metastatic lesions versus primary tumor
have been reported for several years, but
all these studies were small, retrospective
and based on pathology reports.
This year, an elegant prospective
UK and Canadian study (4) was
reported by E. Amir, with detailed
re-analysis of ER, PgR and HER2
on 271 primaries having generated
metastases accessible to biopsies.
ER receptor loss vs gain was reported
in 12 and 14% respectively.
HER2 amplification loss vs gain was
reported in 12.5 and 4.6% respectively.
Importantly, a change in clinical
management of the patients
occurred in 15%. [abst 1007]
Two other studies, one from Italy (5)
(M. Locatelli) and the other from
Sweden (6) (E. Karlsson), although
retrospective in nature, essentially
confirmed these results in 255 and 477
patients respectively. [abst 1008 & 1009]
These data – much stronger than those
generated in the past – are an incentive
for clinicians to biopsy breast cancer at
relapse (with the added benefit that in
some cases another malignancy – or even
a benign lesion – will be discovered!)
The possible explanations behind the
above discordant findings may include:
1) tissue fixation differences (with more
quality in general for the metastatic
biopsy!), 2) genomic heterogeneity
in the primary tumor, 3) selection
of a subpopulation of cancer cells
through adjuvant medical therapy.
Martine Piccart
References
(1) D. N. Krag, S. J. Anderson, T. B. Julian, A. Brown, S. P. Harlow, J. P. Costantino, T. Ashikaga, D. Weaver, E. P.
Mamounas, N. Wolmark; National Surgical Adjuvant Breast and Bowel Projetc. Primary outcome results of NSABP
B-32, a randomized phase III clinical trial to compare sentinel node resection (SNR) to conventional axillary dissection (AD) in clinically node-negative breast cancer patients. J Clin Oncol 28:18s, 2010 (suppl; abstr LBA505)
(2) A. E. Giuliano, L. M. McCall, P. D. Beitsch, P. W. Whitworth, M. Morrow, P. W. Blumencranz, A. M. Leitch, S. Saha,
K. Hunt, K. V. Ballman. A randomized trial of axillary node dissection in women with clinical T1-2 N0 M0 breast
cancer who have a positive sentinel node. J Clin Oncol 28:18s, 2010 (suppl; abstr CRA506)
(3) K. S. Hughes, L. A. Schnaper, C. Cirrincione, D. A. Berry, B. McCormick, H. B. Muss, B. Shank, C. Hudis, E. P.
Winer, B. L. Smith, CALGB, ECOG, RTOG. Lumpectomy plus tamoxifen with or without irradiation in women age 70
or older with early breast cancer. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 507)
(4) E. Amir, M. Clemons, O. C. Freedman, N. Miller, R. E. Coleman, C. Purdie, L. Jordan, P. Quinlan, A. M. Thompson.
Tissue confirmation of disease recurrence in patients with breast cancer: Pooled analysis of two large prospective
studies. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 1007)
(5) M. A. Locatelli, G. Curigliano, L. Fumagalli, V. Bagnardi, G. Aurilio, P. Della Vigna, L. Monfardini, S. Giudici, G.
Viale, A. Goldhirsch; Division of Medical Oncology, European Institute of Oncology, Milan, Italy. Should liver metastases of breast cancer be biopsied to improve treatment choice? J Clin Oncol 28:18s, 2010 (suppl; abstr CRA1008)
(6) E. Karlsson, L. S. Lindström, U. Wilking, L. Skoog, U. Johansson, J. Bergh. Discordance in hormone receptor
status in breast cancer during tumor progression. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 1009).
p.10
ASCO ANNUAL’ 10 MEETING
Le cancer bronchique / Longkanker
THIERRY BERGHMANS, MD, PhD, Chef de Clinique Adjoint,
Soins Intensifs et Oncologie Thoracique
[email protected]
La chimiothérapie a permis des avancées
substantielles dans la prise en charge
du cancer bronchique non à petites
cellules (CBNPC) que ce soit pour les
stades avancés ou pour les maladies
locorégionales (en périopératoire ou
en adjonction à la radiothérapie). Ces
dernières années, de nombreuses
thérapies biologiques ciblées ont émergé
en oncohématologie. Parmi cellesci, les inhibiteurs de tyrosine kinase
(TKI) d’EGFR (Epidermal Growth Factor
Receptor) ont montré une certaine activité
en traitement de rattrapage et une
efficacité supérieure à la chimiothérapie
pour le traitement de première ligne des
CBNPC avancés présentant une mutation
activatrice d’EGFR (1 LINK;2 LINK).
Plusieurs études randomisées (voir tableau
page suivante) présentées durant l’ASCO
ont évalué la place de ces TKI dans
d’autres situations cliniques.
L’administration adjuvante de géfitinib pour
des CBNPC de stade IB-IIIA complètement
réséqués n’a pas permis une amélioration
de la survie par rapport à un placebo
(3 LINK). Aucun effet n’est observé dans
le sous-groupe présentant une mutation
pour EGFR (analyse rétrospective). Dans
une population sélectionnée de patients
ayant un indice de performance altéré et/
ou ne pouvant recevoir une chimiothérapie
par cisplatine (4 LINK), l’administration
d’erlotinib en 1ère ligne ne s’est pas
montrée supérieure à un placebo. Dans un
essai de l’IFCT (5 LINK), l’administration
d’erlotinib après obtention d’une
stabilisation ou d’une réponse objective
à une chimiothérapie par cisplatine et
gemcitabine permet un allongement
significatif de la survie sans progression
par rapport au bras observation. L’impact
sur la survie du traitement de maintenance
n’est cependant pas rapporté. Un essai
italien de non infériorité (6 LINK) a
comparé en 1ère ligne une chimiothérapie
par cisplatine et gemcitabine suivie
à la progression par l’erlotinib ou la
séquence inverse. Une moindre survie
a été objectivée dans le groupe ayant
reçu l’erlotinib en 1ère intention.
Ces différentes études soulignent
l’importance de la sélection des
populations incluses dans ces essais et la
nécessité de trouver des facteurs prédictifs
de l’efficacité de ces nouveaux traitements.
Une démonstration en est apportée dans
une étude de phase I montrant une activité
majeure du crizotinib sur les CBNPC
présentant le gène de fusion EML4-ALK
(7 LINK) . Cette particularité n’est
observée que dans 2-7% des patients
atteints de CBNPC, préférentiellement
des adénocarcinomes survenant chez
des patients jeunes. Un taux de réponse
de 57% a été noté, indépendamment
du nombre de chimiothérapies
préalablement reçues avec un taux
de survie sans progression à 6 mois
estimé à 72%. Ces premiers résultats
s’avèrent supérieurs à ce qui est obtenu
par chimiothérapie conventionnelle dans
des populations non sélectionnées.
Thierry Berghmans
suite page 12…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 11
Etude
Population
Design
Résultats sur la survie
LBA 7005. Goss et al (3)
CBNPC IB-IIIA R0
N = 503
Géfitinib vs placebo
après chirurgie
HR 1,23 (IC 95% 0,94-1,64)
7504. Lee et al (4)
CBNPC III/IV non éligible pour Erlotinib vs placebo
chimiothérapie par cisplatine
(1ère ligne)
N = 670
HR 0,97 (IC 95% 0,82-1,14)
7507. Perol et al (5)
CBNPC avancés N = 464
Observation (O) vs erlotinib (E) vs gemcitabine (G) après cisplatine-gemcitabine
Survie sans progression
HR = 0,55 (IC 95% 0,43-0,70) (E vs O)
HR = 0,82 (IC 95% 0,73-0,93) (G vs O)
7508. Gridelli et al (6)
CBNPC IIIB/IV 1ère ligne
N = 760
Cisplatine-Gemcitabine
vs erlotinib
HR = 1,40 (IC 95% 1,13-1,73)
3. Bang et al (7)
CBNPC avec gène de fusion
Crizotinib
EML4-ALK
N = 82
In het kort :
Chemotherapie heeft gezorgd voor
substantiële vooruitgang in de
behandeling van niet-kleincellige
longcarcinomen, zowel deze in een
vroegtijdig als in een gevorderd stadium.
De ontwikkeling van gerichte biologische
therapieën zit momenteel in de
evaluatiefase. Tyrosine-kinase remmers
werden eerst geëvalueerd in het kader
van “salvage-behandelingen”, maar
worden nu getest in andere klinische
situaties (cfr. bovenstaande tabel).
De studies die gepresenteerd werden
op ASCO 2010 onderstrepen het belang
van het selecteren van patiënten en de
noodzaak om factoren te identificeren die
een gunstige uitkomst op deze gerichte
therapieën kunnen voorspellen.
Taux de réponse : 57%
Survie sans progression à 6 mois : 72%
References
(1) Mok TS, Wu YL, Thongprasert S, Yang CH, Chu DT, Saijo N, et al. Gefitinib or carboplatin-paclitaxel in
pulmonary adenocarcinoma. N Engl J Med 2009 Sep 3;361(10):947-57.
(2) Maemondo M, Inoue A, Kobayashi K, Sugawara S, Oizumi S, Isobe H, et al. Gefitinib or chemotherapy for
non-small-cell lung cancer with mutated EGFR. N Engl J Med 2010 Jun 24;362(25):2380-8.
(3) G. D. Goss, I. Lorimer, M. S. Tsao et al. A phase III randomized, double-blind, placebo-controlled trial of the
epidermal growth factor receptor inhibitor gefitinb in completely resected stage IB-IIIA non-small cell lung cancer
(NSCLC): NCIC CTG BR.19. ASCO 2010, # LBA7005
(4) S. Lee, R. Rudd, I. Khan et al. TOPICAL: Randomized phase III trial of erlotinib compared with placebo in
chemotherapy-naive patients with advanced non-small cell lung cancer (NSCLC) and unsuitable for first-line
chemotherapy. ASCO 2010, # 7504
(5) M. Perol, C. Chouaid, B. J. Milleron et al. Maintenance with either gemcitabine or erlotinib versus observation
with predefined second-line treatment after cisplatin-gemcitabine induction chemotherapy in advanced NSCLC:
IFCT-GFPC 0502 phase III study. ASCO 2010, # 7507
(6)C. Gridelli, F. Ciardiello, R. Feld et al. International multicenter randomized phase III study of first-line erlotinib
(E) followed by second-line cisplatin plus gemcitabine (CG) versus first-line CG followed by second-line E in
advanced non-small cell lung cancer (aNSCLC): The TORCH trial. ASCO 2010, # 7508
(7) Y. Bang, E. L. Kwak, A. T. Shaw et al. Clinical activity of the oral ALK inhibitor PF-02341066 in ALK-positive
patients with non-small cell lung cancer (NSCLC). ASCO 2010, # 3
p.12
ASCO ANNUAL’ 10 MEETING
Les cancers digestifs /
Kanker in het spijsverteringskanaal
ALAIN HENDLISZ, MD – Chef de Clinique, Oncologie Médicale
[email protected]
ASCO 2010 digest(if)…
La session 2010 du grand congrès a été à maints aspects surprenante.
Même si peu de grandes études ont fourni des résultats propres à
changer profondément notre pratique quotidienne, beaucoup de données
présentées ont été à ce point inattendues, qu’elles annoncent clairement
des changements significatifs dans la manière de concevoir la cancérologie
solide moderne, en particulier digestive.
Cancer ColoRectal (CCR):
CCR avancé :
L’essence même de la prise en charge
palliative est explorée au travers de la
question du traitement de maintenance
par le groupe espagnol TTD (Spanish
Cooperative Group for the treatment
of digestive tumors) dans une étude
présentée par Tabernero (1 LINK) .
Après 3 mois de chimiothérapie par
Xelox(capecitabine plus oxaliplatin)Bevacizumab 480 patients, tous
métastatiques d’emblée, ont été
randomisés entre poursuite de la même
combinaison ou Bevacizumab seul. L’étude,
planifiée pour démontrer la non-infériorité
de la monothérapie antiangiogénique n’a
pas formellement atteint son objectif,
et n’explore pas les possibilités de
maintenance par une chimiothérapie
classique. A la lumière des résultats des
études Optimox 1 et Optimox 2 présentés
et publiés antérieurement, elle ajoute
cependant de l’eau au moulin des experts
privilégiant les prises en charge peu
toxiques dans les situations avancées où
la philosophie de traitement est palliative.
La place du cetuximab en combinaison
avec un régime de chimiothérapie à
base d’Oxaliplatine en première ligne de
traitement des CCR avancés est étudiée
par les investigateurs de COIN (2 LINK).
désastreux aux patients porteurs d’une
telle tumeur. Cette mutation ne semble
pas cependant prédire une absence de
bénéfice au traitement par Cetuximab.
Cette large (1630 patients) étude
controversée a incompréhensiblement
échoué à montrer un quelconque
bénéfice à l’ajout de l’agent biologique
sauf dans un sous-groupe de patients
en bon état général avec 1 seul site
métastatique atteint et une tumeur
présentant un phénotype K-Ras Wild
type (analyse de sous-groupe non
planifiée). Aucune explication claire
n’est retenue pour les résultats de cet
essai pastiché “COIN : COmplicated to
INterprete”par certains experts, même si
la toxicité cumulative de la capecitabine
et de l’oxaliplatine sont avancées.
CRC adjuvant :
La valeur prédictive péjorative des
mutations K Ras se trouve confirmée
dans cette étude, comme dans
les analyses groupées des études
CRYSTAL et OPUS (3 LINK).
Les mutations B Raf confèrent un pronostic
Autre (mauvaise) surprise concernant
cet anticorps antiEGFR. Le Cetuximab
n’améliore pas le standard FOLFOX en
traitement adjuvant des CCR stade III
(4 LINK, 5 LINK) même en analyse
de sous-groupe chez les patients
porteurs d’une tumeur K Ras WT. Il est
délétère chez les patients dont la tumeur
présente une mutation du gène Kras.
In het kort :
Meerdere studies die de rol bestuderen
van angiogenese-remmers op het gebied
van darmkanker werden voorgesteld,
zowel in een gevorderd stadium als in de
context van adjuvante behandelingen.
De resultaten zijn teleurstellend en niet
wat we verwachtten. Waarschijnlijk tonen
ze de noodzaak aan om beter de patiënten te selecteren en clinical trials op een
andere manier te plannen.
suite page 14…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 13
CCR oesogastrique :
Deux essais randomisés de taille modérée à grande, ont étudié le traitement
néoadjuvant des cancers oesophagiens
et de la jonction gastro-oesophagienne.
L’étude hollandaise, présentée par Gaast
(6 LINK), a randomisé 363 patients entre
radiochimiothérapie (RT-CT) préopératoire
(avec Carboplatine-VP16 hebdomadaire)
versus chirurgie seule. La survie globale des patients est significativement
améliorée par la combinaison RT-CT
préopératoire suivie de chirurgie. L’essai
français présenté par Mariette (7 LINK)
semble montrer des résultats inverses : la
radiochimiothérapie préopératoire avec
une combinaison Cisplatine-5 FluoroUracile
In het kort :
Twee gerandomiseerde studies met tegenstrijdige resultaten hebben de rol van
neo-adjuvante radiotherapie besproken in
gastro-oesophagale kanker. De resultaten
zullen binnenkort gepubliceerd worden. In
Her2+ metastatische gastro-oesophagale
kanker is een studie er niet in geslaagd
om een gunstig effect op de overlevingskansen aan te tonen bij toevoeging van
Herceptine aan een chemotherapiebehandeling.
apparaît augmenter la mortalité postopératoire sans améliorer la survie des
patients (n=195). Les populations de
patients sont différentes dans les deux
études avec des tumeurs moins avancées
et une proportion plus importante
d’épithelioma épidermoïdes dans l’étude
française. Ces différences n’expliquent
pas clairement la contradiction apparente
de ces résultats qui ne devraient être
interprétés qu’après publication définitive
dans des journaux avec comité de lecture.
Résultats décevants de l’étude AVAGAST
(8 LINK), randomisant 774 patients
porteurs d’un cancer oesogastrique
métastatique HER2-NEU positif entre la
combinaison DCF modifiée +/- herceptine
en première ligne: malgré une augmentation significative du taux de réponse
tumoral et un allongement du temps
avant progression, l’étude n’enregistre
aucun bénéfice en survie médiane
pour les patients (HR : 0.87, p=0.10).
On note également plusieurs tentatives
pour modifier le régime DCF (DocetaxelCisplatine-5Fluorouracile) afin d’en
diminuer sa toxicité. Les auteurs tentent
ainsi de le rendre plus acceptable en
traitement adjuvant ou néoadjuvant
des adénocarcinomes gastriques
ou de la jonction oesogastrique.
Alain Hendlisz
p.14
Adénocarcinomes
pancréatiques :
La surprise est venue cette fois de la
France. Conroy et al (10 LINK) ont
présenté au nom des groupes PRODIGE/
ACCORD les résultats d’une étude
portant sur 342 patients porteurs
d’un adénocarcinome pancréatique
métastatique randomisés entre
FOLFIRINOX et Gemcitabine. Les résultats
obtenus sont spectaculairement en faveur
de la triple combinaison, avec des taux
de réponses confirmés de 27.6% contre
10.9% pour la Gemcitabine (p = 0.0008).
La survie médiane sans récidive a été
de 6.4 mois contre 3.4 mois (p < 0.0001)
et la survie médiane de 10.5 contre
6.9 mois (HR = 0.61; 95%CI = 0.460.81; p < 0.001). La triple combinaison
est cependant plus toxique (environ
50% de toxicité hématologique et de
fatigue de grade III-IV), et nécessite une
sélection soigneuse des patients.
In het kort :
Bij metastatische adenocarcinomen van
de pancreas heeft een gerandomiseerde
studie een belangrijk gunstig effect aangetoond zowel op het vlak van progressievrije overleving als globale overleving in
de arm met chemotherapie op basis van
drie middelen (FOLFIRINOX) in vergelijking
met monotherapie op basis van gemcitabine. De toxiciteit van de drievoudige
combinatie FOLFIRINOX vereist echter een
strenge selectie van patiënten.
ASCO ANNUAL’ 10 MEETING
References
1) Tabernero et al, Phase III study of first-line XELOX plus bevacizumab
(BEV) for 6 cycles followed by XELOX plus BEV or single-agent (s/a) BEV
as maintenance therapy in patients (pts) with metastatic colorectal cancer
(mCRC): The MACRO Trial (Spanish Cooperative Group for the Treatment of
Digestive Tumors [TTD]). J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 3501).
2) Maughan et al, Identification of potentially responsive subsets when
cetuximab is added to oxaliplatin-fluoropyrimidine chemotherapy (CT) in firstline advanced colorectal cancer (aCRC): Mature results of the MRC COIN trial.
J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 3502).
3) Bokemeyer et al, Cetuximab with chemotherapy (CT) as first-line treatment
for metastatic colorectal cancer (mCRC): Analysis of the CRYSTAL and OPUS
studies according to KRAS and BRAF mutation status. J Clin Oncol 28:15s,
2010 (suppl; abstr 3506)
4) Alberts et al, Adjuvant mFOLFOX6 with or without cetuximab (Cmab) in
KRAS wild-type (WT) patients (pts) with resected stage III colon cancer (CC):
Results from NCCTG Intergroup Phase III Trial N0147. J Clin Oncol 28:18s,
2010 (suppl; abstr CRA3507).
D
5) Goldberg et al, Adjuvant mFOLFOX6 plus or minus cetuximab (Cmab) in
patients (pts) with KRAS mutant (m) resected stage III colon cancer (CC):
NCCTG Intergroup Phase III Trial N0147. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl;
abstr 3508).
6) Gaast et al, Effect of preoperative concurrent chemoradiotherapy on survival
of patients with resectable esophageal or esophagogastric junction cancer:
Results from a multicenter randomized phase III study. J Clin Oncol 28:15s,
2010 (suppl; abstr 4004).
7) Mariette et al, Surgery alone versus chemoradiotherapy followed by surgery
for localized esophageal cancer: Analysis of a randomized controlled phase III
trial FFCD 9901. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 4005).
8) Kang et al, AVAGAST: A randomized, double-blind, placebo-controlled,
phase III study of first-line capecitabine and cisplatin plus bevacizumab or
placebo in patients with advanced gastric cancer (AGC). J Clin Oncol 28:18s,
2010 (suppl; abstr LBA4007)
Les cancers gynécologiques
Gynecologische kanker
VERONIQUE D’HONDT, MD, PhD,
Chef de Clinique, Oncologie Médicale,
[email protected]
Les nouvelles les plus importantes de l’ASCO 2010 dans le
domaine des cancers gynécologiques ont concerné le cancer de
l’ovaire.
1° Les résultats de l’étude GOG 218 (1 LINK) évaluant l’efficacité et la
toxicité du bevacizumab en 1e ligne de traitement pour le cancer de l’ovaire
ont été présentés en session plénière.
Mille huit cent septante trois patientes atteintes de cancer épithélial de
l’ovaire, de stade III ou IV ont été incluses, après la chirurgie, dans cette
étude de septembre 2005 à juin 2009. Il s’agit d’une étude randomisée de
phase III en double aveugle, contrôlée par placebo.
Les patientes étaient randomisées entre (a) un traitement conventionnel
de 6 cures de carboplatine – taxol ou (b) le même traitement de chimiothérapie combiné au bevacizumab administré à la dose de 15 mg/kg toutes
les 3 semaines de la 2e à la 6e cure, ou (c) le même traitement combinant
chimiothérapie et bevacizumab que dans le 2e bras de l’étude, suivi d’un
traitement de maintenance par bevacizumab durant 16 cycles supplémentaires.
La survie sans progression médiane était de 10,3 mois dans le bras contrôle
(a), de 11,2 mois dans le bras (b) combinant chimiothérapie et bevacizumab
et de 14,1 mois dans le bras (c) combinant chimiothérapie et bevacizumab
et comportant le traitement de maintenance. C’est uniquement dans ce
dernier bras que la différence de survie sans progression est significative
par rapport au bras contrôle ; HR : 0.717 (0.625 - 0.824).
9) Shah et al, Random assignment multicenter phase II study of modified
docetaxel, cisplatin, fluorouracil (mDCF) versus DCF with growth factor support
(GCSF) in metastatic gastroesophageal adenocarcinoma (GE). J Clin Oncol
28:15s, 2010 (suppl; abstr 4014)
10) Conroy et al, Randomized phase III trial comparing FOLFIRINOX (F: 5FU/
leucovorin [LV], irinotecan [I], and oxaliplatin [O]) versus gemcitabine (G)
as first-line treatment for metastatic pancreatic adenocarcinoma (MPA):
Preplanned interim analysis results of the PRODIGE 4/ACCORD 11 trial. J Clin
Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 4010).
suite page 16…
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
.... suite de la page 15
La toxicité du traitement plus efficace
consiste en un risque significativement
majoré de perforation digestive (2,6 %
au lieu de 1,2 % dans le bras contrôle),
d’hypertension artérielle (22,9 % au lieu de
7,2 %) et de protéinurie (1,6 % au lieu de
0,7%). Les données sur la survie ne sont
pas encore matures.
Conclusion: Même si la toxicité rencontrée est plus acceptable que ce que l’on
craignait initialement, le bénéfice obtenu
d’une survie sans progression plus longue
de 3,8 mois n’est pas estimé comme suffisant pour modifier la pratique clinique. Les
données sur la survie sont indispensables
pour positionner ce nouveau traitement,
d’autant plus que le coût d’un traitement
de bevacizumab est d’environ 72 000 $.
2° Les résultats définitifs de l’étude
MITO-2 (2 LINK), qui a randomisé 820
patientes entre un traitement de 1e ligne
par carboplatine-taxol et un traitement
combinant carboplatine et caelyx, ont été
présentés. Le traitement de carboplatinecaelyx n’est pas supérieur à la combinaison
carboplatine-taxol (avec une différence
non significative en faveur du carboplatinecaleyx) ni en termes de survie sans progression (l’objectif primaire) ni en termes
de survie. Cette nouvelle combinaison est
toutefois intéressante grâce à son profil
de toxicité différent (résultats présentés à
l’ASCO en 2009) (3 LINK) et est testée
dans une autre étude internationale.
Dans le domaine du cancer du col, la
stratégie thérapeutique a été rediscutée
à l’occasion de la présentation de l’étude
germanique (NOGGO-AGO) (4 LINK) qui
compare la chimiothérapie néoadjuvante
suivie de radiothérapie à une attitude
standard de chimio-radiothérapie pour
les stades IB et II. Malheureusement, le
nombre de patientes dans l’étude (271 randomisations) n’est pas suffisamment grand
que pour conclure à une efficacité similaire
et cette attitude « néoadjuvante » ne peut
être proposée comme standard puisqu’elle
retarde la radiothérapie.
In het kort :
Twee grote gerandomiseerde studies in
eierstokkanker werden voorgesteld.
De ene studie met drie armen stelt de
vraag naar de rol van bevacizumab bij
stadium III en IV carcinomen in combinatie
met een chemotherapie op basis van carboplatine en taxol. De resultaten omtrent
overleving worden afgewacht vooraleer
zich uit te spreken voor bevacizumab,
omwille van de hogere kosten.
De andere studie vergelijkt twee chemotherapieën: carboplatine-caelyx versus de
standaard carboplatine-taxol. De nieuwe
combinatie carboplatine-caelyx biedt geen
vooruitgang op het gebied van progressievrije overleving of globale overleving,
maar is belangrijk omwille van zijn profiel
van toxiciteit.
Op het vlak van baarmoederhalskanker
bespreekt een studie de volgorde van
een neo-adjuvante chemotherapie- en
radiotherapiebehandeling, spijtig genoeg
zonder harde conclusie omwille van het
klein aantal patiënten in de studie.
Véronique D’Hondt
References
(1) R. A. Burger, M. F. Brady, M. A. Bookman, J. L. Walker, H. D. Homesley, J. Fowler, B. J. Monk, B. E. Greer, M.
Boente, S. X. Liang; Phase III trial of bevacizumab (BEV) in the primary treatment of advanced epithelial ovarian
cancer (EOC), primary peritoneal cancer (PPC), or fallopian tube cancer (FTC): A Gynecologic Oncology Group
study. J Clin Oncol 28:18s, 2010 (suppl; abstr LBA1).
(2) S. Pignata, G. Scambia, A. Savarese, R. Sorio, E. Breda, F. Legge, V. Gebbia, P. Musso, C. Gallo, F. Perrone, on
behalf of MITO group; La Maddalena Clinic, Palermo, Italy; Ospedale M. Ascoli A.R.N.A.S., Palermo, Italy; Second
University of Naples, Naples, Italy; Clinical Trials Unit, National Cancer Institute, Napoli, Italy. Carboplatin (C) plus
paclitaxel (P) versus carboplatin plus pegylated liposomal doxorubicin (PLD) in patients with advanced ovarian
cancer (AOC): Final analysis of the MITO-2 randomized multicenter trial. J Clin Oncol 28:18s, 2010 (suppl; abstr
LBA5033)
(3) S. Pignata, G. Scambia, A. Savarese, R. Sorio, E. Breda, G. Ferrandina, V. Gebbia, P. Musso, C. Gallo, F.
Perrone; Carboplatin plus paclitaxel (CP) versus carboplatin plus stealth liposomal doxorubicin (CLD) in patients
with advanced ovarian cancer (AOC): Activity and safety results of the MITO-2 randomized multicenter trial. J
Clin Oncol 27:18s, 2009 (suppl; abstr LBA5508)
p.16
(4) J. Sehouli, J. U. Blohmer, S. Kuemmel, I. B. Runnebaum, W. Hartmann, R. Richter, A. Belau, H. Leber,
M. Kaufmann, W. Lichtenegger, NOGGO; Randomized phase III adjuvant study in high-risk cervical cancer:
Simultaneous radiochemotherapy with cisplatin (S-RC) versus systemic paclitaxel and carboplatin followed by
percutaneous radiation (PC-R): A NOGGO-AGO-Intergroup Study. J Clin Oncol 28:15s, 2010 (suppl; abstr 5005)
ASCO ANNUAL’ 10 MEETING
Le mélanome / Melanoom
AHMAD Awada, Chef de la Clinique d’Oncologie Médicale
[email protected]
Le mélanome, lorsque qu’il est à un stade
avancé ou métastatique, est associé à une
durée de survie médiane inférieure à un an.
L’étude multicentrique internationale
(1 LINK), présentée par S. O’Day, en session plénière, démontre, pour la première
fois qu’un traitement peut améliorer la
survie globale des patients, survie globale
qui était le critère d’évaluation primaire de
l’étude.
Ce traitement est l’ipilimumab, un anticorps monoclonal qui bloque l’antigène du
lymphocyte T cytotoxique 4 et stimule ainsi
le système immunitaire. Cette molécule a
été comparée à une vaccination par le vaccin gp100 qui n’a toutefois aucune activité
antitumorale avérée. L’étude a randomisé
les patients entre 3 bras : l’ipilimumab
seul (n=137), le vaccin seul (n=136) ou la
combinaison des deux agents (n=403). Les
patients éligibles étaient porteurs d’un
mélanome de stade III ou IV. L’ipilimumab
seul (HR=0.66, p=0.003) ou en combinaison avec le vaccin (HR=0.68, p<0.001) est
démontré comme supérieur au vaccin seul
en terme de survie globale mais aussi
pour les critères d’évaluation secondaires
(survie sans progression, taux de contrôle
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
de la maladie, réponse au traitement). Les
toxicités étaient généralement modérées
(surtout affections autoimmunes) et
contrôlables par des stéroïdes pour ce qui
concerne les colites.
L’étude est maintenant publiée sous forme
d’article complet (2 LINK) dans New
England Journal of Medicine
References
Ahmad Awada
In het kort :
Ipilimumab is een monoclonaal antilichaam dat het antigeen blokkeert
van T-Lymphocyt cytotoxiciteit 4. Een
gerandomiseerde studie heeft aangetoond
dat Ipilimumab de overlevingskansen
verbetert van patiënten met een gevorderd
of metastatisch melanoom, in vergelijking
met het vaccin gp100. Deze positieve
studie heeft voor nieuwe hoop gezorgd op
het gebied van anti-kankerbehandelingen
door middel van stimulatie van het
immuunsysteem.
(1) S. O’Day, F. S. Hodi, D. F. McDermott, R.
W. Weber, J. A. Sosman, J. B. Haanen, X. Zhu,
M. J. Yellin, A. Hoos, W. J. Urba; A phase III,
randomized, double-blind, multicenter study
comparing monotherapy with ipilimumab or
gp100 peptide vaccine and the combination in
patients with previously treated, unresectable
stage III or IV melanoma. J Clin Oncol 28:18s,
2010 (suppl; abstr 4)
(2) Hodi FS, O’Day SJ, McDermott DF, Weber
RW, Sosman JA, Haanen JB, Gonzalez R, Robert
C, Schadendorf D, Hassel JC, Akerley W, van
den Eertwegh AJ, Lutzky J, Lorigan P, Vaubel JM,
Linette GP, Hogg D, Ottensmeier CH, Lebbé C,
Peschel C, Quirt I, Clark JI, Wolchok JD, Weber
JS, Tian J, Yellin MJ, Nichol GM, Hoos A, Urba WJ.
Improved survival with ipilimumab in patients
with metastatic melanoma. N Engl J Med. 2010
Aug 19;363(8):711-23.
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
Le cancer de la thyroïde
Schildklierkanker
Y. Lalami , Chef de Clinique Adjoint, Oncologie Médicale
[email protected]
Le cancer médullaire de la thyroïde,
localement avancé ou métastatique a
un pronostic sombre et il n’existe pas de
traitement standard réellement efficace.
S. Wells a présenté une étude randomisée (1 LINK), en double aveugle,
comparant le vandetanib (un antagoniste
de VEGFR, EGFR et de RET) –n=231
patients- à un placebo –n=100 patients-,
pour un ratio de randomisation annoncé
2:1, chez des patients inopérables présentant un cancer de stade localement
avancé ou métastatique. L’étude montre
un allongement significatif de la survie
sans progression (HR=0.45, IC 95% 0.300.69, p<0.001) et atteint ainsi son objectif
primaire. Il faut toutefois souligner que
les données de survie sont immatures. Les
effets secondaires de la molécule testée
étaient attendus : diarrhée, rash, nausée,
hypertension et maux de tête.
Yassine Lalami
In het kort :
Vandatenib is een VEGFR-, EGFR- en
RET-remmer die de progressievrije
overlevingskansen verbetert van patiënten
met locaal gevorderde of niet-opereerbare
schildklierkanker, in vergelijking met
placebo. De resultaten omtrent globale
overlevingskansen worden binnenkort
verwacht.
References
(1) S. A. Wells, B. G. Robinson, R. F. Gagel, H.
Dralle, J. A. Fagin, M. Santoro, E. Baudin, J. R.
Vasselli, J. Read and M. Schlumberger. Vandetanib
(VAN) in locally advanced or metastatic
medullary thyroid cancer (MTC): A randomized,
double-blind phase III trial (ZETA). Journal of
Clinical Oncology, 2010 ASCO Annual Meeting
Proceedings (Post-Meeting Edition).
Vol 28, No 15_suppl (May 20 Supplement), 2010:
5503
p.18
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT - DÉNOMINATION: Avastin 25mg/ml solution à diluer pour perfusion COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE:
Chaque ml contient 25 mg de bevacizumab. Chaque flacon contient respectivement 100 mg de bevacizumab dans 4 ml et 400 mg dans 16 ml, ce qui correspond à 1,4 à 16,5 mg/
ml après la dilution recommandée. Bevacizumab est un anticorps monoclonal humanisé recombinant produit par la technologie de l’ADN recombinant dans des cellules d’ovaire de
Hamster Chinois. Excipients: Dihydrate de tréhalose, Phosphate de sodium, Polysorbate 20, Eau pour préparations injectables. FORME PHARMACEUTIQUE: Solution à diluer pour
perfusion. Liquide limpide à légèrement opalescent, incolore à brun pâle. INDICATIONS THERAPEUTIQUES: Avastin (bevacizumab) en association à une chimiothérapie à base
de fluoropyrimidine, est indiqué chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique. Avastin en association au paclitaxel ou au docetaxel, est indiqué en traitement de
première ligne, chez des patients atteints de cancer du sein métastatique. Avastin, en association à une chimiothérapie à base de sels de platine, est indiqué en traitement de
première ligne chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules, avancé et non opérable, métastatique ou en rechute, dès lors que l’histologie n’est pas à
prédominance épidermoïde. Avastin, en association à l’interféron alfa-2a, est indiqué en traitement de première ligne, chez les patients atteints de cancer du rein avancé et/ou
métastatique. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION: Avastin doit être administré sous le contrôle d’un médecin expérimenté dans l’utilisation des agents antinéoplasiques.
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à la progression de la maladie sous-jacente. Une réduction de dose n’est pas recommandée en cas de survenue d’effet
indésirable. Si nécessaire, le traitement doit être soit arrêté de façon définitive, soit suspendu de façon temporaire. Cancer colorectal métastatique (CCRm) Avastin est
recommandé soit à la posologie de 5 mg/kg ou 10 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 2 semaines, soit à la posologie de 7,5 mg/kg ou 15 mg/kg administré une
fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse. Cancer du sein métastatique (CSm) Avastin est recommandé à la posologie de 10 mg/kg de poids corporel administré une
fois toutes les 2 semaines ou à la posologie de 15 mg/kg de poids corporel, administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse. Cancer bronchique non à petites
cellules (CBNPC) Avastin est administré en association à une chimiothérapie à base de sels de platine jusqu’à 6 cycles de traitement, suivis de Avastin en monothérapie jusqu’à
progression de la maladie. Avastin est recommandé à la posologie de 7,5mg/kg ou 15mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Le bénéfice clinique chez les patients atteints de CBNPC a été démontré aux posologies de 7,5mg/kg et 15mg/kg. Cancer du rein avancé et/ou métastatique (CRm) Avastin est
recommandé à la posologie de 10mg/kg de poids corporel, administré une fois toutes les 2 semaines, en perfusion intraveineuse. Populations particulières: Sujets âgés: Aucune
adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet âgé. Insuffisants rénaux: La tolérance et l’efficacité n’ont pas été étudiées chez les patients insuffisants rénaux. Insuffisants
hépatiques: La tolérance et l’efficacité n’ont pas été étudiées chez les patients insuffisants hépatiques. Population pédiatrique: la sécurité et l’efficacité du bevacizumab chez les
enfants et les adolescents n’ont pas été établies. Il n’y a pas d’utilisation justifiée du bevacizumab dans la population pédiatrique pour les indications autorisées. Aucune
recommandation sur la posologie ne peut être
donnée. Mode d’administration La dose initiale
doit être administrée par une perfusion
intraveineuse de 90 minutes. Si la première
perfusion est bien tolérée, la deuxième perfusion
peut être administrée en 60 minutes. Si la
perfusion administrée en 60 minutes est bien
tolérée, toutes les perfusions ultérieures
pourront être administrées en 30 minutes. Ne
pas administrer par voie I.V. rapide ou en bolus.
Précautions à prendre avant la manipulation ou
l’administration du médicament: Les perfusions
de Avastin ne doivent pas être administrées, ou
mélangées, avec des solutions de glucose. Ce
médicament ne doit pas être mélangé à d’autres
médicaments.
CONTRE-INDICATIONS:
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un
des excipients. Hypersensibilité aux produits
des cellules ovariennes de hamster Chinois
(CHO) ou à d’autres anticorps recombinants
humains ou humanisés. Grossesse. EFFETS
INDESIRABLES: Le profil de tolérance de
Avastin est basé sur des données recueillies, au
cours d’études cliniques, menées chez plus de 3
500 patients atteints de différents types de
tumeurs malignes qui ont été traités, pour la
plupart, par Avastin associé à une
chimiothérapie. Les effets indésirables les plus
graves étaient: Des perforations gastrointestinales. Des hémorragies, dont des
hémorragies pulmonaires/hémoptysies, plus
fréquentes chez les patients atteints d’un cancer
bronchique non à petites cellules. Des
thromboembolies artérielles. Dans l’ensemble
des études cliniques, les effets indésirables les
plus fréquemment observés chez les patients
recevant Avastin étaient: hypertension artérielle,
fatigue ou asthénie, diarrhée, et douleur
abdominale. Les analyses des données
cliniques de tolérance suggèrent que la
survenue d’une hypertension artérielle et d’une
protéinurie lors du traitement par Avastin sont
probablement dose dépendantes. Les effets
indésirables associés à l’utilisation d’Avastin en
association à différents protocoles de
chimiothérapie dans diverses indications sont
repris ci-dessous. Ces effets sont survenus soit
avec une incidence supérieure d’au moins 2%
par rapport au groupe témoin (réactions de
grade 3-5 NCI-CTC) soit avec une incidence
supérieure d’au moins 10% par rapport au
groupe témoin (réactions de grade 1-5 NCICTC), dans au moins l’une des principales
études cliniques. Les effets indésirables
mentionnés dans ce tableau font partie des
groupes suivants: très fréquents (≥10%) et
fréquents (≥1% - <10%). Les effets indésirables
mentionnés ci-dessous font partie des groupes
suivants: très fréquents (≥ 1/10) et fréquents
(≥1/100 - <1/10). Les effets indésirables sont
classés dans le groupe approprié, en fonction de
l’incidence la plus élevée observée au cours
d’une des principales études cliniques, quelle
qu’elle soit. Au sein de chaque fréquence de
groupe, les effets indésirables sont présentés
suivant un ordre décroissant de gravité. Certains
des effets indésirables sont des réactions
fréquemment
observées
avec
une
chimiothérapie (par exemple, le syndrome
d’érythrodysesthésie palmo-plantaire avec la
capécitabine et la neuropathie sensitive
périphérique avec le paclitaxel ou l’oxaliplatine),
toutefois leur exacerbation par Avastin ne peut
être exclue. Effets de grade 3-5 NCI-CTC
(différence ≥2% entre les bras de traitement
dans au moins une étude clinique) Très
fréquent: Neutropénie fébrile, leucopénie,
thrombopénie, neutropénie, neuropathie
sensorielle périphérique, hypertension, diarrhée,
nausées, vomissements, asthénie, fatigue.
Fréquent: Sepsis, abcès, infection, anémie,
déshydratation, accident vasculaire cérébral,
syncope, somnolence, céphalées, insuffisance
cardiaque
congestive,
tachycardie
supraventriculaire, thrombo-embolie (artérielle)*,
thrombose veineuse profonde, hémorragie,
embolie pulmonaire, dyspnée, hypoxie,
épistaxis, perforation intestinale, iléus, occlusion
intestinale, douleur abdominale, troubles gastrointestinaux,
stomatite,
syndrome
d’érythrodysesthésie palmo-plantaire, faiblesse
musculaire, myalgie, protéinurie, infection
urinaire, douleur, léthargie, inflammation
muqueuse. Effets de tous grades (différence
≥10% entre les bras de traitement dans au
moins une étude clinique) Très fréquent:
anorexie, dysgueusie, céphalées, affection
oculaire, larmoiement, hypertension, dyspnée,
épistaxis, rhinite, constipation, stomatite,
rectorragies, dermatite exfoliante, sécheresse
cutanée, décoloration de la peau, arthralgie,
protéinurie, fièvre, asthénie, douleur,
inflammation
muqueuse.
*Evénements
thromboemboliques artériels poolés incluant: les
accidents vasculaires cérébraux, les infarctus
du myocarde, les accidents ischémiques
transitoires et les autres événements
thromboemboliques artériels. Données non
ajustées pour les différentes durées de
traitement. Informations supplémentaires sur
certains des effets indésirables graves:
Perforations gastro-intestinales: Avastin a été
associé à des cas graves de perforations gastrointestinales. Des perforations gastro-intestinales
ont été rapportées dans les études cliniques
avec une incidence inférieure à 1% dans le
cancer du sein métastatique ou le cancer
bronchique non à petites cellules non
épidermoïde, et jusqu’à 2% dans le cancer
colorectal métastatique. Dans environ un tiers
des cas de perforations gastro-intestinales graves, l’évolution a été fatale, ce qui représente entre 0,2 et 1% de l’ensemble des patients traités par Avastin. Le tableau clinique de ces
événements variait en nature et en sévérité, allant de la présence d’air libre observée à la radiographie abdominale sans préparation (ASP), avec résolution spontanée sans
traitement, à la perforation intestinale avec abcès abdominal et issue fatale. Dans certains cas, une inflammation intra abdominale sous-jacente était présente, en raison d’un ulcère
gastrique, d’une nécrose tumorale, d’une diverticulite ou d’une colite associée à une chimiothérapie. Fistule: L’utilisation d’Avastin a été associée à la survenue de cas graves de
fistule dont certains ont conduit au décès. Au cours d’essais cliniques, des fistules gastro-intestinales ont été rapportées chez jusqu’à 2% des patients traités pour cancer colorectal
métastatique. Cette fréquence était moindre chez les patients traités pour d’autres types de cancer. D’autres types de fistule, touchant d’autres parties du corps que le tractus gastrointestinal (ex.: fistule broncho pleurale, urogénitale ou biliaire) ont été peu fréquemment (≥0,1% à <1%) rapportées, dans diverses indications. Des fistules ont été également
rapportées après la commercialisation d’Avastin. Ces événements ont été rapportés à des périodes diverses du traitement allant d’une semaine à plus de 1 an après l’initiation du
traitement par Avastin, la majorité des événements apparaissant dans les 6 premiers mois de traitement. Cicatrisation des plaies: Avastin pouvant altérer la cicatrisation des plaies,
les patients qui avaient subi une intervention chirurgicale majeure dans les 28 derniers jours étaient exclus de la participation aux études cliniques de phase III. Au cours des essais
cliniques dans le cancer colorectal métastatique, il n’a pas été observé d’augmentation du risque hémorragique post-opératoire ou de complications de la cicatrisation des plaies,
chez les patients ayant subi une intervention chirurgicale majeure 28 à 60 jours avant l’initiation du traitement par Avastin. Une augmentation de l’incidence des saignements postopératoires ou des complications de la cicatrisation des plaies a été observée dans les 60 jours suivant une intervention chirurgicale majeure chez les patients traités par Avastin au
moment de l’intervention chirurgicale. L’incidence variait de 10% (4/40) à 20% (3/15). Au cours des essais cliniques dans le cancer du sein métastatique ou en rechute locale, des
complications de la cicatrisation des plaies de Grade 3-5 ont été observées jusqu’à 1,1% des patients traités par Avastin comparé à un maximum de 0,9% des patients des bras
contrôle. Hypertension artérielle: Dans les études cliniques, une augmentation de l’incidence de l’hypertension artérielle (tous grades) a été observée jusqu’à 34% des patients traités
par Avastin comparé à 14% des patients du groupe témoin. Une hypertension artérielle de Grade 3 et 4 (nécessitant un traitement anti-hypertenseur oral) est survenue chez 0,4% à
17,9% des patients recevant Avastin. Une hypertension artérielle de Grade 4 (crise hypertensive) est survenue jusqu’à 1,0% des patients traités par Avastin + chimiothérapie
comparé à un maximum de 0,2% des patients traités par la même chimiothérapie seule. L’hypertension artérielle a généralement été bien contrôlée avec des anti-hypertenseurs
oraux comme des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, des diurétiques et des inhibiteurs calciques. Elle a rarement conduit à un arrêt du traitement par Avastin
ou à une hospitalisation. De très rares cas d’encéphalopathie hypertensive ont été rapportés, dont certains ont été fatals. Il n’y a pas eu de corrélation entre le risque d’hypertension
artérielle lié à l’utilisation d’Avastin et les caractéristiques des patients à l’inclusion, une maladie sous-jacente ou un traitement concomitant. Protéinurie: Dans les essais cliniques,
une protéinurie a été rapportée chez 0,7 à 38% des patients traités par Avastin. La protéinurie a varié en termes de sévérité, de cliniquement asymptomatique, transitoire, à l’état de
E.R.: Dr. Chr. Lenaerts - Br 8903 - 01/2010
Control angiogenesis
www.roche.be
traces jusqu’à un syndrome néphrotique. Une protéinurie de Grade 3 a été
rapportée chez <3% des patients traités ; toutefois, chez les patients traités pour
un cancer du rein avancé et/ou métastatique, ce chiffre pouvait atteindre 7%.
Une protéinurie de Grade 4 (syndrome néphrotique) a été observée jusqu’à
1,4% des patients traités. La protéinurie observée dans les essais cliniques n’a
pas été associée à un dysfonctionnement rénal et a rarement justifié un arrêt
définitif du traitement. Une recherche de protéinurie est donc recommandée
avant l’instauration du traitement par Avastin. Dans la plupart des études
cliniques, une protéinurie ≥2g/24h a conduit à suspendre le traitement par
Avastin jusqu’au retour à des valeurs <2g/24h. Hémorragies: Dans les essais
cliniques, toutes indications confondues, l’incidence globale des événements hémorragiques de Grade 3-5 selon les critères NCI-CTC a été de 0,4 à 5% des patients traités par
Avastin comparé à un maximum de 2,9% dans le groupe témoin sous chimiothérapie. Les événements hémorragiques qui ont été observés au cours des essais cliniques étaient
essentiellement des hémorragies associées à la tumeur (voir ci-dessous) et des saignements cutanéo-muqueux mineurs (ex: épistaxis). Hémorragie associée à la tumeur: Des
hémorragies pulmonaires/hémoptysies majeures ou massives, ont été observées principalement dans les études menées chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à
petites cellules (CBNPC). Les facteurs de risque possibles incluent les histologies de type épidermoïde, un traitement par produit antirhumatismal/anti-inflammatoire, un traitement
anticoagulant, une radiothérapie préalable, un traitement par Avastin, des antécédents d’athérosclérose, une localisation centrale de la tumeur et une cavitation de la tumeur avant
ou au cours du traitement. Les seules variables ayant été corrélées de façon statistiquement significative à ces hémorragies ont été le traitement par Avastin et l’histologie de type
épidermoïde. Les patients atteints d’un CBNPC d’histologie épidermoïde connue ou mixte à prédominance épidermoïde, ont été exclus des études de phase III ultérieures, alors que
les patients atteints d’une tumeur de type histologique inconnu étaient inclus. Chez les patients atteints de CBNPC, à l’exclusion de ceux ayant une histologie épidermoïde
prédominante, les événements indésirables de tous grades ont été observés avec une fréquence allant jusqu’à 9% chez les patients traités par Avastin plus chimiothérapie, comparé
à 5% chez les patients traités par chimiothérapie seule. Les événements de Grade 3-5 ont été observés jusqu’à 2,3% des patients traités par Avastin plus chimiothérapie comparés
à <1% chez ceux traités par chimiothérapie seule. Des hémorragies pulmonaires/hémoptysies majeures ou massives peuvent survenir de manière soudaine: jusqu’à deux tiers des
hémorragies pulmonaires graves ont été fatales.
Des cas d’hémorragie gastro-intestinale,
notamment rectorragies et méléna, ont été
rapportés chez des patients atteints d’un cancer
colorectal et ont été considérés comme des
hémorragies associées à la tumeur. Une
hémorragie associée à la tumeur (y compris des
cas d’hémorragies du système nerveux central
(SNC) chez des patients atteints de métastases
du SNC) a également été observée dans de
rares cas, dans d’autres types de tumeurs et
dans d’autres localisations. L’incidence des
hémorragies du SNC chez les patients traités
par bevacizumab et présentant des métastases
non traitées du SNC n’a pas été évaluée de
manière prospective au cours d’études cliniques
randomisées. Dans une analyse exploratoire
rétrospective, portant sur les résultats finaux de
13 études cliniques randomisées menées dans
différents types de tumeurs, 3 patients sur 91
(3,3%), traités par bevacizumab et atteints de
métastases cérébrales ont présenté une
hémorragie du SNC (toutes de Grade 4),
comparé à 1 patient (Grade 5) sur 96 (1%), non
traité par bevacizumab. Dans deux études en
cours menées chez des patients présentant des
métastases cérébrales traitées, au moment de
l’analyse intermédiaire de tolérance, 1 patient
sur 83 (1,2%), traité par bevacizumab, a
présenté une hémorragie du SNC de Grade 2.
Dans tous les essais cliniques, une hémorragie
cutanéo-muqueuse a été observée jusqu’à 50%
des patients traités par Avastin. Il s’agissait la
plupart du temps d’épistaxis de Grade 1 selon
les critères du NCI-CTC d’une durée de moins
de 5 minutes, disparaissant sans traitement et
qui ne justifiaient pas de modifications du
traitement par Avastin. Les données cliniques de
pharmacovigilance suggèrent que l’incidence
des hémorragies cutanéo-muqueuses (ex:
épistaxis) serait dose dépendante. Des
événements moins fréquents à type de
saignements mineurs cutanéo-muqueux ont
également été rapportés dans d’autres
localisations telles que des saignements
gingivaux ou vaginaux. Thromboembolies:
Thromboembolies artérielles: Une augmentation
de
l’incidence
des
événements
thromboemboliques artériels a été observée
chez les patients traités par Avastin, toutes
indications confondues, incluant les accidents
vasculaires cérébraux, les infarctus du
myocarde, les accidents ischémiques
transitoires et les autres événements
thromboemboliques artériels. Dans des essais
cliniques, l’incidence globale des événements
thromboemboliques artériels allait jusqu’à 3,8%
dans les groupes contenant Avastin comparé à
1,7% maximum dans les groupes témoins avec
chimiothérapie. L’issue de ces événements a
été fatale chez 0,8% des patients recevant
Avastin comparé à 0,5% de ceux recevant une
chimiothérapie seule. Les accidents vasculaires
cérébraux (dont les accidents ischémiques
transitoires) ont été rapportés jusqu’à 2,3% des
patients traités par Avastin associé à une
chimiothérapie comparé à 0,5% des patients
traités par une chimiothérapie seule. Des
infarctus du myocarde ont été rapportés chez
1,4% des patients traités par Avastin associé à
une chimiothérapie comparé à 0,7% des
patients traités par une chimiothérapie seule.
Les patients atteints d’un cancer colorectal chez
lesquels un traitement par irinotécan n’était pas
indiqué ont été inclus dans l’essai clinique
AVF2192g. Dans cette étude, des événements
thromboemboliques artériels ont été observés
chez 11% (11/100) des patients du groupe
Avastin comparé à 5,8% (6/104) des patients du
groupe chimiothérapie seule. Thromboembolies
veineuses: L’incidence des événements
thromboemboliques veineux lors des essais
cliniques a été comparable entre les patients
recevant Avastin en association à une
chimiothérapie et ceux du groupe témoin
recevant la même chimiothérapie seule. Ces
événements ont inclus des cas de thrombose
veineuse profonde, d’embolie pulmonaire et de
thrombophlébite. Au cours des essais cliniques
toutes indications confondues, l’incidence
globale des événements thromboemboliques
veineux était de 2,8% à 17,3% des patients
traités par Avastin comparé à 3,2% à 15,6% des
patients des groupes témoins. Des événements
thromboemboliques veineux de Grade 3-5 ont
été rapportés chez 7,8% des patients traités par
chimiothérapie plus bevacizumab, contre 4,9%
des patients traités par chimiothérapie seule.
Les patients ayant des antécédents
d’événements thromboemboliques veineux
peuvent être exposés à un risque plus élevé de
récidive s’ils reçoivent Avastin en association à
une chimiothérapie comparé à la chimiothérapie
seule. Insuffisance cardiaque congestive (ICC)
Dans les essais cliniques conduits avec Avastin,
une insuffisance cardiaque congestive (ICC) a
été observée, dans toutes les indications
étudiées à ce jour, mais principalement chez
des patientes atteintes d’un cancer du sein
métastatique. Lors de deux études de phase III
(AVF2119g et E2100) dans le cancer du sein
métastatique, une augmentation de l’incidence
d’ICC de Grade 3 ou plus a été observée avec
Avastin. Une ICC a été rapportée chez un
maximum de 3,5% des patients traités par
Avastin comparé à un maximum de 0,9% dans
les groupes témoins. La plupart de ces patients
ont bénéficié d’une amélioration de leurs
symptômes et/ou de la fonction ventriculaire
gauche suite à un traitement médical approprié.
Dans la majorité des études avec Avastin, les patients ayant une ICC préexistante (grades II à IV de la classification du New York Heart Association (NYHA)) étaient exclus. De ce
fait, aucune information n’est disponible quant au risque de manifestations d’ICC dans cette population. Des antécédents de traitement par anthracycline et/ou de radiothérapie de
la paroi thoracique gauche peuvent être des facteurs de risque de survenue d’une ICC. Réactions d’hypersensibilité / réactions liées à la perfusion (voir ci-dessous expérience depuis
la commercialisation). Lors de certains essais cliniques, des réactions anaphylactiques et de type anaphylactoïdes ont été plus fréquemment rapportées chez les patients recevant
Avastin en association à une chimiothérapie que chez ceux traités uniquement par chimiothérapie. L’incidence de ces réactions a été fréquente (jusqu’à 5% de patients traités par
bevacizumab) au cours de certains essais cliniques menés avec Avastin. Patients âgés Dans les essais cliniques randomisés, un âge >65 ans était associé à un risque accru de
développement d’événements thromboemboliques artériels incluant les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les accidents ischémiques transitoires (AIT) et les infarctus du
myocarde. Les autres effets indésirables observés avec une fréquence accrue, au cours d’un traitement par Avastin, chez les patients âgés de plus de 65 ans par rapport à un âge
<65 ans étaient des leucopénies et des thrombopénies de Grade 3-4, des neutropénies de tous grades, des diarrhées, des nausées, des céphalées et une fatigue. Aucune
augmentation de l’incidence des autres effets, dont les perforations gastro-intestinales, les complications de la cicatrisation des plaies, l’hypertension artérielle, la protéinurie,
l’insuffisance cardiaque congestive et les hémorragies, n’a été observée chez les patients âgés (>65 ans) par rapport à ceux ≤65 ans traités par Avastin. Population pédiatrique: La
tolérance de Avastin chez les enfants et les adolescents n’a pas été établie. Anomalies des paramètres biologiques: Une diminution du nombre des neutrophiles, une diminution du
nombre des globules blancs et la présence d’une protéinurie peuvent être associées à un traitement par Avastin. Dans les études cliniques, les anomalies des paramètres biologiques
de Grade 3 et 4 suivantes sont survenues chez les patients traités par Avastin avec au minimum 2% de différence comparé à ceux des groupes témoins: hyperglycémie, diminution
de l’hémoglobine, hypokaliémie, hyponatrémie, diminution du nombre de globules blancs, augmentation de l’INR. Expérience depuis la commercialisation. Effets indésirables
rapportés depuis la commercialisation. Très rare: Encéphalopathie hypertensive. Rare: syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible. Fréquent: dysphonie. Fréquence
non connue: Microangiopathie thrombotique rénale, qui se manifeste cliniquement par une protéinurie, Perforation de la cloison nasale, Hypertension pulmonaire, Ulcère gastrointestinal, Réactions d’hypersensibilité et réactions liées à la perfusion, éventuellement associées aux manifestations suivantes : dyspnée/difficultés respiratoires, bouffées
vasomotrices/érythème/éruption, hypotension ou hypertension, désaturation de l’oxygène, douleurs thoraciques, frissons et nausées/ vomissements. TITULAIRE DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: Roche Registration Limited, 6 Falcon Way, Shire Park, Welwyn Garden City, Hertfordshire, AL7 1TW, Royaume-Uni NUMÉRO(S)
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: EU/1/04/300/001: 100mg/4ml - EU/1/04/300/002: 400mg/16ml. DELIVRANCE: sur prescription médicale. DATE DE PREMIERE
AUTORISATION: 12.01.2005 DATE DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION: 14.01.2010 DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE: 06.07.2010 Informations supplémentaires
sur demande. Editeur Responsable: Dr. Christine Lenaerts, N.V. Roche S.A., 75, rue Dante, 1070 Bruxelles – 9247-07/2010
Avastin 100 mg flacon: 349,57 
Avastin 400 mg flacon: 1307,21 
Avastin® remboursé en
1ière ligne du cancer
colorectal métastasé en
association avec FOLFIRI,
FOLFOX et XELOX
Extend survival
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
EVENEMENTS-MEETINGS
FOURTH BELGIAN SYMPOSIUM ON THE INTEGRATION OF MOLECULAR
BIOLOGY ADVANCES INTO ONCOLOGY CLINICAL PRACTICE
Friday November 26, 2010 (PM)
Saturday November 27, 2010 (AM)
Organizing Committee:
Location:
Institut Jules Bordet
Hotel PULLMAN,
Bessenveldstraat 15, Diegem, Belgium
A. AWADA E. DE AZAMBUJA
M. PICCART-GEBHART
MORE INFORMATION:
Prelimary program : click here
Contact :
Ms. Mariella Gonzalez
[email protected]
BSMO
J. DE GRÈVE/L. DIRIX
R. PARIDAENS
J.P. MACHIELS
meet the oncology experts
Targeting the BRCA1 and BRCA2 associated DNA
damage response in breast cancer
Andrew Tutt
FRIDAY DECEMBER 3, 2010
(08h00 – 9h00 AM)
Chair: Dr M.Piccart-Gebhart
Location:
Andrew Tutt,
MD, PhD, Consultant Clinical Oncologist,
Director, Breakthrough Breast Cancer
Research Unit, King’s Health Partners,
London, UK
Institut Jules Bordet
INFORMATION
Auditoire H. Tagnon
Boulevard de Waterloo, 121 – 1000
Bruxelles
Click here
Oriana Spagnolo
Tel : 02/541.32.06
[email protected]
UN PEU D’HISTOIRE
EEN BEETJE GESCHIEDENIS
Bordet centre pionnier de l’oncologie
en Belgique
Hôpital Brugmann
(localisation du premier centre
des tumeurs)
Louise [email protected]
Bordet als pionnierscentrum
van oncologie in België
In 1925 werd er een kankercentrum
opgericht in het Brugmann ziekenhuis
(met slechts chirurgie, anatomiepathologie,radiotherapie en een
Wetenschappelijke Raad waarin o.a.
Jules Bordet zetelde. Het nieuwe centrum
ontwikkelde zich heel vlug en in 1935
werd er beslist om te verhuizen naar de
campus van het St-Pieters ziekenhuis
(Waterloolaan te 1000 Brussel).
En 1924, grâce à la collaboration entre la
CAP (Commission d’Assistance Publique
de la ville de Bruxelles) et l’ULB, la
décision est prise de créer un centre des
tumeurs sur le site du tout récent Hôpital
Brugmann : ce projet se concrétise en
1925 par l’inauguration de ce nouveau
centre composé seulement de 3 services
(Chirurgie, Anatomie Pathologique et
Radiothérapie) et d’un Conseil Scientifique
dont fait partie le bactériologiste Jules
Bordet. Des laboratoires de radiologie
et de physique radiologique s’ajoutent
entre 1933 et 1934. Le centre prend une
telle ampleur qu’en 1935, décision est à
nouveau prise pour la construction d’un
tout nouvel établissement qui répondrait
aux exigences de la cancérologie de
l’époque mais cette fois sur le site de
l’Hôpital St-Pierre au niveau du boulevard de Waterloo. Cette localisation plus
centralisée permet également de profiter
Journal de l’Institut JULES Bordet - N°16 - 2010
de la proximité des laboratoires de l’école
de Médecine.
La mission, toujours d’actualité, est triple :
1) prise en charge des patients cancéreux
par une équipe de médecins de disciplines
différentes mais partageant la même
approche de la maladie, 2) recherches
médicales afin de mieux combattre le
cancer, et 3) enseignement des méthodes
thérapeutiques et de recherche.
Le nouvel institut comprend un service des
Tumeurs appelé «Institut Jules Bordet»
(le nom de Jules Bordet est adopté en
hommage à ses découvertes en microbiologie couronnées en 1919 par un prix
Nobel) et un quartier pour «malades
payants» appelé «Clinique Médico-Chirurgicale Paul Héger» (en mémoire à l’ancien
Président du Conseil d’Administration
de l’ULB qui cimenta l’union entre l’ULB
et la CAP et participa à l’élaboration du
Zijn missie, nog altijd actueel, was
drieledig : multidisciplinaire aanpak,
onderzoek en onderwijs.
Het nieuwe instituut bevatte een afdeling
Kanker, genoemd “Jules Bordet Instituut”
(de naam van Jules Bordet werd gebruikt
als hommage aan zijn ontdekkingen in
de microbiologie die in 1919 bekroond
werden met de Nobelprijs) en een
afdeling voor “betalende patiënten”, met
name “Clinique Médico-Chirurgicale Paul
Héger”, in memoriam genoemd naar de
Oud-voorzitter van de Administratieraad
van de ULB.
Het instituut was pas ten dienste van de
bevolking vanaf 1 oktober 1945 omwille
van de Tweede Wereldoorlog.
LE JOURNAL DE L’INSTITUT JULES BORDET
21 juin 1939 : Présence du Roi Léopold III lors de
l’inauguration de l’Institut Jules Bordet
21 juni 1939 : aanwezigheid van Koning
Leopold III bij de inhuldiging van het Jules
Bordet Instituut
premier centre des tumeurs sur le site de
l’Hôpital Brugmann). Cette clinique pour
non-indigents est complètement distincte
du reste : une entrée à part et possibilité,
moyennant honoraire, de se faire soigner
par des médecins de son choix. C’est la
première fois à Bruxelles, qu’une institution publique inclut une clinique destinée
également aux «malades payants»; les
hôpitaux publics jusqu’en 1925, en effet,
étaient exclusivement réservés à la classe
indigente.
tannique à la Libération. L’institut n’entre
réellement au service de la population
qu’à partir du 1er octobre 1945.
Grâce aux architectes G. Brunfaut et S.
Jasinski, l’Institut Bordet répondra aux
nouvelles normes de l’architecture hospitalière qui connaît un formidable essor
durant l’entre-deux-guerres.
L’Institut Bordet « under construction »
Het Jules Bordet Instituut in aan bouw
Ce point fera l’objet d’un nouvel article
dans un prochain numéro de ce journal.
L’Institut est mis au service du public dès
le mois de septembre 1939 mais la 2ème
guerre mondiale éclate : le bâtiment sert
d’abord comme hôpital pour les officiers
de la Wehrmacht entre 1940-45, puis
comme hôpital militaire de l’armée bri-
1939
Louise Vanderweerden
UN PEU D’HISTOIRE
EEN BEETJE GESCHIEDENIS
Bordet actuellement
Huidig Bordet
Liens utiles
Rubrique « Historique » du site web de
l’Institut Bordet
Bordet News 89 (édition spéciale : 70
ans d’existence de l’IB)
p.22
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2010-BE-155
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